Les prétentions sur
l'environnement en vue de l'élection
fédérale 2019
Le peuple ne doit pas
abandonner sa propre
pensée, ses intérêts et sa voix
Des participants à une marche à Vancouver le 8
septembre
2018 exigent que les problèmes de l’environnement
soient
résolus de manière à favoriser le peuple et
l'avenir de la planète.
« Les
économistes aiment argumenter sur les changements
climatiques,
autant que sur autre chose. [...] Mais sur le problème le
plus
important, ils sont d'accord quelle que soit leur appartenance
politique. La meilleure façon de lutter contre les
changements
climatiques, insistent-ils, est d'imposer une taxe mondiale sur
le
carbone. »
- The Economist, 28 novembre 2015
Le premier ministre Justin Trudeau dit que ceux
qui
appuient la taxe sur le carbone sont pour l'environnement tandis
que
ceux qui la rejettent sont contre l'environnement. Le chef du
Parti
conservateur Andrew Scheer dit que ceux qui rejettent la taxe sur
le
carbone sont pour le peuple tandis que ceux qui l'appuient sont
contre
le peuple. Les
jeux sont faits, l'enjeu de l'élection
fédérale
de 2019 est décidé. Que la farce
électorale
commence !
C'est un parfait exemple de comment l'oligarchie
financière, ses représentants politiques et ses
médias annoncent des choses sur un air définitif et
tentent ainsi de priver tout le monde du droit de s'engager dans
la
politique de la responsabilité sociale ét de
parler en son propre nom. En ce qui concerne le changement
climatique,
l'élite dominante veut
que tous renoncent à leur pensée, à leurs
intérêts et à leur voix et se divisent entre
eux en
fonction de l'acception ou du rejet de la taxe mondiale sur le
carbone.
La science dit, avec des arguments convaincants,
que le
monde fait face à une crise environnementale à
laquelle
l'activité humaine a contribué. Le problème
se
présente comme une augmentation de la température
moyenne
mondiale due en partie à une accumulation de gaz à
effet
de serre dans l'atmosphère qui piège la chaleur.
Les
scientifiques disent que l'activité humaine joue un
rôle
dans cette hausse des températures. Des changements
doivent se
faire dans l'économie et le mode de vie pour limiter le
réchauffement de la planète à un
degré et
demi au-dessus du niveau de 1850.
Le monde impérialiste n'a pas réagi
avec
de vraies solutions, mais avec des taxes sur le carbone, des
crédits de carbone, l'échange de quotas
d'émission, des subventions d'État pour des projets
« verts » et d'autres stratagèmes pour
payer
les riches pour renforcer le statu quo et faire payer le peuple
pour le
problème. L'oligarchie
financière dominante refuse d'assumer la
responsabilité
du gâchis qu'elle a créé avec sa poursuite
anticonsciente du profit maximum au détriment des
travailleurs
et de l'environnement social et naturel. Les oligarques cherchent
à rejeter le fardeau des problèmes qu'ils ont
créés sur le dos des travailleurs et à
garantir
que le contrôle, la richesse
sociale, le pouvoir et les privilèges de classe de
l'élite dominante restent intacts et soient même
renforcés.
Les représentants politiques de
l'oligarchie
financière au sein du système de partis
cartellisés tentent d'imposer ces oppositions et
désaccords sur l'environnement comme enjeu de
l'élection
fédérale de 2019. Les électeurs sont
forcés de s'aligner pour ou contre la taxe de vente sur le
carbone de Trudeau. Des analystes des médias ont
déjà
annoncé que ce sera la question qui divisera les
électeurs qui voteront ou bien pour une taxe sur le
carbone avec
Trudeau ou bien contre avec les conservateurs d'Andrew
Scheer.
Les libéraux de Trudeau et d'autres au
sein du
NPD et du Parti vert veulent faire passer la taxe sur les ventes
de
carbone pour paraître comme les défenseurs de
l'environnement et capter les inquiétudes des gens
concernant le
réchauffement de la planète. Ils proclament que
quiconque
s'oppose à la taxe sur les ventes de carbone est contre
l'environnement. Les conservateurs de Scheer et le Parti
populaire de
Maxime Bernier ont déclaré que l'enjeu des
élections fédérales est en effet la taxe sur
le
carbone de Trudeau et qu'un vote pour eux est un vote contre
l'augmentation des taxes.
Le gouvernement de la Saskatchewan et le
gouvernement
conservateur de l'Ontario se sont distancés du
gouvernement
fédéral libéral et ne veulent pas que
Trudeau leur
dise quoi faire. Ils contestent la validité
constitutionnelle de la taxe sur le carbone de Trudeau et se sont
unis
au chef du Parti conservateur fédéral, Andrew
Scheer,
pour
défaire Trudeau, le NPD et les Verts à
l'élection
d'octobre 2019.
Est-ce bien vrai ? Est-ce là-dessus
que les
électeurs doivent participer à l'élection
de 2019 et s'assurer que leur vote compte ? Avec cette
contrainte, cela veut-il dire que si vous êtes inquiets de
l'état de l'environnement naturel, vous devez être
pour
une taxe de vente sur le carbone ? Et si vous craignez les
conséquences pour les travailleurs de l'imposition
d'encore une
autre taxe de vente et que des subventions aux riches oligarques
« verts » drainent le trésor public pour
enrichir une minorité, cela veut-il dire que vous
êtes
contre toute mesure pour atténuer les changements
climatiques ?
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) appelle les Canadiens à
s'assurer
que leur vote compte en 2019 en établissant leurs
propres
objectifs et leur propre ordre du jour et en intervenant dans le
cours
des événements de manière organisée.
Cela
se fait en délibérant sur les problèmes qui
se
posent, en tirant les conclusions qui
s'imposent et en prenant des positions qui favorisent leurs
intérêts plutôt que les intérêts
de
ceux qui ont usurpé le pouvoir par la force. Cela se fait
en
bâtissant l'unité politique du peuple sur la base
d'une
vision de société qui sert le peuple. Loin
d'accepter
l'état de choses imposé, le PCC(M-L) appelle les
travailleurs à s'unir dans l'action, à
assumer la responsabilité sociale, à parler en leur
propre nom et à se représenter eux-mêmes.
L'élite dominante présente le
problème de la dégradation de l'environnement et
des
changements climatiques de telle manière que la solution
est
d'en faire porter le fardeau au peuple par l'augmentation des
impôts et par d'autres moyens, et de renforcer les
privilèges de classe, le contrôle et la richesse
sociale
des oligarques. Cela reflète la
vérité fondamentale : les oligarques
impérialistes n'accepteront pas volontairement les mesures
nécessaires pour résoudre les problèmes dans
la
mesure où elles limitent leur expropriation de profits
tirés de la valeur produite par les travailleurs ou
affaiblissent leur contrôle sur leurs empires et sur
l'économie socialisée.
Le rejet de carbone dans l'atmosphère
dû
aux activités humaines s'est accéléré
avec
le développement du système moderne de la grande
production industrielle. La science et
l'ingéniosité qui
ont donné lieu à cette avancée peuvent
également trouver des solutions au problème, mais
la
classe sociale aux commandes doit avoir la motivation et la
vision nécessaires. Cette absence de motivation et de
vision
pour s'attaquer au problème à la source dans le
cadre des
rapports sociaux, des méthodes de production et de
distribution,
et du mode de vie actuels, se voit dans le fait que les
producteurs
réels, les travailleurs, n'ont aucun contrôle sur le
système politique et économique. Sans mobilisation
politique de masse et sans s'organiser en une force
cohérente,
les travailleurs n'ont pas le pouvoir de donner une nouvelle
direction
à l'économie et de résoudre les
problèmes.
Voilà le véritable enjeu de
l'élection.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 2 - 26 janvier 2019
Lien de l'article:
Les prétentions sur
l'environnement en vue de l'élection
fédérale 2019: Le peuple ne doit pas
abandonner sa propre
pensée, ses intérêts et sa voix
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|