Numéro
72 - 14 novembre 2020 La
résistance à la privatisation dans tout le pays
Arrêtez
la fraude de la privatisation!
Arrêtez la corruption!
•
Campagne pour
mettre fin à la sous-traitance des travaux civils au
ministère de la Défense nationale
La crise dans l'industrie du transport aérien • Il
faut donner à l'industrie du transport aérien un
objectif d'édification nationale - K.C. Adams -
• La
crise du transport aérien en données crues
• Les
sauvetages gouvernementaux de l'industrie aux États-Unis
Exigeons un statut d'immigration permanent pour les travailleurs
migrants, les réfugiés et les
étudiants internationaux •
Mettons fin à
l'exploitation et au mauvais traitement des étudiants
internationaux •
Les étudiants
internationaux manifestent à Toronto pour revendiquer leurs
droits •
Les Montréalais honorent
les morts en luttant pour les vivants - Diane Johnston - • Rassemblement le 24 novembre pour
arrêter les déportations massives de travailleurs
étudiants migrants
Mise à jour sur la COVID-19
• Après huit mois de la
pandémie •
La 73e
Assemblée mondiale de la Santé reprend ses travaux
en mode virtuel
L'anniversaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre
• Un moment décisif de
l'histoire encore en développement
La
résistance à la privatisation dans tout le pays
Arrêtez de payer les riches !
Augmentez les
investissements dans les programmes sociaux, les services publics et
les entreprises publiques ! Dans tout le pays, les
travailleurs et leurs alliés exigent
un renversement de la privatisation des programmes sociaux et des
services publics. Les travailleurs en ont assez que les oligarques
mondiaux pillent le trésor public et nuisent à la
société, à l'économie et
à la vie
des travailleurs du secteur public. Des voix
s'élèvent et
des slogans sont
lancés pour contrer l'ingérence des
intérêts
privés et les empêcher de profiter du travail
public[1].
La fraude de la sous-traitance de l'éducation, des
soins de
santé, des services publics et de toutes sortes de travaux
publics aux oligarques mondiaux, affaiblissant les programmes sociaux
et perturbant la vie des travailleurs, doit cesser !
Il n'existe
aucune excuse pour sous-traiter le travail public, mais
si l'élite dirigeante l'impose de force, cela ne doit pas
signifier ni entraîner la sous-traitance des travailleurs. Si
le
trésor public paie pour le travail, alors les travailleurs
qui
travaillent pour les entreprises et les institutions publiques doivent
rester des travailleurs du secteur public
avec le droit automatique de continuer d'être membre de leur
syndicat du secteur public avec les salaires, les avantages, les
pensions et les conditions de travail qu'ils ont acceptés et
auxquels les gouvernements et les institutions de l'État
canadien sont liés par les conventions collectives.
Quelle que soit l'importance des fonds mobilisés
pour payer
les travailleurs, si ces fonds proviennent du trésor public,
du
gouvernement ou d'une institution d'État, comme ceux
attribués dans le cadre d'un partenariat
public-privé
(PPP), les travailleurs concernés doivent être
considérés comme des travailleurs du secteur
public et
bénéficier d'un
salaire, d'avantages sociaux, de pensions et d'une
sécurité d'emploi conformes aux normes
canadiennes et
similaires à ceux des travailleurs du secteur public.
Lorsque
le public paie pour le travail, même une partie du travail,
les
travailleurs doivent être considérés
comme
travaillant entièrement pour le public et non pour une
entreprise sous
contrat ou une entreprise privée, comme une école
privée subventionnée par des fonds publics,
quelle que
soit la position d'autorité que le gouvernement a
donnée
à l'entité privée. Arrêtez
la fraude de la privatisation ! Arrêtez la
corruption ! La privatisation
des services publics et des programmes sociaux
réduit les investissements publics, saigne
l'économie, la
société et la classe ouvrière.
L'obsession de la
classe impérialiste d'exproprier le profit privé
de
chaque cellule de l'économie, quels que soient les dommages
que
cela cause, doit être limitée. Les travailleurs
sont de plus en
plus conscients que la privatisation est une collusion pour payer les
riches, dirigée contre le peuple et la
société. La privatisation
détourne les fonds publics de l'objectif des
services publics et des programmes sociaux qui est de servir le bien
public. La privatisation réduit la
portée des programmes
sociaux, des services publics et des infrastructures
nécessaires
et encourage une partie de la population à rechercher des
solutions privées dans les domaines de
l'éducation et des
soins de santé par exemple. La
privatisation concentre le pouvoir et les richesses entre les
mains de l'oligarchie mondiale, réduit directement la valeur
reproduite qui revient à la classe ouvrière
canadienne et
diminue toute influence que le peuple peut avoir sur
l'édification nationale contre la mondialisation
impérialiste et l'économie de guerre
américaine. La privatisation
accroît le nombre des oligarques
privilégiés en consolidant leurs positions de
pouvoir, de
propriété et de contrôle de
l'économie. La
classe impérialiste se sert de ce pouvoir et de cette
richesse
accrus pour financer ses propres groupes de réflexion, ses
médias et ses représentants politiques pour
promouvoir
l'ordre du jour
néolibéral, discréditer l'opinion
publique pour le
Nouveau et bloquer le mouvement pour arrêter de payer les
riches
et augmenter les investissements dans les programmes sociaux, les
services publics et les entreprises publiques. Ceux qui
contrôlent et possèdent les secteurs et les
entreprises
privatisés de l'économie sont des partisans
riches et
arrogants de l'impérialisme et du
néolibéralisme
et des ennemis de la classe ouvrière, de
l'édification
nationale et de la nécessité d'une direction
prosociale
nouvelle de l'économie pour résoudre les nombreux
problèmes économiques, politiques et sociaux
auxquels la
société fait face. La
privatisation empêche les travailleurs d'avoir leur mot
à dire sur les questions qui sont importantes dans leur vie
comme l'éducation, les soins de santé, les
services
publics, les infrastructures et la recherche, la discussion et
l'exécution de solutions aux problèmes de
l'environnement
social et naturel et de donner une nouvelle direction à
l'économie et à la politique. Les dommages
causés par la privatisation et la diminution des
investissements dans les programmes sociaux et les services publics
sont devenus évidents pendant la pandémie. Des
centaines
de personnes âgées sont
décédées dans
les établissements de soins de longue durée
sous-financés et les gouvernements à tous les
niveaux ont
été incapables
de relever les défis de l'urgence sanitaire. Les
infrastructures
et les moyens de production nécessaires, comme les
compagnies
aériennes, ont été incapables de faire
face
à l'urgence parce que leurs intérêts
privés
étroits sont contraires à
l'intérêt public,
car leur objectif de profit privé maximum fait passer leurs
intérêts étroits avant les besoins du
peuple et de l'économie dans son ensemble. La
privatisation fragmente l'économie en secteurs, domaines
et entreprises concurrents avec comme conséquence
d'affaiblir et
d'empêcher les forces productives modernes et la classe
ouvrière de mobiliser leur force et leur capacité
inhérentes pour relever les défis de la
pandémie.
L'économie et la classe ouvrière modernes ont
besoin de
coopération et d'un but prosocial pour travailler en
harmonie
pour l'avantage réciproque et le développement
commun de
tous et pour résoudre les problèmes[2]. Toutes
les grandes entreprises privées cherchent à
utiliser les difficultés des autres pour les
détruire ou
s'en emparer au lieu de travailler ensemble pour le bien de tous. Cette
concurrence affaiblit les programmes sociaux, les services publics
et les infrastructures et empêche toute
possibilité de
mobiliser les forces productives et le facteur
humain/conscience sociale pour défendre le peuple et la
société. La privatisation doit être
arrêtée et inversée pour le bien de
tous, de
l'économie et de la société !
Arrêtez la fraude de la privatisation !
Arrêtez la corruption ! Rejoignez
la lutte contre la privatisation, pour arrêter de
payer les riches et pour augmenter les investissements dans les
programmes sociaux, les services publics et les entreprises publiques.
Notes 1. Voir les reportages
du Forum ouvrier sur
la résistance croissante à la privatisation en
Alberta,
au Québec et dans tout le pays et sur le mouvement
grandissant
Arrêtez de payer les riches, augmentez les investissements
dans
les programmes sociaux. 2. Aux États-Unis, la
réaction
désastreuse à la pandémie a mis en
évidence
la faiblesse du caractère largement privé du
système de santé américain. Beaucoup
pensent que
l'échec lamentable de l'élite
américaine face
à la pandémie est en partie le
résultat du
système de santé privatisé.
L'assurance maladie
privée fragmente
encore davantage la propriété et le
contrôle
privés de presque tous les hôpitaux, cliniques et
autres
parties du système. Le coût personnel ahurissant
des
traitements, même mineurs, fait que des millions de personnes
ne
peuvent ou ne veulent pas se faire soigner. De
nombreux Canadiens qui regardaient la télévision
américaine pendant l'élection se sont
interrogés
sur le nombre d'annonces pour l'assurance maladie privée. La
« saison » pour le renouvellement des
assurances maladie privées va du 1er novembre
au 15
décembre et les entreprises dépensent des
millions pour
proposer leurs
plans respectifs. Cette lutte pour les clients reflète la
concurrence entre toutes les composantes du système de soins
de
santé qui affaiblit considérablement sa force
collective. Aux
États-Unis, les primes annuelles des familles pour
l'assurance maladie parrainée par l'employeur
– le montant qu'il
en coûte chaque année pour l'assurance, souvent
divisé en 12 versements mensuels –
ont augmenté
de 4 % pour atteindre en
moyenne 21 342 dollars
cette année, selon la Kaiser Family Foundation.
En moyenne, l'an dernier, les travailleurs ont
payé 5 588 dollars pour leur couverture
sur le lieu de
travail, tandis que les employeurs ont pris en charge le reste. Ceux
qui n'ont pas de couverture sur le lieu de travail doivent payer le
montant total ou s'en passer. Il faut également souligner
que la
plupart des régimes comportent une
franchise, le montant qu'une personne paie pour les soins de
santé avant que l'assurance ne commence à payer
la
facture des soins de santé. La franchise n'a
cessé
d'augmenter au cours des dernières années.
En 2020,
le montant annuel moyen de la franchise unique qu'une personne devait
payer pour toute visite chez le médecin ou tout
traitement hospitalier était
de 1 644 $ avant le
début de la couverture d'assurance, soit près du
double
de ce qu'elle était il y a dix ans. Aux
États-Unis, plus de 243 857 personnes sont
décédées de la COVID-19 et
plus 10
319 131 personnes ont été
infectées.
La
vaste campagne publique de l'Alliance de la fonction publique du Canada
en septembre 2018 a réussi
à mettre fin à la sous-traitance des services de
nettoyage sur la base militaire de Greenwood dans une région
rurale de la Nouvelle-Écosse. La sous-traitance
planifiée
des services de nettoyage à Kingston a aussi
été
retirée. L'Alliance de la fonction
publique du Canada (AFPC) et une de ses
plus importantes composantes, l'Union des employés de la
Défense nationale (l'UEDN), demandent aux Canadiens de se
joindre à sa campagne pour éliminer la
privatisation au ministère de la Défense
nationale (MDN).
Le 30 octobre, les syndicats ont publié
un rapport « détaillant l'échec de la
privatisation
au sein du ministère de la Défense nationale. La
plupart
des bases du ministère de la Défense nationale
(MDN)
sous-traitent la gestion des installations, le nettoyage, la
préparation des aliments, la tonte des pelouses et le
travail
spécialisé. Les services essentiels aux
opérations
du MDN, comme
l'entretien des hélicoptères et la gestion des
aéroports, sont également
sous-traités. » L'AFPC-UEDN
déclare : « Lorsque les gouvernements
sous-traitent des travaux du secteur public à des
entreprises
privées, les profits ont priorité sur les
services, et
tout le monde, sauf les actionnaires des entreprises, finit par en
payer le prix. » L'AFPC-UEDN
détaille les abus des fonds publics et des
travailleurs par les entreprises sous-traitantes. Cet abus comprend une
demande constante de modifier les contrats pour plus d'argent et de
prolongations, la dissimulation de la façon dont l'argent
est
utilisé, de terribles relations avec les employés
et un
faible niveau de service. « Une fois le
contrat conclu, les Canadiens n'ont aucun moyen
de savoir comment l'argent public est dépensé en
raison
des clauses de protection des avantages concurrentiels et des
intérêts des entreprises contenues dans la Loi
sur l'accès à l'information »,
déclare Marianne Hladun, vice-présidente
régionale et exécutive
de l'AFPC-Prairies. « Sans les
détails de ces contrats, le public n'a aucune information
sur
les rapports d'inspection, les salaires des employés, les
dépenses d'équipement ou les
bénéfices
réalisés par les entreprises. Lorsque les
employés
rapportent qu'on leur dit de diluer les produits de nettoyage et de
rationner les fournitures, ces détails deviennent
très
importants. » L'AFPC-UEDN
affirme que les budgets des bases des Forces canadiennes
sont faussés pour faire paraître sous un jour
favorable le
travail effectué par les entrepreneurs privés par
rapport
à celui effectué par les employés du
secteur
public. Dans le cadre du processus budgétaire,
très peu
d'argent est alloué pour l'organisation interne de
l'entretien et des services. En revanche, le budget prévoit
que
des « fonds
généreux » seront
versés pour les services donnés en sous-traitance
pour
l'exploitation et la maintenance. Néanmoins, les commandants
de
base sont tenus par leurs budgets déterminés par
le MDN
de ne pas utiliser le service public, mais de sous-traiter
plutôt
le travail à
des intérêts privés, «
même si la
sous-traitance coûte plus cher ».
L'AFPC-UEDN déclare : « Au lieu
de prévoir
le budget nécessaire pour embaucher un nombre suffisant
d'employés, le ministère de la Défense
nationale
(MDN) lésine sur les budgets des ressources humaines,
obligeant
les commandants de base à sous-traiter tout en sachant qu'il
en
coûtera plus cher pour fournir moins de services. Des
centaines de millions de dollars sont dépensés
dans ce
tour de passe-passe, et des profits substantiels sont
engrangés
par des sociétés privées au Canada et
dans le
monde entier. « Pour les
localités qui comptent sur les emplois dans
les bases des Forces canadiennes, c'est une perte nette. Au lieu
d'avoir accès à de bons emplois avec un salaire
décent, les résidents se retrouvent avec des
emplois
précaires au salaire minimum et ne peuvent pas contribuer
à l'économie locale. Le MDN
donne annuellement environ 4 milliards de dollars de
fonds publics à des entreprises privées
plutôt que
d'investir cet argent dans la construction d'un secteur public viable
et de donner aux travailleurs une chance d'avoir des emplois stables au
Canada avec une sécurité d'emploi. Un secteur
public
stable et dynamique garantit
que, par le biais du MDN, l'argent dépensé pour
les
services et la maintenance circule en grande partie dans l'ensemble de
l'économie locale. Le montant que les
entreprises sous-traitantes siphonnent en tant
que profit exproprié n'est pas insignifiant. Nombre de ces
entreprises sont des cartels mondiaux qui rapatrient leurs profits vers
on ne sait où. Des cartels comme Aramark, Sodexo et
ATCO sont des profiteurs mondiaux notoires de la privatisation,
engagés dans la
sous-traitance de travaux dans les soins de santé et toutes
sortes de programmes sociaux et de services publics. L'expérience
de l'Alberta « L'Alberta est
truffée d'exemples de
sous-traitance inutile allant de la gestion des installations et du
nettoyage au personnel de cuisine et au personnel d'intervention
médicale d'urgence. Des personnes de métier du
secteur
public sont même remplacées par des 'hommes
à tout
faire' sous contrat. Nos bases méritent un travail de la
plus
haute
qualité, sans faire des économies dans
l'intérêt du profit »,
déclare Peter
Devlin, président de la section locale 30910 de
l'UEDN.
S'il y a des fonds publics engagés, il devrait y
avoir une
responsabilité publique, point final. »
L'AFPC-UEDN écrit : « Les
employés du
service de nettoyage de la fonction publique étaient
autrefois plus nombreux, mais leur nombre s'érode lentement.
En 2019, un préavis de marchés a
été
émis pour une somme totale de 6 millions de dollars
à Wainright Garrison [Alberta] pour des services de trois
ans
pour
compléter le travail de la fonction
publique. » Peter Devlin insiste
sur le fait que leur campagne pour s'opposer
à la privatisation « n'est pas une question de
simplement
changer d'entrepreneur privé, il s'agit de sortir une fois
pour
toutes du jeu de la privatisation – nous l'avons
essayé et c'est
un échec. En investissant des fonds publics dans la fonction
publique, nous savons que nous
investissons dans un travail de qualité avec transparence et
reddition de comptes ainsi que pour de bons emplois stables pour les
gens de nos communautés ». L'expérience
de l'Alberta confirme que la privatisation porte
atteinte à la sécurité des
travailleurs et
à leurs conditions de travail et siphonne l'argent non
seulement
de l'économie locale, mais aussi du Canada. L'expérience
de la Saskatchewan La 15e Escadre de
l'Aviation royale du Canada à la
base de Moose Jaw, à l'instar des autres bases du MDN, a
privatisé et sous-traité la gestion des
installations, le
nettoyage, la préparation des aliments, la tonte du gazon,
les
travaux spécialisés, l'entretien des
hélicoptères, la gestion aéroportuaire
et les
pompiers. Les rapports abondent
d'employés sous contrat soumis à des pressions de
la part
de leurs employeurs « pour diluer les produits de nettoyage
et
rationner les fournitures ». Ces détails
ne sont
jamais révélés officiellement, car les
contrats et
les détails de la pratique des entreprises sont tenus
secrets et
aucune reddition de comptes n'est autorisée. «
Au début de la pandémie à la base de
la 15e Escadre de l'Aviation royale du Canada à
Moose Jaw,
il est devenu encore plus clair que la sous-traitance créait
deux catégories de personnes : celles
protégées par leur employeur et celles qui se
sentent
jetables, déclare la vice-présidente de l'UEDN
Mona
Simcoe. Bien qu'ils
continuent d'être payés, les sous-traitants de
CAE, ATCO
et Sodexo, ont ignoré les directives visant à
limiter le
travail aux 'seules activités de base essentielles' et ont
demandé à leurs employés de continuer
à
travailler, quelle que soit l'urgence de la
tâche. » L'AFPC-UEDN
écrit : « Le MDN a
déclaré à l'AFPC-UEDN qu'il 'ne
pouvait pas
dire aux entrepreneurs comment gérer' leurs
employés.
Seulement grâce à l'intervention de hauts
représentants syndicaux élus –
June Winger et Mona
Simcoe, respectivement présidente nationale et
vice-présidente de l'UEDN – et ce n'est que
lorsque le
sous-ministre a été mis en situation que les
entrepreneurs ont répondu aux préoccupations du
syndicat.
Mais ce n'est toujours pas suffisant. Le syndicat continue de se battre
pour les droits de ces travailleurs alors que les cas de coronavirus
augmentent à nouveau. » L'AFPC-UEDN
souligne : « La sous-traitance crée un
cycle sans fin de travail précaire. Le contrat actuel
d'Aramark
prenant fin en janvier 2021, les employés d'Aramark
à la 15e Escadre sont actuellement
menacés de perdre
leur emploi. Un nouvel entrepreneur entraînerait des pertes
d'emplois pour chaque employé
d'Aramark à la 15e Escadre. »
Pour Mona Simcoe, une solution n'est pas difficile. Elle a
ajouté qu'« avec le contrat actuel d'Aramark
prévu
pour être soumis en appel d'offres, le moment est venu de
ramener
ces travailleurs dans la fonction publique. En investissant des fonds
publics dans la fonction publique, nous savons que nous investissons
dans du travail de qualité
avec transparence, reddition de comptes et de bons emplois stables pour
les gens de nos communautés. » L'expérience
du Manitoba L'expérience du Manitoba
révèle les
échecs de la privatisation au ministère de la
Défense nationale et qu'il existe une solution en
rétrocédant le travail au secteur de la fonction
publique. « Il y a plus d'une décennie, nous avons
connu
l'échec de la privatisation à la 17e
Escadre de
l'Aviation royale du Canada à Winnipeg. Les
nettoyeurs civils ont vu leurs heures réduites de 8
à 6 heures. Tout travail requis en dehors de ces 6
heures
était sous-traité. Il n'a pas fallu longtemps
pour qu'il
y ait des plaintes concernant la qualité du travail fourni
par
l'entreprise privée. La sous-traitance a
créé le
problème et en rétrocédant le travail
à la
fonction publique, on l'a
résolu », a déclaré
la
vice-présidente de l'UEDN Mona Simcoe pour le Manitoba et
la Saskatchewan. Marianne Hladun
écrit : « L'AFPC-UEDN a
analysé les données et entendu directement les
travailleurs touchés et les conclusions sont
claires : les
Canadiens paient plus pour obtenir moins grâce à
la
privatisation, tout en minant les pratiques de travail
équitables et sécuritaires, les relations de
travail et
la sécurité de nos bases. Il est
maintenant temps de mettre un terme à ces contrats
privés
et de rétrocéder le travail civil sur les bases
du
MDN. » L'AFPC-UEDN conclut de
manière décisive : «
Les intérêts privés n'ont pas leur
place sur les
bases militaires du Canada ».
La crise
dans l'industrie du transport aérien - K.C. Adams - Les
travailleurs du transport aérien manifestent sur la colline
du
Parlement pour demander que le gouvernement
fédéral prenne des mesures
pour sauver l'aviation canadienne le 20 octobre 2020. Une nouvelle direction et un nouvel
objectif pour le secteur du
transport aérien, qui commencent par
l'édification
nationale au service du peuple, sont nécessaires La crise actuelle
qui frappe le secteur du transport aérien
est la cinquième du siècle. Le 11
septembre 2001, les attaques contre les tours jumelles et le
Pentagone aux États-Unis, et l'éclosion du SRAS
en 2003 ont perturbé le secteur du transport
aérien,
en particulier Air Canada. Puis, il y a eu la crise
économique
générale
de 2008-2009 suivie de l'effondrement des prix du
pétrole
en 2014 et la crise qui se poursuit dans le secteur
pétrolier qui a durement frappé l'Alberta et la
Saskatchewan. La crise de 2020 est la plus
sévère
jusqu'à maintenant. Elle montre la
nécessité d'une
nouvelle direction et d'un nouvel objectif pour le secteur qui rompent
avec les crises récurrentes et la main de fer des cartels
mondiaux d'investissement et leur obsession du profit privé
maximum avant toute chose. Le secteur du transport aérien
est un
élément clé de
l'édification nationale
moderne, en particulier au Canada qui possède un vaste
territoire, des régions économiques distinctes
d'un
océan à l'autre, qui font du commerce les unes
avec les
autres et avec le monde, et dont une grande partie de la population a
de la famille et d'autres relations à l'échelle
du Canada
et à l'étranger.
L'industrie du transport aérien a besoin de
coopération
et d'un objectif large qui sert le peuple, l'économie et la
société, et non les intérêts
privés
concurrents actuels des riches du monde cherchant à
s'enrichir. Avant la pandémie et la
crise économique qui a suivi
en 2020, plus de 50 000 travailleurs
étaient
employés directement par les compagnies aériennes
du Canada,
comme agents de bord, pilotes, bagagistes, au service
à la
clientèle, à l'entretien, dans les centres
d'appel et
dans la sécurité. Aujourd'hui, seule une fraction
de ce
nombre est toujours employée et au travail. Les grands
aéroports de Montréal, Toronto, Ottawa, Calgary
et
Vancouver avaient tous des milliers de travailleurs avant la
pandémie, mais aujourd'hui ils ressemblent à des
villes
fantômes. La crise a aussi affecté de
façon
indirecte des milliers d'autres travailleurs du tourisme, de
l'hôtellerie, de la
restauration et du taxi.
Manifestation à l'Aéroport Pearson de Toronto, le
30 octobre 2020 Les causes de la crise dans le
secteur du transport aérien
sont à la fois objectives et subjectives. La
pandémie de
la COVID-19 a précipité la crise
immédiate, mais la
manière dont les compagnies aériennes de
propriété et de contrôle
privés ont
réagi à la pandémie a
aggravé la crise. La
réponse a été conditionnée
par l'objectif
étroit et la panique
de ceux qui contrôlent non seulement des compagnies
aériennes,
mais également la politique, et par la contradiction
sous-jacente
entre la force productive socialisée du secteur et son
contrôle privé par les oligarques en concurrence
les uns
avec les autres. L'élite
dirigeante en contrôle considère la
classe ouvrière comme un ennemi et un objet à
exploiter
et non pas comme le facteur humain déterminant qui peut et
doit
être mobilisé pour vaincre la pandémie
et
résoudre les problèmes économiques et
sociaux. La
réponse réactionnaire des riches qui
contrôlent et
possèdent les secteurs économiques
principaux est conditionnée par leur conception selon
laquelle
la classe ouvrière est un coût de production et un
objet
à exploiter et à mettre au rancart à
volonté. Leur mégalomanie est si intense qu'ils
croient
que c'est seulement si les riches s'enrichissent que
l'économie prospérera et qu'une partie
de leur
surcroît de richesse se répandra parmi
les gens sous forme d'emplois et par leur charité
philanthropique. Leur objectif étroit de profit
privé ne
leur permet pas de voir ou de saisir qu'il faut placer le secteur du
transport aérien en mode d'urgence afin de garder les
travailleurs actifs et en production pour le bien de
l'économie
socialisée et pour le bien commun. Au lieu de cela, les
intérêts
privés qui contrôlent le secteur se sont
démenés pour sauver leurs fortunes
privées et se
sont engagés dans le saccage de la force productive tout en
mendiant pour des mesures de sauvetage à même les
fonds
publics. La réponse de
l'élite dominante du secteur du
transport aérien à la pandémie a
été
de mettre les travailleurs à pied et de réduire
les vols.
Ils ont refusé de mobiliser leurs travailleurs pour qu'ils
participent consciemment et continuent de voler d'une
manière
responsable et sécuritaire avec plus de vols, moins de
passagers
et toutes les précautions
physiques additionnelles que les scientifiques et les travailleurs
eux-mêmes jugent nécessaires.
Manifestation des travailleurs du transport aérien de
Montréal, le 30 octobre 2020. Ceux en
contrôle ont plutôt conspiré avec leurs
représentants au gouvernement fédéral
pour payer
à certains de leurs travailleurs une fraction de leur
salaire
normal pour qu'ils ne travaillent pas et restent en contact
avec eux pour les utiliser au besoin alors que les autres ont
été licenciés. Cette action
intéressée des riches a engendré
beaucoup
d'anxiété, d'insécurité et
de
difficultés parmi les travailleurs du transport
aérien au
moment où on a le plus besoin de leur expertise et de leur
sens
de responsabilité sociale au travail afin que l'industrie
continue de produire et serve l'économie, le peuple et la
société. Les riches qui
contrôlent le secteur exigent en outre des
mesures publiques de sauvetage comme des prêts à
faible
taux d'intérêt, l'achat par le gouvernement
d'actions dans
leurs compagnies privées et d'autres stratagèmes
pour
payer les riches. Ces demandes sont mises de l'avant sans que rien
n'ait été fait pour résoudre le
problème de
comment produire durant l'urgence sanitaire. En fait,
l'élite
dirigeante a délibérément
organisé
l'effondrement de l'industrie, comme le démontrent les
données. Elle a demandé que le gouvernement paie
à
ses travailleurs une allocation afin qu'ils ne travaillent pas, et
maintenant, en réponse à ses actions criminelles
de
saccage, elle demande des
deniers publics pour sauvegarder ses intérêts
privés afin qu'elle puisse continuer de l'ancienne
manière. Pourquoi devrait-on
récompenser par des fonds publics des
actions intéressées aussi irresponsables
socialement ? Les oligarques du transport aérien
ont
démontré de manière
concrète qu'ils sont
incapables de résoudre les problèmes et sont
détachés des conditions actuelles et de la
nécessité d'une nouvelle direction. Ils sont
aveuglés par
leur cupidité et leur haine des travailleurs et de la
société. Ils méritent de se faire
confisquer leur
position de propriété et de contrôle et
d'être jetés à la poubelle de
l'histoire. Le refus de mobiliser la classe
ouvrière de tout le pays pour
soutenir collectivement la responsabilité sociale les uns
envers
les autres et envers la société et pour
s'attaquer
à la pandémie en ayant recours à la
science et aux
moyens de production avancés disponibles a mené
à une
aggravation de la crise économique et à une
résurgence de la
pandémie. En cette ère
moderne, aucun problème
économique, politique ou social ne peut être
résolu
sans la mobilisation de la classe ouvrière pour s'attaquer
au
problème en déployant le facteur
humain/conscience
sociale. Cela requiert une nouvelle direction et un nouvel objectif
pour l'économie qui soutiennent le bien public et
l'édification nationale
pour se soutenir l'un l'autre et servir la
société en
général dans un esprit d'avantage
réciproque et de
coopération. Le contrôle, la
direction et l'objectif des oligarques
mondiaux visant à se faire concurrence pour le profit
privé maximum afin de s'enrichir par l'expropriation de la
valeur que les travailleurs produisent et leur exploitation socialement
irresponsable des ressources naturelles sont obsolètes,
totalement discrédités et en contradiction avec
les
forces
productives socialisées. Elles mènent
à des crises
destructrices récurrentes et à la guerre.
Les travailleurs et leurs collectifs doivent intensifier leur
lutte
pour prendre le contrôle de la situation pour le bien de la
nation, du peuple, de l'économie et de la
société.
C'est le temps maintenant de bâtir le Nouveau !
Les travailleurs du transport aérien à Halifax
demandent des mesures gouvernementales,
le 9 novembre 2020. (Section
locale 2002 d'Unifor) Le
revenu brut des transporteurs aériens a chuté de
manière dramatique pendant la première partie de
l'année 2020; le nombre de passagers a diminué
de 90 % en un an de juillet à juillet. NAV
CANADA, le
cartel privé qui contrôle le trafic
aérien,
rapporte que le trafic aérien dans tout le pays en septembre
était inférieur
de 62,6 % à ce qu'il était il y
a un an, et le
fret aérien représente un haut pourcentage du
trafic. On
peut dire que ces chiffres terribles sont en grande partie
auto-imposés par ceux en contrôle. Ils proviennent
de la
contradiction entre le contrôle privé de ceux en
contrôle et en concurrence les uns avec les autres dans une
industrie qui est
entièrement socialisée et
interconnectée avec le
reste de l'économie et qui a besoin de
coopération pour
l'avantage réciproque de tous. Le secteur du transport
aérien, comme toutes les industries de base, a besoin d'une
nouvelle direction et d'un nouvel objectif qui servent le peuple,
l'économie et la société et sont sous
le
contrôle de ceux qui font le
travail. Air Canada Depuis
le milieu du mois de mars, le plus grand
transporteur
aérien du pays, Air Canada, a réduit son
programme de
vols de plus de 90 % et cloué au sol plus
de 200
des 332 avions de sa flotte. À la même
période, elle a mis à pied 1 500
employés.
Elle a coupé son service
international de 150 aéroports à
seulement cinq. Le
revenu brut des ventes de billets et de
services à Air Canada a chuté de 604
millions de
dollars ou de 16 % au premier trimestre
de 2020 par
rapport à l'année
précédente. La compagnie
dit avoir dépensé 22 millions de dollars
en
liquidités par jour en mars. Elle a rapporté une
perte
de 1,55 milliard pendant son premier trimestre,
comparé
à un profit
de 345 millions au même trimestre l'an dernier. Air
Canada a
déclaré qu'elle s'attendait à une
baisse des
dépenses en liquidités parce qu'elle met fin
à la
plupart de ses vols sauf les vols de fret. Telle
est la vision arriérée et destructrice des
oligarques dominants. Ils voient uniquement les «
dépenses
en liquidités » de ce qu'ils
considèrent leur
propre argent lorsqu'ils produisent un service nécessaire
dans
une situation d'urgence. Ils ne voient aucune valeur à
mobiliser
la classe ouvrière pour travailler et produire, bien
qu'à
un
niveau moindre, pendant la pandémie. Ils crient à
tue-tête. Pourquoi produire si le profit maximum est hors de
portée et que nous flambons de l'argent qui nous
appartient ? C'est le public qui doit flamber son argent pour
payer les travailleurs à ne pas travailler !
Lorsqu'ils font face aux difficultés d'une
urgence sanitaire,
les riches oligarques agissent
désespérément pour
sauver leurs fortunes privées. Ils voient dans la
destruction
des occasions de sauver leur peau, de réclamer des deniers
publics et même d'étendre leurs empires comme
comptent
secrètement le faire les oligarques d'Air Canada avec leur
proposition d'acheter Air Transat à la moitié du
prix
qu'ils ont offert avant la pandémie. Le
deuxième trimestre d'Air Canada :
Les
résultats du deuxième trimestre de 2020
d'Air Canada
montrent que le revenu brut est tombé de 4,738
milliards de
dollars au deuxième trimestre de 2019
à 527
millions au deuxième trimestre de cette année,
soit une
baisse de 4,211 milliards
ou 89 %. Seul le revenu du transport de fret a
augmenté par rapport à l'an dernier
de 52 %
pour atteindre 269 millions. Le total des passagers
transportés a chuté de 96 % par
rapport au
deuxième trimestre de 2019. La perte
opérationnelle
pour le trimestre a atteint 1,555 milliard de dollars
comparé à un revenu d'exploitation
de 422 millions
au deuxième trimestre de 2019, soit une baisse de
presque 2 milliards de dollars. À ce stade, Air
Canada
avait réduit ses effectifs de plus de la
moitié – soit un total de 20 000
postes –
par des mises à pied, l'attrition et des
retraités
anticipées. Annulation de
dessertes : Au mois de juin, Air Canada a
annoncé la suspension complète de services
de 30
lignes régionales. Les lignes annulées, sans
qu'il n'y ait
quelque plan de les répartir, sont les suivantes :
Provinces atlantiques : Deer Lake
– Goose Bay, Deer
Lake – St. John's, Fredericton – Halifax,
Fredericton – Ottawa,
Moncton – Halifax, Saint John – Halifax,
Charlottetown – Halifax,
Moncton – Ottawa, Gander – Goose Bay, Gander
– St. John's,
Bathurst – Montréal, Wabush – Goose Bay,
Wabush – Sept-Iles, Goose
Bay – St. John's. Québec :
Baie-Comeau – Montréal, Baie-Comeau –
Mont-Joli, Gaspé – Iles-de-la-Madeleine,
Gaspé – Québec; Sept-Îles
– Québec;
Val d'Or – Montréal, Mont-Joli –
Montréal, Rouyn-Noranda – Val-d'Or. Ontario :
Kingston – Toronto, London – Ottawa, North Bay
– Toronto, Windsor – Montréal.
Ouest canadien :
Regina – Winnipeg, Regina – Saskatoon, Regina
–Ottawa, Saskatoon – Ottawa. Fermeture
des escales à des aéroports régionaux :
Air Canada a fermé ses escales dans les aéroports
régionaux suivants : Bathurst,
Nouveau-Brunswick
Wabush, Terre-Neuve-et-Labrador
Québec : Gaspé, Baie-Comeau, Mont-Joli, Val-d'Or
Ontario : Kingston, North Bay
WestJet WestJet,
le deuxième plus grand transporteur canadien, a
immobilisé plus tôt cette
année 140 de
ses 181 avions et a mis à pied plus
de 9 500 de
ses 14 000 employés. La destruction du
service a
causé une baisse de 95 % des voyages de
passagers chez
le transporteur, surtout en direction et en
provenance de l'Alberta. WestJet a aussi
éliminé 80 % de ses vols
vers les provinces atlantiques. Il a suspendu complètement
ses
services à Moncton, Fredericton, Sydney et Charlottetown et
réduit de manière considérable ses
vols vers Halifax et
St. John's. Il a mis fin à tous ses vols entre Toronto et
Québec. Les autres transporteurs
Porter Airlines de Toronto a immobilisé toute sa
flotte
d'avions le 21 mars et dit maintenant que la suspension va se
poursuivre au moins jusqu'au 15 décembre.
Air Transat a mis fin à presque toutes ses
activités et a fermé son escale de Vancouver.
Sunwing et d'autres transporteurs régionaux plus
petits au pays ont essentiellement suspendu leur service
aérien. NAV CANADA Cette
année, le contrôleur national du trafic
aérien NAV CANADA, qui est un cartel privé des
plus gros
transporteurs aériens et d'autres, a mis à pied
jusqu'à maintenant 720 de ses 4 600
travailleurs. NAV CANADA a annoncé en
mai qu'il augmenterait ses prix
de 29,5 %, ce qui est entré en vigueur en
septembre.
Les nouveaux frais comprennent l'augmentation des prix des billets
d'environ 100 dollars pour un vol-voyage d'une famille
de 4
personnes. NAV CANADA a fait porter le blâme de la hausse sur
l'absence d'un plus grand appui du gouvernement, mais il n'a pas
spécifié, en tant qu'entreprise
privée, quel appui
il attend du trésor public. Le
président et chef de la direction Neil Wilson a
écrit ceci dans un communiqué de presse
à ce
moment-là : « NAV CANADA
reconnaît que cette
augmentation survient à un moment où ses clients
se
trouvent également dans des circonstances exceptionnellement
difficiles en raison de la pandémie. Avant de proposer cette
mesure
tarifaire, NAV CANADA a examiné activement toutes les
solutions
de rechange possibles, y compris l'aide gouvernementale, et elle
continuera de les étudier et de les utiliser afin de
réduire au minimum ou d'éviter l'augmentation
proposée. » NAV
CANADA est une entreprise privée qui possède et
exploite le système de navigation aérienne civile
du
Canada (FSNA) pour le compte des transporteurs privés. Son
travail comprend le contrôle de la circulation
aérienne,
l'information de vol, les exposés
météorologiques,
l'information aéronautique, les services consultatifs
d'aéroport et les
aides électroniques à la navigation. Ces
responsabilités étaient assumées par
Transports
Canada avant qu'elles soient privatisées en 1996.
Le
gouvernement fédéral du Parti libéral
de Jean
Chrétien a transféré le FSNA de
Transports Canada
à NAV CANADA pour des frais de privatisation de 1,5
milliard
de dollars. La direction cartellisée
qui a pris le contrôle du FSNA est composée de
quatre
directeurs de grands transporteurs aériens, un de l'aviation
générale et commerciale, trois du gouvernement
fédéral et deux des syndicats
d'employés.
Manifestations
des agents de bord à Chicago, en Illinois, pour demander une
extension du programme de protection de la paie (AFA) La nécessité d'une
nouvelle direction qui sert le peuple et
non le
profit privé des riches L'échec
colossal de l'élite dominante des
États-Unis à faire face à la
pandémie a
contribué à une crise dans l'industrie du
transport
aérien qui, selon toutes les indications, se
poursuivra
pendant l'hiver. Les gens ne voyagent pas, par peur de contracter le
virus ou en raison des restrictions gouvernementales. En fait, la crise
économique résulte
de l'incapacité ou plutôt du refus de
l'élite
dominante de mobiliser la classe ouvrière, le facteur
humain/conscience sociale, pour faire face à l'urgence
sanitaire. Cette réticence est ancrée dans le
rapport
social hostile et injuste que ceux qui possèdent et
contrôlent les moyens de production ont avec la classe
ouvrière. L'élite dominante considère
tout
développement du facteur humain/conscience sociale de la
classe
ouvrière comme le début d'un pouvoir entre les
mains des
travailleurs et une menace à la domination
économique,
politique et sociale continue de l'oligarchie super riche, la classe
impérialiste. La crise
du transport aérien Les
rapports des
compagnies aériennes pour le troisième trimestre
(juillet, août, septembre) révèlent que
la
situation ne s'est pas améliorée depuis le
printemps. Le
volume de passagers chez les grandes compagnies aériennes
des
États-Unis a baissé de 65 % par
rapport à
ceux de l'an dernier.
American Airlines (AA), Southwest Airlines et Alaska Airlines ont
toutes rapporté que leur revenu brut d'exploitation a
chuté de 70 % au troisième
trimestre par
rapport à la même période l'an dernier.
United et
Delta font état également de pertes
trimestrielles de
revenu brut de près de 80 %
comparé à
l'an dernier. Tous
les transporteurs disent qu'ils perdent collectivement
environ 200
millions de dollars par jour parce qu'ils sont incapables de
réaliser (vendre) même le nombre réduit
de
sièges de passagers disponibles[1].
AA rapporte une perte de 2,4 milliards au
troisième
trimestre, tandis que Southwest a perdu plus de 1,1 milliard
et
Alaska plus de 430 millions. Les compagnies
aériennes
disent qu'elles vont collectivement ramener leur production
(capacité ou sièges de passagers disponibles)
pour le
reste de l'année à juste 30 %
de la production de l'an dernier. Les compagnies de l'industrie du transport
aérien ont
demandé à des milliers de travailleurs de
l'industrie de
prendre des indemnités de départ ou d'accepter
des coupures de
salaires. Rien qu'en septembre, United et AA ont mis à pied
plus
de 32 000 travailleurs. Les reportages ne parlent que
de
mises à pied, même lorsque le
gouvernement offre des subventions aux entreprises pour garder les
travailleurs à leur emploi. Un comité du
Congrès a
indiqué le 9 octobre que le département des
Finances des
États-Unis a permis aux compagnies d'aviation de garder les
fonds d'aide qui devaient être remis aux
travailleurs. Le journaliste de Business Insider,
Tyler
Sonnemaker, écrit : « La mauvaise gestion
de
l'administration Trump d'un programme de sauvetage face au coronavirus
que le Congrès avait créé pour
préserver
les emplois dans l'aviation a plutôt mené
à 16 655 mises à pied dans
l'industrie tout en
surpayant les entreprises qui licenciaient les travailleurs, selon une
enquête
effectuée par le Congrès plus tôt
pendant le
mois[2]. »
Les conditions concrètes des forces productives du
secteur du
transport aérien ont forcé une discussion sur
leur
situation au sein de l'économie et sur la
nécessité d'une nouvelle direction. Des voix se
font
entendre pour déclarer que l'industrie du transport
aérien devrait être déclarée
un bien public
administré par une autorité publique avec
comme objectif de servir le peuple et l'économie
et être
redevable au peuple. La discussion se développe selon
laquelle
l'industrie du transport aérien est un moyen de production
nécessaire ou une infrastructure publique de
l'économie
moderne, un service public en fait qui doit être stable et ne
pas
être sujet à des crises récurrentes,
comme il l'est
présentement entre les mains d'intérêts
privés qui se font concurrence. Le sens
général de la discussion est qu'un service
public doit servir le public en tant qu'infrastructure importante d'une
économie moderne, surtout dans un pays aussi vaste que les
États-Unis. Un service public, un moyen de production
moderne,
ne devrait pas être entre les mains
d'intérêts
privés rivaux dont l'objectif est le profit privé
maximum. La propriété dans les mains
d'intérêts se faisant concurrence, chacun ayant
comme but
le profit privé maximum, est en contradiction avec le but de
servir les intérêts collectifs du peuple et de
l'économie. Le
sauvetage gouvernemental pour payer les riches en faveur des compagnies
aériennes des États-Unis
Il
est rapporté que les compagnies aériennes des
États-Unis ont reçu 60 milliards de
dollars en aide
financière dans le cadre de la Loi
sur l'aide, le secours et la sécurité
économique relative au coronavirus –
Loi CARES (Coronavirus
Aid, Relief, and Economic Security Act –
CARES Act) de 2
billions de dollars.
Il faut noter que la Loi
CARES est entrée en vigueur et a
versé des milliards de dollars aux entreprises, alors que le
Programme de sauvetage des actifs
à risque (Troubled Asset
Relief Program, le TARP) et
le sauvetage
séparé de Fannie Mae et Freddie Mac qui
s'élève à 700 milliards de
dollars sont
toujours en vigueur[3].
La portion de la Loi
CARES dédiée au secteur du
transporteur aérien comprend 25 milliards de
dollars de
subventions pour les entreprises du secteur, dont une portion est
consacrée au paiement des travailleurs pour
éviter qu'ils
soient mis à pied. Cet aspect du programme a
été
très critiqué comme étant rempli de
trous[4].
Un autre 25 milliards est constitué de
prêts pour les
plus grandes compagnies aériennes de transport de passagers
et
un autre 10 milliards est constitué de subventions
et de
prêts pour les transporteurs aériens de
marchandises et
les sous-traitants de l'aviation[5].
Le Congrès américain était en
train de
négocier une extension et une augmentation du programme de
subventions de 25 milliards de dollars pour les compagnies
aériennes et le programme séparé de 25
milliards en
prêts aux compagnies aériennes, aux ateliers
certifiés de réparation et aux agents de
billetterie,
mais les pourparlers ont été
reportés après les élections
du 3
novembre à cause de l'âpre lutte entre les
factions
rivales de l'élite dominante et leurs partis
cartellisés
pour le contrôle du gouvernement et du trésor
public. L'expropriation de la
nouvelle valeur
réalisée par l'élite des compagnies
aériennes pour payer les riches
Dans un article du New York Times,
Roger Lowenstein révèle la pratique des
compagnies
aériennes de payer leurs actionnaires et leurs dirigeants
à partir de la nouvelle valeur
réalisée plutôt que de la garder
comme une assurance pour parer à une crise
inévitable ou
pour rénover l'industrie. Roger Lowenstein
considère que
la pratique impérialiste de payer les riches par le rachat
d'actions ou de vastes paiements à leurs cadres est
antisociale. Les mêmes compagnies
aériennes qui se sont engagées dans ces pratiques
avant
la pandémie
demandent maintenant des sauvetages gouvernementaux, ce qui montre que
les stratagèmes pour payer les riches sous des formes
diverses
existent en temps « normal » de
même que pendant
les crises. Roger Lowenstein
rappelle à ses lecteurs les crises
récurrentes dans le secteur et précise qu'on peut
prédire avec
certitude que l'argent réalisé à
même la
nouvelle valeur réalisée sera bientôt
nécessaire pour les « mauvais
jours » de crise
comme la pandémie. Il écrit qu'au lieu de mettre
de
l'argent de côté pour les « mauvais
jours », «
de 2014 à 2019, les quatre grands
transporteurs
(American, Delta, United et Southwest) ont
dépensé 42 milliards de dollars en
rachat d'actions
dans l'espoir d'améliorer le prix de leurs
actions ». Lowenstein souligne
que pendant une période où la
nouvelle valeur réalisée est vaste, les
compagnies
aériennes devraient consacrer des fonds au
réinvestissement ou comme mesures d'assurance au lieu
d'offrir
aux détenteurs d'actions de plus hauts prix par des rachats
et
de verser de grosses primes aux dirigeants principaux.
L'auteur
souhaite quelque chose qui est en contradiction avec l'objectif de ceux
qui possèdent et contrôlent l'économie
et qui peut
uniquement se produire si les travailleurs l'imposent. En
plus de payer les riches par des rachats d'actions et des
paiements extravagants aux cadres dirigeants, les compagnies
aériennes ont fait des emprunts massifs dans la
période
qui a précédé la pandémie.
Elles ont
augmenté collectivement leur endettement d'environ
56 %
entre 2014 et 2019. Par exemple, pendant cette
période où la nouvelle valeur
réalisée a
été considérable, AA a
augmenté sa dette
active de 18 milliards à 33 milliards de
dollars. Roger Lowenstein
écrit : « Cette
frénésie d'emprunt a servi la
stratégie de levier
financier de Wall Street pour augmenter le risque. Temporairement cela
a fonctionné; le prix des actions des compagnies
aériennes a augmenté. Et le prix des actions a
joué un grand rôle dans la paie des dirigeants
principaux.
Pendant ces six années, les cadres des quatre transporteurs
ont
empoché
presque 340 millions en ventes d'actions. Le PDG d'American
Airlines, Doug Parker, a été le grand
gagnant, avec
des ventes d'actions totalisant 150 millions de dollars. Et
ces
chiffres n'incluent pas les actions reçues, mais non encore
vendues. » Il faut se rappeler
que le service de la dette des compagnies
aériennes provient de l'expropriation d'une partie de la
nouvelle valeur réalisée que les travailleurs du
transport aérien produisent. Le service de la dette se
poursuit,
que le revenu brut et la nouvelle valeur réalisée
demeurent élevés ou s'effondrent comme c'est le
cas
pendant la crise
actuelle. Le service de la dette pendant une baisse de la nouvelle
valeur réalisée signifie une baisse du profit
disponible
pour les dirigeants principaux, les rachats d'actions et les
dividendes. C'est alors que d'autres stratagèmes pour payer
les
riches entrent en scène. Diverses formes pour payer les
riches
sont régulièrement utilisées pour
s'occuper du
service de la dette pendant une crise, comme les mesures de sauvetage
de la part des gouvernements, l'intervention de la Réserve
fédérale pour rendre disponible de l'argent bon
marché ou la protection contre la faillite
conférée par le Chapitre 11. Roger
Lowenstein écrit ce qui suit au sujet des sauvetages
des compagnies aériennes par les gouvernements :
«
L'argument en faveur d'un sauvetage repose sur la prémisse
que
les compagnies aériennes sont importantes pour la
sécurité nationale. Mais les sauvetages sauvent
les
actionnaires. Les actifs – les avions, les gares, etc.
– perdurent en dépit des changements de
propriétaires.
L'histoire de l'industrie est pleine de banqueroutes et pourtant les
avions continuent de voler. L'autre argument est que les sauvetages
préservent un plus haut niveau de force de travail qu'il
serait
autrement possible de maintenir puisque les revenus ont
chuté. » Roger Lowenstein
réfute cet argument et suggère une
alternative tout en donnant peu de détails sur comment cela
pourrait être fait, à part suggérer que
les
représentants des oligarques au Congrès devraient
le
faire même s'ils sont les architectes réguliers
des
stratagèmes pour payer les riches. Il
écrit :
« Si et quand le trafic aérien reprend,
les niveaux d'employés vont reprendre eux aussi. En
attendant,
il vaudrait mieux faire parvenir les chèques directement aux
gens, jusqu'à ce qu'ils trouvent du travail dans des
secteurs
qui sont en croissance. Si les dirigeants exécutifs ne sont
pas
prêts à renoncer à leurs gains, le
Congrès
peut s'emparer de tout transporteur qui échoue, renvoyer le
directeur général et exploiter l'entreprise comme
bien
public. Mettons fin à cette farce par laquelle les
compagnies
aériennes sont des entreprises qui prennent des risques dans
les
bons jours et sont le fardeau du public dans les mauvais
jours. » L'industrie du
transport aérien comprend aussi la production
de ses instruments de production fixes les plus importants, les avions
commerciaux et les aéroports. Les deniers publics
subventionnent
de façon substantielle ces deux moyens de production fixes.
Le
versement de fonds publics pour les avions à des entreprises
comme Boeing, et pour
les aéroports, réduit le prix de
marché que les
compagnies aériennes doivent payer. Boeing
fait face à une âpre concurrence du cartel
européen Airbus, qu'il accuse de recevoir des subsides
gouvernementaux qui réduisent le prix de marché
de ses
avions commerciaux. Les prix plus bas pour les moyens de production
contribuent à réduire le montant des
investissements en
valeur fixe des compagnies aériennes, ce qui augmente
leur taux de profit. La production d'avions, qui est aussi intimement
liée à l'économie de guerre, et les
aéroports devraient faire partie d'un bien public qui
fonctionne
dans l'intérêt du public afin de servir le peuple
et
l'économie. Ils ne devraient pas être la cible de
l'intérêt privé, des
stratagèmes pour payer
les riches et des fauteurs de guerre
impérialistes. Le professeur Roger
Lowenstein a le mérite de suggérer
une direction et un objectif alternatifs pour l'industrie du transport
aérien sans toutefois concrétiser son opinion
d'une
manière pratique. Toute direction alternative doit
confronter le
contrôle économique, politique et social de
l'oligarchie
mondiale, des impérialistes. La classe ouvrière
est
la seule classe qui est capable de produire une alternative prosociale
crédible. À cet égard, une nouvelle
direction
comprend nécessairement la mobilisation de la classe
ouvrière pour défendre et réclamer ce
qui lui
revient de droit et confronter les problèmes
réels du
secteur avec des solutions réelles en périodes de
stabilité comme en période de crise,
comme c'est le cas maintenant avec l'urgence sanitaire. Le
sauvetage fédéral des compagnies
aériennes en 2001 et le recours au Chapitre 11 sur
la
protection de la faillite Pour
sauver les compagnies aériennes en 2001, le
président George Bush a promulgué la Loi
sur la
sécurité et la stabilisation du transport
aérien (Air
Transportation Safety and Stabilization Act) qui
a versé des fonds publics aux compagnies
aériennes pour
les « indemniser » pour la
réduction de leur
revenu brut à la suite des attentats du 11 septembre. La Loi
a
fourni 5 milliards de dollars de subventions et 10
milliards
de dollars de garanties de prêts et d'autres instruments de
crédit fédéral.
Le Chapitre 11 sur la protection de
la faillite La
protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites
fonctionne
comme un stratagème pour payer les riches. Les grandes
compagnies aériennes y ont eu recours à plusieurs
reprises depuis le début du siècle.
Entre 2002
et 2011, American, Delta, Frontier,
Northwest, United et U.S. Airways se sont toutes placées
sous la
protection du Chapitre 11[6].
Dans un article du Washington Post intitulé
«
Les compagnies aériennes des États-Unis n'ont pas
besoin
d'un sauvetage pour continuer de fonctionner »,
Richard
Squire a écrit : « Elles ont toutes [les
compagnies
aériennes sous le Chapitre 11] continué
de voler, et
toutes en sont ressorties intactes. (Certaines ont
été
consolidées depuis par des fusions). La plupart de leurs
clients
ne s'en sont même pas aperçus. »
Richard Squire écrit : « Une
fois qu'une
entreprise publique [c'est-à- dire une entreprise
cotée
en bourse et non une entreprise publique par opposition à
une
entreprise privée – Note du LML]
se place sous la
protection du Chapitre 11, elle a rarement du mal à
lever
de nouveaux crédits pour couvrir ses dépenses
d'exploitation,
comme la paie. Ce fut le cas même pendant la crise
financière de 2007-2009, lorsque, malgré
la
rareté générale du crédit,
les prêts
de faillite privée ont atteint un nouveau sommet. Les
prêts de faillite aux compagnies placées sous le
Chapitre 11 sont très sûrs parce que le
Code des
faillites donne au prêteur de faillite une
réclamation de
haute priorité sur les actifs. Et les prêteurs
bancaires
potentiels regorgent maintenant [en 2020] de
liquidités,
grâce aux interventions de la Réserve
fédérale sur les marchés ces
dernières
semaines. » Richard Squire fait
remarquer : « Les compagnies
aériennes ne sont pas à court de
liquidités parce
que leurs dettes arrivent à échéance
plus
tôt que prévu. Elles épuisent leurs
liquidités parce que leurs revenus sont beaucoup plus bas
que
prévu. C'est un problème de
solvabilité, pas de
liquidités. Les pertes sont inévitables. La seule
question est si Washington laisse les investisseurs privés
se
débrouiller avec les pertes ou les refile aux
contribuables. » Il
ajoute : « Le président a aussi
déclaré qu'il veut appuyer les compagnies
aériennes parce qu'elles 'ne sont pas
responsables' de la crise actuelle. Peut-être, mais
les investisseurs d'une industrie doivent assumer leur
responsabilité pour ses coûts sociaux directs.
Sinon,
l'industrie devient trop vaste tout en sous-investissant en ce qui
concerne les précautions. Nul doute que les compagnies
aériennes fournissent un service valable socialement. C'est
à cause du risque d'une plus grande propagation que les
gouvernements interdisent les vols internationaux et que le public fuit
les cabines d'avion surpeuplées. La baisse de revenus qui en
résulte pour l'industrie est l'expression d'un
risque commercial inhérent au service que vendent les
entreprises aériennes. Ce sont les investisseurs des
compagnies
aériennes, et non les contribuables, qui doivent porter le
fardeau des pertes qui en résultent. »
Richard Squire écrit aussi que les compagnies
aériennes exercent un chantage pour pousser le public
à
croire que c'est seulement par des manoeuvres pour payer les riches que
« des mesures draconiennes comme les
licenciements »
peuvent être évitées. Dans une lettre
commune aux
dirigeants politiques du Congrès en septembre, les
compagnies ont averti que si elles ne reçoivent pas
immédiatement le 29 milliards de dollars additionnels en
subventions « de protection de la paie »
et un autre
« 29 milliards en prêts ou garanties de
prêts », il pourrait y avoir des mises
à pied
massives de même que des faillites. Bien sûr, les
intérêts privés en contrôle
ne
suggéreront jamais une nouvelle direction pour l'industrie
pour
en faire un bien public ayant un nouvel objectif prosocial de servir
le peuple et l'économie. Au lieu de cela, elles
réclament
des manoeuvres pour payer les riches afin de renforcer leur pouvoir,
leur richesse et leurs privilèges de classe
impérialiste
privés. Notes 1. La situation en
Europe est similaire avec IAG, un cartel d'investissement mondial qui
contrôle British Airways, Iberia et d'autres compagnies
aériennes et intérêts industriels et
financiers.
IAG rapporte que ses compagnies aériennes ont connu un
déclin en revenu brut de plus de 80 %
au troisième trimestre comparé à il y
a un an et
que ses avions sont régulièrement à
moitié
pleins. 2. Le Business Insider écrit :
« Le programme de protection de la paie [PSP], qui a
été établi par la Loi CARES et s'est
terminé ce mois-ci, a chargé le
département
américain du Trésor d'allouer 3
milliards de dollars
U.S. aux entrepreneurs de l'aviation pour éviter des mises
à pied non nécessaires
alors que la pandémie a cloué les avions au sol.
« L'argent était
censé couvrir la liste de paie
des entreprises pendant six mois, jusqu'au 30 septembre, en
échange de quoi les bénéficiaires
devaient garder
les travailleurs à leur emploi pendant ces six mois.
« Mais les 'délais' et
'l'approche
perverse' du
département du Trésor dans la mise en application
du PSP
ont encouragé les compagnies à
congédier les
travailleurs pendant qu'elles attendaient les fonds, a conclu le
Comité spécial de la Chambre sur la crise du
coronavirus
dans un rapport publié le 9 octobre. [...]
« 'Ces délais ont
poussé au moins 15
entrepreneurs de l'aviation différents à mettre
à
pied au moins 16 655 employés avant que
les ententes
n'entrent en vigueur, soit plus de 15 % de la force
de
travail actuelle engagée par les entrepreneurs de
l'aviation',
lit-on dans le rapport. » Pour
lire le rapport de la Chambre, cliquer
ici «
Tyler Sonnemaker souligne que le département du
Trésor américain a 'laissé les
compagnies
continuer à mettre à pied les travailleurs
pendant que
leurs demandes de PSP étaient traitées.' Selon le
rapport, la décision a 'eu l'effet pervers d'inciter les
compagnies à mettre à pied ou à mettre
en congé
des travailleurs avant d'appliquer l'entente' et à 'stocker
l'argent au
lieu de réengager les travailleurs mis à pied.'
« Swissport, Gate Gourmet et Flying
Food Fare font partie des
compagnies liées à l'industrie de l'aviation qui,
selon
le rapport, ont mis à pied des travailleurs tout en
acceptant des
fonds d'aide relatifs au coronavirus, et certaines compagnies ont
utilisé les fonds pour payer leurs plus hauts dirigeants
exécutifs. Le rapport souligne que Flying Food,
par exemple, a reçu plus de 85 millions de dollars
des
contribuables et a 'rétabli le plein salaire des principaux
dirigeants exécutifs et cadres' bien que plusieurs autres
personnes de la compagnie étaient mises à
pied. », a écrit Alternet.
Le bulletin ProPublica donne
des exemples de ces pratiques dans un article
particulièrement poignant qu'on peut lire en cliquant
ici 3. ProPublica écrit
qu'au 12 août 2020, les sauvetages TARP et
de Fannie
Mae et Freddie Mac en 2008 ont fourni 634 millions en
fonds
publics à 982 entreprises
bénéficiaires. Le
bulletin tient une liste de sauvetages attribués
à ces
centaines de compagnies qui reçoivent des fonds
publics des deux programmes et de ce qui a été et
n'a pas
été remboursé. La liste des sauvetages
est disponible
ici 4. « L'administration
Trump a
laissé les compagnies aériennes mettre
à pied plus
de 16 500 travailleurs pendant qu'elles recevaient
des fonds
de secours liés au coronavirus –
dont certains ont
été utilisés pour payer leurs plus
hauts
dirigeants exécutifs –
selon un rapport du
Congrès », écrit Tyler
Sonnemaker dans le numéro du 20
octobre 2020 de Business Insider.
5.
Jusqu'à maintenant, plusieurs gros
transporteurs ont reçu plus de 12 milliards de
dollars par
le biais du programme de sauvetage de CARES. American Airlines a
reçu 5,8 milliards, United 5 milliards,
Alaska 992 millions, JetBlue Airways 936 millions,
Frontier
Airlines 205 millions,
Hawaiian Airlines 292 millions et SkyWest 438
millions. Cinq
compagnies aériennes ont conclu une entente avec le
département du Trésor pour une portion
du 25
milliards de dollars de prêts fédéraux
pendant la
pandémie : American Airlines, Hawaiian Airlines,
SkyWest
Airlines, Spirit Airlines and Frontier Airlines.
Le printemps dernier, U.S. Airlines a
commencé à
recevoir des portions d'un 25 milliards de dollars
additionnels de
subventions pour couvrir les salaires des travailleurs. Les
transporteurs de fret ont reçu un montant additionnel
de 4
milliards. Des discussions étaient en cours au
Congrès
pour prolonger ce programme jusqu'en mars
prochain, mais la lutte électorale entre les partis
cartellisés des riches a forcé le report de la
décision. Une
liste des centaines de compagnies aériennes qui ont
déjà reçu leur soutien de la paie du
gouvernement
fédéral est disponible
ici. Le
département du Trésor américain
écrit : «
Paiements du programme de protection de la paie
« La section 4112 du Coronavirus Aid, Relief and
Economic
Security Act (CARES Act) autorise le
département du
Trésor à fournir 32 milliards de dollars
pour
indemniser les travailleurs de l'industrie de l'aviation et
préserver leurs emplois. «
Le Programme de protection de la paie, en vertu de la
Section A, du Titre IV, du Sous-Titre B de la Loi CARES
protège
la paie en vigueur chez les transporteurs de passagers, les
transporteurs de fret et certains entrepreneurs pour la continuation du
paiement du salaire des employés, des salaires de ceux qui
sont
à salaire fixe et des
avantages sociaux. Un montant total pouvant atteindre 25
milliards
est disponible pour les transporteurs aériens de
passagers, 4 milliards pour les transporteurs aériens
de fret et 3 milliards pour certains
entrepreneurs. » 6. Le Chapitre 11 est
semblable à la Loi
sur les arrangements avec les créanciers des compagnies
(LACC) de protection de la faillite pour les entreprises
au Canada.
Les travailleurs canadiens connaissent très bien la sinistre
LACC qui est souvent utilisée pour attaquer leurs pensions
et
leurs avantages sociaux, et pour permettre de façon
générale aux riches en contrôle de
sortir aussi
indemnes que possible d'une crise réelle ou
inventée.
L'aciérie Stelco de Hamilton en Ontario a inventé
une
faillite en vertu de la LACC en 2004, que la section
locale 1005 du Syndicat des Métallos a
dénoncée comme une vaste fraude pour payer les
riches. On
peut lire l'histoire de cette lutte dans les pages du Marxiste-Léniniste
de cette période. Les
riches en contrôle d'une compagnie placée sous la
protection de la LACC, de même que ceux responsables du
processus de
faillite comme le cartel Ernst & Young Global Limited, ont
recours
au processus pour s'enrichir eux-mêmes, attaquer la classe
ouvrière et forcer des investisseurs rivaux à
renoncer
à une partie de leur investissement
dans la compagnie placée sous la protection de la LACC, ou
à subir un régime minceur selon l'acception
populaire. Une fois que
les travailleurs et certains
créanciers ont subi
ce « régime minceur » par le
biais du
Chapitre 11 ou de la LACC, des compagnies comme les
entreprises
aériennes des États-Unis, émergent
alors de la
protection de la faillite et continuent leurs activités.
D'autres compagnies sous la protection de la faillite peuvent
être
dissoutes et ce sont les riches en contrôle qui s'emparent de
la
part du lion des actifs tandis que les travailleurs ramassent leur vie
à petits morceaux sans sécurité
d'emploi, et sans
les
avantages sociaux et les pensions qu'ils ont mis des années
à amasser.
Exigeons
un statut d'immigration permanent pour les
travailleurs migrants,
les réfugiés et les
étudiants internationaux Le 20
octobre, le gouvernement Trudeau a levé les
restrictions de voyage pour les étudiants internationaux
venant
au Canada pour étudier. La seule condition est qu'ils
détiennent un permis d'études valide et que
l'établissement d'enseignement désigné
auquel ils sont inscrits ait un plan d'intervention
immédiate en
réponse à la
COVID-19, approuvé par la province. Pourquoi
cela se fait-il ? Au cours de l'été, on
a signalé qu'il y avait eu une baisse
de 22 % des
permis d'études émis par le gouvernement aux
étudiants étrangers, ce qui aurait une incidence
sur les
budgets de toutes les universités et collèges du
Canada.
Alors que les gouvernements continuent de sous-financer les
établissements publics d'enseignement postsecondaire dans le
contexte de l'offensive antisociale, les universités et les
collèges sont de plus en plus dépendants des
frais de
scolarité élevés imposés
aux
étudiants étrangers. Par exemple,
à l'Université de Toronto, qui se
présente dans le monde entier comme la meilleure
université au Canada, les étudiants
internationaux
représentent 30 % du total des effectifs
étudiants. La plupart espèrent rester au Canada.
Ils
contribuent pour près d'un milliard de dollars au
fonctionnement
de l'université, soit un tiers
de son budget. Pour avoir le privilège de
fréquenter
l'Université de Toronto, un étudiant
international de
premier cycle qui poursuit un baccalauréat en arts ou en
sciences paie plus de 40 000 dollars par
année tandis
qu'un étudiant canadien paie 6 200
dollars. En
général, les étudiants internationaux
qui
fréquentent les
universités et collèges canadiens paient de deux
à
six fois les frais de scolarité que les étudiants
canadiens paient pour les mêmes programmes. Dans une
interview
accordée au journal du campus The Varsity
en février 2019, le président de
l'Université
de Toronto, Meric Gertler, a déclaré que les
frais de
scolarité des étudiants
internationaux sont calculés pour couvrir « tous
les
coûts associés à l'éducation
de ces
étudiants », sans
révéler quels sont
« tous les coûts ». Actuellement,
les étudiants de l'Inde, de la Chine, de la
République de Corée, du Brésil et du
Vietnam
constituent la plus grande cohorte d'étudiants
internationaux au
Canada. Étudiants migrants unis (MSU), une organisation de
défense nationale pour les étudiants
internationaux au
Canada, note qu'il y a 721 000 titulaires de permis
d'études au Canada, ainsi que quelque 500 000
titulaires de
permis de travail de troisième cycle qui, ensemble,
contribuent
pour près de 30 milliards de dollars à
l'économie canadienne. Ils sont pris au piège
d'une
arnaque que l'État canadien a créé
pour assurer
une source de main-d'oeuvre bon marché aux monopoles
canadiens
et aux
oligarques financiers, ainsi qu'une source de revenus pour
subventionner le fonctionnement des collèges et
universités canadiens. Le gouvernement canadien, de concert
avec
les établissements postsecondaires et les «
consultants » non réglementés
du monde entier,
facturent aux étudiants de grosses sommes d'argent pour le
« privilège »
d'étudier au Canada. Lorsque les
étudiants internationaux arrivent au Canada, ils
doivent se débrouiller seuls dès le premier jour.
Les
règles et les politiques régissant la
capacité des
étudiants internationaux à travailler au Canada
sont
restrictives. Un exemple est celui de Jobandeep Sandhu, un
étudiant du Pendjab en génie mécanique
au
Collège Canadore, campus de
Mississauga, qui a été
arrêté par la police
alors qu'il conduisait un camion de Montréal à
Toronto.
C'était en décembre 2017, alors qu'il
était
à 10 jours de recevoir son diplôme. Par
la suite, il a
été constaté qu'il travaillait plus
que
les 20 heures par semaine autorisées. Il avait
accumulé près de 27 000 dollars
en frais de
scolarité et autres frais afférents et a
été contraint de travailler de plus longues
heures. En
dépit d'une large opposition, y compris une
pétition
adressée au ministre fédéral de
l'Immigration de
l'époque, Ahmed Hussen, signée par plus
de 50 000 personnes qui appelait le gouvernement
canadien
à permettre à Jobandeep Sandhu de rester au
Canada, il
a été expulsé en juin 2019
pour
« infraction à la loi ».
Statistique
Canada a rapporté en 2019 que les
étudiants internationaux qui trouvent du travail
après
l'obtention de leur diplôme gagnaient moins que leurs
homologues
canadiens six ans après l'obtention de leur
diplôme. Une
enquête de 2018 du Bureau
canadien de l'éducation internationale a
révélé que près
de 60 % des étudiants internationaux au
Canada
interrogés étaient au chômage et
avaient de la
difficulté à trouver du travail dans des domaines
qui
leur permettraient d'accumuler suffisamment de points pour demander la
résidence permanente. Et c'était avant la
COVID-19 ! Comme Étudiants
migrants unis, la Fédération
canadienne des étudiantes et étudiants et
d'autres
organisations l'ont souligné, depuis le début de
la
pandémie de la COVID-19 au Canada, les étudiants
internationaux ont été davantage victimes du
manque total
de soutien du gouvernement fédéral. Pourtant, en
mai de
cette année, afin de continuer
à voler les étudiants étrangers,
Immigration,
Réfugiés et Citoyenneté Canada a
statué
qu'à la lumière de la pandémie de la
COVID-19, les
étudiants internationaux peuvent étudier en ligne
dans
les universités et collèges canadiens sans que
cela
compromette leur admissibilité à un permis de
travail
postdiplôme. C'est inadmissible. Les
libéraux de Trudeau ont
officialisé l'exploitation et les mauvais traitements des
étudiants internationaux dans leur Stratégie en
matière d'éducation internationale (2019-2024)
pour
augmenter considérablement le nombre d'étudiants
étrangers au Canada. Lorsque le plan a
été
annoncé, le ministre de la Diversification du
commerce international, Jim Carr, a
déclaré : «
L'éducation internationale est un pilier essentiel de
la compétitivité à long terme du
Canada. Les
Canadiens qui étudient à l'étranger
sont
exposés à des cultures et à des
idées
nouvelles, ce qui stimule leur capacité à innover
et
développe chez eux d'importantes compétences
interculturelles. Quant aux étudiants étrangers
qui
étudient au Canada,
ils procurent à notre pays les mêmes avantages.
S'ils
choisissent d'immigrer au Canada, ils contribuent à la
réussite économique du pays. Ceux qui choisissent
de
retourner dans leur pays resteront toute leur vie des ambassadeurs du
Canada et des valeurs canadiennes. » Les
Canadiens ne veulent pas que les étudiants internationaux
soient exploités et maltraités au nom de
l'amélioration de la «
compétitivité
à long terme du Canada ». Ils ne veulent
pas que les
étudiants internationaux soient
déracinés des pays
qui les ont élevés et emmenés au
Canada où
leurs droits fondamentaux sont niés, comme c'est le
cas actuellement dans le cas de la pandémie. C'est une
abomination de créer un chemin vers la
citoyenneté qui
est essentiellement truqué contre la majorité des
étudiants internationaux au Canada qui, même avant
la
COVID-19, étaient incapables de trouver le travail qui leur
permettrait de se qualifier pour la résidence permanente et
la
citoyenneté.
Le processus de citoyenneté devrait commencer dès
que les
étudiants internationaux arrivent, en reconnaissance du fait
qu'ils contribuent au Canada dès leur arrivée ici.
Étudiants
migrants unis (MSU), une filiale nationale de
l'Alliance des travailleurs migrants pour le changement, a
organisé le 25 octobre un rassemblement devant les
bureaux
de la Commission de l'immigration et du statut de
réfugié
du Canada au centre-ville de Toronto pour exiger la reconnaissance des
droits des étudiants
internationaux. Ils ont revendiqué que le gouvernement
canadien
garantisse leurs droits fondamentaux de vivre, travailler et
étudier au Canada et de respecter les promesses qui leur ont
été faites pour les inciter à venir
dans ce pays.
Des activistes du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) ont aussi participé
à
l'action. La principale revendication est le
renouvellement du permis de
travail postdiplôme (PPTPD) pour tous les
étudiants
internationaux afin qu'ils aient plus de temps pour remplir leurs
conditions d'emploi pour se qualifier pour la résidence
permanente. Bon nombre des plus de 700 000 titulaires de
permis de
travail pour étudiants
internationaux sont confrontés à la
réalité
que leur permis de travail expirera à la fin
de 2020 et
qu'ils seront déportés parce qu'ils ne sont pas
en mesure
de remplir leurs conditions d'emploi pour être admissibles au
statut de résident permanent. Sarom Rho,
la principale organisatrice de MSU à Toronto, a
souligné les difficultés extrêmes
auxquelles les
étudiants internationaux sont confrontés durant
la
pandémie de la COVID-19. Elle a souligné que les
étudiants étrangers paient des frais de
scolarité
deux à six fois supérieurs à ceux des
citoyens ou
des résidents permanents. Ils
contribuent des milliards de dollars à l'économie
grâce à ces frais élevés,
à leur
travail et à leurs impôts, mais ils ont
été
complètement ignorés par le gouvernement
libéral
de Justin Trudeau et privés de tout soutien financier
d'urgence,
de soins de santé et d'autres services sociaux de base. Ils
demeurent extrêmement vulnérables. Beaucoup
souffrent
de la faim, ont perdu leur emploi et leur logement, sont
coupés
de leur famille et risquent maintenant d'être
déportés. Elle a réclamé la
fin de ces abus envers les étudiants internationaux. Elle a
présenté les quatre revendications de MSU aux
gouvernements du Canada et de l'Ontario : 1.
Corriger les
règles relatives au travail : rendre
les
permis de travail de troisième cycle renouvelables afin que
les
anciens étudiants puissent remplir les conditions de
résidence permanente (RP) sur le marché du
travail
lié à la COVID-19; supprimer les
délais et compter
tous les travaux pour l'Obtention de la RP. 2. Donner un accès
réel à la RP :
réduire les points requis pour obtenir la RP; garantir un
statut
d'immigration complet et permanent à tous les migrants.
3. Réduire
les frais de scolarité et assurer des
services complets : veiller à ce que
les étudiants
migrants paient les mêmes frais de scolarité que
les
Canadiens; assurer un accès complet à tous les
services, y compris les soins de santé, le logement, les
bourses, les prestations d'urgence en cas de pandémie, un
soutien et des emplois
en milieu scolaire; un accès immédiat
à un
numéro d'assurance sociale. 4. Unir les familles :
permettre aux familles de voyager et garantir des permis de travail aux
membres de la famille. Deux étudiantes
diplômées du Collège
George Brown, une du Brésil et l'autre de
Pologne, ont fait état de leurs luttes, de leurs
frustrations et
de leur stress constant au sujet de leur avenir. Elles ont
exprimé leur détermination à continuer
de se
battre pour les droits de tous les étudiants internationaux
et
travailleurs migrants
au Canada pour obtenir un statut permanent afin qu'ils puissent
continuer à vivre au Canada et à mettre leurs
talents
à contribution. Ils ont appelé tout le monde
à se
joindre à eux dans leur combat pour la justice. Une
pétition en ligne pour « Corrigez le PPTPD,
assurez
un statut pour tous et toutes » peut être
signée ici :
- Diane
Johnston - Dans le
cadre de la journée d'action pancanadienne du
Réseau des droits des migrants organisée
le 1er
novembre « pour lancer l'appel à un statut
d'immigration
complet et permanent pour tous »,
Solidarité sans
frontières a organisé un rassemblement
à
Montréal. Le rassemblement s'est
tenu à l'extérieur du bâtiment de
Radio-Canada
« pour souligner et contester notre invisibilité
dans les
grands médias. » Environ 70
personnes,
principalement des jeunes, ont participé à
l'événement. Le
2 novembre est le Jour des morts, une célébration
mexicaine pour commémorer et honorer les morts. L'action a
été organisée en l'honneur des amis,
des parents, des compatriotes et des camarades de combat
décédés, ainsi que pour renforcer la
détermination de chacun dans la lutte pour la reconnaissance
des
droits, y compris le droit d'être, pour tous les
êtres
humains dans la société.
L'événement a
consisté en un « die-in »
symbolique,
décrit comme « une action artistique pour
représenter nos morts ». Le
premier orateur a souligné que non seulement les migrants
sans papiers sont engagés dans une lutte à finir
pour la
reconnaissance de leurs droits, mais qu'ils sont également
en
première ligne de la lutte contre la COVID-19.
L'indifférence des gouvernements à
l'égard des
conditions de travail et de vie intenables de ces travailleurs a
causé le
décès de certains d'entre eux. « Nous
avons
l'intention de poursuivre la lutte tant que cette question des migrants
n'est pas résolue, a affirmé un orateur. Nous
resterons
sur le terrain et continuerons de nous battre pour eux, car c'est une
question de dignité humaine ». Un
message de Robyn Maynard de Black Lives Matter a
été lu. Entre autres,
elle écrit que
les injustices auxquelles les migrants sont confrontés
aujourd'hui font partie du long héritage d'injustice raciale
du
Canada et que toute l'histoire du pays en est une de discrimination
raciale. Elle a dit que la pandémie a
révélé l'exploitation
scandaleuse de la main-d'oeuvre migrante au Canada. «
Travailleurs de la santé de première ligne,
ouvriers
d'usine, concierges, chauffeurs, commis
d'épicerie – sans ces
emplois, ce pays ne fonctionne pas. Et pourtant, ceux qui font ce
travail sont soumis aux pires conditions de travail
[...]. » « Aucun de
nous n'est libre alors que certains d'entre nous
travaillent, comme les femmes noires ou racialisées, en
première ligne de la pandémie tout en craignant
d'être déportées. «
Aucun de nous n'est libre lorsque nos frères et
soeurs travaillent dans une usine confrontée
régulièrement à des abus à
la place de
travail pour un salaire minable [...]." «
Aucun de nous n'est libre alors que les Noirs et les
personnes racialisées à travers le continent
américain, les Caraïbes, l'Amérique
centrale et du
Sud sont forcés de quitter leurs maisons en raison du
système économique mondial inégal
[...] et alors
que les mines canadiennes s'approprient le sud de la
planète. » Maynard a
ensuite encouragé tout le monde à poursuivre
la lutte « de notre temps, en travaillant à
construire un
monde meilleur et plus sécuritaire pour nous tous. Tous les
migrants sont essentiels ! Tous les migrants ont besoin de
protection, méritent la sécurité [...]
et la
justice ». Les participants ont
ensuite appris la nouvelle que Mamadou
Konaté, un demandeur d'asile débouté
originaire de
la Côte d'Ivoire qui avait été
détenu par
l'Agence des services frontaliers du Canada le 16 septembre,
avait
été libéré. Son cas avait
été
largement médiatisé[1].
Mamadou, qui a
participé à l'action, a remercié
chacun pour ses
efforts pour obtenir sa libération, les encourageant
à
poursuivre la lutte pour un statut pour tous et toutes. Les
manifestants ont ensuite observé une minute de silence
pour « se souvenir des milliers de migrants qui ont perdu la
vie
en traversant la frontière des États-Unis et du
Canada ». Il s'agit notamment de Mavis Otuteye, une
grand-mère ghanéenne vivant aux
États-Unis qui
avait dépassé la durée de son visa de
visiteur
de 2006 et a
tenté de traverser au Canada en 2017. Son corps a
été retrouvé à environ un
demi-kilomètre au sud de la ville frontalière
d'Emerson,
au Manitoba, le 26 mai 2017. Alan Kurdi,
un garçon syrien de trois ans dont
l'image a fait
la photographie de son corps gisant sur une plage de Turquie le 2
septembre 2015 a fait la une des journaux du monde entier, a
également été nommé
lors de la commémoration. Le Canada, comme les autres
puissances
de l'OTAN, force des millions de personnes à quitter leurs
foyers et crée des centaines de milliers de
réfugiés par sa participation
à la guerre, au changement de régime,
à la
destruction du pays, aux sanctions et à l'anarchie
déclenchés par les impérialistes
américains
et les puissances de l'OTAN contre l'Irak, la Syrie, la Palestine, la
Libye, l'Afghanistan, la Somalie, le Soudan, le Yémen et le
Venezuela. Ceux qui sont forcés de quitter leur pays, dont
font
partie des réfugiés qui font face à la
persécution et à la mort, sont alors
qualifiés de
«
migrants », ce qui suggère que des
millions de
personnes quittent volontairement leur pays d'origine pour des raisons
économiques. Cela obscurcit les causes de leur fuite,
à
savoir qu'ils ont été soumis au traitement le
plus
brutal, violent et inhumain en raison de l'intervention occidentale
prétendument civilisée
des États-Unis, du Canada et de l'Europe. Des
statistiques ont été fournies sur les milliers de
morts de migrants qui fuient leur pays d'origine par la mer
Méditerranée, année après
année. Les pays qui ferment leurs
frontières aux demandeurs d'asile
ont été condamnés, notamment les pays
occidentaux
qui ont été appelés à
respecter la
Convention de Genève de 1951 en ce qui concerne les
droits
des réfugiés. Le
rassemblement s'est terminé par le symbolique «
die-in », alors que les participants se sont
allongés
sur le sol en commémoration de ceux qui ont péri.
Note 1. «
Opposons-nous au rôle du Canada dans l'exploitation et le
mauvais
traitement des travailleurs migrants ! »,
LML, 10
octobre 2020
Organisé par l'Alliance des travailleurs migrants pour le
changement Facebook
Des dizaines de milliers de travailleurs-étudiants
migrants qui travaillent dans des emplois à bas salaires
font face à la déportation à cause des
critères d'immigration impossibles. Des millions de
personnes ont perdu leur travail et leur salaire pendant la COVID-19,
mais, pour les travailleurs-étudiants migrants qui ont des
permis de travail d'une durée limitée, perdre
leur emploi signifie qu'ils ne peuvent pas satisfaire aux
critères pour demander la résidence permanente.
Leurs permis de travail ne sont pas renouvelables et ils se terminent
bientôt. Si le premier ministre Justin Trudeau et le ministre
de l'immigration Marco Mendicino n'agissent pas rapidement, des
milliers de personnes seront forcées de quitter le Canada
d'ici la fin de l'année ou deviendront des sans-papiers.
Les migrants ne doivent pas être punis pour la
pandémie ! Rendez les règles d'immigration
équitables pour mettre fin à la
déportation de milliers de personnes ! Rendez les permis de
travail renouvelables et valorisez le travail que chacun fait !
Mise
à jour sur la COVID-19 Carte de l'Organisation mondiale de la
Santé des cas de coronavirus dans le monde à 16 h
40, le 12 novembre 2020 Le 11 novembre a
marqué était la fin
du 8e mois depuis que l'OMS a qualifié
l'épidémie
mondiale de lal COVID-19 de
pandémie. La période récente a vu une
augmentation
marquée des cas, les courbes d'infection qui avaient
été aplaties menacent désormais de
dépasser
la capacité des systèmes de santé.
Au 13 novembre, au
moins 53 256 556 cas de
personnes infectées par le COVID-19 ont
été
enregistrés. Parmi
ceux-ci, 37 316 738 personnes
se sont rétablies et 14 637 743
cas sont actifs.
Le nombre de personnes décédées de la
COVID-19 est
de 1 302 075. Le
nombre de nouveaux cas quotidiens a fortement augmenté au
cours
du seul mois dernier, passant de 419 312, le 16
octobre,
à un niveau record de 647 651,
le 12 novembre.
Les décès quotidiens ont
été
de 6 226 le 16 octobre et ont
également atteint
un sommet historique le 11 novembre
avec 10 163 morts. Les 20 pays
avec le plus grand nombre de cas au 8 novembre
étaient, par ordre décroissant : les
États-Unis (10 880 526), l'Inde
(8 729 190),
le Brésil (5 783 647), la France
(1 898 710), la Russie (1 880 551),
l'Espagne
(1 484 868), le Royaume-Uni
(1 290 195), l'Argentine (1 284 519), la
Colombie
(1 174 012), l'Italie (1 066 401),
le Mexique
(991 835), le Pérou (930 237), l'Allemagne
(752 830),
l'Afrique du Sud (744 732), l'Iran (738 322), la
Pologne (665
547), le Chili (526 438), la Belgique (520 393),
l'Irak (514 496) et l'Ukraine (512 652). Le
13 novembre, les 20 pays ayant le taux le plus
élevé d'infection (mesurés en cas par
million)
parmi les pays ayant une population de plus d'un million d'habitants,
sont :
Bahreïn (48 875), Qatar (48 211), la
Belgique
(44 830), la République tchèque
(41 682),
l'Arménie (38 574), Israël
(35 026), Panama (33 034), les États-Unis
(32 801), l'Espagne (31 754), le Koweït (31
594), la
Suisse (29 631), la France (29 065), l'Argentine
(28 326), le Pérou (28 070), le Chili
(27 452),
le Brésil (27 139), les Pays-Bas (25 456),
la
Slovénie (25 193), le Costa Rica
(23 662) et Oman (23 178). Les 20
pays comptant le plus grand nombre de
décès au 13 novembre étaient,
par ordre
décroissant : les États-Unis
(248 638), le
Brésil (164 332), l'Inde (128 722), le
Mexique (97
056), le Royaume-Uni (50 928), l'Italie (43 589), la
France
(42 960), l'Iran (40 582), l'Espagne
(40 461), le Pérou (35 067), l'Argentine
(34 782), la Colombie (33 491), la Russie
(32 443),
l'Afrique du Sud (20.076), l'Indonésie (15 037), le
Chili
(14 699), la Belgique (13 891), l'Équateur
(12 946),
l'Allemagne (12 312) et l'Irak (11 580). En
ce qui a trait aux taux de mortalité, pour les pays de plus
d'un
million d'habitants, mesurés en cas par million d'habitants,
les 20 pays affichant le taux le plus
élevé
au 13 novembre sont : la Belgique (1 197),
le
Pérou (1 058), l'Espagne (865), le
Brésil (771),
l'Argentine (767), le Chili (767), la Bolivie (752), les
États-Unis (750), le Mexique (750), le Royaume-Uni (749),
l'Équateur (730), l'Italie (721), la France (658) , la
Colombie
(656), Panama (652), la Suède (609), la Macédoine
du Nord
(594), l'Arménie (572), la Bosnie-Herzégovine
(552) et la
République tchèque (537). Pour
les pays de l'hémisphère nord,
l'arrivée
de l'hiver devrait augmenter le taux d'infection, toutes choses
étant égales par ailleurs. En
Europe, qui a été un point chaud au
début de
la pandémie et a institué des confinements au
printemps,
une situation en forte détérioration a
entraîné la mise en place de mesures accrues
telles que le
port obligatoire de masques et la réduction des heures
d'ouverture des bars et des restaurants au cours du mois dernier. Des
confinements au
niveau national ou régional sont de retour en Irlande, en
Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Espagne et en
République tchèque. Situation
au Canada En date du 12
novembre, l'Agence de la santé publique du
Canada signale un total de 282 477 cas
enregistrés au
Canada. De ce nombre, 226 775 se sont
rétablis
et 45 034 sont restés actifs. Il y a
eu 10 768 décès. Il y
avait 5 516
nouveaux cas le 12 novembre. En date
du 13 novembre, le taux d'infection au Canada était
de 7 463 cas par million d'habitants et le taux de
mortalité était de 284 cas par million.
La plupart
des provinces et des territoires du pays ont connu une augmentation des
cas au cours des dernières semaines. La
Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la Santé
publique du Canada, écrit dans sa déclaration
du 12
novembre : « Alors que la
recrudescence de la COVID-19 se poursuit au
Canada, nous surveillons un ensemble d'indicateurs
épidémiologiques pour déterminer
où la
transmission de la maladie est la plus forte, où elle se
propage
ainsi que ses répercussions sur la santé des
Canadiens et
la capacité des services de santé publique, des
laboratoires et du
système de santé. Voici le plus récent
résumé des tendances et des chiffres nationaux,
ainsi que
des mesures que nous devons tous prendre pour maintenir le nombre de
cas de COVID-19 à des niveaux gérables dans tout
le pays.
[...] « Comme ces chiffres sont
élevés et continuent
d'augmenter et que plusieurs régions connaissent une
croissance
rapide, il est important de se rappeler que la vaste
majorité
des Canadiens demeurent vulnérables à la
COVID-19. C'est
pourquoi il est important que chacun continue de prendre des
précautions individuelles pour assurer sa propre
sécurité et celle de sa famille et de sa
collectivité. « [...] Les
dernières données nationales
indiquent des moyennes quotidiennes de 4 015 nouveaux
cas
(du 4 au 10 novembre) et que 54 668
personnes ont
subi un test de dépistage, dont 5,8 % ont
reçu
un résultat positif (du 1 au 7 novembre).
Les
éclosions continuent de contribuer à
la propagation de la COVID-19 au Canada. Des éclosions, dont
l'ampleur varie de quelques cas à des grappes importantes de
cas, sont signalées dans divers milieux, notamment dans les
établissements de soins de longue durée et les
résidences-services, les écoles, les
établissements d'habitation collective, les milieux de
travail
industriels et les
grands rassemblements sociaux. « Le
nombre de personnes gravement malades continue
d'augmenter. Les données provinciales et territoriales
indiquent
qu'en moyenne 1 361 personnes atteintes de la
COVID-19 ont
été traitées dans les
hôpitaux canadiens
chaque jour au cours de la dernière période de
sept jours
(du 4 au 10 novembre), dont 258
se trouvaient dans une unité de soins intensifs. Au cours de
la
même période, 50
décès liés
à la COVID-19 ont été
signalés en moyenne
chaque jour. Les admissions non urgentes sont maintenant
reportées dans certaines régions du pays en
raison de
l'augmentation des hospitalisations liées à la
COVID-19. « Étant
donné que les hospitalisations et les
décès ont tendance à se
présenter une
à plusieurs semaines après l'augmentation de la
transmission de la maladie, il est préoccupant de savoir que
nous n'avons pas encore constaté l'ampleur des
répercussions graves associées à
l'augmentation
continue de la propagation de la COVID-19. De plus, les
infections respiratoires et grippales sont
généralement
en hausse pendant l'automne et l'hiver, ce qui accroît la
pression exercée sur les hôpitaux. C'est pourquoi
il est
si important pour les personnes de tous âges de continuer
d'appliquer les pratiques de santé publique qui aident
à
garder les taux d'infections respiratoires bas. «
Comme nous restons plus à l'intérieur quand il
fait froid, je conseille aux Canadiens d'éviter le plus
possible
les espaces clos, les lieux bondés et les contacts
étroits. Les grappes importantes nous indiquent que les
espaces
clos où la ventilation est mauvaise, les lieux
bondés et
les situations de contacts étroits peuvent amplifier la
propagation
du virus. Les rencontres et les activités sociales
informelles
peuvent aussi être des occasions de propagation. Dans ces
contextes plus détendus, comme les fêtes
familiales, les
célébrations et les activités
récréatives, le laisser-aller et le manque
d'application
des pratiques en matière de santé publique
peuvent mener
à l'exposition de nombreuses
personnes au virus et à des infections. C'est pourquoi il
est
recommandé de porter un masque non médical ou un
couvre-visage lorsque vous passez du temps à
l'intérieur
avec des personnes qui ne font pas partie de votre ménage.
« Le Canada a besoin d'un effort collectif pour
appuyer et
assurer l'intervention en santé publique jusqu'à
la fin
de la pandémie, tout en tenant compte des
conséquences
sanitaires, sociales et économiques. Pour ce faire, nous
devons
maîtriser de nouveau la COVID-19 en réduisant le
nombre de
nos contacts étroits autant que possible et en
suivant toujours les mesures de santé publique à
la
lettre : restez à la maison ou isolez-vous si vous
avez des
symptômes, maintenez une distance physique, portez un masque
au
besoin, et respectez les règles d'hygiène, comme
le
lavage fréquent des mains, l'étiquette
respiratoire en
cas de toux et le nettoyage et la désinfection des
surfaces. » Concernant la
possibilité d'un vaccin, La Dre Tam a
déclaré le 6 novembre que «
nous sommes d'un
optimisme prudent quant au fait que des vaccins sécuritaires
et
efficaces contre la COVID-19 seront disponibles au premier trimestre
de 2021, ce qui nous rapprochera un peu plus de la gestion
à grande échelle et à long terme de la
COVID-19. « Nous aimerions souligner que,
lorsque des vaccins seront
disponibles, nous aurons d'abord des réserves
limitées.
Même si l'approvisionnement augmentera au fil du temps, les
gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux auront
d'importantes décisions à prendre quant
à la
façon d'utiliser la réserve initiale de vaccins.
« Le Comité consultatif national de
l'immunisation, ou
CCNI, est un groupe consultatif de longue date qui est
composé
d'experts et qui propose des lignes directrices et des recommandations
indépendantes pour éclairer des
décisions
difficiles comme celles-là. «
Mardi [3 novembre], le CCNI a présenté ses
orientations préliminaires sur les principales populations
qui
devraient être prises en compte pour l'immunisation initiale
contre la COVID-19. Parmi ces populations, mentionnons les personnes
qui présentent un haut risque de complications graves ou
ceux et
celles qui sont fortement susceptibles de
transmettre le virus à ces personnes, les travailleurs
essentiels au maintien de l'intervention à la COVID-19 et
les
personnes qui contribuent au maintien d'autres services essentiels au
fonctionnement de la société, et les personnes
avec un
haut risque d'infection et de conséquences
disproportionnées du fait de leurs conditions de vie ou de
travail,
notamment dans les communautés autochtones. Le document
d'orientation complet peut être consulté sur le
site
Canada.ca. « Bien que ces orientations
préliminaires soient utiles
aux fins de planification, il reste encore beaucoup à faire.
Nous devons continuer de procéder aux essais cliniques,
Santé Canada doit approuver les vaccins s'ils sont
jugés
sûrs et efficaces, et nous recevrons toujours d'autres
conseils
sur l'établissement des priorités selon les
caractéristiques
de chaque vaccin qui aura été
approuvé.
Entretemps, il est primordial que nous continuions de suivre les
multiples mesures de protection individuelle que nous savons efficaces
pour maintenir les taux d'infection à un bas
niveau :
restez à la maison si vous avez des symptômes,
même
faibles, lavez-vous souvent les mains, maintenez une
distance physique, portez un masque lorsque vous passez du temps
à l'intérieur avec des gens qui ne font pas
partie de
votre ménage, et évitez les espaces clos, les
lieux
bondés et les contacts étroits ou limitez le
temps que
vous passez dans de telles situations, lorsqu'il est difficile de
respecter constamment les règles de distanciation
physique. [...] »
Réunion de l'Assemblée mondiale de la
Santé, le 18 mai 2020 (OMS)
L'Assemblée mondiale de la Santé (AMS)
a repris ses
travaux cette semaine en mode virtuel du 9 au 14
novembre. La
session est un suivi de la réunion avec un ordre du jour
réduit des 18 et 19 mai[1]. L'AMS est
l'instance de prises de décision de l'Organisation mondiale
de la Santé (OMS). L'AMS a
souligné trois principales préoccupations
à discuter à cette réunion :
1) Vaincre la COVID-19 en s'appuyant sur la science, en
recherchant
des solutions et en faisant preuve de solidarité, en
adoptant
une approche complète reposant sur les données
factuelles, en travaillant, tous les pays ensemble, à
développer la mise au point des vaccins, produits de
diagnostic et traitements. 2) Les membres de l'OMS
ne doivent pas revoir à la baisse leurs grands objectifs
sanitaires. L'AMS a indiqué
que : « La reprise de
la session sera l'occasion d'examiner un plan de lutte contre les
maladies tropicales négligées sur 10 ans
ainsi que
des initiatives contre la méningite, l'épilepsie
et
d'autres troubles neurologiques; sur l'alimentation de la
mère, du nouveau-né et du jeune enfant; et sur
la santé numérique et le Code de pratique mondial
de
l'OMS pour le recrutement international des personnels de la
santé, adopté
en 2010. » 3) Le monde
doit se préparer dès maintenant à
la prochaine pandémie. L'OMS « appelle la
communauté sanitaire mondiale à faire en sorte
que tous
les pays soient mieux équipés pour
détecter les
cas de COVID-19 et d'autres maladies infectieuses dangereuses et y
répondre. » En somme,
la principale préoccupation de l'OMS est de
développer la capacité, la coopération
et la
solidarité de tous les pays pour surmonter collectivement
les
problèmes de santé auxquels l'humanité
est
confrontée. Le bilan du travail de
l'OMS en 2020 Dans
son allocution à l'AMS, le
directeur général de l'OMS, le docteur Tedros
Adhanom
Ghebreyesus, a fait un bilan de l'état de la
pandémie et a dressé un aperçu du
travail fait au
cours de l'année pour surmonter la COVID-19 : -
L'OMS a produit pour le monde entier des orientations scientifiques les
plus récentes. - Elle a mené
l'essai Solidarity, l'un des essais cliniques
les plus vastes et les plus diversifiés, dans le but de
produire
des données solides sur les traitements. -
Elle a créé la plateforme d'apprentissage
OpenWHO.org
qui a permis de dispenser des formations en ligne gratuites
sur 17
thèmes différents, dans 41 langues, et a
enregistré plus de 4,5 millions d'inscriptions
d'utilisateurs
originaires du monde entier. - Elle a
assuré l'accès aux outils de lutte contre la
COVID-19 afin de développer rapidement des vaccins, des
produits
diagnostiques et des traitements, et de les distribuer de
manière
équitable. Le docteur Tedros a
souligné le travail de l'OMS pour
répondre à 60 situations d'urgence,
«
notamment des épidémies majeures de chikungunya
au Tchad,
de fièvre jaune au Gabon et au Togo, ou encore de rougeole
au
Mexique, des conflits au Sahel, au Moyen-Orient et dans le Caucase, des
tempêtes aux Philippines et au Vietnam, et
bien d'autres ». Il a dit que : «
Après
avoir lutté pendant 18 mois, sous la direction du
Gouvernement de la République démocratique du
Congo et en
collaboration avec de nombreux partenaires, nous avons mis fin
à
l'épidémie d'Ebola dans l'est du pays –
une des
urgences sanitaires les plus complexes auxquelles l'OMS n'ait
jamais été confrontée et que la plus
grande
éclosion de rougeole au monde a encore
aggravée. » L'OMS a aussi
prodigué des soins
aux blessés de l'explosion à Beirut le 4
août.
Elle a poursuivi son programme de vaccination pour éradiquer
la
poliomyélite, en dépit des difficultés
posées par la COVID-19. Il a aussi
affirmé que l'OMS « avait progressé
vers notre objectif de voir un milliard de personnes
supplémentaires bénéficier de la
couverture
sanitaire universelle » et parlé des
efforts de
soutien de l'OMS « au renforcement des systèmes de
santé dans le monde qui ont enregistré des
progrès
significatifs ». La
transformation de l'OMS Le docteur Tedros a
souligné que l'OMS est en voie d'un
processus de transformation menée par ses membres dont le
but
est de « produire un impact mesurable »
dans les pays
membres et de faire de l'OMS « une organisation moderne, dont
l'action s'appuie sur les données, qui soutient les
États
Membres au moyen de données
disponibles en temps voulu, fiables et exploitables afin d'obtenir un
impact ». Le deuxième
volet de la transformation est de mettre en place
« de nouveaux processus pour nous rendre plus efficaces et
plus
efficients ». Troisièmement,
l'OMS met un oeuvre « un nouveau
modèle de fonctionnement harmonisé qui, pour la
première fois, différencie clairement le
rôle du
Siège, des bureaux régionaux et des bureaux de
pays, et
aligne nos structures à ces trois
niveaux ». Quatrièmement,
l'OMS a conclu de nouveaux partenariats avec,
entre autres, des fédérations sportives et le
secteur
privé, dont les monopoles des réseaux sociaux.
Cinquièmement, le docteur Tedros a parlé
d'une «
nouvelle culture axée sur les
résultats » en
se référant à la charte des valeurs
adoptée
il y a deux ans « qui décrit les cinq valeurs qui
font de
nous ce que nous sommes : le service, l'excellence,
l'intégrité, la collaboration et la
compassion. » Le
sixième volet de cette transformation est d'assurer un
financement prévisible et durable. Le docteur Tedros a
souligné que « pour que l'OMS fasse son travail,
nous
devons nous attaquer au déséquilibre choquant et
croissant entre les contributions fixées et les fonds
volontaires, qui sont pour la plupart à objet
désigné. Au cours des 10
dernières années, les attentes de la
communauté
internationale à l'égard de l'OMS ont
considérablement augmenté, mais notre budget a
à
peine changé. Or, ces attentes ne feront que continuer
à
croître à la suite de la pandémie.
Notre budget
annuel est équivalent à ce que le monde
dépense
chaque jour en produits du tabac. » Le
septième et dernier volet de la transformation est
«
avoir des effectifs motivés, divers et adaptés au
travail
à accomplir ». Il a
affirmé : «
Pour la première fois, nous sommes parvenus à la
parité entre hommes et femmes au sein de la direction et
nous
progressons dans d'autres domaines. » Le
docteur Tedros a mentionné une proposition faite
l'année dernière par « la
République
centrafricaine et le Bénin, en tant que Président
du
Groupe africain [...] qui défend l'idée d'un
système où les pays décideraient d'un
processus
régulier et transparent d'examen par les pairs, semblable au
processus d'examen périodique universel utilisé
par
le Conseil des droits de l'homme. Nous appelons ce système
'examen universel de l'état de santé et de
préparation'. Il a pour but d'instaurer la confiance et la
responsabilité mutuelles en matière d'action
sanitaire en
rassemblant les nations dans un esprit de bon voisinage autour du
principe d'approche faisant intervenir l'ensemble des pouvoirs
publics pour renforcer les capacités nationales de
préparation aux pandémies, instaurer la
couverture
sanitaire universelle et améliorer l'état de
santé
de toutes les populations. Nous sommes en train de mettre au point une
proposition plus détaillée que nous
présenterons
aux États Membres sous peu. »
Résolution visant à renforcer la
préparation aux
situations d'urgence sanitaire Le 10
novembre, l'OMS a approuvé une
résolution visant à renforcer la
préparation aux
situations d'urgence. La résolution demande aux pays de
développer les principales capacités de
détection,
d'évaluation et de signalement des
événements de
santé publique, et de riposte à ces
événements, telles qu'elles sont
définies dans le
Règlement
sanitaire international (2005), qui est un cadre juridique contraignant.
La nouvelle résolution demande aussi que l'OMS
élabore
des propositions pour la prochaine AMS afin d'étudier
«
des dispositifs complémentaires pour que le directeur
général avertisse la communauté
internationale de
la gravité et/ou de l'ampleur d'une urgence de
santé
publique en vue de mobiliser l'aide indispensable et de faciliter la
coopération internationale ». Le
site Web de Geneva Solutions rapporte que « les
États membres envisagent d'ajouter une alerte «
amber » au système IHR actuel qui
permettrait
à l'OMS de signaler qu'une urgence de santé
publique est
en évolution – même avant qu'elle ne
devienne une
« alerte rouge » signalant 'une urgence de
santé publique d'envergure
internationale' ».
Résolutions sur la méningite,
l'épilepsie, et la feuille de route
pour les maladies tropicales
négligées Le 12
novembre, les États membres ont
recommandé l'adoption de deux résolutions sur le
contrôle de la méningite et de
l'épilepsie à
l'Assemblée mondiale de la santé. La
Commission A, responsable des questions de programmes et de
budgets, a recommandé l'adoption de la toute
première
résolution sur la méningite, qui conduirait
à
l'approbation d'une feuille de route mondiale pour vaincre la
méningite à l'horizon 2030. La
méningite
entraîne 300 000
décès chaque
année et a des
conséquences catastrophiques durables pour une personne
touchée sur cinq. La Commission A a
également recommandé l'adoption d'une
résolution préconisant une action
élargie et
intégrée contre l'épilepsie et
d'autres troubles
neurologiques, comme les accidents vasculaires
cérébraux,
la migraine et la démence. Les troubles neurologiques sont
la
principale cause de handicap et la deuxième cause de
décès dans le
monde. La Commission A a recommandé
d'appuyer la
nouvelle feuille de route pour les maladies tropicales
négligées. Cette feuille de route vise
à atteindre
les objectifs suivants
d'ici à 2030 : réduire
de 90 % le
nombre de personnes nécessitant un traitement contre les
MTN, éliminer au moins une MTN dans 100 pays,
éradiquer deux maladies (la dracunculose et le pian) et
réduire de 75 % le nombre
d'années de vie
ajustées sur l'incapacité (DALY) liées
aux MTN. La Commission B, qui s'occupe
principalement des questions
administratives, financières et juridiques, a
examiné le
rapport du directeur général sur la «
Situation
sanitaire dans le territoire palestinien occupé, y compris
Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien
occupé ». La Commission B a
voté de recommander
l'adoption d'une décision dans laquelle elle prie le
directeur
général, entre autres, de rendre compte
à la
prochaine Assemblée mondiale de la Santé des
progrès accomplis dans la mise en oeuvre des recommandations
de
l'Assemblée. La Commission a
également recommandé l'adoption d'une
résolution préconisant une action
élargie et
intégrée contre l'épilepsie et
d'autres troubles
neurologiques ainsi que pour les soins oculaires et la
sécurité alimentaire. L'AMS a aussi
adopté une
Stratégie mondiale en vue d'accélérer
l'élimination du cancer du col de l'utérus en
tant que
problème de santé publique, une
Stratégie mondiale
pour l'innovation et la recherche sur la tuberculose, une
Stratégie mondiale et un Plan d'action sur la
santé
publique, l'innovation et la propriété
intellectuelle. L'AMS a aussi
déclaré 2021-2030 «
Décennie pour le vieillissement en bonne
santé » et
l'année 2021 «
Année internationale des travailleurs en soins de
santé ». Note 1. Pour un
reportage sur la première partie de la 73e
session de l'OMS, voir
« Réunion virtuelle de la 73e
session de l'Assemblée mondiale de la
Santé »
LML numéro 35, 23 mai 2020
L'anniversaire
de la Grande Révolution socialiste d'Octobre Des
représentants de partis politiques et d'organisations
démocratiques et progressistes de plus de 80 pays se sont
joints
à des organisations communistes russes lors d'un
rassemblement
à Moscou pour célébrer le 100e
anniversaire de la
Grande Révolution socialiste d'Octobre le 7 novembre 2017. (teleSUR)
Le 7 novembre marque le 103e anniversaire de la
Grande Révolution socialiste d'Octobre 1917. En
« dix
jours qui ébranlèrent le
monde », le tout
premier État ouvrier socialiste a été
créé en Russie. L'architecte
de cette révolution, le grand Lénine, a
dit au sujet de son importance que cette révolution a
entrepris
la tâche de compléter la révolution
démocratique qui a commencé en Angleterre dans
les
années 1660. Les anciennes formes de gouvernance
fondées sur la démocratie libérale et
une
société civile bourgeoise ont
été
remplacées par de nouvelles formes qui ont
créé
une société civile socialiste avec le plein
emploi,
l'éducation gratuite, les soins de santé et le
logement
pour tous et sans impôts. Elle assurait
l'égalité
politique devant la loi, une démocratie complète
avec le
droit d'élire et d'être élu, sans les
privilèges de classe et sans classes exploiteuses. Elle a
affirmé que la paix, la prospérité, la
liberté et l'unité fraternelle des peuples ne
sont pas
seulement une utopie, une chimère. Elles sont
réalisables
et elles sont la nécessité de notre
époque. Aujourd'hui, la lie des classes
dirigeantes déchues de cette
époque est obsédée par le spectre du
communisme
qui les hante chaque fois qu'elles se livrent à des
activités contraires au bien public. Ils ont
créé
un stéréotype du socialisme qui est le produit de
leur
imagination dérangée, dominée par une
obsession
morbide de leur propre disparition.
C'est le cas aux États-Unis où la campagne Trump
a
déclaré qu'un vote pour son adversaire
était un
vote pour le socialisme. C'est également le cas de la
propagande
impérialiste diffamatoire contre le Parti communiste chinois
ou
la Russie de Poutine qui montre simplement à quel point ils
sont
jaloux de la capacité des autres à canaliser
toutes les
ressources humaines et matérielles de leur pays d'une
manière qui leur est favorable – ce que
les impérialistes
américains et leurs alliés, à leur
grand
désarroi, sont incapables de faire. En fait, plus la
contrerévolution lancée depuis la
chute de l'ancienne Union soviétique s'intensifie, plus la
signification de la Grande Révolution d'Octobre pour
l'histoire
de l'humanité s'accroît. La restauration du
capitalisme
dans l'ancienne Union soviétique, qui a conduit à
sa
transformation en superpuissance impérialiste puis
à son
effondrement, n'est pas un échec du socialisme, mais du
capitalisme. Le résultat est l'offensive
néolibérale antisociale brutale, les guerres pour
des
changements de régime et la domination de
l'impérialisme
américain, la rivalité et la collusion des
États-Unis avec d'autres grandes puissances pour dominer les
sphères d'influence et les sources de
ressources bon marché, la main-d'oeuvre et les zones de
concurrence à l'exportation de capitaux avec les rendements
les
plus élevés. Dans les
conditions de repli de la révolution, le monde
s'éveille maintenant à la
nécessité de
faire le point sur la signification d'avoir une
société
comme celle qui a vu le jour il y a un peu plus d'un siècle
quand la Russie soviétique et le pouvoir
soviétique ont
créé une société nouvelle
dans laquelle les
travailleurs décidaient de toutes les choses
d'une manière qui favorisait leurs
intérêts. Les conditions du
présent obligent toutes les personnes
concernées à regarder les
événements les
plus importants du passé avec l'oeil du présent
pour
contribuer à assurer l'avenir. Partout dans le monde, les
peuples luttent pour créer de nouvelles formes
fondées
sur des principes démocratiques qui investissent le peuple
du
pouvoir de décision
souverain qui répond aux exigences du XXIe siècle.
La révolution
russe a porté au pouvoir les forces latentes de la
société ancienne. Les ouvriers, les paysans,
l'intelligentsia et d'autres travailleurs ont
créé un
pouvoir qui leur a été favorable pour la
première
fois de
l'histoire de l'humanité. Non seulement la
Révolution d'Octobre a-t-elle porté
au pouvoir une classe entièrement nouvelle, la classe
ouvrière, mais elle a également
inspiré les
ouvriers et les opprimés de tous les pays à
s'engager
dans la même voie. La crise nationale
créée par la
Première Guerre mondiale a été
résolue en
faveur du peuple. La Révolution d'Octobre a
mis fin à cette guerre la plus
meurtrière de l'histoire que se livraient les puissances
impérialistes pour le repartage du monde.
Lénine déclare le pouvoir
soviétique le 26
octobre 1917 à la réunion historique du
deuxième
Congrès des Soviets de toute la Russie à
l'Institut
Smolny. Ce fut la première
révolution qui a créé
une société entièrement nouvelle. Le
socialisme
est apparu sur la scène de l'histoire mondiale, comme
l'avait
prédit Karl Marx, et la pratique de la révolution
prolétarienne a inauguré une période
entièrement nouvelle, celle de l'abolition de l'exploitation
de
l'être humain par l'être humain et la
création
d'une société socialiste et communiste
à
l'échelle mondiale. Le fondateur et le
dirigeant du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), Hardial Bains, a souligné
que
pendant toute la période qui a suivi la
révolution
d'Octobre, « les peuples ont été
profondément imprégnés de changement.
Tout indique
que de grands bouleversements sont à la veille de se
produire qui
vont encore une fois renouveler
la société. Les travailleurs n'ont pas le choix
que d'en
venir à la conclusion que les préjugés
et les
dogmes ne sauraient remplacer une conscience claire et l'analyse
scientifique, qui seules peuvent mettre un terme à la crise
qui
sévit dans la sphère des idées et
placer le
développement de la connaissance au service du peuple, et
que
cela est
nécessaire pour se préparer au renouveau[1]. »
« Cette période de l'histoire
indique qu'il faut revoir
les événements de l'histoire avec ouverture
d'esprit, en
s'appuyant sur le corps de connaissances acquises et sur
l'expérience vivante pour tirer les conclusions qui
s'imposent.
Saisir le présent et bien comprendre ce qui se passe devant
soi
est devenu crucial pour pouvoir repousser les notions
obscures selon lesquelles les événements de
l'histoire
sont l'oeuvre de forces maléfiques, au lieu de les voir
comme
d'importants jalons sur la grande voie de la civilisation.[2] »
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) salue la
Grande Révolution d'Octobre avec un grand optimisme
révolutionnaire, en gardant toujours à l'esprit
que c'est
aux travailleurs de décider de leur avenir. C'est leur
persévérance obstinée à
renouveler le monde
aujourd'hui qui renforce la détermination du Parti
à
continuer jusqu'à la
victoire finale. Le monde est en transition d'un
système à un autre.
Les travailleurs du monde et les forces progressistes luttent pour
créer un monde nouveau. Ils font le point sur la situation
actuelle dans laquelle le renouveau démocratique est apparu
comme l'exigence la plus importante pour humaniser l'environnement
social et naturel. Ce qu'exigent les
peuples, c'est d'être en contrôle de leur vie, de
participer de manière significative aux décisions
qui
touchent leur vie. Ce n'est que si les gens peuvent participer
à
la prise de décision qu'ils font partie du pouvoir politique.
La classe
ouvrière est la partie la plus importante de cette
lutte pour le renouveau dans laquelle l'abolition des
privilèges
de classe et l'élimination de la discrimination
fondée
sur la race, la culture, la religion, le genre, la langue et les
privilèges sont devenues le cri de bataille. Le contenu, les
mots, l'analyse, les observations et les revendications
des travailleurs dépassent de loin les
possibilités
offertes par les formes existantes. En conséquence, ils
appellent à un changement des formes afin de pouvoir
apporter
les changements nécessaires pour résoudre le
conflit en
leur faveur. Les processus politiques sont de plus
en plus dénoncés
et les politiciens doivent recourir à des lois toujours plus
trompeuses, antipeuple et antisociales. L'expérience
de toute cette période est très
instructive. Prenant en considération tous les
événements du passé, plus
de 100 ans
après le triomphe de la Grande Révolution
socialiste
d'Octobre, le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste)
appelle les travailleurs à défendre
résolument
leur cause. Le PCC(ML) appelle les travailleurs à
se joindre à lui pour laisser derrière eux tout
ce qui
est négatif, en particulier l'influence de la conception
bourgeoise du monde, afin d'élaborer leurs propres points de
référence qui les aideront à
démêler
les événements qui se produisent et à
déterminer ce qui peut être fait pour renverser la
situation en leur faveur. Notes 1. Le
Marxiste-Léniniste quotidien, 7
novembre 1992. 2.
Le
Marxiste-Léniniste,
numéro. 39, 3 novembre 2018
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