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Cette semaine, l'impérialisme américain et le gouvernement colombien ont intensifié leur promotion de ce que le Venezuela a appelé la farce de l'« aide humanitaire ». Pour commencer, ils ont diffusé partout dans le monde la photo d'un pont à six voies reliant la Colombie et le Venezuela et de trois remorques de camions bloquant les six voies du pont. La photo a été propagée par CNN et d'autres médias monopolisés pour accuser le président Nicolás Maduro d'empêcher l'aide humanitaire d'entrer au Venezuela à partir de la ville frontalière colombienne de Cucuta où on a vu pendant toute la semaine l'arrivée de camions transportant les marchandises en question, dons de USAid. Après enquête, il s'avère que ce pont, le fruit d'une collaboration entre les gouvernements vénézuélien et colombien, n'a jamais été ouvert depuis son inauguration en 2016 et que, tout près, deux autres ponts sont ouverts et fonctionnels. Le recours à ce qu'on appelle l'« aide » pour intervenir dans des pays ciblés pour un changement de régime est une spécialité des États-Unis. La personne désignée par Donald Trump pour diriger cette agression contre le Venezuela, Elliott Abrams, est le même menteur et criminel de guerre qui a organisé la livraison d'armes sous prétexte de venir en aide aux assassins que les États-Unis finançaient illégalement pour qu'ils massacrent des gens innocents et les résistants à leur guerre sale des Contras au Nicaragua dans les années 1980. Dans ce qu'il qualifie de « test »
à
l'intention des Forces armées bolivariennes, le fantoche
des
États-Unis, Juan Guaido, le « président
responsable
» autoproclamé du Venezuela, a annoncé que le
23
février l'« aide humanitaire » que les
États-Unis livrent à la frontière
colombienne
entrera au Venezuela « d'une manière ou d'une autre
».
Comment il compte y arriver, hormis émettre des ultimatums
aux
Forces armées bolivariennes que la date limite pour se
mutiner
contre leur commandant-en-chef, Nicolás Maduro, arrive
à
grands
pas, n'est pas clair. Guaido a déjà annoncé
que,
si nécessaire, il demanderait une intervention militaire
des
États-Unis pour venir à la rescousse de son
gouvernement « transitoire » frauduleux. Selon les plus récents rapports, trois
avions-cargos C-17 de la U.S. Air Force ont atterri à
Cúcuta avec à bord plusieurs autres colis de USAID
à être ajoutés à ceux qui sont
déjà dans les
entrepôts. Des opérations semblables sont en cours
ou en
train d'être organisées dans l'État de
Roraima au Brésil près de la frontière
vénézuélienne et dans l'île de
Curaçao des Caraïbes où
les États-Unis possèdent déjà une
base de
l'Air Force. Les Vénézuéliens dénoncent toutes ces machinations comme étant une guerre psychologique menée pour tenter de convaincre les naïfs, surtout ceux qui vivent à l'extérieur du pays et ne connaissent pas la réalité du pays, que le coup d'État américain est au bout du compte un fait accompli et que les Forces armées bolivariennes traversent massivement du côté de Guaido et de son gouvernement imaginaire ou, faute de preuves à cet égard, passeront aux actes dès que les premiers dominos se mettront à tomber. Imperturbable, le gouvernement vénézuélien déclare qu'il ne laissera pas entrer au pays l'« aide humanitaire » du gouvernement américain ou d'autres gouvernements qui participent au blocus et au pillage économique, financier et commercial illégal des actifs vénézuéliens d'outremer. Il affirme que les Vénézuéliens ne sont pas des mendiants et qu'ensemble, lui et le peuple organisé, sont prêts à défendre le pays contre toute tentative d'envahir son territoire par voie terrestre, maritime ou aérienne.
Le président colombien s'en
mêle
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Le général Endes Palencia Ortiz de la Garde nationale bolivarienne du Venezuela |
Le 5 février, la Garde nationale vénézuélienne a saisi les armes d'assaut à l'aéroport lors d'un contrôle douanier de routine effectué par le Service national intégré de l'administration des douanes et des impôts (SENIAT), selon un communiqué du bureau du gouverneur de l'État de Carabobo. Depuis 2006. les armes américaines sont sous embargo depuis le Venezuela
Selon un rapport détaillé de McClatchy News qui cite la déclaration du gouverneur, l'envoi de contrebande incluait 15 armes d'assaut AR-15, un pistolet semi-automatique Micro Draco avec un chargeur jumbo, un fusil Colt 7.62, deux lunettes de visée téléscopique, trois lunettes de visée, 118 cartouches de munitions et des supports d'appui pour carabine pour des tirs de longue portée et des tirs embusqués. On a également trouvé 90 antennes radio sans fil de qualité militaire et six iPhones. Le Boeing 767 de 21 Air a une capacité de charge utile de 42 tonnes. Ce qui a été transporté ou déchargé n'a pas été révélé, pas plus que ce qui a été déchargé au terminal de fret de Medellín, en Colombie.
« Ce matériel est destiné aux groupes criminels et aux actions terroristes dans le pays, financé par l'extrême droite fasciste et le gouvernement des États-Unis », a déclaré le général Palencia Ortiz. Il a ajouté que les informations étaient désormais entre les mains d'un procureur national. Il n'a pas révélé si des envois antérieurs avaient été interceptés.
Des caches d'armes similaires destinées aux forces de l'opposition au Venezuela ont été interceptées en 2014.
2. Abrams a ensuite donné son feu vert à la tentative de coup d'État du gouvernement populaire de Hugo Chávez en 2002, a participé à la planification de l'invasion de l'Irak en 2003, puis a rejoint le conseil d'administration du National Endowment for Democracy qui a canalisé des millions de dollars aux opposants du gouvernement vénézuélien.
Le rapport final du Independent Counsel for
Iran/contra
Matters : Chapter
25 :
United States V. Elliott Abrams : November 1986,
8/4/1993
Dans un discours prononcé le 15 février à l'occasion de la célébration du bicentenaire de la Conférence d'Angostura organisée au coeur de la lutte pour l'indépendance de l'Espagne et à laquelle le libérateur de l'Amérique latine, Simon Bolivar, avait prononcé un célèbre discours, le président Nicolás Maduro a dit que l'empire (des États-Unis) a perdu la raison s'il croit que l'époque des canonnières et des coups d'État du XXe siècle peut être ressuscitée. Il a dit que la Révolution bolivarienne était un modèle de leçon de politique pour le monde entier sur comment défendre sa patrie à un moment décisif de son autodétermination. Il a dit que la Maison-Blanche se trouvait dans une impasse. Son coup d'État est un échec et la seule façon de résoudre les controverses politiques et de trouver des solutions est le dialogue, la compréhension et le respect. Il a dit qu'il était à la disposition du Mécanisme de Montevideo proposé le 6 février par le Mexique, la CARICOM, l'Uruguay et la Bolivie, et qu'il était prêt à y participer avec des propositions constructives pour le bien de la paix et de l'harmonie au Venezuela.
(Le ministère du Pouvoir populaire des Affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela, Prensa Latina)
Le 14 février, le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, accompagné de ses homologues de plusieurs pays, grands et petits, a annoncé qu'un nombre d'États membres de l'ONU, qui constituent la majorité de la population mondiale, se sont regroupés, poussés par une préoccupation commune, soit la nécessité de maintenir le respect pour les principes du droit international. Le groupe a organisé une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. Arreaza y a lu une déclaration au nom du groupe annonçant que les pays en question lançaient une nouvelle initiative diplomatique à la défense des principes enchâssés dans la charte onusienne ainsi que du droit des peuples partout de vivre en paix, sans ingérence et libres de menaces et du recours à la force. Il a dit que le groupe organiserait une stratégie non seulement à la défense de la République bolivarienne du Venezuela et de son peuple, mais dans l'intérêt des peuples partout dans le monde.
Arreaza a souligné certains articles de la Charte des Nations unies, dont les suivants :
1) Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde (Article 1.2)
2) Défendre le principe de l'égalité souveraine de tous ses Membres (Article 2.1)
3) Régler les différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger (Article 2.3)
4) S'abstenir, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État (Article 2.4)
5) Respecter l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État (Article 2.4)
6) Ne pas intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État (Article 2.7)
Arreaza a appelé les États membres de l'ONU à s'unir à la défense du droit international comme seule garantie de la coexistence pacifique de l'humanité.
À la fin de son annonce au nom du nouveau groupe, Arreaza a dit que les principes cités et les autres objectifs de la Charte des Nations unies étaient ouvertement transgressés par les puissances étrangères qui s'ingèrent dans les affaires du Venezuela. « Nous sommes un pays souverain, nous allons protéger notre peuple en dépit de toutes les menaces », a-t-il dit. Il a demandé aux réseaux médiatiques qui participent présentement à la campagne interventionniste de cesser leur rhétorique et de ne pas contribuer à faire couler le sang au Venezuela.
(Ministère du Pouvoir populaire des Affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela, Prensa Latina)
Déclarations
S'il y a quelque chose que je connais, ce sont les peuples, parce que, comme vous, je suis un homme du peuple. Je suis né et j'ai grandi dans un quartier pauvre de Caracas. Je me suis forgé dans le feu des luttes populaires et syndicales dans un Venezuela soumis à l'exclusion et à l'inégalité. Je ne suis pas un magnat, je suis un travailleur de raison et de coeur, et j'ai aujourd'hui le privilège de présider le nouveau Venezuela, enraciné dans un modèle de développement inclusif et d'égalité sociale, forgé par le commandant Hugo Chavez depuis 1998, inspiré par l'héritage bolivarien.
Nous vivons aujourd'hui une crise historique. Les jours qui viennent décideront de l'avenir de nos pays entre la guerre et la paix.
Vos représentants nationaux de Washington veulent apporter jusqu'à vos frontières la même haine qu'ils ont semée au Vietnam. Ils veulent envahir et occuper le Venezuela —disent-ils, comme ils l'ont dit à l'époque — au nom de la démocratie et de la liberté. Mais ce n'est pas vrai. L'histoire de l'usurpation du pouvoir au Venezuela est aussi fausse que celle des armes de destruction massive en Irak. C'est un faux procès, mais qui peut avoir des conséquences dramatiques pour toute notre région.
Le Venezuela est un pays qui, conformément à sa Constitution de 1999, a largement répandu la démocratie participative et protagoniste du peuple et qui, de façon inédite, est aujourd'hui l'un des pays qui a procédé au plus grand nombre d'élections au cours de ces 20 dernières années. Il se peut que notre idéologie, notre apparence ne plaisent pas, mais nous existons et nous sommes des millions.
J'adresse ces mots au peuple des États-Unis d'Amérique du Nord pour le mettre en garde sur la gravité et le danger du fait que certains secteurs à la Maison-Blanche prétendent envahir le Venezuela, ce qui aurait des conséquences imprévisibles pour ma Patrie et pour toute la région de l'Amérique.
Le président Donald Trump prétend par ailleurs perturber de nobles initiatives de dialogue promues par l'Uruguay et le Mexique avec le soutien de la CARICOM [Communauté de la Caraïbe] en vue d'une solution pacifique et concertée en faveur du Venezuela. Nous savons que pour le bien du Venezuela, nous devons nous asseoir et entamer des discussions, parce que refuser de discuter, c'est choisir la force comme issue. Ayons présent à l'esprit les paroles de John F. Kennedy : « Ne négocions jamais par peur, mais n'ayons jamais peur de négocier. » Ceux qui ne veulent pas discuter auraient-ils peur de la vérité ?
L'intolérance politique envers le modèle bolivarien, vénézuélien et les appétits envers nos immenses richesses pétrolières, minérales et autres grandes richesses ont encouragé la création d'une coalition internationale dirigée par le gouvernement impérialiste des États-Unis dans le but de commettre la grave folie d'attaquer militairement le Venezuela sous le prétexte d'une crise humanitaire inexistante.
Le peuple du Venezuela a subi de douloureuses blessures sociales causées par un blocus commercial et financier criminel, aggravé par la spoliation et le vol de nos ressources financières et de nos actifs dans des pays alignés sur cette agression démentielle. Et cependant, grâce à un nouveau système de protection sociale, de prise en charge directe des secteurs les plus vulnérables, nous sommes fiers d'être toujours un pays qui affiche un indice de développement humain élevé et le moins d'inégalité en Amérique.
Le peuple des États-Unis doit savoir que cette agression complexe et multiforme est exécutée en totale impunité et en violation flagrante de la Charte des Nations unies, qui proscrit expressément la menace ou l'utilisation de la force, entre autres buts et principes en faveur de la paix et des relations d'amitié entre les nations.
Nous voulons continuer à être des partenaires commerciaux du peuple des États-Unis comme nous l'avons été tout au long de notre histoire. Par contre, vos politiciens à Washington sont prêts à envoyer vos fils et vos filles mourir dans une guerre absurde, au lieu de respecter le droit sacré du peuple vénézuélien à l'autodétermination et à la protection de sa souveraineté.
Comme vous, peuple étasunien, nous, les Vénézuéliens et les Vénézuéliennes, sommes patriotes. Et nous défendrons ce qui est à nous de toute notre âme.
Aujourd'hui, le Venezuela est uni dans un seul cri : nous exigeons l'arrêt de l'agression qui vise à asphyxier notre économie et à étouffer socialement notre peuple, ainsi que l'arrêt des graves et dangereuses menaces d'invasion militaire du Venezuela.
Nous lançons un appel à la bonne âme de la société étasunienne, victime de ses propres gouvernants, pour qu'elle se joigne à notre appel en faveur de la paix. Soyons un seul peuple contre le bellicisme et la guerre.
Vive les peuples d'Amérique !
(6 février 2019, Granma)
Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba dénonce l'escalade de pressions et d'actions du Gouvernement des États-Unis visant à préparer une aventure militaire sous couvert d'« intervention humanitaire » en République bolivarienne du Venezuela et appelle la communauté internationale à se mobiliser pour l'en empêcher.
Du 6 au 10 février 2019, des avions de transport militaire ont volé vers l'aéroport Rafael Miranda de Porto Rico, vers la base aérienne de San Isidro, en République dominicaine, et vers d'autres îles stratégiquement situées dans les Caraïbes, sûrement à l'insu des gouvernements de ces pays, en provenance d'installations militaires étasuniennes, depuis lesquelles opèrent des unités des Forces d'opérations spéciales et de l'infanterie de marine, qui sont utilisées pour des actions clandestines, y compris contre des dirigeants d'autres pays.
Des milieux politiques et médiatiques, y compris étasuniens, ont révélé que des individus extrémistes de ce gouvernement, qui ont derrière eux une longue carrière d'actions et de mensonges visant à provoquer ou à encourager des guerres, tels que John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale, Mauricio Claver-Carone, directeur du département Amérique latine au Conseil de Sécurité nationale, de concert avec Marco Rubio, sénateur de la Floride, ont conçu, financé et organisé directement et en détail, depuis Washington, la tentative de coup d'État au Venezuela par le biais d'un individu qui s'est autoproclamé président de la manière la plus illégale.
Ce sont ces mêmes individus qui,
personnellement
ou par l'intermédiaire du Département
d'État,
exercent des pressions brutales sur de nombreux gouvernements
pour les
obliger à appuyer une convocation arbitraire à de
nouvelles élections présidentielles au Venezuela,
tout en
promouvant la reconnaissance de cet usurpateur qui n'a
décroché
que 97 000 voix comme parlementaire, face aux plus de six
millions de
Vénézuéliens qui ont élu en mai
dernier le
président constitutionnel Nicolás Maduro Moros.
Après que le peuple bolivarien et chaviste ait résisté au coup d'État, comme le prouvent ses manifestations massives de soutien au président Maduro, et que la Force armée nationale bolivarienne ait ratifié sa loyauté, le Gouvernement des États-Unis a intensifié sa campagne politique et médiatique internationale et renforcé ses mesures économiques coercitives unilatérales contre le Venezuela, qui incluent entre autres le blocage dans des banques de pays tiers de plusieurs milliards de dollars appartenant à ce pays et le vol des revenus pétroliers de cette nation soeur, ce qui provoque de graves dommages humanitaires et de dures privations à son peuple.
Outre ce pillage cruel et injustifiable, les
États-Unis prétendent fabriquer un prétexte
humanitaire pour lancer une agression militaire contre le
Venezuela et
se sont proposé d'introduire sur le territoire de cette
nation
souveraine, en recourant à l'intimidation, aux pressions
et
à la force, une prétendue aide humanitaire qui est
mille
fois inférieure
aux dommages économiques causés par la politique
d'encerclement imposée depuis Washington.
L'usurpateur et autoproclamé « président » a déclaré sans vergogne qu'il était prêt à réclamer une intervention militaire des États-Unis sous prétexte de recevoir cette « aide humanitaire » et il a qualifié le rejet digne et souverain de cette manoeuvre par le gouvernement vénézuélien de « crime contre l'humanité » !
De hauts fonctionnaires étasuniens rappellent jour après jour, d'une façon arrogante et sans scrupule, que « toutes les variantes, dont la variante militaire, sont sur la table » en ce qui concerne le Venezuela.
Cherchant à fabriquer de toutes pièces des prétextes, l'administration étasunienne a recouru à la tromperie et à la calomnie en présentant au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution où, cyniquement et hypocritement, elle exprime sa vive inquiétude pour « la situation humanitaire et celle des droits de l'Homme » au Venezuela, « les tentatives récentes de bloquer l'arrivée de l'aide humanitaire, l'existence de millions de migrants et de réfugiés..., le recours excessif à la force contre des manifestants pacifiques, la situation de rupture de la paix et de la sécurité internationales », et où elle appelle instamment à « l'adoption des mesures nécessaires ».
Il est évident que les États-Unis préparent le terrain pour établir par la force « un couloir humanitaire » sous « protection internationale », en invoquant « l'obligation de protéger » les civils et d'appliquer « toutes les mesures requises ».
Il est impératif de rappeler que les États-Unis ont suivi une conduite similaire et fabriqué des prétextes semblables comme prélude aux guerres qu'ils ont déclenchées contre la Yougoslavie, l'Irak et la Libye, causant d'énormes pertes en vies humaines et d'immenses souffrances.
L'administration étasunienne tente de supprimer le plus gros obstacle, que représente la Révolution bolivarienne et chaviste, à sa domination impérialiste sur « Notre Amérique » et au pillage au peuple vénézuélien des plus grandes réserves certifiées de pétrole sur notre planète et d'autres abondantes ressources naturelles et stratégiques.
On ne saurait oublier la triste et douloureuse histoire d'interventions militaires des États-Unis au Mexique à plusieurs reprises, au Nicaragua, en République dominicaine, en Haïti, à Cuba, au Honduras et, plus récemment, à la Grenade et au Panama.
Comme l'avait averti le général d'armée Raul Castro Ruz le 14 juin 2017 : « L'agression et la violence putschiste au Venezuela font du tort à toute 'Notre Amérique' et favorisent uniquement les intérêts de ceux qui s'acharnent à nous diviser pour dominer nos peuples, peu importent les conflits aux conséquences incalculables qu'ils provoquent dans la région, à l'image de ceux auxquels nous assistons à différents endroits du monde. »
L'Histoire jugera sévèrement une nouvelle intervention impérialiste dans la région et la complicité de ceux qui, d'une manière irresponsable, la soutiennent.
La souveraineté et la dignité de l'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que celles des peuples du Sud, sont en jeu aujourd'hui au Venezuela. Il y va également de la survie des normes du Droit international et de la Charte des Nations unies. La question de savoir si la légitimité d'un gouvernement émane de la volonté expresse et souveraine de son peuple ou de la reconnaissance de puissances étrangères est également en jeu.
Le Gouvernement révolutionnaire de Cuba appelle la communauté internationale à se mobiliser pour défendre la paix au Venezuela et dans la région, conformément aux principes de la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix adoptée par les chefs d'État et de gouvernement de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) en 2014.
Il salue, tout en l'appuyant, l'initiative dite Mécanisme de Montevideo, lancée par le Mexique, l'Uruguay, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et la Bolivie afin de préserver la paix au Venezuela en se fondant, comme l'affirme sa récente Déclaration, sur les principes de non-intervention dans les affaires intérieures des États, d'égalité juridique des États et de règlement pacifique des différends.
Il se félicite de ce que le président Maduro Moros et la communauté internationale aient accueilli favorablement cette Initiative et exprime sa vive inquiétude devant le rejet catégorique de la part de l'administration étasunienne des initiatives de dialogue, dont celle-ci, lancées par plusieurs pays.
Le Gouvernement révolutionnaire de Cuba réitère sa solidarité ferme et invariable avec le président constitutionnel Nicolás Maduro Moros, avec la Révolution bolivarienne et chaviste, et avec l'union civico-militaire de son peuple, et lance un appel à tous les peuples et gouvernements du monde à défendre la paix et à s'unir, au-delà des divergences politiques ou idéologiques, pour stopper une nouvelle intervention militaire de l'impérialisme en Amérique latine et dans les Caraïbes qui fera du tort à l'indépendance, à la souveraineté et aux intérêts des peuples depuis le Rio Bravo jusqu'à la Patagonie.
La Havane, le 13 février 2019
Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a expliqué la position de son gouvernement sur la situation au Venezuela plus tôt cette semaine en réponse à l'appel lancé par des membres de l'opposition vénézuélienne pour que le Mexique abandonne sa position de reconnaissance du gouvernement du président Nicolás Maduro. Lopez Obrador a réitéré ce qu'il avait déjà dit, qu'il ne s'agissait pas de son opinion, mais de ce que la Constitution du Mexique exige.
Notre position, a-t-il dit, est définie par la Constitution qui, dans son article 89, dicte que la politique étrangère du pays est basée sur les principes de non-intervention, d'autodétermination, de règlement pacifique des différends, de coopération pour le développement et de protection des droits humains.
C'est notre position et elle est liée à notre histoire. Il se peut que d'autres nations qui ont une autre histoire considèrent cela comme quelque chose de superficiel, a-t-il dit, qui peut être changé selon les circonstances, mais pour nous, cela fait partie des leçons de l'histoire. Il a dit que c'était le sens des paroles de Benito Juarez qui disait que la paix entre les individus comme entre les nations signifie respecter les droits des autres. C'est ma position et elle continuera d'être celle du gouvernement mexicain, a-t-il déclaré.
Lopes Obrador a dit que son gouvernement voulait que les parties au Venezuela entament un dialogue pour trouver une solution pacifique, sans recours à la force, sans violence, et que ce soit une occasion de diplomatie et de dialogue. En ce qui concerne l'aide humanitaire, il a dit qu'elle ne devrait pas être liée à des positions politiques ou idéologiques. Il a dit qu'à son avis, l'ONU devrait être utilisée pour toute l'aide humanitaire accordée au peuple vénézuélien ainsi qu'aux peuples des autres pays qui en ont besoin.
(Prensa Latina)
Commentaire
Dans le contexte de la guerre d'information brutale contre Venezuela et sur d'autres questions, Affaires mondiales, le ministère canadien des Affaires étrangères, a refusé l'accréditation à l'agence de presse latino-américaine teleSUR et l'a empêchée de couvrir la réunion hautement irrégulière de son Groupe de Lima le lundi 4 février. En plus, trois agences de nouvelles russes ont été empêchées d'assister à la conférence de presse officielle.
Le 3 février, teleSUR a rapporté qu'aucune raison ne lui a été donnée pour ce refus. TeleSUR se définit comme « une agence de presse qui présente des reportages sur une série de sujets historiquement peu couverts, avec un accent sur les pays du sud ».[1]
Le ministère des Affaires étrangères du Canada a donné la même réponse laconique à la demande d'accréditation de l'agence Sputnik News et de Ria Novosti pour la rencontre : « Merci de votre intérêt pour la 10e rencontre ministérielle du Groupe de Lima à Ottawa. Nous vous informons par cette lettre que vous n'avez pas été accrédités en tant que médias. » Cela amène à se demander ce qui est réellement l'ordre du jour de la réunion derrière des portes closes qu'Affaires mondiales et le Groupe de Lima doivent cacher. Quel critère a été appliqué à cette provocation qui semble sans précédent et rappelle la guerre froide ? Qu'est-ce qui donne à ce gouvernement le droit de décider qui est une agence de presse ou un journaliste légitime ? Ce geste établit un précédent très dangereux.
Affaires mondiales a donné différentes raisons pour refus qui sont incohérentes, illogiques et contradictoires. Le réseau CBC a rapporté qu'« un haut fonctionnaire canadien a dit à CBC News que teleSUR n'a pas été accepté parce qu'il est un véhicule de propagande parrainée par l'État ». CBC est une société de la Couronne.
L'agence de presse russe TASS, dont le correspondant réside à Ottawa, s'est elle aussi vu refuser son accréditation.[2] Le président de la Tribune de la presse parlementaire canadienne, Philippe-Vincent Foisy, qui est journaliste à Radio-Canada, a dit à CBC News que ITAR-TASS est un membre accrédité de la tribune de la presse et que c'est inquiétant qu'on lui ait refusé son accréditation. « La tribune de la presse va demander des explications [à Affaires mondiales Canada] pour sauvegarder l'accès auquel s'attendent les membres de la tribune. Si on a vraiment refusé son accréditation à ITAR-TASS, c'est réellement problématique », a-t-il dit. « J'aimerais souligner que le Canada pourrait donner l'exemple à tous en donnant accès même aux journalistes qui travaillent pour des agences de presse d'État ou à des journalistes avec lesquels il n'est pas nécessairement d'accord, pourvu qu'il n'y ait pas de question de sécurité. »
De plus, le porte-parole canadien du Groupe de Lima, Richard Walker, avait répondu selon Sputnik en disant que l'agence de presse russe a été rejetée à cause d'un « manque de respect pour la ministre canadienne des Affaires étrangères ». Le Canada commet des gestes méprisables, mais ses représentants sont si sensibles qu'ils ont peur des mots qui les décrivent. Cela aurait été plutôt surprenant que des journalistes et médias russes n'aient pas montré un manque de respect pour un gouvernement, un membre d'un bloc militaire qui a massé des dizaines de milliers de soldats à ses frontières et vote contre des résolutions de l'ONU qui condamnent la glorification des nazis. Si le « manque de respect » était un crime, il ne resterait plus beaucoup de journalistes vivants au Canada.
Le Groupe de Lima est un petit groupe de pays autoproclamé qui a été rabouté ensemble par le Canada et le Pérou en août 2017, à l'extérieur des Nations unies et à l'extérieur de l'Organisation des États américains. Son seul objectif est d'unifier les forces externes et internes qui visent un changement de régime contre le gouvernement constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela, en violation du droit international et de la Charte de l'ONU. Les gouvernements des États-Unis et du Canada ont lancé une campagne internationale d'information pour faire triompher cet objectif, une campagne qui mobilise leurs missions diplomatiques, l'Internet, les médias sociaux et les grands réseaux des médias monopolisés. De manière parallèle, les monopoles des « médias sociaux » possédés et gérés par les États-Unis, utilisant les théories du complot et la propagande déguisée en « renseignement », intensifient leur censure des nouvelles et de la pensée au sujet du Venezuela.[3]
Lors de la conférence de presse qui a annoncé le plan de coup d'État illégitime du Groupe de Lima, Chrystia Freeland a déclaré de manière pompeuse aux médias canadiens et internationaux, au sujet d'une protestation de deux femmes qui étaient entrées dans la conférence de presse, que cela montre qu'« ici au Canada nous sommes une démocratie. Nous respectons tous les points de vue », contrairement au Venezuela, qui est une « dictature ». Elle semble penser que les Canadiens ont oublié le recours à la force armée contre les autochtones Unist'ot'en juste le mois dernier en Colombie-Britannique ou les plus de 1200 personnes qui ont été brutalement arrêtées lors des manifestations contre le Sommet du G-20 à Toronto en 2010.
Dans son reportage du 5 février sur la rencontre du Groupe de Lima, le Globe and Mail donne une raison de plus qui explique la censure : « Un haut fonctionnaire du gouvernement canadien, qui n'était pas autorisé à parler publiquement sur le sujet, a dit que les agences de nouvelles russes Sputnik, Ria Novosti et TASS, de même que la station de télévision propriété de l'État vénézuélien teleSUR, n'ont pas été autorisées à couvrir la réunion du Groupe de Lima [le 4 février] parce qu'on craignait qu'ils ne répandent de la fausse information sur l'événement. » Bravo pour le « respect de tous les points de vue » !
L'accusation de fausse information par des médias étrangers détourne l'attention de la désinformation qui est faite par l'État et les médias à son service et vise à empêcher que le peuple se donne du pouvoir, en prenant en main la question, dans ce cas-ci, de comment les Canadiens doivent discuter et élaborer des solutions à l'intervention et à l'agression du gouvernement dans les affaires intérieures des autres peuples et nations. L'idée que les médias russes trompent les gens au Canada s'accorde parfaitement avec la tentative actuelle du gouvernement de présenter l'opinion publique qui est opposée à l'intervention au Venezuela, aux plans de guerre des États-Unis et à l'OTAN comme « provenant de l'étranger » et constituant un danger pour la « sécurité nationale », comme prélude à la criminaliser.
En plus de ne pas expliquer ce qu'il veut dire par « fausse opération », Affaires Canada fait preuve d'un modus operandi qui est retors et la logique qui est présentée par le « haut fonctionnaire du gouvernement canadien » anonyme et non autorisé est aussi peu convaincante que celle du Groupe de Lima irrégulier ; rien n'est ouvert, rien n'est transparent.
Depuis un an, Chrystia Freeland, qui est une ancienne journaliste des médias financiers (le Financial Times, The Economist, le Washington Post et le Globe and Mail) et donc experte en fausse information, a fait les manchettes pour ses propos au nom du « brave » Jamal Khashoggi du Washington Post (ex-censeur du régime saoudien) et un blogueur de l'Arabie saoudite, et de deux journalistes de Reuters au Myanmar en Asie du Sud. Pourquoi ces journalistes sont-ils plus égaux que d'autres ? C'est inquiétant que le gouvernement canadien ait été pratiquement silencieux sur les nombreux journalistes qui ont été assassinés, battus, arrêtés, enlevés ou déportés en Ukraine (appartenant à des agences de nouvelles ukrainiennes, britanniques, italiennes et russes) de même qu'en Palestine et en Amérique du Sud. Il ne considère pas que ces journalistes font partie de ce qu'il appelle la « communauté internationale » ou travaillent pour elle. Le silence officiel en dit long sur ce mépris pour la liberté démocratique d'expression, de conscience et d'information. L'homicide extrajudiciaire de journalistes est une violation des droits humains et du droit international que couvrent d'impunité le gouvernement du Canada et Affaires mondiales.
On est quand même en droit de se demander si Affaires mondiales considère ou non que teleSUR et les agences de nouvelles russes sont des fabricants de « fausses nouvelles » et à partir de quels critères.
Tandis qu'Affaires mondiales Canada et le gouvernement Trudeau fulminent contre la « dictature au Venezuela » et contre les « fausses nouvelles », la censure exercée contre les agences de nouvelles et les journalistes étrangers fait partie du diktat exercé par le gouvernement sous les ordres de l'OTAN et par les médias monopolisés et les médias sociaux à leur service, pour désinformer et détruire l'opinion publique au Canada et dans les Amériques, et pour priver le peuple de pouvoir.[4]
On ne peut pas sous-estimer le rôle et la responsabilité des journalistes non plus. Par exemple, lors d'une table ronde le soir du 4 février au réseau CBC, le journaliste John Paul Tasker de CBC News, qui a admis que les défections espérées des militaires sont « faibles », a dit ouvertement que le Canada doit intensifier ses sanctions contre le Venezuela. « Il faut serrer la vis à ces gens, les frapper là où ça fait mal, dans le portefeuille. » Cette propagande est un crime contre l'humanité.
La réponse qui a été donnée jusqu'à maintenant aux actions arbitraires d'Affaires mondiales envers les agences de nouvelles et les journalistes est lamentable. Pas un des journalistes assemblés à la conférence presse à Ottawa n'a demandé des comptes à Chrystia Freeland. Le 5 février, le Globe and Mail a faussement dépeint teleSUR comme une « station de télévision propriété d'État » comme si cela justifiait le refus de son accréditation par Affaires mondiales. L'entreprise monopoliste qui exploite le Globe and Mail, qui a de grands intérêts d'affaires bien au-delà des entreprises de nouvelles, dit ne pas censurer de nouvelles, publier de la désinformation ou mettre les journalistes sur une liste noire. Lors de la Journée de la liberté de la presse en 2018, le Globe and Mail de Toronto a consacré toute sa première page à la mémoire des journalistes qui ont été tués l'année précédente. Il n'y avait aucune mention des journalistes d'origine russe et ukrainienne, palestinienne, syrienne et latino-américaine.
Les journalistes canadiens doivent rejeter le mantra officiel voulant que les journalistes sont et doivent être « neutres » comme s'ils étaient des chevreuils pétrifiés par des phares ou des sténographes du pouvoir. Ils doivent prendre la parole en appui à teleSUR et aux autres agences de nouvelles plutôt que de les discréditer sur la base de leur pays d'origine ou de leur employeur. Aucun journaliste ne s'est vu refuser son accréditation ou n'a été expulsé du Venezuela ou de la Fédération russe parce qu'il était un employé du réseau CBC « propriété de l'État » ou pour avoir « manqué de respect » à un ministre des affaires étrangères. Cela vaut pour tout le monde, non ?
1. Selon Wikipedia, teleSUR est une « chaîne de télévision latino-américaine terrestre et par satellite basée au Venezuela, financée par plusieurs États, dont les quartiers généraux sont à Caracas » et qui a été lancée en 2005 en tant que « réponse socialiste à CNN ».
Il existe de nombreux cas de médias qui ont délibérément produit de faux reportages sur la situation au Venezuela. Un exemple en est la fausse représentation continuelle en ce qui concerne la propriété des médias au Venezuela. Plus de 70 pour cent des médias du Venezuela sont de propriété privée, environ 25 pour cent appartiennent à des communautés et 5 % sont contrôlés par l'État. Quarante pour cent des foyers ont la télévision par câble, ce qui leur donne accès à Fox et à CNN en espagnol. Presque tous les médias privés ont un préjugé favorable à l'opposition. Dans une étude produite par le Centre Carter lors de l'élection présidentielle de 2013 sur les trois principales stations de télévision privées, il a été démontré qu'elles ont consacré 79 % de leur couverture des élections au candidat de l'opposition Henrique Capriles.
TeleSUR a répliqué à cela. Il a souligné :
« Dans un cas récent devant la Cour suprême en novembre 2018, la Cour suprême du Canada a rendu un jugement unanime contre un journaliste de Vice Canada, Ben Makush, pour son reportage sur un membre d'une cellule terroriste du groupe État islamique, Farah Shirdon, un citoyen canadien devenu combattant islamique. La cour a demandé que Makush remette tous les documents relatifs à son reportage, ce qui 'crée un précédent très inquiétant et porte un coup à la liberté de presse au Canada', selon Alexandra Ellerbeck, la coordonnatrice de programme nord-américaine du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
« Dans un autre cas qui date de 2017, les forces policières du Canada ont été accusées d'avoir surveillé au moins sept journalistes, d'avoir obtenu l'accès à leurs conversations sur téléphone cellulaire, dans une démarche de la police provinciale du Québec pour les aider à résoudre le cas d'un informateur dans leurs rangs. Le refus par le Canada d'une accréditation de presse suit donc un exemple de modèles d'attaques contre tout journalisme qui ne suit pas entièrement les directives gouvernementales. »
2. L'agence TASS, fondée en 1904, est la plus grande agence de presse russe et l'une des plus grandes agences de presse au monde, aux côtés de Reuters, de l'Associated Press et de l'Agence France-Presse. TASS est enregistrée comme entreprise unitaire fédérale appartenant au gouvernement russe. Basée à Moscou, TASS dispose de 70 bureaux en Russie et dans la Communauté des États indépendants (CEI), ainsi que de 68 bureaux dans le monde.
Le service des nouvelles RIA Novosti et Sputnik, une plateforme multimédia, appartiennent tous deux à Rossiya Sevodnya. C'est une agence de presse détenue et exploitée par le gouvernement russe, créée par un décret du président de la Russie le 9 décembre 2013. Selon ce décret, le mandat de la nouvelle agence est de « fournir des informations sur la politique de l'État russe et sur la vie et la société russes pour un public à l'étranger ». Rossiya Sevodnya était chargée de l'accréditation des journalistes pour le championnat du monde 2018 de la FIFA, un processus qui n'a pas fait l'objet de controverse.
Margarita Simonyan, la rédactrice en chef de Sputnik, a répondu ceci au geste du gouvernement canadien :
« Au Canada, ils ont officiellement déclaré qu'ils [les journalistes de Sputnik] n'avaient pas eu accès à la réunion au Venezuela parce que notre correspondant n'avait pas été assez gentil avec la ministre des Affaires étrangères. L'ensemble du comité de rédaction a essayé pendant longtemps de comprendre et de découvrir à quel incident il est fait allusion, et nous n'avons pas pu trouver ou nous souvenir de rien. Peut-être à cause des articles critiques que nous avons publiés sur la politique étrangère du Canada et qui offensent probablement la ministre. La chose qui était la plus critique que nous avons trouvée est d'un de nos auteurs qui a écrit que le Canada est devenu le 51e État américain, ce qui dans son ensemble est juste. »
3. Les journalistes ont été exclus des conférences de presse du Groupe de Lima sur le Venezuela quelques jours à peine après que Twitter ait confirmé avoir supprimé des milliers de comptes d'utilisateurs de médias sociaux. Au total, 1196 comptes Twitter basés au Venezuela, soupçonnés d'essayer « d'influencer les auditoires nationaux », ont été supprimés en janvier et 764 comptes supplémentaires supprimés la semaine précédant la réunion du Groupe de Lima. Twitter affirme que sa purge massive de comptes était pour « la participation à une campagne d'influence soutenue par l'État », bien que, comme le souligne le site Internet venezuelanalysis.com, Twitter admet également que « nous ne sommes pas en mesure de lier définitivement les comptes situés au Venezuela aux opérations d'information d'un gouvernement étranger contre un autre pays ».
La tendance croissante à la censure exercée sur le Venezuela sous le monopole américain pratiquement en contrôle a été particulièrement intense en août 2018, dans le contexte de la tentative d'assassinat par des drones armés contre le président Nicolás Maduro et l'ensemble des dirigeants de l'État vénézuélien, le 4 août. Le gouvernement des États-Unis et les médias à son service ont défendu les allégations de la théorie du complot selon lesquelles la tentative d'assassinat avait été orchestrée. Dans une entrevue avec le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, Fox Sunday News a déclaré : « Le gouvernement du Venezuela accuse régulièrement les militants de l'opposition de comploter pour attaquer et renverser Maduro, un dirigeant profondément impopulaire qui a récemment été élu pour un nouveau mandat, décrié par des dizaines de pays. »
CBC et CTV National News « ont tous déclaré ouvertement que la tentative d'assassinat n'avait tout simplement pas eu lieu » (pour la réponse des médias et des politiciens encouragés par la tentative d'assassinat du président Maduro, voir Tony Seed, « Venezuela : la politique de l'assassinat », le 5 août 2018).
Le 9 août, 2018, Facebook a suspendu la page
de
Venezuelanalysis.com sans explication crédible, ciblant un
site
de nouvelles qui publie des articles sur le Venezuela qui sont
marginalisés par les grands médias et qui
contestent le
préjugé en faveur du changement de régime
dans ces
médias. Le site d'information a constaté qu'il
faisait
partie d'une vague de censure plus large aux États-Unis
qui
découle de l'hystérie orchestrée autour du
Russiagate. Il a ensuite été restauré
après
un appel officiel, sans explication. Facebook a également
supprimé la page consacrée à teleSUR au
Venezuela
quelques jours plus tard, pour la deuxième fois en 2018,
dans ce
qui a commencé à apparaître comme une
campagne de
censure concertée contre des sites soutenant le
gouvernement
légitime du Venezuela. La page de teleSUR a ensuite
été rétablie quelques jours plus tard, sans
explication de pourquoi elle avait été
supprimée.
Le geste faisait partie d'une purge sur Facebook, conseillée par le « Digital Forensic Lab », associé au Conseil atlantique, une branche politique de l'OTAN basée à New York.
En septembre, les « médias sociaux » détenus par les États-Unis ont poursuivi leur campagne de censure contre les comptes du gouvernement vénézuélien et ceux appuyant le gouvernement vénézuélien. Twitter, sans explication, a bloqué le compte de la presse présidentielle du Venezuela. (Merci à Maximilian Forte, Encircling Empire, pour certains des liens.)
La mise en place d'un système de censure est en train d'être confiée à Facebook et à Google. Les mégagéants des médias sociaux se présentent comme une force légitime pour contrôler le discours politique. Cela place la censure hors du domaine public, hors de portée des mécanismes publics censés permettre des recours contre de tels abus des pouvoirs de police.
4. Pour une discussion
approfondie sur l'«
arsenalisation » des médias sociaux, voir « L'OTAN
et les médias sociaux : la menace à la
démocratie
libérale », LML,
le
24
février
2018
États-Unis
L'anarchie totale du gouvernement à la frontière sud augmente. Le président utilise les pouvoirs de police pour imposer une détention à long terme à des enfants dans des camps de tentes et des installations extrêmement froides et inadaptées ; il cible les familles des enfants en vue de leur expulsion, même s'ils n'ont commis aucun crime, continue de séparer les familles et qualifie les parents de membres de gangs ; les forces policières utilisent le gaz lacrymogène contre des familles non armées ; le gouvernement refuse d'offrir une assistance médicale et juridique et utilise l'armée pour s'occuper de problème d'immigration. L'anarchie persiste malgré les ordonnances des tribunaux, ce qui montre que la primauté du droit a été supprimée et que les pouvoirs de police ont préséance. On peut en dire autant du refus du Congrès d'agir et de plutôt concilier ou soutenir les attaques contre les droits humains.
Dans son discours sur l'état de l'Union, Trump a répété qu'une invasion était en cours et a annoncé qu'il enverrait 3750 soldats supplémentaires à la frontière, portant le total à plus de 10 000. Le Nouveau-Mexique a retiré ses troupes de la Garde nationale en signe de protestation, affirmant que « le Nouveau-Mexique ne participera pas à la manoeuvre de peur du président. »
La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, le sénateur Chuck Schumer et d'autres préparent un mur « intelligent » à la frontière, avec encore plus de drones et de tours d'espionnage et d'autres moyens de cibler et de réprimer les gens des deux côtés de la frontière. On estime que cela coûtera plus que les 5 milliards $ demandés par Trump. C'est aussi raciste, arbitraire et injuste qu'un mur physique. Le problème ici est que l'on ne peut pas compter sur le gouvernement pour résoudre aucun de ces problèmes car il reste dysfonctionnel et profondément embourbé dans les luttes de factions de plus en plus acharnées entre les dirigeants et leurs représentants politiques.
Trump a également laissé entendre qu'il pourrait bien cibler le gouvernement mexicain, affirmant dans son discours qu'il fournissait des autobus et des camions pour amener les familles de migrants à la frontière. Étant donné qu'il est prêt à utiliser la force et à intervenir, le nombre croissant de soldats constitue une menace sérieuse pour les populations des deux côtés de la frontière.
Les États-Unis ont maintes fois envahi le Mexique au fil du temps, en particulier à des moments comme celui-ci, lorsque la guerre civile de fait menace de devenir une guerre ouverte. Trump agit pour que les agents de la douane et de la protection des frontières (CBP) et de l'Immigration et des douanes (ICE) soient prêts à faire ce qu'il veut et à mener des actions illégales et inhumaines. L'opération à la frontière est un exercice concret de cela. Il s'efforce de faire la même chose avec l'armée, tout en plaçant toutes les forces nationales et locales sous le commandement de l'armée.
En situation de guerre civile, le contrôle des forces armées est une question cruciale et le président agit pour que le contrôle reste entre ses mains. L'objection du Nouveau-Mexique dans la situation, et peut-être d'autres dans les semaines à venir, indique que les États pourraient bien refuser de participer et réserver leurs troupes de la Garde nationale à leurs propres fins.
Dans cette situation, il est essentiel de rejeter la notion que les troupes, les drones et l'espionnage peuvent apporter une sécurité quelconque. L'expérience montre clairement que ce qui se passe à la frontière s'apparente davantage à l'insécurité, à la violence et au chaos pour tous les intéressés. Ni le plan de mur « intelligent » de Pelosi et Schumer, ni le Congrès dysfonctionnel ne résoudra les problèmes posés et à résoudre.
Les actions unies des deux côtés de la frontière et l'esprit internationaliste en développement montrent ce qu'il faut faire. C'est en intensifiant la lutte pour la défense des droits de tous, en renforçant l'unité dans l'action et en organisant une nouvelle direction des affaires politiques que la sécurité pour tous devient possible.
Retirez toutes
les
troupes et les drones de la
frontière maintenant !
Notre sécurité est dans notre lutte
pour les droits de tous !
(Voice of Revolution est une publication de l'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis. Traduction : LML)
55e conférence annuelle de Munich sur la sécurité
La 55e conférence
annuelle de Munich sur la sécurité se tient du 15
au 17
février 2019. Cette conférence a été
précédée le 14 février d'une
conférence connexe appelée la Conférence sur
la
cybersécurité de
Munich (MCSC). La MSC affirme être « le principal
forum au
monde pour débattre de la
politique de sécurité internationale ». Cette
conférence rassemble quelque 450 « décideurs
de
haut niveau et de haut rang, ainsi que des leaders d'opinion du
monde
entier, notamment des
chefs d'État, des ministres, des personnalités
influentes
d'organisations internationales et non
gouvernementales, de hauts représentants de l'industrie,
des
médias, du monde universitaire et
de la société civile ». Cela ressemble
à la
description aseptisée du Forum sur la
sécurité
internationale d'Halifax, qui dissimule sa nature agressive. Le
peuple
allemand et les peuples
d'Europe, qui ont tenu des manifestations contre la guerre tout
au long
de la conférence
comme ils l'ont fait les années précédentes,
n'ont
pas oublié les objectifs bellicistes de la
MSC.
La MSC est née de la vision de guerre froide des
États-Unis, de l'Allemagne et d'autres pays
membres de l'OTAN dans le but de promouvoir les
intérêts
des États-Unis, de l'OTAN et
surtout pour opposer la quête des peuples pour s'investir
du
pouvoir. Parmi ses participants,
on retrouve en général de nombreux responsables de
l'agression impérialiste et des crimes de
guerre. Selon cette vision, les peuples du monde et leurs luttes
pour
la justice, la libération
nationale et l'épanouissement de la personne humaine ne
sont
même pas pris en considération,
même si ce sont les travailleurs du monde et leurs luttes
qui
sont le facteur décisif qui pave la
voie au progrès des sociétés.
Chaque année, la MSC publie un rapport annuel sur la sécurité dans lequel elle détaille ce qu'elle considère comme étant les questions importantes et indique la manière dont l'OTAN et les pays alliés devraient réagir. Le titre du rapport de cette année, « Le grand casse-tête : qui ramassera les morceaux ? », exprime la consternation de la MSC devant l'état du monde actuel, dans lequel les anciens arrangements de la guerre froide et des institutions démocratiques libérales ne peuvent plus fonctionner. De plus, en lisant le rapport, il devient clair que la crise à laquelle fait face l'aile européenne de l'OTAN est qu'elle considère qu'elle n'a plus de partenaires fiables aux États-Unis sous l'actuel gouvernement Trump, et doit donc « ramasser les pots cassés ».
Dans la préface de ce rapport, le président de la MSC, Wolfgang Ischinger, pointe du doigt les tentatives de la présidence américaine de créer un axe tripolaire où l'Europe ne fait pas partie de l'équation. Il ouligne que « le monde n'est pas seulement témoin d'une série de crises de plus en plus grandes, mais qu'il y a un problème plus fondamental. Effectivement, nous semblons connaître un remaniement des éléments centraux de l'ordre international. Une nouvelle ère de concurrence entre grandes puissances se développe entre les États-Unis, la Chine et la Russie, accompagnée d'un certain vide de leadership dans ce qu'il est convenu d'appeler l'ordre international libéral. » Le rapport cite d'autres personnes qui vont dans le même sens :
« La chancelière allemande à quatre mandats, Angela Merkel, 'admet que le cadre de l'ordre bien connu et éprouvé est actuellement soumis à une forte pression'. Selon le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, la situation est encore pire : 'Cet ordre mondial que nous connaissions, auquel nous étions habitués, dans lequel nous nous sentions parfois à l'aise, cet ordre mondial n'existe plus.' Beaucoup pensent également que ce qu'on appelle l'ordre libéral international a été perturbé à ce point qu'il est difficile de revenir au statu quo ante. Comme le dit le président français, Emmanuel Macron, ce n'est pas 'un interlude dans l'histoire avant que les choses ne redeviennent normales [ ] parce que nous vivons actuellement une crise d'efficacité et des principes de notre ordre mondial contemporain, qui ne pourra pas être remis sur les rails ou revenir à la façon dont il fonctionnait auparavant.' »
Le rapport est basé sur le prétexte que l'ordre international soumis à la mondialisation est en quelque sorte démocratique et fondé sur des règles, si seulement l'administration Trump jouait le jeu de manière franche te équitable. Le « vide de leadership » dont il est question dans la préface est celui des États-Unis sous la présidence de Trump, qui est explicitement et à maintes reprises mentionné dans le rapport :
- « [...] l'effort des États-Unis pour rallier 'les nobles nations du monde pour construire un nouvel ordre libéral' et s'opposer aux grandes puissances autoritaires serait beaucoup plus crédible si le président Trump et son gouvernement ne manifestaient pas un enthousiasme irritant pour les hommes forts du monde entier. »
- « Le mépris pour les institutions et les accords internationaux a à maintes reprises opposé les États-Unis à leurs principaux alliés au cours des dernières années. Ce que ces alliés considèrent comme la seule façon de s'attaquer aux problèmes mondiaux, Trump le rejette comme 'l'idéologie du globalisme'. »
- « Dans ce contexte, tant les analystes que les décideurs politiques ont demandé aux principaux alliés libéraux et démocratiques des États-Unis de pallier le manque de leadership stable des États-Unis. Les pays habituellement cités sont les autres membres du G7 - le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni - ainsi que l'Australie, la Corée du Sud et l'Union européenne dans son ensemble. »
Ceux auxquels la MSC demande d'intensifier les efforts en l'absence des États-Unis sont aussi embourbés dans leur propre crise et celles qui sont appelées les institutions démocratiques libérales. Prenons l'exemple du Canada, où les partis politiques cartellisés privent les gens de leur mot à dire dans les affaires qui les touchent, et dont le gouvernement devient de plus en plus un gouvernement de pouvoir de police.
La MSC, l'OTAN et ceux qui font partie des forces qui souscrivent à la thèse de la fin de l'histoire selon laquelle la démocratie libérale constitue le stade final de la société humaine sont en crise. Ils sont en crise parce que la vie réelle révèle que la démocratie libérale, censée être à la base du système international, a échoué. Même en reconnaissant cela, la MSC ne voit toujours pas d'autre option que d'essayer de réanimer la démocratie libérale, car la conception de la fin de l'histoire ne fournit aucune alternative. On lit dans le rapport :
« C'est donc le grand casse-tête : assistons-nous à un grand remaniement des pièces de l'ordre international ? Les défenseurs de l'ordre international de l'après 1945 réussiront-ils à en préserver les principaux éléments et à en reconstituer au moins certains d'entre eux ? Ou le monde continuera-t-il de se rapprocher, comme a prévenu l'ancien ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, d'une 'tempête parfaite', l'effet cumulatif de plusieurs crises simultanées et qui pourraient détruire l'ancien système international avant même que nous ayons commencé à en construire un nouveau ? » (Souligné du LML.)
Le désarroi de la MSC est tel, qu'on lit dans le rapport :
« Dans ses Cahiers de prison, le philosophe italien Antonio Gramsci écrivait : 'La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés'. En un sens, c'est une description pertinente de l'ordre mondial actuel. »
Le fait de citer Gramsci ne va pas sauver la MSC et les forces anticommunistes virulentes qu'elle représente de leur dilemme parce qu'elles ne sont pas au service du Nouveau. La partie cruciale de l'analyse, qui doit être correctement attribuée à Karl Marx, et non à Antonio Gramsci, est que la classe ouvrière constitue la nation et investit le peuple de la souveraineté. Elle doit compléter la révolution démocratique afin d'éliminer une fois pour tout le rôle des privilèges dans le processus de prises de décision. Cela, la MSC n'ose pas le dire.
Une grande partie du rapport porte sur les inquiétudes de la MSC au sujet du rôle de la Chine et de la Russie dans le monde d'aujourd'hui, des inquiétudes qui ne sont en essence différentes de celles de l'administration Trump. Les activités de la Chine en matière de commerce et de relations étrangères, comme l'initiative la Ceinture et la Route, sont considérées un empiétement sur le territoire de l'OTAN et constituent une menace à l'influence et à l'hégémonie de l'OTAN sur l'Europe et l'Asie ainsi que l'Afrique.
De la même manière, la décision écrasante du peuple de Crimée de rejoindre la Russie est dénaturée et qualifiée d'« annexion de la Crimée par la Russie » et toute une hystérie est soulevée à propos de la présence de « troupes russes » en Crimée.
Les gouvernements d'autres pays, comme celui de la Syrie et du Venezuela, sont également dénigrés pour justifier une ingérence étrangère et un changement de régime. C'est la même chose avec tous les peuples d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes qui sont considérés avec condescendance comme « des proies acceptables ». À cet égard, la MSC révèle son souci de concurrencer efficacement les intérêts américains afin d'acquérir le butin pour ses intérêts privés impérialistes étroits qu'elle cherche à servir contre ceux des impérialistes américains.
Autrement dit, tous ceux qui ne sont pas ou ne peuvent pas être soumis au diktat des États-Unis ou de l'OTAN sont ciblés par la MSC.
Ce qui est clair, c'est que le monde fait face
à
de grands dangers en cette période dans
laquelle les vieux arrangements se détériorent et
dans
laquelle les travailleurs du monde entier
et leurs organisations luttent pour établir de nouveaux
arrangements centrés sur l'être humain
qui mettent fin à l'exploitation, à l'oppression et
à la guerre.
Des organismes comme la MSC ne peuvent pas apporter de
réponse :
ils font partie de ce qui
empêche le nouveau de naître et constituent un danger
réel pour les forces qui oeuvrent pour
le progrès social. Seuls les travailleurs peuvent apporter
le
renouveau dont l'humanité a
besoin.
Les événements publics de la MSC :
À la veille de la conférence, le MSC a annoncé la tenue d'un débat public intitulé 'MSC2019 - De la guerre froide à la guerre des étoiles : comment gérer la course aux armements dans l'espace ?' à l'hôtel Bayerischer Hof, lieu de la conférence de Munich sur la sécurité de Munich. »
Les autres séances publiques comprennent :
- Les contributions de l'OTAN en matière
de
défense : l'Allemagne s'affirme-t-elle ?
- Un point de vue britannique : décoder la
politique à l'ère du Brexit - avec Tony Blair
- Le fascisme : un avertissement - Une soirée
avec Madeleine Albright
- Le rôle de l'Allemagne dans la politique
mondiale
(Photos: Aktionsbündnis
gegen die
NATO-Sicherheitskonferenz)
La guerre et l'espionnage cybernétiques
sont
inextricablement liés à la guerre et à
l'agression
impérialistes et à la concurrence intermonopoliste
aujourd'hui. C'est pourquoi la 5e Conférence annuelle de
la
cybersécurité de Munich (MSCS) s'est tenue le 14
février, la veille du début de la Conférence
sur
la sécurité de Munich. Son thème
était
« Effondrement de la sécurité - Le besoin
d'un
changement de paradigme » et l'accent a été
mis sur
la cybersécurité des intérêts et des
monopoles privés. On lit dans un communiqué de presse du 6
février qu'environ 200 « décideurs
internationaux
en matière de politique, d'affaires et de science »
vont
discuter « de nouvelles pratiques de
cybersécurité
et de stratégies de sécurité dans un
contexte de
menace changeant ». « Nous avons besoin d'un changement de
paradigme
dans notre pensée sur la sécurité, a dit
Walter
Schlebusch, le chef du Réseau de sécurité de
Munich, quelques jours avant le début de la
conférence. « À la MCSC, nous voulons discuter
avec
des
représentants de différentes industries comment
aborder de manière effective les risques
cybernétiques
complexes et croissants tout en minimisant la
vulnérabilité des entreprises face au
dysfonctionnement
des systèmes informatiques et aux menaces
numériques.
» Selon la MCSC, « Nous sommes forcés
d'agir
dans le contexte de l'augmentation dramatique à
l'échelle
mondiale des attaques et du crime cybernétiques, qui
causent des
millions d'euros de dommages, et mettent en péril la
numérisation de l'économie et de la
société. Mais il n'est pas suffisant d'investir
dans la
sécurité. Pour faire face aux
risques cybernétiques d'aujourd'hui, il faut une nouvelle
pensée et une nouvelle gestion, lesquelles feront l'objet
de la
discussion à la MCSC. » Le programme de la conférence
prévoit
plusieurs tables rondes sur les questions suivantes : Quel
rôle
joue le facteur humain dans la cybersécurité ?
Quels sont
les impacts et les bénéfices des nouvelles
technologies
de la cybersécurité ? Peut-on améliorer la
sécurité et la transparence de l'information dans
l'utilisation et l'exploitation des données
? Est-ce que la gestion intégrée du risque peut
amener
plus de résilience cybernétique et de nouvelles
approches
de gestion pour les organisations ?
La Conférence sur
la
cybersécurité
à Munich également
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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Courriel: redaction@cpcml.ca