Le Marxiste-Léniniste

Numéro 3 - 2 février 2019

Le gouvernement prépare les élections fédérales de 2019

La mobilisation des pouvoirs de police ne peut qu'approfondir la crise de légitimité


L'intégration des partis politiques à l'appareil de sécurité d'État
Le Canada assure le leadership du Mécanisme de réponse rapide

À titre d'information
Ce que les ministres avaient à dire pour contrer l'ingérence étrangère et les fausses nouvelles (Extraits)

La défense héroïque des droits ancestraux des Wet'suwet'en

L'Agence d'évaluation environnementale conclut à la non-conformité de Coastal GasLink
Coastal GasLink et la GRC violent la souveraineté des Gidimt'en et leur
propre entente

Les Unist'ot'en demandent une ordonnance pour faire cesser les travaux
du gazoduc


À titre d'information
Comment le gouvernement canadien a imposé le système du conseil de bande aux nations autochtones
La Loi sur les Indiens de 1924

Le gouvernement de l'Ontario fait appel de la décision sur les traités Robinson
Les négociations, pas les tribunaux! Justice différée est justice
refusée! - David Starbuck

Réunion du Groupe de Lima à Ottawa le 4 février
Non au «changement de régime» d'instigation étrangère au Venezuela par voie militaire ou «diplomatique»! Ne touchez pas au Venezuela! - Margaret Villamizar
L'opposition au rôle du Canada dans le changement de régime se poursuit

Déclarations et résolutions
Communauté caribéenne
Message de solidarité de l'Union africaine
Réseau canadien pour Cuba
Conseil du travail du district de Vancouver
Congrès du travail du Canada
Syndicat canadien de la fonction publique
Conseil mondial de la paix

Grande-Bretagne
L'exacerbation de la crise du Brexit et le déni du gouvernement

Cuba
Concernant le retrait de personnel de l'ambassade du Canada à
Cuba - Déclaration de l'ambassadrice de Cuba au Canada, Josefina Vidal
Réponse rapide et organisée aux dommages causés par la tornade à La Havane - Yaima Puig Meneses
Pour envoyer un soutien matériel ou une aide financière à Cuba

Supplément

Des développements importants en Amérique latine et dans les Caraïbes


Le gouvernement prépare les élections fédérales de 2019

La mobilisation des pouvoirs de police ne peut qu'approfondir la crise de légitimité

Avec l'ouverture du Parlement le 28 janvier, la campagne pour les élections fédérales de 2019 a pris une place centrale. Le gouvernement Trudeau et les partis qui forment un système de partis cartelisés au Parlement, ainsi que les médias à leur service, ont usurpé le rôle des électeurs dans l'identification des « enjeux électoraux ». Chaque parti et chef de parti prétend vouloir discuter des « vrais problèmes » qui préoccupent les Canadiens. Ils créent une diversion pour empêcher les électeurs de démêler la situation eux-mêmes et les laisser en proie aux luttes de factions, les différentes factions de la classe dirigeante qu'on appelle partis politiques se disputant le pouvoir.

Parallèlement, au nom de la défense de la démocratie, le gouvernement s'est employé à confier le processus électoral aux forces de police et aux services de renseignement. Il prétend plus spécifiquement que les pouvoirs de police sont nécessaires pour empêcher l'ingérence étrangère dans une élection et combattre les « fausses nouvelles ». Le fait que ce programme soit entièrement motivé par l'étranger, en particulier par les responsables de la machine de guerre américaine et de l'aile politique de l'OTAN, le Conseil de l'Atlantique, n'empêche pas le gouvernement de prétendre vouloir protéger la démocratie canadienne contre toute ingérence étrangère. Loin de nous défendre contre les « fausses nouvelles », on ne fait que répéter les justifications que ceux qui les propagent donnent et tout cela n'a rien à voir avec la nécessité objective de rénover la démocratie de manière à investir le peuple du pouvoir de décider.

La dernière annonce à cet égard a été faite le mercredi 30 janvier lorsque le gouvernement libéral a dévoilé ses opérations pour « combattre l'influence étrangère et les fausses nouvelles » pour les élections fédérales de 2019. L'annonce a été faite lors d'un « exposé technique » à Ottawa, avec la ministre des Institutions démocratiques Karina Gould, le ministre de la Défense nationale Harjit Sajjan et le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile Ralph Goodale. Dans une scène classique de « la dame qui proteste trop de son innocence », la ministre Gould a tenu à préciser de manière emphatique que les mesures mises en place n'ont rien à voir avec la violation du droit à la liberté de parole et d'expression. « Les mesures annoncées ne limitent en aucune manière la liberté d'expression des Canadiens », a-t-elle déclaré. Elle est revenue sur le sujet plus tard : « Soyons clairs, il ne s'agit pas d'arbitrer les élections. »

L'une des mesures annoncées est la création d'une police électorale appelée « Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections ». Il réunit le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le Centre de la sécurité des télécommunications et Affaires mondiales Canada. Dans le document d'information du gouvernement on apprend que le groupe de travail est chargé d'« empêcher que des activités secrètes, clandestines ou criminelles n'influent sur le processus électoral au Canada ou ne s'ingèrent dans celui-ci en faisant mieux connaître les menaces étrangères pesant sur le processus électoral du Canada ». Le gouvernement définit également les tâches de divers services de renseignement et de police en ce qui concerne les élections :

« - Le CST continuera de protéger les systèmes et les réseaux du gouvernement ainsi que d'offrir des cyberconseils et des orientations à Élections Canada et aux partis politiques.

« - Le SCRS continuera de surveiller activement les menaces et de les signaler au gouvernement, et de fournir des séances d'information classifiées aux partis politiques sur les menaces potentielles.

« - Une équipe d'enquête spécialisée de la GRC continuera de détecter et de perturber les tentatives d'ingérence étrangère, et enquêtera sur les activités criminelles liées à l'ingérence dans les processus électoraux du Canada ou à la tentative de les influencer. »

Les libéraux ont également annoncé la création d'un « protocole public en cas d'incident critique lié aux élections », décrit comme « un processus impartial, simple et clair par lequel les Canadiens devraient être avertis d'une menace à l'intégrité des élections générales de 2019 ». Le protocole sera utilisé « en réponse à des incidents graves atteignant un seuil d'intervention élevé, qui se produisent pendant la période électorale et qui ne relèvent pas des domaines de responsabilité d'Élections Canada pour l'administration efficace des élections ».

Cela soulève plus de questions que de réponses. Élections Canada administre tous les aspects de la Loi électorale, tandis que le commissaire aux élections fédérales est chargé d'enquêter sur le non-respect de la loi et d'engager des poursuites en cas de violation de la loi. Chaque domaine de la loi a des organes de poursuite particuliers. Quels sont alors les « incidents graves » qui ne sont pas couverts par la loi électorale ou un autre ensemble de lois déjà existant ? Des « incidents graves » qui portent atteinte à quelle loi ?

On nous dit que ces « incidents graves », bien que non définis, seront traités par un groupe de cinq hauts fonctionnaires : le greffier du Conseil privé, le conseiller national en matière de sécurité et de renseignement, le sous-ministre de la Justice et sous-procureur général, le sous-ministre de la Sécurité publique et le sous-ministre d'Affaires mondiales Canada. Ces personnes, toutes nommées par le gouvernement, sont décrites comme « un groupe de hauts fonctionnaires canadiens chevronnés [...] qui amènent avec eux une perspective unique sur la sécurité nationale, les affaires étrangères, la gouvernance démocratique et l'aspect légal. Ils seront responsables de déterminer conjointement si le seuil d'intervention relatif à l'information des Canadiens a été atteint, qu'il s'agisse d'un incident isolé ou de l'aboutissement de plusieurs incidents ».

En d'autres termes, étant donné que les postes du groupe doivent être pourvus par des fonctionnaires, il faut croire que le groupe est non partisan. Il sera toutefois guidé par un protocole établi par les libéraux et par les agences qui les dirigeront. Le protocole prévoit des dispositions visant « à informer les candidats, les organismes ou les fonctionnaires électoraux s'ils ont été la cible d'une attaque, à informer le groupe de hauts fonctionnaires au coeur du protocole, à informer le premier ministre et d'autres chefs de parti (ou leurs remplaçants désignés) qu'une annonce publique est prévue ainsi qu'à aviser le public ». Pour maintenir une apparence d'impartialité, l'impartialité d'un organisme indépendant du gouvernement chargé d'administrer les élections, les libéraux insistent pour dire que « le premier ministre ne peut pas opposer son veto à la décision d'aviser les Canadiens d'un incident majeur ». Encore une fois, les libéraux protestent trop de leur innocence.

Insistant sur cette conception d'un organisme impartial, les libéraux affirment que le protocole et le groupe qui l'administrera auront un « champ d'application limité ». Le protocole ne s'appliquera que pour les incidents susceptibles de se produire pendant la période électorale et qui ne relèvent pas des domaines de responsabilité d'Élections Canada. Les incidents se produisant avant la période électorale « seront gérés dans le cadre des activités courantes du gouvernement du Canada ».

Les libéraux déclarent que ce groupe d'experts du protocole, comme il appelle les cinq fonctionnaires, est conforme à la Convention de transition, selon laquelle le gouvernement doit faire preuve de retenue sur « les questions de politiques, de dépenses et de nominations pendant la période électorale, sauf si cela est absolument nécessaire pour l'intérêt national ».

Le seuil d'intervention du groupe d'experts durant les élections sera « très élevé », « il se limitera à la résolution de circonstances exceptionnelles qui pourraient entraver la capacité du Canada de tenir des élections libres et justes ». À ce titre, le document d'information énumère « quelques aspects potentiels à prendre en considération » :

« - l'incidence potentielle de l'incident sur l'intérêt national ;

« - la mesure dans laquelle l'incident ébranle les droits démocratiques des Canadiens ;

« - le risque que l'incident mine la crédibilité des élections ;

« - le degré de confiance des fonctionnaires en matière de renseignement. »

Ce sont probablement des mystères d'État sur lesquels les Canadiens ne peuvent être informés, car cela mettrait en danger la sécurité nationale.

Selon les informations mises à la disposition du public, lorsque le groupe spécial du protocole estime que ce seuil d'intervention a été atteint, « le greffier demandera au(x) responsable(s) des organismes de sécurité nationale compétents de tenir une conférence de presse en vue d'aviser les Canadiens de l'incident ».

Le « protocole » définit le contenu de ce qui sera déclaré. La déclaration porterait uniquement sur les points suivants : « communication de l'attaque ; ce que l'on sait de l'attaque (si cela est jugé approprié) ; les mesures que les Canadiens devraient prendre pour se protéger (s'assurer qu'ils sont bien informés, cybersécurité, etc.), si nécessaire ».

Enfin, le « protocole » stipule que « l'annonce n'abordera pas la question de l'attribution (c'est-à-dire la source de l'attaque) et ne contiendra pas de renseignements classifiés » et que « même si l'annonce pouvait affirmer que des mesures sont prises pour résoudre la situation, elle ne fournirait pas nécessairement de détails concernant ces mesures ».

La police et la bureaucratie liées au Conseil privé sont chargées de gérer les menaces perçues pour les élections pour donner l'impression que tout cela est normal et fait de façon responsable, dans l'intérêt public. Que la police et les bureaucraties se voient attribuer le pouvoir d'intervenir dans les élections n'a rien de normal ou de responsable, mais le gouvernement libéral continue néanmoins de se présenter comme le champion d'un public averti. Il affirme que « le meilleur moyen de défense du Canada est une population engagée et informée ». Mais il ne crée pas les conditions pour que les gens soient engagés ou informés. Le seul rôle des électeurs est de donner à d'autres le pouvoir d'agir en leur nom. Le but de la gouvernance est de pouvoir contrôler les décisions qui affectent votre vie. Comment y parvenir n'est nulle part évoqué comme un problème qui appelle des solutions.

Le gouvernement libéral dit vouloir par ces mesures permettre à la population d'être « mieux informée ». Dans la conception libérale, voici ce que cela veut dire : « Si les Canadiens sont conscients des tactiques trompeuses utilisées en ligne, ils sont mieux préparés pour jeter un regard critique sur ce qu'ils lisent et partagent en ligne. C'est la meilleure défense contre les efforts déployés par des acteurs étrangers pour manipuler les opinions sur les médias sociaux et les plateformes en ligne. » Ce qui constitue un acteur étranger est un autre sujet de préoccupation auquel le gouvernement ne s'attaque pas sérieusement. Les mesures prises montrent que l'objectif est de faire progresser la lutte pour l'hégémonie des joueurs dominants et d'éliminer la concurrence. Cela n'a rien à voir avec la protection de la souveraineté canadienne et de la prise de décision.

Le gouvernement a annoncé un investissement de 7 millions de dollars dans « des programmes de connaissance numérique, médiatique et civique » qui contribueront à « réduire l'incidence des efforts déployés par les acteurs malveillants » en aidant les Canadiens à mieux comprendre les pratiques trompeuses en ligne. Les fonds serviront « au perfectionnement des compétences, à l'organisation de séances de sensibilisation et d'ateliers et à la production de matériel d'apprentissage pour les Canadiens ». Ces activités aideraient les citoyens :

« - à évaluer d'un oeil critique les articles et les éditoriaux ;

« - à reconnaître comment et quand les acteurs malveillants exploitent les plateformes en ligne ;

« - à acquérir des compétences sur la façon d'éviter de faire l'objet d'une manipulation en ligne. »

Le gouvernement utilisera le site Web Pensez cybersécurité du ministère de la Sécurité publique pour résoudre le problème des « fausses nouvelles ». Cela signifie qu'il faut par exemple éviter les escroqueries de fraude bancaire seront maintenant notées au même titre que les marqueurs définis par l'État pour déterminer le type d'informations desquelles il faut se méfier.

Enfin, le gouvernement indique que sa principale agence d'espionnage étrangère publiera un rapport pour mettre à jour son rapport de 2017 sur les menaces cybernétiques au processus démocratique du Canada. Selon le document d'information, « ce rapport contribuera à sensibiliser les Canadiens aux cybermenaces avant l'élection générale de 2019 ».

Tout cela est en effet très obscur et l'objectif évident est de maintenir les Canadiens désinformés et de ce fait privés de pouvoir. Aujourd'hui, l'idée que les élections sont « justes et équitables » est ridicule. Les pouvoirs de police sont des pouvoirs arbitraires, mais le gouvernement prétend néanmoins, effrontément, qu'il intervient pour faire respecter la règle de droit. C'est absurde et cela ne manquera pas d'approfondir la crise de crédibilité et de légitimité dans laquelle est plongé le processus politique dit démocratique. Ce système est dit représentatif mais il est de plus en plus évident qu'il sert des intérêts bien précis et ce ne sont pas ceux du peuple. Ce système a besoin d'être renouvelé pour que le droit des citoyens de choisir et d'élire leurs propres représentants soit facilité, pour que les ressources nécessaires soient consacrées pour informer le public sur qui se présente aux élections et quelle vision il défend pour la société, pour financer le processus plutôt que les partis, lesquels ne devraient être autorisés qu'à dépenser ce qu'ils reçoivent de leurs membres. Sans cela, répéter que les élections au Canada sont libres et équitables et que les pouvoirs de police font partie d'un état de droit civil, c'est poursuivre une cause sans espoir.

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L'intégration des partis politiques
à l'appareil de sécurité d'État

Les libéraux affirment que les « tactiques aux multiples facettes et en constante évolution » d'« acteurs étrangers malveillants » constituent « une grave menace stratégique » pour le Canada. Ces acteurs veulent « ébranler nos sociétés et institutions démocratiques, nos processus électoraux, notre souveraineté et notre sécurité ».

Sans rien expliquer, le document d'information intitulé Renforcer la préparation organisationnelle préparé par le gouvernement libéral pour justifier sa décision de remettre la responsabilité des élections entre les mains des pouvoirs policiers, dit que « Les institutions gouvernementales continueront de collaborer » pour se préparer et répondre aux menaces d'ingérence étrangère, y compris « les mesures nécessaires pour comprendre les menaces possibles qui pèsent sur nos institutions démocratiques, leur origine ainsi que leur incidence potentielle sur nos processus électoraux ». Dans ce contexte, on nous informe que le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) et le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) collaborent avec Élections Canada « pour repérer les menaces, les nouvelles tactiques et les vulnérabilités des systèmes ». Le CST offre aussi des avis et des conseils sur la cybersécurité à la Chambre des communes et fournit des services et des outils aux députés en déplacement à l'étranger.

Des ministères et des agences fédéraux ont et continueront de procéder à des « exercices sur table » pour valider les plans, la formation et les procédures d'échange de l'information pour se préparer aux menaces pouvant peser sur l'élection générale de 2019 et y faire face. On annonce également que des « exercices pangouvernementaux ont déjà été organisés, notamment dans les domaines de la cybersécurité et des campagnes de désinformation, et d'autres exercices sont prévus ». En plus de participer à certains exercices organisés par le gouvernement du Canada, Élections Canada procède également à ses propres simulations internes.

Le gouvernement libéral affirme qu'il va continuer « d'accroître la résilience contre les activités d'ingérence étrangère au Canada ». Pour ce faire, il va :

- offrir des conseils techniques, y compris des mesures de sécurité en ligne et des pratiques de sécurité internes, aux partis politiques canadiens et aux administrateurs électoraux pour les aider à mieux protéger leurs propres systèmes cybernétiques ;

- sensibiliser les décideurs à la nature de l'ingérence étrangère ;

- organiser des séances d'information classifiées sur les menaces à l'intention des dirigeants des principaux partis politiques.

« L'ensemble de ces initiatives contribuera à renforcer les pratiques de sécurité internes et à accroître la résilience contre les activités d'ingérence étrangère au Canada. »

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Le Canada assure le leadership du Mécanisme
de réponse rapide


Manifestation contre le G7 à Québec le 7 juin 2018

Le 30 janvier, lors d'un exposé technique du gouvernement libéral pour annoncer la prise en charge des élections au Canada par les pouvoirs de police, il a aussi annoncé que le Mécanisme de réponse rapide (MRR) annoncé au Sommet du G7 à Charlevoix en juin 2018 sera coordonné par le Canada. L'Unité de coordination du MRR relèvera d'Affaires mondiales Canada, qui se décrit comme le ministère gouvernemental qui « gère les relations diplomatiques du Canada, fournit les services consulaires aux Canadiens, fait la promotion du commerce international et dirige le développement international et l'aide humanitaire du Canada ».

Dans le document du G7 de 2018, Engagement de Charlevoix pour la défense de la démocratie contre les menaces étrangères, il est dit :

« Nous, dirigeantes et dirigeants du G7, partageons des valeurs démocratiques communes autour desquelles s'articule le développement de sociétés libres, ouvertes, bien gouvernées, pluralistes et prospères, et nous reconnaissons que l'égalité est un élément fondamental de la démocratie. Ces valeurs démocratiques sont essentielles pour générer une croissance économique généralisée qui profite à tous, crée des emplois de qualité et garantit des possibilités pour l'ensemble des citoyennes et des citoyens. » Il soulève le défi que représente « l'autoritarisme et le mépris des normes internationales » et affirme que « des acteurs étrangers cherchent à saper nos sociétés et institutions démocratiques, nos processus électoraux, notre souveraineté et notre sécurité. Ces tactiques malveillantes, aux multiples facettes et en constante évolution, constituent une menace stratégique sérieuse que nous nous engageons à affronter ensemble, en collaboration avec d'autres gouvernements qui partagent nos valeurs démocratiques ». Entre autres choses, le Sommet de Charlevoix a pris l'engagement « d'établir un mécanisme de réponse rapide du G7 pour renforcer notre coordination afin d'identifier les menaces diverses et changeantes pour nos démocraties et d'y répondre, notamment en échangeant des renseignements et des analyses, et en recensant les possibilités de réponse coordonnée ».

Le rôle du Canada sera de « renforcer la coopération au sein du G7 pour prévenir, contrecarrer et répondre à l'ingérence malsaine d'acteurs étrangers visant à miner les processus démocratiques ». Lors d'un point de presse, le ministre de la Défense, Harjit S. Sajjan, a expliqué : « Relevant d'Affaires mondiales Canada, l'Unité de coordination du MRR du G7 agira à titre de centre de liaison pour le Canada et tous ses partenaires du G7. L'Unité de coordination aura pour responsabilité de diffuser des renseignements et d'analyser les menaces et, surtout, de cerner les possibilités d'interventions coordonnées en cas d'attaque. L'Unité de coordination effectuera des analyses et établira des rapports sur les caractéristiques et les tendances des menaces. L'information diffusée au sein du G7 favorisera une meilleure compréhension du contexte de la menace qui est en constante évolution. Nous serons ainsi mieux placés pour anticiper, repérer et contrer les menaces à l'échelle du G7. »

Dans le document d'information, on affirme que : « L'Unité de coordination du MRR jouera également un rôle essentiel pour mettre à profit les structures à l'échelle du gouvernement du Canada en collaborant étroitement avec le Centre de la sécurité des télécommunications, le Service canadien du renseignement de sécurité, le Secrétariat des institutions démocratiques et les autres ministères concernés. Cette collaboration fera en sorte que les renseignements, les analyses et les leçons tirées des partenaires internationaux sur des menaces potentielles soient diffusés efficacement et puissent être utiles pour le Canada. »

Est-ce cela la motivation à violer le droit international pour provoquer le changement de régime au Venezuela ? Est-ce ainsi que le G7 tente désespérément de se redonner une nouvelle vie ? Dire que son système est basé sur des « valeurs démocratiques communes » et produit l'égalité, c'est dire précisément ce qu'il ne fait pas. Le G7 affirme partager ces valeurs « autour desquelles s'articule le développement de sociétés libres, ouvertes, bien gouvernées, pluralistes et prospères, et nous reconnaissons que l'égalité est un élément fondamental de la démocratie. Ces valeurs démocratiques sont essentielles pour générer une croissance économique généralisée qui profite à tous, crée des emplois de qualité et garantit des possibilités pour l'ensemble des citoyennes et des citoyens. »

C'est un monde fantastique que seuls les riches et leurs serviteurs ont intérêt à défendre. C'est un problème que les mesures de police que prennent les libéraux ne réussiront pas à faire disparaître.

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À titre d'information

Ce que les ministres avaient à dire pour
contrer l'ingérence étrangère et les fausses nouvelles (Extraits)

Lors de la séance d'information technique, la ministre des Institutions démocratiques Karina Gould a déclaré :

« Soyons clairs : il ne s'agit pas d'arbitrer les élections. Il s'agit d'alerter les Canadiens lorsqu'un incident compromet leur droit à une élection libre et juste. S'il se passe quelque chose pendant la campagne électorale, les Canadiens pourront être assurés que les bonnes personnes ont décidé de le rendre public, que l'information est juste et que l'annonce n'est pas de nature partisane parce que cette question transcende la partisanerie. »

« En aucun cas, cette annonce ne limite la liberté de parole ou d'expression des Canadiens. Ce dont nous parlons aujourd'hui, ce sont des activités d'ingérence étrangère qui tentent de manipuler la conversation. Ce que nous avons vu dans le monde, ce sont des incidents où ce qui semble être des acteurs nationaux légitimes sont en fait une mascarade - ce sont en fait des acteurs étrangers se faisant passer pour des acteurs nationaux. Ce n'est pas toujours facile à détecter et c'est fait pour ne pas être facile à détecter. ... Ce sont des opérations clandestines pour tenter de manipuler les Canadiens. Ce que nous essayons de faire, c'est si cette information est disponible pour nous, en tant que gouvernement ou médias, afin de garantir que les Canadiens disposent d'outils leur permettant de faire des choix éclairés.. »

« En ce qui concerne l'éducation civique et la sensibilisation civique, il existe une multitude d'organisations très compétentes qui seront en mesure de guider les Canadiens et les Canadiennes sur la meilleure manière d'évaluer les informations qui leur parviennent. En fin de compte, ce n'est pas à nous de dire aux Canadiens quelles sont les informations bonnes ou non, crédibles ou non, mais de leur fournir les outils et les ressources leur permettant de faire leur propre choix et de dire d'où provient cette information, qui est derrière et quel est leur objectif. En ce qui concerne les fonds que j'ai annoncés aujourd'hui, l'objectif est de créer des organisations de la société civile au Canada qui peuvent contribuer à sensibiliser et éduquer la population à l'évaluation de l'information, des médias numériques, etc. ils peuvent choisir en connaissance de cause comment ils évaluent ces informations et comment ils les partagent ou non. »

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Ralph Goodale, a noté que « Pour la première fois, nos agences de sécurité canadiennes vont donc prodiguer des conseils aux membres clés des campagnes politiques nationales »

En lien direct avec la couverture de l'annonce du gouvernement libéral, Global Television a interviewé Marcus Kolga de l'Institut McDonald Laurier, qui a déclaré qu'il ne s'agissait pas simplement « d'acteurs étrangers ». Il a ajouté qu'il existait également un danger provenant « de mandataires canadiens, qui s'ingéreraient, et les groupes d'extrême-gauche et d'extrême-droite qui ont appris les techniques de désinformation russes et les ont utilisées par eux-mêmes ».

L'institut McDonald Laurier a publié un rapport sur le sujet. Parmi les extraits cités dans les médias, citons :

« Alors que le Canada approche des élections fédérales de 2019, le gouvernement doit accorder une plus grande attention à la désinformation et aux campagnes d'influence qui ciblent les médias, les décideurs, la société civile et d'autres groupes canadiens », indique le rapport.

« La guerre de l'information menée par le Kremlin contre le Canada et ses alliés est totale. Son objectif est de déchirer notre société et de miner notre confiance en notre gouvernement, nos institutions de presse et nos autres. »

Avant ces récentes annonces, le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a prononcé le 21 janvier un discours devant le Johnson Shoyama Graduate School of Public Policy, en Saskatchewan, où s'est adressé à « l'architecture de sécurité nationale » du Canada. Selon ses propres paroles, Goodale s'est adressé « au projet de loi C-59, notre nouvelle loi conçue pour renouveler l'architecture de la sécurité nationale du Canada afin de refléter les réalités de notre monde difficile et tumultueux ; le second est le problème des voyageurs terroristes à risque élevé et la façon dont nous traitons les menaces qu'ils posent ; le troisième est la nouvelle politique du Canada sur la cybersécurité et les mesures prises pour nous protéger des attaques malveillantes ; le quatrième, enfin, est l'ingérence étrangère dans les affaires canadiennes par des acteurs étatiques, y compris ceux qui exercent une influence malveillante pour susciter la confusion, la peur et la haine et pour nuire à notre démocratie.

Voici ce que le ministre Goodale avait à dire sur le thème de l'ingérence étrangère dans les élections :

« Depuis les temps immémoriaux, des gouvernements du monde entier se sont efforcés de façonner l'opinion publique et les politiques gouvernementales d'autres pays afin de faire avancer leurs propres intérêts. Et tant et aussi longtemps que cela s'effectue de manière pacifique, ouverte et transparente dans les limites de la légalité, tout va bien. C'est ce qu'on appelle la diplomatie ou la négociation de traités.

« Les efforts de notre Équipe Canada pour donner de l'information, façonner les opinions et bâtir un appui aux États-Unis pour l'ALENA représentent un exemple approprié. Tout se fait au vu et au su du public et tout est factuel. Et sans objection.

« Toutefois, lorsque ce type d'activité devient secret et clandestin, et est dominé par des mensonges et la désinformation visant à induire les gens en erreur, à déstabiliser l'économie ou à manipuler le processus démocratique, une ligne rouge vif est franchie.

« Cela pourrait être de l'espionnage pour voler des secrets commerciaux ou du sabotage pour nuire à un compétiteur mondial. Cela pourrait être un assassinat pour réduire un détracteur au silence. Ou cela pourrait peut-être être des agents étrangers qui fournissent des fonds illégaux pour appuyer certains candidats lors d'une campagne électorale. Cela pourrait être la contrainte des membres d'une diaspora, ou l'utilisation des médias sociaux pour faussement porter atteinte à la réputation d'un ministre du Cabinet. Cela pourrait être le financement de robots ou de trolls pour susciter l'anxiété, l'hystérie même, concernant certaines questions litigieuses.

« Ces types d'activités hostiles des États sont devenus de plus en plus de grands sujets de discussions et de préoccupations pour les Canadiens et entre notre pays et ses partenaires du Groupe des cinq et du G7.

« Il y a une détermination croissante à travailler de concert pour découvrir les comportements illicites et confronter les pays qui ne respectent pas les règles. Vous en avez vu des exemples par le passé à l'égard de l'Iran, de la Corée du Nord... et de la Russie, un pays qui a bafoué à répétition la primauté du droit et les normes acceptables.

« Dans le cadre d'une réaction coordonnée aux attaques à l'agent neurotoxique perpétrées au Royaume-Uni le printemps dernier, le Canada a expulsé quatre membres du personnel diplomatique de la Russie. La ministre des Affaires étrangères, Mme Freeland, a déclaré qu'il « a été établi que ces quatre personnes sont des agents du renseignement ou des personnes qui ont utilisé leur statut diplomatique pour compromettre la sécurité du Canada ou s'immiscer dans sa démocratie ».

« Au cours du sommet du G7 de l'été dernier dont le Canada était l'hôte et qui s'est déroulé dans la région de Charlevoix, un nouveau mécanisme d'intervention rapide du G7 pour aider à contrer les menaces communes a été annoncé. Ce mécanisme renforcera le partage d'information sur les activités étrangères qui sapent nos démocraties, et ciblera les possibilités de réactions coordonnées.

« Tout récemment, en décembre, plusieurs pays, dont le Canada, ont dénoncé conjointement les activités cybernétiques hostiles qui ont piraté et mis en péril un certain nombre de fournisseurs de services de TI partout dans le monde. Le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada et ses équivalents dans d'autres pays démocratiques ont conclu que les activités de piratage étaient presque assurément attribuables au ministère de la Sécurité de l'État de la Chine. Nous avons tous parlé d'une même voix — ensemble et publiquement.

« Protéger nos institutions démocratiques et contrer l'activité hostile des États sont des priorités pressantes pour le gouvernement du Canada — et cela comprend la sauvegarde de l'intégrité des élections fédérales de cette année.

« Le projet de loi C-76 aidera à l'échelle nationale. Il a reçu la sanction royale en décembre. Entre autres, cette loi sur la modernisation des élections interdira à des tiers canadiens d'utiliser des fonds étrangers pour leurs activités partisanes, que ce soit pendant les campagnes électorales ou non. Elle exige également que toutes les organisations qui vendent de l'espace publicitaire n'acceptent pas consciemment des publicités provenant d'entités étrangères.

« Le plus important est que les Canadiens eux-mêmes doivent être vigilants pour reconnaître les intrusions étrangères, et demeurer sceptiques à propos des fausses nouvelles déguisées en informations légitimes, surtout dans les médias sociaux.

« De plus, lorsque nos organismes professionnels de sécurité et de renseignement constatent de l'ingérence illicite de l'étranger dans notre démocratie, les Canadiens doivent être mis au courant. Il reste cependant à trouver la réponse à une des grandes questions : qui sonnera l'alarme ?

« Par exemple, avec toute la partisanerie qui fait rage en période électorale, quelle organisation, agence ou groupe de confiance possède la crédibilité, le respect et l'impartialité nécessaires pour dire publiquement que des activités malfaisantes visant à pervertir notre démocratie prennent leur source dans une capitale étrangère ?

« Cela mérite réflexion, mais c'est une question à laquelle il faut trouver une réponse concrète à l'approche de la campagne électorale plus tard cette année. »

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La défense héroïque des droits ancestraux des Wet'suwet'en

L'Agence d'évaluation environnementale conclut
à la non-conformité de Coastal GasLink

Le Bureau des Wet'suwet'en demande au gouvernement de Colombie-Britannique
d'émettre à Coastal GasLink une ordonnance de cessation immédiate.

Le Bureau des Wet'suwet'en a écrit au ministre de l'Environnement de la Colombie-Britannique, George Heyman, pour demander une ordonnance de cessation immédiate des travaux du projet de gazoduc Coastal GasLink sur le territoire des Wet'suwet'en.

Cela survient après que le Bureau des Wet'suwet'en ait reçu un courrier électronique du responsable de la conformité et de l'application des lois du Bureau d'évaluation environnementale de la Colombie-Britannique qui déclare que Coastal GasLink ne respecte pas les exigences préalables à la construction sur six des sites inspectés et que des travaux étaient effectués en violation des conditions de leur certificat d'évaluation environnementale. Le courriel indique en outre que l'agent responsable de la conformité et de l'application de la loi a émis un avertissement de non-conformité à Coastal GasLink en vertu de la Loi sur l'évaluation environnementale.

« Coastal GasLink a été jugé en violation de six des conditions obligatoires et juridiquement contraignantes. Ce rapport du responsable de la conformité et de l'application des lois du Bureau d'évaluation environnementale de la Colombie-Britannique confirme les enquêtes des Wet'suwet'en face au mépris délibéré et illégal de Coastal GasLink envers notre territoire et nos pratiques culturelles. Le gouvernement provincial est tenu de faire respecter sa propre loi et d'émettre un ordre de cessation immédiate des travaux du projet de gazoduc Coastal GasLink sur le territoire des Wet'suwet'en. Ce projet n'a pas encore le consentement préalable, libre et éclairé en vertu de l'État de droit wet'suwet'en, et viole maintenant les lois de la Colombie-Britannique », a déclaré le chef Namoks.

Le Bureau des Wet'suwet'en est un bureau central de la nation wet'suwet'en et est régi par les chefs héréditaires des Wet'suwet'en qui résident sur les 22 000 km carrés des territoires traditionnels des Wet'suwet'en. Les chefs héréditaires des Wet'suwet'en sont les titulaires et conservent l'autorité et la compétence pour prendre des décisions sur les terres non cédées. En vertu du l'Anuc niwh'it'en, l'État de droit wet'suwet'en, les cinq clans des Wet'suwet'en se sont unanimement opposés à toutes les propositions de gazoduc et nous n'avons pas donné de consentement préalable, libre et éclairé à Coastal GasLink/TransCanada pour des travaux sur les terres des Wet'suwet'en.

Pour toute demande d'information de la part des médias, s'adresser à:

Chef Namoks : 250 847-3630

(Bureau des Wet'suwet'en, le 30 janvier 2018. Traduit de l'anglais par LML)

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Coastal GasLink et la GRC violent la souveraineté des Gidimt'en et leur propre entente

Au cours du weekend [26-27 janvier], Coastal GasLink a délibérément, illégalement et violemment détruit l'infrastructure culturelle et des biens personnels sur le territoire des Gidimt'en sans notre consentement. C'était notre infrastructure pour être sur nos terres et exercer notre culture basée sur la terre. L'attaque de Coastal GasLink contre nos pratiques culturelles - avec la complicité active de la GRC - est une atteinte à notre souveraineté et à notre mode de vie.

C'est une zone située à 44 km où Coastal GasLink n'a pas obtenu de permis et n'est même pas incluse dans les plans proposés. Coastal GasLink n'a fourni aucune copie des permis autorisant des travaux sur le territoire des Gidimt'en et notre infrastructure culturelle ne constitue pas non plus un « obstacle » dans les limites de l'injonction provisoire. Par conséquent, Coastal GasLink n'a ni permis, ni autorité, ni droit légal de démanteler notre site ou nos biens culturels. Elle a illégalement détruit l'infrastructure et les biens culturels de Gidimt'en avec le soutien de la GRC, qui a assisté à la scène et a agi comme gardes du corps privés de l'industrie. La GRC a été informée de l'activité illégale de Coastal GasLink en vertu de sa propre loi et les responsables du point d'accès des Wet'suwet'en situé sur le territoire des Gidimt'en intentent des poursuites criminelles pour méfait en raison de la destruction de biens par Coastal GasLink.


La violence imposée par l'État et l'industrie survient à peine deux semaines après la descente militarisée de la GRC sur nos territoires non cédés des Gidimt'en pour mettre à exécution une injonction d'un tribunal colonial. Des femmes et des aînés non armés et pacifiques ont été confrontés à des intrusions et invasions par la GRC munie de lourds fusils d'assaut sur nos territoires non cédés. Quatorze ont été arrêtés. Molly Wickham, porte-parole du clan Gidimt'en, a été arrêtée. Il s'agit d'une forme de violence contre les femmes wet'suwet'en, une violence de plus contre la souveraineté des Wet'suwet'en sur leurs terres.

En vertu de l'Anuc niwh'it'en (la loi des Wet'suwet'en), tous les clans Wet'suwet'en ont dit non à Coastal GasLink et à tout pipeline situé sur les territoires non cédés des Wet'suwet'en. Les 22 000 km carrés du territoire des Wet'suwet'en sont partagés entre les 5 clans et les 13 groupes de maisons. Selon sa loi, chaque clan au sein de la nation des Wet'suwet'en a pleine juridiction pour contrôler l'accès à son territoire. Les chefs héréditaires sont les titulaires et conservent l'autorité et la compétence pour prendre des décisions sur les terres des Wet'suwet'en. Coastal GasLink/TransCanada n'a pas reçu le consentement libre, préalable et éclairé de nos chefs héréditaires, ni conclu aucun accord avec eux, pour effectuer des travaux sur les terres des Wet'suwet'en.

Le monde entier regarde et nous appuie. Le Canada sait que ses propres actions sont illégales. À ce jour, les chefs héréditaires des Wet'suwet'en ont maintenu l'utilisation et l'occupation de leurs terres et de leur système de gouvernance héréditaire, malgré des générations de politiques coloniales et de grandes industries qui visent à nous enlever de ces terres, à assimiler notre peuple, à anéantir notre culture et à interdire notre système de gouvernement. Nous respectons nos lois et nos pratiques culturelles sur nos terres. Nos médecines, nos baies, notre nourriture, les animaux, notre eau, notre culture sont tous présents depuis des temps immémoriaux. Nous ne permettrons jamais que la souveraineté des Gidimt'en soit violée.

(Point d'accès wet'suwet'en sur le territoire Gidumt'en, 28 janvier 2019. Traduit de l'anglais par LML)

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Les Unist'ot'en demandent une ordonnance pour faire cesser les travaux du gazoduc

La maison des Unist'ot'en du clan Gilseyhu demande à Coastal GasLink (CGL) de cesser immédiatement ses travaux en raison du non-respect des permis de la Régie du pétrole et du gaz de la Colombie-Britannique (BCOGC) et de l'Agence d'évaluation environnementale de la Colombie-Britannique (BCEAO), ainsi que de la violation continue des lois canadiennes et des Wet'suwet'en.

La GRC et les agents du Service de protection de la faune ont refusé d'intervenir dans la destruction des lignes de piégeage par les bulldozers de CGL, en violation flagrante de l'article 46 de la Loi sur la faune. Les agents du Service de protection de la faune ont dit ce weekend [26-27 janvier] aux Unist'ot'en qu'une enquête sur ce crime en cours n'était pas une priorité pour leur bureau. Les entrepreneurs de CGL ont complètement détruit au bulldozer la section de piégeage au camp 9A, et de nombreux pièges n'ont pas été retrouvés.

Dans cette vidéo publiée le 25 janvier 2019, Brenda Michel, membre des Unist'ot'en parle à l'entrepreneur de CGL et à la GRC

Conformément aux conditions d'obtention de permis par l'Agence d'évaluation environnementale (EAO) et de la BCOGC, CGL doit obligatoirement avoir effectué une étude archéologique spécifique au site avant d'entreprendre des travaux de défrichage du site de campement proposé en territoire Unist'ot'en connu sous le nom de Camp 9A. CGL a reconnu dans sa demande d'injonction que ces fouilles archéologiques n'étaient pas terminées. Le bureau des Wet'suwet'en et le regroupement des maisons Unist'ot'en n'ont pas reçu de preuve de la réalisation de ces fouilles spécifiques à un site, comme l'exigent l'EAO et la BCOGC. En raison de l'utilisation prolifique de leur territoire par le regroupement des maisons Unist'ot'en depuis des temps immémoriaux, il est essentiel que les sites des travaux proposés soient correctement évalués pour éviter la destruction de campements, d'artefacts ou de sépultures historiques.

L'Agence provinciale d'évaluation environnementale, le ministère des Forêts, des Terres et de l'Exploitation des Ressources naturelles (FLNRO), la division archéologique de la Colombie-Britannique et la Régie du pétrole et du gaz de la Colombie-Britannique (BCOGC) n'ont pas pris de mesures appropriées en réponse aux demandes des Unist'ot'en et du Bureau des Wet'suwet'en visant à obtenir une ordonnance d'arrêt immédiat des travaux et d'enquête sur d'éventuelles violations continues des conditions de leur certificat d'évaluation environnementale et de leurs permis du BCOGC.

Le certificat d'évaluation environnementale émis à CGL exige également que CGL avise tous les détenteurs de tenure forestière de la zone touchée par la construction du gazoduc six mois avant d'entreprendre toute activité de construction susceptible d'avoir une incidence sur leur tenure. Le chef Knedebeas détient le droit de piégeage sur le territoire Unist'ot'en et a été informé par CGL que le défrichage et la construction du chantier 9A ne commenceraient pas avant 2020.

Plus tôt ce mois-ci, sous la menace de violences policières, les chefs d'Unist'ot'en ont conclu un accord avec la GRC pour se conformer à l'injonction temporaire de CGL. Cet accord stipule qu'« il n'y aura aucune ingérence de la GRC parmi nos membres en ce qui concerne l'accès au territoire à des fins de piégeage et/ou d'autres pratiques traditionnelles ». En violation de cet accord, la GRC a menacé d'arrêter les trappeurs wet'suwet'en pour avoir tenté d'accéder à leurs lignes de piégeage et a averti les patients des centres de guérison qu'ils pourraient être arrêtés pour avoir participé à une cérémonie. La GRC a escorté CGL dans des zones de travaux en cours, tout en refusant d'autoriser ou de faciliter l'accès des Unist'ot'en pour qu'ils puissent participer à la cérémonie et de veiller à la sécurité des participants qui se trouvent en dehors de la zone des travaux en cours. Les travailleurs de CGL ont invoqué le non-respect de l'injonction et ont demandé aux usagers du centre de guérison de retirer les petites branches et les débris mineurs du chemin alors qu'ils ramassaient du bois de chauffage, sans que cela entrave les travaux de CGL. Les patients ont constaté qu'ils ne se sentaient pas en sécurité du fait de la présence continue de la GRC à l'extérieur du centre de guérison et de la conduite injustifiée et agressive des équipes de travail de CGL.

Citations de Freda Huson, porte-parole du regroupement
des maisons unist'ot'en

« Nous avons respecté les termes de l'injonction, bien qu'on ne nous ait pas donné suffisamment de temps pour nous permettre de nous défendre convenablement lors de l'audience. Nous avons respecté tous les termes des accords que nous avons conclus avec la GRC depuis le prononcé de l'ordonnance.

« Nous assistons à la violation par la police de tous les accords passés avec nos chefs alors que celle-ci les surveille activement pour protéger CGL et ses sous-traitants qui violent la Loi sur la faune et les conditions de leurs permis, et observe les agences qui sont chargées de faire respecter ces conditions mais qui ne le font pas. Nous avons ouvert notre barrière en partant du principe que tout le monde serait traité sur un pied d'égalité devant la loi. Nous constatons que la GRC, l'EAO, la BCOGC et le gouvernement de coalition NPD-Vert n'ont aucune intention de faire respecter quelque aspect de la loi canadienne qui pourrait causer un inconvénient à cette entreprise riche et puissante.

« Coastal Gaslink enfreint toutes ses lois canadiennes alors que nous respectons les lois de Wet'suwet'en et nos responsabilités envers la terre. »

Pièces justificatives

Ci-joint les pièces justificatives dont les conditions rattachées aux permis et des photos du site du Chantier 9A ainsi que les lignes de piégeage détruites. Les lignes de piégeage sont des repères culturellement importants d'utilisation continue et constituent une source de fourrure et de subsistance. L'emplacement de cette photo montre la destruction du terrain de piégeage par Coastal GasLink sur le territoire des Unist'ot'en. Le regroupement des maisons unist'ot'en du clan Gilseyhu est le titulaire d'une vaste région du nord-ouest de la Colombie-Britannique. L'entreprise Coastal GasLink tente de construire un pipeline transportant du gaz extrait par fracturation hydraulique sans le consentement des chefs héréditaires.


Destruction des lignes de piégeage par CGL sur le territoire des Unist'ot'en,
le 27 janvier 2019. (M. Toledano)

1. Avis de TransCanada en ce qui a trait aux chantiers à usages multiples et connexes, nos. 9 A et B

2. Lettre des Unist'ot'en à la Régie du pétrole et du gaz de la Colombie-Britannique (BCOGC), qui fait référence aux violations en cours des permis émis par le BCOGC et l'EAO pour le campement 9A et la section 7 du pipeline proposé par CGL, le 25 janvier 2019.

3. Condition de l'Agence de l'évaluation environnementale en ce qui a trait au piégeage

Personne-ressource pour les médias : Freda Huson. Courriel : tsewedielh@gmail.com

(Camp des Unist'ot'en, le 27 janvier 2019).

Soutenons les Wet'suwet'en

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

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À titre d'information

Comment le gouvernement canadien
a imposé le système du conseil de bande aux nations autochtones

Voici un extrait du livre Stolen Continents de Ronald Wright, qui donne un aperçu historique de l'impact brutal de la colonisation européenne sur les peuples anciens des Amériques.

***


Territoire de la Confédération iroquoise

Lorsqu'il est devenu évident à la fin du XIXe siècle que les États-Unis n'envahiraient pas la colonie britannique (le Canada), les États tampons indiens n'étaient plus nécessaires. Le Canada, sachant que les nations autochtones détenaient des titres ancestraux dans de grandes régions de l'Amérique du Nord, voulait se débarrasser de ses rivaux autochtones. La meilleure façon, en dehors de l'extermination, était de les assimiler. Sans Indiens, il ne pouvait y avoir de revendications autochtones ; ainsi, le jeune parlement canadien a adopté une Loi sur les Indiens visant à promouvoir l'assimilation.

Le Canada pouvait toutefois accélérer le processus en favorisant le contact avec la « civilisation » qui comprenait souvent le confinement des enfants indiens dans des pensionnats de missionnaires et la réduction des réserves que le Canada considérait comme de simples camps de détention pour une race condamnée.

Aux termes de la politique d'« émancipation », les Indiens devaient renoncer pour toujours à leur appartenance à leur propre nation en échange du privilège de voter aux élections canadiennes. Les hommes recevaient une somme forfaitaire et un lopin de terre - en fait un pot de vin - qui était pris sur la réserve. Peu ont mordu à l'hameçon. De 1876 à 1918, seulement 102 l'ont fait, dont la plupart étaient des femmes qui avaient épousé des blancs. Un tel mariage donnait automatiquement le droit de vote, même si à cette époque les Canadiennes n'avaient pas le droit de vote.

La Loi sur les Indiens visait également à remplacer les gouvernements autochtones par un système uniforme de conseillers de bande élus qui seraient des marionnettes dociles du ministère des Affaires indiennes. Les chefs « héréditaires » (un terme inexact pour les sachems iroquois) seraient destitués, et la matrilinéarité - la reconnaissance de l'ascendance, et donc de la nationalité, à travers la lignée maternelle - abolie. En bref, la loi visait à détruire de l'intérieur les nations autochtones en détruisant leurs structures politiques et familiales.

Le Canada a commencé par renverser les gouvernements traditionnels des plus petits territoires iroquois de l'Ontario et du Québec. Au milieu des années 1880, les Affaires indiennes ont fait pression sur les Mohawks de la baie de Quinte, prétendument à titre expérimental, pour remplacer leurs chefs héréditaires par des conseillers élus. Les Indiens ont accepté le nouveau système pendant quelques années, puis l'ont rejeté. Le caractère de confrontation de la politique européenne était contraire à leurs traditions de consensus, tout comme l'exclusion de la voix des femmes.

Mais il s'est avéré que la « période d'essai » était une imposture : le Canada ne leur a pas permis de rétablir leur propre système. Les Mohawks indignés ont envoyé des appels au gouverneur général, le représentant de la reine Victoria au Canada :

« Nous... ne voulons pas que le Conseil du feu s'éteigne, parce que c'était la coutume et la façon de vivre de nos ancêtres...

« Nous vous rappelons la Chaîne d'alliance de paix et d'amitié entre le peuple anglais et les Six Nations. Lorsque nos ancêtres ont établi la chaîne d'alliance avec les Anglais pour la première fois, les deux parties se sont engagées à la garder solidement entre leurs mains ...

« Frère ! Au moment de la formation des traités [...] les Six Nations étaient reconnues et considérées comme un peuple et avaient une constitution systématique [...] Les deux parties l'ont compris. ... que chaque partie doit garder ses propres constitutions, mais dans le cas présent, il semble que les chaînes d'argent sont maintenant ternies sur ces points.

« Le gouvernement canadien, qui ne nous reconnaît pas, considère les Six Nations comme des mineurs et les traite comme tels.

« Frère ! Nous citons les paroles de lord Dufferin, l'un de vos prédécesseurs, qui a dit que les peuples du Canada et les Britanniques ne cesseront pas de reconnaître ces obligations... Jamais la parole de la Grande-Bretagne, une fois engagée, ne sera brisée...

« Quel est votre pouvoir et votre autorité pour gouverner notre peuple ? »

Quel pouvoir en effet ? Mais les pétitions n'ont rien donné. Le Canada n'a reconnu que le conseil fantoche et a versé toutes les rentes, annuités et autres fonds appartenant aux Indiens à cet organisme.

Le long du Saint-Laurent, où les Iroquois ont rencontré Cartier et Champlain pour la première fois, se trouvent les grandes communautés mohawks de Kahnawake, en face de Montréal, et d'Akwesasne, entre Montréal et Kingston. Bien qu'ils se soient rapprochés des Français pendant un siècle, ils ont aidé les Britanniques à conquérir la Nouvelle-France en 1759-1760 et ont accueilli un grand nombre de Mohawks du Sud pendant la Révolution.

En 1890, les habitants de Kahnawake protestèrent en soulignant le manque de compétence du gouvernement canadien et son hypocrisie face aux chefs « héréditaires » :

« Toutes les nations du monde conservent leurs coutumes, rites et cérémonies et, conformément à la Constitution britannique, [il existe] des rois, des reines ainsi que des seigneurs et des pairs héréditaires. Frère ! Nous ne pouvons pas le faire ... pourquoi ne pouvons-nous pas adhérer ... à nos coutumes, droits et cérémonies. »

L'intervention la plus brutale du Canada a eu lieu à Akwesasne. L'emplacement même de ce territoire devrait rappeler aux États-Unis et au Canada que la nation mohawk est beaucoup plus ancienne qu'eux, car la frontière qui les sépare passe par ce territoire. Là, en 1898, les mères de clan ont écrit une longue lettre au gouverneur général, expliquant comment leur système fonctionnait et précisant qu'elles ne voulaient pas de changement.

Deux fois les femmes ont empêché la tenue d'élections. Un fonctionnaire du gouvernement canadien, envoyé pour enquêter, a fait ce commentaire très révélateur : les Indiens, a-t-il déclaré dans son rapport, « pourraient tout aussi bien attendre que le ciel leur tombe sur la tête que de s'attendre à la reconnaissance de leur revendication d'avoir un État pratiquement indépendant ». Le premier ministre Brian Mulroney allait prononcer presque les mêmes paroles quatre-vingt-douze ans plus tard. La véritable question, alors comme maintenant, était la souveraineté. Ensuite, comme maintenant, la violence a éclaté.

En mars 1899, la Police montée est arrivée pour imposer la tenue d'élections. Le détachement fut aussitôt encerclé par 200 Mohawks. Aucun policier n'a été blessé, mais ils ont été chassés. Deux mois plus tard, ils sont revenus. Michael Mitchell, le chef élu d'Akwesasne, a raconté la façon dont le conseil qu'il dirige et qu'il veut réformer a été installé :

« À 4 heures du matin, le 1er mai 1899, le colonel Sherwood... est arrivé à Akwesasne, à la tête d'un contingent de policiers en traversant le fleuve Saint-Laurent. Ils ont occupé la salle du Conseil, et ont envoyé un message aux chefs pour qu'ils viennent assister à une réunion spéciale concernant l'achat de pierres [pour construire un pont]... Quand les chefs sont entrés dans le bureau du Conseil, ils ont été jetés au sol et menottés. Une des femmes a averti le grand chef, Jake Fire, et alors qu'il franchissait la porte pour demander la libération de ses compagnons, il a été abattu de deux balles, la deuxième a été fatale. La police a emmené ses prisonniers au remorqueur et a quitté le village. Jake Fire a été abattu de sang-froid alors qu'il luttait pour un gouvernement indien mohawk...

« Les sept chefs ... ont été emprisonnés. Cinq d'entre eux ont été gardés en prison pendant plus d'un an ....

« Immédiatement après cette affaire, les représentants du gouvernement ont emmené quinze Indiens à Cornwall et leur ont donné de l'alcool. Les agents des Indiens leur ont dit de se désigner les uns les autres. C'est ainsi que le gouvernement élu sous le régime de la Loi sur les Indiens a été mis en place à Akwesasne. C'est ainsi que le Canada a présenté à son peuple les principes de sa démocratie. »

(Ronald Wright. Stolen Continents. Viking Press. 1992. Traduction LML )

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La Loi sur les Indiens de 1924

En avril 1924, le Parlement canadien a adopté la Loi de 1924 sur les Sauvages - Loi ayant pour objet de régler certaines questions entre les gouvernements du Canada et de l'Ontario concernant les terres des réserves des sauvages.[1] L'architecte de la Loi était le notoire Duncan Campbell Scott - le même qui a élargi le système des pensionnats en tant que surintendant adjoint des Affaires indiennes et qui a refusé d'aider les peuples autochtones lorsqu'une épidémie de tuberculose s'est déclarée dans un certain nombre de réserves. Il était résolu à assimiler complètement les peuples autochtones au Canada en tant que moyen de résoudre le « problème indien ».

La Loi de 1924 sur les Sauvages concerne la manière dont le Canada revendique les ressources sur les terres des réserves. Cela repose sur un protocole d'entente entre le surintendant général des Affaires indiennes pour le Canada, Charles Stewart, et deux ministres ontariens, James Lyons, ministre des Terres et Forêts et Charles McCrea, ministre des Mines pour l'Ontario. Ce protocole a été signé en mars 1924. Duncan Campbell Scott a signé le protocole au nom du Canada. En vertu des dispositions de cette loi, l'État canadien a préparé le terrain pour pouvoir revendiquer les terres, les minéraux et les ressources des réserves indiennes.

La Loi de 1924 sur les Sauvages note comme premier point : « Toutes réserves des sauvages mises de côté jusqu'à présent ou à l'avenir dans la province d'Ontario, sont administrées par le Dominion du Canada au bénéfice de la ou des bandes de sauvages à laquelle ou auxquelles chacune peut avoir été ou être attribuée ; des parties de ces réserves peuvent, lors de leur abandon pour cette fin par la ou lesdites bandes être vendues, données à bail ou autrement aliénées par lettres patentes sous le grand sceau du Canada ...

De plus, « ...le gouvernement du Dominion du Canada aurait plein pouvoir et autorité de vendre, donner à bail toutes terres faisant partie d'une réserve abandonnée dans la suite par les sauvages, et d'en conférer un titre de pleine ou moindre propriété ... »

La Loi dit aussi : « Toute vente, location ou autre aliénation faite ....peut inclure les minéraux (y compris les métaux précieux) contenus dans ou sous les terrains vendus, donnés à bail ou autrement aliénés, ou peut être limitée à ces minéraux ... »

Cette loi donnait également des directives à toute entité qui souhaite pénétrer sur les terres des réserves afin de prospecter des minéraux : « Toute personne autorisée sous l'empire des lois de la province d'Ontario à pénétrer sur les terres pour y prospecter les minéraux, est autorisée à prospecter les minéraux dans toute réserve de sauvages après avoir obtenu la permission de le faire de l'agent des sauvages de cette réserve ... »

En vertu du système de gouvernance des conseils de bande imposé par la force dans les réserves en vertu de la Loi sur les Indiens, le chef et le conseil relevaient de l'agent des Indiens, qui était le représentant de l'État canadien dans une réserve et à qui ils étaient redevables plutôt qu'aux membres de leur communauté. Il va sans dire que le système des conseils de bande a suscité une résistance généralisée, un système qui a tenté de remplacer les formes séculaires de gouvernance traditionnelle mises en place par les peuples autochtones mêmes.

La Loi prévoyait également que les redevances provenant de telles activités minières seraient partagées à parts égales entre le Canada et l'Ontario. Cette loi ne mentionne pas que les peuples autochtones pourraient obtenir une part quelconque des revenus générés par le vol des ressources sur leurs territoires.

Le gouvernement canadien a exercé des pressions sur les réserves de diverses manières. Sous le régime arbitraire de l'agent local des Indiens, de nombreux peuples autochtones ont perdu leurs moyens de subsistance parce qu'ils ne pouvaient quitter la réserve sans la permission de l'agent des Indiens. Peu à peu, les conseils de bande ont été contraints d'ouvrir leurs réserves au développement venant de l'extérieur ou ont perdu une partie de leurs réserves en raison de ventes forcées.

Récemment, la communauté crie d'Attawapiskat a fait l'objet de pressions pour inciter le conseil de bande et les membres à autoriser De Beers, un monopole minier sud-africain, à exploiter une mine de diamants dans cette communauté. Depuis l'ouverture de la mine, la communauté a reçu une somme dérisoire en redevances et les promesses d'emplois offertes à la population locale ne se sont pas matérialisées. La même pression est exercée sur les communautés entourant le Cercle de feu dans certaines nations ojibways et cries vivant sur le territoire de la nation nishnawbe aski dans le Nord de l'Ontario.

La Loi de 1924 sur les Sauvages a eu l'effet contraire de ce que les dirigeants autochtones avaient compris lorsqu'ils ont signé des traités, tels que les traités à numéros, avec l'État canadien. Les peuples autochtones n'ont jamais considéré leurs terres comme des biens pouvant être achetés et vendus ou susceptibles d'être confisqués. Les dirigeants autochtones qui ont été contraints de signer des traités avec le Canada n'ont jamais renoncé à leurs réclamations ancestrales. Aujourd'hui, la résistance organisée des peuples autochtones souverains aux tentatives de l'État canadien de leur imposer sa volonté et de voler leurs ressources ou de faire passer des pipelines sur leur territoire est largement appuyée par les Canadiens qui veulent mettre fin aux crimes qui ont été commis et continuent d'être commis contre les peuples autochtones alors que l'État canadien continue de servir les plus grands monopoles de ressources dans le pillage de leurs terres et de leurs ressources, en violation des droits ancestraux des peuples autochtones.

Note

1. Dans les citations prises du texte officiel de la loi de 1924, le terme « sauvage » est utilisé pour désigner les autochtones. Ce n'est qu'à partir de 1927 que la traduction française de la législation canadienne a substitué au terme « sauvage » le terme « indien ».

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Le gouvernement de l'Ontario fait appel de la décision sur les traités Robinson

Les négociations, pas les tribunaux!
Justice différée est justice refusée!

Le 21 janvier 2019, le gouvernement de l'Ontario a fait appel de la décision de la juge Patricia Hennessey de la Cour supérieure de l'Ontario dans l'affaire de l'augmentation des annuités des traités Robinson-Huron. La juge Hennessey avait statué que le versement de 4 $ par an par personne aux 30 000 membres des 21 communautés anishinaabe qui n'avait pas été augmenté depuis 1874, devait être augmenté. « Je conclus que la Couronne a l'obligation d'augmenter les rentes annuelles lorsque les circonstances économiques le justifient. Les circonstances économiques entraîneront une augmentation des rentes si les revenus nets tirés des ressources de la Couronne permettent à la Couronne d'augmenter les rentes sans encourir de perte. Le principe de l'honneur de la Couronne et la doctrine de l'obligation de fiduciaire ont imposé à la Couronne l'obligation de mettre en oeuvre avec diligence la promesse des traités d'atteindre leur but (c.-à-d. refléter la valeur des territoires dans les rentes) et d'autres devoirs justiciables connexes », a déclaré la juge Hennessey dans sa décision. La juge Hennessey n'a pas statué sur le montant de l'augmentation des annuités découlant du traité, laissant aux parties le soin de négocier, mais elle est demeurée saisie de la question et tiendra des audiences et rendra une décision si les deux parties ne parviennent pas à s'entendre.

La décision du gouvernement de l'Ontario d'en appeler de la décision de la juge Hennessey est inadmissible et constitue un déni de justice. Justice différée est justice refusée. Dans ce cas, la justice a été retardée depuis 145 ans. En même temps, le gouvernement de l'Ontario dit qu'il est prêt à négocier. Cette « volonté de négocier » sent la menace pour le peuple anishinaabe : négocier un règlement qui est acceptable pour le gouvernement de l'Ontario ou faire face à des litiges prolongés pour éviter de régler le problème.

Le chef de la Première Nation de Batchewana, Dean Sayers, a déclaré : « Les dirigeants de Robinson-Huron croient que la décision de madame la juge Hennessey est une décision très solide et juste qui définit une voie claire vers le renouveau et la réconciliation. » « Le gouvernement provincial a l'obligation fiduciaire de respecter nos traités et la décision de l'Ontario de faire appel de la décision est inacceptable », a déclaré Gary Roach, conseiller de la Première Nation de Batchewana. « En tant que Premières nations souveraines, nous resterons unis pour veiller à ce que les promesses du traité initial soient tenues », a-t-il ajouté. L'ancien chef et actuel conseiller, Harvey Bell, a déclaré : « Le premier ministre de l'Ontario, M. Ford, doit cesser de politiser le bien-être de notre peuple. Les citoyens des Premières Nations de cette province s'attendent à ce que les obligations historiques soient honorées, et nous méritons tous que cette atrocité historique prenne fin. »

Les Anishinaabe ont remporté une victoire dans l'affaire des annuités des traités Robinson grâce à leurs propres efforts et parce qu'ils ont présenté une preuve que la juge Hennessey n'avait d'autre choix que de reconnaître. Cette victoire n'a pas été remportée parce que l'État canadien était soudainement devenu raisonnable et qu'il était maintenant disposé à reconnaître les droits issus de traités du peuple Anishinaabe et à réparer cette injustice après un siècle et demi.

Le gouvernement fédéral libéral de Justin Trudeau a annoncé qu'il ne ferait pas appel du jugement de la juge Hennessey et préférait « la négociation plutôt qu'un litige ». Cette déclaration de libéraux vise à tromper les crédules. Le gouvernement fédéral a recours à la force de la police militarisée pour imposer la construction d'un pipeline sur des terres autochtones non cédées en Colombie-Britannique, mais il prône la « négociation » en Ontario. Quelle hypocrisie ! Il savaient que le gouvernement de l'Ontario ferait certainement appel et que le gouvernement libéral fédéral pourrait se tenir à l'écart sans problème.

Les Anishinaabe ont toujours cherché à obtenir un règlement négocié de la question des annuités des traités Robinson. Ils ont cherché à négocier une solution avant d'engager des poursuites. À l'époque, c'était le gouvernement conservateur de Harper et le gouvernement libéral de Wynne qui étaient au pouvoir au fédéral et en Ontario. Un changement de parti au pouvoir n'a pas rien changé. Le gouvernement libéral de Justin Trudeau au fédéral et le gouvernement progressiste-conservateur de Doug Ford n'ont pas changé la position de leurs prédécesseurs, ils ont continué les poursuites.

Le Fonds d'indemnisation du traité Robinson-Huron a indiqué que des représentants des communautés autochtones et des représentants du gouvernement se réuniront bientôt pour discuter de la voie à suivre.« Ce sera l'occasion de voir si l'Ontario préfère les poursuites aux négociations comme méthode privilégiée pour parvenir à une réconciliation durable et si le Canada peut faire progresser la reconnaissance des droits, le respect et le partenariat avec les Premières Nations Robinson-Huron dans le cadre des traités existants », a déclaré le président du Fonds. « Nous espérons un règlement juste de cette affaire historique. »

Tandis que l'État canadien et les monopoles qu'il sert continuent de faire obstacle à une solution de principe, honorable et opportune à l'augmentation du montant des rentes découlant des traités Robinson, les peuples autochtones ont un allié indéfectible au sein de la classe ouvrière canadienne, au sein de laquelle militent également de nombreux autochtones.

C'est la classe ouvrière qui, pour se libérer des chaînes du capitalisme monopoliste, doit émanciper toute l'humanité, y compris les peuples autochtones. Il appartient à la classe ouvrière, qui partage les intérêts des peuples autochtones dans l'esprit des traités, de partager la terre et de bâtir une société moderne dans laquelle les travailleurs et les peuples autochtones vivent ensemble dans la paix, l'harmonie et la prospérité.

Les négociations, pas les tribunaux !
Justice différée est justice refusée !

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Réunion du Groupe de Lima à Ottawa le 4 février

Non au «changement de régime» d'instigation étrangère au Venezuela par voie militaire ou «diplomatique»! Ne touchez pas au Venezuela!

Le lundi 4 février, le Canada accueillera la 10e réunion ministérielle d'un groupe de pays qui sont, dit-on, « plus d'une douzaine », et qu'on appelle le Groupe de Lima, lequel fonctionne depuis août 2017 comme une clique privée de mèche avec l'impérialisme américain pour tenter d'imposer un changement de régime au Venezuela.

Dans le communiqué de presse publié sur son site web sur la tenue de la réunion à Ottawa, Affaires Mondiales Canada déclare que la réunion rassemblera les ministres des Affaires étrangères du Groupe de Lima ainsi que des participants « de l'ensemble de la communauté internationale ». Ceux-ci, selon le communiqué, discuteront de l'appui à Juan Guaido, la marionnette désignée par les États-Unis qui s'est proclamée « président par intérim » du Venezuela et exploreront « les moyens par lesquels la communauté internationale peut soutenir davantage le peuple du Venezuela ».

En laissant entendre que son ingérence ouverte dans les affaires du Venezuela est en quelque sorte un projet de la « communauté internationale », le gouvernement Trudeau manque de franchise. Nombreux sont les pays qui s'opposent à cette ingérence, et plus nombreux encore sont les peuples, y compris ceux des États-Unis et du Canada, du Chili, de la Colombie, du Brésil et d'autres pays, et dont les gouvernements appuient le projet des États-Unis de changement de régime qui s'opposent aux sales manoeuvres de leur gouvernement contre le peuple vénézuélien.

Ce que les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l'Australie et d'autres laissent transparaître en prétendant représenter « la communauté internationale » est qu'ils adhèrent à la conception du monde raciste post-Deuxième Guerre mondiale des impérialistes anglo-américains selon laquelle il revient aux peuples anglophones de décider du destin du monde. Selon eux, c'est eux qui décident qui fait partie de la « communauté internationale » .

En vertu de cette conception du monde raciste, le fait que les États-Unis n'aient pas réussi à faire adopter une résolution pour faire reconnaître leur marionnette Guaido à l'Organisation des États américains ou au Conseil de sécurité de l'ONU, parce que la majorité a refusé d'appuyer la violation de la souveraineté et du droit à l'autodétermination du Venezuela, est rejeté comme étant sans importance. Ils jugent sans importance le fait que la Russie, la Chine, la Turquie, l'Afrique du Sud, l'Inde, la Syrie et d'autres pays membres de l'ONU aient refusé de cautionner le remplacement par les États-Unis du président du Venezuela par leur marionnette. Ces pays ont d'ailleurs exprimé leur appui inconditionnel à Nicola Maduro en tant que président légitimement élu. Ils considèrent également sans importance l'expression de solidarité avec le peuple vénézuélien et le président Maduro d'un membre de haut niveau de l'Union africaine composée de 55 pays et le fait que plusieurs pays de différentes régions de l'Asie ne se soient pas encore prononcés.

Intervention militaire versus « diplomatie »

Le scénario qui se dessine en arrière-plan est semblable à celui utilisé par l'OTAN contre la Libye et, précédemment, contre la Yougoslavie, alors qu'approche le 20e anniversaire du bombardement « humanitaire » de l'OTAN contre ce pays en mars 1999, qui a créé un précédent : créer une crise et l'utiliser comme prétexte à une invasion. En ce qui concerne le Venezuela, les États-Unis et ceux avec qui ils travaillent ont beaucoup parlé de la nécessité d'« ouvrir un corridor humanitaire » pour soi-disant expédier de la nourriture, des médicaments et d'autres produits de première nécessité que leur guerre économique a délibérément ciblés dans le pays. Cette aide serait livrée au « président » fantoche au mépris de l'autorité du gouvernement bolivarien et aurait besoin du recours à la force pour « ouvrir » cette portion de territoire qui échapperait à l'autorité souveraine du pays.

Tout cela sert aussi un autre objectif, celui d'entretenir la spéculation au sujet des possibilités d'une intervention militaire des États-Unis et de comment et quand elle pourrait avoir lieu. Il est vrai que les préparatifs pour une invasion sont une réalité et que les États-Unis sèment leurs menaces à tout vent au sujet d'une option militaire qui est « sur la table ». (Trump vient juste de répéter à la télévision qu'elle est toujours « une option ».) Cette question a aussi été le sujet principal d'une interview de CBC avec le ministre de la Défense Harjit Sajjan le 1er février à l'émission Power and Politics. Lorsqu'on lui a demandé si le Canada était prêt à participer à une intervention militaire au Venezuela si les choses en arrivaient là, il a refusé de répondre directement. Il a plutôt fait référence au souhait du Canada d'un coup d'État « pacifique », utilisant le terme favori des États-Unis de « transition ». Après que l'intervieweur lui ait demandé trois fois une réponse directe, il a dit : « Je crois qu'il est beaucoup trop tôt pour parler d'actions militaires. Nous devons laisser la place à la diplomatie et aux experts afin de pouvoir aller de l'avant. »

Toute cette spéculation sur l'existence ou non de plans d'intervention militaire étrangère sert de diversion pour faire oublier la question centrale que, peu importe les moyens, qu'il s'agisse d'actes militaires ou de coercion et de menaces d'un autre genre, que le Canada appelle de façon éhontée « diplomatie », le changement de régime instigué de l'étranger et la violation de la souveraineté et de l'autodétermination d'un peuple sont des crimes qui méritent d'être universellement condamnés et rejetés sans équivoque. Point final.

Ne touchez pas au Venezuela!

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L'opposition au rôle du Canada dans
le changement de régime se poursuit

Partout au pays, les actions se poursuivent pour dénoncer la tentative dirigée par les États-Unis d'imposer un changement de régime au Venezuela et le rôle inacceptable du Canada dans cette activité.

À Toronto

Les Torontois ont organisé un rassemblement et une marche énergiques le 30 janvier en appui au peuple vénézuélien qui défend sa Révolution bolivarienne sous la direction du président Nicolas Maduro. Le rassemblement a eu lieu devant le bureau de circonscription de la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland et les manifestants ont dénoncé le rôle de celle-ci au sein du désormais notoire Groupe de Lima qui organise et finance les réactionnaires et terroristes qui constituent la soi-disant opposition au Venezuela.

Après les discours, les manifestants ont marché sur la rue Bloor en scandant des slogans. Plusieurs automobilistes et piétons ont levé le poing ou le pouce pour saluer l'initiative des manifestants. À la fin de la marche, les participants se sont engagés à parler aux gens de leur quartier et à leurs voisins pour les informer du déroulement des événements au Venezuela, pour les appeler à appuyer le peuple vénézuélien et répondre aux actes illégaux d'agression perpétrés par le Canada contre le Venezuela en disant au gouvernement canadien : Pas en notre nom !

À Montréal

Plus de 150 personnes, activistes, femmes, jeunes, groupes de solidarité et autres se sont rassemblés le 27 janvier au Square Phillips pour exprimer leur vive opposition à la tentative de coup d'État du gouvernement américain contre le Venezuela.

Jooneed Khan, un journaliste de La Presse à la retraite, a évoqué l'expérience récente des changements de régime en Afghanistan, en Libye, en Irak et en Haïti, et a salué le peuple vénézuélien et sa détermination. Christine Dandenault du Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) a dénoncé l'hypocrisie du gouvernement Trudeau et sa reconnaissance du vil individu qui s'est autoproclamé président. Claude Morin, un professeur d'histoire à l'Université de Montréal, a parlé de la légitimité des élections présidentielles au Venezuela, du financement mafieux de l'« opposition » et des desseins des États-Unis sur les ressources pétrolières du Venezuela. Marie Boti, de Femmes anti-impérialistes, a parlé du rôle des Vénézuéliennes dans la défense de leur patrie et des changements prosociaux mis en oeuvre par les gouvernements bolivariens. Yves Engler, un activiste de Montréal et auteur de livres traitant de la politique étrangère du Canada, a aussi pris la parole.

Tout le monde a marché d'un pas ferme vers le Consulat américain et ensuite à l'entrée du Complexe Guy Favreau, un édifice du gouvernement fédéral. Tous ont affirmé leur détermination à continuer d'être actifs sur cette importante question.

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Déclarations et résolutions

Communauté caribéenne

Le président de la Communauté caribéenne (CARICOM), le premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, Timothy Harris, le premier ministre de Trinité-et-Tobago, Keith Rowley, ainsi que la première ministre de la Barbade, Mia Mottley, ont rencontré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le 28 janvier à New York, pour présenter leur position et discuter de la situation sociopolitique au Venezuela.

Une déclaration publiée après les pourparlers fait clairement ressortir leur crainte des conséquences d'une intervention militaire extérieure dans la crise vénézuélienne.

« La délégation de la CARICOM a souligné son attachement aux principes de l'article 2 (4) de la Charte des Nations unies, qui appelle les États à s'abstenir de la menace ou de l'emploi de la force. La CARICOM a toujours insisté sur l'importance cruciale qu'elle accorde aux principes fondamentaux de non-ingérence et de non-intervention. La CARICOM a réaffirmé qu'il était urgent de mener un dialogue constructif en vue de parvenir à une solution interne pacifique pour le peuple vénézuélien. La Communauté caribéenne est fermement convaincue qu'il n'est jamais trop tard pour engager un dialogue alors que les conséquences d'un non-dialogue seront désastreuses », a déclaré l'organisation dans un communiqué conjoint.

La déclaration souligne également « l'importance que les Caraïbes demeurent une zone de paix », une idée formulée pour la première fois par Maurice Bishop, arrivé au pouvoir en Grenade à la suite d'une révolution qui a renversé le gouvernement d'Eric Gairy en 1979 et qui a ensuite été tué lors d'une invasion sanglante du pays par les États-Unis.

« Nous nous associons à nos nations soeurs des Caraïbes pour réaffirmer notre détermination à préserver les Caraïbes en tant que zone de paix, libre de toute intimidation militaire. Nous demandons le droit de construire nos propres processus à notre manière, sans ingérence extérieure, sans intimidation et sans le recours à la force ou la menace du recours à la force », lit-on dans le communiqué.

La position de longue date de « non-intervention et de non-ingérence » des Caraïbes a souvent été réitérée par nombre de ses dirigeants au cours des dernières décennies. Si ses gouvernements ont l'intention de s'en tenir à ces principes, en évitant les demandes de la superpuissance mondiale en déclin de soutenir sa position, cela peut jouer un rôle important pour tracer une voie à suivre pour le continent. La déstabilisation persistante du Venezuela créerait le chaos et créerait des problèmes économiques, militaires et sociaux que de nombreux territoires sont mal équipés pour gérer, soulignent les dirigeants du CARICOM.

Par ailleurs, plusieurs dirigeants des Caraïbes ont dénoncé les déclarations de l'administration Trump en appui à la personne qui s'est proclamée « président par intérim » du Venezuela. Le premier ministre de Saint-Vincent Ralph E. Gonsalves, les qualifiant de « coup d'État » dans un article du Miami Herald. Le Premier ministre d'Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, les a qualifiées de « propos flagrants de changement de régime ».

« La majorité des pays de la CARICOM n'acceptent pas Juan Guaidó comme président par intérim », a déclaré M. Browne. « En fait, nous pensons qu'il s'agit d'un précédent extrêmement dangereux [...] qui n'a absolument aucune base juridique, aucun fondement constitutionnel ou de droit international, et constitue en réalité un affront à la démocratie dans l'hémisphère. »

Gaston Browne a également averti que les Caraïbes devraient faire attention à ne pas être entraînées dans la guerre idéologique qui se déroule au Venezuela dans le but de simplement démettre Maduro de ses fonctions.

« Ces gens mènent une guerre idéologique. Ils croient que le socialisme au Venezuela plongerait le peuple dans la pauvreté et ainsi de suite. Ils veulent se débarrasser de ces régimes socialistes. D'accord, ils peuvent mener leurs guerres idéologiques, mais nous devons faire face au côté pratique et aux effets [sur la région] », a dit Browne.

Le Premier ministre de Trinité-et-Tobago, Keith Rowley, a parlé en mots durs des autorités américaines qui ont tenté de contraindre les membres de la CARICOM à changer de position sur le conflit. Rowley a envoyé un message clair à l'ambassadeur américain à Trinité-et-Tobago, Joseph Mondello, qui s'est dit « profondément inquiet » de la reconnaissance continue de Trinité-et-Tobago de l'administration Maduro.

« Nous, à Trinité-et-Tobago, sous tous nos gouvernements, avons préservé la position souveraine du peuple de Trinité-et-Tobago », a-t-il ajouté. « Jusqu'à ce qu'il y ait un changement de gouvernement au Venezuela, comme l'a dit M. Patrick Manning, lorsque vous décrochez le téléphone, c'est celui qui répond au téléphone qui est en charge au Venezuela. Ce qu'ils nous demandent, c'est de prendre parti largement en raison de forces extérieures. Si vous envisagez de changer de régime dans le monde actuel de l'après-Seconde Guerre mondiale et que vous voulez le faire correctement, vous devez passer par l'ONU et obtenir sa sanction. Trinité-et-Tobago rejettera toute pression pour lui faire adopter une position susceptible de nuire à nos relations avec nos voisins. »

(Sources: TeleSUR)

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Message de solidarité de l'Union africaine

Le 1er février, le ministère du pouvoir populaire pour les affaires étrangères du Venezuela a annoncé sur son site Internet que le vice-président de l'Union africaine, Thomas Kwesi Quartey, avait envoyé un message de solidarité au peuple vénézuélien et en appui au président constitutionnel de la République bolivarienne de Venezuela, Nicolás Maduro Moros. Le ministère a indiqué que le message de l'Union africaine, un bloc politique de 55 États, avait été envoyé par l'intermédiaire de l'ambassadeur du Venezuela en Éthiopie, Modesto Ruíz.

Le ministère a également annoncé que des manifestations de soutien au gouvernement vénézuélien au Mali, en Tunisie et en Namibie avaient eu lieu le 30 janvier, au cours desquelles des manifestants ont dénoncé « les tentatives répétées de coup d'État brutal que l'impérialisme américain ourdit contre le Venezuela ».

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Réseau canadien pour Cuba

Le Réseau canadien pour Cuba (RCC) dénonce la campagne de déstabilisation menée par Washington contre le gouvernement souverain et légitime du Venezuela. Les efforts qui visent à renverser le gouvernement du président Nicolas Maduro constituent une violation flagrante, éhontée et injustifiable du droit à l'autodétermination du peuple du Venezuela.

Ottawa n'a pas été un parti désintéressé, un spectateur innocent. Le rôle honteux du Canada a également été révélé. La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a mis le poids de l'État canadien derrière le stratagème de Trump de réimposer la domination impériale américaine. L'alignement honteux et ouvert de l'État canadien sur la politique criminelle des États-Unis est profondément troublant et alarmant. En jouant un rôle de premier plan dans l'orchestration de la subversion, Ottawa est devenu un appendice impénitent du département d'État américain, engagé dans une collusion et une collaboration ouvertes pour la violation des principes fondamentaux du droit international.

L'un des principes directeurs du RCC et du mouvement de solidarité Canada-Cuba est l'affirmation du droit inaliénable de tous les peuples et de tous les pays de décider de leur avenir et de leur système politique, économique et social sans ingérence extérieure. Ce droit est inscrit dans la Charte des Nations unies, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations unies.

Les efforts frénétiques de Washington pour organiser un coup d'État n'ont rien à voir avec une véritable solidarité avec le peuple vénézuélien ou avec la démocratie, mais avec un déni du droit du Venezuela à l'autodétermination. L'objectif du régime Trump est de renverser le cours de l'histoire en réaffirmant le contrôle et la tutelle américains sur cette fière nation sud-américaine.

Les relations du Canada avec tous les pays, en particulier ceux des Amériques, devraient être fondées sur le respect mutuel et l'égalité, et non sur des idées et des pratiques coloniales dépassées. C'est un droit qui appartient uniquement au peuple et au pays du Venezuela - comme pour tout autre peuple et pays - de déterminer sans intervention étrangère ni menace d'intervention étrangère le système politique et économique dans lequel ils souhaitent vivre.

Le Réseau canadien pour Cuba appelle les Canadiens à rejeter la politique de subversion et d'agression économique poursuivie par Ottawa. Veuillez écrire à votre député pour exhorter le Canada à rejeter toute ingérence au Venezuela et à mettre fin à l'ingérence économique et politique. Nous appelons au respect du gouvernement Maduro élu démocratiquement en mai 2018. Le peuple canadien doit se tenir aux côtés des pays qui défendent résolument leur souveraineté et leur indépendance plutôt que de se soumettre au diktat impérial et de revenir à la domination impériale.

Au nom du Réseau canadien pour Cuba

Isaac Saney, coprésident et porte-parole national du RCC

(27 janvier 2019. Traduction LML)

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Conseil du travail du district de Vancouver

Le Conseil du travail du district de Vancouver (VDLC) condamne la tentative de coup d'État perpétrée au Venezuela qui vise à installer Juan Guaidó, membre de l'opposition non élu, à la présidence du pays.

La légitimation par le gouvernement Trudeau de Guaidó qui s'autoproclame de manière absurde président devrait préoccuper grandement les Canadiens qui respectent la démocratie et reconnaissent le droit des nations de choisir leur propre voie.

Nous appelons le gouvernement du Canada à développer une politique étrangère indépendante de celle du gouvernement Trump à Washington, une politique étrangère basée sur la diplomatie et non sur l'ingérence et qui engage un dialogue enraciné dans le respect de la souveraineté et de la volonté démocratique du peuple vénézuélien. Pour ce faire, il faut mettre fin immédiatement à la reconnaissance de la présidence de Guaidó et aux sanctions ciblant l'économie vénézuélienne.

Ce qui suit est une motion adoptée à la réunion ordinaire du VDLC en novembre 2018.

Ne touchez pas au Venezuela

PARCE QUE le gouvernement fédéral s'est joint au gouvernement Trump aux États-Unis pour imposer des sanctions au Venezuela à l'automne 2017 ;

PARCE QUE ces sanctions sont beaucoup plus importantes que celles précédemment imposées par les États-Unis sous l'administration Obama et visent clairement à saper l'économie vénézuélienne dans son ensemble ;

PARCE QUE ces sanctions sont une forme de guerre économique visant à renverser le gouvernement du Parti socialiste unifié démocratiquement élu au Venezuela, qui a nationalisé l'industrie pétrolière du pays et investi dans le logement, l'éducation et les services sociaux destinés à son peuple ;

PARCE QUE les sanctions touchent principalement la classe ouvrière et les pauvres et servent de soutien politique aux sanctions encore plus sévères imposées au Venezuela par le gouvernement Trump et à son soutien constant aux forces de l'opposition au Venezuela, dont certaines ont eu recours à des actes de terrorisme contre des fonctionnaires et des installations publiques ;

PARCE QUE les prétentions que ces sanctions visent à soutenir les droits de la personne sont un échec lamentable puisque ces gouvernements continuent de soutenir et de vendre des armes à des régimes violant les droits de la personne tels que celui de l'Arabie saoudite ; et

PARCE QUE Trump a également parlé à plusieurs reprises de la possibilité de renverser le gouvernement vénézuélien par la force militaire ou par le soutien à un coup d'État ;

Le Conseil du travail du district de Vancouver en appelle au gouvernement fédéral de mettre fin à ses sanctions contre le Venezuela et de promouvoir le dialogue et la diplomatie au lieu de l'ingérence et les menaces économiques ;

Le Conseil du travail du district de Vancouver va réitérer le droit de toutes les nations à l'autodétermination et au respect de la souveraineté nationale ; et

Le Conseil du travail du district de Vancouver va s'opposer de manière catégorique au recours à l'intervention militaire et à l'appui des coups d'État ou autres moyens antidémocratiques de parvenir à un « changement de régime » au Venezuela.

(Traduction LML)

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Congrès du travail du Canada

Le Congrès du travail du Canada, qui représente plus de 3 millions de travailleuses et de travailleurs canadiens, incite le gouvernement du Canada à favoriser le dialogue en vue d'un règlement pacifique de la crise qui sévit au Venezuela.

Le Canada compte parmi les pays, qui comprennent aussi les États-Unis et le Brésil, ayant appuyé Juan Guaidó, chef de l'opposition et président de l'Assemblée nationale du Venezuela qui s'est déclaré président intérimaire de ce pays la semaine dernière. Le Canada a dénoncé la présidence de Nicolás Maduro et qualifié de frauduleuses et d'illégitimes les élections vénézuéliennes de l'année dernière.

Le CTC est effaré par la flambée d'ingérence internationale dans le processus démocratique d'un pays souverain, y compris l'éventualité d'une intervention militaire. Le CTC rejette avec véhémence toute solution militarisée à la crise : la population d'Amérique latine n'a pas oublié l'histoire brutale des régimes militaires de la région.

« Les Vénézuéliens doivent régler leurs différends grâce à un dialogue constructif et à des processus démocratiques sans recourir à la violence », déclare Hassan Yussuff, président du CTC.

L'intervention internationale intensifie les dissensions politiques et enflamme les tensions intérieures. Il y aurait eu des actes de violence, des blessés et des morts pendant les protestations et les manifestations. Le CTC incite le gouvernement du Canada à s'abstenir de chercher à renverser le régime et de s'immiscer dans les affaires souveraines du Venezuela. Il convient mieux au rôle du Canada sur la scène mondiale de faire la promotion de la stabilité par un dialogue constructif avec la communauté internationale.

Le CTC est solidaire du peuple vénézuélien et appuie son droit à l'autodétermination pacifique.

(30 janvier 2019)

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Syndicat canadien de la fonction publique

Le 23 janvier, Juan Guaidó, chef de l'opposition et président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, s'est déclaré président par intérim du pays.

Le gouvernement canadien a été l'un des premiers au monde à déclarer son soutien à Juan Guaidó. Ce faisant, il s'est rangé du côté d'un chef autoproclamé, au lieu du président Nicolás Maduro, dûment élu par le peuple vénézuélien. Du même coup, il s'est aussi rangé du côté de Donald Trump et de la politique étrangère américaine.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) rejette toute tentative du gouvernement canadien de s'ingérer dans le processus démocratique et la souveraineté du peuple vénézuélien. Compte tenu de l'histoire de l'implication américaine dans la région, les actions de M. Guaidó présentent tous les signes d'un coup d'État. Nous mettons en garde le premier ministre Justin Trudeau contre tout rôle dans l'instauration d'un changement de régime dans un pays étranger.

Le peuple du Venezuela a le droit de déterminer son propre avenir économique et politique. Le SCFP croit que le Canada a un rôle important à jouer dans la crise actuelle au Venezuela en fournissant un soutien humanitaire. Nous croyons également que le Canada devrait s'engager auprès de la communauté internationale pour favoriser le dialogue et la paix entre le gouvernement élu et l'opposition.

Le SCFP offre sa solidarité au peuple vénézuélien.

(25 janvier 2019)

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Conseil mondial de la paix

Les forces de la paix et de la démocratie, constamment mobilisées pour soutenir la lutte du peuple vénézuélien pour la défense de sa souveraineté, répudient à nouveau l'offensive contre le gouvernement légitimement élu du président Nicolas Maduro. Le gouvernement de Donald Trump a déclaré mercredi [23 janvier] qu'il reconnaissait le leader de l'opposition, Juan Guaidó, qui n'a pas de mandat populaire, en tant que président en exercice, secondé par les gouvernements alliés.

Une mesure aussi scandaleuse est une attaque contre les normes les plus essentielles des relations internationales, prisées par toutes les forces véritablement démocratiques qui se consacrent à la construction d'un monde de paix et de coopération. Elle devrait être largement rejetée non seulement par les entités populaires, mais également par les institutions attachées à la démocratie et aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies.

Le Conseil mondial de la paix défend la souveraineté des nations et le respect mutuel en tant que piliers des relations constructives entre les nations. Par conséquent, il répudie, dans les termes les plus forts, cette annonce scandaleuse du gouvernement américain, également indiquée par les pays qui ont adhéré à la déclaration arrogante publiée au nom du Groupe de Lima il y a deux semaines, affirmant qu'il ne reconnaissait pas la légitimité du gouvernement Maduro, dont le mandat a été renouvelé par vote populaire. Comme nous l'avons dit à l'époque, la plupart des gouvernements de ce groupe souffrent d'un manque total de compétence pour se prétendre promoteurs de la démocratie. C'est notamment le cas des gouvernements de Colombie et du Brésil, qui ont également déclaré reconnaître le président Guaidó.

Les tentatives de coup d'État au Venezuela sont incessantes et la résistance a été courageuse, un exemple pour les peuples engagés dans la défense de la souveraineté de leur nation. La résolution de la crise dans le pays et la correction des décisions incombent entièrement au peuple vénézuélien, dans un dialogue déjà demandé par le gouvernement parmi ceux qui recherchent sincèrement une solution démocratique.

Les gouvernements de Hugo Chavez et, dès le début, celui du président Maduro, soutenus par le peuple vénézuélien et les forces patriotiques, ont bravement affronté ces tentatives. Cette résistance met également en lumière la continuité de la politique d'ingérence de l'impérialisme américain, qui fait tout pour maintenir son autorité sur l'Amérique latine, bafouant le droit international et la démocratie qu'il prétend défendre.

Par conséquent, nous appelons au renforcement de la mobilisation internationale en faveur de la lutte du peuple vénézuélien pour la défense de sa souveraineté et de sa démocratie, de la légitimité garantie uniquement par le vote populaire pour diriger le pays, dans un dialogue franc et souverain avec l'opposition démocratique, en faisant face aux organisateurs du coup d'État soutenus par l'impérialisme américain et les forces réactionnaires de la région.

Pour la fin de l'offensive impérialiste et des tentatives de coup d'État ! Pour la souveraineté et la paix au Venezuela !

Socorro Gomes, président, Conseil mondial de la paix

(23 janvier 2019. Traduction LML)

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Grande-Bretagne

L'exacerbation de la crise du Brexit et
le déni du gouvernement

La première ministre de Grande-Bretagne, Theresa May, répète à qui veut l'entendre que puisqu'elle respecte prétendument la décision du référendum de juin 2016 de quitter l'Union européenne (UE), le seul choix qui reste est entre « son » entente, « pas d'entente » et pas de Brexit. En conséquence, chaque mesure qu'elle prend face au Brexit ne fait qu'exacerber la crise, le chaos et la tourmente. Le plus récent développement est le « vote significatif » qui devait avoir lieu le 29 janvier et qui a été reporté. Il n'était pas, semble-t-il, aussi significatif qu'on le prétendait. Le résultat est que la motion contient maintenant les amendements des députés qui la rendent contradictoire, mais qui permettent à Mme May de dire qu'elle retournerait à Bruxelles pour obtenir d'autres modifications à l'Accord de retrait. Les dirigeants de l'UE ont immédiatement dit que ce n'était pas possible, ce qui a mené le chef de l'opposition Jeremy Corbyn à dire qu'il parlerait à la première ministre puisque l'option « pas d'entente » serait maintenant éliminée.

May a fixé plusieurs « lignes rouges » qu'elle appelle des « principes » auxquelles elle tient mordicus pour résoudre la crise. Entretemps, les principes concrets qui permettraient de trouver une solution favorable au peuple ne sont jamais considérés.

Jeremy Corbyn, de son côté, se positionne face à cette situation en exigeant que May retire l'option du « pas d'entente ». Il l'oblige à le faire sans quoi il refuse de la rencontrer. Quant au Parti national écossais, à Plaid Cymru et aux autres qui ont réagi aux ouvertures du 10, rue Downing, y compris les secrétaires généraux des principaux syndicats tels que Len McCluskey de Unite et Dave Prentis d'Unison, ils ont compris que pour May la négociation n'est qu'une tactique pour les forcer à appuyer son entente. L'objectif de May est de se servir de leur influence pour tenter de faire adopter, même de justesse, son entente, son Plan B (très semblable au Plan A), à la Chambre des communes.

Comme Corbyn et d'autres l'ont souligné, Theresa May refuse de reconnaître l'ampleur de l'impasse politique engendrée entre autres par l'infime marge de manoeuvre offerte par les dirigeants et les négociateurs de l'Union européenne. Aussi refuse-t-elle de tenir compte du dommage causé par cette impasse et du chaos politique subi par le corps politique. Et ce dommage se manifeste principalement dans les tentatives de polariser le corps politique et de le diviser entre « ceux qui veulent rester » et les « Brexiteers ». Dans une analyse de Workers' Weekly, il est dit : « Corbyn a fait valoir de façon convaincante lors de son discours à Wakefield que les conditions concrètes auxquelles font face ceux qui veulent rester et les Brexiteers sont les mêmes, et qu'elles ne peuvent être résolues par l'éclatement de ce qui pourrait être une guerre civile entre les deux. En effet, Theresa May, bien qu'elle prétende chercher la 'cohésion sociale', attise la flamme du désordre. Aussi est-il clair que May n'hésitera pas à avoir recours aux pouvoirs de police pour affirmer que l'État doit être préservé face au rejet du peuple et de son mot d'ordre 'Pas en notre nom !' ».

Selon Workers' Weekly  :

« Pour May, une élection générale n'offre aucune perspective de se sortir de l'impasse, et pendant ce temps elle s'accroche au pouvoir, ayant été échaudée lorsqu'elle a tenté, suivant les conseils qu'on lui a prodigués, de se tourner vers la nation. Jeremy Corbyn et le Parti travailliste qu'il dirige ont recours aux tactiques qui se trouvent dans la Loi du parlement à mandat fixe de 2011, adoptée sous David Cameron, pour maximiser la possibilité d'une élection générale imminente. Assurément, l'élite dirigeante ne considère pas l'élection générale comme lui étant favorable. Il semblerait plutôt en ce moment que l'élection générale favoriserait l'avènement au pouvoir d'un gouvernement travailliste, ou, dans l'occurrence d'un parlement non majoritaire, permettrait au Parti travailliste de former des alliances avec d'autres partis de l'opposition pour former un gouvernement. La crise politique serait-elle ainsi résolue ? Bien que Jeremy Corbyn et ses alliés prétendent que oui, il y a toujours ses propres intérêts et ceux des bureaucrates de l'Union européenne dont il devra tenir compte.

« Corbyn a l'avantage d'avoir les mouvements sociaux de son côté — mouvements dont il est lui-même issu -, ce qui constitue non seulement un appui politique, mais un important bassin d'activistes et d'électeurs. Cela suffira-t-il pour mettre en oeuvre ses politiques de 'Pour le plus grand nombre, et non seulement pour les quelques-uns' advenant une élection générale où le Parti travailliste assumerait le rôle de gouvernement ?

« Et qu'en est-il de cette Union européenne ? L'UE elle-même est rongée par les crises, en particulier le projet européen qui vise à faire de l'UE une seule entité politique. Mettre l'accent sur les soi-disant 'quatre libertés'[1], comme si les 28 États membres de l'UE partageaient une seule vision, est illusoire. Ce projet est en situation de crise depuis quelque temps déjà, en grande partie en raison de l'opposition du peuple à son ordre du jour néolibéral. Et la perspective d'une 'Europe sociale' au sein du statu quo est de plus en plus illusoire. L'impasse dans laquelle se trouve l'UE est le fruit de plusieurs facteurs : elle est en partie le résultat de contradictions internes entre les grandes puissances de la 'Vieille Europe' elle-même, des efforts déployés par ces puissances pour dominer les autres États membres et des mouvements des peuples contre l'austérité, pour leurs droits et pour avoir voix au chapitre sur la direction de la société. Aussi, les oligarques financiers veulent marauder où bon leur semble et les États-Unis eux-mêmes cherchent à dominer en Europe et lui dicter son ordre du jour, ce qui éveille aussi la résistance.

« Dans ce contexte, que devraient faire la classe ouvrière et le peuple de la Grande-Bretagne ? Nous pensons que le peuple ne doit pas tomber dans le piège de se ranger du côté de l'une ou l'autre des factions rivales, quitter ou rester, comme s'il s'agissait d'une question de principe d'appuyer un camp ou l'autre, tant et autant que la classe ouvrière elle-même ne fait pas partie des démarches pour établir l'ordre du jour de ce que cela signifie — quitter ou rester — et des conséquences de chacune des options. L'élite dirigeante ne réussit pas à trouver un champion qui peut convaincre le peuple d'aller dans un sens ou dans l'autre, ou qui soutient les intérêts privés qui dominent la vie économique et politique, ou qui propose un plan d'action qui est favorable au peuple.

« Aussi rejetons-nous toute suggestion par l'élite dirigeante que le peuple serait responsable d'une facette ou d'une autre de cette crise, que ce soit par des manifestations de xénophobie, de racisme ou de chauvinisme, une réaction qui est imposée au peuple. »

Workers' Weekly conclut :

« Dans ce contexte, la classe ouvrière et le peuple doivent participer eux-mêmes à l'élaboration de ce qui est favorable à leurs intérêts. Nous sommes d'avis que la perspective à adopter doit être celle qui nous permet de constater que la lutte qui existe dans le monde réel est entre les forces qui représentent l'Ancien et ce qu'il y a de plus réactionnaire, et celles qui représentent le Nouveau et un avenir progressiste où les intérêts du peuple sont prioritaires. La bataille du Brexit telle qu'elle est menée, les profondes divisions qu'elle engendre dans le corps politique, le manque d'information qui permettrait au peuple de saisir les enjeux et la création de toutes sortes de diversions pour empêcher le peuple d'avoir sa propre conception du monde — se dresse en obstacle pour empêcher le peuple de prendre position et de déclarer : Rejetons comme la peste les deux camps de l'élite dirigeante ! Prenons position à la défense de nos propres intérêts !

« À notre avis, c'est ce que le Brexit incite la classe ouvrière à faire : lutter pour le Nouveau. Aux prises avec une crise globale, nous devons nous organiser pour l'alternative, ce qui veut dire, entre autres, reconnaître que le parlement est devenu totalement dysfonctionnel, qu'il fait fi de ses propres normes et qu'il ne peut aucunement trouver le moyen de se sortir de l'impasse. »

Cette prise de position doit être à la défense de tous et doit donner au peuple la capacité de s'investir du pouvoir.

Note

 1. La libre circulation des biens, des services, de capital et de personnes (ou de travailleurs) au sein de l'UE constitue les « quatre libertés » mentionnées dans le Traité de Rome. Ces mêmes principes font maintenant partie des règlements du « marché intérieur » de l' Acte unique européen. Les quatre libertés sont aussi enchâssées dans le Traité de Lisbonne, ainsi que dans une entente spéciale (Protocole numéro 27).

(Sources: Workers' Weekly et  euABC.com)

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Cuba

Sur le retrait de personnel de l'ambassade
du Canada à Cuba

Cuba comprend les obligations qui incombent au gouvernement du Canada de protéger son personnel diplomatique en poste partout dans le monde et d'essayer de trouver des réponses aux symptômes de santé signalés à Cuba. Elle considère toutefois que la décision du Canada rendue publique aujourd'hui est incompréhensible.

Réduire le personnel du Canada à son ambassade à Cuba et ajuster les programmes de la mission sont des actions qui ne permettent pas de trouver des réponses aux symptômes de santé signalés par les diplomates canadiens et qui auront un impact sur les relations.

Cette décision contraste avec le niveau, le statut et la présence du personnel diplomatique canadien dans d'autres capitales du monde où il ne jouit pas autant de sécurité, de tranquillité, d'une bonne santé et de l'hospitalité qu'à Cuba.

Ce comportement favorise ceux qui, aux États-Unis, utilisent ce problème pour attaquer et dénigrer Cuba. Il est bien connu que certaines personnes occupant des postes de haut niveau dans le cadre de la politique étrangère américaine s'efforcent de créer un climat de tension bilatérale et cherchent à présenter notre pays comme une menace.

Depuis que l'ambassade du Canada a signalé le premier cas, Cuba a offert de coopérer et a collaboré avec de nombreuses entités du gouvernement canadien ; elle a demandé des informations et a fourni toutes les preuves disponibles ; elle a mis à leur disposition les meilleurs experts cubains dans les domaines les plus divers.

Au cours des échanges qui ont eu lieu, il est apparu clairement qu'il n'existait aucune preuve pouvant révéler des lésions cérébrales, ni expliquer les divers symptômes signalés, ni indiquant que ces symptômes étaient dus au séjour des diplomates concernés à Cuba.

Les symptômes rapportés sont variés et ont un dénominateur commun : ils sont difficiles à mesurer ou à vérifier par des moyens techniques.

Malheureusement, la décision prise par le gouvernement canadien alimente la spéculation et contraste avec les échanges tenus par les deux parties à ce sujet.

Malgré la décision du gouvernement canadien, Cuba reste déterminée à maintenir le bon état des relations bilatérales et à renforcer les liens avec un pays avec lequel nous entretenons des liens étroits d'amitié et de coopération.

(30 janvier 2019)

De la presse du Parti

Voir:

« Des spécialistes médicaux cubains rejettent la théorie des « attaques contre la santé » des diplomates américains », LML, 22 septembre 2018

« Cuba répond aux allégations non fondées des États-Unis « d'attaques » contre la santé du personnel de leur ambassade à La Havane », LML, 14 octobre 2017

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Réponse rapide et organisée aux dommages causés par la tornade à La Havane

Le dimanche 27 janvier, vers 20 h 30, une puissante tornade s’est abattue sur un district de l’est de La Havane, causant de graves dégâts dans quatre municipalités. Cette tornade aurait été la plus forte à Cuba depuis près de 80 ans. Quatre vies ont été perdues et 195 personnes ont été blessées. Le rapport le plus récent indique que 2 699 maisons ont été touchées, dont 342 ont été complètement détruites.

Immédiatement après la tornade, le gouvernement cubain a mis en branle des efforts de sauvetage, de nettoyage et de redressement, mobilisant des brigades de travailleurs de différents secteurs et des étudiants pour les aider dans leur travail et aider les voisins à s’entraider. L'article qui suit fournit des informations sur les rapports et les discussions tenus le lendemain de la tornade.

***

Réunion du Conseil des ministres le 28 janvier 2019

Après 20 heures dans la soirée du 28 janvier, le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez a dirigé une nouvelle réunion du Conseil des ministres pour évaluer le déroulement des actions de redressement menées à La Havane à la suite du passage dévastateur de la tornade qui a touché plusieurs municipalités de la capitale, dans la nuit du 27 janvier.

Le président du Conseil d'État et du Conseil des ministres a souligné : « Il est vital d'intensifier l'attention portée à la population dans des moments comme celui-ci. Le travail a été accompli rapidement depuis le début et il est nécessaire d'expliquer aux gens tout ce qui est fait.

« Nous devons désormais commencer à rassembler toutes les expériences que ce phénomène climatique nous a laissées afin de les intégrer dans les plans de prévention et de réduction des catastrophes », a-t-il signalé.

Le général de division Ramon Pardo Guerra, chef de l'État-major national de la Défense civile, a précisé quant à lui que, selon une exploration aérienne menée dans la matinée du 28 janvier, « la tornade a touché terre dans les environs du Casino Deportivo et s'est affaiblie à l'est d'Alamar ».

« On estime qu'elle a parcouru une longueur de 11,5 kilomètres, à une vitesse de 42,6 kilomètres à l'heure en 16 minutes. Elle a commencé avec un diamètre d'action de 500 mètres, qui s'est ensuite étendu à 1 000 mètres à la fin de sa trajectoire », a-t-il expliqué.

À ce jour, a-t-il dit, des dégâts importants ont été signalés, tels que l'effondrement total ou partiel de maisons, les chutes d'arbres et de poteaux électriques et téléphoniques, des portes et des fenêtres arrachées, ainsi que des conteneurs et des voitures renversés par les vents violents. Les travaux d'assainissement et de ramassage des gravats dans la ville ont commencé très tôt, a-t-il souligné.

Le nombre de décès résultant de l'événement météorologique est passé à quatre, et un total de 195 personnes blessées sont prises en charge dans différents hôpitaux de la capitale, a informé le ministre de la Santé publique, José Angel Portal Miranda. Les dégâts matériels sont concentrés dans les municipalités de Diez de Octubre, Regla, Guanabacoa et San Miguel, dans 11 établissements de santé.

La situation la plus complexe est celle de l'hôpital maternel Hijas de Galicia, où 196 patientes ont été évacuées, dont 18 ont déjà regagné leur domicile.

En ce qui concerne le logement, le ministre de la Construction, René Mesa Villafaña, a confirmé que les dégâts les plus importants se situent au niveau des toitures des bâtiments, et que les fournitures nécessaires sont disponibles pour remédier à cette situation.

Le premier secrétaire du Parti à La Havane, Luis Antonio Torres Iribar, a indiqué qu'à ce jour, le nombre de logements touchés s'élève à 1 238, dont 123 ont subi des effondrements totaux et 625 des effondrements partiels, que 224 maisons ont complètement perdu leur toiture et 124, une partie de celle-ci.

À cet égard, le président Diaz-Canel a donné des instructions pour que les ressources nécessaires soient immédiatement distribuées à la population dès que les pertes auront été comptabilisées — par les différentes voies prévues — afin que les problèmes puissent être résolus dans les meilleurs délais.

À propos du rétablissement du service d'électricité, le ministre de l'Énergie et des Mines, Raul Garcia Barreiro, a déclaré que ce problème devrait être résolu jeudi prochain [31 janvier]. Les dégâts se concentrent principalement dans les réseaux électriques, tant de transport que de distribution, et seules les sous-stations de Berroa et de Guanabacoa étaient toujours endommagées.

Pour sa part, Antonio Rodriguez Rodriguez, président de l'Institut national des ressources hydrauliques, a annoncé la réparation de tous les dommages. En ce qui concerne l'approvisionnement en eau, il a fait remarquer que plusieurs camions-citernes ont été acheminés vers les zones et des réservoirs ont été placés pour stocker l'eau dans différents points d'accès facile pour la population.


Au total, plus de 13 000 services téléphoniques ont été touchés jusqu'à présent, a déclaré Jorge Luis Perdomo Di-Lella, ministre des Communications. Douze brigades d'électriciens, composées de 80 ouvriers et des voitures spécialisées, participaient déjà aux réparations. De même, des actions sont menées dans le réseau mobile et les sites wifi, ainsi que dans le parc extérieur, où sont concentrés les principaux dégâts.

Dans l'agriculture, les plus gros dégâts se situent dans la production de tabac dans les municipalités de San Juan et San Luis, à Pinar del Rio, a déclaré le ministre de l'Industrie Gustavo Rodriguez Rollero. Les éventuels dommages causés dans les zones des cultures variées où des pluies intenses se sont abattues sont encore à évaluer.

La ministre de l'Industrie alimentaire Iris Quiñones Rojas a assuré pour sa part que depuis l'aube du 28 janvier, la production de pain a été assurée pour couvrir le panier familial de base, malgré le fait que 36 boulangeries étaient affectées par l'interruption du service d'électricité.

On estime qu'environ 48 moyens de transport automobile ont été endommagés, a informé le ministre de ce secteur, Eduardo Rodriguez Davila. Au moment de la réunion, la ligne de chemin de fer centrale était déjà opérationnelle et depuis la matinée le traversier de Regla, qui constitue un important moyen de communication avec cette municipalité, avait commencé à fonctionner.


Les principales ressources pour commencer les travaux de reconstruction sont disponibles, a souligné Alejandro Gil Fernandez, ministre de l'Économie et de la Planification.

Les classes ont repris le 29 janvier dans toutes les écoles, grâce à la mise en place de diverses alternatives pour ne pas affecter la scolarité, a signalé pour sa part la directrice de l'Éducation, Ena Elsa Velazquez Cobiella.

Dans les prochains jours, les différents médias du pays continueront de donner à la population des détails sur l'état d'avancement des travaux de reconstruction.

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Pour envoyer un soutien matériel ou une aide financière à Cuba

Le ministre du Commerce extérieur et de l'Investissement étranger de Cuba, Rodrigo Malmierca Díaz, a annoncé que des dons peuvent être faits de l'extérieur de Cuba, que ce soit de gouvernemetns, d'entreprises, d'organismes non gouvernementaux ou d'individus. Ils doivent être faits par la voie des ambassades cubaines dans chaque pays, puisque c'est le gouvernement cubain qui assure l'entrée des biens exempts de tarifs à Cuba et leur distribution là où nécessaire. Des fonds financiers peuvent être faits par la Banque financière internationale dans le compte 0300000005093523.

Pour toute question concernant les dons, écrire à: donacionxlahabana@mincex.gob.cu.


(Granma, 30 janvier 2019)

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