Le 50e anniversaire de la presse du Parti
Le 26 août 2020 est le 50e anniversaire de la
presse du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste). Cette presse est une arme
puissante entre les mains de la classe ouvrière
pour s'organiser pour ses propres intérêts. Cette
année, le 1er septembre, nous célébrons également
le 35e anniversaire de la presse de masse du Parti
et de la presse de masse sans parti, deux types de
journalisme indispensables à la construction du
mouvement émancipateur de la classe ouvrière.
Sur la base d'une profonde appréciation de
l'expérience du Parti, le Comité central a tenu
une importante réunion à la mi-août avec les
cadres dirigeants du Centre ouvrier du PCC(M-L)
pour discuter l'importance d'analyser les
événements en cours et établir les guides pour la
consolidation de la presse du Parti. Les cadres
dirigeants du Comité du Québec du PCC(M-L) et de
la jeunesse communiste étaient également présents
à cette réunion. La réunion a également salué le
Parti à l'occasion de son 50e anniversaire. La
présentation principale a porté sur le sujet :
l'importance de l'analyse des développements en
cours, qui a été développée par les participants
sous la forme de tirer les conclusions qui
s'imposent pour guider le travail dans la période
à venir.
Le renforcement de la presse de masse du Parti en
ce moment est un élément clé du travail que le
PCC(M-L) a entrepris pendant cette période de
recul de la révolution. La pandémie de la COVID-19
se déroule dans le contexte d'une offensive
néolibérale antisociale brutale et est utilisée
par la classe dirigeante pour intensifier cette
offensive contre la classe ouvrière et le peuple.
La classe ouvrière, avec le Parti et la presse du
Parti à sa disposition, a engagé la bourgeoisie
dans une épreuve de force.
La bourgeoisie contrôle toutes les formes de
médias à cette époque, qu'ils soient imprimés ou
audiovisuels. En plus d'être fortement
monopolisés, ces médias sont extrêmement
rétrogrades et constituent un obstacle à
l'ouverture de la voie du progrès pour la société.
La presse du Parti montre que la classe ouvrière
peut avoir sa propre voix dans ces conditions. Non
seulement la bourgeoisie ne veut pas que la classe
ouvrière ait sa propre voix, mais elle ne veut
même pas que son avant-garde, le PCC(M-L), existe
en tant qu'expression organisée du but de la
classe ouvrière de se constituer en la nation et
d'investir le peuple du pouvoir souverain. À cet
égard, le PCC(M-L) a surmonté de nombreux
obstacles que la bourgeoisie a mis sur son chemin
dans le passé et continue de le faire aujourd'hui.
Il ne permet pas que la voix de la classe ouvrière
soit étouffée et il s'assure que celle-ci joue un
rôle décisif pour ouvrir la voie du progrès à la
société.
Célébration lors de l'inauguration d'une nouvelle
presse du Parti, 5 juillet 1990
Prenant la parole lors de l'inauguration de la
nouvelle presse du Parti en 1990, le dirigeant du
PCC(M-L), Hardial Bains, a souligné que la presse
de masse du Parti et la presse de masse sans parti
ont un avantage crucial sur la presse bourgeoise,
car toutes deux sont tournées vers l'avenir et
travaillent à ouvrir la voie au progrès de la
société. « Pour cette raison, cette presse à un
avenir, tout comme la classe ouvrière a un avenir
et son avant-garde a un avenir », a souligné
Hardial.
« Au fur et à mesure que le PCC(M-L) poursuit son
travail pour établir les groupes de rédacteurs et
de diffuseurs, la presse de masse du Parti se
consolide et devient invincible. Le PCC(M-L)
dirige tous ses efforts pour s'assurer que les
groupes de rédacteurs et de diffuseurs soient
établis et renforcés », a déclaré Hardial.
Dans cet esprit, la
réunion convoquée par le Comité central avec les
cadres dirigeants du Centre ouvrier, qui s'est
tenue à la mi-août, a discuté du travail
nécessaire pour accroître la participation des
travailleurs à la lecture, à la rédaction et à la
diffusion de Forum ouvrier de manière à
mettre fin à la marginalisation de la classe
ouvrière et des couches vulnérables du peuple en
ce moment crucial où la bourgeoisie cherche à tout
contrôler à son avantage. En ce qui concerne la
presse de masse du Parti, la rencontre a décidé
qu'en ce moment la tâche immédiate est d'établir
tous les liens nécessaires avec la classe et
d'acquérir les compétences requises pour
développer la conscience et l'organisation des
sections avancées de la classe ouvrière, ainsi que
les moyens d'étendre cette conscience et cette
organisation aux larges sections de la classe.
Fidèle aux considérations théoriques et
idéologiques qui ont mené à la formation des
groupes de rédacteurs et de diffuseurs, ce travail
pour renforcer la presse du Parti doit se baser
sur la force de la classe elle-même. Il n'y a pas
de raccourci ou de contournement possibles : la
classe ouvrière doit être l'instrument de sa
propre émancipation et elle a besoin du Parti, en
tant que section la plus avancée de la classe,
pour lui apporter la conscience et l'organisation
nécessaires. Le Parti s'appuie sur les groupes de
rédacteurs et de diffuseurs pour renforcer la
presse de masse du Parti et il a pris des mesures
pratiques pour renforcer ce travail.
Célébration, le 31 août 1986,
d'une année de construction de la presse de masse
du Parti et de la presse sans parti
Il incombe aux communistes, aux travailleurs qui
ont une conscience de classe et à toutes les
forces progressistes et démocratiques
d'intensifier ce travail afin de s'assurer qu'ils
parviennent à transformer la situation actuelle en
faveur des travailleurs et non des riches.
Représentation des en-têtes des
publications des Groupes de rédacteurs et
diffuseurs
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Depuis 1985, le Parti a porté une attention de
tous les instants à développer la presse de masse
du Parti et la presse sans parti et il a mené un
travail vaste et soutenu pour donner naissance à
un journalisme nouveau qui sert les besoins de la
classe ouvrière et des larges masses du peuple en
termes d'idées éclairées et de progrès social. À
l'époque, le Parti avait analysé que la classe
ouvrière doit prendre des mesures pour gagner à
elle les couches moyennes et briser l'emprise de
la bourgeoisie sur cette section de la société. Le
Parti a donné naissance à une forme de journalisme
qui sert le besoin d'idées éclairées et de
conscience sociale.
Depuis le VIIIe Congrès du Parti, la direction
du Parti a veillé tout particulièrement à ce que
des arrangements concrets soient mis en place pour
renforcer les publications du Parti. En
particulier, elle a pris des mesures pour que les
activistes du Parti constituent des groupes de
rédacteurs et de diffuseurs et s'engagent dans des
domaines d'écriture et des activités connexes,
comme la rédaction de rapports sur le mouvement
ouvrier, l'enquête et le reportage sur les
conditions de la classe ouvrière, tant en général
que sur les différents secteurs de l'économie.
Dans la presse du Parti, le Parti et son Centre
ouvrier ont publié des déclarations, des analyses,
des commentaires et des points de vue, présentant
les positions du Parti sur toutes les questions
importantes pour la classe ouvrière et la société
en général, tant sur le plan national
qu'international.
Aujourd'hui, la bourgeoisie attaque la société
avec une ardeur renouvelée et s'en prend en
particulier à la vision d'avenir qui dit que la
société doit veiller au bien-être de tous ses
membres. La bourgeoisie ne fait pas que défendre
le statu quo et refuser d'aller de l'avant. Elle
ne fait pas que refuser d'élargir la prestation
des services de santé et de l'éducation et des
autres nécessités, comme les garderies et la
sécurité de la vieillesse, elle détruit la
conception même de la justice, de l'équité et de
la responsabilité sociale des gouvernements de
s'acquitter de leurs devoirs envers les membres du
corps politique. Elle a adopté des lois fondées
sur la conception médiévale que chaque personne
doit se débrouiller seule et bafoue même la
conception de responsabilité sociale qui était
devenue la norme au Canada, aussi limitée que soit
cette conception.
Ces développements dans la société reflètent la
crise profonde du capitalisme, une crise dans
laquelle les capitalistes et l'État, en tant que
trésorier privé de l'ensemble de la classe
capitaliste, ne peuvent générer le niveau de
revenu requis pour répondre aux besoins actuels
des oligopoles en termes d'investissements et de
types d'infrastructures spécifiques. C'est
pourquoi les cercles dirigeants ne financent pas
suffisamment les domaines de dépenses liés à la
santé, à l'éducation et au bien-être social du
peuple. De la même manière, peu importe le
degré d'enrichissement des riches grâce aux
stratagèmes pour payer les riches des
gouvernements, les travailleurs sont soumis à une
exploitation intensifiée au nom de la « prospérité
». En même temps, les partis cartellisés de
l'establishment dont les politiques sont
inséparables de la préservation du système
capitaliste, qu'ils soient « conservateurs », «
libéraux » ou « sociaux-démocrates », ont été
forcés par ces développements objectifs à devenir
les porte-parole et les agents directs de la
régression sociale.
Dans ces conditions où les cercles dominants
forcent la société à faire marche arrière, les
réalisations du Parti sur le front du journalisme
pour le mouvement pour les idées éclairées sont un
important accomplissement, tout comme l'est la
création des conditions favorables à
l'épanouissement du journalisme de la classe
ouvrière. Les deux doivent être exploités au
maximum pour que les positions avancées de la
classe ouvrière assument une position dominante
dans la société. La presse de masse du Parti et la
presse sans parti ont toutes deux un rôle crucial
à jouer.
Exposition à l'occasion du 44e anniversaire de la
presse de masse du Parti et la presse
sans parti, 23 août 2014
Quand on regarde les compressions dans les
dépenses sociales, par exemple, il n'est pas
possible pour le peuple d'avancer sur cette
question si il ne s'attaque pas au problème sur la
base de définitions modernes, sur la base de
donner naissance à une société moderne. Tant que
la bataille se mène dans les limites étroites des
notions bourgeoises de société, où tout est
subordonné à la réalisation du profit par les
intérêts économiques les plus puissants, la
direction de l'économie ne sera pas inversée d'une
manière qui soit à l'avantage du peuple. L'État
canadien n'a jamais fourni des services de santé
ou l'éducation ou n'importe quelle autre nécessité
de la vie moderne parce qu'il les reconnaissait
comme des droits humains fondamentaux et
inviolables. Les dépenses sociales sont
déterminées par les besoins des cercles
capitalistes dominants. La satisfaction des
besoins du peuple n'est qu'accessoire à la
satisfaction des besoins de l'économie
capitaliste. C'est pourquoi ces services peuvent
être tantôt donnés, tantôt retirés. Pour ouvrir la
voie au progrès de la société, les services de
santé et l'éducation, l'emploi et un moyen de
subsistance doivent être reconnus comme des droits
humains.
En créant les conditions de sa propre
émancipation, la classe ouvrière, en tant que
force la plus révolutionnaire et la plus
productive, lutte pour une société qui reconnaît
que tous les individus naissent dans la société et
de ce fait ont des droits inviolables. La classe
ouvrière lutte également pour des lois qui
permettent au peuple d'exercer ces droits. Voilà
la direction qui peut permettre à tous ceux et
celles qui sont attaqués d'avancer vers la
réalisation de leurs objectifs.
La presse de masse du Parti, en tant que voix de
la classe ouvrière, est un instrument important du
mouvement de la classe ouvrière pour créer les
conditions de son émancipation et ouvrir la voie
au progrès de la société. Le Parti a aussi créé la
presse sans parti dont le parti pris est envers le
mouvement pour les idées éclairées et le progrès
de la société. À cet égard, son contenu et sa
politique éditoriale reflètent les préoccupations
des gens et fixent pour ainsi dire l'ordre du jour
de la société en déterminant quelles questions
sont matière à préoccupation et en éliminant ou
rejetant tout ce qui constitue une diversion ou
est sans importance.
Le parti pris de la presse de masse du Parti est
envers la classe ouvrière et son rôle dirigeant
dans la société. Elle se consacre à l'apport d'une
conscience et d'une organisation qui correspondent
à sa position révolutionnaire dans l'ensemble de
la société. Le mouvement pour les idées éclairées
éclairées reflété dans les pages de la presse de
masse sans parti ne peut véritablement s'épanouir
que si la classe ouvrière occupe la place qui lui
revient et apporte les positions avancées à tous
ceux et celles qui sont préoccupés par la
situation actuelle ou mécontents de la situation
actuelle, c'est-à-dire en fixant l'ordre du jour
de la classe ouvrière et ses alliés pour créer une
société moderne fondée sur un système moderne.
Le Marxiste-Léniniste saisit cette
occasion pour féliciter tous celles et ceux qui
ont contribué au renforcement et à la
consolidation de la presse de masse du Parti et de
la presse de masse sans parti. Nous vous invitons
à continuer à leur apporter votre soutien et à
l'étendre en cette période où il est crucial que
le mouvement de la classe ouvrière développe
davantage sa politique indépendante et utilise sa
voix et son pouvoir d'organisation pour mobiliser
les larges masses du peuple qui réclament le
renouveau démocratique.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 55 - 29 août 2020
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