Dans une vidéo qu'il a publiée sur les médias sociaux, Goudreau a confirmé que la tentative de débarquement amphibie avait été lancée à partir de la Colombie et que « d'autres unités » étaient actives dans le « sud, l'ouest, et l'est du Venezuela ». Le dimanche même, Goudreau était à la télévision dans une entrevue avec la propagandiste de l'opposition vénézuélienne basée à Miami, Patricia Poleo, à qui il a remis une copie du contrat avec les signatures de Juan Guaido et deux de ses associés, retenant les services de Silvercorp pour la somme de 212 millions de dollars. Il lui a aussi remis l'enregistrement secret d'une conversation qu'il a prétendument eue avec le « président » du Venezuela nommé par les États-Unis au moment de la signature du contrat par celui-ci. Il prétend avoir été trahi par Guaido et ses complices qui n'ont pas livré l'argent qu'ils devaient payer pour ses services. Plus tard, le contrat a aussi été obtenu par le Washington Post qui l'a publié dans son intégrité, montrant qu'il appelait à « une opération visant à capturer/détenir/enlever Nicolas Maduro, renverser le régime actuel et mettre en place le président reconnu du Venezuela, Juan Guaido ».
Mision Verdad rapporte avoir appris qu'après avoir quitté la Colombie, les bateaux se sont arrêtés à Aruba avant de s'échouer sur la côte vénézuélienne. Le journal note qu'Aruba, avec Bonaire et Curaçao, font partie des colonies de la couronne hollandaise aux Antilles et que l'année dernière, pour apaiser les États-Unis, les Pays-Bas ont reconnu l'imposteur Juan Guaido comme président du Venezuela. Il souligne en outre qu'Aruba et Curaçao abritent deux bases américaines, Reina Beatriz et Hato Rey, à partir desquelles le Southern Command des États-Unis coordonne un emplacement d'opérations avancées, qui est à la tête de ses prétendues opérations antidrogue dans la région. Il rappelle également que le 30 mars, le navire de croisière Resolute a percuté un navire des garde-côtes vénézuéliens près de l'île de La Tortuga, au Venezuela, sans avoir demandé l'autorisation de se rendre dans les eaux vénézuéliennes. Le Resolute s'est ensuite dirigé vers Curaçao. Le chef du commandement opérationnel stratégique des FANB, l'amiral en chef Remigio Ceballos, a déclaré à la mi-avril que le Resolute était dans la région pour « placer des mercenaires » au Venezuela.
Lors d'une conférence de presse le 3 mai, le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol et le ministre de la Défense Vladimir Padrino López ont déclaré que l'opération de défense des forces bolivariennes était en cours et que de nouvelles arrestations des personnes impliquées étaient attendues - ce qui a en fait eu lieu depuis lors. Padrino avait également annoncé qu'une nouvelle série d'exercices militaires « Bouclier bolivarien » commencerait immédiatement.
Depuis les arrestations, des vidéos publiées par
le gouvernement vénézuélien ont été largement
diffusées montrant les deux mercenaires américains
détenus, tous deux d'anciens bérets verts,
répondant à des questions sur ce pourquoi ils
avaient été embauchés, pour qui ils travaillaient
et plus encore. Tous deux ont déclaré qu'ils
étaient employés en vertu d'un contrat signé entre
Silvercorp et Juan Guaido et ont impliqué le
gouvernement des États-Unis dans le complot.
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Plutôt que d'annuler la rencontre, l'OÉA a publié un communiqué affirmant avoir inspecté la salle de réunion. Cliquer sur l'image pour agrandir. |
Contre toute logique et tout bons sens, de nombreux États membres de l'Organisation ont été contraints de tenir ce qui était, au mieux, une réunion illicite, sinon une réunion carrément illégale.
La réunion s'est déroulée sur la base des conseils du secrétaire juridique de l'OÉA. Bien que celui-ci soit un employé du Secrétariat et responsable devant le secrétaire général, et sans doute la personne la plus indépendante d'esprit et la plus juste du monde, parce que toutes ses opinions ne font qu'une avec celles du secrétaire général et des puissants États au sein de l'Organisation, un certain scepticisme est de mise.
Fait remarquable, le Conseil permanent de l'OÉA – l'organe décisionnel supposément le plus important de l'institution au jour le jour – n'a pas de conseiller juridique ni de mécanisme lui permettant de solliciter des conseils juridiques externes et indépendants. Par conséquent, l'avis du secrétaire juridique prévaut.
Au cours de la semaine précédant l'AG, les États-Unis étaient dans un état de préoccupation accrue concernant la COVID-19. Le conseil officiel du maire du district de Colombia, de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis et du président des États-Unis lui-même était de ne tenir aucun rassemblement de plus de dix personnes.
Trois jours avant la réunion, 13 pays de la CARICOM ont envoyé une lettre conjointe à tous les États membres de l'OÉA et au secrétaire général, soulignant les dangers de tenir la réunion et la forte insistance de toutes les autorités sanitaires compétentes pour qu'elle soit reportée. Haïti est le seul pays de la CARICOM à ne pas avoir signé la lettre officielle.
Bien que le CDC ait été invité à examiner le bâtiment de l'OÉA où s'est tenue la réunion, il n'y a eu aucun autre contrôle pertinent. Personne, entrant dans la pièce, n'a été vérifié pour ses antécédents de voyage ou pour les antécédents de voyage des personnes avec lesquelles il avait été en contact. N'importe qui aurait pu être positif à la COVID-19 sans présenter de symptômes. Le virus peut mettre jusqu'à 14 jours à incuber. Les conséquences dangereuses de cette réunion peuvent toujours se manifester plus tard.
Jusqu'à la veille de l'événement, des réunions des représentants des groupes régionaux de l'Organisation ont eu lieu par voie électronique pour examiner la lettre des 13 pays des Caraïbes, qui avaient le soutien privé de nombreux autres États, même si certains d'entre eux se sont tus publiquement pour une raison quelconque.
Le 19 mars, le secrétaire juridique a émis l'avis que l'AG ne pouvait être reportée que par le Conseil permanent puisque la décision de tenir l'Assemblée générale le 20 mars avait été prise par le Conseil permanent et que seul le Conseil permanent pouvait modifier ses propres règles.
Lorsqu'on lui a demandé si le Conseil permanent pouvait tenir une réunion électronique pour envisager un report, le secrétaire juridique a donné un autre avis, ex cathedra, que le règlement du Conseil ne permettait pas les réunions électroniques. Il ne lui est pas venu à l'esprit que les règles avaient été écrites avant l'ère technologique dans laquelle les circonstances, comme la COVID-19, n'existaient pas. Il a également rejeté avec désinvolture l'idée selon laquelle, lorsque les règles sont muettes sur une ligne de conduite, le simple bon sens devrait prévaloir. Dans toutes les opinions qu'il a émises, le secrétaire juridique a été soutenu par les représentants des pays déterminés à organiser l'AG le 20 mars.
Ce qu'il est important de noter ici, c'est qu'un précédent a été créé. Aucune réunion du Conseil permanent ne peut être tenue par voie électronique, car le règlement ne le prévoit pas. L'Organisation pourrait encore être prise à son propre piège dans les semaines à venir.
Il convient également de noter que l'AG était tenue conformément à un nouveau règlement intérieur qui n'avait pas été approuvé par l'AG elle-même, bien que seule l'AG puisse modifier ses propres règles. Aucun des États qui ont insisté pour la tenir, ni le secrétaire juridique, n'ont expliqué de quelle autorité les règles ont été modifiées.
Tout cela est une triste indication de ce qu'est devenue l'OÉA. C'est une organisation dirigée par quelques-uns pour quelques-uns. En tout état de cause, Almagro a été élu pour un second mandat avec 23 voix. Dix pays ont voté pour Maria Fernanda Espinosa, la candidate restante depuis le retrait du candidat péruvien Luis de Zela, et la Dominique était la bonne absente.
Au cours des dernières années, l'OÉA a connu une période de division amère entre ses États membres, ce qui a laissé l'Organisation affaiblie et dépourvue d'une vision cohérente de sa voie à suivre dans l'intérêt collectif du peuple des Amériques qu'elle a été créée pour servir.
Si ces divisions ne sont pas réglées et que ces blessures ne sont pas guéries, l'Organisation continuera d'exister uniquement en tant que chaudron de désaccord et de discorde. Ce serait catastrophique pour l'OÉA en tant qu'institution. Ce serait également catastrophique pour le bilan d'Almagro.
La majorité n'est pas un consensus. Opérer uniquement sur la base de la satisfaction d'une majorité, peu importe la manière dont elle est obtenue, néglige les intérêts de beaucoup d'autres. L'OÉA ne survivra pas dans le conflit, la contrariété et la division constants. Le deuxième mandat d'Almagro lui offre une excellente occasion de laisser un héritage dont il pourrait être fier et que tous les États membres pourraient honorer. Il lui faudra être attentif aux besoins et aspirations de chaque groupe au sein de l'OÉA et forger un programme commun et dynamique sur lequel il existe un véritable consensus.
Les États membres eux-mêmes doivent également se fixer cet objectif et agir en conséquence, faute de quoi l'Organisation s'effondrera, pour la simple raison que quelques États l'utilisent comme mégaphone pour leurs positions et d'autres, las d'être subjugués, la méprisent.
(Sir Ronald Sanders est le haut commissaire non résident d'Antigua et Barbuda au Canada et ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des États-Unis et de l'OÉA.)
(26 mars 2020. Photos: OÉA)
Réunions des institutions financières internationales et du G20
Dans un article publié le 25 avril, Sir Ronald Sanders, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d'Antigua-et-Barbuda aux États-Unis et auprès de l'Organisation des États américains ainsi que le Haut-Commissaire non-résident au Canada a écrit au sujet de la situation des pays des Caraïbes suite à la pandémie du coronavirus. Tous les pays avaient prévu des taux de croissance à la hausse pour 2020, mais maintenant tout s'envole en fumée. Sanders explique la situation à laquelle sont confrontées les nations des Caraïbes et, plus généralement, tous les pays dans les griffes des institutions financières internationales. Dans son article, il discute des récentes réunions de ces institutions et des décisions qu'elles prennent qui ne sont aucunement favorables aux pays en développement.
Avec des revenus grandement réduits et des coûts accrus liés aux mesures d'urgence pour prévenir et contenir le coronavirus, plusieurs pays des Caraïbes vont avoir beaucoup de difficultés à verser les prestations aux régimes de retraite et les salaires de leurs établissements de services publics, écrit Sanders. Le 16 avril, les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont demandé aux Institutions financières internationales (IFI), en particulier le Fonds monétaire international (FMI) et le Groupe de la Banque mondiale (GBM) d'obtenir une « aide permettant de faire face aux défis financiers engendrés par la crise ». Elles ont tous besoin d'une injection d'argent pour qu'elles puissent couvrir leurs coûts budgétaires des neuf prochains mois au moins, et de la suspension du remboursement de la dette aux autres gouvernements et aux prêteurs privés à qui elles ont emprunté, explique Sanders. Il écrit :
« Mais, clairement, les pays qui contrôlent les leviers de l'économie mondiale, y compris les instances de prise de décisions du FMI, du GBM et du Club de Paris n'ont pas la moindre intention d'autoriser la suspension de la dette encourue par les pays des Caraïbes à revenus moyens et élevés, même si le critère utilisé est une fausse évaluation de nos capacités développementales et financières.
« Les ministres des Finances du G20 – les représentants des nations les plus riches au monde – lors d'une réunion tenue le 15 avril – ont publié un communiqué riche en contenu, mais pauvre en engagements pour répondre aux besoins d'un seul pays à revenu modeste. C'est comme si ces pays sont punis pour leurs meilleures politiques et performances économiques.
« La pandémie de la COVID-19 a encore une fois mis en relief l'inégalité des nations mais, plus encore, les conséquences néfastes d'un ordre économique injuste. Alors que les nations riches souffriront d'un déclin économique et du chômage, elles ont toutes les ressources leur permettant de se relever de cette situation. Les pays en développement par contre – en particulier les petits pays en développement – n'ont pas ces ressources.
« À l'échelle mondiale, il y a maintenant la perspective d'une grave crise de la dette, et les Caraïbes n'y échappent pas. Si le problème n'est pas réglé, il y aura plus de 100 milliards de dollars en fuites de capitaux des économies en développement. Ce chiffre, calculé par des organisations réputées, est presque cinq fois plus élevé qu'en 2008 alors que la récession mondiale commençait en raison de la faillite des grandes banques américaines.
« Au bout des effets désastreux de la pandémie – peu importe leur caractère imprévisible – les petits pays en développement, pour la plupart, se retrouveront dans une plus grande pauvreté, une dette immense et avec peu de marge de manoeuvre fiscale, après le service de la dette, de retrouver les prévisions de croissance de janvier 2020. La COVID-19 a engendré une tempête encore plus brutale que tous les ouragans ayant frappé les Caraïbes.
« Les dirigeants du G20 ont dit qu'ils feraient « tout ce qui est nécessaire » pour empêcher les entreprises et les ménages de leurs pays de subir une lourde perte de revenu. Mais en dépit de leurs déclarations à l'effet que 'l'action mondiale, la solidarité et la coopération internationales sont plus nécessaires que jamais', ils n'ont pas envisagé de telles mesures pour les pays autres que leurs propres nations, sauf pour des pays à revenus modestes comme Haïti dans les Caraïbes.
« La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCD) tenue le 30 mars a annoncé une mesure pour contrer le coronavirus de 2,5 billions de dollars pour les pays en développement. La CNUCD a défendu que ce montant était l'équivalent de la somme de 0,7 % de leur produit intérieur brut que les pays en développement s'étaient engagés à rembourser au cours des dix dernières années, mais n'ont pas réussi à le faire. Seulement cinq d'entre eux – tous en Europe – ont honoré leur engagement.
« La CNUCD a élaboré les trois façons dont les fonds allaient être utilisés : une injection de liquidité de 1 billion de dollars – une sorte de largage d'argent pour ceux qu'on a oubliés ; une espèce de grande fête de l'endettement pour les économies en détresse, y compris un gel immédiat de la dette sur le remboursement de la dette souveraine ; et un Plan Marshall pour le rétablissement de la santé, surtout sous forme de subventions.
« Alors que tous les pays en développement devraient agiter pour que soit acceptée cette proposition de la CNUCD, les nations les plus puissantes s'y opposeront avec véhémence. Déjà, le conseil d'administration du FMI a été empêché par les pays ayant les plus grands droits de vote d'accorder un prêt au Venezuela et à l'Iran. Aussi, le retrait du financement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) par les États-Unis parce qu'ils y perçoivent l'influence de la Chine sur l'organisation en ce qui a trait à la pandémie, est la conséquence de considérations politiques et non humanitaires ou même financières.
« Ce que la réponse à la pandémie de la COVID-19 a montré à nouveau c'est que les politiques existantes du FMI et du GBM n'aident aucunement la majorité des nations du monde, y compris les Caraïbes, qui sont catégorisées comme des nations à revenus moyens et élevés, ne tenant aucunement compte des nombreux autres facteurs de leur sous-développement et de leur vulnérabilité. Par exemple, les propositions du FMI/Banque n'ont pas tenu compte des nouveaux échéanciers ni de l'annulation de la dette ni de la dette due aux banques privées.
« Les pays des Caraïbes recevront des prêts du FMI et du GBM après avoir surmonté de nombreuses embûches, mais le processus ne sera pas rapide et les conditions seront pénibles. Dans une telle situation, les gouvernements des Caraïbes, le secteur privé, les partis politiques et les syndicats doivent collaborer pour déterminer les actions qu'ils peuvent entreprendre conjointement pour affronter la tempête qui est en train de se former. Ils doivent aussi se préparer pour le long terme. »
(« Se préparer pour le long
terme : la tempête n'a pas fini de se
former », Sir Ronald Sanders, 16 avril
2020. Photo: E.M. Enrique)
Campagne internationale aux Philippines
Le 25 avril, le Comité de Toronto pour les droits humains dans les Philippines et la Coalition internationale pour les droits humains dans les Philippines — Canada (ICHRP) ont organisé un événement en ligne pour souligner la lutte du peuple des Philippines, et plus particulièrement dans l'île de Negros, contre la violence du régime Duterte. Après Mindanao, Negros est la région où la présence militaire et la violence perpétrée contre le peuple par le régime Duterte appuyé par les États-Unis sont le plus concentrées. Negros, la quatrième île la plus grande des Philippines, est la région productrice de sucre la plus importante du pays et la région la plus décisive pour la lutte du peuple dirigée par le Parti communiste des Philippines et la Nouvelle Armée du peuple (NAP) visant à libérer le pays des griffes de l'impérialisme américain et de la domination étrangère ainsi que des riches propriétaires locaux.
Clarizza Singson, la secrétaire générale de l'Alliance nationale pour les droits humains aux Philippines et une activiste de première ligne dans plusieurs autres organisations, dont l'Alliance Nord des défenseurs des droits humains pour Negros, était la principale oratrice. En raison de son travail à la défense des droits du peuple aux Philippines, Clarizza fait l'objet de surveillance étatique, et elle et sa famille ont été menacées de mort à plusieurs reprises par l'État. Ces menaces sont prises très au sérieux puisque plusieurs de ses collègues ont été exécutés par des forces paramilitaires. Elle est présentement au Canada pour discuter de la situation dramatique dans Negros.
Elle a expliqué que Negros est le centre de la fabrication du sucre aux Philippines et 90 % de la population est engagée dans la production du sucre. Des 28 raffineries de sucre aux Philippines, 12 sont à Negros. Plus de la moitié des 750 000 travailleurs du sucre aux Philippines vivent à Negros et produisent plus de la moitié du sucre philippin.
L'adhésion des Philippines à l'Organisation mondiale du commerce dans les années 1990 avec son programme d'ajustement structurel (PAS) a eu de graves répercussions pour les travailleurs du sucre et pour l'industrie. Le sucre a commencé à être importé de l'étranger, ce qui a exercé une pression vers le bas sur les salaires et les conditions de travail. Les travailleurs du sucre de Negros gagnent moins que la moitié du salaire minimum fixé par le gouvernement. Quatre-vingt-quinze pour cent de la production est réalisée selon un système de travail à la pièce et les travailleurs, à titre de sous-traitants individuels, sont forcés d'embaucher leurs enfants et les membres de leur famille pour respecter les quotas requis pour subsister. Le système du travail à la pièce et les bas salaires encouragent le recours au travail des enfants. La pauvreté et la faim pèsent à chaque jour sur la majorité du peuple de Negros.
Pendant la saison morte, les travailleurs du sucre doivent se rendre en ville pour gagner de l'argent dans le domaine de la construction, ou en tant que domestiques ou autres, vivant ainsi en marge de la société.
Dans l'île de Negros et ailleurs aux Philippines, le Parti communiste des Philippines et la NAP ont établi ce qui s'appelle les « Bungkalans », issus de la campagne pour la réforme agraire. Après la récolte du sucre, les paysans prennent possession de la terre pour y cultiver leurs propres aliments. Ceux qui travaillent la terre peuvent se mériter des points qui leur permettent d'obtenir une part du fruit de leur propre travail. Dans Negros, plus de 200 Bungkalans ont été établis, ce qui ébranle les système exploiteur et féodal des haciendas sur l'île. L'État philippin, dirigé par Duerte, qui représente les hacienderos et les seigneurs de guerre, a déchaîné la violence fasciste pour écraser la résistance du peuple, au nom de programmes de « contre-insurrection » basés sur le modèle américain.
Plusieurs massacres par les forces de Duerte ont été bien documentés par les organisations de défense de droits, dont le Massacre de Sagay qui a eu lieu le 20 octobre 2018 et qui a fauché la vie de neuf personnes. Le secrétaire général du Syndicat national des avocats des Philippines, Ben Ramos, a été tué le 6 novembre 2018, alors que le syndicat préparait une campagne devant les tribunaux pour obtenir justice pour le Massacre de Sagay. Il y a présentement 99 prisonniers politiques.
Negros est en État d'urgence depuis le 22 novembre 2018 et un « Groupe de travail national pour mettre fin au conflit communiste armé local » a été mis sur pied en décembre 2018, ce qui a engendré un nombre accru d'assassinats sommaires et de violence étatique. C'est à Negros que le nombre d'assassinats sommaires aux Philippines a été le plus élevé pour la première année de l'État d'urgence : 87 personnes y ont été brutalement abattues.
En même temps, l'armée a mené une campagne organisée de raids contre les bureaux de Bayan et d'autres organisations de défense du peuple dans le but de perturber le travail de ces organisations à la défense de droits juridiques du peuple.
Il se mène aussi une campagne massive de désinformation contre les forces populaires, dont des rumeurs de capitulation et de confessions, dans le but de les désorganiser et perturber leur essor. La présence militaire soutenue et l'occupation de Negros et d'autres îles forcent les gens à fuir leur maison suite aux menaces, aux intimidations et aux assassinats sommaires. Les maisons des gens soupçonnés d'appuyer la NAP sont rasées, un des nombreux actes de violence et de terreur fascistes commis contre le peuple.
En dépit de la terreur et de la violence soutenues et de tous les efforts déployés par le régime Duterte appuyé par les États-Unis pour mater sa lutte, le mouvement du peuple philippin pour son autodétermination et sa libération dans Negros et dans d'autres îles continue de prendre de l'ampleur. LML appelle ses lecteurs à appuyer cet important travail de la Coalition internationale pour les droits humains aux Philippines - Canada et à intensifier l'appui à l'héroïque lutte du peuple philippin pour l'émancipation, l'autodétermination, l'indépendance et la paix.
(Photos: LML, Bayan, Negres
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Mise à jour sur la COVID-19
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) des Nations unies a sonné l'alarme cette semaine sur la nécessité d'appuyer les pays qui ont des moyens plus limités pour lutter contre la COVID-19. « Le pic de la maladie dans les pays les plus pauvres au monde est attendu au cours des trois à six prochains mois. Cependant, il existe déjà des preuves de la chute des revenus et de la disparition des emplois, d’un ralentissement des approvisionnements alimentaires et d’une flambée des prix. Par ailleurs, les enfants manquent de vaccins et de repas », peut-on lire dans un communiqué de presse des Nations unies le 7 mai.
Mark Lowcock, sous-secrétaire des Nations Unies pour les affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, a appelé à une action rapide et déterminée pour éviter les effets les plus déstabilisants de la pandémie de la COVID-19 dans ces pays. « La pandémie de Covid-19 nous affecte tous, dit Mark Lowcok, mais les effets les plus dévastateurs et les plus déstabilisateurs se feront sentir dans les pays les plus pauvres au monde. Dans les pays fragiles, nous pouvons déjà observer l’effondrement économique, alors que les recettes d’exportation, les envois de fonds et le tourisme disparaissent. Si nous n’agissons pas maintenant, nous devrons nous attendre à une augmentation importante des conflits, de la faim et de la pauvreté. Le spectre de famines multiples se profile. »
Le BCAH appelle tous les pays à contribuer un montant supplémentaire de 6,7 milliards de dollars américains au Plan d’aide humanitaire mondial contre le Covid-19, pour qu'il puisse poursuivre son travail jusqu'à la fin de 2020. Le plan mondial est le principal mécanisme international de collecte de fonds permettant de répondre à l'impact humanitaire du virus sur les pays à revenu faible ou intermédiaire et d'appuyer ses efforts pour le combattre. Le plan unit les efforts de l'OMS et d'autres agences humanitaires de l'ONU. Il a été mis à jour et élargi pour inclure neuf autres pays vulnérables : le Bénin, le Djibouti, le Libéria, le Mozambique, le Pakistan, les Philippines, le Sierra Leone, le Togo et le Zimbabwe, ainsi que des programmes visant à répondre à l'insécurité alimentaire croissante.
En ce sens, l'Organisation internationale du travail (OIT) a récemment publié un rapport qui indique que la pandémie et les mesures de confinement menacent d'accroître les niveaux de pauvreté relative dans le monde des travailleurs de la soi-disant économie informelle (généralement les travailleurs autonomes ou non organisés) jusqu'à 56 % dans les pays à faible revenu.[1] Dans les pays à revenu supérieur, on estime que les niveaux de pauvreté relative parmi les travailleurs augmenteront de 52 %, tandis que dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, l'augmentation est évaluée à 21 %. Dans un communiqué de presse du 7 mai, l'OIT souligne : « Dans le monde, pas moins de 1,6 milliard de travailleurs informels sur deux milliards sont affectés par les mesures de confinement et de restriction. La plupart d'entre eux travaillent dans les secteurs les plus durement touchés ou dans de petites entreprises plus vulnérables aux chocs.
« Il s'agit de travailleurs des secteurs de l'hébergement et de la restauration, de l'industrie manufacturière, de la vente de gros et de détail, et des plus de 500 millions d'agriculteurs qui approvisionnent les marchés urbains. Les femmes sont particulièrement affectées dans les secteurs à haut risque, selon le rapport.
« En outre, comme ces travailleurs ont besoin de travailler pour nourrir leur famille, les mesures de confinement liées au COVID-19 ne peuvent pas être mises en oeuvre avec succès dans de nombreux pays. Ce qui met en péril les efforts déployés par les gouvernements pour protéger la population et lutter contre la pandémie, et pourrait devenir source de tensions sociales dans les pays où l'économie informelle est importante, indique le rapport.
« Plus de 75 % de l'emploi informel total concerne des entreprises employant moins de dix personnes, y compris 45 % de travailleurs indépendants sans employés.
« La plupart des travailleurs informels n'ayant pas d'autres moyens de subsistance, ils sont confrontés à un dilemme presque insoluble : mourir de faim ou du virus, selon la note d'information. Cette situation a été exacerbée par les perturbations de l'approvisionnement alimentaire qui ont particulièrement affecté les travailleurs de l'économie informelle.
« Quant aux 67 millions de travailleurs domestiques dans le monde, dont 75 % sont des travailleurs informels, le chômage est devenu aussi dangereux que le virus lui-même. Beaucoup d'entre eux n'ont pas pu travailler, que ce soit à la demande de leur employeur ou en application du confinement. Ceux qui continuent de se rendre au travail sont confrontés à un risque élevé de contagion puisqu'ils s'occupent de familles à leur domicile privé. Pour les 11 millions de travailleurs domestiques migrants, la situation est encore pire. [...]
« Les pays où l'économie informelle est la plus importante et où ont été prises des mesures de confinement total sont ceux qui souffrent le plus des conséquences de la pandémie. La part des travailleurs de l'économie informelle gravement affectés par le confinement varie de 89 % en Amérique latine et dans les États arabes à 83 % en Afrique, 73 % en Asie et le Pacifique, et 64 % en Europe et Asie centrale. »
Les travailleurs syndiqués sont aussi confrontés à l'incertitude et l'insécurité en raison du manque d'équipement de protection individuelle et de mesures de sécurité que les employeurs doivent fournir et que les gouvernements ne mettent pas à exécution. La Confédération syndicale internationale (CSI) a mené sa troisième enquête sur la COVID-19 du 20 au 23 avril, à laquelle ont participé 140 syndicats dans 107 pays, y compris 17 pays du G20 et 35 des pays de l'OCDE. Selon le sondage, « dans à peine un pays sur cinq (21 %), les syndicats jugent que les mesures en place pour protéger les travailleurs de la propagation du coronavirus au travail sont ‘bonnes'. La majorité d'entre eux (dans 58 pays ou 54 %) qualifient ces mesures de ‘correctes' et dans 26 pays (24 %), ils estiment qu'elles sont ‘faibles' ? »
La CIS souligne : « Pour les travailleurs, il faut reconnaître officiellement que la COVID-19 est une maladie professionnelle et les gouvernements doivent exiger le signalement et l'enregistrement des cas qui surviennent dans un cadre professionnel. Ils doivent également prévoir des régimes d'indemnisation et des soins médicaux pour les victimes de la maladie professionnelle COVID-19, ainsi qu'un soutien aux familles endeuillées. »
Alors que plusieurs pays s'apprêtent à « rouvrir peu à peu leurs économies », la CSI informe que la sécurité dans les lieux de travail est toujours extrêmement défaillante partout dans le monde : « Sur le continent américain, les mesures en place pour garantir des lieux de travail sûrs sont jugées ‘mauvaises' dans 44 % des pays et en Afrique, la sécurité au travail est vue comme ‘mauvaise' dans 41 % des pays. Dans seulement 25 % des pays européens, les syndicats estiment que les mesures adoptées pour protéger les travailleurs de la propagation du virus sont ‘bonnes'.
« Alors que de nombreux pays sont toujours confrontés à un nombre considérable d'infections et de décès, les pénuries d'équipement de protection individuelle (ÉPI) pour les travailleurs de la santé et des services à la personne constituent un sérieux problème dans nombre d'entre eux.
« Dans moins de la moitié des pays (49 %), les syndicats affirment qu'ils disposent ‘toujours' ou ‘très souvent' d'ÉPI en suffisance pour tous les travailleurs de la santé et des services à la personne engagés dans la lutte contre le virus. Dans 51 % des pays, les ÉPI sont ‘parfois', ‘rarement', voire ‘jamais' disponibles en quantité suffisante, ce qui met directement en danger des millions de travailleurs de la santé et des services à la personne engagés dans la lutte contre la pandémie. »
1. Il existe diverses définitions de l'économie informelle. Celle de la CSI, basée sur les diverses conditions nationales, est quelque peu complexe. L'organisation Femmes dans l'emploi informel : Globalisation et Organisation propose cette définition relativement concise et informative : « L'économie informelle est l'ensemble diversifié des activités économiques, des entreprises, des emplois et des travailleurs qui ne sont pas réglementés ou protégés par l'État. Initialement, le concept correspondait au travail autonome dans de petites entreprises non immatriculées. Il a été élargi pour inclure le travail salarié dans des emplois non protégés. »
Au 9 mai, les statistiques mondiales sur la pandémie de COVID-19 telles que rapportées par Worldometer étaient les suivantes :
- Nombre total de cas signalés : 4 005 655. C'est 579 273 de plus que le total déclaré le 2 mai de 3 426 382. L'augmentation du nombre de cas par rapport à la semaine précédente était de 570 683.
- Total des cas actifs : 2 353 895. C'est 261 951 de plus que le nombre déclaré le 2 mai de 2 091 944. L'augmentation du nombre total de cas actifs par rapport à la semaine précédente était de 250 668.
- Total des dossiers fermés : 1 651 760. C'est 317 322 de plus que le nombre annoncé le 2 mai de 1 334 438. Cela se compare à une augmentation de 320 015 par rapport à la semaine précédente.
- Total des décès : 275 669. Il s'agit de 35 181 décès additionnels par rapport au 2 mai, alors que le bilan était de 240 488. Cela se compare à une augmentation de 41 956 par rapport à la semaine précédente.
- Total des cas rétablis : 1 376 091. Cela représente une augmentation de 282 141 par rapport au chiffre de 2 093 950 enregistré le 2 mai et se compare à une augmentation de 278 059 rétablissements la semaine précédente.
Il y a eu 96 262 nouveaux cas du 7 au 8 mai. Cela se compare à l'augmentation d'une journée du 30 avril au 1er mai de 94 550 nouveaux cas.
La maladie était présente dans 212 pays et territoires, une situation similaire à la semaine précédente. Parmi ceux-ci, 56 avaient moins de 100 cas, comparés à 63 pays avec moins de 100 cas au 2 mai. Il y a huit pays ou territoires sans cas actifs, contre quatre la semaine précédente.
Ces pays sont le Belize (18 cas ; 16 rétablis ; 2 décès); la Nouvelle-Calédonie (18 cas, tous rétablis) ; les Malouines (13 cas, tous rétablis) ; le Groenland (11 cas, tous rétablis) ; le Suriname (10 cas ; 9 rétablis ; 1 décès) ; la Papouasie-Nouvelle-Guinée (8 cas, tous rétablis) ; Saint-Barth (6 cas, tous rétablis) ; Anguilla (3 cas, tous rétablis).
Voici la situation dans les cinq pays avec le plus grand nombre de cas au 9 mai, accompagnée par le nombre de cas et de décès par million d'habitants :
États-Unis : 1 318 686
(1 018 180
actifs ; 222 008
rétablis ; 78 498 décès)
et 3 984 cas par million ; 237
décès par million
- 2 mai : 1 131 030
(903 714 actifs ; 161 563
rétablis ; 65 753 décès)
et 3 417 cas par million ; 199
décès par million
Espagne : 260 117
(65 410 actifs ; 168 408
rétablis ; 26 299 décès)
et 5 563 cas par million ; 562
décès par million
- 2 mai : 242 979 (75 714
actifs ; 142 441
rétablis ; 24 824
décès) ; 5 197 cas par
million ; 531 décès par million
Italie : 217 185
(87 961 actifs ; 99 023
rétablis ; 30 201 décès)
et 3 592 cas par million ; 500
décès par million
- 2 mai : 207 428
(100 943 actifs ; 78 249
rétablis ; 28 236 décès)
et 3 431 cas par million ; 467
décès par million
Royaume-Uni : 211 364
(179 779 actifs ; rétablis (non
disponible) ; 31 241 décès)
et 3 114 cas par million ; 460
décès par million
- 2 mai : 177 454
(149 600 actifs ; rétablis (non
disponible) ; 27 510 décès)
et 2 614 cas par million ; 405
décès par million
Russie : 187 859
(159 528 actifs ; 26 608
rétablis ; 1 723 décès)
et 1 287 cas par million ; 12
décès par million
- 2 mai : 114 431
(100 042 actifs ; 13 220
rétablis ; 1 169 décès) et 784
cas par million ; 8 décès par million
Les États-Unis à eux seuls comptent environ 33 % de tous les cas dans le monde, contre 33,28 % le 2 mai. Les cas en Europe représentent 39,48 % de tous les cas dans le monde, contre 41,16 le 2 mai.
Un changement notable est que la Russie a connu une forte augmentation des cas au cours de la semaine dernière et est maintenant le pays avec le cinquième plus grand nombre de cas signalés dans le monde.
En Europe, le 9 mai, les pays avec le quatrième et le cinquième plus grand nombre de cas signalés après les trois énumérés ci-dessus sont la France et l'Allemagne :
France : 177 079 (94067
actifs ; 55782
rétablis ; 26230 décès)
et 2 698 cas par million ; 402
décès par million
- 2 mai : 167 346 (92 540
actifs ; 50 212
rétablis ; 24 594 décès)
et 2 564 cas par million ; 377
décès par million
Allemagne : 170 678
(21 468 actifs ; 141 700
rétablis ; 7 510 décès)
et 2 037 cas par million ; 90
décès par million
- 2 mai : 164 077 (30 441
actifs ; 126 900
rétablis ; 6 736 décès)
et 1 958 cas par million ; 80 décès
par million
En Italie, le premier pays d'Europe à appliquer un confinement national, plus de 4 millions de personnes ont été autorisées à retourner travailler le 5 mai. Elles ont également été autorisées à rendre visite à des proches pour la première fois depuis mars, pourvu qu'elles le fassent en petits groupes et ne voyagent pas en dehors de leur région d'origine. Les restaurants et les cafés, jusque-là limités aux services de livraison, étaient autorisés à proposer des plats à emporter. Les parcs et les espaces publics ont rouvert. Les personnes en deuil pouvaient assister aux funérailles, mais seulement jusqu'à 15 personnes à la fois. Les règles de distanciation sociale restent en vigueur. Le gouvernement du premier ministre Giuseppe Conte prévoit à l'avenir d'alléger davantage le confinement de l'Italie par incréments de deux semaines à la fois. Mais il a averti que si les taux d'infection du coronavirus ou le nombre de morts commençaient à empirer, ce calendrier pourrait être repoussé.
En Eurasie le 9 mai :
La Russie arrive en tête de liste, comme indiqué ci-dessus, suivie de :
Turquie : 135 569
(45 484 actifs ; 86 396
rétablis ; 3 689 décès)
et 1 607 cas par million ; 44
décès par million
- 2 mai : 122 392 (65 326
actifs ; 53 808
rétablis ; 3 258 décès)
et 1 451 cas par million ; 39
décès par million
Kazakhstan : 4 834
(3 172 actifs ; 1 631
rétablis ; 31 décès) et 257 cas par
million ; 2 décès par million
- 2 mai : 3 597 (2 650
actifs ; 922 rétablis ; 25
décès) et 192 cas par million ; 1
décès par million
Arménie : 3 029 (1 768
actifs ; 1 218
rétablis ; 43 décès) et 1 022
cas par million ; 15 décès par million
- 2 mai : 2 148 (1 138
actifs ; 977 rétablis ; 33
décès) et 725 cas par million ; 11
décès par million
Ouzbékistan : 2 325 (540
actifs ; 1 775
rétablis ; 10 décès) et 69 cas par
million ; 0,3 décès par million
- 2 mai : 2 086 (865
actifs ; 1 212
rétablis ; 9 décès) et 62 cas par
million ; 0,3 décès par million
En Asie occidentale le 9 mai :
Iran : 104 691 (14 313
actifs ; 83 837
rétablis ; 6 541 décès)
et 1 246 cas par million ; 78
décès par million
- 2 mai : 95 646 (13 237
actifs ; 76 318
rétablis ; 6 091 décès)
et 1 139 cas par million ; 73
décès par million
Arabie saoudite : 35 432
(26 083 actifs ; 9 120
rétablis ; 229 décès) et 1 018
cas par million ; 7 décès par million
- 2 mai : 24 097 (20 373
actifs ; 3 555
rétablis ; 169 décès) et 692 cas
par million ; 5 décès par million
Qatar : 20 201 (17 819
actifs ; 2 370
rétablis ; 12 décès) et 7 012
cas par million ; 4 décès par million
- 2 mai : 14 096 (12 648
actifs ; 1 436
rétablis ; 12 décès) et 4 893
cas par million ; 4 décès par million
Émirats arabes unis : 16 793
(12 782 actifs ; 3 837
rétablis ; 174 décès) et 1 698
cas par million ; 18 décès par million
- 2 mai : 13 038 (10 384
actifs ; 2 543
rétablis ; 111 décès) et 1 318
cas par million ; 11 décès par million
Israël : 16 436 (4 962
actifs ; 11 229
rétablis ; 245 décès) et 1 899
cas par million ; 28 décès par million
- 2 mai : 16 101 (6 720
actifs ; 9 156
rétablis ; 225 décès) et 1 860
cas par million ; 26 décès par million
Alors que l'Iran continue d'avoir le plus de cas en Asie occidentale, sa situation s'améliore généralement malgré le régime brutal de sanctions des États-Unis. Il a ramené le taux de nouveaux cas quotidiens à moins de 2 000 depuis le 8 avril, contre un sommet de 3 186 nouveaux cas le 30 mars. Le nombre de cas actifs a culminé le 5 avril à 32 612 cas. Le taux de décès quotidiens a culminé le 4 avril à 158 et a diminué depuis lors, demeurant inférieur à 100 par jour depuis le 14 avril, et atteignant le taux le plus bas en 11 semaines de 55 décès le 8 mai. Malgré les sanctions inhumaines, l'Iran a envoyé 40 000 trousses de dépistage de la COVID-19 en Allemagne, en Turquie et dans d'autres pays.
Au Qatar, le nombre d'infections continue d'augmenter. Le journal qatari The Peninsula a rapporté le 27 avril que « la plupart des nouveaux cas enregistrés sont dus à des travailleurs expatriés travaillant dans différentes professions qui ont été en contact avec des cas précédemment découverts, ainsi qu'à l'enregistrement de nouveaux cas de la COVID-19 parmi des groupes de travailleurs en dehors des zones industrielles qui ont été identifiés par des tests effectués par le ministère de la Santé publique. » Sur les 2,8 millions d'habitants du Qatar, seulement 300 000 à 400 000 sont des citoyens ; les autres sont des travailleurs migrants et des expatriés. Quelque 60 % de la population du Qatar sont des travailleurs migrants à bas salaires vivant dans des « camps de travail » où ils ne bénéficient pas de conditions dignes. Ils sont incapables de maintenir une distanciation sociale et une hygiène adéquate.
L'un des pays les plus vulnérables du monde est le Yémen, rapportent les agences de presse. Avant la pandémie, il était déjà affecté par la guerre de l'Arabie saoudite menée de connivence avec les États-Unis et le Canada, ainsi que par la famine et le choléra. Le premier groupe d'infections au coronavirus a été confirmé au Yémen le 10 avril, et les responsables humanitaires craignent que le virus ne se propage avec une vitesse et une gravité sans précédent. « Les facteurs sont tous réunis : de faibles niveaux d'immunité générale, des niveaux élevés de vulnérabilité aiguë et un système de santé fragile et débordé », a déclaré la semaine dernière Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Yémen.
En Asie du Sud le 9 mai :
Inde : 59 693 (39 821
actifs ; 17 887
rétablis ; 1 985 décès) et 43
cas par million ; 1 décès par million
- 2 mai : 37 257 (26 027
actifs ; 10 007
rétablis ; 1 223 décès) et 27
cas par million ; 0,9 décès par million
Pakistan : 26 435
(18 306 actifs ; 7 530
rétablis ; 599 décès) et 120 cas
par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 18 092 (13 324
actifs ; 4 351
rétablis ; 417 décès) et 82 cas par
million ; 2 décès par million
Bangladesh : 13 134
(10 827 actifs ; 2 101
rétablis ; 206 décès) et 80 cas par
million ; 1 décès par million
- 2 mai : 8 238 (7 894
actifs ; 174 rétablis ; 170
décès) et 50 cas par million ; 1
décès par million
Afghanistan : 3 778
(3 197 actifs ; 472
rétablis ; 109 décès) et 97 cas par
million ; 3 cas par million
- 2 mai : 2 335 (1 957
actifs ; 310 rétablis ; 68
décès) et 60 cas par million ; 2
décès par million
Sri Lanka : 824 (575
actifs ; 240 rétablis ; 9
décès) et 38 cas par million ; 0,4
décès par million
- 2 mai : 690 (521
actifs ; 162 rétablis ; 7
décès) et 32 cas par million ; 0,3
décès par million
Dans le cas de l'Inde, les statistiques ne sont
pas fiables en raison de la marginalisation des
centaines de millions de salariés migrants
journaliers qui ont été déplacés. L'élite
dirigeante et son État, utilisant le prétexte de
la pandémie, ont exigé que la journée de travail
soit portée à 12 heures. Quatre États ont déjà
émis des notifications à cet effet. Les
travailleurs luttent contre cette dernière attaque
contre leurs droits. En décembre dernier,
environ 250 millions de personnes se sont
mises en grève pour s'opposer à ces mesures. La
Reserve Bank of India a révélé qu'elle avait
annulé des prêts de 68 000 crores Rs
(12,56 milliards de dollars canadiens) à une
poignée de défaillants, tous de grands acteurs de
la classe dirigeante. Pendant ce temps, des
centaines de millions de salariés n'ont pas de
nourriture. L'État a déployé l'armée, la police,
les forces paramilitaires, le parlement et les
tribunaux pour voler le travail et les ressources
de la population. Tel est le sens de la
proclamation que l'Inde est la « plus grande
démocratie du monde », c'est-à-dire qu'elle
est la plus efficace et la plus avancée dans le
pillage des fonds publics à hauteur de billions de
dollars chaque année, ce qui est le modèle de
l'élite dirigeante indienne.
Toujours en Inde, de nombreux militants des droits humains ont été arrêtés par les autorités sous des accusations forgées de toutes pièces pour sédition à cause de leurs affichages sur les réseaux sociaux ou leurs discours lors de manifestations contre la Loi d'amendement sur la citoyenneté, qui a été promulguée en décembre 2019. De nombreux journalistes sont soit arrêtés, soit menacés, des étudiants ont également été détenus. Le poison communal est répandu par les affiliés du parti au pouvoir et une section des grands médias incitant à la haine bestiale fondée sur la religion. Les rapports indiquent que l'élite dirigeante veut organiser un bain de sang, l'anarchie et la violence parce que cela la sert très bien. Elle veut diviser l'unité et la solidarité des masses laborieuses, les Dalits (les soi-disant Intouchables), les agriculteurs, les travailleurs, les enseignants, les employés de bureau, les agents de santé, etc. Plongés dans le chômage par la pandémie, la majorité des travailleurs se rendent à pied à leurs villages, avec leurs enfants, car ils n'ont pas d'argent pour acheter de la nourriture ou un billet de train. Le gouvernement fait un énorme exercice de relations publiques pour affirmer qu'il ramène les gens à la maison dans les trains tandis que les Forces aériennes présentent des programmes acrobatiques dans le ciel, avec des vidéos sur les réseaux sociaux dépeignant cette grande image de l'Inde tel un « vishav guru » - un enseignant du monde .
Au Bangladesh, la fédération syndicale internationale IndustriALL appelle le premier ministre Sheikh Hasina à s'attaquer immédiatement à l'impact de la COVID-19 sur les travailleurs et à consulter les syndicats, notamment le Conseil IndustriALL Bangladesh (IBC), sur la voie à suivre. IndustriALL rapporte que :
« Voulant se précipiter à contenir la propagation de la COVID-19 au Bangladesh, le gouvernement a déclaré une semaine de congé du 30 mars au 5 avril, qui a ensuite été prolongé jusqu'au 14 avril. À quelques exceptions près, le confinement a été prolongé jusqu'au 3 mai.
« La confusion avant le confinement général a provoqué du stress et de la panique, car un grand nombre de travailleurs, principalement des femmes, n'ont pas été payées, des milliers ont été licenciées et beaucoup sont parties à pied et par des modes de transport dangereux pour quitter Dacca.
« Malgré le confinement, de nombreuses usines fonctionnent désormais, exposant les travailleurs à l'infection. Il y a eu des protestations de travailleurs qui exigeaient le paiement des salaires pendant le confinement.
« Selon la Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA), des commandes à l'exportation de 982 millions de pièces, d'une valeur de 3,18 milliards de dollars, ont été annulées ou suspendues, affectant 2,28 millions de travailleurs dans 1 150 usines. Alors que l'action mondiale pour soutenir l'industrie du vêtement est en cours, la crise s'aggrave au Bangladesh.
« Le secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, a exprimé de sérieuses inquiétudes concernant la santé et la sécurité, les impacts économiques et sociaux de la COVID-19 sur les travailleurs du Bangladesh :
« 'Aucun travailleur dans aucune industrie ne devrait être mis à pied/licencié/renvoyé pendant la période de confinement. Tous les travailleurs doivent être payés en totalité sans déduction de salaire et les primes de l'Aïd doivent être versées avant le 15 mai. Le gouvernement devrait consulter les syndicats et mettre en place un comité tripartite pour surveiller et évaluer la situation et recommander des mesures au besoin.
« 'Le gouvernement devrait veiller à ce que les propriétaires d'usine fournissent des désinfectants pour les mains, du savon et des ÉPI aux travailleurs. Dans le cas où les travailleurs sont diagnostiqués avec le coronavirus, leur traitement doit être effectué gratuitement.' »
Dans une lettre à la délégation européenne à Dacca, IBC souligne : « Selon les rapports préliminaires, plus de 500 000 travailleurs de l'habillement ne recevront aucun paiement en raison des licenciements injustes en cours, ce qui entraînera une crise sociale massive.
« 'Nous avons exhorté la délégation de l'UE à fournir un soutien possible aux travailleurs bangladais et à veiller à ce qu'aucun propriétaire de marque de vêtement, aucun acheteur ne reporte ou n'annule l'es commandes de travail et qu'ils paient leurs fournisseurs. Afin d'éviter la crise humanitaire, le gouvernement, les propriétaires de marques de commerce et les employeurs doivent prendre la responsabilité partagée de veiller à ce que les salaires et les avantages sociaux des travailleurs soient payés, que les emplois soient garantis et qu'ils bénéficient d'une protection sociale », a déclaré China Rahman, secrétaire générale du IBC
En Asie du Sud-Est le 9 mai :
Singapour : 21 707
(19 647 actifs ; 2 040
rétablis ; 20 décès) et 3 710
cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 17 101 (15 817
actifs ; 1 268
rétablis ; 16 décès) et 2 923
cas par million ; 3 décès par million
Indonésie : 13 112
(9 675 actifs ; 2 494
rétablis ; 943 décès) et 48 cas par
million ; 3 décès par million
- 2 mai : 10 551 (8 160
actifs ; 1 591
rétablis ; 800 décès) et 39 cas par
million ; 3 décès par million
Philippines : 10 463
(8 033 actifs ; 1 734
rétablis ; 696 décès) et 95 cas par
million ; 6 décès par million
- 2 mai : 8 772 (7 109
actifs ; 1 084
rétablis ; 579 décès) et 80 cas par
million ; 5 décès par million
Malaisie : 6 535
(1 564 actifs ; 4 864
rétablis ; 107 décès) et 202 cas
par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 6 071 (1 758
actifs ; 4 210
rétablis ; 103 décès) et 188 cas
par million ; 3 décès par million
Thaïlande : 3 000 (161
actifs ; 2 784
rétablis ; 55 décès) et 43 cas par
million ; 0,8 décès par million
- 2 mai : 2 960 (187
actifs ; 2 719
rétablis ; 54 décès) et 42 cas par
million ; 0,8 décès par million
Le nombre de cas à Singapour continue d'augmenter, en raison des mauvaises conditions de vie imposées à sa grande main-d'oeuvre étrangère. John Gee, ancien président de Transient Workers Count Too, a fait remarquer dans un article du 28 avril que « la vulnérabilité des travailleurs migrants masculins à l'infection n'est pas principalement due à tout ce qui s'est passé depuis le début de l'épidémie, mais à une condition préexistante : le statut établi pour eux durant des années avant l'apparition de la COVID-19. Ce statut était établi à partir de politiques, de pratiques et d'attitudes qui ont conduit à l'hébergement des travailleurs migrants de sexe masculin dans des logements surpeuplés, qui ont maintenu leurs salaires bas et les ont rendus dépendants de la bonne volonté de leurs employeurs afin de conserver leur emploi. Les travailleurs toléraient de mauvaises conditions d'hébergement et de transport et d'autres mauvais traitements, y compris souvent pour endurer la maladie plutôt que de consulter un médecin et de s'absenter, ce qui a été le prix à payer pour conserver un emploi.
« Il ne suffira pas de modifier les conditions existantes pour redresser la situation : un peu plus d'espace de vie et quelques douches de plus ne le corrigeront pas. Une refonte de la politique des travailleurs migrants est attendue depuis longtemps, mais maintenant au moins, il peut y avoir un soutien public plus fort que jamais et une volonté d'accepter que, quels que soient les moyens de dépenser ou les inconvénients qui peuvent être faits, il existe des normes minimales pour le traitement de ces êtres humains qui doivent être affirmées, dans les actes comme dans les mots. »
Au Vietnam, alors que le pays passe 21 jours sans aucune transmission communautaire de la COVID-19, le premier ministre Nguyen Xuan Phuc a autorisé les localités à organiser des événements avec de grands rassemblements, y compris des événements sportifs et des festivals, dans des lieux publics, mais il est toujours conseillé aux gens de porter masques faciaux et utiliser des désinfectants pour les mains. La plupart des services non essentiels peuvent reprendre, à l'exception des salons de karaoké et des discothèques. L'assouplissement des restrictions intervient deux semaines après que le premier ministre a publié une directive demandant aux localités d'arrêter tous les rassemblements religieux, les événements sportifs et les festivals bondés dans les lieux publics, et de prolonger la fermeture des services commerciaux « non essentiels ». Le gouvernement a également levé l'obligation pour les élèves de porter des masques faciaux pendant leurs études en classe et certaines mesures de distanciation physique dans les salles de classe. De nombreuses écoles avaient divisé les heures d'étude en créneaux le matin et l'après-midi, chaque classe étant répartie entre deux salles et un seul élève par table.
Le premier ministre a ordonné aux localités de poursuivre la mise en oeuvre de mesures visant à prévenir les risques d'infections provenant de l'étranger. Tous ceux qui reviennent de pays étrangers seront mis en quarantaine pendant 14 jours. La suspension de l'entrée pour les ressortissants étrangers en place depuis le 22 mars reste en vigueur - seuls ceux qui ont un passeport diplomatique ou officiel, ou qui viennent pour des projets économiques spéciaux, sont autorisés à entrer dans le pays sous stricte surveillance médicale.
Le 7 mai, le Vietnam a repris le transport local et levé toutes les restrictions de distanciation sociale sur les autobus, les taxis, les avions et les trains. Mais tous les passagers sont toujours priés de porter des masques.
Le principal objectif du Vietnam sera désormais de reconstruire son économie. « Accélérer la reprise économique et construire le pays est une tâche prioritaire importante qui doit être concentrée à tous les niveaux sans ignorer les mesures anti-pandémiques », a déclaré le premier ministre.
Il a demandé aux localités et aux agences compétentes d'aider à éliminer les obstacles pour les entreprises et à accélérer le soutien financier aux pauvres et aux entreprises touchées par la pandémie de la COVID-19.
Le gouvernement a adopté un programme de soutien financier de 62 billions de VND (2,6 milliards de dollars) pour soutenir 20 millions de pauvres et de personnes durement touchées par la crise de la COVID-19. Du montant total, 12 400 milliards de VND (530,7 millions de dollars) ont été distribués.
Au 9 mai, le Vietnam avait signalé un total de 288 cas, dont 241 rétablis, 47 cas actifs et aucun décès.
En Asie de l'Est le 9 mai :
Chine : 82 886 (260
actifs ; 77 993
rétablis ; 4 633 décès) et 58
cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 82 874 (599
actifs ; 77 642
rétablis ; 4 633 décès) et 58
cas par million ; 3 décès par million
Japon : 15 575 (9 839
actifs ; 5 146
rétablis ; 590 décès) et 123 cas
par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 14 305 (10 875
actifs ; 2 975
rétablis ; 455 décès) et 113 cas
par million ; 4 décès par million
Corée du Sud : 10 822
(1 082 actifs ; 9 484
rétablis ; 256 décès) et 211 cas
par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 10 774 (1 454
actifs ; 9 072
rétablis ; 248 décès) et 210 cas
par million ; 5 décès par million
Taïwan : 440 (79
actifs ; 355 rétablis ; 6
décès) et 18 cas par million ; 0,3
décès par million
- 2 mai : 429 (99
actifs ; 324 rétablis ; 6
décès) et 18 cas par million ; 0,3
décès par million
En Amérique du Nord le 9 mai :
États-Unis : 1 318 686
(1 018 180
actifs ; 222 008
rétablis ; 78 498 décès)
et 3 984 cas par million ; 237
décès par million
- 2 mai : 1 131 030
(903 714 actifs ; 161 563
rétablis ; 65 753 décès)
et 3 417 cas par million ; 199
décès par million
Canada : 66 326
(31 811 actifs ; 29 948
rétablis ; 4 567 décès)
et 1 757 cas par million ; 121
décès par million
- 2 mai : 55 061 (28 919
actifs ; 22 751
rétablis ; 3 391 décès)
et 1 459 cas par million ; 90
décès par million
Mexique : 29 616
(8 874 actifs ; 17 781
rétablis ; 2 961 décès) et 230
cas par million ; 23 décès par million
- 2 mai : 19 224 (5 942
actifs ; 11 423
rétablis ; 1 859 décès) et 149
cas par million ; 14 décès par million
La crise politique aux États-Unis - un État échoué dont l'élite dirigeante ne peut pas gouverner avec légitimité ni subvenir aux besoins de son peuple - continue d'aggraver la situation pandémique dans ce pays. La crise de légitimité et de crédibilité de l'ensemble du statu quo s'est aggravée, le président suggérant publiquement que les gens peuvent boire et s'injecter des désinfectants ménagers. Les gens recherchent des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés, sur la base de l'affirmation des droits de tous.
Tout en se félicitant d'avoir fait un « excellent travail », le président Trump a admis dans une entrevue du 3 mai que le nombre total de morts aux États-Unis en raison de la pandémie pourrait dépasser 100 000. Pendant ce temps, la désinformation, la tromperie et la fraude de l'élite dirigeante se poursuivent. Le secrétaire d'État Mike Pompeo affirme que le gouvernement a « des preuves accablantes » que le virus de la COVID-19 a été fabriqué dans un laboratoire à Wuhan, en Chine. Ils ne veulent pas que le peuple américain examine son propre système économique, son processus politique et les conditions inhumaines qui lui sont imposées. Tout comme avant l'élection présidentielle de 2016, lorsque le Parti républicain a blâmé la Chine et les immigrants pour le chômage et les immigrants pour le chômage, il a demandé aux membres et partisans de ne pas exiger des comptes de Trump pour les centaines de mensonges qu'il raconte, mais de s'en prendre à la Chine. Trump suggère qu'il pourrait appliquer des tarifs douaniers à la Chine et les républicains disent que l'administration pourrait ne pas honorer la dette de plus de 3000 milliards de dollars que les Chinois détiennent sous la forme de bons du Trésor et d'autres instruments de dette.
Les travailleurs des usines de transformation de la viande ouvertes par le décret du 28 avril de Trump appellent les gens à se joindre à une campagne pour les lundis sans viande afin de mettre en évidence les conditions de travail dangereuses, où ils doivent travailler sans équipement de protection individuelle. Au 1er mai, il y avait des épidémies de la COVID-19 dans au moins 115 usines dans 19 États, avec 4 913 travailleurs malades et 20 décès, des chiffres qui sont considérés comme conservateurs car certaines usines ne fournissent pas d'informations.
L'un des PDG de ces entreprises de viande a blâmé les travailleurs et leur « culture » pour la propagation du virus. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, présente un projet de loi afin que les entreprises ne puissent être tenues responsables des violations des règles de santé-sécurité sur les lieux de travail. Les entreprises utilisent le prétexte de la pandémie pour éliminer les recours juridiques pour leur conduite flagrante et leur manque de normes. Telle est la sordide réalité des institutions démocratiques libérales et pour lesquelles les idéologues des monopoles chantent des hosannas.
En Amérique centrale et dans les Caraïbes, le 9 mai :
République dominicaine : 9 376
(6 710 actifs ; 2 286
rétablis ; 380 décès) et 864 cas
par million ; 35 et décès par million
- 2 mai : 7 288 (5 588
actifs ; 1 387
rétablis ; 313 décès) et 672 cas
par million ; 29 décès par million
Panama : 7 868 (6 757
actifs ; 886 rétablis ; 225
décès) et 1 824 cas par million ;
52 décès par million
- 2 mai : 6 532 (5 768
actifs ; 576 rétablis ; 188
décès) et 1 514 cas par
million ; 44 décès par million
Cuba : 1 741 (589
actifs ; 1 078
rétablis ; 74 décès) et 154 cas par
million ; 7 décès par million
- 2 mai : 1 537 (759
actifs ; 714 rétablis ; 64
décès) et 136 cas par million ; 6
décès par million
Honduras : 1 685
(1 426 actifs ; 154
rétablis ; 105 décès) et 170 cas
par million ; 11 décès par million
- 2 mai : 804 (617
actifs ; 112 rétablis ; 75
décès) et 81 cas par million ; 8
décès par million
Guatemala : 832 (719
actifs ; 90 rétablis ; 23
décès) et 46 cas par million ; 1
décès par million
- 2 mai : 644 (556
actifs ; 72 rétablis ; 16
décès)
En Amérique du Sud le 9 mai :
Brésil : 145 328
(80 081 actifs ; 55 350
rétablis ; 9 897 décès) et 684
cas par million ; 47 décès par million
- 2 mai : 92 109 (47 660
actifs ; 38 039
rétablis ; 6 410 décès) et 433
cas par million ; 30 décès par million
Pérou : 61 847 (41 121
actifs ; 19 012
rétablis ; 1 714 décès)
et 1 876 cas par million ; 52
décès par million
- 2 mai : 40 459 (28 206
actifs ; 11 129
rétablis ; 1 124 décès)
et 1 227 cas par million ; 34
décès par million
Équateur : 30 298
(25 211 actifs ; 3 433
rétablis ; 1 654 décès)
et 1 717 cas par million ; 94
décès par million
- 2 mai : 26 336 (23 360
actifs ; 1 913
rétablis ; 1 063 décès)
et 1 493 cas par million ; 60
décès par million
Chili : 25 972 (13 518
actifs ; 12 160
rétablis ; 294 décès) et 1 359
cas par million ; 15 décès par million
- 2 mai : 17 008 (7 756
actifs ; 9 018
rétablis ; 234 décès) et 890 cas
par million ; 12 décès par million
Colombie : 9 456
(6 749 actifs ; 2 300
rétablis ; 407 décès) et 186 cas
par million ; 8 décès par million
- 2 mai : 7 006 (5 141
actifs ; 1 551
rétablis ; 314 décès) et 138 cas
par million ; 6 décès par million
Au Brésil, les actions intéressées et la corruption du gouvernement de Bolsonaro sont le principal facteur de l'aggravation de la situation liée à la pandémie, où le taux quotidien de nouvelles infections et de décès quotidiens continue d'augmenter fortement. Le président Jair Bolsonaro continue de réitérer son rejet de la distanciation sociale et de l'isolement pour contenir la pandémie. De nombreux spécialistes estiment que le nombre total de personnes infectées par la COVID-19 pourrait être 15 fois supérieur à celui signalé par les autorités car seuls les cas graves sont en cours de dépistage.
Le 18 mars, une demande de mise en accusation a été déposée contre Bolsonaro par les législateurs du Parti du socialisme et de la liberté, affirmant que le président ne suivait pas les procédures sanitaires nécessaires au milieu de la pandémie de laCOVID-19, ce qui rend la population brésilienne plus vulnérable au coronavirus. La demande de mise en accusation est intervenue deux jours après la participation du président à un rassemblement appelant à la fermeture de la Chambre des représentants et au retour du régime militaire. Jusqu'à présent, la demande de mise en accusation a été signée par plus d'un million de personnes. En avril, Bolsonaro a licencié le ministre de la Santé pour avoir suivi les directives de l'Organisation mondiale de la santé afin de mettre fin à la pandémie, et est également accusé de miner les tentatives des gouverneurs et des autorités municipales de mettre en oeuvre des mesures de distanciation sociale.
Le 1er mai, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré que le monde après la pandémie du coronavirus devait transformer les relations sociales au Brésil.
« L'histoire nous apprend que les énormes tragédies ont tendance à donner lieu à d'énormes transformations. Ce que nous espérons, ce que j'espère, c'est que le monde qui vient après le coronavirus soit une communauté universelle dans laquelle les hommes et les femmes, en harmonie avec la nature, soient au centre de celui-ci, avec la technologie et l'économie travaillant pour eux et non l'inverse, comme cela s'est produit jusqu'à aujourd'hui. Dans le monde après la pandémie du coronavirus que j'espère, que le collectif triomphe de l'individu et que la générosité et la solidarité triomphent du profit. »
Lula a souligné que le capitalisme était responsable de la crise et a souligné que ce sont les travailleurs qui garantissent la production mondiale. » Trois cent mille cadavres ont été nécessaires pour que l'humanité voie la vérité que nous, les travailleurs, avons connue depuis notre naissance. La tragédie du coronavirus a mis en lumière une vérité immuable : ce qui soutient le capitalisme n'est pas le capital. C'est nous, les travailleurs. C'est cette vérité, que nous connaissons depuis longtemps, qui conduit les principales publications économiques du monde, les bibles de l'élite mondiale, à affirmer que les jours du capitalisme sont comptés. C'est certainement le cas. C'est moribond. Maintenant, la tâche de construire le nouveau monde à venir est entre nos mains, entre les mains des travailleurs. »
Faisant référence à Jair Bolsonaro, Lula a suggéré que les grandes tragédies révèlent « la vraie nature des personnes et des choses », ajoutant que « je ne fais pas seulement référence à la banalisation par le président de la mémoire de plus de 5 000 Brésiliens décédés de la COVID. La pandémie a mis le capitalisme à nu. »
L'ancien président a également parlé de l'importance de la solidarité au sein de la classe ouvrière en ce moment. « Le Brésil a toujours été une terre d'espoir. Indépendamment des difficultés extrêmes, nous qui sommes nés et avons grandi ici savons comment y faire face et comment nous réinventer pour grandir. La haine et l'ignorance se nourrissent les unes des autres et c'est à l'opposé de ce qui anime l'âme brésilienne. En tant que Brésilien, je suis certain que nous allons surmonter cette tragédie et entrer dans un monde meilleur, un meilleur Brésil. C'est maintenant, au milieu de la tempête, que les Brésiliens montrent qui ils sont vraiment, que nous sommes généreux, tolérants et solidaires. C'est avec cet esprit, cette joie et cette créativité que nous nous battons pour sortir des ténèbres et faire naître le plus rapidement possible l'aube de la justice sociale, de l'égalité et de la liberté. »
Bien que les prévisions d'emploi en Amérique latine et dans les Caraïbes n'étaient pas bonnes avant la propagation de la COVID-19, depuis la pandémie, elles n'ont fait qu'empirer.
« Nous sommes confrontés à une destruction massive d'emplois, ce qui pose un défi d'une ampleur sans précédent sur les marchés du travail d'Amérique latine et des Caraïbes », a déclaré le directeur régional de l'Organisation internationale du travail, Vinicius Pinheiro. « Désormais, nous savons que dans le même temps une fois l'urgence sanitaire surmontée, nous devrons faire face à une véritable reconstruction de nos marchés du travail. »
L'impact catastrophique de la pandémie sur la région, selon l'OIT, entraînerait la perte d'au moins 14 millions de travailleurs à temps plein, un chiffre qui reflète à la fois les licenciements et la réduction temporaire du temps de travail.
Le soi-disant marché du travail informel est un problème en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il y a au moins 140 millions de personnes dans la région qui travaillent « de manière informelle », ce qui représente environ 54 % des travailleurs, qui n'ont pas d'emplois reconnus, enregistrés, réglementés ou protégés en vertu de la législation du travail et de la protection sociale. Maintenant, tous ces gens sont confrontés à des conditions encore pires avec la crise.
« Parmi les travailleurs de l'économie parallèle fortement touchés par la crise », selon l'OIT, « les femmes sont surreprésentées dans les secteurs à haut risque : 42 % des travailleuses travaillent dans ces secteurs, en comparaison à 32 % des hommes ».
Selon la secrétaire administrative de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CELAC) Alicia Barcena, la crise de la COVID-19 pourrait porter le nombre de pauvres de la région à 220 millions, tandis que le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté pourrait atteindre 90 millions.
Pour sa part, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a averti que si des milliers de personnes perdent leur emploi à cause des mesures prises pour contrer la COVID-19, la faim et la pauvreté devraient augmenter dans la région qui avait déjà des problèmes de sécurité alimentaire.
En Afrique le 9 mai :
Afrique du Sud : 8 895
(5 564 actifs ; 3 153
rétablis ; 178 décès) et 150 cas
par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 5 951 (3 453
actifs ; 2 382
rétablis ; 116 décès) et 100 cas
par million ; 2 décès par million
Égypte : 8 476 (6 028
actifs ; 1 945
rétablis ; 503 décès) et 83 cas par
million ; 5 décès par million
- 2 mai : 5 895 (4 029
actifs ; 1 460
rétablis ; 406 décès) et 58 cas par
million ; 4 décès par million
Maroc : 5 711 (3 201
actifs ; 2 324
rétablis ; 186 décès) et 155 cas
par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 4 569 (3 315
actifs ; 1 083
rétablis ; 171 décès) et 124 cas
par million ; 5 décès par million
Algérie : 5 369 (2 414
actifs ; 2 467
rétablis ; 488 décès) et 122 cas
par million ; 11 décès par million
- 2 mai : 4 154 (1 880
actifs ; 1 821
rétablis ; 453 décès) et 95 cas par
million ; 10 décès par million
Ghana : 4 012 (3 671
actifs ; 323 rétablis ; 18
décès) et 129 cas par million ; 0,6
décès par million
- 2 mai : 2169 (1922
actifs ; 229 rétablis ; 18
décès)
Au 9 mai, le continent africain dans son ensemble avait signalé 58 528 cas au total. La pandémie de COVID-19 pourrait « couver » en Afrique pendant plusieurs années après avoir tué pas moins de 190 000 personnes au cours des 12 prochains mois, selon l'OMS, sur la base de recherches menées dans 47 pays de la Région africaine de l'OMS avec une population totale d'un milliard.
L'OMS a averti le mois dernier qu'il pourrait y avoir 10 millions d'infections sur le continent d'ici six mois, bien que les experts aient déclaré que l'impact de la pandémie dépendrait des actions des gouvernements.
Une étude publiée par l'organisation cette semaine prédit qu'entre 29 et 44 millions de personnes pourraient être infectées au cours de la première année de la pandémie si les mesures de confinement échouaient. Cela « dépasserait la capacité médicale disponible dans une grande partie de l'Afrique » où il n'y a que neuf lits d'unités de soins intensifs par million d'habitants.
« Bien que la COVID-19 ne se propage probablement pas de manière aussi exponentielle en Afrique qu'ailleurs dans le monde, elle risque de couver dans les points chauds de transmission », a déclaré le 7 mai le directeur de la région Afrique de l'OMS, le Dr Matshidiso Moeti. « La COVID-19 pourrait devenir un élément incontournable de notre vie au cours des prochaines années, à moins qu'une approche proactive ne soit adoptée par de nombreux gouvernements de la région. Nous devons tester, tracer, isoler et traiter. »
« Dans l'ensemble, nous examinons la propagation communautaire dans certains pays. [...] Nous estimons que cela atteindra un pic dans quatre à six semaines si rien n'est fait », a déclaré Moeti aux journalistes.
La plupart des pays ont imposé des confinements de sévérité variable qui semblent avoir ralenti la propagation du virus.
« Nous devons reconnaître que les gouvernements africains font beaucoup », a déclaré Stephen Karingi, directeur à la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique à Addis-Abeba. « On prévoyait que nous serions dans une situation de guerre à l'heure actuelle, mais en raison des mesures prises par les gouvernements et les communautés, les taux de transmission sont inférieurs à ceux que nous avons vus ailleurs. »
En Océanie le 9 mai :
Australie : 6 914 (738
actifs ; 6 079
rétablis ; 97 décès) et 271 cas par
million ; 4 décès par million
- 2 mai : 6 767 (929
actifs ; 5 745
rétablis ; 93 décès) et 265 cas par
million ; 4 décès par million
Nouvelle-Zélande : 1 490
(122 actifs ; 1 347
rétablis ; 21 décès) et 309 cas par
million ; 4 décès par million
- 2 mai : 1 479 (208
actifs ; 1 252
rétablis ; 19 décès) et 307 cas par
million ; 4 décès par million
Guam :
- 2 mai : 142 (5 décès)
Polynésie française : 60 (4
actifs ; 56 rétablis) et 214 cas
par million
- 2 mai : 58 (7
actifs ; 51 rétablis) et 206 cas
par million
Nouvelle-Calédonie : 18 (1
actif ; 17 rétablis)
- 2 mai : 18 (1
actif ; 17 rétablis)
(Sources : les organisations des Nations unies, l'OIT, USA Today, Vietnam Express, Brasil de Fato, teleSUR, The Peninsula, Transient Workers Count Too, The Wire et agences)
(Pour voir les articles individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)
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