La pandémie mondiale la semaine se terminant le 9 mai
Nombre de cas dans le monde
Au 9 mai, les statistiques mondiales sur la
pandémie de COVID-19 telles que rapportées par
Worldometer étaient les suivantes :
- Nombre total de cas
signalés : 4 005 655.
C'est 579 273 de plus que le total
déclaré le 2 mai de 3 426 382.
L'augmentation du nombre de cas par rapport à la
semaine précédente était de 570 683.
- Total des cas
actifs : 2 353 895.
C'est 261 951 de plus que le nombre
déclaré le 2 mai de 2 091 944.
L'augmentation du nombre total de cas actifs par
rapport à la semaine précédente était
de 250 668.
- Total des dossiers
fermés : 1 651 760.
C'est 317 322 de plus que le nombre
annoncé le 2 mai de 1 334 438.
Cela se compare à une augmentation
de 320 015 par rapport à la semaine
précédente.
- Total des décès : 275 669. Il
s'agit de 35 181 décès additionnels par
rapport au 2 mai, alors que le bilan était
de 240 488. Cela se compare à une
augmentation de 41 956 par rapport à la
semaine précédente.
- Total des cas
rétablis : 1 376 091. Cela
représente une augmentation de 282 141
par rapport au chiffre de 2 093 950
enregistré le 2 mai et se compare à une
augmentation de 278 059 rétablissements
la semaine précédente.
Il y a eu 96 262 nouveaux cas du 7
au 8 mai. Cela se compare à l'augmentation
d'une journée du 30 avril au 1er mai
de 94 550 nouveaux cas.
La maladie était présente dans 212 pays et
territoires, une situation similaire à la semaine
précédente. Parmi ceux-ci, 56 avaient moins
de 100 cas, comparés à 63 pays avec
moins de 100 cas au 2 mai. Il y a huit pays
ou territoires sans cas actifs, contre quatre la
semaine précédente.
Ces pays sont le Belize (18 cas ; 16 rétablis ; 2
décès); la Nouvelle-Calédonie (18 cas, tous
rétablis) ; les Malouines (13 cas, tous rétablis)
; le Groenland (11 cas, tous rétablis) ; le
Suriname (10 cas ; 9 rétablis ; 1 décès) ; la
Papouasie-Nouvelle-Guinée (8 cas, tous rétablis) ;
Saint-Barth (6 cas, tous rétablis) ; Anguilla (3
cas, tous rétablis).
Voici la situation dans les cinq pays avec le
plus grand nombre de cas au 9 mai,
accompagnée par le nombre de cas et de décès par
million d'habitants :
États-Unis : 1 318 686
(1 018 180
actifs ; 222 008
rétablis ; 78 498 décès)
et 3 984 cas par million ; 237
décès par million
- 2 mai : 1 131 030
(903 714 actifs ; 161 563
rétablis ; 65 753 décès)
et 3 417 cas par million ; 199
décès par million
Espagne : 260 117
(65 410 actifs ; 168 408
rétablis ; 26 299 décès)
et 5 563 cas par million ; 562
décès par million
- 2 mai : 242 979 (75 714
actifs ; 142 441
rétablis ; 24 824
décès) ; 5 197 cas par
million ; 531 décès par million
Italie : 217 185
(87 961 actifs ; 99 023
rétablis ; 30 201 décès)
et 3 592 cas par million ; 500
décès par million
- 2 mai : 207 428
(100 943 actifs ; 78 249
rétablis ; 28 236 décès)
et 3 431 cas par million ; 467
décès par million
Royaume-Uni : 211 364
(179 779 actifs ; rétablis (non
disponible) ; 31 241 décès)
et 3 114 cas par million ; 460
décès par million
- 2 mai : 177 454
(149 600 actifs ; rétablis (non
disponible) ; 27 510 décès)
et 2 614 cas par million ; 405
décès par million
Russie : 187 859
(159 528 actifs ; 26 608
rétablis ; 1 723 décès)
et 1 287 cas par million ; 12
décès par million
- 2 mai : 114 431
(100 042 actifs ; 13 220
rétablis ; 1 169 décès) et 784
cas par million ; 8 décès par million
Les États-Unis à eux seuls comptent
environ 33 % de tous les cas dans le
monde, contre 33,28 % le 2 mai. Les cas
en Europe représentent 39,48 % de tous
les cas dans le monde, contre 41,16 le 2
mai.
Un changement notable est que la Russie a connu
une forte augmentation des cas au cours de la
semaine dernière et est maintenant le pays avec le
cinquième plus grand nombre de cas signalés dans
le monde.
Cas dans les cinq premiers pays par région
En Europe, le 9 mai, les pays avec le
quatrième et le cinquième plus grand nombre de cas
signalés après les trois énumérés ci-dessus sont
la France et l'Allemagne :
France : 177 079 (94067
actifs ; 55782
rétablis ; 26230 décès)
et 2 698 cas par million ; 402
décès par million
- 2 mai : 167 346 (92 540
actifs ; 50 212
rétablis ; 24 594 décès)
et 2 564 cas par million ; 377
décès par million
Allemagne : 170 678
(21 468 actifs ; 141 700
rétablis ; 7 510 décès)
et 2 037 cas par million ; 90
décès par million
- 2 mai : 164 077 (30 441
actifs ; 126 900
rétablis ; 6 736 décès)
et 1 958 cas par million ; 80 décès
par million
En Italie, le premier pays d'Europe à appliquer
un confinement national, plus de 4 millions
de personnes ont été autorisées à retourner
travailler le 5 mai. Elles ont également été
autorisées à rendre visite à des proches pour la
première fois depuis mars, pourvu qu'elles le
fassent en petits groupes et ne voyagent pas en
dehors de leur région d'origine. Les restaurants
et les cafés, jusque-là limités aux services de
livraison, étaient autorisés à proposer des plats
à emporter. Les parcs et les espaces publics ont
rouvert. Les personnes en deuil pouvaient assister
aux funérailles, mais seulement jusqu'à 15
personnes à la fois. Les règles de distanciation
sociale restent en vigueur. Le gouvernement du
premier ministre Giuseppe Conte prévoit à l'avenir
d'alléger davantage le confinement de l'Italie par
incréments de deux semaines à la fois. Mais il a
averti que si les taux d'infection du coronavirus
ou le nombre de morts commençaient à empirer, ce
calendrier pourrait être repoussé.
En Eurasie le 9 mai :
La Russie arrive en tête de liste, comme indiqué
ci-dessus, suivie de :
Turquie : 135 569
(45 484 actifs ; 86 396
rétablis ; 3 689 décès)
et 1 607 cas par million ; 44
décès par million
- 2 mai : 122 392 (65 326
actifs ; 53 808
rétablis ; 3 258 décès)
et 1 451 cas par million ; 39
décès par million
Kazakhstan : 4 834
(3 172 actifs ; 1 631
rétablis ; 31 décès) et 257 cas par
million ; 2 décès par million
- 2 mai : 3 597 (2 650
actifs ; 922 rétablis ; 25
décès) et 192 cas par million ; 1
décès par million
Arménie : 3 029 (1 768
actifs ; 1 218
rétablis ; 43 décès) et 1 022
cas par million ; 15 décès par million
- 2 mai : 2 148 (1 138
actifs ; 977 rétablis ; 33
décès) et 725 cas par million ; 11
décès par million
Ouzbékistan : 2 325 (540
actifs ; 1 775
rétablis ; 10 décès) et 69 cas par
million ; 0,3 décès par million
- 2 mai : 2 086 (865
actifs ; 1 212
rétablis ; 9 décès) et 62 cas par
million ; 0,3 décès par million
En Asie occidentale le 9 mai :
Iran : 104 691 (14 313
actifs ; 83 837
rétablis ; 6 541 décès)
et 1 246 cas par million ; 78
décès par million
- 2 mai : 95 646 (13 237
actifs ; 76 318
rétablis ; 6 091 décès)
et 1 139 cas par million ; 73
décès par million
Arabie saoudite : 35 432
(26 083 actifs ; 9 120
rétablis ; 229 décès) et 1 018
cas par million ; 7 décès par million
- 2 mai : 24 097 (20 373
actifs ; 3 555
rétablis ; 169 décès) et 692 cas
par million ; 5 décès par million
Qatar : 20 201 (17 819
actifs ; 2 370
rétablis ; 12 décès) et 7 012
cas par million ; 4 décès par million
- 2 mai : 14 096 (12 648
actifs ; 1 436
rétablis ; 12 décès) et 4 893
cas par million ; 4 décès par million
Émirats arabes unis : 16 793
(12 782 actifs ; 3 837
rétablis ; 174 décès) et 1 698
cas par million ; 18 décès par million
- 2 mai : 13 038 (10 384
actifs ; 2 543
rétablis ; 111 décès) et 1 318
cas par million ; 11 décès par million
Israël : 16 436 (4 962
actifs ; 11 229
rétablis ; 245 décès) et 1 899
cas par million ; 28 décès par million
- 2 mai : 16 101 (6 720
actifs ; 9 156
rétablis ; 225 décès) et 1 860
cas par million ; 26 décès par million
Alors que l'Iran continue d'avoir le plus de cas
en Asie occidentale, sa situation s'améliore
généralement malgré le régime brutal de sanctions
des États-Unis. Il a ramené le taux de nouveaux
cas quotidiens à moins de 2 000 depuis
le 8 avril, contre un sommet
de 3 186 nouveaux cas le 30 mars.
Le nombre de cas actifs a culminé le 5 avril
à 32 612 cas. Le taux de décès
quotidiens a culminé le 4 avril à 158 et
a diminué depuis lors, demeurant inférieur à 100
par jour depuis le 14 avril, et atteignant le
taux le plus bas en 11 semaines de 55
décès le 8 mai. Malgré les sanctions inhumaines,
l'Iran a envoyé 40 000 trousses de
dépistage de la COVID-19 en Allemagne, en Turquie
et dans d'autres pays.
Au Qatar, le nombre d'infections continue
d'augmenter. Le journal qatari The Peninsula a
rapporté le 27 avril que « la plupart des
nouveaux cas enregistrés sont dus à des
travailleurs expatriés travaillant dans
différentes professions qui ont été en contact
avec des cas précédemment découverts, ainsi qu'à
l'enregistrement de nouveaux cas de la COVID-19
parmi des groupes de travailleurs en dehors des
zones industrielles qui ont été identifiés par des
tests effectués par le ministère de la Santé
publique. » Sur les 2,8 millions
d'habitants du Qatar, seulement 300 000
à 400 000 sont des citoyens ; les
autres sont des travailleurs migrants et des
expatriés. Quelque 60 % de la population
du Qatar sont des travailleurs migrants à bas
salaires vivant dans des « camps de travail »
où ils ne bénéficient pas de conditions dignes.
Ils sont incapables de maintenir une distanciation
sociale et une hygiène adéquate.
L'un des pays les plus vulnérables du monde est
le Yémen, rapportent les agences de presse. Avant
la pandémie, il était déjà affecté par la guerre
de l'Arabie saoudite menée de connivence avec les
États-Unis et le Canada, ainsi que par la famine
et le choléra. Le premier groupe d'infections au
coronavirus a été confirmé au Yémen le 10
avril, et les responsables humanitaires craignent
que le virus ne se propage avec une vitesse et une
gravité sans précédent. « Les facteurs sont tous
réunis : de faibles niveaux d'immunité
générale, des niveaux élevés de vulnérabilité
aiguë et un système de santé fragile et
débordé », a déclaré la semaine dernière Lise
Grande, coordinatrice humanitaire des Nations
unies pour le Yémen.
En Asie du Sud le 9 mai :
Inde : 59 693 (39 821
actifs ; 17 887
rétablis ; 1 985 décès) et 43
cas par million ; 1 décès par million
- 2 mai : 37 257 (26 027
actifs ; 10 007
rétablis ; 1 223 décès) et 27
cas par million ; 0,9 décès par million
Pakistan : 26 435
(18 306 actifs ; 7 530
rétablis ; 599 décès) et 120 cas
par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 18 092 (13 324
actifs ; 4 351
rétablis ; 417 décès) et 82 cas par
million ; 2 décès par million
Bangladesh : 13 134
(10 827 actifs ; 2 101
rétablis ; 206 décès) et 80 cas par
million ; 1 décès par million
- 2 mai : 8 238 (7 894
actifs ; 174 rétablis ; 170
décès) et 50 cas par million ; 1
décès par million
Afghanistan : 3 778
(3 197 actifs ; 472
rétablis ; 109 décès) et 97 cas par
million ; 3 cas par million
- 2 mai : 2 335 (1 957
actifs ; 310 rétablis ; 68
décès) et 60 cas par million ; 2
décès par million
Sri Lanka : 824 (575
actifs ; 240 rétablis ; 9
décès) et 38 cas par million ; 0,4
décès par million
- 2 mai : 690 (521
actifs ; 162 rétablis ; 7
décès) et 32 cas par million ; 0,3
décès par million
Dans le cas de l'Inde, les statistiques ne sont
pas fiables en raison de la marginalisation des
centaines de millions de salariés migrants
journaliers qui ont été déplacés. L'élite
dirigeante et son État, utilisant le prétexte de
la pandémie, ont exigé que la journée de travail
soit portée à 12 heures. Quatre États ont déjà
émis des notifications à cet effet. Les
travailleurs luttent contre cette dernière attaque
contre leurs droits. En décembre dernier,
environ 250 millions de personnes se sont
mises en grève pour s'opposer à ces mesures. La
Reserve Bank of India a révélé qu'elle avait
annulé des prêts de 68 000 crores Rs
(12,56 milliards de dollars canadiens) à une
poignée de défaillants, tous de grands acteurs de
la classe dirigeante. Pendant ce temps, des
centaines de millions de salariés n'ont pas de
nourriture. L'État a déployé l'armée, la police,
les forces paramilitaires, le parlement et les
tribunaux pour voler le travail et les ressources
de la population. Tel est le sens de la
proclamation que l'Inde est la « plus grande
démocratie du monde », c'est-à-dire qu'elle
est la plus efficace et la plus avancée dans le
pillage des fonds publics à hauteur de billions de
dollars chaque année, ce qui est le modèle de
l'élite dirigeante indienne.
Toujours en Inde, de nombreux militants des
droits humains ont été arrêtés par les autorités
sous des accusations forgées de toutes pièces pour
sédition à cause de leurs affichages sur les
réseaux sociaux ou leurs discours lors de
manifestations contre la Loi d'amendement sur
la citoyenneté, qui a été promulguée en
décembre 2019. De nombreux journalistes sont
soit arrêtés, soit menacés, des étudiants ont
également été détenus. Le poison communal est
répandu par les affiliés du parti au pouvoir et
une section des grands médias incitant à la haine
bestiale fondée sur la religion. Les rapports
indiquent que l'élite dirigeante veut organiser un
bain de sang, l'anarchie et la violence parce que
cela la sert très bien. Elle veut diviser l'unité
et la solidarité des masses laborieuses, les
Dalits (les soi-disant Intouchables), les
agriculteurs, les travailleurs, les enseignants,
les employés de bureau, les agents de santé, etc.
Plongés dans le chômage par la pandémie, la
majorité des travailleurs se rendent à pied à
leurs villages, avec leurs enfants, car ils n'ont
pas d'argent pour acheter de la nourriture ou un
billet de train. Le gouvernement fait un énorme
exercice de relations publiques pour affirmer
qu'il ramène les gens à la maison dans les trains
tandis que les Forces aériennes présentent des
programmes acrobatiques dans le ciel, avec des
vidéos sur les réseaux sociaux dépeignant cette
grande image de l'Inde tel un « vishav guru »
- un enseignant du monde .
Au Bangladesh, la fédération syndicale
internationale IndustriALL appelle le premier
ministre Sheikh Hasina à s'attaquer immédiatement
à l'impact de la COVID-19 sur les travailleurs et
à consulter les syndicats, notamment le Conseil
IndustriALL Bangladesh (IBC), sur la voie à
suivre. IndustriALL rapporte que :
« Voulant se précipiter à contenir la propagation
de la COVID-19 au Bangladesh, le gouvernement a
déclaré une semaine de congé du 30 mars
au 5 avril, qui a ensuite été prolongé
jusqu'au 14 avril. À quelques exceptions
près, le confinement a été prolongé
jusqu'au 3 mai.
« La confusion avant le confinement général a
provoqué du stress et de la panique, car un grand
nombre de travailleurs, principalement des femmes,
n'ont pas été payées, des milliers ont été
licenciées et beaucoup sont parties à pied et par
des modes de transport dangereux pour quitter
Dacca.
« Malgré le confinement, de nombreuses usines
fonctionnent désormais, exposant les travailleurs
à l'infection. Il y a eu des protestations de
travailleurs qui exigeaient le paiement des
salaires pendant le confinement.
« Selon la Bangladesh Garment Manufacturers and
Exporters Association (BGMEA), des commandes à
l'exportation de 982 millions de pièces,
d'une valeur de 3,18 milliards de dollars,
ont été annulées ou suspendues,
affectant 2,28 millions de travailleurs
dans 1 150 usines. Alors que l'action
mondiale pour soutenir l'industrie du vêtement est
en cours, la crise s'aggrave au Bangladesh.
« Le secrétaire général d'IndustriALL, Valter
Sanches, a exprimé de sérieuses inquiétudes
concernant la santé et la sécurité, les impacts
économiques et sociaux de la COVID-19 sur les
travailleurs du Bangladesh :
« 'Aucun travailleur dans aucune industrie ne
devrait être mis à pied/licencié/renvoyé pendant
la période de confinement. Tous les travailleurs
doivent être payés en totalité sans déduction de
salaire et les primes de l'Aïd doivent être
versées avant le 15 mai. Le gouvernement
devrait consulter les syndicats et mettre en place
un comité tripartite pour surveiller et évaluer la
situation et recommander des mesures au besoin.
« 'Le gouvernement devrait veiller à ce que les
propriétaires d'usine fournissent des
désinfectants pour les mains, du savon et des ÉPI
aux travailleurs. Dans le cas où les travailleurs
sont diagnostiqués avec le coronavirus, leur
traitement doit être effectué
gratuitement.' »
Dans une lettre à la délégation européenne à
Dacca, IBC souligne : « Selon les rapports
préliminaires, plus de 500 000
travailleurs de l'habillement ne recevront aucun
paiement en raison des licenciements injustes en
cours, ce qui entraînera une crise sociale
massive.
« 'Nous avons exhorté la délégation de l'UE à
fournir un soutien possible aux travailleurs
bangladais et à veiller à ce qu'aucun propriétaire
de marque de vêtement, aucun acheteur ne reporte
ou n'annule l'es commandes de travail et qu'ils
paient leurs fournisseurs. Afin d'éviter la crise
humanitaire, le gouvernement, les propriétaires de
marques de commerce et les employeurs doivent
prendre la responsabilité partagée de veiller à ce
que les salaires et les avantages sociaux des
travailleurs soient payés, que les emplois soient
garantis et qu'ils bénéficient d'une protection
sociale », a déclaré China Rahman, secrétaire
générale du IBC
En Asie du Sud-Est le 9 mai :
Singapour : 21 707
(19 647 actifs ; 2 040
rétablis ; 20 décès) et 3 710
cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 17 101 (15 817
actifs ; 1 268
rétablis ; 16 décès) et 2 923
cas par million ; 3 décès par million
Indonésie : 13 112
(9 675 actifs ; 2 494
rétablis ; 943 décès) et 48 cas par
million ; 3 décès par million
- 2 mai : 10 551 (8 160
actifs ; 1 591
rétablis ; 800 décès) et 39 cas par
million ; 3 décès par million
Philippines : 10 463
(8 033 actifs ; 1 734
rétablis ; 696 décès) et 95 cas par
million ; 6 décès par million
- 2 mai : 8 772 (7 109
actifs ; 1 084
rétablis ; 579 décès) et 80 cas par
million ; 5 décès par million
Malaisie : 6 535
(1 564 actifs ; 4 864
rétablis ; 107 décès) et 202 cas
par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 6 071 (1 758
actifs ; 4 210
rétablis ; 103 décès) et 188 cas
par million ; 3 décès par million
Thaïlande : 3 000 (161
actifs ; 2 784
rétablis ; 55 décès) et 43 cas par
million ; 0,8 décès par million
- 2 mai : 2 960 (187
actifs ; 2 719
rétablis ; 54 décès) et 42 cas par
million ; 0,8 décès par million
Le nombre de cas à Singapour continue
d'augmenter, en raison des mauvaises conditions de
vie imposées à sa grande main-d'oeuvre étrangère.
John Gee, ancien président de Transient Workers
Count Too, a fait remarquer dans un article
du 28 avril que « la vulnérabilité des
travailleurs migrants masculins à l'infection
n'est pas principalement due à tout ce qui s'est
passé depuis le début de l'épidémie, mais à une
condition préexistante : le statut établi
pour eux durant des années avant l'apparition de
la COVID-19. Ce statut était établi à partir de
politiques, de pratiques et d'attitudes qui ont
conduit à l'hébergement des travailleurs migrants
de sexe masculin dans des logements surpeuplés,
qui ont maintenu leurs salaires bas et les ont
rendus dépendants de la bonne volonté de leurs
employeurs afin de conserver leur emploi. Les
travailleurs toléraient de mauvaises conditions
d'hébergement et de transport et d'autres mauvais
traitements, y compris souvent pour endurer la
maladie plutôt que de consulter un médecin et de
s'absenter, ce qui a été le prix à payer pour
conserver un emploi.
« Il ne suffira pas de modifier les conditions
existantes pour redresser la situation : un
peu plus d'espace de vie et quelques douches de
plus ne le corrigeront pas. Une refonte de la
politique des travailleurs migrants est attendue
depuis longtemps, mais maintenant au moins, il
peut y avoir un soutien public plus fort que
jamais et une volonté d'accepter que, quels que
soient les moyens de dépenser ou les inconvénients
qui peuvent être faits, il existe des normes
minimales pour le traitement de ces êtres humains
qui doivent être affirmées, dans les actes comme
dans les mots. »
Au Vietnam, alors que le pays passe 21 jours
sans aucune transmission communautaire de la
COVID-19, le premier ministre Nguyen Xuan Phuc a
autorisé les localités à organiser des événements
avec de grands rassemblements, y compris des
événements sportifs et des festivals, dans des
lieux publics, mais il est toujours conseillé aux
gens de porter masques faciaux et utiliser des
désinfectants pour les mains. La plupart des
services non essentiels peuvent reprendre, à
l'exception des salons de karaoké et des
discothèques. L'assouplissement des restrictions
intervient deux semaines après que le premier
ministre a publié une directive demandant aux
localités d'arrêter tous les rassemblements
religieux, les événements sportifs et les
festivals bondés dans les lieux publics, et de
prolonger la fermeture des services commerciaux «
non essentiels ». Le gouvernement a également
levé l'obligation pour les élèves de porter des
masques faciaux pendant leurs études en classe et
certaines mesures de distanciation physique dans
les salles de classe. De nombreuses écoles avaient
divisé les heures d'étude en créneaux le matin et
l'après-midi, chaque classe étant répartie entre
deux salles et un seul élève par table.
Le premier ministre a ordonné aux localités de
poursuivre la mise en oeuvre de mesures visant à
prévenir les risques d'infections provenant de
l'étranger. Tous ceux qui reviennent de pays
étrangers seront mis en quarantaine
pendant 14 jours. La suspension de l'entrée
pour les ressortissants étrangers en place depuis
le 22 mars reste en vigueur - seuls ceux qui
ont un passeport diplomatique ou officiel, ou qui
viennent pour des projets économiques spéciaux,
sont autorisés à entrer dans le pays sous stricte
surveillance médicale.
Le 7 mai, le Vietnam a repris le transport
local et levé toutes les restrictions de
distanciation sociale sur les autobus, les taxis,
les avions et les trains. Mais tous les passagers
sont toujours priés de porter des masques.
Le principal objectif du Vietnam sera désormais
de reconstruire son économie. « Accélérer la
reprise économique et construire le pays est une
tâche prioritaire importante qui doit être
concentrée à tous les niveaux sans ignorer les
mesures anti-pandémiques », a déclaré le
premier ministre.
Il a demandé aux localités et aux agences
compétentes d'aider à éliminer les obstacles pour
les entreprises et à accélérer le soutien
financier aux pauvres et aux entreprises touchées
par la pandémie de la COVID-19.
Le gouvernement a adopté un programme de soutien
financier de 62 billions de VND (2,6
milliards de dollars) pour soutenir 20
millions de pauvres et de personnes durement
touchées par la crise de la COVID-19. Du montant
total, 12 400 milliards de VND (530,7
millions de dollars) ont été distribués.
Au 9 mai, le Vietnam avait signalé un total
de 288 cas, dont 241 rétablis, 47
cas actifs et aucun décès.
En Asie de l'Est le 9 mai :
Chine : 82 886 (260
actifs ; 77 993
rétablis ; 4 633 décès) et 58
cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 82 874 (599
actifs ; 77 642
rétablis ; 4 633 décès) et 58
cas par million ; 3 décès par million
Japon : 15 575 (9 839
actifs ; 5 146
rétablis ; 590 décès) et 123 cas
par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 14 305 (10 875
actifs ; 2 975
rétablis ; 455 décès) et 113 cas
par million ; 4 décès par million
Corée du Sud : 10 822
(1 082 actifs ; 9 484
rétablis ; 256 décès) et 211 cas
par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 10 774 (1 454
actifs ; 9 072
rétablis ; 248 décès) et 210 cas
par million ; 5 décès par million
Taïwan : 440 (79
actifs ; 355 rétablis ; 6
décès) et 18 cas par million ; 0,3
décès par million
- 2 mai : 429 (99
actifs ; 324 rétablis ; 6
décès) et 18 cas par million ; 0,3
décès par million
En Amérique du Nord le 9 mai :
États-Unis : 1 318 686
(1 018 180
actifs ; 222 008
rétablis ; 78 498 décès)
et 3 984 cas par million ; 237
décès par million
- 2 mai : 1 131 030
(903 714 actifs ; 161 563
rétablis ; 65 753 décès)
et 3 417 cas par million ; 199
décès par million
Canada : 66 326
(31 811 actifs ; 29 948
rétablis ; 4 567 décès)
et 1 757 cas par million ; 121
décès par million
- 2 mai : 55 061 (28 919
actifs ; 22 751
rétablis ; 3 391 décès)
et 1 459 cas par million ; 90
décès par million
Mexique : 29 616
(8 874 actifs ; 17 781
rétablis ; 2 961 décès) et 230
cas par million ; 23 décès par million
- 2 mai : 19 224 (5 942
actifs ; 11 423
rétablis ; 1 859 décès) et 149
cas par million ; 14 décès par million
La crise politique aux États-Unis - un État
échoué dont l'élite dirigeante ne peut pas
gouverner avec légitimité ni subvenir aux besoins
de son peuple - continue d'aggraver la situation
pandémique dans ce pays. La crise de légitimité et
de crédibilité de l'ensemble du statu quo s'est
aggravée, le président suggérant publiquement que
les gens peuvent boire et s'injecter des
désinfectants ménagers. Les gens recherchent des
solutions aux problèmes auxquels ils sont
confrontés, sur la base de l'affirmation des
droits de tous.
Tout en se félicitant d'avoir fait un « excellent
travail », le président Trump a admis dans
une entrevue du 3 mai que le nombre total de
morts aux États-Unis en raison de la pandémie
pourrait dépasser 100 000. Pendant ce
temps, la désinformation, la tromperie et la
fraude de l'élite dirigeante se poursuivent. Le
secrétaire d'État Mike Pompeo affirme que le
gouvernement a « des preuves accablantes »
que le virus de la COVID-19 a été fabriqué dans un
laboratoire à Wuhan, en Chine. Ils ne veulent pas
que le peuple américain examine son propre système
économique, son processus politique et les
conditions inhumaines qui lui sont imposées. Tout
comme avant l'élection présidentielle
de 2016, lorsque le Parti républicain a blâmé
la Chine et les immigrants pour le chômage et les
immigrants pour le chômage, il a demandé aux
membres et partisans de ne pas exiger des comptes
de Trump pour les centaines de mensonges qu'il
raconte, mais de s'en prendre à la Chine. Trump
suggère qu'il pourrait appliquer des tarifs
douaniers à la Chine et les républicains disent
que l'administration pourrait ne pas honorer la
dette de plus de 3000 milliards de dollars
que les Chinois détiennent sous la forme de bons
du Trésor et d'autres instruments de dette.
Les travailleurs des usines de transformation de
la viande ouvertes par le décret du 28 avril
de Trump appellent les gens à se joindre à une
campagne pour les lundis sans viande afin de
mettre en évidence les conditions de travail
dangereuses, où ils doivent travailler sans
équipement de protection individuelle. Au 1er
mai, il y avait des épidémies de la COVID-19 dans
au moins 115 usines dans 19 États,
avec 4 913 travailleurs malades
et 20 décès, des chiffres qui sont considérés
comme conservateurs car certaines usines ne
fournissent pas d'informations.
L'un des PDG de ces entreprises de viande a blâmé
les travailleurs et leur « culture » pour la
propagation du virus. Le chef de la majorité
républicaine au Sénat, Mitch McConnell, présente
un projet de loi afin que les entreprises ne
puissent être tenues responsables des violations
des règles de santé-sécurité sur les lieux de
travail. Les entreprises utilisent le prétexte de
la pandémie pour éliminer les recours juridiques
pour leur conduite flagrante et leur manque de
normes. Telle est la sordide réalité des
institutions démocratiques libérales et pour
lesquelles les idéologues des monopoles chantent
des hosannas.
En Amérique centrale et dans les Caraïbes,
le 9 mai :
République dominicaine : 9 376
(6 710 actifs ; 2 286
rétablis ; 380 décès) et 864 cas
par million ; 35 et décès par million
- 2 mai : 7 288 (5 588
actifs ; 1 387
rétablis ; 313 décès) et 672 cas
par million ; 29 décès par million
Panama : 7 868 (6 757
actifs ; 886 rétablis ; 225
décès) et 1 824 cas par million ;
52 décès par million
- 2 mai : 6 532 (5 768
actifs ; 576 rétablis ; 188
décès) et 1 514 cas par
million ; 44 décès par million
Cuba : 1 741 (589
actifs ; 1 078
rétablis ; 74 décès) et 154 cas par
million ; 7 décès par million
- 2 mai : 1 537 (759
actifs ; 714 rétablis ; 64
décès) et 136 cas par million ; 6
décès par million
Honduras : 1 685
(1 426 actifs ; 154
rétablis ; 105 décès) et 170 cas
par million ; 11 décès par million
- 2 mai : 804 (617
actifs ; 112 rétablis ; 75
décès) et 81 cas par million ; 8
décès par million
Guatemala : 832 (719
actifs ; 90 rétablis ; 23
décès) et 46 cas par million ; 1
décès par million
- 2 mai : 644 (556
actifs ; 72 rétablis ; 16
décès)
En Amérique du Sud le 9 mai :
Brésil : 145 328
(80 081 actifs ; 55 350
rétablis ; 9 897 décès) et 684
cas par million ; 47 décès par million
- 2 mai : 92 109 (47 660
actifs ; 38 039
rétablis ; 6 410 décès) et 433
cas par million ; 30 décès par million
Pérou : 61 847 (41 121
actifs ; 19 012
rétablis ; 1 714 décès)
et 1 876 cas par million ; 52
décès par million
- 2 mai : 40 459 (28 206
actifs ; 11 129
rétablis ; 1 124 décès)
et 1 227 cas par million ; 34
décès par million
Équateur : 30 298
(25 211 actifs ; 3 433
rétablis ; 1 654 décès)
et 1 717 cas par million ; 94
décès par million
- 2 mai : 26 336 (23 360
actifs ; 1 913
rétablis ; 1 063 décès)
et 1 493 cas par million ; 60
décès par million
Chili : 25 972 (13 518
actifs ; 12 160
rétablis ; 294 décès) et 1 359
cas par million ; 15 décès par million
- 2 mai : 17 008 (7 756
actifs ; 9 018
rétablis ; 234 décès) et 890 cas
par million ; 12 décès par million
Colombie : 9 456
(6 749 actifs ; 2 300
rétablis ; 407 décès) et 186 cas
par million ; 8 décès par million
- 2 mai : 7 006 (5 141
actifs ; 1 551
rétablis ; 314 décès) et 138 cas
par million ; 6 décès par million
Au Brésil, les actions intéressées et la
corruption du gouvernement de Bolsonaro sont le
principal facteur de l'aggravation de la situation
liée à la pandémie, où le taux quotidien de
nouvelles infections et de décès quotidiens
continue d'augmenter fortement. Le président Jair
Bolsonaro continue de réitérer son rejet de la
distanciation sociale et de l'isolement pour
contenir la pandémie. De nombreux spécialistes
estiment que le nombre total de personnes
infectées par la COVID-19 pourrait être 15
fois supérieur à celui signalé par les autorités
car seuls les cas graves sont en cours de
dépistage.
Le 18 mars, une demande de mise en
accusation a été déposée contre Bolsonaro par les
législateurs du Parti du socialisme et de la
liberté, affirmant que le président ne suivait pas
les procédures sanitaires nécessaires au milieu de
la pandémie de laCOVID-19, ce qui rend la
population brésilienne plus vulnérable au
coronavirus. La demande de mise en accusation est
intervenue deux jours après la participation du
président à un rassemblement appelant à la
fermeture de la Chambre des représentants et au
retour du régime militaire. Jusqu'à présent, la
demande de mise en accusation a été signée par
plus d'un million de personnes. En avril,
Bolsonaro a licencié le ministre de la Santé pour
avoir suivi les directives de l'Organisation
mondiale de la santé afin de mettre fin à la
pandémie, et est également accusé de miner les
tentatives des gouverneurs et des autorités
municipales de mettre en oeuvre des mesures de
distanciation sociale.
Le 1er mai, dans une vidéo publiée sur les
réseaux sociaux, l'ancien président Luiz Inacio
Lula da Silva a déclaré que le monde après la
pandémie du coronavirus devait transformer les
relations sociales au Brésil.
« L'histoire nous apprend que les énormes
tragédies ont tendance à donner lieu à d'énormes
transformations. Ce que nous espérons, ce que
j'espère, c'est que le monde qui vient après le
coronavirus soit une communauté universelle dans
laquelle les hommes et les femmes, en harmonie
avec la nature, soient au centre de celui-ci, avec
la technologie et l'économie travaillant pour eux
et non l'inverse, comme cela s'est produit jusqu'à
aujourd'hui. Dans le monde après la pandémie du
coronavirus que j'espère, que le collectif
triomphe de l'individu et que la générosité et la
solidarité triomphent du profit. »
Lula a souligné que le capitalisme était
responsable de la crise et a souligné que ce sont
les travailleurs qui garantissent la production
mondiale. » Trois cent mille cadavres ont été
nécessaires pour que l'humanité voie la vérité que
nous, les travailleurs, avons connue depuis notre
naissance. La tragédie du coronavirus a mis en
lumière une vérité immuable : ce qui soutient
le capitalisme n'est pas le capital. C'est nous,
les travailleurs. C'est cette vérité, que nous
connaissons depuis longtemps, qui conduit les
principales publications économiques du monde, les
bibles de l'élite mondiale, à affirmer que les
jours du capitalisme sont comptés. C'est
certainement le cas. C'est moribond. Maintenant,
la tâche de construire le nouveau monde à venir
est entre nos mains, entre les mains des
travailleurs. »
Faisant référence à Jair Bolsonaro, Lula a
suggéré que les grandes tragédies révèlent « la
vraie nature des personnes et des choses »,
ajoutant que « je ne fais pas seulement référence
à la banalisation par le président de la mémoire
de plus de 5 000 Brésiliens décédés de
la COVID. La pandémie a mis le capitalisme à
nu. »
L'ancien président a également parlé de
l'importance de la solidarité au sein de la classe
ouvrière en ce moment. « Le Brésil a toujours été
une terre d'espoir. Indépendamment des difficultés
extrêmes, nous qui sommes nés et avons grandi ici
savons comment y faire face et comment nous
réinventer pour grandir. La haine et l'ignorance
se nourrissent les unes des autres et c'est à
l'opposé de ce qui anime l'âme brésilienne. En
tant que Brésilien, je suis certain que nous
allons surmonter cette tragédie et entrer dans un
monde meilleur, un meilleur Brésil. C'est
maintenant, au milieu de la tempête, que les
Brésiliens montrent qui ils sont vraiment, que
nous sommes généreux, tolérants et solidaires.
C'est avec cet esprit, cette joie et cette
créativité que nous nous battons pour sortir des
ténèbres et faire naître le plus rapidement
possible l'aube de la justice sociale, de
l'égalité et de la liberté. »
Bien que les prévisions d'emploi en Amérique
latine et dans les Caraïbes n'étaient pas bonnes
avant la propagation de la COVID-19, depuis la
pandémie, elles n'ont fait qu'empirer.
« Nous sommes confrontés à une destruction
massive d'emplois, ce qui pose un défi d'une
ampleur sans précédent sur les marchés du travail
d'Amérique latine et des Caraïbes », a
déclaré le directeur régional de l'Organisation
internationale du travail, Vinicius Pinheiro. «
Désormais, nous savons que dans le même temps une
fois l'urgence sanitaire surmontée, nous devrons
faire face à une véritable reconstruction de nos
marchés du travail. »
L'impact catastrophique de la pandémie sur la
région, selon l'OIT, entraînerait la perte d'au
moins 14 millions de travailleurs à temps
plein, un chiffre qui reflète à la fois les
licenciements et la réduction temporaire du temps
de travail.
Le soi-disant marché du travail informel est un
problème en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Il y a au moins 140 millions de personnes
dans la région qui travaillent « de manière
informelle », ce qui représente
environ 54 % des travailleurs, qui n'ont
pas d'emplois reconnus, enregistrés, réglementés
ou protégés en vertu de la législation du travail
et de la protection sociale. Maintenant, tous ces
gens sont confrontés à des conditions encore pires
avec la crise.
« Parmi les travailleurs de l'économie parallèle
fortement touchés par la crise », selon
l'OIT, « les femmes sont surreprésentées dans les
secteurs à haut risque : 42 % des
travailleuses travaillent dans ces secteurs, en
comparaison à 32 % des hommes ».
Selon la secrétaire administrative de la
Commission économique pour l'Amérique latine et
les Caraïbes (CELAC) Alicia Barcena, la crise de
la COVID-19 pourrait porter le nombre de pauvres
de la région à 220 millions, tandis que le
nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté
pourrait atteindre 90 millions.
Pour sa part, l'Organisation des Nations unies
pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a
averti que si des milliers de personnes perdent
leur emploi à cause des mesures prises pour
contrer la COVID-19, la faim et la pauvreté
devraient augmenter dans la région qui avait déjà
des problèmes de sécurité alimentaire.
En Afrique le 9 mai :
Afrique du Sud : 8 895
(5 564 actifs ; 3 153
rétablis ; 178 décès) et 150 cas
par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 5 951 (3 453
actifs ; 2 382
rétablis ; 116 décès) et 100 cas
par million ; 2 décès par million
Égypte : 8 476 (6 028
actifs ; 1 945
rétablis ; 503 décès) et 83 cas par
million ; 5 décès par million
- 2 mai : 5 895 (4 029
actifs ; 1 460
rétablis ; 406 décès) et 58 cas par
million ; 4 décès par million
Maroc : 5 711 (3 201
actifs ; 2 324
rétablis ; 186 décès) et 155 cas
par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 4 569 (3 315
actifs ; 1 083
rétablis ; 171 décès) et 124 cas
par million ; 5 décès par million
Algérie : 5 369 (2 414
actifs ; 2 467
rétablis ; 488 décès) et 122 cas
par million ; 11 décès par million
- 2 mai : 4 154 (1 880
actifs ; 1 821
rétablis ; 453 décès) et 95 cas par
million ; 10 décès par million
Ghana : 4 012 (3 671
actifs ; 323 rétablis ; 18
décès) et 129 cas par million ; 0,6
décès par million
- 2 mai : 2169 (1922
actifs ; 229 rétablis ; 18
décès)
Au 9 mai, le continent africain dans son
ensemble avait signalé 58 528 cas au
total. La pandémie de COVID-19 pourrait «
couver » en Afrique pendant plusieurs années
après avoir tué pas moins de 190 000
personnes au cours des 12 prochains mois,
selon l'OMS, sur la base de recherches menées
dans 47 pays de la Région africaine de l'OMS
avec une population totale d'un milliard.
L'OMS a averti le mois dernier qu'il pourrait y
avoir 10 millions d'infections sur le
continent d'ici six mois, bien que les experts
aient déclaré que l'impact de la pandémie
dépendrait des actions des gouvernements.
Une étude publiée par l'organisation cette
semaine prédit qu'entre 29 et 44
millions de personnes pourraient être infectées au
cours de la première année de la pandémie si les
mesures de confinement échouaient. Cela «
dépasserait la capacité médicale disponible dans
une grande partie de l'Afrique » où il n'y a
que neuf lits d'unités de soins intensifs par
million d'habitants.
« Bien que la COVID-19 ne se propage probablement
pas de manière aussi exponentielle en Afrique
qu'ailleurs dans le monde, elle risque de couver
dans les points chauds de transmission », a
déclaré le 7 mai le directeur de la région
Afrique de l'OMS, le Dr Matshidiso Moeti. « La
COVID-19 pourrait devenir un élément
incontournable de notre vie au cours des
prochaines années, à moins qu'une approche
proactive ne soit adoptée par de nombreux
gouvernements de la région. Nous devons tester,
tracer, isoler et traiter. »
« Dans l'ensemble, nous examinons la propagation
communautaire dans certains pays. [...] Nous
estimons que cela atteindra un pic dans quatre à
six semaines si rien n'est fait », a déclaré
Moeti aux journalistes.
La plupart des pays ont imposé des confinements
de sévérité variable qui semblent avoir ralenti la
propagation du virus.
« Nous devons reconnaître que les gouvernements
africains font beaucoup », a déclaré Stephen
Karingi, directeur à la Commission économique des
Nations unies pour l'Afrique à Addis-Abeba. « On
prévoyait que nous serions dans une situation de
guerre à l'heure actuelle, mais en raison des
mesures prises par les gouvernements et les
communautés, les taux de transmission sont
inférieurs à ceux que nous avons vus
ailleurs. »
En Océanie le 9 mai :
Australie : 6 914 (738
actifs ; 6 079
rétablis ; 97 décès) et 271 cas par
million ; 4 décès par million
- 2 mai : 6 767 (929
actifs ; 5 745
rétablis ; 93 décès) et 265 cas par
million ; 4 décès par million
Nouvelle-Zélande : 1 490
(122 actifs ; 1 347
rétablis ; 21 décès) et 309 cas par
million ; 4 décès par million
- 2 mai : 1 479 (208
actifs ; 1 252
rétablis ; 19 décès) et 307 cas par
million ; 4 décès par million
Guam :
- 2 mai : 142 (5 décès)
Polynésie française : 60 (4
actifs ; 56 rétablis) et 214 cas
par million
- 2 mai : 58 (7
actifs ; 51 rétablis) et 206 cas
par million
Nouvelle-Calédonie : 18 (1
actif ; 17 rétablis)
- 2 mai : 18 (1
actif ; 17 rétablis)
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 31 - 10 mai 2020
Lien de l'article:
La pandémie mondiale la semaine se terminant le 9 mai
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|