La pandémie mondiale la semaine se terminant le 9 mai

Nombre de cas dans le monde

Au 9 mai, les statistiques mondiales sur la pandémie de COVID-19 telles que rapportées par Worldometer étaient les suivantes :

- Nombre total de cas signalés : 4 005 655. C'est 579 273 de plus que le total déclaré le 2 mai de 3 426 382. L'augmentation du nombre de cas par rapport à la semaine précédente était de 570 683.

- Total des cas actifs : 2 353 895. C'est 261 951 de plus que le nombre déclaré le 2 mai de 2 091 944. L'augmentation du nombre total de cas actifs par rapport à la semaine précédente était de 250 668.

- Total des dossiers fermés : 1 651 760. C'est 317 322 de plus que le nombre annoncé le 2 mai de 1 334 438. Cela se compare à une augmentation de 320 015 par rapport à la semaine précédente.

- Total des décès : 275 669. Il s'agit de 35 181 décès additionnels par rapport au 2 mai, alors que le bilan était de 240 488. Cela se compare à une augmentation de 41 956 par rapport à la semaine précédente.

- Total des cas rétablis : 1 376 091. Cela représente une augmentation de 282 141 par rapport au chiffre de 2 093 950 enregistré le 2 mai et se compare à une augmentation de 278 059 rétablissements la semaine précédente.

Il y a eu 96 262 nouveaux cas du 7 au 8 mai. Cela se compare à l'augmentation d'une journée du 30 avril au 1er mai de 94 550 nouveaux cas.

La maladie était présente dans 212 pays et territoires, une situation similaire à la semaine précédente. Parmi ceux-ci, 56 avaient moins de 100 cas, comparés à 63 pays avec moins de 100 cas au 2 mai. Il y a huit pays ou territoires sans cas actifs, contre quatre la semaine précédente.

Ces pays sont le Belize (18 cas ; 16 rétablis ; 2 décès); la Nouvelle-Calédonie (18 cas, tous rétablis) ; les Malouines (13 cas, tous rétablis) ; le  Groenland (11 cas, tous rétablis) ; le Suriname (10 cas ; 9 rétablis ; 1 décès) ; la Papouasie-Nouvelle-Guinée (8 cas, tous rétablis) ; Saint-Barth (6 cas, tous rétablis) ; Anguilla (3 cas, tous rétablis).

Voici la situation dans les cinq pays avec le plus grand nombre de cas au 9 mai, accompagnée par le nombre de cas et de décès par million d'habitants :

États-Unis : 1 318 686 (1 018 180 actifs ; 222 008 rétablis ; 78 498 décès) et 3 984 cas par million ; 237 décès par million
- 2 mai : 1 131 030 (903 714 actifs ; 161 563 rétablis ; 65 753 décès) et 3 417 cas par million ; 199 décès par million

Espagne : 260 117 (65 410 actifs ; 168 408 rétablis ; 26 299 décès) et 5 563 cas par million ; 562 décès par million
- 2 mai : 242 979 (75 714 actifs ; 142 441 rétablis ; 24 824 décès) ; 5 197 cas par million ; 531 décès par million

Italie : 217 185 (87 961 actifs ; 99 023 rétablis ; 30 201 décès) et 3 592 cas par million ; 500 décès par million
- 2 mai : 207 428 (100 943 actifs ; 78 249 rétablis ; 28 236 décès) et 3 431 cas par million ; 467 décès par million

Royaume-Uni : 211 364 (179 779 actifs ; rétablis (non disponible) ; 31 241 décès) et 3 114 cas par million ; 460 décès par million
- 2 mai : 177 454 (149 600 actifs ; rétablis (non disponible) ; 27 510 décès) et 2 614 cas par million ; 405 décès par million

Russie : 187 859 (159 528 actifs ; 26 608 rétablis ; 1 723 décès) et 1 287 cas par million ; 12 décès par million
- 2 mai : 114 431 (100 042 actifs ; 13 220 rétablis ; 1 169 décès) et 784 cas par million ; 8 décès par million

Les États-Unis à eux seuls comptent environ 33 % de tous les cas dans le monde, contre 33,28 % le 2 mai. Les cas en Europe représentent 39,48 % de tous les cas dans le monde, contre 41,16 le 2 mai.

Un changement notable est que la Russie a connu une forte augmentation des cas au cours de la semaine dernière et est maintenant le pays avec le cinquième plus grand nombre de cas signalés dans le monde.

Cas dans les cinq premiers pays par région

En Europe, le 9 mai, les pays avec le quatrième et le cinquième plus grand nombre de cas signalés après les trois énumérés ci-dessus sont la France et l'Allemagne :

France : 177 079 (94067 actifs ; 55782 rétablis ; 26230 décès) et 2 698 cas par million ; 402 décès par million
- 2 mai : 167 346 (92 540 actifs ; 50 212 rétablis ; 24 594 décès) et 2 564 cas par million ; 377 décès par million

Allemagne : 170 678 (21 468 actifs ; 141 700 rétablis ; 7 510 décès) et 2 037 cas par million ; 90 décès par million
- 2 mai : 164 077 (30 441 actifs ; 126 900 rétablis ; 6 736 décès) et 1 958 cas par million ; 80 décès par million

En Italie, le premier pays d'Europe à appliquer un confinement national, plus de 4 millions de personnes ont été autorisées à retourner travailler le 5 mai. Elles ont également été autorisées à rendre visite à des proches pour la première fois depuis mars, pourvu qu'elles le fassent en petits groupes et ne voyagent pas en dehors de leur région d'origine. Les restaurants et les cafés, jusque-là limités aux services de livraison, étaient autorisés à proposer des plats à emporter. Les parcs et les espaces publics ont rouvert. Les personnes en deuil pouvaient assister aux funérailles, mais seulement jusqu'à 15 personnes à la fois. Les règles de distanciation sociale restent en vigueur. Le gouvernement du premier ministre Giuseppe Conte prévoit à l'avenir d'alléger davantage le confinement de l'Italie par incréments de deux semaines à la fois. Mais il a averti que si les taux d'infection du coronavirus ou le nombre de morts commençaient à empirer, ce calendrier pourrait être repoussé.

En Eurasie le 9 mai :

La Russie arrive en tête de liste, comme indiqué ci-dessus, suivie de :

Turquie : 135 569 (45 484 actifs ; 86 396 rétablis ; 3 689 décès) et 1 607 cas par million ; 44 décès par million
- 2 mai : 122 392 (65 326 actifs ; 53 808 rétablis ; 3 258 décès) et 1 451 cas par million ; 39 décès par million

Kazakhstan : 4 834 (3 172 actifs ; 1 631 rétablis ; 31 décès) et 257 cas par million ; 2 décès par million
- 2 mai : 3 597 (2 650 actifs ; 922 rétablis ; 25 décès) et 192 cas par million ; 1 décès par million

Arménie : 3 029 (1 768 actifs ; 1 218 rétablis ; 43 décès) et 1 022 cas par million ; 15 décès par million
- 2 mai : 2 148 (1 138 actifs ; 977 rétablis ; 33 décès) et 725 cas par million ; 11 décès par million

Ouzbékistan : 2 325 (540 actifs ; 1 775 rétablis ; 10 décès) et 69 cas par million ; 0,3 décès par million
- 2 mai : 2 086 (865 actifs ; 1 212 rétablis ; 9 décès) et 62 cas par million ; 0,3 décès par million

En Asie occidentale le 9 mai :

Iran : 104 691 (14 313 actifs ; 83 837 rétablis ; 6 541 décès) et 1 246 cas par million ; 78 décès par million
- 2 mai : 95 646 (13 237 actifs ; 76 318 rétablis ; 6 091 décès) et 1 139 cas par million ; 73 décès par million

Arabie saoudite : 35 432 (26 083 actifs ; 9 120 rétablis ; 229 décès) et 1 018 cas par million ; 7 décès par million
- 2 mai : 24 097 (20 373 actifs ; 3 555 rétablis ; 169 décès) et 692 cas par million ; 5 décès par million

Qatar : 20 201 (17 819 actifs ; 2 370 rétablis ; 12 décès) et 7 012 cas par million ; 4 décès par million
- 2 mai : 14 096 (12 648 actifs ; 1 436 rétablis ; 12 décès) et 4 893 cas par million ; 4 décès par million

Émirats arabes unis : 16 793 (12 782 actifs ; 3 837 rétablis ; 174 décès) et 1 698 cas par million ; 18 décès par million
- 2 mai : 13 038 (10 384 actifs ; 2 543 rétablis ; 111 décès) et 1 318 cas par million ; 11 décès par million

Israël : 16 436 (4 962 actifs ; 11 229 rétablis ; 245 décès) et 1 899 cas par million ; 28 décès par million
- 2 mai : 16 101 (6 720 actifs ; 9 156 rétablis ; 225 décès) et 1 860 cas par million ; 26 décès par million

Alors que l'Iran continue d'avoir le plus de cas en Asie occidentale, sa situation s'améliore généralement malgré le régime brutal de sanctions des États-Unis. Il a ramené le taux de nouveaux cas quotidiens à moins de 2 000 depuis le 8 avril, contre un sommet de 3 186 nouveaux cas le 30 mars. Le nombre de cas actifs a culminé le 5 avril à 32 612 cas. Le taux de décès quotidiens a culminé le 4 avril à 158 et a diminué depuis lors, demeurant inférieur à 100 par jour depuis le 14 avril, et atteignant le taux le plus bas en 11 semaines de 55 décès le 8 mai. Malgré les sanctions inhumaines, l'Iran a envoyé 40 000 trousses de dépistage de la COVID-19 en Allemagne, en Turquie et dans d'autres pays.

Au Qatar, le nombre d'infections continue d'augmenter. Le journal qatari The Peninsula a rapporté le 27 avril que « la plupart des nouveaux cas enregistrés sont dus à des travailleurs expatriés travaillant dans différentes professions qui ont été en contact avec des cas précédemment découverts, ainsi qu'à l'enregistrement de nouveaux cas de la COVID-19 parmi des groupes de travailleurs en dehors des zones industrielles qui ont été identifiés par des tests effectués par le ministère de la Santé publique. » Sur les 2,8 millions d'habitants du Qatar, seulement 300 000 à 400 000 sont des citoyens ; les autres sont des travailleurs migrants et des expatriés. Quelque 60 % de la population du Qatar sont des travailleurs migrants à bas salaires vivant dans des « camps de travail » où ils ne bénéficient pas de conditions dignes. Ils sont incapables de maintenir une distanciation sociale et une hygiène adéquate.

L'un des pays les plus vulnérables du monde est le Yémen, rapportent les agences de presse. Avant la pandémie, il était déjà affecté par la guerre de l'Arabie saoudite menée de connivence avec les États-Unis et le Canada, ainsi que par la famine et le choléra. Le premier groupe d'infections au coronavirus a été confirmé au Yémen le 10 avril, et les responsables humanitaires craignent que le virus ne se propage avec une vitesse et une gravité sans précédent. « Les facteurs sont tous réunis : de faibles niveaux d'immunité générale, des niveaux élevés de vulnérabilité aiguë et un système de santé fragile et débordé », a déclaré la semaine dernière Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Yémen.

En Asie du Sud le 9 mai :

Inde : 59 693 (39 821 actifs ; 17 887 rétablis ; 1 985 décès) et 43 cas par million ; 1 décès par million
- 2 mai : 37 257 (26 027 actifs ; 10 007 rétablis ; 1 223 décès) et 27 cas par million ; 0,9 décès par million

Pakistan : 26 435 (18 306 actifs ; 7 530 rétablis ; 599 décès) et 120 cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 18 092 (13 324 actifs ; 4 351 rétablis ; 417 décès) et 82 cas par million ; 2 décès par million

Bangladesh : 13 134 (10 827 actifs ; 2 101 rétablis ; 206 décès) et 80 cas par million ; 1 décès par million
- 2 mai : 8 238 (7 894 actifs ; 174 rétablis ; 170 décès) et 50 cas par million ; 1 décès par million

Afghanistan : 3 778 (3 197 actifs ; 472 rétablis ; 109 décès) et 97 cas par million ; 3 cas par million
- 2 mai : 2 335 (1 957 actifs ; 310 rétablis ; 68 décès) et 60 cas par million ; 2 décès par million

Sri Lanka : 824 (575 actifs ; 240 rétablis ; 9 décès) et 38 cas par million ; 0,4 décès par million
- 2 mai : 690 (521 actifs ; 162 rétablis ; 7 décès) et 32 cas par million ; 0,3 décès par million

Dans le cas de l'Inde, les statistiques ne sont pas fiables en raison de la marginalisation des centaines de millions de salariés migrants journaliers qui ont été déplacés. L'élite dirigeante et son État, utilisant le prétexte de la pandémie, ont exigé que la journée de travail soit portée à 12 heures. Quatre États ont déjà émis des notifications à cet effet. Les travailleurs luttent contre cette dernière attaque contre leurs droits. En décembre dernier, environ 250 millions de personnes se sont mises en grève pour s'opposer à ces mesures. La Reserve Bank of India a révélé qu'elle avait annulé des prêts de 68 000 crores Rs (12,56 milliards de dollars canadiens) à une poignée de défaillants, tous de grands acteurs de la classe dirigeante. Pendant ce temps, des centaines de millions de salariés n'ont pas de nourriture. L'État a déployé l'armée, la police, les forces paramilitaires, le parlement et les tribunaux pour voler le travail et les ressources de la population. Tel est le sens de la proclamation que l'Inde est la « plus grande démocratie du monde », c'est-à-dire qu'elle est la plus efficace et la plus avancée dans le pillage des fonds publics à hauteur de billions de dollars chaque année, ce qui est le modèle de l'élite dirigeante indienne.

Toujours en Inde, de nombreux militants des droits humains ont été arrêtés par les autorités sous des accusations forgées de toutes pièces pour sédition à cause de leurs affichages sur les réseaux sociaux ou leurs discours lors de manifestations contre la Loi d'amendement sur la citoyenneté, qui a été promulguée en décembre 2019. De nombreux journalistes sont soit arrêtés, soit menacés, des étudiants ont également été détenus. Le poison communal est répandu par les affiliés du parti au pouvoir et une section des grands médias incitant à la haine bestiale fondée sur la religion. Les rapports indiquent que l'élite dirigeante veut organiser un bain de sang, l'anarchie et la violence parce que cela la sert très bien. Elle veut diviser l'unité et la solidarité des masses laborieuses, les Dalits (les soi-disant Intouchables), les agriculteurs, les travailleurs, les enseignants, les employés de bureau, les agents de santé, etc. Plongés dans le chômage par la pandémie, la majorité des travailleurs se rendent à pied à leurs villages, avec leurs enfants, car ils n'ont pas d'argent pour acheter de la nourriture ou un billet de train. Le gouvernement fait un énorme exercice de relations publiques pour affirmer qu'il ramène les gens à la maison dans les trains tandis que les Forces aériennes présentent des programmes acrobatiques dans le ciel, avec des vidéos sur les réseaux sociaux dépeignant cette grande image de l'Inde tel un « vishav guru » - un enseignant du monde .

Au Bangladesh, la fédération syndicale internationale IndustriALL appelle le premier ministre Sheikh Hasina à s'attaquer immédiatement à l'impact de la COVID-19 sur les travailleurs et à consulter les syndicats, notamment le Conseil IndustriALL Bangladesh (IBC), sur la voie à suivre. IndustriALL rapporte que :

« Voulant se précipiter à contenir la propagation de la COVID-19 au Bangladesh, le gouvernement a déclaré une semaine de congé du 30 mars au 5 avril, qui a ensuite été prolongé jusqu'au 14 avril. À quelques exceptions près, le confinement a été prolongé jusqu'au 3 mai.

« La confusion avant le confinement général a provoqué du stress et de la panique, car un grand nombre de travailleurs, principalement des femmes, n'ont pas été payées, des milliers ont été licenciées et beaucoup sont parties à pied et par des modes de transport dangereux pour quitter Dacca.

« Malgré le confinement, de nombreuses usines fonctionnent désormais, exposant les travailleurs à l'infection. Il y a eu des protestations de travailleurs qui exigeaient le paiement des salaires pendant le confinement.

« Selon la Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA), des commandes à l'exportation de 982 millions de pièces, d'une valeur de 3,18 milliards de dollars, ont été annulées ou suspendues, affectant 2,28 millions de travailleurs dans 1 150 usines. Alors que l'action mondiale pour soutenir l'industrie du vêtement est en cours, la crise s'aggrave au Bangladesh.

« Le secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, a exprimé de sérieuses inquiétudes concernant la santé et la sécurité, les impacts économiques et sociaux de la COVID-19 sur les travailleurs du Bangladesh :

« 'Aucun travailleur dans aucune industrie ne devrait être mis à pied/licencié/renvoyé pendant la période de confinement. Tous les travailleurs doivent être payés en totalité sans déduction de salaire et les primes de l'Aïd doivent être versées avant le 15 mai. Le gouvernement devrait consulter les syndicats et mettre en place un comité tripartite pour surveiller et évaluer la situation et recommander des mesures au besoin.

« 'Le gouvernement devrait veiller à ce que les propriétaires d'usine fournissent des désinfectants pour les mains, du savon et des ÉPI aux travailleurs. Dans le cas où les travailleurs sont diagnostiqués avec le coronavirus, leur traitement doit être effectué gratuitement.' »

Dans une lettre à la délégation européenne à Dacca, IBC souligne : « Selon les rapports préliminaires, plus de 500 000 travailleurs de l'habillement ne recevront aucun paiement en raison des licenciements injustes en cours, ce qui entraînera une crise sociale massive.

« 'Nous avons exhorté la délégation de l'UE à fournir un soutien possible aux travailleurs bangladais et à veiller à ce qu'aucun propriétaire de marque de vêtement, aucun acheteur ne reporte ou n'annule l'es commandes de travail et qu'ils paient leurs fournisseurs. Afin d'éviter la crise humanitaire, le gouvernement, les propriétaires de marques de commerce et les employeurs doivent prendre la responsabilité partagée de veiller à ce que les salaires et les avantages sociaux des travailleurs soient payés, que les emplois soient garantis et qu'ils bénéficient d'une protection sociale », a déclaré China Rahman, secrétaire générale du IBC

En Asie du Sud-Est le 9 mai :

Singapour : 21 707 (19 647 actifs ; 2 040 rétablis ; 20 décès) et 3 710 cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 17 101 (15 817 actifs ; 1 268 rétablis ; 16 décès) et 2 923 cas par million ; 3 décès par million

Indonésie : 13 112 (9 675 actifs ; 2 494 rétablis ; 943 décès) et 48 cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 10 551 (8 160 actifs ; 1 591 rétablis ; 800 décès) et 39 cas par million ; 3 décès par million

Philippines : 10 463 (8 033 actifs ; 1 734 rétablis ; 696 décès) et 95 cas par million ; 6 décès par million
- 2 mai : 8 772 (7 109 actifs ; 1 084 rétablis ; 579 décès) et 80 cas par million ; 5 décès par million

Malaisie : 6 535 (1 564 actifs ; 4 864 rétablis ; 107 décès) et 202 cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 6 071 (1 758 actifs ; 4 210 rétablis ; 103 décès) et 188 cas par million ; 3 décès par million

Thaïlande : 3 000 (161 actifs ; 2 784 rétablis ; 55 décès) et 43 cas par million ; 0,8 décès par million
- 2 mai : 2 960 (187 actifs ; 2 719 rétablis ; 54 décès) et 42 cas par million ; 0,8 décès par million

Le nombre de cas à Singapour continue d'augmenter, en raison des mauvaises conditions de vie imposées à sa grande main-d'oeuvre étrangère. John Gee, ancien président de Transient Workers Count Too, a fait remarquer dans un article du 28 avril que « la vulnérabilité des travailleurs migrants masculins à l'infection n'est pas principalement due à tout ce qui s'est passé depuis le début de l'épidémie, mais à une condition préexistante : le statut établi pour eux durant des années avant l'apparition de la COVID-19. Ce statut était établi à partir de politiques, de pratiques et d'attitudes qui ont conduit à l'hébergement des travailleurs migrants de sexe masculin dans des logements surpeuplés, qui ont maintenu leurs salaires bas et les ont rendus dépendants de la bonne volonté de leurs employeurs afin de conserver leur emploi. Les travailleurs toléraient de mauvaises conditions d'hébergement et de transport et d'autres mauvais traitements, y compris souvent pour endurer la maladie plutôt que de consulter un médecin et de s'absenter, ce qui a été le prix à payer pour conserver un emploi.

« Il ne suffira pas de modifier les conditions existantes pour redresser la situation : un peu plus d'espace de vie et quelques douches de plus ne le corrigeront pas. Une refonte de la politique des travailleurs migrants est attendue depuis longtemps, mais maintenant au moins, il peut y avoir un soutien public plus fort que jamais et une volonté d'accepter que, quels que soient les moyens de dépenser ou les inconvénients qui peuvent être faits, il existe des normes minimales pour le traitement de ces êtres humains qui doivent être affirmées, dans les actes comme dans les mots. »

Au Vietnam, alors que le pays passe 21 jours sans aucune transmission communautaire de la COVID-19, le premier ministre Nguyen Xuan Phuc a autorisé les localités à organiser des événements avec de grands rassemblements, y compris des événements sportifs et des festivals, dans des lieux publics, mais il est toujours conseillé aux gens de porter masques faciaux et utiliser des désinfectants pour les mains. La plupart des services non essentiels peuvent reprendre, à l'exception des salons de karaoké et des discothèques. L'assouplissement des restrictions intervient deux semaines après que le premier ministre a publié une directive demandant aux localités d'arrêter tous les rassemblements religieux, les événements sportifs et les festivals bondés dans les lieux publics, et de prolonger la fermeture des services commerciaux « non essentiels ». Le gouvernement a également levé l'obligation pour les élèves de porter des masques faciaux pendant leurs études en classe et certaines mesures de distanciation physique dans les salles de classe. De nombreuses écoles avaient divisé les heures d'étude en créneaux le matin et l'après-midi, chaque classe étant répartie entre deux salles et un seul élève par table.

Le premier ministre a ordonné aux localités de poursuivre la mise en oeuvre de mesures visant à prévenir les risques d'infections provenant de l'étranger. Tous ceux qui reviennent de pays étrangers seront mis en quarantaine pendant 14 jours. La suspension de l'entrée pour les ressortissants étrangers en place depuis le 22 mars reste en vigueur - seuls ceux qui ont un passeport diplomatique ou officiel, ou qui viennent pour des projets économiques spéciaux, sont autorisés à entrer dans le pays sous stricte surveillance médicale.

Le 7 mai, le Vietnam a repris le transport local et levé toutes les restrictions de distanciation sociale sur les autobus, les taxis, les avions et les trains. Mais tous les passagers sont toujours priés de porter des masques.

Le principal objectif du Vietnam sera désormais de reconstruire son économie. « Accélérer la reprise économique et construire le pays est une tâche prioritaire importante qui doit être concentrée à tous les niveaux sans ignorer les mesures anti-pandémiques », a déclaré le premier ministre.

Il a demandé aux localités et aux agences compétentes d'aider à éliminer les obstacles pour les entreprises et à accélérer le soutien financier aux pauvres et aux entreprises touchées par la pandémie de la COVID-19.

Le gouvernement a adopté un programme de soutien financier de 62 billions de VND (2,6 milliards de dollars) pour soutenir 20 millions de pauvres et de personnes durement touchées par la crise de la COVID-19. Du montant total, 12 400 milliards de VND (530,7 millions de dollars) ont été distribués.

Au 9 mai, le Vietnam avait signalé un total de 288 cas, dont 241 rétablis, 47 cas actifs et aucun décès.

En Asie de l'Est le 9 mai :

Chine : 82 886 (260 actifs ; 77 993 rétablis ; 4 633 décès) et 58 cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 82 874 (599 actifs ; 77 642 rétablis ; 4 633 décès) et 58 cas par million ; 3 décès par million

Japon : 15 575 (9 839 actifs ; 5 146 rétablis ; 590 décès) et 123 cas par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 14 305 (10 875 actifs ; 2 975 rétablis ; 455 décès) et 113 cas par million ; 4 décès par million

Corée du Sud : 10 822 (1 082 actifs ; 9 484 rétablis ; 256 décès) et 211 cas par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 10 774 (1 454 actifs ; 9 072 rétablis ; 248 décès) et 210 cas par million ; 5 décès par million

Taïwan : 440 (79 actifs ; 355 rétablis ; 6 décès) et 18 cas par million ; 0,3 décès par million
- 2 mai : 429 (99 actifs ; 324 rétablis ; 6 décès) et 18 cas par million ; 0,3 décès par million

En Amérique du Nord le 9 mai :

États-Unis : 1 318 686 (1 018 180 actifs ; 222 008 rétablis ; 78 498 décès) et 3 984 cas par million ; 237 décès par million
- 2 mai : 1 131 030 (903 714 actifs ; 161 563 rétablis ; 65 753 décès) et 3 417 cas par million ; 199 décès par million

Canada : 66 326 (31 811 actifs ; 29 948 rétablis ; 4 567 décès) et 1 757 cas par million ; 121 décès par million
- 2 mai : 55 061 (28 919 actifs ; 22 751 rétablis ; 3 391 décès) et 1 459 cas par million ; 90 décès par million

Mexique : 29 616 (8 874 actifs ; 17 781 rétablis ; 2 961 décès) et 230 cas par million ; 23 décès par million
- 2 mai : 19 224 (5 942 actifs ; 11 423 rétablis ; 1 859 décès) et 149 cas par million ; 14 décès par million

La crise politique aux États-Unis - un État échoué dont l'élite dirigeante ne peut pas gouverner avec légitimité ni subvenir aux besoins de son peuple - continue d'aggraver la situation pandémique dans ce pays. La crise de légitimité et de crédibilité de l'ensemble du statu quo s'est aggravée, le président suggérant publiquement que les gens peuvent boire et s'injecter des désinfectants ménagers. Les gens recherchent des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés, sur la base de l'affirmation des droits de tous.

Tout en se félicitant d'avoir fait un « excellent travail », le président Trump a admis dans une entrevue du 3 mai que le nombre total de morts aux États-Unis en raison de la pandémie pourrait dépasser 100 000. Pendant ce temps, la désinformation, la tromperie et la fraude de l'élite dirigeante se poursuivent. Le secrétaire d'État Mike Pompeo affirme que le gouvernement a « des preuves accablantes » que le virus de la COVID-19 a été fabriqué dans un laboratoire à Wuhan, en Chine. Ils ne veulent pas que le peuple américain examine son propre système économique, son processus politique et les conditions inhumaines qui lui sont imposées. Tout comme avant l'élection présidentielle de 2016, lorsque le Parti républicain a blâmé la Chine et les immigrants pour le chômage et les immigrants pour le chômage, il a demandé aux membres et partisans de ne pas exiger des comptes de Trump pour les centaines de mensonges qu'il raconte, mais de s'en prendre à la Chine. Trump suggère qu'il pourrait appliquer des tarifs douaniers à la Chine et les républicains disent que l'administration pourrait ne pas honorer la dette de plus de 3000 milliards de dollars que les Chinois détiennent sous la forme de bons du Trésor et d'autres instruments de dette.

Les travailleurs des usines de transformation de la viande ouvertes par le décret du 28 avril de Trump appellent les gens à se joindre à une campagne pour les lundis sans viande afin de mettre en évidence les conditions de travail dangereuses, où ils doivent travailler sans équipement de protection individuelle. Au 1er mai, il y avait des épidémies de la COVID-19 dans au moins 115 usines dans 19 États, avec 4 913 travailleurs malades et 20 décès, des chiffres qui sont considérés comme conservateurs car certaines usines ne fournissent pas d'informations.

L'un des PDG de ces entreprises de viande a blâmé les travailleurs et leur « culture » pour la propagation du virus. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, présente un projet de loi afin que les entreprises ne puissent être tenues responsables des violations des règles de santé-sécurité sur les lieux de travail. Les entreprises utilisent le prétexte de la pandémie pour éliminer les recours juridiques pour leur conduite flagrante et leur manque de normes. Telle est la sordide réalité des institutions démocratiques libérales et pour lesquelles les idéologues des monopoles chantent des hosannas.

En Amérique centrale et dans les Caraïbes, le 9 mai :

République dominicaine : 9 376 (6 710 actifs ; 2 286 rétablis ; 380 décès) et 864 cas par million ; 35 et décès par million
- 2 mai : 7 288 (5 588 actifs ; 1 387 rétablis ; 313 décès) et 672 cas par million ; 29 décès par million

Panama : 7 868 (6 757 actifs ; 886 rétablis ; 225 décès) et 1 824 cas par million ; 52 décès par million
- 2 mai : 6 532 (5 768 actifs ; 576 rétablis ; 188 décès) et 1 514 cas par million ; 44 décès par million

Cuba : 1 741 (589 actifs ; 1 078 rétablis ; 74 décès) et 154 cas par million ; 7 décès par million
- 2 mai : 1 537 (759 actifs ; 714 rétablis ; 64 décès) et 136 cas par million ; 6 décès par million

Honduras : 1 685 (1 426 actifs ; 154 rétablis ; 105 décès) et 170 cas par million ; 11 décès par million
- 2 mai : 804 (617 actifs ; 112 rétablis ; 75 décès) et 81 cas par million ; 8 décès par million

Guatemala : 832 (719 actifs ; 90 rétablis ; 23 décès) et 46 cas par million ; 1 décès par million
- 2 mai : 644 (556 actifs ; 72 rétablis ; 16 décès)

En Amérique du Sud le 9 mai :

Brésil : 145 328 (80 081 actifs ; 55 350 rétablis ; 9 897 décès) et 684 cas par million ; 47 décès par million
- 2 mai : 92 109 (47 660 actifs ; 38 039 rétablis ; 6 410 décès) et 433 cas par million ; 30 décès par million

Pérou : 61 847 (41 121 actifs ; 19 012 rétablis ; 1 714 décès) et 1 876 cas par million ; 52 décès par million
- 2 mai : 40 459 (28 206 actifs ; 11 129 rétablis ; 1 124 décès) et 1 227 cas par million ; 34 décès par million

Équateur : 30 298 (25 211 actifs ; 3 433 rétablis ; 1 654 décès) et 1 717 cas par million ; 94 décès par million
- 2 mai : 26 336 (23 360 actifs ; 1 913 rétablis ; 1 063 décès) et 1 493 cas par million ; 60 décès par million

Chili : 25 972 (13 518 actifs ; 12 160 rétablis ; 294 décès) et 1 359 cas par million ; 15 décès par million
- 2 mai : 17 008 (7 756 actifs ; 9 018 rétablis ; 234 décès) et 890 cas par million ; 12 décès par million

Colombie : 9 456 (6 749 actifs ; 2 300 rétablis ; 407 décès) et 186 cas par million ; 8 décès par million
- 2 mai : 7 006 (5 141 actifs ; 1 551 rétablis ; 314 décès) et 138 cas par million ; 6 décès par million

Au Brésil, les actions intéressées et la corruption du gouvernement de Bolsonaro sont le principal facteur de l'aggravation de la situation liée à la pandémie, où le taux quotidien de nouvelles infections et de décès quotidiens continue d'augmenter fortement. Le président Jair Bolsonaro continue de réitérer son rejet de la distanciation sociale et de l'isolement pour contenir la pandémie. De nombreux spécialistes estiment que le nombre total de personnes infectées par la COVID-19 pourrait être 15 fois supérieur à celui signalé par les autorités car seuls les cas graves sont en cours de dépistage.

Le 18 mars, une demande de mise en accusation a été déposée contre Bolsonaro par les législateurs du Parti du socialisme et de la liberté, affirmant que le président ne suivait pas les procédures sanitaires nécessaires au milieu de la pandémie de laCOVID-19, ce qui rend la population brésilienne plus vulnérable au coronavirus. La demande de mise en accusation est intervenue deux jours après la participation du président à un rassemblement appelant à la fermeture de la Chambre des représentants et au retour du régime militaire. Jusqu'à présent, la demande de mise en accusation a été signée par plus d'un million de personnes. En avril, Bolsonaro a licencié le ministre de la Santé pour avoir suivi les directives de l'Organisation mondiale de la santé afin de mettre fin à la pandémie, et est également accusé de miner les tentatives des gouverneurs et des autorités municipales de mettre en oeuvre des mesures de distanciation sociale.

Le 1er mai, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré que le monde après la pandémie du coronavirus devait transformer les relations sociales au Brésil.

« L'histoire nous apprend que les énormes tragédies ont tendance à donner lieu à d'énormes transformations. Ce que nous espérons, ce que j'espère, c'est que le monde qui vient après le coronavirus soit une communauté universelle dans laquelle les hommes et les femmes, en harmonie avec la nature, soient au centre de celui-ci, avec la technologie et l'économie travaillant pour eux et non l'inverse, comme cela s'est produit jusqu'à aujourd'hui. Dans le monde après la pandémie du coronavirus que j'espère, que le collectif triomphe de l'individu et que la générosité et la solidarité triomphent du profit. »

Lula a souligné que le capitalisme était responsable de la crise et a souligné que ce sont les travailleurs qui garantissent la production mondiale. » Trois cent mille cadavres ont été nécessaires pour que l'humanité voie la vérité que nous, les travailleurs, avons connue depuis notre naissance. La tragédie du coronavirus a mis en lumière une vérité immuable : ce qui soutient le capitalisme n'est pas le capital. C'est nous, les travailleurs. C'est cette vérité, que nous connaissons depuis longtemps, qui conduit les principales publications économiques du monde, les bibles de l'élite mondiale, à affirmer que les jours du capitalisme sont comptés. C'est certainement le cas. C'est moribond. Maintenant, la tâche de construire le nouveau monde à venir est entre nos mains, entre les mains des travailleurs. »

Faisant référence à Jair Bolsonaro, Lula a suggéré que les grandes tragédies révèlent « la vraie nature des personnes et des choses », ajoutant que « je ne fais pas seulement référence à la banalisation par le président de la mémoire de plus de 5 000 Brésiliens décédés de la COVID. La pandémie a mis le capitalisme à nu. »

L'ancien président a également parlé de l'importance de la solidarité au sein de la classe ouvrière en ce moment. « Le Brésil a toujours été une terre d'espoir. Indépendamment des difficultés extrêmes, nous qui sommes nés et avons grandi ici savons comment y faire face et comment nous réinventer pour grandir. La haine et l'ignorance se nourrissent les unes des autres et c'est à l'opposé de ce qui anime l'âme brésilienne. En tant que Brésilien, je suis certain que nous allons surmonter cette tragédie et entrer dans un monde meilleur, un meilleur Brésil. C'est maintenant, au milieu de la tempête, que les Brésiliens montrent qui ils sont vraiment, que nous sommes généreux, tolérants et solidaires. C'est avec cet esprit, cette joie et cette créativité que nous nous battons pour sortir des ténèbres et faire naître le plus rapidement possible l'aube de la justice sociale, de l'égalité et de la liberté. »

Bien que les prévisions d'emploi en Amérique latine et dans les Caraïbes n'étaient pas bonnes avant la propagation de la COVID-19, depuis la pandémie, elles n'ont fait qu'empirer.

« Nous sommes confrontés à une destruction massive d'emplois, ce qui pose un défi d'une ampleur sans précédent sur les marchés du travail d'Amérique latine et des Caraïbes », a déclaré le directeur régional de l'Organisation internationale du travail, Vinicius Pinheiro. « Désormais, nous savons que dans le même temps une fois l'urgence sanitaire surmontée, nous devrons faire face à une véritable reconstruction de nos marchés du travail. »

L'impact catastrophique de la pandémie sur la région, selon l'OIT, entraînerait la perte d'au moins 14 millions de travailleurs à temps plein, un chiffre qui reflète à la fois les licenciements et la réduction temporaire du temps de travail.

Le soi-disant marché du travail informel est un problème en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il y a au moins 140 millions de personnes dans la région qui travaillent « de manière informelle », ce qui représente environ 54 % des travailleurs, qui n'ont pas d'emplois reconnus, enregistrés, réglementés ou protégés en vertu de la législation du travail et de la protection sociale. Maintenant, tous ces gens sont confrontés à des conditions encore pires avec la crise.

« Parmi les travailleurs de l'économie parallèle fortement touchés par la crise », selon l'OIT, « les femmes sont surreprésentées dans les secteurs à haut risque : 42 % des travailleuses travaillent dans ces secteurs, en comparaison à 32 % des hommes ».

Selon la secrétaire administrative de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CELAC) Alicia Barcena, la crise de la COVID-19 pourrait porter le nombre de pauvres de la région à 220 millions, tandis que le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté pourrait atteindre 90 millions.

Pour sa part, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a averti que si des milliers de personnes perdent leur emploi à cause des mesures prises pour contrer la COVID-19, la faim et la pauvreté devraient augmenter dans la région qui avait déjà des problèmes de sécurité alimentaire.

En Afrique le 9 mai :

Afrique du Sud : 8 895 (5 564 actifs ; 3 153 rétablis ; 178 décès) et 150 cas par million ; 3 décès par million
- 2 mai : 5 951 (3 453 actifs ; 2 382 rétablis ; 116 décès) et 100 cas par million ; 2 décès par million

Égypte : 8 476 (6 028 actifs ; 1 945 rétablis ; 503 décès) et 83 cas par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 5 895 (4 029 actifs ; 1 460 rétablis ; 406 décès) et 58 cas par million ; 4 décès par million

Maroc : 5 711 (3 201 actifs ; 2 324 rétablis ; 186 décès) et 155 cas par million ; 5 décès par million
- 2 mai : 4 569 (3 315 actifs ; 1 083 rétablis ; 171 décès) et 124 cas par million ; 5 décès par million

Algérie : 5 369 (2 414 actifs ; 2 467 rétablis ; 488 décès) et 122 cas par million ; 11 décès par million
- 2 mai : 4 154 (1 880 actifs ; 1 821 rétablis ; 453 décès) et 95 cas par million ; 10 décès par million

Ghana : 4 012 (3 671 actifs ; 323 rétablis ; 18 décès) et 129 cas par million ; 0,6 décès par million
- 2 mai : 2169 (1922 actifs ; 229 rétablis ; 18 décès)

Au 9 mai, le continent africain dans son ensemble avait signalé 58 528 cas au total. La pandémie de COVID-19 pourrait « couver » en Afrique pendant plusieurs années après avoir tué pas moins de 190 000 personnes au cours des 12 prochains mois, selon l'OMS, sur la base de recherches menées dans 47 pays de la Région africaine de l'OMS avec une population totale d'un milliard.

L'OMS a averti le mois dernier qu'il pourrait y avoir 10 millions d'infections sur le continent d'ici six mois, bien que les experts aient déclaré que l'impact de la pandémie dépendrait des actions des gouvernements.

Une étude publiée par l'organisation cette semaine prédit qu'entre 29 et 44 millions de personnes pourraient être infectées au cours de la première année de la pandémie si les mesures de confinement échouaient. Cela « dépasserait la capacité médicale disponible dans une grande partie de l'Afrique » où il n'y a que neuf lits d'unités de soins intensifs par million d'habitants.

« Bien que la COVID-19 ne se propage probablement pas de manière aussi exponentielle en Afrique qu'ailleurs dans le monde, elle risque de couver dans les points chauds de transmission », a déclaré le 7 mai le directeur de la région Afrique de l'OMS, le Dr Matshidiso Moeti. « La COVID-19 pourrait devenir un élément incontournable de notre vie au cours des prochaines années, à moins qu'une approche proactive ne soit adoptée par de nombreux gouvernements de la région. Nous devons tester, tracer, isoler et traiter. »

« Dans l'ensemble, nous examinons la propagation communautaire dans certains pays. [...] Nous estimons que cela atteindra un pic dans quatre à six semaines si rien n'est fait », a déclaré Moeti aux journalistes.

La plupart des pays ont imposé des confinements de sévérité variable qui semblent avoir ralenti la propagation du virus.

« Nous devons reconnaître que les gouvernements africains font beaucoup », a déclaré Stephen Karingi, directeur à la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique à Addis-Abeba. « On prévoyait que nous serions dans une situation de guerre à l'heure actuelle, mais en raison des mesures prises par les gouvernements et les communautés, les taux de transmission sont inférieurs à ceux que nous avons vus ailleurs. »

En Océanie le 9 mai :

Australie : 6 914 (738 actifs ; 6 079 rétablis ; 97 décès) et 271 cas par million ; 4 décès par million
- 2 mai : 6 767 (929 actifs ; 5 745 rétablis ; 93 décès) et 265 cas par million ; 4 décès par million

Nouvelle-Zélande : 1 490 (122 actifs ; 1 347 rétablis ; 21 décès) et 309 cas par million ; 4 décès par million
- 2 mai : 1 479 (208 actifs ; 1 252 rétablis ; 19 décès) et 307 cas par million ; 4 décès par million

Guam :
- 2 mai : 142 (5 décès)

Polynésie française : 60 (4 actifs ; 56 rétablis) et 214 cas par million
- 2 mai : 58 (7 actifs ; 51 rétablis) et 206 cas par million

Nouvelle-Calédonie : 18 (1 actif ; 17 rétablis)
- 2 mai : 18 (1 actif ; 17 rétablis)

(Sources : les organisations des Nations unies, l'OIT, USA Today, Vietnam Express, Brasil de Fato, teleSUR, The Peninsula, Transient Workers Count Too, The Wire et agences)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 31 - 10 mai 2020

Lien de l'article:
La pandémie mondiale la semaine se terminant le 9 mai


    

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