Numéro 55 - 29 août 2020
À l'occasion du 50e anniversaire du
PCC(M-L)
Présentation d'hommages au Monument du
Parti au cimetière Beechwood
• Le
50e anniversaire de la presse du Parti
Un statut de résident
permanent pour tous et toutes
• Journée
nationale d'action pour la défense des droits
de tous et de toutes
• Des
militants exigent des comptes du gouvernement
Legault
sur son « programme spécial » restrictif
• Les
travailleurs migrants prennent la parole
• Le
programme de résidence permanente du
gouvernement fédéral
pour une « catégorie » de demandeurs
d'asile
• Remarques
du ministre de l'Immigration Marco Mendicino
• Au
sujet de l'annonce « historique et
importante »
du gouvernement fédéral
• Le
Québec annonce un programme spécial pour les
demandeurs
d'asile en période de COVID-19
Mise à jour sur la COVID-19
• Déclaration
de l'administratrice en chef de la santé
publique
75e anniversaire de la Révolution d'août et
Fête nationale du Vietnam
• Belle
célébration à Toronto
• Célébration en
ligne le 2 septembre
Appui mondial au peuple palestinien et à son droit
d'être
• Des
milliers de personnes partout dans le monde
participent aux Journées de résistance pour la
Palestine
- Samidoun -
SUPPLÉMENT
Reportage photo du 8 au 28
août
• Le mouvement populaire
aux États-Unis contre le racisme, l'injustice,
l'impunité et les inégalités ne fléchit pas
À l'occasion du 50e anniversaire
du PCC(M-L)
Le 15 août 2020
Le 15 août 2020, à l'occasion du 50e
anniversaire de la fondation du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste), une délégation du
Comité central du PCC(M-L), dirigée par sa
première secrétaire et sa dirigeante nationale, a
visité le Monument commémoratif du Parti au
cimetière Beechwood à Vanier. Le Monument
représente la personnalité démocratique moderne à
laquelle le Parti a donné naissance. Sa beauté
exprime le respect profond de tous les membres et
de tous les compagnons de route du Parti de même
que des membres de leurs familles pour tous ceux
et celles qui ont sacrifié confort et carrière à
la cause du communisme moderne.
Des hommages floraux ont été présentés par des
organisations du Parti, des individus et des
membres des familles qui sont venus rendre hommage
et exprimer leur amour social pour le camarade
Hardial Bains et tous les membres du Parti qui
sont décédés et dont les noms sont inscrits sur le
monument.
La direction du Parti a aussi accompagné une
délégation du Comité du Québec du PCC(M-L) et une
délégation du Comité régional de l'Outaouais alors
qu'ils rendaient leur hommage. En après-midi, une
délégation de l'Ontario est venue présenter
l'hommage du Comité de l'Ontario, et elle a été
suivie d'un représentant de la
Colombie-Britannique et de deux représentants de
la Nouvelle-Écosse et de membres des familles.
Le Parti a également été honoré de recevoir une
délégation de l'ambassade de Cuba à Ottawa dirigée
par Son Excellence l'ambassadrice Josefina Vidal
Ferreiro, une délégation de l'ambassade du Vietnam
à Ottawa dirigée par Son Excellence l'ambassadeur
Pham Cao Phong et le chargé d'affaires de
l'ambassade du Venezuela, Luis Acuña. Chaque
délégation a présenté un hommage floral en
l'honneur du camarade Bains et des autres
camarades et a écouté les explications au sujet de
la vie et des contributions des camarades dont les
noms sont inscrits sur le monument.
Le 21 août 2020
Un hommage floral a également été rendu au
Monument en l'honneur de deux membres du Parti de
Montréal que la COVID-19 nous a ravis au
printemps, le membre fondateur du Parti Peter
Macrisopoulos et le militant de longue date Miguel
Céspedes Pino.
Le camarade Peter s'est joint à Hardial Bains et
aux jeunes marxistes-léninistes à Montréal en
1968-1969, avant la fondation du Parti, pour
lutter contre les attaques organisées de l'État
contre le peuple québécois et la répression des
luttes que menaient les travailleurs à la fin des
années 1960. Il a été un membre fondateur des
Intellectuels et Ouvriers patriotes du Québec
(IOPQ) en novembre 1969 et du PCC(M-L) en mars
1970.
Le Comité central a
reconnu la contribution de Peter en lui accordant
à titre posthume la Médaille du 50e anniversaire
du Parti pour avoir été le champion de la cause de
la classe ouvrière grecque toute sa vie et de la
cause de la classe ouvrière québécoise et
canadienne depuis son arrivée au Canada après la
Deuxième Guerre mondiale. La médaille reconnait la
fidélité de Peter à la cause du Parti et du
communisme et le courage dont il a fait preuve
lorsque le Parti et lui-même ont été persécutés
par l'État au début des années soixante-dix. Ce
fut le travail de sa vie d'unir tous les
travailleurs, quelle que soit leur origine
nationale, en tant qu'une classe, un programme, à
la défense des droits des minorités et des droits
de tous et pour la reconnaissance de la nation du
Québec et de son droit à l'autodétermination.
Le Parti pleure sa mort pendant la pandémie de la
COVID-19 et condamne l'attitude insensible et
cynique des gouvernements du Québec et du Canada
envers ceux qui ont sacrifié leur vie à veiller
sur le bien-être de la société et de ses membres.
C'est leur irresponsabilité sociale qui a mené
directement à la mort du camarade Peter dans un
centre pour personnes âgées, et non la COVID-19.
Cela est impardonnable. La mémoire de Peter et de
ses actes vit en chacun de nous.
Le camarade Miguel Céspedes Pino a été un fier
communiste québécois d'origine chilienne. Après
avoir quitté le Chili pendant la dictature de
Pinochet, il a porté bien haut le drapeau de la
solidarité anti-impérialiste et a participé à la
lutte de ses deux patries pour les droits de tous
jusqu'au jour de sa mort. Miguel a lui aussi
succombé à la COVID-19 et sa famille, ses amis,
ses camarades et tous ceux dont il a touché la vie
avec tant de grâce et de profondeur sont très
endeuillés par cette perte.
Une cérémonie commémorative pour ces deux
camarades aura lieu au bureau du Parti à Montréal
une fois que les restrictions liées à la COVID-19
seront complètement levées.
Le 24 août 2020
Le 24 août, dans une atmosphère de grande
tristesse, des fleurs ont aussi été déposées au
Monument du Parti en l'honneur du camarade Hardial
Bains qui est décédé à cette date il y a 23 ans.
En dépit de cette perte immense, les membres de la
Branche de l'Outaouais du Parti ont souligné que
la vie du Parti demeure vibrante et imprégnée de
la force de son legs et qu'elle continue
d'inspirer tous ceux qui travaillent à ouvrir la
voie au progrès de la société pour qu'elle
connaisse la paix, la liberté et la démocratie. Le
Parti nous montre que les conditions du repli de
la révolution sont difficiles, mais pas
impossibles, ont-ils dit. C'est avec cet esprit
qu'ils ont exprimé les salutations et l'amour
social du Comité du Québec du PCC(M-L) à la
première secrétaire du Parti, à sa dirigeante
nationale et au Comité central.
Chaque année, des
délégations visitent le Monument du Parti qui rend
hommage à la contribution de tous ceux dont le nom
y est gravé. En outre, il rend hommage à la
personnalité moderne de ceux qui mettent la vie
réelle à la base de notre développement et
prennent la pensée marxiste-léniniste
contemporaine comme un guide. Cette personnalité
gravite de façon instinctive vers le communisme et
respecte les dirigeants communistes et
révolutionnaires du monde, ceux dont le trait
marquant est la participation à la lutte pour
changer la société d'une manière qui favorise les
peuples. Cette personnalité utilise le marxisme
comme guide à l'action et jamais comme un
remplacement de l'activité profonde dans la vie
réelle.
Le camarade Bains a fait remarquer qu'une telle
personnalité n'est pas le fruit du hasard ; elle
n'est pas une personnalité à laquelle l'humanité
donne naissance seulement de temps à autre. Au
contraire, notre Parti, comme les
Internationalistes avant lui, travaille fort à
créer cette personnalité. Depuis les années
soixante, la création de cette personnalité a été
mise à l'ordre du jour et une ligne de marche a
été tracée pour nourrir cette personnalité. Cela
n'a pas été laissé au hasard. C'est le résultat
d'une activité organisée et planifiée qui ouvre la
voie au progrès de la société afin d'émanciper la
classe ouvrière et l'humanité tout entière.
L'acte du Parti est sa
parole !
Vive le Parti de Hardial Bains !
Le 26 août 2020 est le 50e anniversaire de la
presse du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste). Cette presse est une arme
puissante entre les mains de la classe ouvrière
pour s'organiser pour ses propres intérêts.
Cette année, le 1er septembre, nous célébrons
également le 35e anniversaire de la presse de
masse du Parti et de la presse de masse sans
parti, deux types de journalisme indispensables
à la construction du mouvement émancipateur de
la classe ouvrière.
Sur la base d'une profonde appréciation de
l'expérience du Parti, le Comité central a tenu
une importante réunion à la mi-août avec les
cadres dirigeants du Centre ouvrier du PCC(M-L)
pour discuter l'importance d'analyser les
événements en cours et établir les guides pour
la consolidation de la presse du Parti. Les
cadres dirigeants du Comité du Québec du
PCC(M-L) et de la jeunesse communiste étaient
également présents à cette réunion. La réunion a
également salué le Parti à l'occasion de son 50e
anniversaire. La présentation principale a porté
sur le sujet : l'importance de l'analyse des
développements en cours, qui a été développée
par les participants sous la forme de tirer les
conclusions qui s'imposent pour guider le
travail dans la période à venir.
Le renforcement de la presse de masse du Parti
en ce moment est un élément clé du travail que
le PCC(M-L) a entrepris pendant cette période de
recul de la révolution. La pandémie de la
COVID-19 se déroule dans le contexte d'une
offensive néolibérale antisociale brutale et est
utilisée par la classe dirigeante pour
intensifier cette offensive contre la classe
ouvrière et le peuple. La classe ouvrière, avec
le Parti et la presse du Parti à sa disposition,
a engagé la bourgeoisie dans une épreuve de
force.
La bourgeoisie contrôle toutes les formes de
médias à cette époque, qu'ils soient imprimés ou
audiovisuels. En plus d'être fortement
monopolisés, ces médias sont extrêmement
rétrogrades et constituent un obstacle à
l'ouverture de la voie du progrès pour la
société. La presse du Parti montre que la classe
ouvrière peut avoir sa propre voix dans ces
conditions. Non seulement la bourgeoisie ne veut
pas que la classe ouvrière ait sa propre voix,
mais elle ne veut même pas que son avant-garde,
le PCC(M-L), existe en tant qu'expression
organisée du but de la classe ouvrière de se
constituer en la nation et d'investir le peuple
du pouvoir souverain. À cet égard, le PCC(M-L) a
surmonté de nombreux obstacles que la
bourgeoisie a mis sur son chemin dans le passé
et continue de le faire aujourd'hui. Il ne
permet pas que la voix de la classe ouvrière
soit étouffée et il s'assure que celle-ci joue
un rôle décisif pour ouvrir la voie du progrès à
la société.
Célébration lors de l'inauguration d'une
nouvelle presse du Parti, 5 juillet 1990
Prenant la parole lors de l'inauguration de la
nouvelle presse du Parti en 1990, le dirigeant
du PCC(M-L), Hardial Bains, a souligné que la
presse de masse du Parti et la presse de masse
sans parti ont un avantage crucial sur la presse
bourgeoise, car toutes deux sont tournées vers
l'avenir et travaillent à ouvrir la voie au
progrès de la société. « Pour cette raison,
cette presse à un avenir, tout comme la classe
ouvrière a un avenir et son avant-garde a un
avenir », a souligné Hardial.
« Au fur et à mesure que le PCC(M-L) poursuit
son travail pour établir les groupes de
rédacteurs et de diffuseurs, la presse de masse
du Parti se consolide et devient invincible. Le
PCC(M-L) dirige tous ses efforts pour s'assurer
que les groupes de rédacteurs et de diffuseurs
soient établis et renforcés », a déclaré
Hardial.
Dans cet esprit,
la réunion convoquée par le Comité central avec
les cadres dirigeants du Centre ouvrier, qui
s'est tenue à la mi-août, a discuté du travail
nécessaire pour accroître la participation des
travailleurs à la lecture, à la rédaction et à
la diffusion de Forum ouvrier de manière
à mettre fin à la marginalisation de la classe
ouvrière et des couches vulnérables du peuple en
ce moment crucial où la bourgeoisie cherche à
tout contrôler à son avantage. En ce qui
concerne la presse de masse du Parti, la
rencontre a décidé qu'en ce moment la tâche
immédiate est d'établir tous les liens
nécessaires avec la classe et d'acquérir les
compétences requises pour développer la
conscience et l'organisation des sections
avancées de la classe ouvrière, ainsi que les
moyens d'étendre cette conscience et cette
organisation aux larges sections de la classe.
Fidèle aux considérations théoriques et
idéologiques qui ont mené à la formation des
groupes de rédacteurs et de diffuseurs, ce
travail pour renforcer la presse du Parti doit
se baser sur la force de la classe elle-même. Il
n'y a pas de raccourci ou de contournement
possibles : la classe ouvrière doit être
l'instrument de sa propre émancipation et elle a
besoin du Parti, en tant que section la plus
avancée de la classe, pour lui apporter la
conscience et l'organisation nécessaires. Le
Parti s'appuie sur les groupes de rédacteurs et
de diffuseurs pour renforcer la presse de masse
du Parti et il a pris des mesures pratiques pour
renforcer ce travail.
Célébration, le 31 août
1986, d'une année de construction de la presse
de masse du Parti et de la presse sans parti
Il incombe aux communistes, aux travailleurs
qui ont une conscience de classe et à toutes les
forces progressistes et démocratiques
d'intensifier ce travail afin de s'assurer
qu'ils parviennent à transformer la situation
actuelle en faveur des travailleurs et non des
riches.
Représentation des en-têtes des
publications des Groupes de rédacteurs
et diffuseurs
|
Depuis 1985, le Parti a porté une attention de
tous les instants à développer la presse de
masse du Parti et la presse sans parti et il a
mené un travail vaste et soutenu pour donner
naissance à un journalisme nouveau qui sert les
besoins de la classe ouvrière et des larges
masses du peuple en termes d'idées éclairées et
de progrès social. À l'époque, le Parti avait
analysé que la classe ouvrière doit prendre des
mesures pour gagner à elle les couches moyennes
et briser l'emprise de la bourgeoisie sur cette
section de la société. Le Parti a donné
naissance à une forme de journalisme qui sert le
besoin d'idées éclairées et de conscience
sociale.
Depuis le VIIIe Congrès du Parti, la direction
du Parti a veillé tout particulièrement à ce que
des arrangements concrets soient mis en place
pour renforcer les publications du Parti. En
particulier, elle a pris des mesures pour que
les activistes du Parti constituent des groupes
de rédacteurs et de diffuseurs et s'engagent
dans des domaines d'écriture et des activités
connexes, comme la rédaction de rapports sur le
mouvement ouvrier, l'enquête et le reportage sur
les conditions de la classe ouvrière, tant en
général que sur les différents secteurs de
l'économie. Dans la presse du Parti, le Parti et
son Centre ouvrier ont publié des déclarations,
des analyses, des commentaires et des points de
vue, présentant les positions du Parti sur
toutes les questions importantes pour la classe
ouvrière et la société en général, tant sur le
plan national qu'international.
Aujourd'hui, la bourgeoisie attaque la société
avec une ardeur renouvelée et s'en prend en
particulier à la vision d'avenir qui dit que la
société doit veiller au bien-être de tous ses
membres. La bourgeoisie ne fait pas que défendre
le statu quo et refuser d'aller de l'avant. Elle
ne fait pas que refuser d'élargir la prestation
des services de santé et de l'éducation et des
autres nécessités, comme les garderies et la
sécurité de la vieillesse, elle détruit la
conception même de la justice, de l'équité et de
la responsabilité sociale des gouvernements de
s'acquitter de leurs devoirs envers les membres
du corps politique. Elle a adopté des lois
fondées sur la conception médiévale que chaque
personne doit se débrouiller seule et bafoue
même la conception de responsabilité sociale qui
était devenue la norme au Canada, aussi limitée
que soit cette conception.
Ces développements dans la société reflètent la
crise profonde du capitalisme, une crise dans
laquelle les capitalistes et l'État, en tant que
trésorier privé de l'ensemble de la classe
capitaliste, ne peuvent générer le niveau de
revenu requis pour répondre aux besoins actuels
des oligopoles en termes d'investissements et de
types d'infrastructures spécifiques. C'est
pourquoi les cercles dirigeants ne financent pas
suffisamment les domaines de dépenses liés à la
santé, à l'éducation et au bien-être social du
peuple. De la même manière, peu importe le
degré d'enrichissement des riches grâce aux
stratagèmes pour payer les riches des
gouvernements, les travailleurs sont soumis à
une exploitation intensifiée au nom de la «
prospérité ». En même temps, les partis
cartellisés de l'establishment dont les
politiques sont inséparables de la préservation
du système capitaliste, qu'ils soient «
conservateurs », « libéraux » ou «
sociaux-démocrates », ont été forcés par ces
développements objectifs à devenir les
porte-parole et les agents directs de la
régression sociale.
Dans ces conditions où les cercles dominants
forcent la société à faire marche arrière, les
réalisations du Parti sur le front du
journalisme pour le mouvement pour les idées
éclairées sont un important accomplissement,
tout comme l'est la création des conditions
favorables à l'épanouissement du journalisme de
la classe ouvrière. Les deux doivent être
exploités au maximum pour que les positions
avancées de la classe ouvrière assument une
position dominante dans la société. La presse de
masse du Parti et la presse sans parti ont
toutes deux un rôle crucial à jouer.
Exposition à l'occasion du 44e anniversaire de
la presse de masse du Parti et la presse
sans parti, 23 août 2014
Quand on regarde les compressions dans les
dépenses sociales, par exemple, il n'est pas
possible pour le peuple d'avancer sur cette
question si il ne s'attaque pas au problème sur
la base de définitions modernes, sur la base de
donner naissance à une société moderne. Tant que
la bataille se mène dans les limites étroites
des notions bourgeoises de société, où tout est
subordonné à la réalisation du profit par les
intérêts économiques les plus puissants, la
direction de l'économie ne sera pas inversée
d'une manière qui soit à l'avantage du peuple.
L'État canadien n'a jamais fourni des services
de santé ou l'éducation ou n'importe quelle
autre nécessité de la vie moderne parce qu'il
les reconnaissait comme des droits humains
fondamentaux et inviolables. Les dépenses
sociales sont déterminées par les besoins des
cercles capitalistes dominants. La satisfaction
des besoins du peuple n'est qu'accessoire à la
satisfaction des besoins de l'économie
capitaliste. C'est pourquoi ces services peuvent
être tantôt donnés, tantôt retirés. Pour ouvrir
la voie au progrès de la société, les services
de santé et l'éducation, l'emploi et un moyen de
subsistance doivent être reconnus comme des
droits humains.
En créant les conditions de sa propre
émancipation, la classe ouvrière, en tant que
force la plus révolutionnaire et la plus
productive, lutte pour une société qui reconnaît
que tous les individus naissent dans la société
et de ce fait ont des droits inviolables. La
classe ouvrière lutte également pour des lois
qui permettent au peuple d'exercer ces droits.
Voilà la direction qui peut permettre à tous
ceux et celles qui sont attaqués d'avancer vers
la réalisation de leurs objectifs.
La presse de masse du Parti, en tant que voix de
la classe ouvrière, est un instrument important
du mouvement de la classe ouvrière pour créer
les conditions de son émancipation et ouvrir la
voie au progrès de la société. Le Parti a aussi
créé la presse sans parti dont le parti pris est
envers le mouvement pour les idées éclairées et
le progrès de la société. À cet égard, son
contenu et sa politique éditoriale reflètent les
préoccupations des gens et fixent pour ainsi
dire l'ordre du jour de la société en
déterminant quelles questions sont matière à
préoccupation et en éliminant ou rejetant tout
ce qui constitue une diversion ou est sans
importance.
Le parti pris de la presse de masse du Parti est
envers la classe ouvrière et son rôle dirigeant
dans la société. Elle se consacre à l'apport
d'une conscience et d'une organisation qui
correspondent à sa position révolutionnaire dans
l'ensemble de la société. Le mouvement pour les
idées éclairées éclairées reflété dans les pages
de la presse de masse sans parti ne peut
véritablement s'épanouir que si la classe
ouvrière occupe la place qui lui revient et
apporte les positions avancées à tous ceux et
celles qui sont préoccupés par la situation
actuelle ou mécontents de la situation actuelle,
c'est-à-dire en fixant l'ordre du jour de la
classe ouvrière et ses alliés pour créer une
société moderne fondée sur un système moderne.
Le Marxiste-Léniniste saisit cette
occasion pour féliciter tous celles et ceux qui
ont contribué au renforcement et à la
consolidation de la presse de masse du Parti et de
la presse de masse sans parti. Nous vous invitons
à continuer à leur apporter votre soutien et à
l'étendre en cette période où il est crucial que
le mouvement de la classe ouvrière développe
davantage sa politique indépendante et utilise sa
voix et son pouvoir d'organisation pour mobiliser
les larges masses du peuple qui réclament le
renouveau démocratique.
Un statut de résident permanent
pour tous et toutes
Le 23 août, les travailleurs de tout le pays
ont pris une position audacieuse à la défense des
droits de tous lors de piquetage et d'autres
actions pour exiger un statut pour tous et
toutes ! Des actions, organisées par le
Réseau des travailleurs migrants, se sont tenues
dans dix villes d'un océan à l'autre; Halifax,
Sherbrooke, Montréal, Ottawa, Sudbury, Toronto,
Niagara Falls, Windsor, Regina et Vancouver. Le
Réseau des travailleurs migrants est un groupe de
coordination de près de cinquante organisations de
défense des droits des migrants.
L'objectif principal de la Journée d'action
pancanadienne était d'exiger une fois de plus que
le Canada respecte les droits de tous les migrants
au Canada et accorde immédiatement un statut
aux 1,6 million de personnes vivant ici sans
statut de résident permanent. Le statut de
résident permanent doit être reconnu pour que tous
les migrants vivent dans la dignité et la
sécurité.
Dans l'appel à
l'action, on pouvait lire : « Pendant trop
longtemps, ceux d'entre nous qui n'ont pas de
statut de résident permanent n'ont pas été en
mesure d'obtenir des services universels ni de
dénoncer les mauvais patrons et les structures du
pouvoir. La COVID-19 a aggravé notre crise. Nous
avons perdu des vies ainsi que notre moyen de
subsistance. Nous avons été exclus de l'aide dont
nous avons besoin. Nous avons besoin d'une société
à un seul niveau où tout le monde dans le pays a
les mêmes droits et opportunités, ce qui signifie
un statut d'immigration complet et permanent pour
tous. Plus de racisme, plus de décès, plus
d'exploitation, UN STATUT MAINTENANT ! »
Dans la région d'Halifax, l'action s'est déroulée
sur deux jours à huit endroits de la péninsule
d'Halifax où des affiches et des tracts ont été
distribués le 22 août lors de marchés
fermiers avec le message que « les travailleurs
migrants font partie de notre
communauté ! » Parmi les actions
du 23 août, une s'est tenue devant la
résidence pour personnes âgées Northwood où tant
de travailleurs et de résidents ont été infectés
par la COVID-19 et 53 sont décédés.
À Montréal, des marches festives ont été
organisées dans différents quartiers,
Montréal-Nord, Parc-Extension, Côte-des-Neiges et
au centre-ville, pour mobiliser les communautés
autour de la revendication du « Statut pour tous
et toutes !
Cinquante personnes ont répondu à l'appel de
l'Alliance des travailleurs migrants pour le
changement à Ottawa en tenant un événement devant
les bureaux de la Commission de l'immigration et
du statut de réfugié du Canada.
L'action de Toronto a eu lieu devant les bureaux
de la Commission de l'Immigration et du statut de
réfugié du Canada et comprenait la mise en place
d'une horloge humaine pour souligner que « Nous
avons ASSEZ ATTENDU ! Le temps pour un statut
pour tous et toutes est MAINTENANT ! »
Parmi les intervenants, il y avait Gabriel Flores,
un travailleur agricole migrant qui a été licencié
parce qu'il a défendu sa santé et sa sécurité et
celles de ses camarades de travail après le décès
de l'un d'eux des suites de la COVID-19. Il a
souligné que les travailleurs migrants se trouvent
dans une situation inacceptable d'avoir à
travailler dans des conditions dangereuses sous la
menace d'être expulsés s'ils refusent. Parmi les
autres intervenants, il y avait un étudiant
étranger, un aide-soignant et un membre de
Migrante Canada.
Une trentaine de personnes ont participé à
l'action à Niagara Falls qui s'est tenue devant le
Centre de détention de Niagara où sont détenus des
demandeurs d'asile et des sans-papiers. Un orateur
à cette action a souligné que les travailleurs
agricoles saisonniers s'organisent depuis
longtemps pour leurs droits, organisent avec
succès des grèves sur le tas et des grèves du
zèle, dénonçant les abus et tenant les
agro-entreprises responsables.
Soixante-cinq personnes se sont rassemblées à
Windsor où les travailleurs agricoles migrants ont
été durement touchés par la COVID-19 à cause des
conditions de vie et de travail déplorables qu'ils
doivent endurer et du refus du gouvernement de les
protéger. Soixante-cinq personnes se sont
rassemblées devant les bureaux d'Immigration,
Réfugiés et Citoyenneté Canada pour demander le
statut de résident permanent pour les migrants. On
leur a dit que les travailleurs agricoles migrants
appréciaient tout le soutien et l'amour qu'ils ont
reçu des autres travailleurs et de leurs
communautés en cette période difficile. Les
participants ont été informés que jusqu'à présent,
50 000 $ avaient été recueillis auprès des
syndicats et de certains autres groupes
communautaires et particuliers pour acquérir de
l'équipement de protection individuelle à donner
aux travailleurs de l'agroalimentaire, car de
nombreux employeurs ne leur en fournissent pas et
ne sont pas tenus de le faire non plus. On leur a
également dit que des bénévoles continuaient de
livrer des boîtes de nourriture aux travailleurs
migrants qui s'isolent eux-mêmes dans les hôtels
de la région, pour compléter les repas inadéquats
que beaucoup recevaient de la Croix-Rouge que le
gouvernement a engagée pour répondre aux besoins
alimentaires des travailleurs en quarantaine.
L'action organisée par l'Association des
étudiants de l'Université de Regina devant le
bureau du député Michael Kram était centrée sur la
revendication de statut de résident permanent pour
les étudiants internationaux dans les conditions
de la pandémie. De nombreux étudiants
internationaux n'ont pas été en mesure de trouver
un emploi d'été et d'autres ne peuvent
actuellement pas retourner dans leur pays à cause
de la pandémie de la COVID-19. La plupart se
demandent comment ils trouveront l'argent pour
payer leurs frais de scolarité, qui sont environ
trois fois plus élevés que ceux payés par les
citoyens canadiens.
À Vancouver, l'action était centrée devant les
bureaux de Citoyenneté et Immigration Canada. Pour
respecter les exigences de distanciation physique,
seules quelques personnes étaient à la table
d'information tandis que d'autres venaient
chercher des affiches qu'ils ont posées à
différents endroits de la ville.
L'une des organisatrices, Nayeli Jimenez, a
expliqué à un représentant de Forum ouvrier
que l'action avait été organisée pour mobiliser la
communauté derrière la revendication d'un statut
d'immigration complet pour tous les travailleurs
migrants au Canada. Elle a expliqué que la
pandémie de la COVID-19 a aggravé la situation des
travailleurs étrangers temporaires qui était déjà
mauvaise, d'autant plus que ces travailleurs n'ont
pas la protection dont bénéficient ceux qui ont le
statut de résident permanent. Commentant
l'expulsion de deux travailleurs agricoles
mexicains qui avaient enfreint les règles de
l'employeur en recevant de la nourriture et des
vêtements de membres de la communauté de
l'Okanagan, elle a déclaré que cela montre la
nécessité d'un statut d'immigration complet pour
tous les travailleurs afin qu'ils puissent faire
face à de telles violations de leurs droits, avoir
accès aux communautés dans lesquelles ils vivent
et pouvoir changer d'employeur.
Partout au pays, les travailleurs migrants et
leurs sympathisants se sont engagés à intensifier
leur organisation pour défendre les droits des
migrants et des personnes sans statut et à obtenir
un statut permanent pour tous afin que tous les
migrants qui font partie de la classe ouvrière
canadienne puissent vivre dans la dignité.
Statut pour tous et toutes
maintenant !
Nous sommes tous essentiels !
Défendons les droits de
tous !
Halifax, Nouvelle-Écosse
Sherbrooke,Québec
Montréal, Québec
Ottawa, Ontario
Toronto, Ontario
Niagara Falls, Ontario
Windsor, Ontario
Vancouver, Colombie-Britannique
Plus de 200 personnes ont répondu le
samedi 22 août à l'appel de Debout pour la
Dignité et ont manifesté à la Place de la paix,
devant les bureaux du ministère de l'Immigration,
de la Francisation et de l'intégration du Québec à
Montréal. Ils étaient là pour dire au gouvernement
Legault que son programme spécial pour les
demandeurs d'asile nouvellement annoncé était
extrêmement restrictif et inacceptable, car des
milliers et des milliers de travailleurs
essentiels sans statut qui ont risqué leur vie et
celle de leur famille en ont été exclus.
Le « programme spécial » annoncé le 14
août par les gouvernements fédéral et québécois
n'inclut que certaines professions désignées,
comme infirmières autorisées, infirmières
auxiliaires, préposés aux bénéficiaires,
aides-infirmières, aides-soignants et aides de
maintien à domicile.
Élise Dubé,
d'Extinction Rebellion, dit que : « En tant
que personne racialisée vivant au Québec, je me
retrouve une fois de plus en conflit avec les
décisions révoltantes du gouvernement du Québec.
Mais quel genre d'exemple que ça donne à nous, les
jeunes ? Qu'est-ce que ça nous enseigne comme
valeur que d'utiliser les travailleurs essentiels
qui ont fait plein de sacrifices pendant la
pandémie, comme des objets, de les considérer
comme des déchets et de les abandonner et les
priver de leur statut ? Cette mentalité
d'exclusion est inculquée dans notre société,
comme le système raciste et colonialiste
québécois. On véhicule le message que les
personnes qui ont travaillé pendant la pandémie,
aux risques de leur propre vie et celle de leur
famille, doivent maintenant vivre dans
l'incertitude quant à leur avenir. Nous les
jeunes, on ne veut pas bâtir la société de cette
manière. »
Claire Launay, de Québec c'est nous aussi, une
organisation qui lutte au Québec pour une
immigration juste et inclusive, a fait remarquer
la contradiction flagrante entre les propos du
premier ministre Legault durant la pandémie alors
qu'il remerciait tous les travailleurs essentiels
du Québec et « pourtant on essaie de remercier le
moins de travailleurs possible avec un statut au
Canada ». Elle a demandé : « Quelle
image du Québec, monsieur Legault essaie de passer
au reste du Canada ? » S'adressant
directement au premier ministre et à sa ministre
de l'Immigration, elle leur a dit : « Vous
avez la responsabilité de nous garder en sécurité,
de nous respecter et de nous reconnaître nos
droits humains ! J'ai honte de mon
gouvernement. » Claire Launay a terminé en
disant que durant la deuxième vague du
coronavirus, « ces travailleurs vont être là [...]
parce qu'ils ne peuvent pas se permettre de ne pas
travailler ».
« Est-ce qu'on pense réellement que la société
peut fonctionner sans les commis d'épicerie, sans
les gens qui se lèvent à 5 heures du matin
pour aller travailler chez Olymel, sans ceux qui
s'occupent du maintien des CHSLD, sans les gens
qui font la cuisine pour nos aînés ? »,
a demandé Olivier Lachance d'Alternative
socialiste. Il a ensuite souligné le besoin de «
bâtir un rapport de force et obtenir un statut
pour tous ainsi que de bonnes conditions de
travail et de bonnes conditions de vie ».
Ève Torres, une militante pour la justice
sociale, a insisté pour dire que ce qu'exige le
mouvement pour un statut pour tous, c'est ce dont
tous les êtres humains ont besoin : vivre
dans la dignité, l'égalité et la sécurité. «
Pourquoi les immigrants doivent-ils risquer leur
vie ? » , a-t-elle demandé. Elle a encouragé tout
le monde à parler en appui à ces travailleurs
vulnérables. « Le Québec, a-t-elle conclu,
appartient à tous ceux et celles qui le bâtissent,
qui y contribuent. Nous sommes tous
essentiels ».
Guilllaume Cliche-Rivard, de l'Association
québécoise des avocats et avocates en droit de
l'immigration (AQAADI), a fait remarquer que ce
n'est pas leur première bataille contre le
gouvernement Legault. Il a rappelé la réforme du
Programme de l'expérience québécoise (PEQ) que le
gouvernement Legault a été forcé de réviser deux
fois en raison de l'opposition populaire et que
même si au bout du compte la version finale «
n'était pas parfaite », elle était beaucoup
mieux que la première version.
« Ce gouvernement écoute, a été son commentaire,
et si la pression monte, de tous les secteurs de
la société, comme on le voit aujourd'hui, il peut
y avoir des résultats, il y aura des résultats.
Alors, ne lâchez pas la bataille, ne lâchez pas la
lutte, demandez la régularisation, vous y avez
droit, vous le méritez et on sera là avec vous
tout au long de la démarche. »
Wilner Cayo, président de Debout pour la Dignité,
a décrit la lutte qui est menée comme étant une «
lutte pour la dignité, pour un véritable
changement et pour accorder la résidence
permanente à tous les travailleurs essentiels ».
Constatant que les
« anges gardiens » du Québec ont plusieurs
visages, il a déclaré : « Ce ne sont pas
seulement des préposés aux bénéficiaires, ce sont
aussi des préposés à l'entretien, des agents de
sécurité, ils sont dans les entrepôts, ils sont
chauffeurs, ils sont des livreurs. Bref, a-t-il
conclu, ce sont tous les travailleurs qui ont
répondu présents, chaque jour de la
pandémie ».
S'adressant au premier ministre, il a dit que «
le coeur de la population québécoise n'est pas
bien apprécié» et que « la société québécoise est
une société aux idéaux élevés, avec les valeurs de
justice, les valeurs de reconnaissance, d'équité,
les valeurs de dignité humaine. Votre position
concrète dans ce dossier est l'une des plus
hargneuses... vous avez finalement pondu un
programme improvisé, mesquin, injuste et imposé.
Vous avez créé une division au sein des
travailleurs essentiels qui furent partout
solidaires devant les enjeux du coronavirus ...
Votre gouvernement s'acharne à rendre invisible
cette précieuse contribution de bon nombre de
travailleurs... Votre gouvernement accouche d'un
programme dépourvu d'humanité, mal ficelé et
déconnecté de la réalité. Votre appréciation des
travailleurs essentiels au cas par cas défie toute
logique ... »
« Nos aînés peuvent-ils survivre grâce aux seuls
soins ? a-t-il demandé. Pourquoi éliminer les
travailleurs du secteur alimentaire ? Ce sont
eux qui nous ont permis de manger, prouvant ainsi
leur rôle essentiel.
« M. Legault et [la ministre de l'Immigration]
Mme Girault, comment pouvez-vous dire qu'ils
n'étaient pas en danger, a-t-il demandé, quand des
dizaines d'employés ont contracté le virus sur
leur lieu de travail pendant leur quart de
travail ? Faut-il vous rappeler que découper
et transformer de la viande n'ont rien à voir avec
le télétravail. »
Il a en outre noté que la plupart de ces
travailleurs essentiels sans statut « ont continué
dans des conditions proches de l'esclavage
moderne, ce qui, selon lui, est la raison pour
laquelle de nombreux Québécois nés ici ne sont pas
prêts à accepter de faire ce que ces personnes
consentent à faire pour leurs familles. Cependant,
ils le font aussi pour leur famille élargie du
Québec. »
Wilner Cayo a
également souligné « les profondes souffrances et
la déception toujours croissantes de ces
travailleurs », face à l'indifférence du
gouvernement. Ces travailleurs, a-t-il dit,
continuent d'être traités comme des « citoyens de
second ordre, malgré leur énorme contribution. La
société, a-t-il poursuivi, se voit fragilisée à
cause de l'exploitation de ces personnes par les
agences de recrutement et de leurs mauvais
traitements aux places de travail ».
S'adressant au gouvernement, il a ajouté : «
Le traitement honteux de ces travailleurs et le
fait que leurs quartiers où ils sont entassés ont
été transformés en terrains fertiles pour la
maladie, c'est votre faute, car on ne leur a même
pas fourni des masques. »
« L'attitude de nos gouvernements, a déclaré
Wilner Cayo, qui continuent de retarder la
régularisation de ces travailleurs, ne reflète pas
les valeurs profondes de notre société. Nous
devons passer à l'action jusqu'à ce que les choses
progressent et qu'un programme satisfaisant soit
mis en place pour accorder la résidence permanente
à tous les travailleurs essentiels. »
« Pour négocier, a-t-il conclu, un rapport de
force est nécessaire. Nous devons nous unir, car
notre force réside dans notre nombre. »
Le samedi 8 août, quelque 250 manifestants
ont participé à un rassemblement devant le bureau
de circonscription du premier ministre Justin
Trudeau à Montréal pour exiger un statut pour tous
les migrants et pour que personne ne soit laissé
pour compte. Les manifestants attendaient des
annonces des gouvernements fédéral et québécois au
sujet de l'octroi du statut de résident permanent
à seulement une partie des travailleurs essentiels
qui continuent de travailler durant la pandémie.
Le principal organisateur de l'événement était
Solidarité sans frontières.
L'action a commencé avec des représentants de
Solidarité sans frontières qui ont expliqué
comment les personnes sans statut permanent sont
contraintes aux travaux forcés dans des conditions
de travail dangereuses et lamentables, sans accès
à des soins de santé, aux avantages sociaux ou au
secours d'urgence. En particulier pendant la
pandémie, alors que de nombreux Canadiens ont eu
la possibilité de rester chez eux et de se
protéger, ils ont été forcés de faire face aux
dangers et ont ainsi permis à la société
canadienne de continuer à fonctionner au risque de
leur propre vie.
« Tout ce que nous
voulons, c'est vivre dans la dignité et être en
sécurité », a déclaré l'un de ces
travailleurs qui a souligné que les sans-papiers
continuent d'être exclus de tous les programmes
gouvernementaux comme l'assurance-emploi, les
soins de santé, les prestations d'urgence, l'aide
sociale et un permis de travail, entre autres.
« C'est comme si nous n'existions pas, a déclaré
un autre travailleur. Nous avons travaillé à
l'extérieur en tant que gardes de sécurité par des
températures de - 40 degrés, fabriqué des
masques pour tout le monde, nettoyé les résidences
privées et publiques, travaillé dans les
épiceries, comme aides-soignants [...], dans les
champs, dans les usines de transformation de la
viande, etc., avant et pendant la pandémie. Nous
faisons continuellement face au danger pour payer
le loyer et nos dépenses. Nous payons même des
impôts ! »
Parce que les gens postulent en tant que réfugiés
pour de bonnes raisons et que personne ne devrait
être laissé pour compte, un travailleur a fait
remarquer : « Réfugiés, étudiants, ouvriers
agricoles, travailleurs sociaux, nous travaillons
tous et ne devrions pas être criminalisés. »
Commentant que plusieurs vivent au Québec depuis
plus d'une décennie, il a ajouté : « Nous
sommes négligés. Nous faisons partie de cette
société. Nous avons laissé nos familles et nos
domiciles sans personne pour prendre soin d'eux,
nous mettant ainsi nous-mêmes et eux en danger. Il
est maintenant temps de prendre soin de nous.
Cette urgence est venue à cause du virus ... nous
ne sommes pas des objets que vous jetez après
utilisation. Nous sommes des personnes, nous
méritons la dignité et le respect ... Nous sommes
tous essentiels. C'est comme un tout ! »
Une femme originaire du Cameroun a déclaré :
« Mon statut est précaire. Je suis infirmière.
Récemment, j'ai été affectée à un dépistage
médical ... J'ai fait toutes sortes de travaux
essentiels pénibles, difficiles et dangereux au
cours des quatre dernières années. » Elle a
ensuite parlé des souffrances qui accompagnent le
travail en chambre froide ou dans les champs
pendant 8 heures sans même le temps de
pouvoir se lever et s'étirer. Elle a demandé que
cessent la discrimination exercée contre ces
travailleurs et les tentatives de les diviser. «
Tous les êtres humains ont droit à l'égalité, au
respect, à la dignité, aux mêmes privilèges à
bâtir un monde meilleur. »
« Nous sommes l'épine dorsale de ce pays, de son
économie », a déclaré un autre travailleur,
précisant que l'épine dorsale doit « se voir
accorder une honnête priorité ».
Un opérateur de machine employé dans l'industrie
agroalimentaire a fait remarquer : « Ce que
nous réalisons aujourd'hui, c'est que le
gouvernement tente de diviser les travailleurs en
disant qu'une certaine catégorie de travailleurs,
celle qui fournit des soins, est plus importante
que celle qui nourrit. » Malgré le fait que
lui-même et beaucoup d'autres ont travaillé aussi
bien avant que pendant la pandémie, il a
commenté : « Quand nous arrivons ici, le
gouvernement nous donne un permis de travail,
qu'il est en mesure de renouveler année après
année, après année, après année. Il refuse de nous
donner un statut pour que nous puissions vivre
sereinement, paisiblement, librement et dans la
dignité, pour que les familles puissent être
réunies. »
« Aujourd'hui, nous vivons une forme d'esclavage
moderne, a-t-il poursuivi. C'est comme si vous
faisiez partie des machines, vous devez travailler
sans relâche. Tout le monde est
stressé ! »
Wilner Cayo, président de l'organisation Debout
pour la dignité, a déclaré : « Les trois
prochaines semaines vont être critiques. Le
gouvernement se prépare à faire une annonce sur la
régularisation. Cependant, si nous ne faisons pas
attention, cette annonce pourrait très bien
toucher seulement un petit nombre de personnes,
laissant derrière elles de nombreux autres
travailleurs essentiels qui ont risqué leur
vie. » Il a ajouté qu'il avait récemment
rencontré des travailleurs migrants employés par
Olymel, une entreprise canadienne d'emballage de
viande et de transformation des aliments. Il a
informé que ces travailleurs sont transportés dans
un autobus scolaire et conduits dans différentes
villes jusqu'aux usines et abattoirs de
l'entreprise. « Ils n'ont jamais cessé de
travailler pendant la pandémie, a-t-il fait
remarquer, bien que d'autres aient reçu des
secours. Ces personnes doivent également être
reconnues et se voir octroyer la résidence
permanente. »
Au début, a-t-il expliqué, son organisation
n'avait demandé la résidence permanente que pour
les personnes qui travaillaient dans les CHSLD
(centre d'hébergement de soins de longue durée) et
les résidences pour personnes âgées. Cependant, «
au fur et à mesure que nos relations se
développaient entre tous nos amis et les autres
organisations, nous avons compris que sans ces
gens qui travaillent dans les champs, dans
l'agroalimentaire, comme gardiens de sécurité,
ceux dans les CHSLD et les résidences pour
personnes âgées ne pourraient pas fonctionner.
Nous sommes tous essentiels. »
« Ne vous y trompez pas, a-t-il poursuivi, ils
n'auront d'autre choix que de nous écouter. Plus
nous mettrons de pression, plus ils devront nous
écouter. Ensemble, c'est possible ! »
Frantz André, du Comité d'action pour les
personnes sans statut (CAPSS), a également
encouragé chacun à intensifier sa lutte. « Combien
d'entre nous sont venus ici en quête d'une vie,
d'espoir ? Et vous le méritez, vous le payez
chaque jour lorsque vous vous aventurez et prenez
des risques. Vous et ceux qui vous ont précédés
avez enrichi la culture québécoise. Nous n'avons
plus rien à prouver », a-t-il déclaré.
Frantz a ensuite invité tout le monde à
participer au campement de Debout pour la dignité
devant le bureau de circonscription du premier
ministre Trudeau, à compter du 9 août, pour
envoyer le message au gouvernement Trudeau que son
traitement actuel des milliers et des milliers de
travailleurs migrants au Canada est en effet
criminel.
Près de trois mois après s'être engagé à étudier
la manière de remercier les demandeurs d'asile qui
ont fourni des soins aux personnes âgées pendant
la pandémie de la COVID-19, le gouvernement
fédéral a finalement annoncé un programme spécial
pour certains travailleurs essentiels.
Cette mesure temporaire « offre une voie d'accès
à la résidence permanente pour les demandeurs
d'asile travaillant dans le secteur des soins de
santé durant la pandémie de COVID 19 ».
En vertu de cette mesure, « les demandeurs
d'asile de partout au pays qui travaillent aux
premières lignes et fournissent des soins directs
aux patients dans des établissements de soins de
santé pourront présenter une demande de résidence
permanente s'ils répondent aux critères ».
L'exception est le Québec, car ceux qui ont
l'intention d'y résider doivent détenir un
Certificat de sélection du Québec. Cette approche,
affirme le gouvernement fédéral, « tient compte
des personnes qui ont un statut d'immigration
précaire et comblent un besoin urgent tout en
risquant leur vie pour prendre soin d'autrui au
Canada ».
À l'instar de toutes les demandes pour
considérations d'ordre humanitaire, les membres de
la famille immédiate (époux et personnes à charge)
du demandeur principal seront compris dans la
demande et recevront la résidence permanente si la
demande est approuvée. Les personnes dont la
demande d'asile a été jugée irrecevable ou celles
dont la demande a fait l'objet d'un désistement ou
d'un retrait ne seront pas autorisées à présenter
une demande.
Pour être admissibles, les demandeurs doivent
répondre à l'ensemble des critères suivants :
- avoir présenté une demande d'asile avant
le 13 mars 2020 ;
- avoir obtenu un permis de travail après avoir
présenté une demande d'asile ;
- avoir travaillé, dans le secteur des soins de
santé, dans des établissements de soins de santé
(par exemple, les hôpitaux, maisons de soins de
longue durée, soins à domicile par une
organisation ou une agence, résidences avec
services d'assistance personnelle) ;
- avoir travaillé dans une profession désignée
pendant au moins 120 heures entre
le 13 mars et le 14 août 2020.
Les professions désignées visées par cette
mesure spéciale sont les suivantes :
préposés aux bénéficiaires,
infirmiers/infirmières, aides-infirmiers/aides
infirmières, associés au service de soins aux
patients et aides aux préposés aux bénéficiaires
et les travailleurs de soutien à domicile ;
- démontrer qu'ils possèdent 6 mois
d'expérience dans la profession désignée avant
d'obtenir la résidence permanente. Les
demandeurs auront jusqu'au 31
août 2021 pour acquérir cette
expérience ;
- détenir un Certificat de sélection du Québec
(CSQ) si la demande est présentée avec
l'intention de résider au Québec ;
- satisfaire aux exigences d'admissibilité
actuelles, notamment en matière de criminalité,
de sécurité et de santé.
Lors d'une conférence de presse tenue à Montréal
le 14 août 2020 pour annoncer la mise en
place d'un « programme spécial » de son
gouvernement pour une « catégorie
particulière » de demandeurs d'asile, le
ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la
Citoyenneté, Marco Mendicino, a déclaré entre
autres choses : « Aujourd'hui, nous sommes
ici pour reconnaître ces demandeurs d'asile qui,
sans même la promesse d'un statut au Canada et
aucune certitude, se sont mobilisés à un moment où
nous en avions le plus besoin. Ce sont des gens
qui ont surmonté une grande adversité juste pour
venir ici, fuyant souvent les conflits, la guerre
et la persécution. Ils ont été attirés au Canada
par une promesse simple mais durable, celle de
pouvoir vivre en paix, élever leur famille et y
construire une vie meilleure. »
« Cependant, a-t-il
poursuivi, il n'y a rien de facile dans la
réalisation de cette promesse, même si le Canada
est reconnu comme un chef de file mondial en
matière de réinstallation. Notre propre histoire a
malheureusement été entachée par les injustices
dont ont été victimes ceux qui cherchaient un
refuge au Canada. Nous devons toujours réfléchir à
ces leçons historiques et nous demander :
pouvons-nous faire mieux ?
« Aujourd'hui, nous avons cette occasion, car
nous sommes ici pour reconnaître un groupe
exceptionnel de demandeurs d'asile, dont un bon
nombre vivent ici même à Montréal.
« Ce sont des personnes qui sont elles-mêmes
vulnérables en raison de leur antécédent, mais qui
étaient prêtes à mettre leur propre santé et leur
sécurité en danger pour sauver la vie des autres.
« Ce sont ces personnes qui se sont présentées
heure après heure, jour après jour, mois après
mois pour travailler dans les hôpitaux et dans les
maisons de retraite de longue durée là où la
COVID-19 a frappé le plus durement. Et ce sont ces
personnes qui ont soutenu nos travailleurs de la
santé et qui ont choisi de contribuer en aidant
les personnes âgées, les malades et ceux qui
luttent pour leur vie depuis le début de la
pandémie.
« Elles ont encouru des risques et nous les
remercions de leur service, de leur sacrifice et
de leur instinct qui est de faire primer les
besoins de la collectivité avant tout.
« Nous nous souviendrons pendant des années de
leur courage et de leur compassion.
« Comme ces personnes font face à un avenir
incertain au Canada, les circonstances actuelles
méritent des mesures exceptionnelles en
reconnaissance de leurs services exceptionnels
pendant la pandémie.
« Aujourd'hui, nous proposons une mesure non
répétitive qui va offrir une voie spécifique vers
la résidence permanente aux demandeurs d'asile qui
travaillent dans le secteur de la santé au Canada
en reconnaissance de leur contribution
exceptionnelle durant la pandémie de la COVID-19.
« Les personnes admissibles à un examen dans le
cadre de ce programme temporaire sont les
demandeurs d'asile, y compris les demandeurs
déboutés, et ceux dont la demande est en attente
qui travaillent dans le secteur de la santé et les
membres de leur famille qui vivent au Canada .
[...]
« Le Canada est avant tout un pays où on
s'entraide les uns les autres, un endroit où les
gens reconnaissent ceux qui font primer les
besoins des autres avant les leurs, même si cela
comporte des risques personnels pour eux, même si
personne n'a demandé à les aider, même s'ils l'ont
fait simplement parce qu'ils estimaient que c'est
ce qu'il convenait de faire.
« Le premier ministre s'est engagé envers le pays
à trouver un moyen de reconnaître le dévouement
des demandeurs d'asile qui ont choisi d'agir pour
soutenir notre effort collectif à l'échelle
nationale pour soutenir ceux qui luttent contre la
COVID-19. Aujourd'hui, nous respectons cet
engagement. Il s'agit d'une mesure exceptionnelle
pour des moments exceptionnels en reconnaissance
d'un service exceptionnel... »
Lors de sa conférence de presse à Montréal
le 14 août 2020 au cours de laquelle a
été annoncé le programme spécial du gouvernement
fédéral, le ministre de l'Immigration, Marco
Mendicino, a été interrogé sur les raisons pour
lesquelles le gouvernement n'avait pas inclus les
gardiens de sécurité et les préposés à
l'entretien.
Le ministre Mendicino a répondu que l'objectif du
programme « est de mettre l'accent sur les
demandeurs d'asile qui avaient travaillé dans un
environnement avec beaucoup de risque » comme
dans les hôpitaux et les maisons de retraite.
Le journaliste lui a demandé s'il pouvait donner
une estimation du nombre de travailleurs qui vont
bénéficier de ce programme.
« Comme nous mettons l'accent sur les professions
désignées, il n'y a pas de chiffre exact
aujourd'hui », a-t-il répondu.
Un autre journaliste a insisté pour que le
ministre essaie d'être plus précis sur la question
de savoir si la mesure concernait quelque
centaines de personnes ou quelque milliers de
personnes, ce à quoi Mendicino a répondu que pour
l'instant, il n'était pas en mesure de le faire.
Le ministre a également été interrogé sur les
personnes dont la demande d'asile avait déjà été
entendue par la Commission de l'immigration et du
statut de réfugié du Canada (CISR) et qui avaient
été refusées. La question était à savoir si les
personnes dont la demande avait été rejetée
pourraient ou non faire revoir leur dossier.
« Non, je ne pense pas », a répondu le
ministre Mendicino, ajoutant : « C'est
seulement pour pouvoir créer un peu de flexibilité
pour les demandeurs d'asile qui avaient soumis une
demande dans le cadre d'un processus différent,
mais c'est très spécifique, les critères sont là
pour créer un cadre pour le programme. » Cela
semble contredire ce qu'il avait dit plus tôt en
conférence de presse quand il a dit que parmi ceux
qui sont admissibles à un examen de dossier avec
le nouveau programme il y aurait ceux qui ont
échoué dans une démarche précédente.
Il lui a également été demandé si le programme
pourrait être élargi à d'autres types de
professions qui ont oeuvré dans le milieu de la
santé, mais pas nécessairement dans un contexte
des soins.
« C'est un programme spécial pour ce groupe,
a-t-il dit. Mais nous savons qu'il y a d'autres
groupes qui ont contribué à la lutte contre la
COVID-19, comme les travailleurs étrangers,
particulièrement dans le secteur agricole où il y
a aussi des risques et, comme l'a dit le premier
ministre, ce programme des travailleurs étrangers
doit être amélioré. »
Il lui été alors demandé s'il y aurait une autre
annonce concernant les travailleurs étrangers
temporaires du secteur agricole.
« Écoutez, nous avons injecté beaucoup d'argent,
de ressources et de soutien pour les travailleurs
étrangers, à plus de 100 millions de dollars
pour introduire des formes d'aide aux travailleurs
étrangers et on va continuer à discuter avec ce
groupe, mais aujourd'hui, c'est un programme très
particulier qui met l'accent sur les demandeurs
d'asile », a répondu le ministre.
La même journaliste a ensuite précisé qu'elle
faisait spécifiquement référence aux employés de
l'entretien et aux autres travailleurs des
services essentiels.
« C'est un programme spécial pour les demandeurs
d'asile », a répondu le ministre Mendicino.
« Mais, il ne sera pas élargi à
d'autres ? »
« Non », a-t-il répondu.
« Nous avons déjà parlé avec des gens qui aident
les demandeurs d'asile et ils disent que les
critères sont très stricts, a dit une autre
journaliste. Par exemple, ils ne comprennent pas
les gens qui ont commencé à travailler en avril
dans le domaine de la santé ni les personnes qui
sont peut-être tombées malades des suites de la
COVID-19 en raison de leur travail. Pouvez-vous
nous expliquer pourquoi les critères sont aussi
stricts qu'ils le sont ? »
Le ministre Mendicino a répondu : « Nous
voulions vraiment mettre l'accent sur les
contributions exceptionnelles des demandeurs
d'asile qui se mettent le plus en danger en
travaillant dans les hôpitaux, dans les maisons de
soins de longue durée, et c'était vraiment
l'objectif, l'origine de ce programme. Nous avons
eu plusieurs discussions avec le gouvernement du
Québec et avec d'autres parties prenantes pour
vraiment comprendre comment nous pourrions inclure
autant de personnes que possible, mais on a mis
l'accent sur le risque, et pour ce qui est de la
question de savoir si oui ou non une personne a
contracté la COVID-19, nous continuons à
travailler avec le gouvernement du Québec pour
nous assurer que toute interruption dans cette
période de temps ne sera pas retenue contre eux
dans leur demande d'admissibilité. C'est donc un
détail qui fait l'objet de discussions
permanentes. »
La même journaliste a fait remarquer que le
nombre estimé de personnes qui seront touchées par
le programme était d'environ un millier et a
ajouté que « c'est en fait un très petit groupe,
c'est en fait une très petite
annonce ! »
« Eh bien, je dirais que c'est une annonce
historique, a répondu le ministre. Et pour chaque
personne qui va être acceptée en vertu de ce
programme, ce sera un moment qui changera sa vie,
non seulement pour elle, mais pour son conjoint et
pour ses enfants. Et nous ne devrions pas rejeter
cela et nous savons que c'est quelque chose [...]
qui résonnera dans la communauté. Parce qu'il y a
des gens qui ont contribué, qui se sont mis en
danger, alors qu'ils font partie des personnes les
plus vulnérables. Comme je l'ai mentionné dans mes
remarques, les demandeurs d'asile qui sont venus
au Canada ont dû surmonter une grande adversité
juste pour arriver ici et une fois ici, en
regardant leur communauté et en se demandant
‘Comment puis-je redonner à la communauté ?'
Vous savez, ils n'avaient peut-être pas en main ce
morceau de papier qui déclare qu'ils ont le statut
de résident permanent ou qu'ils sont citoyens
canadiens, mais ils ont fait preuve d'une qualité
typiquement canadienne, c'est-à-dire qu'ils
étaient prêts à réagir, à redonner à un moment où
nous en avions le plus besoin. Et c'est le but de
ce programme. C'est une annonce historique et
importante et toute personne qui sera acceptée à
la suite de cette annonce se souviendra, je pense,
de cette journée pour longtemps. »
Le 14 août 2020, en coordination avec
l'annonce de la mesure temporaire du gouvernement
fédéral de « Parcours vers la résidence
permanente », le gouvernement du Québec a
annoncé son « Programme spécial des demandeurs
d'asile en période de COVID-19 ». Le
ministère de l'Immigration, de la Francisation et
de l'Intégration (MIFI) a confirmé « la mise en
place prochaine au Québec d'un nouveau programme
d'immigration qui permettra aux demandeuses et
demandeurs d'asile ayant donné des soins directs
aux patients et aux personnes aînées depuis le
début de la crise sanitaire de s'établir au Québec
de façon permanente ».
Le ministère déclare que le programme vise à «
remercier les demandeuses et les demandeurs
d'asile qui ont prodigué des soins directs pendant
la pandémie aux patients et aux personnes aînées,
en facilitant l'obtention de leur résidence
permanente. Ainsi, celles qui attendent une
décision quant à leur statut de réfugié et qui ont
été déboutées pourront se prévaloir de ce
programme, si elles satisfont aux conditions de
sélection ».
Les membres de la famille de la demandeuse ou du
demandeur d'asile « qui sont avec lui au Canada
pourront être inclus dans la demande ».
La date d'entrée en vigueur de ce programme sera
communiquée ultérieurement.
« L'entrée en vigueur du programme requiert une
décision du gouvernement. Tous les
renseignements au sujet de ce futur programme,
notamment les conditions de sélection, sont
sujets à changement et sont donc communiqués à
titre préliminaire et informatif, sous
réserve de la prise des décisions requises pour
l'édiction du règlement qui mettra en oeuvre le
programme. »
Pour être admissibles au programme, les
demandeuses et demandeurs domiciliés au Québec
doivent d'abord remplir les conditions du
programme fédéral, c'est-à-dire qu'ils « devraient
d'abord être admissibles à la politique d'intérêt
public fédérale, soit avoir demandé l'asile avant
le 13 mars 2020 et avoir obtenu un
permis de travail après leur demande
d'asile ».
Pour être sélectionnés par le Québec, les
demandeuses et demandeurs devraient remplir les
conditions suivantes :
- avoir travaillé au Québec pendant au
moins 120 heures entre le 13
mars 2020 et le 14 août 2020 dans l'une
des professions admissibles, dans un établissement
de santé public ou privé ou pour une entreprise
d'économie sociale ou privée en aide à
domicile ;
- avoir acquis au Québec au moins six mois
d'expérience professionnelle à temps plein ou 750
heures (acquises à temps plein ou à temps partiel)
dans l'une des professions admissibles, dans un
établissement de santé public ou privé ou pour une
entreprise d'économie sociale ou privée en aide à
domicile, avant ou pendant la durée du programme
spécial d'immigration.
Les demandeuses et demandeurs devront avoir
répondu à l'ensemble des conditions de sélection
susmentionnées au plus tard le 31
août 2021.
Des mesures spécifiques devraient aussi être
prévues pour certains cas exceptionnels, notamment
pour les demandeuses et demandeurs d'asile qui
auraient contracté la COVID-19 en exerçant dans le
milieu de la santé. Ces mesures s'appliqueraient
pour la famille au Québec des demandeuses et
demandeurs d'asile qui ont oeuvré dans le milieu
de la santé et qui seraient décédés en raison de
la COVID-19.
Les professions directement liées à la prestation
de soins sont :
- coordonnatrices et coordonnateurs et
superviseures et superviseurs des soins
infirmiers (code CNP 3011) ;
- infirmières et infirmiers autorisés (code
CNP 3012) ;
- infirmières et infirmiers auxiliaires (code
CNP 3233) ;
- préposées et préposés aux bénéficiaires,
aides-infirmières et aides-infirmiers,
aides-soignantes et aides-soignants (code
CNP 3413) ;
- aides de maintien à domicile (code
CNP 4412 : pour les professions qui
impliquent un soin direct à la personne
seulement).
Une fois la résidence permanente obtenue, la
personne requérante pourra faire venir sa famille
située à l'étranger par le regroupement familial.
Il n'y aura pas de plafond établi « puisque ce
programme d'immigration permanente vise à
remercier les demandeurs d'asile pour leur
contribution significative pendant la pandémie
pour avoir oeuvré dans le domaine de la
santé ».
Il n'y aura pas de droits exigibles pour
présenter une demande au Québec. Immigration,
Réfugiés et Citoyenneté Canada exigera cependant
des frais.
Mise à jour sur la COVID-19
Voici la déclaration faite par la Dre
Theresa Tam, administratrice en chef de la santé
publique du Canada, le 27 août.
Il y a eu 126 417 cas de COVID-19 au
Canada, dont 9 094 décès. Des personnes
infectées, 89 % sont rétablies. Des
laboratoires partout au pays ont analysé les tests
de dépistage de presque 48 000 personnes
en moyenne quotidiennement au cours de la dernière
semaine ; dont 0,7 % a obtenu un
résultat positif. À l'heure actuelle, le Canada a
fait passer un test de dépistage à plus
de 140 personnes pour chaque cas positif. Au
cours des sept derniers jours, un peu plus
de 400 nouveaux cas ont été signalés
quotidiennement en moyenne.
Alors que les autorités de santé publique et les
Canadiens poursuivent leurs efforts collectifs
pour limiter la propagation de la COVID-19, nous
surveillons de près les indicateurs d'activité de
la maladie, notamment le nombre de nouveaux cas
quotidien, le nombre de cas hospitalisés et le
pourcentage de personnes déclarées positives afin
de guider et d'adapter nos actions au besoin.
Même si nous continuons d'avoir de nouveaux cas
et foyers d'éclosion, en raison de l'activité
accrue que nous avons observée récemment dans les
provinces à l'ouest de l'Ontario, le nombre moyen
de cas quotidien est demeuré égal ou inférieur
à 500 depuis la mi-juin à l'échelle
nationale. Cela indique que les autorités de santé
publique locales maintiennent toujours la
propagation de la COVID-19 à un niveau gérable.
Néanmoins, si le nombre de cas quotidien devait
légèrement augmenter, la situation pourrait vite
devenir incontrôlable. Si nous n'appliquons pas
toutes les mesures de santé publique recommandées,
nous pourrions rapidement passer d'un état
sécuritaire lent à une croissance épidémique
incontrôlée.
La santé publique ne peut pas à elle seule
maintenir la croissance lente. En plus de
pratiquer la distanciation physique, de nous laver
les mains fréquemment et de porter un masque non
médical, s'il y a lieu, nous devons tous limiter
le nombre de nos contacts. Comme la COVID-19 est
présente partout au Canada et dans le monde, nous
risquons d'y être exposés en tout temps et en tout
lieu. En limitant nos contacts, nous nous assurons
que, en cas d'exposition au virus, les efforts de
dépistage et d'isolement des cas, ainsi que les
efforts de recherche et de mise en quarantaine des
contacts visant à interrompre la transmission et à
maintenir le taux d'infection faible restent
gérables pour les autorités de santé publique
locales.
Tout le monde a un rôle à jouer. Nous sommes tous
des intervenants qui voulons maintenir la COVID-19
à un état lent. Il y a des mesures de santé
publique éprouvées qui nous permettront de
maintenir la situation à l'état lent, mais leur
efficacité n'est assurée que si nous restons tous
vigilants et ne cédons pas à la lassitude causée
par la COVID-19. Vous trouverez ici
des renseignements et des conseils
supplémentaires pour accroître votre savoir-faire
en matière de COVID-19 sur les moyens de réduire
votre risque d'être infecté et de transmettre le
virus à vos proches.
75e anniversaire de la Révolution
d'août et Fête nationale du Vietnam
Le 20 août, la Société d'amitié
Canada-Vietnam a été l'hôte d'une célébration
marquant le 75e anniversaire de la Révolution
d'août qui a renversé les militaristes japonais et
les colonialistes français et culminé avec la
déclaration d'indépendance du Vietnam. Ho Chi Minh
a officiellement publié la déclaration
d'indépendance le 2 septembre 1945, qui
est maintenant le jour de la Fête nationale du
Vietnam.
La participation à l'événement était limitée en
raison des protocoles de distanciation liés à la
COVID-19, mais la participation était très
vivante. La célébration de Toronto a été rendue
d'autant plus significative par la présence de Son
Excellence l'Ambassadeur de la République
socialiste du Vietnam au Canada, Pham Cao Phong.
Les hymnes nationaux du Canada et du Vietnam ont
ouvert les cérémonies. Les participants ont
ensuite observé une minute de silence solennelle
pour marquer le décès récent de l'ancien
secrétaire général du Parti communiste du Vietnam,
Le Kha Phieu. Les condoléances pour cette perte
d'un héros et dirigeant vietnamien exceptionnel
ont été adressées au peuple vietnamien par
l'intermédiaire de Son Excellence l'ambassadeur
Pham.
La présentation principale a été donnée par la
professeure Nguyên Dài Trang, une auteure et
experte de renommée internationale sur la vie de
Ho Chi Minh et l'histoire du Vietnam. La
professeure Nguyên a noté que le 75e
anniversaire de la Révolution d'août et de la Fête
nationale sont une occasion où le peuple
vietnamien se remémore avec fierté la libération
historique de son pays sous la direction du
président Ho Chi Minh et du Parti communiste du
Vietnam ainsi que les grandes réussites du peuple
vietnamien au cours des 75 dernières années
en s'appuyant sur ses propres efforts. La
République socialiste du Vietnam prospère
aujourd'hui en tant que pays moderne jouant un
rôle positif dans le monde.
La professeure Nguyên a également parlé du
travail qu'elle fait depuis 25 ans pour
vulgariser l'héritage historique du président Ho
Chi Minh et l'inspiration qu'il a été non
seulement pour le peuple vietnamien mais pour les
peuples du monde entier. En s'appuyant sur les
leçons des 75 dernières années, a-t-elle déclaré,
le Vietnam a devant lui un avenir radieux et
prospère.
Son Excellence l'Ambassadeur Pham a ensuite pris
la parole. Il a noté l'importance historique de la
Révolution d'août et de la déclaration
d'indépendance du président Ho Chi Minh il y a 75
ans, faisant du Vietnam le premier pays d'Asie à
obtenir sa libération et son indépendance de la
domination coloniale, ce qui a inspiré les luttes
pour l'indépendance des peuples de l'ensemble de
l'Asie et d'autres pays.
L'ambassadeur Pham a évoqué le lien étroit entre
le peuple et le gouvernement du Vietnam dans le
contrôle de la pandémie de COVID-19 dès les
premiers jours et expliqué que le gouvernement a
agi immédiatement dès l'éclosion de l'épidémie
récente à Danang. Il a exprimé l'espoir que la
pandémie de la COVID 19 sera bientôt vaincue
grâce à la coopération de tous les pays et
peuples. Son Excellence a également noté que sous
la direction du Parti communiste du Vietnam, le
pays a réussi à bâtir son économie et ses
relations commerciales avec d'autres pays. Il
s'est félicité du renforcement des liens
bilatéraux entre le Canada et le Vietnam au cours
des 50 dernières années et a prédit que cette
relation se développera.
La célébration comprenait également une
présentation PowerPoint d'un musée virtuel appelé
« Ho Chi Minh Arts Online » créé par des
membres de la Société d'amitié Canada-Vietnam. Le
musée en ligne a été créé pour promouvoir les
écrits, les poèmes, les photographies historiques
et les oeuvres d'art rappelant la vie du président
Ho Chi Minh et l'héritage qu'il a laissé au monde
entier.
Après la présentation officielle, les
participants ont engagé une discussion, regardé
l'exposition des oeuvres des étudiants et ont
profité de l'occasion pour obtenir une copie
signée des livres récents de la professeure Nguyen
sur Ho Chi Minh.
Dans son discours de clôture, le maître de
cérémonie, Philip Fernandez, membre fondateur de
la Société d'amitié Canada-Vietnam, a remercié
tout le monde et invité les participants à se
joindre à la Société d'amitié Canada-Vietnam et à
son travail pour promouvoir les liens fraternels
et les échanges entre les Vietnamiens et les
Canadiens pour l'avantage réciproque et pour la
paix. Il a noté : « Nos liens sont
profondément ancrés avec les filles et les fils du
nouveau Vietnam, ne faisant qu'un avec le corps
politique canadien, enrichissant notre société,
notre culture, notre vie et contribuant à la
société centrée sur l'humain que nous voulons chez
nous en tant que Canadiens. »
Celebrons le
75e anniversaire de la Révolution d'Août
et la Fête nationale du Vietnam
Mercredi 2 septembre - 18 h - 19 h 30
Organisé par la Société
d'amitié Canada-Vietnam
Pour
plus d'infomation ou pour s'inscrire
:info@c-vfs.com
Programme
Présentation
principale
Ambassadeur de la
République socialiste du Vietnam au Canada, SE
Pham Cao Phong
Deux
documentaires
- Aspiration for
Independence and Freedom: Ho Chi Minh's Life and
Work Until 1927
- The August
Revolution and Vietnam's Independence
Discussion
Présentation
inaugurale du Musée d'arts virtuels Ho Chi Minh
Appui mondial au peuple
palestinien et à son droit d'être
- Samidoun -
Les Journées de résistance pour la Palestine,
entre les 7 et 9 août 2020, ont réuni des milliers
d'organisateurs et d'alliés de la justice pour la
Palestine partout dans le monde en appui au peuple
palestinien, à sa résistance à la colonisation, à
l'annexion et à l'occupation, et à sa lutte pour
la justice, le retour et la libération dans toute
la Palestine, du fleuve à la mer.
En dépit des attaques des hauts représentants
israéliens qui ont essayé de supprimer ces actions
et disent avoir « averti les gouvernements
occidentaux » de la tenue des manifestations, plus
de 100 organisations ont répondu à l'appel de
Samidoun à participer aux Journées de résistance
en organisant différentes actions partout dans le
monde. Parmi elles, il y a eu des manifestations,
des caravanes d'automobiles, des activités
artistiques et culturelles ainsi que des
événements d'éducation publique, tous en appui au
peuple palestinien et à son droit de résister.
Voici un rapport détaillé de ces événements et
actions partout dans le monde.
Jeudi, 6 août — Dénonciation d'Elbit
Londres,
Angleterre
Les Journées de résistance ont été lancées par
une puissante action directe le jeudi 6 août,
organisée par le nouveau réseau britannique Action
pour la Palestine devant le bureau du
manufacturier d'armes israélien Elbit Systems à
Londres.
Les activistes ont couvert de peinture la
réception et l'extérieur des bureaux au 6e étage
et, à l'aide de pochoirs et de peinture aérosol,
ont écrit « Fermez Elbit », « Testé en Palestine,
utilisé au Cachemire » et « Nous reviendrons ».
Ils ont déclaré : « Vos profits sont tachés du
sang palestinien ! » Elbit a fourni 85 % des
drones militaires israéliens utilisés dans le
bombardement de Gaza en 2014 et les met en marché
en vantant le « succès » de leur utilisation
contre les civils palestiniens.
« Nous n'arrêterons pas, et nous allons
continuer d'escalader nos actions jusqu'à ce que
cesse la complicité d'Elbit Systems dans les
crimes de guerre et l'apartheid ici au Royaume-Uni
», ont déclaré les organisateurs d'Action pour la
Palestine.
Vendredi, 7 août — Dans la rue
Copenhague, Danemark
Le vendredi 7 août, les Journées de résistance
ont été lancées officiellement par Mohammed
Khatib, le coordonnateur européen du Réseau
Samidoun de solidarité avec les prisonniers
palestiniens, avec une allocution lors d'une «
cuisine populaire » à Copenhague dans le cadre
d'un événement organisé par la coalition Stop
Annekteringen af Palestina 2020 (Arrêtons
l'annexion de la Palestine 2020) et le Forum
international.
Les participants à cet événement étaient
principalement de jeunes activistes de Copenhague
et il y a eu une discussion en profondeur sur la
lutte du peuple palestinien et la situation des
prisonniers palestiniens. Une immense bannière
soulignant la campagne pour libérer Georges
Ibrahim Abdallah et Ahmad Sa'adat était déployée
dans la salle.
Madrid, Espagne
Également le
vendredi 7 août, des activistes d'Alkarama, le
mouvement des femmes palestiniennes, les Brigades
internationales Unadikum et Samidoun ont appelé à
une manifestation qui a défilé dans les rues de
Madrid en solidarité avec le peuple palestinien et
sa résistance.
Les manifestants ont porté une bannière exigeant
la libération des prisonniers politiques tout en
soulignant le cas de certains prisonniers
palestiniens comme les prisonniers étudiants Mays
Abu Ghosh et Ruba Fahmi.
« Notre lutte contre le sionisme et le
colonialisme se poursuit, jusqu'au retour de tous
les réfugiés palestiniens dans notre patrie, la
libération de la terre et du peuple et la
construction d'une société démocratique dans toute
la Palestine, une société de justice, de liberté
et d'égalité », a déclaré Jaldia Abubakra
d'Alkarama, qui s'est adressée aux manifestants.
New York
À New York, la Coalition NY4Palestine, dirigée
par De notre vivant-Unis pour la Palestine,
qui regroupe notamment Al-Awda, la Coalition pour
le droit de retour de la Palestine, Musulmans
américains pour la Palestine-NJ, Réseau Samidoun
de solidarité avec les prisonniers palestiniens et
est forte de nombreux appuis provenant de la
communauté, a organisé une grande manifestation
pour la Journée de résistance dans les rues de
Brooklyn à partir du centre de la communauté
palestinienne jusqu'au quartier Bay Ridge.
La manifestation a rassemblé des centaines de
personnes des communautés arabes et palestiniennes
et des jeunes d'autres quartiers et d'autres
luttes sont venus exprimer avec force leur
solidarité internationale.
Las Vegas,
Nevada
À Las Vegas, Névadains pour les droits
humains palestiniens, se sont joints à Voix
juives pour la paix-Las Vegas et Socialistes
démocratiques de l'Amérique-Las Vegas, pour
organiser un rassemblement et une caravane
d'automobiles pour les Journées de résistance,
avec en tête un énorme camion à panneau réclame
projetant des messages colorés en solidarité avec
la lutte palestinienne et les Journées de
résistance.
Samedi 8 août — Des actions partout dans le
monde
Anaheim, Californie
Les actions se sont poursuivies le
samedi 8 août lorsque le Mouvement de la
jeunesse palestinienne s'est joint à
Al-Awda, la Coalition pour le droit de retour
de la Palestine, pour un rassemblement et
une caravane d'automobiles à Anaheim, en
Californie. Les manifestants ont mis en lumière la
lutte commune du peuple palestinien et des
mouvements de libération partout dans le monde, en
particulier le Mouvement pour la libération des
Noirs, et ils ont repris la revendication de
définancer et d'abolir la police.
Boston,
Massachusetts
Aussi, le samedi 8 août, l'Alliance pour la
justice de l'eau en Palestine a manifesté à
Porter Square, à Cambridge, pour sensibiliser les
gens contre l'apartheid israélien, mettant
l'accent surtout sur l'arrestation récente des
défenseurs des droits humains palestiniens Mahmoud
Nawajaa du Comité national pour le boycott, le
désinvestissement et les sanctions en Palestine.
Berkeley,
Californie
À Berkeley, en Californie, le Mouvement de la
jeunesse palestinienne a organisé un
déploiement de bannière sur le pont à vélos 1-80
au-dessus de l'autoroute inter-États, avec la
participation de personnes à pied, à vélo et en
automobile, reprenant le message d'une Palestine
libre du fleuve à la mer. Des douzaines de jeunes
palestiniens et leurs alliés ont participé à cette
action qui a été vue par des milliers
d'automobilistes.
Dearborn,
Michigan
La marche des Journées de résistance à Dearborn,
organisée par le Mouvement de la jeunesse
palestinienne (MJP) et Detroit Will
Breathe, a rassemblé des activistes des
luttes des Arabes, des Noirs, des Autochtones et
des Philippins dans une marche contre le vol des
terres par les sionistes et en appui à la lutte
mondiale contre le racisme, le colonialisme et le
complexe militaire-industriel.
Le MJP l'a exprimé clairement : « De Dearborn et
Détroit à la Palestine, au Liban et ailleurs, nous
sommes fermement unis contre l'impérialisme. »
Cette marche puissante a été une expression de
la résistance collective à toutes formes
d'oppression et d'injustice.
Vancouver,
Colombie-Britannique
À Vancouver, Samidoun s'est joint à l'Association
Canada- Palestine, BDS Vancouver des Territoires
de la Côte Salish, Voix indépendantes juives de
l'Université de la Colombie-Britannique et
à d'autres, dont Queers contre l'Apartheid
israélien de Vancouver, pour une marche de
protestation visant à souligner les luttes
internationales contre l'impérialisme et de
résistance collective au sionisme et à
l'impérialisme.
Les orateurs ont mis en lumière la lutte
continue pour la libération au Cachemire, le
mouvement du peuple des Philippines, la complicité
israélienne dans la répression des droits du
peuple en Colombie, ainsi que l'alliance coloniale
anti-autochtone entre le Canada et l'État
israélien.
Les manifestants ont aussi marché jusqu'à London
Drugs et la Régie des alcools de la
Colombie-Britannique pour souligner certaines
campagnes, en particulier celle ciblant Teva
Pharmaceuticals, les produits technologiques HP et
les vins des colonies israéliennes, vendus dans
les succursales provinciales alors qu'ils sont
produits sur les terres palestiniennes occupées de
la Cisjordanie et des hauteurs du Golan.
Les orateurs ont souligné qu'un grand nombre de
représentants et de compagnies responsables de la
répression de la souveraineté autochtone sur l'île
de la Tortue sont les mêmes qui tirent profit de
la colonisation de la Palestine.
Toulouse,
France
Le samedi 8 août, le Collectif Palestine Vaincra
a organisé une action Debout pour la Palestine au
métro Jean-Jaurès à Toulouse dans le cadre des
Journées de résistance, y distribuant des
centaines de tracts et de dépliants pour
promouvoir le boycott d'Israël et des entreprises
qui tirent profit de la colonisation de la
Palestine.
Les participants ont aussi recueilli 270 euros
en appui au Centre Al-Naqab dans le camp de Bourj
al-Barajneh au Liban à la suite de l'explosion
dévastatrice à Beyrouth le 1er août. Ils ont porté
des pancartes appelant à la libération des
prisonniers politiques palestiniens, en
particulier Ahmad Sa'adat et Khalida Jarrar, et
ont déployé des drapeaux palestiniens et libanais.
Auckland,
Nouvelle-Zélande
Le 8 août, des activistes du Réseau de solidarité
avec la Palestine-Aotearoa-Auckland/Tamaki
Makaurau ont organisé une action dans le cadre des
Journées de résistance pour exiger que cesse la
complicité de la Nouvelle-Zélande avec les crimes
de guerre israéliens. Ils ont réclamé que les élus
néo-zélandais mettent fin à leur coordination
militaire avec l'occupation israélienne. Plusieurs
automobilistes ont exprimé leur appui en
klaxonnant alors que les manifestants se rendaient
au quartier général de l'armée de la
Nouvelle-Zélande pour exiger que celle-ci arrête
d'acheter des armes d'Israël.
Göteborg,
Suède
À Göteborg, en Suède, les organisateurs de
Samidoun Göteborg se sont joints à plusieurs
organisations palestiniennes et de solidarité pour
manifester et affirmer « La Palestine
n'abandonnera jamais ! » à Gustaf-Adolfs-Torg, au
centre-ville de Göteborg
Les manifestants ont souligné la situation des
enfants palestiniens prisonniers et ont appuyé la
résistance palestinienne, surtout dans le contexte
de menaces incessantes d'annexion par le régime
colonial israélien.
Malmo, Suède
Les manifestants sont descendus dans la rue à
Malmo, en Suède, à partir du point de ralliement à
Stortorget pour un rassemblement contre l'annexion
organisé par le Palestinska Rattvisecentret i
sverige. Ils ont réclamé justice pour la Palestine
et ont pris fermement position contre la
colonisation israélienne en cours.
Copenhague,
Danemark
À Copenhague, les activistes ont
poursuivi leurs actions des Journées de résistance
en organisant un déploiement de bannière « Libérez
la Palestine » au centre-ville le 8 août.
Manchester,
Angleterre
À Manchester, l'organisation Fight Fascism !
Fight Imperialism ! a organisé une manifestation
pour souligner la solidarité avec la résistance
palestinienne, en particulier avec les prisonniers
palestiniens.
Les activistes se sont rassemblés à Piccadilly
Square pour y distribuer de l'information, mettre
en lumière la lutte anti-impérialiste et bâtir la
solidarité avec le peuple palestinien, notamment
par des campagnes pour boycotter les entreprises
britanniques complices, comme Marks & Spencer.
Londres,
Angleterre
À Londres, Manifestons pour la Palestine et
Victoire à l'Intifada ont organisé une
manifestation dans le quartier de Kensington dans
le cadre des Journées de résistance.
Les manifestants ont exprimé leur solidarité et
leur appui aux luttes soeurs de libération et des
orateurs du mouvement de la Papouasie occidentale
ont exprimé leur solidarité avec la Palestine,
contribuant au développement de la lutte commune.
Liverpool, Angleterre
À Liverpool, Fight Racism ! Fight Imperialism !
a organisé une manifestation et organisé un
kiosque dans une section achalandée de la ville,
dans le cadre des Journées de résistance, appelant
à la libération de la Palestine et de tous les
prisonniers politiques partout dans le monde.
Glasgow, Écosse
Fight Racism ! Fight Imperialism ! et le Groupe
communiste révolutionnaire sont descendus dans la
rue dans le cadre des Journées de résistance du 8
août.
Les participants ont scandé : « Vive la
Palestine ! Victoire à l'Intifada ! Libération de
tous les prisonniers politiques ! Le sionisme est
du racisme ! » Ils ont rappelé la situation des
prisonniers palestiniens, dont Ahmad Sa'adat et
Georges Ibrahim Abdallah.
L'action a aussi mis en lumière la lutte des
prisonniers politiques irlandais et des personnes
persécutées par l'impérialisme britannique en
Irlande, réclamant justice pour Liam Campbell,
Ciaran Maguire et Zack Smyth.
Brighton, Angleterre
La Campagne de solidarité avec la Palestine de
Brighton et Hove a organisé une action au
centre-ville de Brighton le samedi 8 août dans le
cadre des Journées de résistance. Les participants
ont porté d'immenses drapeaux palestiniens et des
bannières portant les slogans : « Non à
l'annexion, non à l'occupation » et « Justice pour
la Palestine ». Ils ont souligné la situation des
prisonniers politiques palestiniens et des
défenseurs des droits humains incarcérés par
Israël et réclamé liberté et justice pour la
Palestine.
Plusieurs autres actions ont aussi eu lieu le 8
août. XR Peace a organisé un atelier sur
l'annexion et la résistance en Palestine dans le
cadre d'un jeûne de paix et de solidarité à la
mémoire d'Hiroshima et Nagasaki à Knighton, Pays
de Galles, tandis que des activistes à Long Beach,
en Californie, organisaient un kiosque de
solidarité sur le bord de la route les 8 et 9
août, réclamant justice pour la Palestine.
Dimanche 9 août — La résistance se poursuit
Bloomington,
Indiana
Le dimanche 9 août, la résistance s'est
poursuivie avec la pose d'affiches par le
Collectif de travail culturel et le groupe Pour
les gens de Bloomington, à Bloomington, en
Indiana, en appui aux Journées de résistance et à
la lutte de libération du peuple palestinien.
Montréal,
Québec
Plusieurs organisations et activistes de
Montréal, dont la Fondation canado-palestinienne
du Québec, Voix indépendantes juives, SPHR McGill,
SPHR UdeM, Universitaires pour la Palestine et
l'Institut de la politique étrangère du Canada, se
sont rassemblés pour une manifestation de masse le
dimanche 9 août pour exiger le retrait de l'Accord
de libre-échange Canada-Israël.
Des centaines de personnes se sont jointes à la
marche, dont certaines portaient un immense
drapeau palestinien déployé dans la rue côtoyant
le métro Jarry.
Toronto,
Ontario
À Toronto, le Mouvement de la jeunesse
palestinienne a organisé une action artistique le
dimanche 9 août dans le cadre des Journées de
résistance, du square Yonge et Dundas jusqu'aux
marches de l'Université de Ryerson. Les
participants ont distribué de l'information au
sujet des prisonniers politiques palestiniens et
de la menace d'annexion planant sur la Palestine,
ont parlé des attaques continues contre la
Palestine et de la résistance continue du peuple
palestinien. Ils ont fabriqué des pancartes et des
bannières.
Les participants ont aussi partagé la culture
palestinienne, comme des plantes, de la
nourriture, de la broderie, de la musique et de la
danse, et ont lié la lutte palestinienne aux
mouvements de libération à l'échelle mondiale, y
compris la lutte des peuples autochtones pour la
souveraineté et l'autodétermination et le
Mouvement pour la libération des Noirs.
Toulouse,
France
Les Journées de résistance se sont poursuivies à
Toulouse alors que le Collectif Palestine Vaincra
a créé une murale pour saluer la résistance
palestinienne le dimanche 9 août. Avec le mot «
résistance »/muqawama en arabe, au centre, la
murale mettait aussi en lumière diverses
personnalités de la résistance palestinienne ,
Ghassan Kanafani, Samira Azzam et Basil al-Araj,
et comprenait une carte de la Palestine du fleuve
à la mer.
Des participants portaient des drapeaux et des
bannières palestiniens pour Samidoun et le
Collectif Palestine Vaincra tout en créant la
murale collectivement.
Copenhague
Danemark
D'autres actions pour les Journées de résistance
se sont poursuivies à Copenhague, où Forum
international — Groupe du Moyen-Orient a présenté
Mohammed Khatib, coordonnateur européen du Réseau
Samidoun de solidarité avec les prisonniers
palestiniens dans le cadre d'un évènement à la
mémoire du legs culturel révolutionnaire de
Ghassan Kanafani et de son engagement envers la
résistance palestinienne.
Anni Kanafani, la veuve de Ghassan Kanafani et
fondatrice de la Fondation culturelle Ghassan
Kanafani, a participé à l'événement. La fondation
organise des maternelles et des programmes pour
enfants dans tous les camps de réfugiés
palestiniens au Liban. Y a aussi participé le fils
de Ghassan Kanafani, Fayez Kanafani. Anni Kanafani
a présenté Mohammed Khatib qui a lui-même
participé, lorsqu'il était enfant, aux programmes
d'été organisés par la fondation dans le camp de
réfugiés Ain el-Helweh.
L'animatrice de l'événement était Irene Clausen
de Forum international, une organisatrice
palestinienne de la première heure et auteure du
livre « Le FPLP et la Palestine » (publié en
danois).
Amsterdam,
Pays-Bas
À Amsterdam, Samidoun Nederland a organisé une
action pour les Journées de résistance à la place
des Musées, dont une discussion sur le legs
culturel et politique révolutionnaire de Ghassan
Kanafani et de Naji al-ali. Les participants ont
porté des pancartes en appui aux prisonniers
politiques palestiniens, y compris Ahmad Sa'adat
et Georges Ibrahim Abdallah.
Ils se sont joints à une vaste action à
l'occasion de la Journée des peuples autochtones,
aux côtés de la Fondation Makibas, de la Campagne
pour la libération de la Papouasie occidentale, de
Construire Baileo et de plusieurs organisations
kurdes pour exprimer leur solidarité anticoloniale
et antiimpérialiste.
Cleveland,
Ohio
Midwest SJP et le Mouvement de la jeunesse
palestinienne ont organisé un Jour de rage à
Cleveland le dimanche 9 août pour les journées
internationales d'actions, marchant à partir de
Public Square pour défendre la Palestine contre la
colonisation et l'annexion.
La résistance se poursuit avec des événements en
ligne
Des événements et des actions pour les Jours de
résistance ont aussi eu lieu en ligne. Le Réseau
Samidoun en Palestine occupée, le Mouvement de la
jeunesse palestinienne, le centre Al Naquab et
HIRAK (Mobilisation de la jeunesse palestinienne à
Berlin) a organisé un webinaire en ligne avec
l'écrivain palestinien Khaled Barakat et la
professeure de l'Université Bir Zeit, Amira Silmi,
le samedi 8 août, pour discuter de la vie, de la
lutte et du legs révolutionnaires de Naji al-Ali
et Ghassan Kanafani (en arabe). Voyez la vidéo
dans son intégrité ici.
Cette vidéo
pour les Journées de résistance a été produite par
le Collectif Palestine Vaincra de Toulouse, en
France, une organisation membre du réseau
Samidoun, qui a aussi organisé plusieurs
événements et actions. Elle souligne l'histoire
plus que centenaire de la résistance palestinienne
au colonialisme, au sionisme et à l'impérialisme.
Au Brésil, le Frente em Defesa do Povo Palestino
a organisé un événement en ligne à la mémoire de
Ghassan Kanafani et pour faire affirmer son
engagement à la lutte continue dans le cadre des
Jours de résistance le 8 août. Les participants
ont aussi exprimé leur solidarité avec le peuple
libanais, en particulier les travailleurs et les
réfugiés, à la suite de l'explosion à Beyrouth et
ses contrecoups. Visionner la vidéo (en portugais)
ici.
BDS Bahreïn a organisé un événement en ligne
pour les Jours de résistance, « Boycotter, un
devoir », dans lequel le professeur Abdel-Rasoul
Ashour a parlé de l'importance de confronter la
normalisation, en particulier dans la région
arabe. Voir la vidéo dans son intégrité en arabe ici.
Le We Rise Podcast a aussi créé un balado, avec
des interventions, de la musique et plus, pour les
Journées de résistance, ayant comme thème « Non à
l'annexion ». Les producteurs ont dit : « Le
Réseau Samidoun de solidarité avec les prisonniers
politiques a appelé toutes les organisations de
libération palestinienne à appuyer les « Journées
de résistance », dans la Palestine occupée et à
l'échelle internationale, du 7 au 9 août 2020. En
réponse à cet appel, les chapitres du Mouvement de
la jeunesse palestinienne (MJP) et plusieurs
organisations dans tout le pays participent à des
actions tout au long de la fin de semaine. »
Écoutez le balado ici.
BDS Boston a aussi organisé des interventions
culturelles en ligne dans le cadre des Journées de
résistance et de Black August, mettant en vedette
les écrits de résistance des Palestiniens et des
Noirs. La campagne BDS Boston a réuni les oeuvres
de Ghassan Kanafani, Kamal Nasir, George Jackson,
Fadwa Tuqan et d'autres, y compris la vidéo « Here
we shall stay » de Tawfiq Zayyad ici.
Une nouvelle organisation à Munster, en
Allemagne, Palastina Antikolonial Munster, a vu le
jour au cours des Journées de résistance après
avoir organisé une manifestation le 25 juillet
contre l'annexion et la colonisation en Palestine.
Le Réseau Samidoun de solidarité avec les
prisonniers politiques palestiniens salue
Palastina Antikolonial Munster et sa vision
nettement antiraciste et anticoloniale et son
engagement envers la libération de la Palestine.
Samidoun Stockholm a aussi publié une
déclaration pour les Journées de résistance, dans
laquelle il souligne : « Les mobilisations en fin
de semaine montrent qu'un autre monde est
possible. Samidoun Stockholm affirme clairement
que nous devons intensifier notre lutte consciente
contre l'impérialisme et ses laquais. Nous
transmettons nos chaleureux voeux de solidarité
aux peuples luttant partout dans le monde et nous
nous engageons à renforcer la solidarité
internationale pratique. Nous exigeons :
Libération pour tous les prisonniers palestiniens
! La France et les États-Unis hors d'Asie ! Que
cesse l'occupation israélienne ! Pour une
Palestine libre et unifiée ! »
Alors que nos Journées de résistance tirent à
leur fin, la résistance palestinienne — et nos
actions de lutte — avancent, se poursuivent et
s'intensifient. Nous devons continuer d'appuyer le
peuple palestinien et la résistance palestinienne
sous toutes ses formes, défendre la Palestine
contre la colonisation, l'annexion, l'occupation
et l'apartheid. Ensemble, nous organisons pour
confronter l'impérialisme, le sionisme et les
régimes réactionnaires qui continuent de
collaborer avec ces forces de l'oppression, et de
lutter pour la libération. Une lutte
internationaliste qui reconnaît nos solides liens
de lutte unifiée contre nos oppresseurs communs
est essentielle à notre mouvement, y compris la
lutte pour la libération des prisonniers
politiques révolutionnaires.
Nous saluons les alliés, les organisateurs, les
activistes et les communautés engagés à développer
ces manifestations et actions, et nous sommes
impatients de poursuivre la lutte, main dans la
main, pour la libération des Noirs, la libération
des peuples autochtones, la libération
palestinienne et la libération de tous les peuples
de l'impérialisme et du colonialisme. Chaque
victoire des peuples dans la lutte contre ces
forces est une victoire pour la Palestine et pour
notre libération collective.
Pour se joindre à Samidoun ou pour apprendre
davantage comment participer à notre travail,
organiser un chapitre ou être volontaire pour
appuyer nos efforts d'organisation :
contactez-nous via courriel à
samidoun@samidoun.net ou sur Facebook, Twitter ou
Instagram.
Les chapitres existants de Samidoun sont les
suivants. Nous vous invitons à vous joindre à nous
pour appuyer les prisonniers palestiniens, la
résistance palestinienne et le peuple palestinien,
avec une vision de lutte internationaliste, pour
la libération de la Palestine du fleuve à la mer.
Réseau Samidoun de solidarité avec les
prisonniers palestiniens
Samidoun Göteborg (Suède)
Samidoun Stockholm (Suède)
Collectif Palestine Vaincra (France)
Samidoun Pays-Bas
Samidoun Grèce
Samidoun Palestine occupée
HIRAK (Mobilisation de la jeunesse palestinienne,
Allemagne)
Voici des affiches créées par des gens en
Palestine et partout dans le monde dans le cadre
des Journées de résistance. Cliquez sur les images
pour les agrandir.
(Photos : Samidoun,
LML. Traduction : LML)
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
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