Déclaration de la Communauté des Caraïbes

Les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) — Antigua-et-Barbuda, Barbade, Belize, Dominique, Jamaïque, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Trinité-et-Tobago —, et les ministres des Affaires étrangères de la Grenade et du Suriname, réunis par vidéoconférence le 24 janvier 2019, ont émis la déclaration suivante :

Les chefs de gouvernement suivent de près la situation insatisfaisante actuelle en République bolivarienne du Venezuela, pays voisin des Caraïbes. Ils se sont déclarés gravement préoccupés par le sort tragique du peuple vénézuélien et par la volatilité croissante de la situation engendrée par les événements récents qui pourraient entraîner de nouvelles violences, des affrontements, une rupture de l'ordre public et de plus grandes souffrances pour le peuple du pays.

Les chefs de gouvernement ont réaffirmé leurs principes directeurs de non-ingérence et de non-intervention dans les affaires des États, de respect de la souveraineté, d'adhésion à la règle de droit et de respect des droits de l'homme et de la démocratie.

Les chefs de gouvernement ont rappelé que la crise politique de longue date, exacerbée par les récents événements, ne peut être résolue de manière pacifique que par un dialogue constructif et la diplomatie.

À cet égard, les chefs de gouvernement ont offert leurs bons offices pour faciliter le dialogue entre toutes les parties afin de résoudre la crise qui s'aggrave.

Réaffirmant leur attachement aux principes de l'article 2 (4) de la Charte des Nations unies, qui invite les États membres à s'abstenir de la menace ou de l'emploi de la force et de l'article 21 de la Charte de l'Organisation des États américains qui parle d'inviolabilité territoriale, les chefs de gouvernement ont souligné qu'il importait que les Caraïbes restent une zone de paix.

Les chefs de gouvernement ont appelé les forces extérieures à s'abstenir de faire tout ce qui pourrait déstabiliser la situation et ont souligné la nécessité de prendre du recul et appelé tous les acteurs, internes et externes, à éviter des actions qui aggraveraient une situation déjà explosive au détriment de la population de la République bolivarienne du Venezuela et qui pourraient avoir des conséquences négatives d'une portée considérable pour la région élargie.

Les chefs de gouvernement ont convenu que le président de la Conférence, l'honorable Timothy Harris, premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, demandera une réunion d'urgence avec le secrétaire général des Nations unies afin de solliciter l'aide de l'ONU pour résoudre le problème.


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 2 - 26 janvier 2019

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