L'intégration des
partis politiques
à l'appareil de sécurité d'État
Les libéraux affirment que les «
tactiques aux
multiples facettes et en
constante évolution » d'« acteurs
étrangers malveillants » constituent
« une grave menace stratégique » pour le
Canada. Ces acteurs veulent «
ébranler nos sociétés et institutions
démocratiques, nos processus
électoraux, notre souveraineté et notre
sécurité ».
Sans rien expliquer, le document d'information
intitulé Renforcer la préparation
organisationnelle
préparé par le gouvernement libéral pour
justifier
sa décision de
remettre la responsabilité des élections entre les
mains
des pouvoirs
policiers, dit que « Les institutions gouvernementales
continueront de
collaborer » pour se
préparer et répondre aux menaces d'ingérence
étrangère, y compris « les
mesures nécessaires pour comprendre les menaces possibles
qui
pèsent
sur nos institutions démocratiques, leur origine ainsi que
leur
incidence potentielle sur nos processus
électoraux ».
Dans ce contexte,
on nous informe que le Service canadien de renseignement de
sécurité (SCRS) et le Centre de la
sécurité
des télécommunications
(CST) collaborent avec Élections Canada « pour
repérer les menaces, les
nouvelles tactiques et les vulnérabilités des
systèmes ». Le CST offre
aussi des avis et des conseils sur la cybersécurité
à la Chambre des
communes et fournit des services et des outils aux
députés en
déplacement à l'étranger.
Des ministères et des agences
fédéraux ont et continueront de
procéder à des « exercices sur
table »
pour valider les plans, la
formation et les procédures d'échange de
l'information
pour se préparer
aux menaces pouvant peser sur l'élection
générale
de 2019 et y faire
face. On annonce également que des « exercices
pangouvernementaux ont déjà été
organisés, notamment dans les domaines
de la cybersécurité et des campagnes de
désinformation, et d'autres
exercices sont prévus ». En plus de participer
à certains exercices
organisés par le gouvernement du Canada, Élections
Canada
procède
également à ses propres simulations internes.
Le gouvernement libéral affirme qu'il va
continuer « d'accroître la
résilience contre les activités d'ingérence
étrangère au Canada ». Pour
ce faire, il va :
- offrir des conseils techniques, y compris des
mesures
de sécurité
en ligne et des pratiques de sécurité internes, aux
partis politiques
canadiens et aux administrateurs électoraux pour les aider
à mieux
protéger leurs propres systèmes
cybernétiques ;
- sensibiliser les décideurs à la
nature
de l'ingérence étrangère ;
- organiser des séances d'information
classifiées sur les menaces à
l'intention des dirigeants des principaux partis politiques.
« L'ensemble de ces initiatives contribuera
à renforcer les
pratiques de sécurité internes et à
accroître la résilience contre les
activités d'ingérence étrangère au
Canada. »
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 3 - 2 février
2019
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L'intégration des
partis politiques
à l'appareil de sécurité d'État
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