Numéro 2 - 26 janvier 2019
Les prétentions sur
l'environnement en vue
de l'élection fédérale 2019
Le peuple ne doit pas abandonner sa
propre pensée, ses intérêts et sa voix
•
Le comportement individuel n'est pas le
problème - K.C. Adams
À titre
d'information
• La taxe de vente sur le carbone du
gouvernement Trudeau
Offensive
antisociale
du gouvernement de l'Ontario
• Une
attaque
malhonnête contre le droit
à l'éducation et la liberté de parole
• Mobilisations partout en
Ontario
Le projet de loi
66, Loi
de 2018 visant à rétablir la
compétitivité
de l'Ontario
• Le coût humain de la
campagne du
gouvernement Ford contre la «paperasserie tueuse
d'emplois»
- Pierre Chénier
La
nécessité de s'opposer à l'injustice
coloniale
• Coastal GasLink détruit une
ligne de
piégeage des Unist'ot'en par bulldozer
• Les actions se poursuivent en
appui aux
défenseurs de la terre Wet'suwet'en
Non au
«changement de régime» au Venezuela
• Condamnons les tentatives
d'inspiration
étasunienne de renverser le gouvernement
légitimement
constitué de la République bolivarienne du
Venezuela -
Margaret
Villamizar
• Dangereux désarroi
à
l'OÉA - Sir Ronald Sanders, ambassadeur
d'Antigua-et-Barbuda aux États-Unis et à
l'OÉA
• Les Forces armées
nationales
bolivariennes ratifient la légitimité de
Nicolás
Maduro en tant que président constitutionnel de la
République bolivarienne du Venezuela -
Ministère
de la Défense du pouvoir populaire
Déclarations sur
les développements au Venezuela
• L'agression contre le Venezuela
doit cesser
- Gouvernement de la République de Cuba
• Déclaration de la
Communauté
des Caraïbes
• L'Uruguay et le Mexique exhortent
les
Vénézuéliens à trouver une solution
pacifique à leurs différends
• Déclaration du
ministère des
Affaires étrangères de Russie
• Non à un coup
d'État au
Venezuela! - Chapitre d'Ottawa des Mouvements sociaux de
l'ALBA
• Déclaration de Common
Frontiers
• Déclaration du Forum de
Sao Paolo
Les prétentions sur
l'environnement en vue de l'élection
fédérale 2019
Des participants à une marche à Vancouver le 8
septembre
2018 exigent que les problèmes de l’environnement
soient
résolus de manière à favoriser le peuple et
l'avenir de la planète.
« Les
économistes aiment argumenter sur les changements
climatiques,
autant que sur autre chose. [...] Mais sur le problème le
plus
important, ils sont d'accord quelle que soit leur appartenance
politique. La meilleure façon de lutter contre les
changements
climatiques, insistent-ils, est d'imposer une taxe mondiale sur
le
carbone. »
- The Economist, 28 novembre 2015
Le premier ministre Justin Trudeau dit que ceux
qui
appuient la taxe sur le carbone sont pour l'environnement tandis
que
ceux qui la rejettent sont contre l'environnement. Le chef du
Parti
conservateur Andrew Scheer dit que ceux qui rejettent la taxe sur
le
carbone sont pour le peuple tandis que ceux qui l'appuient sont
contre
le peuple. Les
jeux sont faits, l'enjeu de l'élection
fédérale
de 2019 est décidé. Que la farce
électorale
commence !
C'est un parfait exemple de comment l'oligarchie
financière, ses représentants politiques et ses
médias annoncent des choses sur un air définitif et
tentent ainsi de priver tout le monde du droit de s'engager dans
la
politique de la responsabilité sociale ét de
parler en son propre nom. En ce qui concerne le changement
climatique,
l'élite dominante veut
que tous renoncent à leur pensée, à leurs
intérêts et à leur voix et se divisent entre
eux en
fonction de l'acception ou du rejet de la taxe mondiale sur le
carbone.
La science dit, avec des arguments convaincants,
que le
monde fait face à une crise environnementale à
laquelle
l'activité humaine a contribué. Le problème
se
présente comme une augmentation de la température
moyenne
mondiale due en partie à une accumulation de gaz à
effet
de serre dans l'atmosphère qui piège la chaleur.
Les
scientifiques disent que l'activité humaine joue un
rôle
dans cette hausse des températures. Des changements
doivent se
faire dans l'économie et le mode de vie pour limiter le
réchauffement de la planète à un
degré et
demi au-dessus du niveau de 1850.
Le monde impérialiste n'a pas réagi
avec
de vraies solutions, mais avec des taxes sur le carbone, des
crédits de carbone, l'échange de quotas
d'émission, des subventions d'État pour des projets
« verts » et d'autres stratagèmes pour
payer
les riches pour renforcer le statu quo et faire payer le peuple
pour le
problème. L'oligarchie
financière dominante refuse d'assumer la
responsabilité
du gâchis qu'elle a créé avec sa poursuite
anticonsciente du profit maximum au détriment des
travailleurs
et de l'environnement social et naturel. Les oligarques cherchent
à rejeter le fardeau des problèmes qu'ils ont
créés sur le dos des travailleurs et à
garantir
que le contrôle, la richesse
sociale, le pouvoir et les privilèges de classe de
l'élite dominante restent intacts et soient même
renforcés.
Les représentants politiques de
l'oligarchie
financière au sein du système de partis
cartellisés tentent d'imposer ces oppositions et
désaccords sur l'environnement comme enjeu de
l'élection
fédérale de 2019. Les électeurs sont
forcés de s'aligner pour ou contre la taxe de vente sur le
carbone de Trudeau. Des analystes des médias ont
déjà
annoncé que ce sera la question qui divisera les
électeurs qui voteront ou bien pour une taxe sur le
carbone avec
Trudeau ou bien contre avec les conservateurs d'Andrew
Scheer.
Les libéraux de Trudeau et d'autres au
sein du
NPD et du Parti vert veulent faire passer la taxe sur les ventes
de
carbone pour paraître comme les défenseurs de
l'environnement et capter les inquiétudes des gens
concernant le
réchauffement de la planète. Ils proclament que
quiconque
s'oppose à la taxe sur les ventes de carbone est contre
l'environnement. Les conservateurs de Scheer et le Parti
populaire de
Maxime Bernier ont déclaré que l'enjeu des
élections fédérales est en effet la taxe sur
le
carbone de Trudeau et qu'un vote pour eux est un vote contre
l'augmentation des taxes.
Le gouvernement de la Saskatchewan et le
gouvernement
conservateur de l'Ontario se sont distancés du
gouvernement
fédéral libéral et ne veulent pas que
Trudeau leur
dise quoi faire. Ils contestent la validité
constitutionnelle de la taxe sur le carbone de Trudeau et se sont
unis
au chef du Parti conservateur fédéral, Andrew
Scheer,
pour
défaire Trudeau, le NPD et les Verts à
l'élection
d'octobre 2019.
Est-ce bien vrai ? Est-ce là-dessus
que les
électeurs doivent participer à l'élection
de 2019 et s'assurer que leur vote compte ? Avec cette
contrainte, cela veut-il dire que si vous êtes inquiets de
l'état de l'environnement naturel, vous devez être
pour
une taxe de vente sur le carbone ? Et si vous craignez les
conséquences pour les travailleurs de l'imposition
d'encore une
autre taxe de vente et que des subventions aux riches oligarques
« verts » drainent le trésor public pour
enrichir une minorité, cela veut-il dire que vous
êtes
contre toute mesure pour atténuer les changements
climatiques ?
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) appelle les Canadiens à
s'assurer
que leur vote compte en 2019 en établissant leurs
propres
objectifs et leur propre ordre du jour et en intervenant dans le
cours
des événements de manière organisée.
Cela
se fait en délibérant sur les problèmes qui
se
posent, en tirant les conclusions qui
s'imposent et en prenant des positions qui favorisent leurs
intérêts plutôt que les intérêts
de
ceux qui ont usurpé le pouvoir par la force. Cela se fait
en
bâtissant l'unité politique du peuple sur la base
d'une
vision de société qui sert le peuple. Loin
d'accepter
l'état de choses imposé, le PCC(M-L) appelle les
travailleurs à s'unir dans l'action, à
assumer la responsabilité sociale, à parler en leur
propre nom et à se représenter eux-mêmes.
L'élite dominante présente le
problème de la dégradation de l'environnement et
des
changements climatiques de telle manière que la solution
est
d'en faire porter le fardeau au peuple par l'augmentation des
impôts et par d'autres moyens, et de renforcer les
privilèges de classe, le contrôle et la richesse
sociale
des oligarques. Cela reflète la
vérité fondamentale : les oligarques
impérialistes n'accepteront pas volontairement les mesures
nécessaires pour résoudre les problèmes dans
la
mesure où elles limitent leur expropriation de profits
tirés de la valeur produite par les travailleurs ou
affaiblissent leur contrôle sur leurs empires et sur
l'économie socialisée.
Le rejet de carbone dans l'atmosphère
dû
aux activités humaines s'est accéléré
avec
le développement du système moderne de la grande
production industrielle. La science et
l'ingéniosité qui
ont donné lieu à cette avancée peuvent
également trouver des solutions au problème, mais
la
classe sociale aux commandes doit avoir la motivation et la
vision nécessaires. Cette absence de motivation et de
vision
pour s'attaquer au problème à la source dans le
cadre des
rapports sociaux, des méthodes de production et de
distribution,
et du mode de vie actuels, se voit dans le fait que les
producteurs
réels, les travailleurs, n'ont aucun contrôle sur le
système politique et économique. Sans mobilisation
politique de masse et sans s'organiser en une force
cohérente,
les travailleurs n'ont pas le pouvoir de donner une nouvelle
direction
à l'économie et de résoudre les
problèmes.
Voilà le véritable enjeu de
l'élection.
- K.C. Adams -
La taxe sur les
ventes du
carbone est considérée comme une mesure permettant
de
modifier les comportements. Mais le comportement n'est pas le
problème. Le comportement n'a pas causé le
problème du changement climatique et les efforts pour
changer le
comportement ne résoudront pas le problème. Il n'en
ressortira que des paroles creuses. La
cause du changement climatique induit par l'homme est le
système
économique impérialiste, ainsi que le mobile et la
conception du monde de ceux qui le contrôlent. Le motif du
gain
individuel maximal en concurrence avec les autres tout en
exploitant
les travailleurs et une conception du monde exempte de
responsabilité sociale, sont en
contradiction avec le caractère socialisé de
l'économie. Ce caractère exige une motivation et
une
perspective de
responsabilité sociale et de coopération pour la
défense des droits et du bien-être de tous, un
déploiement sur la reproduction élargie de
l'économie collective, l'humanisation de l'environnement
social
et naturel et l'avancement des intérêts
généraux de la société. Le
problème
ne sera résolu qu'avec une motivation et une perspective
de
responsabilité sociale et de coopération.
La taxe sur le carbone ne change pas la
motivation et
la perspective de ceux qui sont aux commandes, car les oligarques
impérialistes sont par nature égoïstes
à
l'extrême. Tout en
poursuivant le
motif et la vision de l'oligarchie financière par des
actes qui
alourdissent les impôts des travailleurs, le gouvernement
Trudeau se livre à une manoeuvre cynique pour duper les
crédules.
À certains égards, la taxe sur les
ventes
de carbone est similaire aux taxes sur le tabac et l'alcool. Ces
taxes
s'attaquent aux travailleurs individuels sans s'occuper des
conditions
sociales à la base des problèmes de tabagisme et de
l'abus de drogues et d'alcool. Certains oligarques accumulent
d'énormes profits en exploitant ces problèmes,
lesquels continuent de s'aggraver, comme le montre la crise des
opioïdes par exemple.
En ce qui concerne les modes de transport, une
taxe sur
les ventes de carbone sous-entend que les Canadiens devraient
changer de comportement et abandonner la conduite automobile
individuelle. Mais la culture de l'automobile est
créée
par la motivation des oligopoles de l'industrie de l'automobile
à faire de l'argent. La conception et
l'infrastructure des villes, y compris le manque de transport en
commun, encouragent la culture de l'automobile. Le
problème est
particulièrement grave dans les petites localités
éloignées où une voiture est une
nécessité.
Que les
libéraux de
Trudeau se prétendent préoccupés par le
réchauffement planétaire est le comble du cynisme
et de
l'hypocrisie. Ils ont criminalisé l'opposition à
l'envoi
de bitume à Vancouver via le pipeline Trans Mountain, ils
chantent les louanges d'une économie basée sur
l'exportation des matières premières, en
particulier des
produits à
base de carbone, et foulent au pied les relations de nation
à
nation avec les peuples autochtones, n'hésitant pas s'il
le faut
à
déployer les forces paramilitaires de la GRC dans le nord
de la
Colombie-Britannique. En outre, ils sont résolus
à alimenter l'économie de guerre et l'armée
des
États-Unis, qui est le principal contributeur aux gaz
à
effet de
serre.[1]
Toutes les taxes individuelles telles que
l'impôt
sur le revenu, les taxes de vente, les taxes sur les salaires et
les
taxes foncières, les taxes sur le carbone et les frais
d'usagers
pour les programmes sociaux et les services publics, tels que les
frais
pour le transport en commun et des péages sur les routes
et les
ponts, devraient être supprimées. Le
pouvoir de taxation de l'État est social et non pas
individuel
ou privé, d'autant plus que la grande majorité de
la
production est produite au sein d'une économie
socialisée interdépendante.
L'abolition des taxes
individuelles est un des fronts de la lutte des classes. Les
réclamations de l'État pour gérer ses
affaires
improductives telles que l'armée devraient être
faites
directement aux entreprises privées et publiques à
partir
de la valeur que produisent les travailleurs et non aux
individus. Les
entreprises qui consomment de la valeur
sociale provenant de l'éducation de masse, les
établissements de santé et d'autres institutions
devraient redonner directement la valeur sociale
équivalente
que leurs employés reproduisent aux institutions sociales
qui
ont généré cette valeur, telles que les
écoles, les universités, les hôpitaux,
etc.
Pour les besoins de l'appareil d'État, il
faut
un autre critère pour déterminer le montant que le
gouvernement exproprie de la valeur que produisent les
travailleurs.
Cela pourrait être un taux d'imposition des
entreprises ou un pourcentage de l'ancienne et de la nouvelle
valeur.
C'est d'ailleurs de cette façon que le profit devrait
être
calculé, selon une formule moderne pour déterminer
le
prix de production de tous les produits de base, en particulier
des
moyens de production.
Notes
1. Voir : « La
Cour
d'appel fédérale annule l'approbation de
l'expansion du
pipeline Trans Mountain », Peggy Morton,
LML, 8
septembre 2018
« Le
gouvernement Trudeau achète le pipeline Trans Mountain
dans un
stratagème à grande échelle pour payer les
riches »,
LML, 2 juin 2018
Voir aussi :
« Le
projet de
LNG Canada et l'environnement naturel », K.C.
Adams, LML,
27
octobre 2018
« Le
projet
LNG Canada dans le nord de la
Colombie-Britannique »,
K.C. Adams, LML, 13 octobre 2018
À
titre d'information
Le gouvernement Trudeau soutient que les
changements
climatiques sont une affaire de sécurité nationale.
Il
dit que puisque les changements climatiques nous affectent tous,
il est
dans l'intérêt national d'agir et donc le
gouvernement
fédéral peut et doit imposer une taxe sur le
carbone
à tout le monde.
Le gouvernement de la Saskatchewan a entrepris un
recours
judiciaire pour contester l'autorité du gouvernement
fédéral pour imposer une taxe
fédérale
sur le carbone puisque celle-ci empiéterait sur les
compétences provinciales. Dans son mémoire
adressé à la cour pour soutenir ses efforts pour
imposer
une taxe sur le carbone au Québec, à toutes les
provinces et aux territoires, le gouvernement
fédéral
prétend que son pouvoir provient de « la paix,
l'ordre et
le bon gouvernement », l'article 91 de la Loi constitutionnelle de
1867. Les
libéraux disent que cela permet au
gouvernement fédéral de s'ingérer et
d'intervenir
à l'échelle nationale lorsque l'une des composantes
d'une
politique touche à l'intérêt national.
« Les émissions de gaz à
effet de
serre (GES) sont une question
d'une telle importance pour l'intérêt de la nation
dans
son ensemble, que les émissions de GES doivent être
traitées sur une base nationale », selon les
documents déposés devant la cour par le
gouvernement.
D'autre part, selon le document de la
Saskatchewan,
« le procureur général soutient que la cour
ne
devrait pas se laisser influencer par les argumentations sur
l'importance du changement climatique dans le monde
aujourd'hui... La
compétence législative en vertu de notre
constitution
n'est pas déterminée par l'importance d'une
question. »
Tyler Dawson du National Post fait
valoir :
« En somme, ce qui est soulevé par
ce
procès est quel palier de gouvernement a la
compétence de
réglementer les émissions de carbone. Ou est-ce
qu'il
s'agit d'une compétence partagée par laquelle le
gouvernement fédéral peut imposer une taxe et
où
les provinces sont libres elles aussi d'avoir des politiques sur
le
carbone ? Aussi, si
la compétence revient au gouvernement
fédéral,
comment la constitution octroie-t-elle ce pouvoir ?
« Pourquoi les libéraux croient
qu'ils
ont le pouvoir d'imposer aux provinces une tarification du
carbone ?
« Le gouvernement fédéral dit
que
ce pouvoir lui vient de la clause POBG — l'article
concernant la paix,
l'ordre et le bon gouvernement — de la constitution.
Puisque le
changement climatique nous affecte tous, c'est une question
d'intérêt national et par conséquent le
gouvernement fédéral peut imposer une taxe sur le
carbone.
« Une approche de coopération serait
préférable, mais la Saskatchewan dit que l'approche
fédérale est contraire à la
coopération
puisqu'il n'y a pas moyen de refuser d'y participer. 'Rien de
moins
ne satisfera le principe que les provinces sont souveraines et
autonomes
dans le champ de leurs compétences et qu'aucun niveau de
gouvernement
n'est subordonné à un autre', dit-il.
« Évidemment, le gouvernement
fédéral est en désaccord. 'La
compétence
fédérale de légiférer sur une
question
d'ordre national ne modifie pas l'équilibre du pouvoir
législatif, mais procure plutôt au parlement un
outil
flexible qui reflète l'ampleur du problème',
poursuit-il.
« Les avocats du gouvernement
fédéral soutiennent que la taxe sur le carbone
n'est pas
une taxe. Ce serait plutôt une mesure réglementaire
qui
viserait à modifier les comportements en incitant les gens
à utiliser moins de carbone. Ils soutiennent que pour
qu'on
puisse parler de taxe, il faut que le but premier de cette taxe
soit
d'augmenter les
revenus. »
Extraits des documents du gouvernement
fédéral
En octobre 2016, le premier ministre a
annoncé l'Approche pancanadienne pour une tarification de
la
pollution par le carbone (le modèle
fédéral), qui
offre aux provinces et aux territoires la latitude
nécessaire
pour élaborer leur propre système de tarification
de la
pollution par le carbone, et qui présente les
critères
que tous les systèmes
doivent respecter pour être rigoureux, équitables et
rentables.
Le gouvernement fédéral
s'était
aussi engagé à mettre en oeuvre un système
fédéral de tarification de la pollution par le
carbone
dans les provinces et territoires qui le demanderaient ou dans
ceux qui
auraient mis en place un système qui ne répond pas
aux
critères du modèle fédéral.
La Loi sur la tarification de la pollution
causée par les gaz à effet de serre,
adoptée
le 21 juin 2018, se divise en deux parties :
Un système d'échange pour les
grandes
industries, que l'on appelle le système de tarification
fondé sur le rendement ;
Une redevance réglementaire sur les
combustibles
(redevance sur les combustibles).
Les provinces et les territoires avaient
jusqu'au 1er septembre 2018 pour présenter leur
plan.
Les systèmes provinciaux s'appliqueront en
Colombie-Britannique, en Alberta, au Québec, en
Nouvelle-Écosse, à
l'Île-du-Prince-Édouard,
à Terre-Neuve et au Labrador. Le gouvernement de ces
provinces
est
soit déjà en train de mettre en oeuvre un
système
de tarification de la pollution par le carbone conforme au
modèle fédéral, soit en
voie de le faire.
En Ontario, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick,
à
l'Île-du-Prince-Édouard et en Saskatchewan
(partiellement), le système de tarification
fédéral pour les grandes industries entrera en
vigueur
à compter de janvier 2019.
En Saskatchewan, en Ontario, au Manitoba et au
Nouveau-Brunswick, la redevance fédérale sur les
combustibles entrera en vigueur à compter
d'avril 2019,
puisque ces gouvernements n'ont pas établi de
système de
tarification de la pollution par le carbone qui soit conforme au
modèle fédéral.
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
prévoit mettre en oeuvre, le 1er juillet 2019,
un
système qui respecte le modèle
fédéral. Le
système fédéral de tarification de la
pollution
par le carbone s'appliquera au Yukon et au Nunavut. Le
système
fédéral s'appliquera dans les territoires à
compter du 1er
juillet 2019, ce qui assurera l'harmonisation entre les
territoires.
Toutes les recettes directes provenant du
système fédéral de tarification de la
pollution
par le carbone seront remises à la province ou au
territoire
où elles ont été
générées.
Les gouvernements provinciaux et territoriaux qui se sont
engagés à lutter contre les changements climatiques
en
adoptant de manière volontaire le système
fédéral recevront
ces recettes directement du gouvernement fédéral et
pourront décider de leur usage.
Le système fédéral de
tarification
de la pollution par le carbone ne vise pas à
générer des recettes. Il vise plutôt à
faire
prendre conscience que la pollution a un prix, à donner
aux
Canadiens des moyens d'agir, et à favoriser une croissance
plus
propre et un avenir plus durable.
[Commentaire de la rédaction : Il
faudra contester cette question de coût et de valeur
liés
à la pollution. La valeur économique objective est
engendrée par le temps de travail de la classe
ouvrière
engagée dans le travail productif au sein de
l'économie
socialisée et qui transforme les ressources naturelles en
valeur
d'usage. Par le biais
d'une taxe de vente, le gouvernement prend la valeur de
l'économie pour répondre aux quelconques objectifs
qu'il
s'est fixés. La taxe de vente réduit le montant de
valeur
économique disponible pour la classe ouvrière. Le
gouvernement dit que « la majeure partie des recettes
directes
provenant de la redevance réglementaire sur les
combustibles » sera retournée directement au
peuple
et le reste sera consacré à l'infrastructure
générale. La question qui s'impose est quel est
alors
l'objectif de la taxe de vente sur le carbone si, selon le
gouvernement, il va redonner d'une main ce qu'il prend de
l'autre.
Comment cela contribue-t-il à changer la direction de
l'économie pour
que celle-ci n'endommage pas l'environnement ? Pour ce
faire, il
faut priver ceux qui contrôlent l'économie
socialisée du pouvoir d'endommager l'économie.]
C'est pourquoi, dans les provinces qui n'ont pas
pris
d'engagement à l'égard de la tarification de la
pollution
par le carbone (l'Ontario, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba et
la
Saskatchewan), le gouvernement fédéral
suggère de
remettre la majeure partie des recettes directes provenant de la
redevance réglementaire sur les combustibles aux
particuliers et aux familles de la province d'où
proviennent les
recettes, et ce, sous la forme de paiements de l'Incitatif
à
agir pour le climat.
Pour la plupart des ménages dans ces
provinces,
le paiement de l'Incitatif à agir pour le climat sera
supérieur aux coûts supplémentaires qu'ils
auront
payés dans le cadre de la tarification de la pollution par
le
carbone. Les gens qui adoptent des pratiques à plus
faibles
émissions de carbone seront avantagés par cet
incitatif.
Selon l'approche proposée, les
particuliers
recevront le paiement de l'Incitatif à agir pour le climat
en un
seul versement pour l'année au complet lorsqu'ils auront
rempli
leur déclaration de revenus (à compter du
début
de 2019).
Les résidents de petites
collectivités
rurales auront droit à un supplément
de 10 % en
raison de leurs besoins particuliers.
En Ontario, par exemple, le montant de base pour
une
famille de quatre personnes sera de 307 dollars
en 2019.
Le montant du paiement de l'Incitatif à
agir
pour le climat augmentera chaque année en fonction de la
hausse
du prix de la pollution par le carbone établi dans le
cadre du
système fédéral de tarification de la
pollution
par le carbone.
Le ministre des Finances fera une annonce chaque
année concernant le montant du paiement de l'Incitatif
à
agir pour le climat, en fonction de la hausse du prix de la
pollution
par le carbone et du montant à jour des recettes directes.
En
Ontario, par exemple, d'ici 2022, le montant de base pour
une
famille de quatre personnes devrait
atteindre 718 dollars.
Dans chaque province qui ne s'est pas
engagée
à mettre un prix sur la pollution par le carbone, les
recettes
directes provenant de la redevance réglementaire
fédérale sur les combustibles qui ne sont pas
remises
directement aux particuliers et aux familles sous la forme de
paiements
de l'Incitatif à agir pour le climat seront mises de
côté en vue d'aider les écoles, les
hôpitaux,
les petites et moyennes entreprises, les collèges et
universités, les municipalités, les organisations
sans
but lucratif et les communautés autochtones dans la
province.
La tarification du carbone réduit la
pollution
au coût le plus bas pour les entreprises et les
consommateurs. Un
système de tarification de la pollution par le carbone
bien
conçu constitue un incitatif pour l'action climatique et
l'innovation propre tout en protégeant la
compétitivité. La tarification du carbone est une
solution efficiente et rentable
parce qu'elle permet aux entreprises et aux ménages de
décider par eux-mêmes de la meilleure façon
de
réduire la pollution, ce qui leur permettra aussi souvent
de
faire des économies.
La tarification de la pollution par le carbone
stimule
l'innovation, ce qui aide les entreprises canadiennes à
être concurrentielles dans l'économie à
faibles
émissions de carbone en plein essor. La tarification de la
pollution favorise l'innovation ainsi que la création et
l'adoption de technologies et de procédés
propres.
(https://www.canada.ca/fr/services/environnement/meteo/changementsclimatiques.html)
La taxe sur le carbone, selon Wikipédia
(extraits)
La taxe carbone est une taxe environnementale sur
les
émissions de dioxyde de carbone.
Le carbone est présent dans tous les
hydrocarbures (charbon, pétrole et gaz naturel) et est
converti
en dioxyde de carbone (CO2) et en d'autres produits lorsqu'il est
brûlé. [...]
Le CO2 est un gaz à effet de serre qui
retient
la chaleur. [...]
Les taxes sur le carbone peuvent être une
taxe
régressive, en ce sens qu'elles peuvent affecter
directement ou
indirectement les groupes à faible revenu. [...]
La plupart des taxes liées à
l'environnement ayant des incidences sur les émissions de
gaz
à effet de serre dans les pays de l'OCDE sont
perçues sur
les produits énergétiques et les véhicules
à moteur, plutôt que directement sur les
émissions
de CO2. [...]
En 2018, les efforts du président
français Emmanuel Macron pour mettre en place une taxe sur
le
carbone ont provoqué des manifestations massives de
citoyens,
obligeant le gouvernement à suspendre à nouveau la
taxe.
[...]
Le 4 décembre, le gouvernement
français a suspendu la taxe sur le carbone car, a
déclaré le premier ministre français
Édouard Philippe, « aucune taxe ne
mérite de mettre en danger l'unité de la
nation. » [...]
Offensive antisociale du
gouvernement de
l'Ontario
Le gouvernement de l'Ontario a publié un
décret qui cible les étudiants, les professeurs et
le
personnel des établissements d'enseignement postsecondaire
et
leurs organisations de défense collective. Le
décret
du 17 janvier comprend trois parties :
1) une réduction des frais de
scolarité de 10 % dans l'ensemble des
établissements ;
2) des modifications apportées au
programme
d'aide financière aux étudiants de l'Ontario qui
alourdissent
le fardeau financier des élèves et de leurs
familles ;
3) l'obligation pour les administrations
postsecondaires de rendre facultative l'adhésion aux
associations étudiantes qui sont les organisations de
défense collective de l'ensemble des étudiants.
Des attaques contre le droit des étudiants
de
s'organiser
Le gouvernement
cherche
à dissimuler et à
imposer la liquidation des organisations de défense
collective
des étudiants. Le gouvernement considère que c'est
nécessaire pour imposer de nouveaux changements
antisociaux dans
l'éducation. Il s'efforce de saper la résistance
des
jeunes et des étudiants face aux attaques du gouvernement
contre
leurs droits. Il veut un moyen légal pour traiter en
criminels
et rendre illégaux les jeunes et les étudiants qui
s'organisent pour résister à la direction
antisociale,
antiouvrière et proguerre des gouvernements provinciaux et
fédéral qui intègrent encore plus le Canada
et
l'Ontario à la machine de guerre américaine.
Le gouvernement Ford a annoncé que,
dès
l'année prochaine, chaque établissement
postsecondaire
sera tenu de permettre aux étudiants de se soustraire
à
« tous les frais non essentiels non liés aux frais
de
scolarité », ce qui constitue une attaque
ouverte
contre le droit des étudiants de s'organiser et leur droit
de
résister. Merrilee
Fullerton, ministre de la Formation et des Collèges et
Universités, a déclaré dans un
communiqué
de presse que « [chaque étudiant en Ontario pourra]
décider de quels frais de scolarité elle ou il
souhaite
s'acquitter et de la façon dont cet argent sera
attribué.
Les frais destinés aux initiatives essentielles en
matière de santé et de sécurité sur
les
campus continueront d'être obligatoires.
« Les frais étudiants en Ontario
peuvent atteindre jusqu'à 2 000 $ par
année et, trop souvent, obligent les étudiants
à
payer pour des services qu'ils n'utilisent pas et pour des
organisations dont ils ne soutiennent pas les activités.
Nous
veillerons à ce que les étudiants
bénéficient de la transparence et de la
liberté de
choix
en ce qui concerne les services des campus et les organisations
qui ont
accès à leur argent. »
En fait, ces mesures
ciblent
spécifiquement
l'organisation collective du mouvement étudiant puisque la
clause de retrait ne s'appliquera pas aux « frais
destinés
à financer les principaux services et installations
offerts sur
l'ensemble du campus ou les frais qui contribuent à la
santé et à la sécurité des
étudiantes et étudiants [qui] sont
considérés
comme obligatoires et continueront de faire partie de la
structure
tarifaire. Les services essentiels sur les campus comprennent les
programmes d'accompagnement à pied, les services de
santé
et de counselling, les sports et les loisirs ainsi que le soutien
scolaire. »[1]
Le gouvernement dissimule ses véritables
intentions derrière la reconnaissance de l'importance de
ces
programmes et infrastructures. En ciblant l'organisation
collective du
mouvement étudiant, il vise leur conscience collective.
Même les « services » que le gouvernement dit
vouloir
maintenant ont été obtenus par la mobilisation des
étudiants et de leurs organisations. L'objectif est
d'empêcher les
étudiants de prendre leurs propres décisions sur
des
questions qui les concernent sur les campus en rendant
facultative
l'adhésion aux associations étudiantes
indépendantes et aux
autres groupes sur les campus qui ne sont pas sous le
contrôle de
l'administration des universités, des collèges ou
du
gouvernement. Le gouvernement donnera aux étudiants la
«
liberté de choix » leur permettant de se
soustraire
à ces droits d'adhésion « non
essentiels », sachant pertinemment qu'une
majorité
d'étudiants est à court
d'argent.
Ce faisant, la prétention du gouvernement de
défendre le
« choix individuel » est fondée sur la
fausseté que les droits collectifs nient les droits
individuels.
Cela suppose qu’il n’existe pas de
société ayant des
intérêts généraux avec lesquels les
intérêts individuels et collectifs doivent
être
harmonisés, tandis que les intérêts
individuels et
collectifs doivent également être harmonisés
entre
eux. Loin de donner à la société un but qui
réponde aux besoins de ses membres et de
l’époque, les
individus sont
transformés en personnes aléatoires avec des
préférences et des aversions individuelles que les
monopoles satisferont. C'est une conception du monde
profondément
antisociale et des mesures destructrices qui ont des
conséquences antisociales.
Réduction des frais de scolarité
sans
compensation par un financement accru du gouvernement
Le gouvernement dit
que les
frais de
scolarité seront réduits de 10 %. La
réduction affectera les budgets des universités et
des
collèges, car les fonds ne sont pas remplacés par
du
financement par le gouvernement. Cela va pousser les
établissements d'enseignement à poursuivre leur
propre
restructuration pour compenser la
perte de ces fonds. La réduction servira sans aucun doute
à justifier une atteinte aux droits des professeurs et du
personnel des campus, comme cela a été le cas par
le
passé.
Un autre résultat sera d'inciter ces
institutions à rechercher un financement encore plus
important
auprès des monopoles privés en échange de
recherche et de formation dispensées à leurs futurs
employés. Un financement privé plus important, en
dehors
de toute réglementation publique, pour s'attirer des
jeunes
scolarisés, s'accompagne
toujours d'une influence plus grande des monopoles sur les
programmes
dispensés et les autres aspects de l'éducation.
Les étudiants paieront moins de frais de
scolarité à court terme ; cependant, d'autres
mesures qui sont mises en place en font un exercice qui consiste
à donner d'une main pour enlever encore plus de l'autre.
Le
gouvernement Ford tente délibérément de
cacher ses
plans et ses actions sur ce front.
Changements aux programmes de prêts
étudiants
Le gouvernement impose
des
modifications au
programme de prêts aux étudiants pour que les
étudiants aient plus de difficultés à
obtenir des
prêts pour financer leurs études tout en
remplaçant
les bourses existantes par des prêts. Les mesures
comprennent une
réduction des bourses non remboursables et leur
remplacement par
des prêts.
Pour ce faire, le gouvernement abaissera les seuils du revenu
familial
associés à l'admissibilité à la
subvention
ontarienne aux étudiants. Le gouvernement a
également
introduit l'imposition d'intérêts sur les
prêts
étudiants au cours de la période de grâce de
six
mois suivant l'obtention du diplôme avant que les
étudiants commencent à
rembourser leur prêt. [2]
Ces mesures sont présentées comme
le
déplacement de prêts vers ceux « qui en ont le
plus
besoin ». C'est une tentative insidieuse de diviser la
jeunesse entre ceux qui en ont « le plus
besoin » et
ceux qui soi-disant en ont « le moins besoin »,
de
manière à nier le droit de tous les jeunes à
une
éducation que la société a le
devoir de fournir. Un des aspects de l'offensive antisociale
néolibérale consiste à éliminer
l'universalité dans les programmes sociaux sous
prétexte
de consacrer les fonds disponibles à ceux qui en ont le
plus
besoin. Cela remet en cause la définition moderne selon
laquelle
l'économie de la grande production industrielle est
capable de
garantir les
droits et le bien-être de tous et que l'État est
tenu de
le faire.
Avec ces mesures du gouvernement Ford, les
étudiants et leurs familles finiront non seulement par
payer
plus pour leurs études, mais ils subiront également
de
plus fortes pressions pour faire la demande de prêts
publics et,
lorsque ceux-ci ne seront pas disponibles, pour faire une demande
de
prêts privés à des taux
d'intérêt plus
élevés. Les
prêts publics et privés transfèrent de plus
grandes
quantités de fonds des étudiants et de leurs
familles
à l'oligarchie financière, ce qui renforce sa
richesse et
son pouvoir.
Notes
1.Au fil des ans, sur de nombreux campus,
les
étudiants ont voté lors de
référendums pour
financer des installations sur les campus, en particulier
sportives et
récréatives, les gouvernements ayant refusé
d'investir dans les conditions nécessaires à leur
éducation. Ces mesures ont permis aux gouvernements de se
soustraire à leurs
obligations de financer adéquatement l'éducation et
de
transférer plutôt des fonds publics disponibles vers
des
stratagèmes pour payer les riches en faveur des monopoles
mondiaux. En outre, les associations étudiantes ont mis en
place
des programmes pour les étudiants, financés au
moyen de
frais afférents approuvés par
référendum,
tels que les
régimes de soins de santé et de soins dentaires,
etc. De
tels programmes compensent également le refus des
gouvernements
successifs de fournir aux jeunes les conditions
nécessaires
à une vie saine. De cette façon, le gouvernement
continuera de se soustraire à ses obligations grâce
aux
frais afférents, quelle que soit la capacité de
payer de
chaque
étudiant.
2. Pour l'année
scolaire 2019-2020,
un communiqué de presse du gouvernement indique que le
Régime d'aide financière aux étudiantes et
étudiants de l'Ontario (RAFEO) :
- continuera d'octroyer des bourses aux
étudiantes et étudiants qui en ont le plus
besoin ;
- s'assurera que les étudiants qui
reçoivent l'aide du RAFEO sont des étudiants qui
ont des
besoins financiers manifestes et éliminera la portion non
fondée sur les besoins de la Subvention ontarienne
d'études ;
- fera passer la part des fonds destinés
aux
familles à faible revenu de 69 %
à72 % ;
- garantira que 82 % des bourses seront
accordées aux étudiants dont le revenu familial est
inférieur à 50 000 $, comparativement
à 76 % dans le cadre du régime
précédent ;
- abaissera les seuils du revenu familial
associés à l'admissibilité à la
Subvention
ontarienne d'études, accordera des prêts provinciaux
aux
étudiantes et étudiants à faible revenu et
augmentera le plafond par semestre du Prêt étudiant
de
l'Ontario ;
- fondera le calcul de l'aide financière
aux
étudiantes et étudiants sur une contribution des
étudiants qui reflète la récente
augmentation du
salaire minimum et augmentera les taux de contribution des
parents pour
les ramener au niveau de ceux de 2017-2018 ;
- fera en sorte que l'allocation destinée
aux
frais d'ordinateurs et d'informatique corresponde à un
achat
unique plutôt qu'à une dépense admissible
pour
chaque année d'études ;
- modifiera la
définition du terme étudiant indépendant aux
fins
du RAFEO, à savoir une personne ayant quitté
l'école secondaire depuis six ans au lieu de quatre
ans actuellement pour tenir compte des préoccupations
soulevées dans le récent rapport de la
vérificatrice générale. Par
conséquent, le
revenu des parents sera pris en compte dans l'évaluation
des
besoins du RAFEO jusqu'à six ans après la fin des
études secondaires ;
- modifiera le ratio entre les bourses ou les
subventions et les prêts pour exiger que l'emprunt de
l'Ontario
représente un minimum de 50 % pour les
étudiants qui entreprennent un deuxième
diplôme (p.
ex.
certificats collégial postdiplôme, études
supérieures, études de droit, etc.) dans les
établissements financés par les fonds
publics de l'Ontario ainsi que pour les étudiants inscrits
dans
un établissement à l'extérieur de
l'Ontario ;
- maintiendra le seuil de revenu annuel actuel
de 25 000 $ pour le Programme d'aide au
remboursement,
afin que les étudiantes et étudiants puissent avoir
un
répit entre la fin de leurs études et le moment
où
ils doivent commencer à rembourser leur
prêt ;
- harmonisera les modalités de
remboursement de
l'Ontario avec celles du gouvernement fédéral en
appliquant des intérêts durant la période de
grâce de six mois, afin de réduire la
complexité
pour les étudiants.
Toronto, 25 janvier 2019
Partout en Ontario, des étudiants de niveau
postsecondaire s’opposent à l’offensive
antisociale du
gouvernement Ford en matière d’éducation,
notamment aux
atteintes à leur droit de s’organiser collectivement
au sein de
leurs syndicats et associations d’étudiants. Ils ont
hardiment
affirmé que l'éducation est un droit et que la
richesse
de la société doit être mise à la
disposition de ce droit en pratique, afin que leurs
compétences
et leurs talents s'épanouissent et qu'ils peuvent avoir un
avenir prometteur et apporter leur contribution à la
société. Ils refusent d'être appauvris ou
criminalisés pour avoir affirmé leur droit à
l'éducation.
Les étudiants organisent une journée d'action
à
l'échelle de la province le 4 février. Participez
aux
actions et soutenez les étudiants!
Toronto, 25 janvier
Windsor, 24 janvier
Brantford, 24 janvier
Ottawa, 22 janvier
London, 18 janvier
Toronto, 18 janvier
Le
projet de
loi 66, Loi
de 2018 visant à rétablir la
compétitivité de l'Ontario
- Pierre Chénier -
Manifestation à Toronto le 15 octobre 2018 contre le
projet 47,
adopté par le gouvernement Ford en novembre, qui porte
atteinte
aux droits des travailleurs.
Le gouvernement ontarien de Doug Ford
a déposé le projet de loi 66, la Loi
de 2018 visant à rétablir la
compétitivité de
l'Ontario, le 6 décembre 2018, le jour
où
l'Assemblée législative a ajourné ses
travaux
jusqu'au 19 février. Le projet de loi a
passé l'étape de la première lecture le
même
jour et le gouvernement a affiché une page de
commentaires en ligne du 6 décembre 2018
au 20
janvier.
Le gouvernement de l'Ontario décrit ce
projet de
loi comme le « deuxième d'une série
présentée dans le cadre du Plan d'action pour un
Ontario
ouvert aux affaires visant à stimuler l'investissement
commercial, à créer de bons emplois et à
rendre
l'Ontario plus
concurrentiel en éliminant les règlements inutiles,
rigides ou désuets. »
La première de ces lois a
été la Loi
de 2018
pour
un
Ontario
ouvert
aux
affaires,
ou Loi 47,
qui a reçu la sanction royale le 21 novembre dernier.
Entre
autres choses, la Loi 47 a annulé l'augmentation du
salaire
minimum de 14 $ à 15 $
qui devait entrer en vigueur le 1er janvier et a
gelé le salaire minimum au taux actuel jusqu'au 1er
octobre 2020. En plus de s'attaquer aux travailleurs qui
touchent
le salaire minimum, la Loi a notamment annulé la norme
légale de deux jours de congé de maladie
payés
pour tous
les travailleurs et la mesure qui interdisait aux employeurs
d'exiger
que les employés fournissent une note du médecin
pour
prouver qu'ils sont malades.
Le projet de loi 66 est un projet de loi
omnibus
qui modifie 18 lois existantes.[1]
Aucune consultation n'a été tenue avec les
travailleurs
et le public au sujet de ces changements qui vont
profondément
affecter la vie des Ontariens.
Voici certains des aspects principaux du projet
de
loi :
Changements à la Loi de 1995 sur
les
relations de travail
L'annexe 9 modifie la Loi de 1995
sur les
relations de travail de sorte que les municipalités et
certains conseils locaux, conseils scolaires, hôpitaux,
collèges, universités et organismes publics soient
réputés être des employeurs extérieurs
à l'industrie de la
construction.
Cela veut dire que les syndicats qui
représentent des employés de ces agences et
institutions
publiques, qui sont employés ou susceptibles d'être
employés dans l'industrie de la construction, ne les
représentent plus. Toute convention collective qui lie
l'employeur et le syndicat cesse de s'appliquer
dans la mesure où elle s'applique à l'industrie de
la
construction. En agissant ainsi, le gouvernement se
prépare
à désyndiquer sur une échelle de masse les
travailleurs actuels de la construction et le travail de
construction
qui se fait dans les institutions publiques et à annuler
des
conventions
collectives ayant force de loi sans le consentement ou la
permission
des travailleurs concernés. Il s'agit d'une attaque
frontale
contre les salaires et les conditions de travail des travailleurs
de la
construction, contre le droit de s'organiser et d'être
membre
d'un collectif et de travailler dans le secteur de la
construction dans
des
conditions salubres et sécuritaires. Et cela se passe au
moment
où
les décès et les blessures continuent d'être
en
hausse dans le secteur de la construction en Ontario.
Changements à la Loi de 2000 sur
les
normes d'emploi
Le projet de loi 66 annule la clause de la
loi
selon laquelle les employeurs doivent obtenir l'approbation du
directeur des normes d'emploi pour conclure des ententes
autorisant
leurs employés à travailler plus de 48 heures
dans
une semaine de travail, à l'intérieur d'une limite
de
soixante heures de
travail par semaine. Le projet de loi prévoit l'abrogation
de la
limite de 60 heures de travail par semaine.
Le projet de loi 66 annule aussi l'exigence
selon
laquelle les employeurs doivent recevoir l'autorisation du
directeur
des normes d'emploi pour conclure des ententes leur permettant de
calculer la moyenne des heures de travail d'un employé
servant
à établir la rémunération des heures
supplémentaires à laquelle il a droit. Les
travailleurs,
surtout les travailleurs non organisés, ont
déjà
beaucoup de difficulté à faire appliquer les
clauses
actuelles de la loi. Le gouvernement Ford entend contourner
cyniquement
cette difficulté en éliminant purement et
simplement
les clauses en question.
Le projet de loi annule aussi l'exigence que
l'employeur doit placarder à l'endroit de travail une
affiche
publiée par le ministre au sujet des droits et des
obligations
des employeurs et des employés en vertu de la Loi sur
les
normes d'emploi.
Changements à la Loi sur
l'aménagement du territoire
Manifestation devant les bureaux de la ministre de
l'Environnement
Lisa Thompson le 24 décembre 2018
Certaines des mesures les plus régressives
et
dangereuses qu'introduit le projet de loi 66 se retrouvent
dans
les changements
apportés à la Loi sur l'aménagement du
territoire. Cet article du projet de loi a provoqué la
colère et un mouvement d'opposition dès qu'il a
été déposé. Le 23 janvier, le
ministre des
Affaires municipales Steve Clark a écrit sur les
médias
sociaux que le gouvernement conservateur « a entendu les
préoccupations soulevées par les
députés,
les municipalités et les citoyens concernant l'annexe 10
du
projet de loi 66 et lorsque l'assemblée législative
reprendra ses travaux en février, nous n'allons pas
poursuivre
avec l'annexe 10». Reste à voir si cet annexe va
effectivement être retiré du projet de loi à
la
reprise des travaux.
La loi sur l'aménagement établit les
règles de base de
la planification de l'aménagement du territoire en
Ontario.
L'annexe 10 du projet de loi modifie la loi en ajoutant une
nouvelle clause qui permet à une municipalité
d'adopter
un règlement « sur l'aménagement ouvert
aux
affaires ». Selon le gouvernement Ford, cette mesure
aurait
été
« un outil de développement
économique » qui permet aux
municipalités
« de faire en sorte qu'elles peuvent agir rapidement
pour
attirer des entreprises qui sont à la recherche de sites
de
développement ».
Un règlement sur l'aménagement
ouvert aux
affaires va faire partie des pouvoirs de zonage d'une
municipalité. Le projet de loi tel que
déposé
prévoit toutefois qu'avant
d'adopter un tel règlement, une municipalité doit
demander l'approbation du ministre des Affaires municipales et du
Logement.
La demande doit comprendre une résolution
du
conseil et tout « critère
prescrit ». Cela
comprend l'« information sur l'aménagement
ouvert
aux affaires, y compris les détails concernant
l'opportunité d'emploi proposée et [la
démonstration que le
règlement] va constituer une source majeure d'emplois
nouveaux ». Le seuil minimum est de 50 nouveaux
emplois
dans des municipalités de moins de 250 000
habitants
et de 100 emplois dans des municipalités qui en
comprennent
plus de 250 000. Le
« critère prescrit » doit aussi
«
identifier l'usage » et l'usage
« résidentiel,
commercial ou de commerce de détail » ne peut
pas
être « l'usage premier » du projet.
Le
processus ne prévoit aucun avis public et aucune
audience publique avant que soit adopté un
règlement
d'aménagement ouvert aux affaires.
Une fois que le « règlement
d'aménagement ouvert aux affaires » est
approuvé par le gouvernement provincial et adopté,
plusieurs clauses contenues dans la Loi sur
l'aménagement du
territoire et dans les lois suivantes ne s'appliqueront pas
à quelque
« projet de développement qui sera
proposé » :
la Loi de 2006
sur
l'eau saine ;
la Loi de 2015 sur la protection des Grands
Lacs ;
la Loi de 2005 sur la ceinture de verdure ;
la Loi de 2008 sur la protection du lac Simcoe ;
la Loi de 2006 sur Metrolinx ;
la Loi de 2001 sur la conservation de la
moraine d'Oak Ridges ;
la Loi de 1994 sur la planification et
l'aménagement du territoire de l'Ontario ;
la Loi de 2005 sur les zones de croissance ;
la Loi de 2016 sur la
récupération des ressources et l'économie
circulaire.
Ces lois qui sont niées sont souvent
chargées d'une histoire importante, qui comprend parfois
des
décès qui ont frappé les Ontariens et des
dommages
à l'environnement.
Par exemple, la Loi de 2006 sur l'eau
saine
a été adoptée en réponse à la
tragédie de Walkerton de 2000. La contamination de
l'eau
potable de Walkerton, qui avait été causée
par une
purification et des tests de l'eau inadéquats à la
suite
de la
privatisation du système, a causé la mort de 7
personnes et rendu des milliers d'autres très malades.
À la suite de la tragédie de Walkerton, la Loi
de 2006 sur l'eau saine a mis en place des plans de
protection
des
sources d'approvisionnement en eau afin de protéger les
installations d'eau potable à l'échelle de
l'Ontario. Le
projet de loi 66 s'attaque à ces mesures et ouvre la
voie
à d'autres tragédies de contamination de l'eau.
Selon le gouvernement Ford, un
« emploi » ne comprend pas la protection de
l'environnement pour les Ontariens, la santé et la
sécurité des travailleurs, des conditions de vie et
de
travail adéquates ou encore le droit des travailleurs
à
s'organiser en collectif afin d'avoir une voix
et de défendre leurs intérêts. Le
gouvernement
considère qu'un travailleur est un moyen de production
semblable
à une machine, et l'« emploi » qu'il
occupe comme un simple instrument du profit privé. Tout ce
qui
se dresse devant cet « emploi », tel
un degré de responsabilité sociale envers le
bien-être du peuple et l'environnement, est condamné
comme
de la « paperasserie tueuse
d'emplois ».
Changements à la Loi de 2014 sur
la
garde d'enfants et la petite enfance et à la Loi
sur
l'éducation
L'annexe 3 comprend une série de
changements aux règles relatives à la garde
d'enfants.
Elle permet entre autres choses un nombre de trois enfants de
moins de
deux ans dans une garderie en milieu familial. La loi actuelle
n'en permet que deux. Le projet de loi permet aussi à deux
fournisseurs de
services de garde en milieu familial de veiller sur six enfants
de
moins de deux ans, alors que la loi actuelle limite ce nombre
à
quatre. Les modifications apportées font aussi en sorte
qu'une
fois que leurs propres enfants atteignent l'âge de quatre
ans,
les fournisseurs de services de garde n'ont plus à les
inclure
dans le
nombre total d'enfants dont ils ont la charge.
Tout ceci a été
décidé
derrière des portes closes, sans discussion publique ou
voix au
chapitre accordée pour les travailleurs de la petite
enfance,
aux
parents et à leurs organisations, sous prétexte que
c'est
ainsi qu'on va créer plus de places abordables dans les
services
de garde
d'enfants.
Le projet de loi comporte plusieurs autres
modifications de nature semblable, par exemple l'abrogation de la
Loi
de 2009
sur
la
réduction
des
toxiques
et de tous les règlements pris en vertu de
la
loi.
L'annexe prévoit l'abrogation de la
Loi
de 2009 sur la réduction des toxiques le 31
décembre 2021. L'annexe abroge aussi, le même
jour,
les règlements pris en vertu de la Loi. Ce changement
significatif est annoncé sans un mot d'explication ou
d'argument
scientifique. La Loi de 2009 sur la réduction des
toxiques traite de l'utilisation de substances toxiques aux
endroits de travail et a comme objectif officiel de les
réduire.
Selon le gouvernement Ford, cette loi qui va être
éliminée est un autre
« coût » et un exemple de plus de
« paperasserie tueuse d'emplois » qui
entravent
un régime d'« Ontario ouvert aux
affaires ». Les travailleurs qui sont exposés
en ce
moment et ont été exposés à des
substances
toxiques et en ont souffert les conséquences diraient
qu'écarter ces règlements est socialement
irresponsable,
surtout en l'absence de preuve scientifique et de
sérieuses
discussions reposant sur des arguments. Cela ne rend pas
l'Ontario
ouvert aux affaires socialement responsable, mais ouvert à
la
mort et aux maladies aux endroits de travail et dans les
communautés
environnantes.
Le projet de loi 66 est une usurpation de
pouvoir
sur la vie du peuple par des forces qui ne sont pas celles qui
fournissent les services et produisent les biens dont le peuple
et la
société dépendent pour leur existence. Ces
forces
gouvernementales pernicieuses en position de contrôle sont
aveuglées par
leur mantra néolibéral de placer tous les avoirs de
la
société à la disposition des riches, peu
importe
les dommages que cela cause au peuple et à sa
société. Cette vision arriérée et
socialement irresponsable considère les conditions dans
lesquelles vivent et travaillent
les gens et leurs besoins comme un chiffre sur leurs livres
comptables
qui doit être réduit ou transformé en profit
privé peu importe les conséquences.
Le projet de loi 66 est régressif et
dangereux. Les travailleurs et leurs syndicats, les organisations
à la défense de l'environnement et d'autres
organisations
sociales se sont engagées à s'opposer fermement
à
ce projet de loi, et des conseils de ville ont annoncé
qu'ils ne
vont pas mettre
en oeuvre des choses comme des règlements sur
l'aménagement ouvert aux affaires.
Les Ontariens organisés ne doivent pas
laisser
cela passer et doivent faire en sorte que le projet de loi soit
retiré au moyen de la mobilisation politique de masse.
Note
1. Le projet de loi 66 modifie les lois
suivantes :
- Loi de 2002 sur la
protection des
employés agricoles
- Loi de 1993 sur l'inscription des entreprises
agricoles et le financement des organismes agricoles
- Loi sur le ministère de l'Agriculture, de
l'Alimentation et des Affaires rurales
- Loi sur le prêt sur gages
- Loi de 2014 sur la garde d'enfants et la petite
enfance
- Loi sur l'éducation
- Loi de 1998 sur la Commission de
l'énergie de l'Ontario
- Loi de 2009 sur la réduction des
toxiques
- Loi sur les régimes de retraite
- Loi de 2000 sur les normes techniques et la
sécurité
- Loi de 2013 sur les conventions de services
sans fil
- Loi de 2007 sur les foyers de soins de longue
durée
- Loi de 2000 sur les normes d'emploi
- Loi de 1995 sur les relations de travail
- Loi sur l'aménagement du territoire
- Loi de 2005 sur les collèges
privés d'enseignement professionnel
- Loi sur les sûretés mobilières
- Code de la route
La nécessité de
s'opposer
à l'injustice coloniale
Les défenseurs de la terre Wet'suwet'en au
campagnement Unist'ot'en rapporaient le 22 janvier que des
entrepreneurs de Coastal GasLink
(CGL) ont conduit un bulldozer au coeur de l'une de nos lignes de
piégeage. Le piégeage fait partie de la
programmation de
notre centre de guérison : nous retournons à
la
terre pour guérir du traumatisme de la colonisation. Les
dommages causés aux lignes de piégeage
représentent une
attaque directe contre notre centre de guérison et le
bien-être de notre peuple Wet'suwet'en.
« Nous avons averti les travailleurs de CGL
que
l'empiètement sur le piégeage licite constituait
une
violation de la Loi sur la faune, disent-ils. CGL affirme
effectuer des
travaux d'enquête préliminaires et n'a envoyé
aucun de préavis de défrichage au bulldozer. Nous
avons
été informés en juin que certaines parties
de
notre terrain de piégeage
pourraient être touchées en août 2020.
Deux
pièges situés le long du terrain de piégeage
ont
disparu et pourraient avoir été détruits.
CGL
continue de manquer de respect envers notre yintah [les droits ancestraux à leurs
territoires traditionnels - NDLR], notre
culture, notre peuple et nos pratiques traditionnelles.
»
La Presse Canadienne rapporte que CGL a
indiqué
sur son site Web qu'elle avait arrêté le travail sur
le
projet « parce que des pièges avaient
été
placés à l'intérieur des limites de la
construction et que des personnes entraient sur le site, ce qui
posait
des problèmes de sécurité ». Elle
affirme
que ses travaux dans le secteur ont été
entièrement approuvés par les chefs élus et
autorisés, ce qui va à l’encontre de
l’accord conclu avec
les chefs héréditaires sur les levés
topographiques. Le Presse canadienne rapporte que CGL a
rappelé
au public que l'accès non autorisé à un
chantier
de construction actif où de l'équipement lourd est
utilisé peut être dangereux et qu'elle collabore
avec la
GRC pour résoudre le problème.
Partout au pays, les gens continuent d'exprimer
leur
soutien aux défenseurs de la terre Wet'suwet'en et
à
l'affirmation légitime de leur souveraineté et de
leurs
revendications sur leurs terres ancestrales et de leur droit de
dire
non. Voici un reportage photo des événements
du 15
au 23 janvier. Les actions se poursuivront: les
Wet'suwet'en continuent de faire face à des violations de
l'accord conclu le 8 janvier par les chefs
héréditaires et la GRC. Pendant ce temps,
l'injonction
provisoire du tribunal accordée à Coast GasLink
contre
le centre de contrôle de Gidimt'en et appliquée par
une
attaque de la GRC reste en place jusqu'à ce que les
accusés - ceux arrêtés
le 7 janvier ainsi que les résidents et les
sympathisants
du campement l'Unist'ot 'en - déposent une réponse
au
tribunal le 31 janvier.
Conférence de presse et rassemblement des
Wet'suwet'en à Smithers,
en Colombie-Britannique
Sointula, Colombie-Britannique
Tofino, Colombie-Britannique
Sunshine Coast, Colombie-Britannique
Langford, Colombie-Britannique
Vancouver, Colombie-Britannique, 16 janvier
Vancouver, Colombie-Britannique, 18 janvier
Débrayage étudiant à l'Université
Simon
Fraser, Burnaby, Colombie-Britannique
Calgary, Alberta
Edmonton, Alberta
Campement Spirit of the Buffalo Camp sur la ligne 3 d'Enbridge,
Manitoba
Sudbury, Ontario
Windsor, Ontario
London, Ontario
Rencontre avec le premier ministre Trudeau
à St.
Catharines, Ontario
Peterborough, Ontario
Saint-Hyacinthe, Québec
Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
Non au «changement de
régime» au Venezuela
- Margaret Villamizar -
Les 23 et 24 janvier,
l'impérialisme
américain et les forces du coup d'État qu'ils
commandent
ont pris de nouvelles mesures pour tenter d'imposer un changement
de
régime au peuple du Venezuela. Quelques minutes
après
s'être déclaré illégalement et
inconstitutionnellement « président par
intérim » du Venezuela lors
d'un rassemblement de partisans de l'opposition, le
député Juan Guaidó a été
reconnu par
le président américain Donald Trump comme le
président « légitime » du pays. Le
secrétaire d'État américain Mike Pompeo a
déclaré peu après que les États-Unis
continueraient d'utiliser tout le poids de leur pouvoir
économique et diplomatique pour
imposer un changement de régime, ou ce qu'il a
appelé
« le rétablissement de la démocratie
vénézuélienne ».
Les gouvernements du Canada et d'autres membres
du
soi-disant groupe de Lima ont rapidement emboîté le
pas.
Lors d'une conférence de presse à Davos, la
ministre
canadienne des Affaires étrangères, Chrystia
Freeland,
était aux côtés des présidents
colombien et
brésilien et du vice-président péruvien pour
affirmer le soutien de leur
gouvernement à la marionnette américaine qui venait
de se
déclarer « président par intérim du
Venezuela ». Il s'avère que ces paragons de la
« démocratie » complotaient dans les coulisses
depuis quelque temp pour orchestrer ce qui vient de se produire,
selon
les reportages. Freeland, parlant « au nom du
Canada », a tenté de convaincre son
gouvernement de
participer à une opération de changement de
régime
de pleine envergure en affirmant que la personne qui venait de se
déclarer « président » d'un «
gouvernement parallèle de transition » agissait en
conformité
avec la constitution du pays, ce qui est un mensonge pur et
simple.
De gauche à droite lors de la
conférence
de presse en appui au « président par intérim
» :
la ministre canadienne des Affaires étrangères
Chrystia
Freeland, la vice-présidente
du Pérou Mercedes Araoz, le président de la
Colombie Ivan
Duque et le président
du Brésil Jair Bolsonaro
Alors que l'usurpateur s'est lui-même
assermenté devant un rassemblement
de partisans de l'opposition et de parrains et jurait d'«
assumer
formellement
les compétences de l'exécutif national en tant que
président par intérim du Venezuela »,
les rues
de Caracas étaient également remplies de dizaines
de
milliers de personnes, principalement des travailleurs, venues
exprimer
leur rejet de la tentative de
coup d'État contre leur président Nicolás
Maduro
et affirmer leur fidélité à lui et à
la
révolution bolivarienne qui est l'héritage d'Hugo
Chavez.
Le président Maduro a pris la parole et a
dénoncé la tentative de coup d'État
orchestrée par les États-Unis et annoncé la
décision du gouvernement bolivarien de rompre tout lien
avec le
gouvernement américain, donnant à son personnel
diplomatique 72 heures pour quitter le pays. Il a
également
confirmé par la suite que l'ambassade et
les consulats du Venezuela aux États-Unis fermeraient
également leurs portes.
Pompeo a répondu en déclarant que
les
États-Unis ne reconnaissaient pas le pouvoir du
gouvernement
Maduro de rompre les relations diplomatiques et qu'il ne
retirerait
donc pas son personnel. Il a ensuite lancé une menace
provocante, affirmant que les États-Unis «
prendraient les
mesures qui s'imposent pour demander des comptes à
quiconque mettrait en danger la sécurité et la
sûreté de la mission américaine et de son
personnel ».
Le même jour, le ministre de la
Défense du
Venezuela, Vladimir Padrino López, a déclaré
que
les Forces armées nationales bolivariennes (FANB)
soutenaient
pleinement le président Nicolás Maduro, affirmant
qu'elles ne soutiendraient jamais un coup d'État
perpétré par des forces obscures. La position des
FANB a
été ratifiée et précisée dans
une déclaration officielle le lendemain.
Le président Maduro s'adresse à des milliers de
Vénézuéliens rassemblés sur la place
Mariflores à Caracas pour affirmer leur
fidélité
à sa présidence et à la Révolution
bolivarienne, le 23 janvier 2019
Les États-Unis échouent à
obtenir
l'appui de l'Organisation des États américains pour
une
déclaration en appui à leur marionnette
Le 24 janvier, une réunion
spéciale
de l'Organisation des États américains (OÉA)
s'est
tenue à la demande des États-Unis et d'un nombre de
proches collaborateurs, dont le Canada. Lors de la
réunion, le
secrétaire d'État américain a invité
tous
ceux qui le pouvaient à reconnaître le «
président par intérim » fantoche, ce qui
équivaut incroyablement à « s'aligner sur la
démocratie » et à « respecter
l'État de droit ». Il a dit que l'heure des
débats était terminée et que l'OÉA
doit
maintenant agir.
Pompeo a également profité de
l'occasion
pour annoncer que les États-Unis étaient
prêts
à verser à sa marionnette au Venezuela la somme
risible
de 20 millions de dollars pour ce qu'il a appelé
«
l'aide humanitaire au peuple du Venezuela » et allait
également aider à « reconstruire »
le
pays et l'économie.
Juste après que Pompeo ait terminé
sa
diatribe impériale sur « la restauration de la
démocratie au Venezuela », Medea Benjamin du
groupe
américain antiguerre Code Pink s'est levée en
tenant une
pancarte disant OÉA, ne soutenez pas un coup
d'État
- un acte qui a suscité de vifs
applaudissements. Avant d'être
entraînée par des agents de sécurité,
elle a
lancé des appels aux délégués et a
répété qu'un coup d'État n'est pas
une
transition pacifique.
Pour sa part, l'ambassadrice canadienne à
l'OÉA, Jennifer Loten, a eu le culot de déclarer
que les
actions qui visent à renverser un gouvernement
légitimement constitué respectent la
démocratie et
les droits de l'homme conformément à la
primauté
du droit.
Le Venezuela était honorablement et
courageusement représenté par sa
représentante,
Asbina Marín Sevilla, dont la déclaration
était
une dénonciation puissante du complot criminel qui se
trame
contre son pays et son peuple. Entre autres choses, elle a dit
que que
certains pays de l'OÉA soutiennent un coup d'État
fasciste qui vise à provoquer une guerre civile et un
dictateur
qui appelle ouvertement au conflit et à l'intervention
étrangère pour venir tuer ses compatriotes et
défendre la reddition du pays. C'est le genre de dictateur
que
plaît aux États-Unis.
Jamais auparavant dans l'histoire du Venezuela un
gouvernement
étranger n'avait agi
aussi effrontément contre lui que ce gouvernement mafieux,
lui-même la plus grande menace à la paix dans la
région, a-t-elle dit. Jamais auparavant, a-t-elle
déclaré, un
ressortissant vénézuélien ne s'est
prosterné devant une puissance étrangère
telle que
la marionnette qui s'est déclarée «
président » à la manière d'un
roi. Il
ne reconnaît pas le chef d'État, il ne
reconnaît pas
la Cour suprême de justice ou le Conseil électoral
national, il ne reconnaît pas le procureur
général
ni le ombudsman ou contrôleur général, mais
il
reconnaît le pouvoir des États-Unis. Elle a
ajouté qu'il n'était pas nécessaire
d'appuyer
Nicolas Maduro pour rejeter une telle marionnette dont le patron
politique est à Miami et reçoit des ordres de la
Maison-Blanche, et qu'elle a tous qualifiés de trafiquants
de la
mort. Ils mènent une guerre économique,
politique et psychologique contre le Venezuela et veulent
maintenant la
convertir en une guerre ouverte, a-t-elle
déclaré.
Marín Sevilla a rejeté le
communiqué lu par l'Argentine au nom d'un groupe
d'États
membres, qui n'était rien de plus qu'une propagande pour
justifier un coup d'État qui ne s'applique qu'à
ceux qui
l'ont signé. Elle a conclu en déclarant que le
Venezuela
n'est pas seul, que la génération d'aujourd'hui ne
va pas
échouer devant ses ancêtres,
encore moins ses enfants.
En fin de compte, les mensonges, les calomnies et
les
menaces utilisées par Pompeo pour tenter d'influencer ceux
qui
étaient présents n'ont pas donné les
résultats escomptés par le soi-disant groupe de
Lima.
Dix-huit des 34 États membres de l'OÉA ont
refusé de reconnaître l'usurpateur Juan Guaido.
Parmi ceux
qui ont pris une position ferme, les membres de la
Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont joué un
rôle important pour empêcher les forces du coup
d'obtenir
une majorité en défendant fermement les principes
de
non-intervention et
d'autodétermination.
Plus tard dans la journée, 10 chefs
d'État et deux ministres des Affaires
étrangères
de la CARICOM ont publié une déclaration dans
laquelle
ils « réaffirment leurs principes directeurs de
non-ingérence et de non-intervention dans les affaires des
États, du respect de la souveraineté, de
l'adhésion à l'État de droit et du respect
des
droits
humains et de la démocratie » et ont offert
leurs
bons offices « pour faciliter le dialogue entre toutes les
parties afin de résoudre la crise qui
s'aggrave ».
Ils ont également appelé les forces
extérieures
à s'abstenir de faire quoi que ce soit qui contribue
à
déstabiliser la situation dans le pays et ont
appelé
toutes les parties à « s'éloigner
du bord du gouffre ».
Bien que les
États-Unis n'aient pas
réussi à faire adopter leur déclaration de
coup
d'État à l'OÉA, Pompeo a émis des
menaces
au nom des États-Unis qui bafouent non seulement le droit
international et toutes les normes de la diplomatie, mais
continuent
à fomenter des actes de violence. Il a averti « les
éléments restants du régime de
Maduro » de ne pas faire usage de la violence pour
«
réprimer » « la transition
démocratique
pacifique » comme il appelait le coup d'État
que son
gouvernement organise contre le peuple
vénézuélien.
L'affirmation du gouvernement Trudeau selon
laquelle il
défend « la démocratie »,«
les
droits de la personne » et « l'État de
droit » ne peut cacher le fait que de grands crimes
sont en
préparation contre le peuple
vénézuélien au
nom du Canada. Condamnons le rôle du Canada dans la
tentative de
renverser le gouvernement
légitimement constitué de la République
bolivarienne du Venezuela !
Appui des peuples du monde
Toronto
Windsor
Vancouver
Washington, États-Unis
New York et Los Angeles, États-Unis
Damas, Syrie
Beyrouth, Liban
- Sir Ronald Sanders, ambassadeur
d'Antigua-et-Barbuda
aux États-Unis et à l'OÉA -
Le secrétaire général de l'OÉA Luis
Almagro
et le secrétaire d'État américain Mike
Pompeo
à la réunion de l'OÉA sur le Venezuela tenue
à Washington le 24 janvier 2019
Depuis quelques jours, Luis Almagro outrepasse, et
de
beaucoup, son autorité en tant que secrétaire
général de l'Organisation des États
d'Amérique (OÉA). Si M. Almagro continue
d'outrepasser
son autorité, qui est clairement décrite dans la
Charte
de l'OÉA, l'organisation, qui est déjà mise
à l'épreuve par de nombreuses divisions, pourrait
s'en trouver gravement affectée.
La responsabilité du secrétaire
général de toute organisation multinationale ou
internationale est de représenter les décisions du
collectif des membres de l'organisation suite à une
directive
des instances gouvernantes compétentes ou à une
discussion avec elles par laquelle un consensus a
été
obtenu. Dès son entrée en fonction ou presque, M.
Almagro a résolument fait fi de ces exigences.
Le plus récent outrepassement de M.
Almagro a
été de décider unilatéralement et
publiquement de conférer le titre de «
président
par intérim » du Venezuela à Juan Guaido
qui a
été élu par l'Assemblée nationale
—
composée uniquement de représentants des partis de
l'opposition — en tant que président « pour la
durée d'un an ». Il
a fait cette déclaration spontanée lors d'une
réunion tenue le 15 janvier au Centre d'études
stratégiques et internationales (CÉSI), un groupe
de
réflexion basé à Washington.
Aucun organe officiel de l'OÉA n'a pris
une
décision en ce sens ou n'en a même discuté,
et
aucun
organe n'a autorisé M. Almagro à le faire.
Cette déclaration non autorisée sur
des
questions touchant au Venezuela est la plus récente d'une
série de déclarations émises par Almagro et
dirigées contre le gouvernement
vénézuélien
qui le disqualifient, lui et l'OÉA, en tant que
médiateurs crédibles dans la quête de
solutions aux
divisions politiques qui sévissent au Venezuela depuis
cinq
ans.
Le secrétaire général a
aussi
recours aux gazouillis pour exprimer ses opinions personnelles,
qu'il
présente de façon trompeuse comme étant
celles de
l'OÉA, qui regroupe 34 pays. Dans un gazouillis
du 11
janvier, Luis Almagro affirme : « Nous appuyons
l'entente
conclue à l'Assemblée nationale du Venezuela
où
Maduro
est accusé d'usurpation et où est affirmée
la
nécessité d'appliquer l'article 233 de la
constitution sur la mise en place d'un gouvernement de transition
et la
convocation d'élections. »
Qui est ce « nous », dont il est
question dans l'affirmation d'Almagro, reste nébuleux
puisqu'il
ne mentionne personne. Mais ce qui est clair est qu'il ne s'agit
d'aucun organe officiel de l'OÉA, ni du Conseil permanent,
la
plus importante instance décisionnelle représentant
tous
les États membres au niveau des ambassadeurs.
Il semblerait qu'Almagro travaille avec une
poignée de pays qui, selon les déclarations de
leurs
propres gouvernements, s'opposent au gouvernement de Nicolas
Maduro au
point de recourir à tous les moyens pour le faire tomber.
En
agissant ainsi, il ne représente ni l'OÉA, ni la
volonté collective des États membres. Les
gouvernements
sont
libres de poursuivre leurs propres politiques nationales face au
Venezuela. Par contre, ils n'ont aucune autorité pour
imposer
ces
politiques à l'OÉA.
En fait, les membres de l'OÉA sont
profondément divisés, non pas par rapport à
l'inquiétante crise humanitaire, politique et
financière
qui sévit au Venezuela, mais aux réactions
suscitées par cette crise.
Aucun État membre ne cautionne l'impasse
politique engendrée par les partis dirigeants et dans
l'opposition, ni la pénurie alimentaire et
médicinale, ni
les difficultés que vivent un grand nombre de
Vénézuéliens, ni l'exode actuel de
réfugiés vers les pays limitrophes. La source du
différend est la façon dont 14 pays, qui se
nomment
le «
Groupe de Lima », ont organisé des
réunions
privées pour en arriver à des décisions
qu'ils
tentent ensuite d'imposer par le biais du Conseil permanent de
l'OÉA sur la base d'un vote majoritaire de 18.
Cette approche qui fait en sorte qu'une
majorité
de 18 membres puisse faire adopter une résolution ou
une
déclaration sans que les autres n'aient été
consultés et sans qu'ils ne soient d'accord avec ces
décisions laisse un goût amer aux 15 autres
États
membres, surtout lorsque ceux-ci apprennent que la
majorité de 18 a été
obtenue à force de cajolerie et de pression sur les
gouvernements en question.
Il est triste qu'en Amérique les
gouvernements
de pays qui ont su profiter de la sagesse des pères
fondateurs
des États-Unis font fit de l'observation de Thomas
Jefferson, un
des auteurs de la constitution américaine : «
Nous
tous, aussi, garderons à l'esprit ce principe
sacré, que
bien que la volonté de la majorité dans tous les
cas doit
l'emporter, cette volonté doit être légitime
et
raisonnable ; que la minorité possède son
égalité des droits que le droit égal doit
protéger, et toute violation serait de
l'oppression. » Outre le mépris du
secrétaire
général Almagro pour les organes officiels de
l'OÉA, il y a sa décision de briguer un
deuxième
mandat, bien qu'il ait indiqué
qu'il ne le ferait pas. Sa position sur le Venezuela, en
particulier,
aurait attiré la sympathie de ces pays membres dont les
gouvernements aimeraient qu'il demeure en poste en raison du
rôle
important
qu'il joue dans l'avancement de leurs intérêts
particuliers.
Par contre, si on ne met pas un frein aux
élans
et aux outrepassements de M. Almagro, plusieurs pays membres ne
pourront les tolérer et l'organisation subira des dommages
irréparables. Les gouvernements, à l'exception des
gouvernements timides et craintifs, ne resteront pas les bras
croisés pendant que leurs droits sont minés et
leurs voix
écartées. Selon la plus récente et
dangereuse
déclaration émise nonchalamment lors d'une
réunion
du CÉSI le 15 janvier, si celui qu'il appelle le
«
président par intérim » du Venezuela,
Juan
Guaido, un des dirigeants de l'opposition, délègue
des
représentants à l'OÉA, Almagro acceptera
leur
accréditation et les fera siéger suite au
possible évincement des délégués
actuels.
Une telle autorité ne relève pas du
secrétaire général. Aucune instance de
l'OÉA ne lui accorde un tel pouvoir. Et si M. Almagro
prépare le terrain pour qu'un quelconque groupe de
l'OÉA
avec des intérêts particuliers force l'adoption d'un
tel
plan par un vote majoritaire de 18, alors l'OÉA, dans
sa
forme actuelle, ne pourra en sortir
indemne.
De toute évidence, l'objection à
une
telle action ne
sera pas le résultat d'un appui aveugle au gouvernement
Maduro
au Venezuela, mais du fait que le précédent ainsi
créé serait dangereux et lourd de
conséquences
pour tout autre pays qui serait ciblé, peu importe la
raison.
Les règles des organisations
internationales et
du droit international doivent être respectées et
défendues, ou ce sera la débâcle. Le
Venezuela a
besoin d'une solution négociée et durable dans
l'intérêt de son peuple et de la stabilité de
la
région. La promotion de divisions au Venezuela et le
cloisonnement de son gouvernement de facto et de la
voie diplomatique ne peuvent que faire perdurer la situation
difficile
à laquelle le peuple fait face.
Sir Ronald Sanders est l'ambassadeur
d'Antigua-et-Barbuda aux États-Unis et à
l'OÉA et
maître de conférences à l'Institut des
Études du Commonwealth, à l'Université de
London,
et au collège Massey à l'Université de
Toronto.
- Ministère de la
Défense
du pouvoir populaire -
Ce jeudi 24 janvier, le vice-président
sectoriel de la Souveraineté politique, de la
Sécurité, de la Paix et du Pouvoir du peuple, le
général en chef Vladimir Padrino López,
accompagné de l'état-major supérieur
élargi
des Forces armées nationales bolivariennes, a pris une
position
inébranlable contre les actions illégales qu'un
gouvernement parallèle a l'intention de prendre au
Venezuela et,
dans le même temps, a ratifié le plein respect des
Forces
armées nationales bolivariennes (FANB) de la Constitution
et des
lois de la République.
En outre, lors de la lecture de la
déclaration
officielle de son bureau à Fuerte Tiuna, le chef de
l'armée a reproché les actes d'ingérence de
gouvernements étrangers, qu'il a qualifiés
d'«
irrespectueux du droit international et du principe de
l'autodétermination des peuples ».
D'autre part, le ministre de la Défense
garantit
la paix aux citoyens ainsi que le bon fonctionnement des
institutions
de l'État, affirmant que le vandalisme ou les actes
terroristes
ne seront pas tolérés.
Dans le même esprit, les FANB ont reconnu -
une
fois encore - la légitimité de Nicolás
Maduro
Moros comme président constitutionnel de la
République
bolivarienne du Venezuela et commandant en chef des FANB,
soulignant
qu'il avait été élu le 20 mai 2018
dans
une élection libre au vote direct et au scrutin
secret.
Dans sa déclaration, Padrino López
affirme qu'« un coup d'État immoral est en cours
contre le
gouvernement légitimement constitué de la
République bolivarienne du Venezuela par des secteurs de
l'extrême droite, soutenus avec ténacité par
des
agents impériaux ».
À cet égard, il a
dénoncé
la prétention d'établir « un gouvernement
parallèle de facto, dépourvu de
légalité et
de soutien populaire, dans le but de provoquer le chaos et
l'anarchie
dans notre société ».
Enfin, le général en chef a
répété que l'institution militaire
n'accepterait
jamais un président imposé ou autoproclamé
en
dehors de la loi ; il ne sera jamais non plus
subordonné
à une puissance étrangère ou à un
gouvernement non élu démocratiquement par le peuple
du
Venezuela.
Déclarations sur les
développements au Venezuela
- Gouvernement de la
République de
Cuba -
Le Gouvernement révolutionnaire de la
République de Cuba condamne et rejette fermement la
tentative
d'imposer, à travers un coup d'État, un
gouvernement
fantoche au service des États-Unis en République
bolivarienne du Venezuela, et exprime sa solidarité sans
faille
envers le Gouvernement du président constitutionnel
Nicolas
Maduro
Moros.
Les véritables objectifs des actions
contre le
Venezuela sont de prendre le contrôle des vastes ressources
de ce
pays frère et de détruire la valeur de son exemple,
en
tant que processus d'émancipation et de défense de
la
dignité et de l'indépendance de Notre
Amérique.
Comme l'a déclaré le
président
Miguel Diaz-Canel Bermudez : « La souveraineté
de nos
peuples se décide aujourd'hui dans l'attitude
adoptée
face au Venezuela. Soutenir le droit légitime du pays
frère à définir son destin, c'est
défendre
la dignité de tous. »
Nous ne saurions oublier d'autres tentatives,
comme le
coup d'État militaire de 2002 et le coup
pétrolier
de 2003, le Décret exécutif agressif des
États-Unis qualifiant le Venezuela de « menace
inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité
nationale
et la politique étrangère » de la
superpuissance, les mesures coercitives
unilatérales, l'appel au coup d'État militaire
contre le
Gouvernement constitutionnel du Venezuela, l'avertissement du
président des États-Unis de recourir à
« une
éventuelle option militaire » et la tentative
d'assassinat contre le président Maduro le 4
août
dernier.
Les agissements d'un groupe de pays et le
rôle
honteux de l'OÉA constituent une nouvelle tentative
désespérée de mettre en oeuvre une politique
de
changement de régime qui n'a pas pu être
imposée en
raison de la résistance inébranlable du peuple
vénézuélien et de sa volonté de
défendre sa souveraineté nationale.
La Havane, le 23
janvier 2019
Les chefs de gouvernement de la Communauté
des
Caraïbes (CARICOM) — Antigua-et-Barbuda, Barbade,
Belize,
Dominique, Jamaïque, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis,
Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines et
Trinité-et-Tobago —, et les ministres des Affaires
étrangères de la Grenade et du Suriname,
réunis
par vidéoconférence
le 24 janvier 2019, ont émis la
déclaration
suivante :
Les chefs de gouvernement suivent de près
la
situation insatisfaisante actuelle en République
bolivarienne du
Venezuela, pays voisin des Caraïbes. Ils se sont
déclarés gravement préoccupés par le
sort
tragique du peuple vénézuélien et par la
volatilité croissante de la situation engendrée par
les
événements récents qui pourraient
entraîner
de
nouvelles violences, des affrontements, une rupture de l'ordre
public
et de plus grandes souffrances pour le peuple du pays.
Les chefs de gouvernement ont
réaffirmé
leurs principes directeurs de non-ingérence et de
non-intervention dans les affaires des États, de respect
de la
souveraineté, d'adhésion à la règle
de
droit et de respect des droits de l'homme et de la
démocratie.
Les chefs de gouvernement ont rappelé que
la
crise politique de longue date, exacerbée par les
récents
événements, ne peut être résolue de
manière pacifique que par un dialogue constructif et la
diplomatie.
À cet égard, les chefs de
gouvernement
ont offert leurs bons offices pour faciliter le dialogue entre
toutes
les parties afin de résoudre la crise qui s'aggrave.
Réaffirmant leur attachement aux principes
de
l'article 2 (4) de la Charte des Nations unies, qui invite
les
États membres à s'abstenir de la menace ou de
l'emploi de
la force et de l'article 21 de la Charte de l'Organisation
des
États américains qui parle d'inviolabilité
territoriale, les chefs de gouvernement ont souligné qu'il
importait que les Caraïbes restent une zone de paix.
Les chefs de gouvernement ont appelé les
forces
extérieures à s'abstenir de faire tout ce qui
pourrait
déstabiliser la situation et ont souligné la
nécessité de prendre du recul et appelé tous
les
acteurs, internes et externes, à éviter des actions
qui
aggraveraient une situation déjà explosive au
détriment de la population de la République
bolivarienne du Venezuela et qui pourraient avoir des
conséquences négatives d'une portée
considérable pour la région élargie.
Les chefs de gouvernement ont convenu que le
président de la Conférence, l'honorable Timothy
Harris,
premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, demandera une
réunion
d'urgence avec le secrétaire général des
Nations
unies afin de solliciter l'aide de l'ONU pour résoudre le
problème.
Le Mexique et l'Uruguay ont réagi
rapidement aux
événements survenus récemment en
République
bolivarienne du Venezuela. Ensemble, les gouvernements de
l'Uruguay et
du Mexique ont appelé toutes les parties
concernées, tant
à l'intérieur du pays qu'à
l'étranger,
à réduire les tensions et à prévenir
une
escalade de la violence qui
pourrait aggraver la situation.
Conformément aux principes du droit
international, le Mexique et l'Uruguay exhortent tous les acteurs
à trouver une solution pacifique et démocratique
à
la situation complexe à laquelle fait face le Venezuela.
À cet effet, les deux pays proposent un nouveau processus
de
négociations inclusives et crédibles, dans le plein
respect de la primauté
du droit et des droits de l'homme.
Les gouvernements uruguayen et mexicain,
conformément aux déclarations des Nations unies et
de
l'Union européenne, ainsi que les gouvernements espagnol
et
portugais, expriment leur soutien, leur engagement et leur
volonté à travailler ensemble en faveur de la
stabilité, de la paix et du bien-être du peuple
vénézuélien.
Les événements au Venezuela ont
atteint
une phase dangereuse.
N'ayant pas réussi dans leurs tentatives
de
destituer Nicolas Maduro, et même de le retirer
physiquement, les
opposants extrémistes au gouvernement légitime du
Venezuela ont choisi un scénario très conflictuel.
Les
États-Unis et plusieurs autres pays de la région
ont
reconnu le chef de l'opposition qui s'est autoproclamé
président par intérim
du Venezuela. Cela ne peut qu'entraîner la division sociale
au
Venezuela, aggraver les manifestations de rue,
déstabiliser de
manière dramatique la communauté politique
vénézuélienne et aggraver le conflit. La
création délibérée et manifestement
bien
orchestrée d'un double pouvoir et d'un centre de
décision
alternatif au Venezuela ouvre la voie au
chaos et à l'érosion de l'État
vénézuélien. Plusieurs personnes sont
déjà mortes. Nous condamnons fermement ceux qui
poussent
la société vénézuélienne dans
le
gouffre d'une violente discorde civile.
Nous considérons les actes sans scrupule
de
Washington comme une preuve supplémentaire de son
mépris
pour les normes et principes du droit international et comme une
tentative de se faire passer pour le maître de l'avenir
d'un
autre pays. Les États-Unis tentent
délibérément de mettre en pratique au
Venezuela un
scénario maintes fois
éprouvé de changement de régime.
Nous exhortons les politiciens
vénézuéliens réfléchis qui
sont
opposés au gouvernement légitime de Nicolas Maduro
à ne pas devenir des pions dans le jeu d'échecs
d'autres
joueurs.
Nous estimons qu'une activité politique
n'est
acceptable en autant qu'elle soit menée dans le cadre
constitutionnel et dans le strict respect de la
législation
nationale. Bien entendu, le peuple doit pouvoir exprimer
librement ses
opinions, y compris lors de rassemblements, mais uniquement de
manière pacifique, de manière à ne pas
provoquer
de violence ni, pire encore, à menacer la
sécurité
publique.
Seuls les Vénézuéliens ont
le
droit de déterminer leur avenir. Toute ingérence
étrangère, en particulier lors des tensions
actuelles,
est inacceptable. L'incitation n'a rien de commun avec un
processus
démocratique : c'est un chemin direct vers l'anarchie
et la
violence.
La communauté internationale a pour
mission de
contribuer à la promotion d'une entente entre les forces
d'opposition politique du Venezuela qui respectent les
intérêts nationaux. Nous sommes prêts à
coopérer avec tous les pays qui partagent ces points de
vue.
- Chapitre d'Ottawa des Mouvements
sociaux de l'ALBA -
Appuyons le
président élu
démocratiquement, Nicolas Maduro
La section d'Ottawa
de
Mouvements sociaux ALBA partage ses profondes inquiétudes
face
aux actions agressives continues des États-Unis et leurs
efforts
pour attaquer l'ordre constitutionnel de la République
bolivarienne du Venezuela et pour la déstabiliser. Les
États-Unis ne ménagent aucun effort pour attaquer
la
légitimité du
président Nicolas Maduro Moros, élu en vertu
d'élections libres et démocratiques tenues sous la
surveillance d'observateurs nationaux et internationaux.
Le 20
mai 2018, le président Maduro a obtenu un
deuxième
mandat avec 68 % des votes.
Les dirigeants de plus de 120 pays ont
félicité et appuyé l'élection du
président Maduro et 90 pays ont envoyé des
délégations à la cérémonie
d'inauguration à Caracas le 10 janvier 2019.
En ce moment, nous assistons à une
campagne
brutale et odieuse de désinformation visant à
fabriquer
de toute pièce une crise humanitaire et un soi-disant
effondrement économique pour justifier l'ingérence
dans
les affaires intérieures du Venezuela et imposer
l'objectif
américain de changement de régime au mépris
de la
volonté du peuple
vénézuélien.
Les impérialistes américains et une
poignée d'États collaborateurs, dont le Canada,
s'abaissent au point de déclarer que le président
de
l'Assemblée législative du Venezuela, Juan Gaido,
devrait
remplacer Maduro en tant que président. C'est une
violation
flagrante de la constitution du Venezuela puisque
l'Assemblée
nationale a été accusée
d'outrage par la Cour suprême. Sous prétexte de
défendre la démocratie, cette action promue par les
États-Unis n'est rien de moins qu'un coup d'État
alors
qu'un président est imposé par le biais d'une
ingérence étrangère en violation de l'ordre
constitutionnel du Venezuela.
Ces derniers jours, dans un style parfaitement
mafieux,
le conseiller à la sécurité nationale John
Bolton
et le sénateur
Marco Rubio ont ouvertement appelé l'armée
vénézuélienne à renverser le
président Maduro. Ces actes méprisables
méritent
d'être condamnés par tous les peuples qui
défendent
la démocratie et la souveraineté du Venezuela.
Le peuple vénézuélien
n'acceptera
pas ce diktat en violation de son choix démocratique et en
violation du droit international.
En tant que président du Venezuela,
Nicolas
Maduro a déclaré que le gouvernement va
réitérer ses appels à l'opposition à
un
dialogue politique pour une résolution pacifique des
problèmes auxquels fait face la nation. C'est la seule
voie vers
l'avant pour les forces patriotiques qui défendent le
droit des
Vénézuéliens de décider de leur
propre
sort sans ingérence étrangère. La section
d'Ottawa
de Mouvements sociaux ALBA affirme son appui à la
République bolivarienne du Venezuela, à son
président élu démocratiquement, Nicolas
Maduro,
à sa responsabilité indéfectible et
pacifique et
au droit du peuple de choisir, sur la base du principe de
l'autodétermination, ses autorités nationales,
puisque la souveraineté réside dans le peuple
vénézuélien, ce qui donne toute sa
légitimité au pouvoir constitué de
l'État
vénézuélien.
Si l'opposition cherche une solution à la
grave
crise, cette solution ne peut se trouver que dans un dialogue
national
entre Vénézuéliens, sans ingérence
étrangère ni l'imposition de fausses
interprétations juridiques, et sans recours à la
violence
pour détruire un gouvernement élu en bonne et due
forme.
Non à l'ingérence, Oui à la
souveraineté !
Non à un coup, Oui à un dialogue
patriotique !
Non aux supercheries juridiques, Oui aux
procédures officielles !
Les lois et la constitution du Venezuela doivent
être respectées !
Le 20 mai 2018, des élections
présidentielles ont eu lieu au Venezuela et le
président
sortant, Nicolas Maduro, a été réélu
pour
un deuxième mandat, recueillant 67,8 % des
votes. Une
délégation canadienne d'observateurs des
élections
étaient sur le terrain en tant que témoins
oculaires et a
corroboré ce que les
observateurs des élections internationaux ont conclu
à
l'unanimité : les élections
présidentielles
ont été équitables, transparentes et ont
été l'expression de la volonté du peuple
vénézuélien.
Le gouvernement canadien ainsi que ses
alliés du
Groupe de Lima ont systématiquement tenté de
délégitimiser le président Maduro et ont
fourni un
appui inconditionnel aux secteurs de l'extrême-droite de
l'opposition vénézuélienne. Selon le New
York
Times, l'administration Trump discute activement
stratégie
avec des officiers
militaires rebelles du Venezuela pour tenter de monter un coup
contre
le président, Nicolas Maduro.
Ces derniers jours, l'administration Trump a
intensifié ses attaques contre le Venezuela, y compris la
reconnaissance du leader autoproclamé de l'opposition,
Juan
Gerardo Guaido, comme président par intérim du
Venezuela.
Le premier ministre Justin Trudeau n'a fait que
répéter
les propos de Trump et a appelé le président
Nicolas
Maduro à
« céder le pouvoir à l'Assemblée
nationale
élue démocratiquement ». Juan Gerardo
Guaido
est une personnalité peu connue au Venezuela qui n'a aucun
mandat du peuple et dont les actes n'ont aucun fondement
constitutionnel quelconque.
Common Frontiers est très
préoccupé par ces mesures et par l'empressement du
premier ministre Justin Trudeau à suivre l'exemple de
Trump.
Nous jugeons que les actions du gouvernement canadien constituent
une
provocation qui viole la souveraineté et les normes
démocratiques du Venezuela. Ces actions sont l'expression
de
politiques
interventionnistes qui ne visent rien de moins qu'un changement
de
régime non démocratique au Venezuela.
Les actes du Canada ne peuvent servir qu'à
exacerber le conflit et la polarisation qui sévissent au
pays et
à attiser le danger d'une guerre civile ouverte entre les
camps
respectifs de Guaido et de Maduro. Selon certains
témoignages,
au moins 13 personnes ont été tuées
le 23 janvier dans le contexte de manifestations violentes
et de
barricades au cours des récents mouvements de protestation
organisés à l'appel de Guaido et de ses partisans.
Nous
rejetons toute tentative du gouvernement canadien de
s'ingérer
dans l'ordre souverain et démocratique du Venezuela ainsi
que
toute action visant un changement de régime. Le Canada ne
devrait pas appuyer des coups dirigés par les
États-Unis et se prêter à des jeux politiques
touchant à la démocratie et aux droits humains dans
la
région. Le premier ministre Justin Trudeau a
immanquablement et
avec véhémence condamné le Venezuela, mais a
fermé les yeux devant les supercheries électorales
et la
violation des droits humains bien documentées au Guatemala
et au
Honduras.
Les problèmes économiques et politiques auxquels
est
confronté le Venezuela doivent être résolus
par les
Vénézuéliens eux-mêmes par le biais
d'un
dialogue pacifique et conformément aux normes
démocratiques du pays. Le rôle du Canada et de la
communauté internationale doit être d'entretenir et
de
favoriser un climat de dialogue et de paix, et
non d'appuyer les tentatives d'imposer une solution made in
Washington à la crise au Venezuela.
Pour le rapport complet de la
délégation
d'observateurs canadiens à l'élection
présidentielle de 2018 produit par Common Frontiers (en
anglais), cliquer
ici.
Common Frontiers est une organisation
composée d'organisations de la société
civile et
de groupes syndicaux basés en Ontario.
Le secrétariat exécutif du Forum de
Sao
Paulo rejette catégoriquement la décision des
gouvernements de Donald Trump, du Canada et de certains pays
d'Amérique latine d'appuyer la présidence
illégitime du dirigeant de l'opposition Juan Guaido au
Venezuela, en opposition à la décision populaire
exprimée en mai 2018 lorsque le
peuple a élu démocratiquement le camarade Nicolas
Maduro
à la présidence du pays.
Les élections de 2018 étaient
tout
à fait légitimes et reconnues par divers secteurs
de la
société vénézuélienne, y
compris
l'opposition. Le système politico-électoral du
Venezuela
veille à ce que le peuple puisse massivement exercer son
droit
de vote et il est muni de mécanismes pour assurer la
transparence et la vérification du système
électoral. C'est un système qui s'est
mérité les louanges de l'ancien président
des
États-Unis, Jimmy Carter, et maintenant de l'ancien
président du gouvernement espagnol, José Luis
Zapatero,
qui a fait partie des délégations d'observateurs
électoraux internationaux.
Le groupe qui veut maintenant assumer le
commandement
du pays est un groupe minoritaire qui n'accepte pas la
volonté
populaire. Ce groupe bénéficie de l'appui du
gouvernement
Trump et de ses gouvernements fantoches dans la région.
Trump a
fait valoir à plus d'une reprise qu'il ne respecte pas la
souveraineté d'autres pays ni les ententes
internationales, et a en surcroît exprimé son
opposition
ouverte à la paix et au dialogue pour résoudre les
conflits.
Nous appelons les pays du continent à
respecter
la décision souveraine du peuple ainsi que le principe de
non-intervention.
Ensemble au sein du Forum de Sao Paulo, nous
allons
lutter pour les pays de l'Amérique latine et des
Caraïbes
afin qu'ils puissent atteindre leur pleine souveraineté et
indépendance !
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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