Numéro 19 - 18 mai 2019
50e anniversaire
de la Conférence de Regina
Un
événement décisif dans
la vie politique du Canada
![](http://cpcml.ca/images2019/Party/Historical/890000-HB-Regina-20thAnniversaryoftheReginaConference03.jpg)
Hardial Bains à Regina en 1989 à l'occasion du 20e
anniversaire de la Conférence de Regina
Journée nationale des
patriotes au Québec
• Honorons la
mémoire de ceux qui ont combattu dans la rébellion
de 1837-1838 pour investir le peuple du pouvoir décisionnel
souverain
• Le
rôle clé joué par les femmes patriotes
• Programme d'activités de la
Journée nationale des patriotes
Les Canadiens tiennent beaucoup au développement
de la solidarité anti-impérialiste
• L'hooliganisme
des
impérialistes
américains
ne
connaît
pas
de
limites
- Nick Lin -
• Défendons
la
stabilité
des
relations
Canada-Cuba
en
défendant
l'état de droit international
- Margaret Villamizar
• Défendre
la
souveraineté
du
Venezuela
et
l'état
de droit
international est une question de principe
• Le
Conseil du travail de Windsor et du district condamne
l'ingérence du
Canada au Venezuela et s'oppose à toute pression des
États-Unis visant
à perturber les relations amicales avec Cuba
• Importante
rencontre en juin pour discuter des développements
dans la péninsule coréenne
71e anniversaire de la Nakba
• Des
milliers de Palestiniens défendent le droit au retour
• Les
conditions du peuple palestinien à la veille de la 71e
commémoration de la Nakba palestinienne
- Ola Awad, présidente du
Bureau central de statistiques palestinien -
Supplément
• 50e
anniversaire de la Conférence de Regina
50e anniversaire de la Conférence
de Regina
Pendant le mois de mai cette année, nous
célébrons le 50e anniversaire de la Conférence de
Regina qui a été une étape préparatoire
importante à la fondation du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) dont nous célébrerons le 50e
anniversaire l'an prochain.
Ce mois-ci, nous
célébrons également le 51e anniversaire de la
réorganisation de l'organisation précurseur du Parti, les
Internationalistes, en tant qu'organisation marxiste-léniniste
de la jeunesse et des étudiants. Les Internationalistes,
fondés le 13 mars 1963, ont été
réorganisés sous la direction de son fondateur, Hardial
Bains, à
Montréal du 7 au 25 mai 1968. Pour
célébrer cette réalisation, les Internationalistes
ont organisé la Conférence de Regina un an plus tard et
celle-ci est devenue un développement d'importance historique
pour la vie politique au Canada. La raison en est qu'elle a
constitué une étape cruciale vers la création du
PCC(M-L) en tant
que parti politique de la classe ouvrière canadienne, un parti
révolutionnaire apte et dévoué à apporter
aux luttes de la classe ouvrière et du peuple la conscience et
l'organisation dont ils ont besoin pour remporter la victoire.
En cette occasion, le Comité central du Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses
salutations révolutionnaires à tous les militants qui se
sont joints au travail des Internationalistes dans les
années 1960, en particulier ceux qui ont participé
à la Conférence de Regina et ont contribué
à unir tous les marxistes-léninistes de
cette période en un seul parti, de même qu'à tous
ceux qui se sont joints à ce travail depuis. La
Conférence de Regina a défendu le principe que la classe
ouvrière est une et qu'elle a besoin de son propre parti
politique afin d'établir ses propres objectifs
indépendants et remporter sa lutte pour s'investir de pouvoir en
devenant la nation et en
investissant le peuple du pouvoir souverain.
En cette occasion, le Comité central du PCC(M-L)
transmet également ses salutations révolutionnaires
militantes à l'Organisation marxiste-léniniste des
États-Unis et à sa direction. La participation des
marxistes-léninistes des États-Unis à la
Conférence de Regina a été un des
éléments qui a caractérisé cette
conférence et a contribué à bâtir des
relations fraternelles solides entre les marxistes-léninistes
américains et canadiens, lesquelles ont été
essentielles pour construire l'unité de la classe
ouvrière américaine et canadienne et pour régler
ses comptes avec les impérialistes américains et
l'intégration du Canada à la machine de guerre des
États-Unis. Nous chérissons les relations qui ont
été établies à cette époque, il y
a 50 ans, et nous consacrons notre travail à leur
renforcement. Nous saluons en cette occasion les efforts de la classe
ouvrière et du peuple des États-Unis pour parler en leur
propre nom et établir un gouvernement antiguerre. Nous nous
engageons à contribuer à ce travail du mieux que nous le
pouvons.
La Conférence de Regina, dirigée par les
Internationalistes, a eu un tel impact sur la tournure des
événements pour le mouvement communiste de ce pays que
nous consacrons le supplément du Marxiste-Léniniste à
une
discussion
sur
«
Le
travail
des
Internationalistes
et
la
Conférence
de
Regina » et au discours de Hardial
Bains,
que nous publions, intitulé « L'origine de la
conscience et le changement social », prononcé
à la Première Conférence interdisciplinaire qui a
eu lieu à l'Université de Windsor du 9 au 11
février 1996.
La conférence a mis de l'avant que le monde
faisait face à un moment déterminant du
développement social, dans lequel la tâche et le contenu
principaux étaient centrés sur le besoin ayant surgi
objectivement d'arrangements nouveaux et modernes dans tous les aspects
de la vie. La conférence a présenté un traitement
spécifique de la nature et
du rôle de la conscience, mettant en lumière le besoin
d'une conscience qui émerge de la vie réelle actuelle,
qui est sans notions préconçues et qui est synonyme de
changement social. Cette discussion est cruciale pour tous ceux
qui s'attaquent aux problèmes auxquels le mouvement communiste
et
ouvrier sont confrontés aujourd'hui.
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Journée nationale des patriotes au
Québec
![](http://cpcml.ca/images2019/Quebec/File/180521-MontrealJNP-01.JPG)
Célébration de la Journée des patriotes à
Montréal, le 21 mai 2018
La journée qu'on appelle la Fête de la
Reine, qui a lieu cette année être le
lundi 20 mai, est célébrée au Québec
comme la Journée des patriotes, la journée de
commémoration des sacrifices et des exploits des patriotes du
Bas-Canada lors de la rébellion de 1837-1838 contre les
Britanniques. Des marches, des expositions
historiques, des conférences et des spectacles sont
organisés pour marquer la rébellion de 1837-1838 et
honorer la mémoire des patriotes qui ont donné leur vie
ou ont été forcés à l'exil dans la lutte
pour mettre fin au pouvoir colonial britannique en établissant
une
République du Québec.
Le projet de
république des patriotes a été
réprimé brutalement, et les Britanniques, sur la base de
cette répression, ont établi ce qu'ils ont appelé
le gouvernement responsable. Ils ont défini les droits au Canada
sur la base de ce qu'on a appelé les deux nations fondatrices et
établi ce qu'on appelle les institutions démocratiques en
préservant le rôle de la prérogative royale et du
privilège. Ils ont fait de la reine
d'Angleterre la dépositaire de la
souveraineté, du pouvoir décisionnel, en tant que
personne d'État artificielle qui était censée
être neutre et au-dessus des factions en guerre au sein de la
classe dominante. Le gouvernement a maintenu une dictature stricte sur
la majorité sans propriété et un gouvernement
d'accommodements pour autant que les
classes dominantes de la colonie servent les intérêts de
l'empire britannique. Cette division du corps politique entre ceux qui
gouvernent au nom d'une personne d'État artificielle
appelelée souverain et ceux qui sont gouvernés demeure
à ce jour. Aujourd'hui, des gouvernements sont portés au
pouvoir par un système électoral sur lesquel le peuple
n'exerce aucun contrôle. Ils sont des instruments de destruction
nationale activement engagés dans
les guerres impérialistes américaines d'agression et de
changement de régime pour la domination mondiale. Le projet pour
lequel les patriotes ont combattu vit
aujourd'hui dans le projet d'édification nationale des
travailleurs et du peuple qui vise à résoudre la crise
des institutions démocratiques en leur favoeur et à
s'engager dans une
édification nationale moderne pour changer la direction de
l'économie, humaniser l'environnement social et naturel et faire
du Canada et du Québec une zone de paix.
La Rébellion de 1837-1838 est un
événement important dans l'histoire du Québec et
du Canada. Il faut en saisir la signification pour comprendre la
situation aujourd'hui et ne pas se laisser détourner par les
illusions que les institutions dites démocratiques sont
immuables et que le peuple est destiné à être
privé du pouvoir décisionnel. Au
contraire, l'établissement d'un État moderne du
Québec sur sa propre base demeure nécessaire pour
résoudre la crise des institutions démocratiques en
faveur du peuple, pour mettre fin à l'emprise des institutions
issues de la répression du projet d'édification nationale
des patriotes de 1837-1838. Les institutions dites
démocratiques étaient
basées sur les arrangements que les oligarques britanniques ont
jugés « raisonnables » pour renforcer la
domination coloniale britannique établie après la
défaite de la France sur les plaines d'Abraham en 1759 et
après que le Québec soit passé de colonie
française à colonie britannique. Le pouvoir britannique a
divisé le peuple sur une base
ethnoculturelle et enchâssé cette division dans l'Acte
d'Union de 1840. Depuis, la stratégie de diviser pour
régner a servi, d'abord à l'État britannique et
ensuite à l'État anglo-canadien, aujourd'hui
intégré à la machine de guerre des
États-Unis, à imposer le diktat des élites
dominantes au peuple du Québec et au peuple du Canada,
ainsi qu'aux Premières Nations. Il est clair qu'après la
Rébellion de 1837-1838, tous les patriotes qui refusaient
de réconcilier avec ces soi-disant accommodements
raisonnables ont été soit pendus, soit exilés et
que les institutions démocratiques actuelles du «
gouvernement responsable », sorties de l'infâme Acte
d'Union, ont
été établies pour écarter le peuple de tout
arrangement de partage du pouvoir.
Aujourd'hui, la cause pour
laquelle les patriotes ont combattu en 1837-1838 met au premier
plan la nécessité que la classe ouvrière devienne
la nation et investisse le peuple du pouvoir souverain, le pouvoir de
décider de ses affaires politiques, économiques, sociales
et culturelles et celles de la nation. C'est d'autant plus urgent
à l'heure
où les gouvernements du Québec et du Canada intensifient
la braderie des ressources naturelles et humaines, et cherchent
à établir de nouveaux arrangements pour faciliter
l'intégration politique, économique et militaire du
Canada et du Québec à la machine de guerre
impérialiste américaine et pour restructurer
l'État au service des intérêts privés
étroits de puissants oligopoles qui agissent sur une base
mondiale. Pour masquer qu'ils servent ces intérêts
privés étroits, ils accusent le peuple d'être
raciste, anti-immigrant et étroit d'esprit. Leur refus d'ouvrir
la voie au progrès de la société se voit à
leurs tentatives renouvelées de mettre de l'avant la politique
de division au nom des droits et des
scandales afin de réduire le peuple à un rôle de
témoin du spectacle quotidien des factions politiques qui se
chamaillent pour déterminer laquelle d'entre elles
représente le mieux les soi-disant valeurs qu'elles disent
chères au peuple afin d'imposer différentes versions de
leur ordre du jour néolibéral de destruction nationale.
C'est ainsi qu'est détruit
le genre d'arrangements dont le peuple a besoin pour s'épanouir.
En cette occasion, le Marxiste-Léniniste honore
la
mémoire
des
patriotes
du
Haut
et
du
Bas-Canada
qui
ont
combattu
et donné leur vie pour la cause du progrès de la
société. Les patriotes d'aujourd'hui honorent leur
mémoire en faisant progresser cette cause dans les conditions
actuelles. La lutte des peuples du Québec, des Premières
Nations et du Canada pour investir le peuple du pouvoir
décisionnel souverain est plus importante que jamais.
Documents de référence
Les principes en cause dans l'exercice
de la souveraineté du Québec - Recueil de textes,
Parti
marxiste-léniniste du Québec
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En 1837-1838, les
femmes patriotes ont joué un rôle sans pareil dans la
rébellion. Elles ont été aux toutes
premières lignes de la mobilisation et de l'organisation du
peuple du Bas-Canada pour combattre les colonialistes britanniques et
affirmer la République du Bas-Canada. Leur
ingéniosité et leurs sacrifices pour le succès de
la
cause
républicaine sont légendaires.
En 1837, dans le cadre des efforts pour
créer une économie propre à la jeune
république et mettre fin à son asservissement
économique par la Grande-Bretagne, les femmes ont lancé
un boycottage des biens et du commerce britannique. Elles se sont mises
à tisser des vêtements en étoffe du pays. Dans les
assemblées populaires, les jeunes
filles ont dit réserver leur coeur à ceux qui oseront
porter les toiles canadiennes. Sous leur impulsion, le sirop
d'érable a remplacé le sucre des Antilles et le cidre a
remplacé le
vin lors des repas. Selon l'historienne Micheline Lachance, plus
de 250 dames de la paroisse de Saint-Antoine ont organisé
un somptueux dîner où tout article importé avait
été
formellement banni.
Le 13 août 1837, le Comité
central et permanent des patriotes a reçu une pétition de
Marie-Louise Félix, épouse du notaire patriote
Jean-Joseph Girouard, qui a demandé à ce que soit
créée l'Association des dames patriotiques du
comté des Deux-Montagnes. C'est à cette même
époque que dans les assemblées des patriotes flottait le
fanion « Honneur aux dames patriotes ».
Marie-Louise et sa soeur Marie-Victoire, qui
était l'épouse du marchand Jean-Baptiste Dumouchel, se
sont installées à Saint-Benoît, et toutes deux ont
été actives dans la cause des patriotes, tout comme leurs
trois enfants, Vital-Léandre, Camille et Hercule. En plus
d'avoir participé à la fondation de l'Association des
dames patriotiques,
Marie-Victoire est aussi reconnue pour avoir confectionné le
drapeau des patriotes des Deux-Montagnes, représentant un
maskinongé auréolé d'une branche de pin, avec les
lettres C pour Canada et J-Bte, pour Jean-Baptiste, symbole à
l'époque des habitants du Bas-Canada. C'est ce drapeau qui a
flotté à la bataille de Saint-Eustache.
![](http://cpcml.ca/images2019/Quebec/Historic/1837-drapeauPatriote3Montagnes.jpg)
Le drapeau patriote des Deux Montagnes
|
Pour écraser les rebelles et les aspirations du
peuple du Bas-Canada à se défaire du joug de l'empire
britannique, l'armée britannique a mis le pays à feu et
à sang. Les femmes et les familles associées de
près ou de loin avec le mouvement patriote ont été
laissées seules avec les enfants et les vieillards et ont
été la cible des pires humiliations.
Elles ont confronté avec courage la violence des militaires
britanniques. Lorsque leur demeure était pillée ou
brûlée, les femmes ne pouvaient compter que sur
elles-mêmes et sur la solidarité de leurs compatriotes
pour survivre. Elles ont dû marcher sur les routes avec leur
famille
pendant de longs kilomètres pour trouver un abri. Certaines,
comme
la soeur du docteur Chénier, ont traversé village
après village pour prendre et donner des nouvelles des patriotes
sur les champs de bataille.
Émilie Boileau, qui habitait Chambly, organisait
chez elle des assemblées de patriotes. Elle portait sur elle une
arme en tout temps et le patriote Robert-Shore-Milnes Bouchette a
écrit ceci dans ses mémoires : « À
peine y
étions-nous entrés, que nous vîmes les personnes
qui occupaient le fond de la salle se diviser respectueusement pour
laisser passer une dame qui s'avançait vers nous avec calme et
dignité. Elle tenait dans sa main droite un pistolet dont le
canon reposait sur son bras gauche. »[1] D'autres, comme les jeunes femmes
Labrie et Berthelot faisaient fondre des balles de fusil et
fabriquaient des cartouches de poudre. Elles
n'étaient jamais loin des champs de bataille, prêtes
à soigner les blessés.
Les femmes n'hésitaient pas à offrir un
refuge aux patriotes en fuite, au risque même de leur vie. Dans
une lettre datée du 9 mars 1838 adressée
à son épouse, le notaire Girouard écrivait :
« Si tu vois madame Mongrain, n'oublie pas de lui
témoigner combien je me rappelle avec sensibilité
l'intérêt qu'elle m'a porté lorsque
j'étais gardé par les braves femmes patriotes dans le
grenier de la maison de Payen... Quelle scène que
celle-là ! Je l'ai toujours à la mémoire. Si
jamais je retourne à St-Benoît et que j'en ai les moyens,
je vais rassembler avec nous toutes ces généreuses femmes
que les promesses, l'argent, la crainte, n'ont pu engager à
trahir un de leurs
compatriotes. Je voudrais avoir une occasion de les remercier, de leur
témoigner ma reconnaissance et l'admiration que j'ai pour leur
patriotisme. »[2]
Alors que le pouvoir britannique n'avait que la prison,
l'exil et la mort comme réponse à la volonté
d'établir une République du Bas-Canada, les femmes ne se
sont pas soumises à l'humiliation et à la peur et ont
continué de défendre le mouvement patriote. Elles
visitaient et apportaient des soins aux prisonniers,
intercédaient auprès des
autorités pour défendre la juste cause de leur
époux, leur frère ou leur fils et exiger qu'ils soient
libérés. Euphrosine Lamontagne-Perrault a perdu deux fils
durant la Rébellion, l'un tué et l'autre exilé.
Elle a bien illustré l'esprit qui animait les femmes durant
celle-ci : « Si c'était à refaire et que mes
enfants voulussent agir comme ils l'ont
fait, je n'essayerais pas à les détourner parce qu'ils
n'agissent nullement par ambition mais par amour du pays et par haine
contre les injustices qu'ils endurent. »
Notes
1. Mémoires de Robert-S.-M. Bouchette (1804-1840), recueillis
par son fils Errol Bouchette, et annotés par A.-D. Decelles
2. Jean-Joseph Girouard (1795-1855) « Lettre
adressée à son épouse Marie Louise Félix
(1780-1846) de la prison de Montréal le 9
mars 1838 »
![Haut de
page](http://cpcml.ca/Tmlw2019/top.gif)
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Les Canadiens tiennent beaucoup au
développement
de la solidarité anti-impérialiste
- Nick Lin -
Les travailleurs partout au Canada continuent de
prêter attention aux
événements internationaux qui nécessitent de
prendre position pour
faire respecter le droit international et d'organiser des actions en
solidarité avec les peuples du monde. Ces pays se sont
courageusement
engagés dans une voie indépendante et pour cela, ils sont
de plus en
plus pris pour cible par les impérialistes américains.
Les Canadiens ne
doivent pas accepter le diktat américain dans les affaires
mondiales qui cherche à renverser les principes et les normes
des
relations
internationales. Ceux-ci ont été expressément
codifiés pour maintenir
des relations pacifiques entre les pays et trouver des moyens
diplomatiques
pour régler les différends entre pays.
![](../Images2019/Antiguerre/170409-Montreal-Syrie-32.jpg)
Les États-Unis violent de manière
flagrante et impunément la Charte
des Nations unies, ainsi que les normes de base des relations
internationales établies par la Convention de Vienne sur les
relations
diplomatiques et d'autres traités et accords. Ils violent
même la
Charte de leur instrument, l'Organisation des États
américains, car
elle n'a pas été
en mesure d'imposer ses objectifs étroits aux États
membres qui
composent cette organisation. Ils lancent des guerres d'agression,
utilisent et menacent de recourir à la force. Ils imposent des
sanctions et des blocus, considérés comme des actes de
guerre, et
commettent des actes de piraterie en haute mer et saisissent les avoirs
d'autres pays dans des
institutions financières. Cet exceptionnalisme américain
sème le chaos
dans l'état de droit international.
Les travailleurs canadiens reconnaissent qu'ils ont un
devoir
particulier dans cette situation, étant donné que le
gouvernement
canadien est totalement engagé dans nombre de ces
activités, en tant
qu'un des pays qui apaisent l'impérialisme et l'exceptionnalisme
américains au nom de la défense d'un ordre fondé
sur des règles. Les
travailleurs
prennent position publiquement pour rejeter les activités
inacceptables
du gouvernement canadien et s'opposent à la
désinformation qui tourne
la vérité à l'envers au nom d'idéaux
élevés.
La situation exige que les Canadiens intensifient leurs
activités
pour développer leur solidarité anti-impérialiste
avec les peuples du
monde et faire du Canada une zone de paix. L'hooliganisme des
impérialistes américains ne connaît manifestement
aucune limite et crée
les conditions d'une nouvelle guerre mondiale. Cela ne doit pas passer.
Ci-dessous, nous présentons quelques-uns des
derniers
développements qui nécessitent l'attention des Canadiens
épris de paix et de justice.
Intensification du blocus contre Cuba
Le 2 mai, les États-Unis ont activé
le titre III de la Loi Helms-Burton
contre Cuba, afin de permettre à des citoyens et entreprises
américains
de poursuivre en justice le gouvernement cubain ainsi que les
entreprises et autres entités de pays tiers qui utilisent des
biens nationalisés après la révolution cubaine,
plutôt que de
recevoir une compensation offerte par le gouvernement cubain en vertu
de dispositions du droit international.[1] À l'époque, les
États-Unis ont refusé d'accepter les indemnisations
offertes par Cuba pour de telles propriétés.
Dans ces circonstances, les Canadiens doivent s'assurer
que le
gouvernement du Canada ne se soumette pas à l'ingérence
dans ses affaires
et ses relations avec Cuba, par l'application extraterritoriale des
lois américaines à l'encontre des entreprises canadiennes
qui font des
affaires avec Cuba, et ne permette pas l'affaiblissement de ses
relations
diplomatiques amicales de longue date entre le Canada et Cuba. La
récente fermeture pour une période
indéterminée du bureau des visas de
l'ambassade du Canada à La Havane a déjà une
incidence sur les voyages
et les échanges entre Cubains et Canadiens.
Tentatives de changement de régime au Venezuela
Le 5 avril, les États-Unis ont
annoncé qu'ils bloqueraient les
livraisons de pétrole du Venezuela à Cuba. Le 15
mai, les États-Unis
ont suspendu tous les vols commerciaux de passagers et de fret entre
les États-Unis et le Venezuela. Le Département de la
Sécurité
intérieure des États-Unis affirme que « les
conditions au Venezuela
menacent la sécurité des passagers, des aéronefs
et des équipages qui
se rendent dans ce pays ou en reviennent ».
Le 16 mai, la police américaine a envahi
l'ambassade du Venezuela à
Washington, DC, afin d'en chasser les activistes américains qui
y
étaient présents avec l'autorisation du gouvernement
vénézuélien. Ces
militants étaient là pour protéger l'ambassade
contre les représailles
de représentants illégitimes des forces de l'opposition
soutenues
par les États-Unis dans le cadre de la tentative de changement
de
régime au Venezuela (voir ci-dessous). En vertu de la Convention
de
Vienne sur la diplomatie, la souveraineté des ambassades doit
être
préservée même en temps de guerre et lorsque les
relations sont rompues.[2]
En ce qui concerne le Venezuela, le gouvernement
canadien est
totalement engagé dans la tentative américaine de
changement de régime.
Par exemple, la ministre des Affaires étrangères,
Chrystia Freeland,
est la servante des objectifs de l'impérialisme américain
au Venezuela.
Elle dirige le Groupe de Lima et conseille le président
autoproclamé, Juan Guaido.
Blocus naval contre la République populaire
démocratique de Corée
Les États-Unis ont saisi le vaisseau M/V Wise
Honest plus
tôt en mai dans ce que les agences de presse ont qualifié
d '« action
de confiscation civile », dans le but de donner un vernis
juridique à
ce qui est en réalité un acte de piraterie. Le vaisseau
transportait du
charbon à destination de la République populaire
démocratique de
Corée (RPDC). Le Département américain de la
Justice a accusé la Korea
Songi Shipping Company de payer en dollars américains par le
biais «
d'institutions financières américaines à leur
dépens » pour des
améliorations, des achats d'équipement et des
dépenses de service pour
le Wise Honest,
des activités qui, selon eux,
contreviendraient aux lois américaines. Le navire avait
initialement
été arraisonné en avril 2018 par
l'Indonésie et a maintenant été
remorqué jusqu'au port des Samoa américaines. Cette
« action de
confiscation civile » est une application extrajudiciaire
totalement
illégitime d'une procédure civile interne
américaine qui n'a aucune
valeur en droit international.
Le 12 janvier 2018, 17 pays,
dont le Canada et les
États-Unis, ont signé une déclaration dans
laquelle ils se déclarent « en position » pour faire
respecter les
résolutions 2375 et 2397 du Conseil
de sécurité des Nations unies contre la République
populaire
démocratique de Corée (RPDC). Ces mesures
coercitives consistent notamment à interdire et à
inspecter les navires
soupçonnés d'échanger avec la RPDC des produits
interdits par les
sanctions imposées par le Conseil de sécurité des
Nations unies, sur la
base « d'informations qui fournissent des motifs
raisonnables ». C'est
en fait un blocus naval, un acte de guerre.[3]
Tentatives pour isoler l'Iran
L'année dernière, les États-Unis se
sont retirés du Plan
d'action global conjoint de 2015 (PAGC), signé par eux et
d'autres pays
avec l'Iran, en vertu duquel l'Iran avait accepté de
réduire sa
capacité d'enrichissement d'uranium en échange d'un
allégement des
sanctions. Les États-Unis ont maintenant annoncé de
nouvelles séries de
sanctions renouvelées en mars et en mai, notamment un blocus
contre les
exportations de pétrole iranien. Leur objectif est de
contraindre les
autres pays à respecter ses sanctions unilatérales et les
inciter à ne
pas s'acquitter, en vertu du PAGC, de leur responsabilité de
contribuer
au développement de l'économie iranienne par le commerce.
Les
États-Unis ont également imposé des sanctions aux
industries iraniennes
de l'acier, du fer, de l'aluminium et du cuivre. Les États-Unis
ont
récemment déployé un groupe de porte-avions, des
bombardiers B-52 et
des missiles Patriot dans la région, affirmant que l'Iran
représente
une menace pour ses troupes et ses soldats dans la région.
Guerre économique contre la Syrie
Depuis
la
victoire
du
gouvernement
syrien
sur
les
terroristes et
l'intervention étrangère, les États-Unis
intensifient leur guerre économique et poursuivent leurs
tentatives de changement de régime.
Les
Canadiens
doivent
s'opposer
à
toute
participation
du
Canada
à ces sanctions ou à de futures actions militaires, qui
ont causé tant de tort au peuple syrien.
Huawei et la guerre commerciale des États-Unis
avec la Chine
Les États-Unis utilisent les
préoccupations de « sécurité
nationale » pour appliquer des droits de douane aux produits
d'autres pays, comme dans le cas de la société de
télécommunications chinoise
Huawei. Le 15 mai, le département américain du
Commerce a annoncé
l'ajout de Huawei et de 70 filiales à la « liste des
entités », interdisant l'acquisition de composantes
et de technologies
auprès de sociétés américaines sans
l'approbation préalable du
gouvernement américain. Le même jour, le président
Donald Trump a signé
un décret interdisant aux entreprises américaines
d'utiliser du
matériel de télécommunication fabriqué par
des entreprises considérées
comme présentant un risque pour la sécurité
nationale.
Au nom de grands idéaux, le Canada s'est
déjà mis au service des
États-Unis sur la question de Huawei. Comme mentionné
précédemment dans LML, les prétentions du
gouvernement canadien
selon lesquelles il respecte l'état de droit sonnent absolument
faux.[4]
Notes
1. « Assurons-nous
que
le
gouvernement
du
Canada
ne
concilie
pas
avec
les
États-Unis
dans
leur tentative d'étrangler
Cuba ! », LML, 20
avril 2019.
2. La Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques de 1961 est un traité officiel des
Nations unies, ratifié par les États-Unis en 1972.
L'article 22 de la convention stipule que :
i) Les locaux de la mission
sont inviolables. Il n'est pas permis aux agents de l'État
accréditaire d'y pénétrer, sauf avec le
consentement du chef de la mission.
ii) L'État
accréditaire a l'obligation spéciale de prendre toutes
les mesures appropriées afin d'empêcher que les locaux de
la
mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission
troublée ou sa dignité amoindrie.
iii) Les locaux de la
mission, leur ameublement et les autres objets qui s'y trouvent, ainsi
que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l'objet
d'aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure
d'exécution.
De la même manière, l'article 45
stipule que :
En cas de rupture des
relations diplomatiques entre deux États, ou si une mission est
rappelée définitivement ou temporairement :
a) L'État
accréditaire est tenu, même en cas de conflit armé,
de respecter et de protéger les locaux de la mission, ainsi que
ses biens et ses archives ;
b) L'État
accréditant peut confier la garde des locaux de la mission, avec
les biens qui s'y trouvent, ainsi que les archives, à un
État
tiers acceptable pour l'État accréditaire ;
c) L'État
accréditant peut confier la protection des ses
intérêts et de ceux de ses ressortissants à un
État
tiers acceptable pour l'État accréditaire.
3. « Les
États-Unis initient un blocus naval total de la RPDC : un
acte de guerre », LML,
13
janvier 2018
4. « Les
attaques contre Huawei n'ont rien à voir avec l'état de
droit - Louis Lang », LML,
16
mars
2019
![Haut de page](top.gif)
- Margaret Villamizar -
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Cuba/190511-Montreal-embassadeCA_Cuba-01cr.jpg)
Piquetage du 11 mai 2019 contre la suspension par le Canada
des services de visa du bureau consulaire à La Havane
Les Canadiens sont de plus en plus
préoccupés par la perturbation
des relations entre le Canada et Cuba, d'autant plus que le
gouvernement
Trudeau obéit aux ordres des États-Unis qui,
eux,
intensifient leur ingérence dans les affaires intérieures
d'autres
pays. Ils veulent que les relations canado-cubaines soient harmonieuses
et
passent par la défense de l'état de droit international.
Ils
n'acceptent pas que le gouvernement canadien agisse pour servir les
objectifs agressifs des États-Unis contre Cuba.
C'est à la
lumière de ces inquiétudes que plusieurs ont suivi de
près la visite que la ministre des Affaires
étrangères, Chrystia
Freeland, a effectué le 16 mai, une visite de travail
à La Havane où
elle a rencontré son homologue, le ministre des Affaires
étrangères de
Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla. Freeland avait préalablement dit
qu'elle
avait l'intention de discuter de la « détérioration
de la situation au
Venezuela » et comment le Canada et Cuba pourraient «
travailler
ensemble pour défendre les Canadiens qui font du commerce et des
investissements légitimes à Cuba à la
lumière de la levée par les
États-Unis de la suspension du Titre III de la Loi
Helms-Burton ».
Rappelons que Freeland est loin d'être étrangère
à ce qui se passe au
Venezuela, elle qui dirige le Groupe de Lima dont le seul objectif est
d'imposer un changement de régime dirigé par les
États-Unis contre le
gouvernement démocratiquement élu de Nicolas Maduro, un
gouvernement
qui jouit de l'appui de la majorité des pays du monde.
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Cuba/190516-CubaCubanForAffairsMinisterMeetsFreeland-MinrexCr.jpg)
La ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland
rencontre son homologue, le ministre cubain des Relations
internationales Bruno Rodriguez Parrilla à La Havane le 16 mai
2019.
À la fin de son voyage, elle a dit dans un
gazouillis que « le
Canada, avec ses partenaires du Groupe de Lima, espère trouver
des
façons de travailler avec Cuba afin de traiter de la crise
politique,
économique et humanitaire qui s'exacerbe au
Venezuela », et elle a dit
avoir eu une « discussion franche » à ce sujet
avec Rodriguez
Parrilla. Sur la question de la Loi Helms-Burton, elle a simplement
répété ce qu'elle a dit dans une
déclaration le mois dernier lorsque
les États-Unis ont annoncé leur décision – que le
Canada défendrait les
Canadiens qui font du commerce et des investissements légitimes
à Cuba.
Freeland est le premier membre de haut rang du
gouvernement canadien à visiter Cuba depuis la visite officielle
du premier ministre Trudeau en novembre 2016. De toute évidence,
l'objectif principal de sa visite était de donner suite à
la conversation téléphonique qu'a eu le premier ministre
Justin Trudeau le 3 mai avec le président Miguel Diaz-Canel au
nom du soi-disant Groupe de Lima. Trudeau avait alors sollicité
la coopération du gouvernement cubain pour imposer un changement
de régime « pacifique » au Venezuela en
forçant la tenue de nouvelles élections
présidentielles. À ce moment-là, Freeland
n'était pas passé par quatre chemins. Elle avait
affirmé d'un ton ferme que « Cuba ne doit pas faire partie
du problème au Venezuela, mais faire partie de la solution
». La réponse du président cubain à cette
proposition mise de l'avant au nom des forces favorables au changement
de régime dirigées par les États-Unis a
été de réitérer la position de principe de
Cuba en appui au dialogue avec le président Nicolas Maduro
fondé sur le respect de la souveraineté du Venezuela et
le droit international, sans menaces ni ingérence
étrangère. Le même message a été
transmis à la ministre Freeland par Bruno Rodriguez lors de leur
réunion à La Havane. Selon une déclaration
émise le 16 mai par le ministère des Affaires
étrangères de Cuba (Minrex) : « Le ministre
Rodriguez a réitéré la volonté de Cuba de
contribuer aux initiatives visant à promouvoir un dialogue
respectueux avec le gouvernement de la République bolivarienne
du Venezuela sur la base de l'égalité souveraine des
États, des principes de droit international et des dispositions
de la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes
pour une Zone de Paix, en particulier le rejet du recours ou de la
menace du recours à la force et l'application de mesures
économiques coercitives et unilatérales qui engendrent un
préjudice humanitaire. »
Au sujet des autres questions discutées, il est
dit dans la
déclaration que Rodriguez a remercié le Canada pour son
appui de longue
date à la résolution contre le blocus des
États-Unis contre Cuba à
l'Assemblée générale des Nations unies ainsi que
la position du
gouvernement canadien en opposition à la récente
application par
l'administration
actuelle des États-Unis du titre III de la Loi Helms-Burton.
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Cuba/190317-VancouverMonthlyPicketEndblockadeCuba-VFSC-01cr.jpg)
Piquetage mensuel à Vancouver le 17 mars 2019 pour exiger la
levée du blocus
américain de Cuba
On a rapporté aussi que Rodriguez a fait part des
inquiétudes de Cuba face à la décision du Canada
de suspendre les services de visa aux citoyens cubains dans son bureau
consulaire de la Havane. Il a dit que cela aurait des
répercussions négatives sur les liens familiaux et
personnels des Cubains et sur le développement des
échanges culturels, éducatifs, académiques et
scientifiques entre les Cubains et les Canadiens. Il a aussi dit
à Freeland que la décision du Canada de retirer un
certain nombre de membres de son personnel diplomatique et consulaire
de la Havane était sans fondement, en raison de l'absence de
preuves indiquant un risque pour la santé. Jusqu'ici, les
experts cubains et internationaux n'ont pas réussi à
confirmer le fondement des présumées « attaques
soniques » qui, selon les États-Unis et le Canada, ont
touché leur personnel diplomatique à la Havane.
Les travailleurs qui ont participé au
congrès de 2019 du Syndicat
des travailleurs et travailleuses des Postes à Toronto
du 13 au 17 mai
ont annoncé avec regret que pour la première fois, leurs
homologues de
la Fédération des travailleurs cubains (CTC) n'ont pu
participer parce
qu'ils n'ont pas pu obtenir leurs visas dans les
délais.
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Cuba/190417-OttawaMonthlyPicketEndblockadeCuba-OCC-01.jpg)
Piquetage mensuel à Ottawa le 17 avril 2019
Contextualisation de la visite de Freeland
à Cuba
Le même jour où Freeland s'est rendue
à La Havane, tôt le matin, la
police américaine est entrée de force dans
l'ambassade du
Venezuela à Washington, DC, en violation flagrante de la
Convention de
Vienne sur les relations diplomatiques. Elle a arrêté les
activistes
américains qui vivaient et travaillaient à
l'intérieur de l'édifice
depuis les
derniers 37 jours avec la permission du gouvernement
vénézuélien,
précisément pour le protéger de telles actions
illégales. Soulignons
qu'en dépit de la rupture des relations diplomatiques
officielles entre
les États-Unis et le Venezuela le 23 janvier, le
Venezuela
continue d'assumer sa responsabilité de protéger le site
de l'ambassade
des États-Unis à Caracas.
Freeland, qui elle-même était à
Washington le 16 mai pour rencontrer
les représentants du commerce de l'administration Trump pour
tenter de
faire lever les tarifs imposés à l'acier et à
l'aluminium canadiens –
ce qui s'est produit le lendemain – n'a rien dit au sujet de cette
violation qui crée un précédent et qui va à
l'encontre des règles
de la diplomatie et qui n'a rien à voir avec l'ordre
international
fondé sur les règles dont elle prétend être
la championne.
La visite à La Havane a aussi eu lieu en
même temps que se tenaient des pourparlers à Oslo, en
Norvège, sous les auspices du gouvernement norvégien – et
avec la participation de représentants du gouvernement
vénézuélien et de l'opposition – afin d'explorer
la possibilité d'initier un dialogue avec médiation. Le
même jour, une délégation du Groupe international
de Contact (GIC), dominé par l'UE, a été
accueillie à Caracas par le président Nicolas Maduro.
Tout comme le Groupe de Lima, le GIC appelle à une «
transition pacifique » par la tenue de nouvelles élections
présidentielles au Venezuela. La plupart des membres du GIC
reconnaissent Juan Guaido comme « président par
intérim » du pays. De toute évidence, compte-tenu
du prestige de Cuba et des nombreuses années qu'il a
consacrées à travailler avec la Norvège en
particulier et le Venezuela pour faciliter des négociations de
paix pour la
Colombie, il est normal qu'il joue un rôle pour faciliter le
dialogue et une résolution pacifique de la crise au Venezuela
aujourd'hui –
en autant que le point de départ, comme le maintient Cuba, soit
la défense du droit international et les droits
du peuple vénézuélien, et non la violation des
deux avec un langage trompeur.
Soulignons aussi qu'en ce sens deux jours avant que
Freeland ne
rencontre ses homologues cubains, son ministère a émis
une déclaration
disant que le premier ministre Trudeau avait discuté avec le
«
président » autoproclamé du gouvernement
parallèle et illégal que le
Canada a contribué avec les États-Unis à mettre en
place, et qu'il
l'avait félicité pour ses récents efforts sans
succès de coup d'État
contre le gouvernement de Nicolas Maduro. Trudeau a dit que cette
tentative d'inciter une guerre civile entre
Vénézuéliens était
un exemple du « courage des efforts constants en vue de
rétablir la
démocratie au Venezuela » de Juan Guaido, de
l'Assemblée nationale et
du « peuple du Venezuela ». Selon le
communiqué, le premier ministre et
le « président par intérim » ont
réaffirmé « la nécessité pour la
communauté internationale d'harmoniser ses efforts afin
d'assurer une
transition pacifique au Venezuela ». Trudeau a
informé Guaido des
présumés efforts du Groupe de Lima à cette fin,
mentionnant ses propres discussions avec d'autres partenaires
internationaux. Guaido aurait remercié Trudeau pour le
rôle dirigeant
joué par le Canada à la tête de l'intervention de
la communauté
internationale en réponse à la crise au Venezuela.
Peu importe les illusions qu'entretiennent les forces de
changement
de régime dont fait partie le Canada, ou les machinations
qu'elles
inventent pour tenter de forcer Cuba à abandonner ses positions
de
principe en appui à la souveraineté du Venezuela et son
droit à
l'autodétermination, leurs efforts ne réussiront pas – ni
auprès de
Cuba, ni
auprès du peuple vénézuélien, qui ont une
longue tradition de lutte
pour leur liberté et leur indépendance.
À cet effet, les Canadiens doivent être
vigilants et agir contre
toute tentative que ce soit par ce gouvernement ou tout autre futur
gouvernement canadien de faire preuve d'apaisement envers les
États-Unis et ses plans criminels contre Cuba et le Venezuela.
Ils
doivent aussi élever leurs voix pour veiller à ce que
rien ni personne
ne puisse rompre
les relations amicales de longue date entre le Canada et Cuba, et pour
que les relations diplomatiques se poursuivent, fondées sur le
respect
de l'état de droit international et l'égalité.
![Haut de page](top.gif)
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Venezuela/190416-USDC-VenezuelanEmbassyPoliceOutside-AVN-01cr.jpg) ![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Venezuela/190516-USDC-VenezuelanEmbassyPoliceIllegalBreakIn-ADuarteCr.jpg)
À gauche : des agents de sécurité à
l'extérieur de l'ambassade du
Venezuela à Washington le 16 mai 2019. À
droite : des agents pénètrent
illégalement dans l'ambassade le matin du 16 mai 2019.
Le matin du 16 mai, les services secrets
américains et des agents
de sécurité spéciaux du département
d'État ont enfoncé une porte de
l'ambassade du Venezuela à Washington pour y accéder. Ils
ont arrêté
les quatre membres d'un groupe de militants qui portent le nom de
Collectif pour la protection de l'ambassade qui étaient
restés à
l'intérieur de l'édifice après que
l'électricité et l'eau aient été
coupées et la livraison de nourriture et de produits
médicaux entravée
par les autorités américaines qui les ont
assiégés. Les derniers
membres du personnel diplomatique ont quitté les lieux
le 24 avril
suite à la rupture des relations diplomatiques entre le
Venezuela et
les États-Unis.
Afin de tenter de défendre l'ambassade contre une prise de
contrôle
illégale par les forces du coup, les activistes ont
décidé de vivre et
de travailler dans l'édifice depuis le 10 avril en tant
qu'invités avec
l'autorisation expresse des propriétaires légitimes, le
gouvernement de
la République bolivarienne du Venezuela. En dépit de
cela, ils ont
été expulsés manu militari, accusé
d'intrusion et l'ambassade a
maintenant été confiée à un
représentant de l'imposteur Juan Guaido qui
s'est illégitimement autoproclamé «
président par intérim » du
Venezuela et chef d'un gouvernement fantôme parallèle que
les
États-Unis disent reconnaître.
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Venezuela/190416-USDC-VenezuelanEmbassyPoliceOutside-AVN-02cr.jpg)
La police attaque des activistes devant l'ambassade du Venezuela
à Washington quelques jours avant la descente du 16
mai 2019.
Anticipant les mesures que le gouvernement
américain allait
éventuellement prendre, les activistes ont émis une
déclaration le 13
mai pour expliquer le dangereux précédent que cela
créerait et comment
ils comptaient y répliquer.
Message urgent au département d'État
des États-Unis
Collectif pour la
protection de
l'ambassade, le 13 mai 2019
Nous entamons le 34e jour de notre séjour
à l'ambassade du
Venezuela à Washington. Nous sommes prêts à y
rester un autre 34 jours
et tout le temps qu'il faudra pour résoudre, de façon
pacifique et
conformément au droit international, le conflit touchant
à l'ambassade.
Ce
mémo a été envoyé aux États-Unis et
au Venezuela et
aux membres de nos collectifs et alliés. Nous invitons les gens
à le
publier puisqu'une démarche transparente est nécessaire
pour empêcher
les États-Unis de prendre une décision unilatérale
qui pourrait avoir
une incidence sur la sécurité des ambassades partout dans
le monde et
engendrer un conflit militaire.
Il y a deux façons de résoudre les
questions touchant à l'ambassade
du Venezuela dans le district de Colombia, et nous allons les expliquer.
Avant de le faire, nous voulons réitérer
que notre collectif est un
collectif d'individus et d'organisations indépendants qui n'ont
aucune
affiliation à un gouvernement quelconque. Nous sommes bien
citoyens
américains, mais nous ne sommes pas des agents des
États-Unis. Et si
nous sommes ici avec l'autorisation du gouvernement
vénézuélien,
nous ne sommes ni leurs agents ni leurs représentants.
Nous sommes à l'ambassade en toute
légalité. Nous n'enfreignons pas
la loi. Nous ne sommes pas entrés illégalement et nous ne
n'y sommes
pas par intrusion.
1. Quitter en vertu d'une Entente de pouvoir de
protection
Le départ de l'ambassade qui résout le
mieux la question à
l'avantage des États-Unis et du Venezuela est une Entente de
pouvoir de
protection. Les États-Unis veulent un Pouvoir de protection pour
leur
ambassade au Caracas et le Venezuela veut un Pouvoir de protection pour
son ambassade dans le district de Colombia. De telles ententes sont
fréquentes lorsqu'il y a eu rupture de relations diplomatiques.
Une Entente de pouvoir de protection permettrait
d'éviter un conflit
militaire qui pourrait engendrer une guerre. Une guerre au Venezuela
serait catastrophique pour le Venezuela, les États-Unis et toute
la
région. Des gens perdraient leur vie et il y aurait une
migration de
masse pour fuir le chaos et la guerre. Cela coûterait aux
États-Unis
des
billions de dollars et se transformerait en bourbier dans lequel
seraient mêlés des pays alliés du monde entier.
Nous agissons en tant que protecteurs par intérim
dans l'espoir que
les deux nations pourront négocier une résolution. Dans
ce cas, nous
enlèverons nos bannières de l'édifice, nous ferons
nos bagages et nous
quitterons sur une base volontaire. L'électricité pourra
être restaurée
et nous quitterons en auto.
Nous proposons une visite virtuelle
avec les représentants de l'ambassade pour montrer que le
Collectif
pour la protection de l'ambassade n'a pas endommagé les lieux.
Les
seuls dommages à l'édifice ont été
causés par les supporters du coup
lorsqu'ils ont commis leurs infractions impunies.
2. Les États-Unis dérogent à la
Convention de Vienne et ont procédé à une
éviction et à des arrestations illégales
Cette façon de faire déroge au droit
international et comporte
d'innombrables dangers. Il faudrait que les États-Unis coupent
les
chaînes à la porte d'entrée posées par le
personnel de l'ambassade, et
violent l'ambassade. Nous avons posé des obstacles à cet
endroit ainsi
qu'à d'autres entrées pour nous protéger des
infractions continues et
des
menaces d'intrus venant de l'extérieur de l'ambassade et que la
police
accepte. C'est suite au refus de la police de protéger
l'ambassade et
les citoyens américains qui s'y trouvent que nous avons pris ces
mesures.
En tant que Protecteurs de l'ambassade nous ne nous
barricaderons
pas et nous ne nous cacherons pas dans l'ambassade advenant que la
police entre par infraction. Nous allons nous rassembler et de
façon
pacifique nous allons affirmer notre droit de rester dans
l'édifice et
de défendre le droit international.
Tout ordre de quitter les lieux en vertu d'une demande
des
conspirateurs du coup qui n'ont aucune autorité officielle sera
sans
fondement juridique. Le coup a été un échec
à plusieurs reprises au
Venezuela. Le gouvernement élu est reconnu par les tribunaux
vénézuéliens en vertu des lois
vénézuéliennes et par les Nations unies
en vertu du droit
international. Un ordre donné par les comploteurs de coup
nommés par
les États-Unis n'a aucune valeur juridique.
Une telle infraction constituerait un danger pour les
ambassades
partout dans le monde et aux États-Unis. Nous serons inquiets
pour les
ambassades américaines et leur personnel partout dans le monde
si la
Convention de Vienne est violée dans cette ambassade. Un
dangereux
précédent serait créé et pourrait
vraisemblablement se produire contre
les ambassades américaines.
Si on procède à une éviction et des
arrestations illégales, nous
allons tenir les décideurs de la hiérarchie et tous les
agents qui
obéiront à des ordres illégaux responsables.
Si vous êtes munis d'une injonction à
l'effet que nous sommes
coupables d'intrusion et que nous devons évacuer les lieux, ayez
l'obligeance de la faire parvenir à notre avocate Mara
Verhayden-Hilliard, dont vous trouverez les coordonnées dans ce
mémo.
Nous nous sommes occupés de cette ambassade et
nous demandons une
visite virtuelle de l'édifice avant que vous ne procédiez
aux
arrestations.
Nous espérons qu'une solution calme et
réfléchie sera envisagée pour
résoudre ce problème et que nous puissions éviter
une escalade de ce
conflit.
Aucune raison n'existe pour que les États-Unis et
le Venezuela
soient des ennemis. Une résolution diplomatique de ce conflit
touchant
à l'ambassade devrait engendrer des négociations sur
d'autres questions
d'intérêt entre nations.
![](http://cpcml.ca/images2019/LatAmCaribbean/Venezuela/190518-USDC-ProtestPoliceatVenezuelanEmbassy-ADuarte02.jpg)
Manifestation à Washington le 18 mai 2019
![Haut de page](top.gif)
La résolution suivante a été
adoptée par le Conseil du travail de
Windsor et du district lors de sa réunion générale
des membres du 14
mai :
Le Conseil du travail de Windsor et du district condamne
l'ingérence
persistante du gouvernement canadien dans les affaires du peuple
vénézuélien en raison de sa participation à
la tentative illégale des
États-Unis de renverser leur président
constitutionnellement élu,
Nicolas Maduro, et de le remplacer par un membre de l'opposition non
élu
qui, à l'instigation des États-Unis, du Canada et d'un
certain nombre
d'autres gouvernements étrangers, s'est proclamé «
président par
intérim » du pays.
En aucun cas le Canada ne doit participer ou soutenir
une
intervention militaire étrangère au Venezuela ou
permettre que les
relations amicales entre le Canada et Cuba soient perturbées par
la
pression des États-Unis.
Le Canada doit cesser immédiatement d'utiliser et
de soutenir les
sanctions économiques en tant qu'instrument de changement de
régime et
de commencer plutôt à respecter la souveraineté et
le droit du peuple
vénézuélien à l'autodétermination.
Le Conseil du travail demande en outre au Canada de
contribuer
activement à une solution pacifique et démocratique en
soutenant
l'initiative du Mexique, des membres de la Communauté des
Caraïbes et
d'autres intervenants qui ont présenté des propositions
et offert leur
aide pour faciliter le dialogue et les négociations entre les
parties
en
conflit au Venezuela afin de réduire les tensions et de
prévenir la
violence, conformément au principe de non-intervention inscrit
dans la
Charte des Nations unies et le droit international.
![Haut de page](top.gif)
Toronto
Samedi 15
juin 2019 – de 14 h à 18 h
Centre communautaire TNG, 349, rue Ontario
Conférencier principal : professeur
Kiyul Chung, rattaché au 21st Century Institute, à
Washington, et professeur associé auprès de
l'Université Kim Il Sung, à Pyongyang, en RPDC
Tout le monde est chaleureusement
invité à un forum public sur la lutte pour la paix, la
sécurité et la dénucléarisation de la
péninsule coréenne à l'occasion du 19e
anniversaire de l'historique Déclaration conjointe Nord-Sud
du 15 juin 2000 signée par la République
populaire démocratique de Corée (RPDC) et la
République
de Corée (RdC).
Ce forum a lieu dans le contexte des récents
développements, notamment la Déclaration de Panmunjom
entre la RPDC et la RdC en avril 2018 et les sommets
RPDC-États-Unis qui ont suivi, soit celui de Singapour en
juin 2018 et de Hanoï en février 2019. Ces
développements ont ouvert la voie à une nouvelle
ère de paix
dans la péninsule coréenne et à la normalisation
des relations entre la RPDC et les États-Unis en
établissant un processus de mesures réciproques pour
mettre fin à l'histoire passée d'hostilité et de
confrontation. Cependant, les progrès vers une solution
basée sur l'intérêt mutuel ont été
bloqués par l'insistance de la partie américaine sur les
demandes
unilatérales de démantèlement de la
capacité de défense légitime de la RPDC.
Organisé par la Commission de
vérité sur la Corée (section canadienne) et la
Fédération coréenne au Canada
Pour plus d'information et confirmer votre
présence à la rencontre appeler au 416-768-1107 ou
RSVP par courriel à corfedca@yahoo.ca
![Haut de page](top.gif)
71e anniversaire du Jour de la Nakba
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/DayofCatastrophe-NAKBAcr.png)
Partout en Palestine et dans plusieurs villes du monde,
les Palestiniens et leurs supporters ont célébré
le 71e anniversaire du Jour de la Nakba, également
appelée « catastrophe »,
lorsqu'en 1948, 750 000 Palestiniens ont
été déplacés pendant et après la
création de l'État d'Israël. À ce jour, plus
de cinq millions
de Palestiniens vivent encore en tant que réfugiés dans
l'attente de retourner sur leurs terres en Israël.
Le principal rassemblement
en Cisjordanie s'est tenu à Ramallah, au centre des territoires
occupés, où les Palestiniens se sont rassemblés
devant la tombe du dirigeant palestinien Yasser Arafat, d'où des
milliers de personnes ont marché vers le centre-ville,
brandissant des pancartes, des drapeaux palestiniens et des drapeaux
noirs qui symbolisent
le deuil du Jour de la Nakba. À midi, les Palestiniens se sont
tus alors que les sirènes ont sonné pendant 71 secondes,
symbolisant les 71 années de la catastrophe palestinienne.
Les Palestiniens tenaient des clés qui rappellent
leur détermination à regagner leur domicile d'origine,
situé dans l'Israël actuel d'où ils ont
été chassés en 1948. Le premier ministre
palestinien Muhammad Ishtayeh, ainsi que des membres de l'Organisation
de libération de la Palestine (OLP), du comité central du
Fatah, des factions
politiques et des dirigeants municipaux ont participé à
la marche de masse, rapporte l'agence de presse Ma'an.
À Gaza, les Palestiniens ont continué
à protester contre la barrière construite par Israël
pour isoler Gaza des autres territoires occupés, dans le but de
briser le mouvement de résistance du peuple. Les agences de
presse rapportent que plus de 60 Palestiniens ont
été blessés dans la bande de Gaza alors que les
forces israéliennes ont attaqué
les manifestants qui marquaient l'anniversaire. Ashraf al-Qedra, le
porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, a
déclaré que 65 Palestiniens, dont 22 enfants et
cinq femmes, ont été blessés au cours des
manifestations et que la plupart d'entre eux avaient été
atteints par de vraies balles. Qedra a ajouté que les forces
israéliennes ont
également pris pour cible le personnel médical, blessant
trois ambulanciers paramédicaux avec des balles en caoutchouc.
Plus de 300 Palestiniens ont été
tués depuis le 30 mars 2018, année du début de la
série de manifestations portant le nom de « Grande Marche
du retour » et plus de 17 300 ont été
blessés. Gaza est sous le siège israélien depuis
juin 2007 et les sionistes ont lancé trois grandes guerres
contre le territoire occupé, tuant chaque fois des milliers de
Gazaouis et détruisant à chaque fois l'infrastructure du
territoire. A l’occasion de la Nakba, le Hamas a déclaré
dans un communiqué que « toute tentative de diviser les
Palestiniens et de ternir l’image du peuple palestinien unifié
en judaïsant Jérusalem et en la reconnaissant comme la
capitale de l’occupation israélienne, en déchirant la
Cisjordanie à l’aide de l’annexion et de l’expansion des
colonies, en étranglant Gaza et en promulguant la loi
sur « l’État-nation juif » dans les
territoires occupés, ainsi que par la tentative de régler
le problème des réfugiés de la Palestine en
coupant toute aide à [Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine] dans le but
de mettre fin à l’organe de l’ONU et supprimer le droit au
retour, est vouée à l’échec ». Il a
rejeté tous les projets visant à liquider la cause
palestinienne ou à supprimer les droits des Palestiniens, en
particulier par le « marché conclu du siècle
» et a souligné le droit du peuple palestinien à
résister à l'occupation par tous les moyens possibles, y
compris la résistance armée, en déclarant que les
armes de la résistance sont une ligne rouge.
Des rassemblements qui ont commémoré
le 71e anniversaire de la Nakba ont également eu lieu dans
d'autres villes et villages de Cisjordanie.
Ramallah, Palestine
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineRamallah-AlNakbaDay-TimesofGaza-02cr.jpg)
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineRamallah-AlNakbaDay-TimesofGaza-03.jpg)
Gaza, Palestine
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineGaza-AlNakbaDay-PalestiniansAbroad.jpg)
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineGaza-AlNakbaDay-MSmiry-03.jpg)
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineGaza-AlNakbaDay-ShehabNews-03cr.jpg) ![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineGaza-AlNakbaDay-MSmiry-04.jpg)
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineGaza-AlNakbaDay-TimesofGazaCr.jpg)
Grève générale de la Nakba à Gaza
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-PalestineGaza-AlNakbaGeneralStrike-PalestiniansAbroad.jpg)
Tel Aviv, Israël
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-IsraelTelAviv-AlNakbaDay-ActiveStills-02cr.jpg) ![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-IsraelTelAviv-AlNakbaDay-ActiveStills-01.jpg)
Mississauga, ON![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190518-Mississauga-AlNakba71-02.jpg)
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190518-Mississauga-AlNakba-01.jpg)
Londres, Angleterre
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190511-EnglandLondon-Nakba71Demo-PalestineInfoCtre-01.jpg)
New York, États-Unis
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/190515-USNY-Brooklyn-AlNakbaDay-StruggleLaLuchaCr.jpg)
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- Ola Awad, présidente du Bureau
central de statistiques palestinien -
Au moyen de chiffres et de données historiques
et actuelles, la présidente du Bureau central de statistiques
palestinien, Ola Awad, a examiné la situation
géographique, démographique et économique du
peuple palestinien à la veille de la 71e
commémoration de la Nakba palestinienne qui a eu lieu le 15 mai.
Voici un aperçu de ces
chiffres et données :
La Nakba : nettoyage ethnique,
déplacement des Palestiniens et implantation de colons
La Nakba en Palestine décrit un processus de
nettoyage ethnique par lequel une nation non armée a
été détruite et sa population
déplacée systématiquement par des gangs et des
individus de partout dans le monde. La Nakba a causé le
déplacement de 800 000 personnes sur une population
de 1,4 million de Palestiniens qui ont
vécu dans 1 300 villes et villages qui font partie de
la Palestine historique de 1948. La majorité des
Palestiniens déplacés se sont retrouvés dans les
pays arabes avoisinants, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans
d'autres pays du monde. Aussi, des milliers de Palestiniensmqui sont
restés dans les régions contrôlées par
l'occupation israélienne en 1948 ont été
chassés de leurs maisons et de leurs terres saisies par les
occupants.
Selon les preuves documentaires, les Israéliens
ont contrôlé 774 villes et villages et détruit
531 villes et villages palestiniens pendant la Nakba. Parmi les
atrocités commises par les forces sionistes, il y eu plus
de 70 massacres au cours desquels plus de 15 000
Palestiniens sont devenus des martyrs.
La réalité
démographique : la population palestinienne a doublé
neuf fois depuis la Nakba de 1948
La population de la Palestine en 1914 était
d'environ 690 000 personnes dont seulement 8 %
étaient des Juifs. En 1948, le nombre de Palestiniens en
Palestine dépassait les 2 millions, 31,5 %
étaient juifs, leur nombre ayant doublé plus de six fois
au cours de cette période. De 1932
à 1939, le nombre d'immigrants juifs en Palestine a
été de 225 000. Entre 1940 et 1947, plus
de 93 000 Juifs ont émigré en Palestine. La
Palestine a reçu près de 318 000 juifs
entre 1932 et 1947 et 540 000 de 1948
à 1975.
En dépit du déplacement de plus
de 800 000 Palestiniens en 1948 et du déplacement
de plus de 200 000 Palestiniens (la majorité d'entre
eux en Jordanie) après la guerre de 1967, la population
palestinienne à l'échelle mondiale a atteint 13,1
millions à la fin de 2018, ce qui veut dire que le
nombre de Palestiniens dans le monde a doublé plus de neuf fois
depuis les événements de la Nakba en 1948. Plus de
la moitié d'entre eux vivaient en Palestine historique vers la
fin de 2018 où leur nombre a atteint 6,48 millions
(1,57 millions dans les territoires occupés en 1948). Les
estimés démographiques indiquent
que la population de Cisjordanie à la fin de 2018, incluant
Jérusalem, était de 2,95 millions et près
de 1,96 millions dans la bande de Gaza. La population du
Gouvernorat de Jérusalem était de près
de 447 000 personnes dont approximativement 65 %
(près de 281 000 personnes) vivent
dans ces quartiers de Jérusalem qui ont été
annexés en 1967 par les occupants israéliens, une
région qu'on appelle J1. Les données montrent que les
Palestiniens représentent 49 % de la population vivant
en Palestine historique tandis que les Juifs 51 % de la
population vers la fin de 2018. L'occupation
israélienne continue de contrôler plus de 85 %
de la région de la Palestine historique, qui équivaut
à 27 000 kilomètres carrés, tandis que
le reste de la région continue d'être soumise à des
tentatives renouvelées d'usurpation et de contrôle. Il est
important de noter que les Juifs en vertu du mandat britannique n'ont
pris
que 1682 km2 des terres historiques de la Palestine, ce qui
représente 6,2 %
Le statut de réfugié palestinien
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/BethlehamUNRWAOfficeDignityisPriceless.jpg)
L'inscription sur le mur des bureaux de l'agence de l'ONU pour les
réfugiés à Bethlehem
se lit : « La dignité n'a pas de prix ».
Selon les dossiers de l'Office de secours et de travaux
des Nations unies (OSTNU) du 1er janvier 2018, le nombre
total de réfugiés palestiniens était de 6,02
millions, 28,4 % desquels vivaient dans 58 camps (10 en
Jordanie, 9 en Syrie, 12 au Liban, 19 en Cisjordanie
et 8 dans la bande
de Gaza). Les estimés laissent entendre cependant qu'il s'agit
ici du nombre minimum de réfugiés puisque plusieurs
d'entre eux ne sont pas enregistrés. Ce nombre ne comprend pas
les Palestiniens déplacés dans la période allant
de 1949 à la Guerre des Six Jours en juin 1967. La
définition de réfugiés de l'OSTNU ne tient pas
compte
des réfugiés qui ont migré ou ont
été déplacés après 1967 en
raison de la guerre et qui n'étaient pas
répertoriés comme réfugiés. D'autre part,
le recensement de la population, du logement et des
établissements de 2017 montre que les
réfugiés représentaient 43 % de la
population de l'État de Palestine.
Densité de population : la
bande de Gaza a l'une des plus grandes densités de population au
monde
La densité de population de
l'État de Palestine à la fin de 2018 était de
816 individus par kilomètre carré (km2) : 522
individus par km2 en Cisjordanie et 5 375
individus par km2 dans la bande de Gaza, tenant compte
que 66 % de la population totale de la bande de Gaza sont des
réfugiés. L'arrivée de réfugiés a
transformé la bande de Gaza en l'une des superficies
démographiques les plus denses au monde. En dépit de la
petite superficie du territoire de la bande de Gaza, l'occupation
israélienne a installé une zone de protection sur plus
de 1 500 mètres le long de la frontière Est de
la bande. En conséquence, l'occupation israélienne
contrôle près de 24 % de l'ensemble du
territoire de la bande de Gaza (365 km2).
Siège continu de la bande de Gaza
Le siège continu de la bande de Gaza, une des
régions les plus densément peuplées du monde, a
engendré une augmentation marquée du chômage. Le
taux de chômage y a atteint 52 %, et près
de 72 % des jeunes de l'âge de 15 à 24
ans sont sans emploi. Le siège ébranle aussi
l'économie de la bande de
Gaza et fait en sorte que plus de la moitié de la population vit
dans la pauvreté (53 %) et 11 % des familles ont
recours à une source bonifiée d'eau potable dans la bande
de Gaza en raison de la détérioration de la
qualité de l'eau puisée dans le bassin côtier.
Plus de 100 000 martyrs depuis la
Nakba de 1948
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/290331-GazaFuneralTamirAbuAl-Khair-killedLandDay-TofG-01.jpg)
Funérailles le 31 mars 2019 pourTamir Abu Al-Khair, un
des 4 jeunes
tués lors
des manifestations durant le Jour de la Terre à Gaza
Le nombre de martyrs palestiniens et arabes
depuis la Nakba de 1948 jusqu'à aujourd'hui (à
l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine) a
atteint près de 100 000. Le nombre de martyrs
tués entre le 29
septembre 2000 et le 7 mai 2019 était
de 10 853. L'année la plus meurtrière a
été 2014 alors que 2 240 martyrs
palestiniens sont tombés, dont 2 181 étaient de
la bande de Gaza. Le nombre de martyrs tués palestiniens a
atteint 312 au cours de l'année 2018,
dont 57 étaient des enfants et 3 des femmes. Les
occupants israéliens ont aussi gardé les
dépouilles de 15 martyrs.
Près de 17 000 personnes
blessées depuis le début
des Marches du Retour
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/File/180330-PalestineGazaLandDayMarchofReturn-Bea-03cr.jpg)
Jeune blessé durant la Journée de la Terre, le 30
mars 2018, alors que
débutait la Grande Marche du Retour
Le nombre de Palestiniens blessés au cours de
l'année 2018 a été d'environ 29 600
personnes, et les données du ministère de la Santé
indiquent que le nombre de blessés dans la bande de Gaza est de
près de 16 800 depuis le début des Marches du
Retour à l'occasion de la Journée de la Terre le 30
mars 2018. Il est important de noter que 136 citoyens ont subi des
amputations à la suite de l'agression des forces d'occupation
israélienne contre les Palestiniens lors de la Marche du Retour
et des efforts pour mettre fin au siège de l'est de la bande de
Gaza.
Le nombre de citoyens martyrs était de 272 et, parmi eux,
il
y avait 54
enfants et 6 femmes et aînés, et 4 ambulanciers
et 3 journalistes.
Près d'un million de détentions
depuis 1967
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/2018-PalestiniansDetainedbyIsraeliforces.jpg)
Les occupants israéliens ont
détenu environ 1 million de Palestiniens depuis 1967. Cette
année, leur nombre a atteint 5 700 à la fin du
mois de mars, dont 250 étaient des enfants et 47 des
femmes. Depuis le début
de 2018, l'occupation israélienne a entraîné
l'arrestation de 6 500 Palestiniens dont 1 063
enfants et 140 femmes. En plus, depuis octobre 2015, les
occupants israéliens ont imposé la détention
à domicile à 300 enfants à Jérusalem.
Environ 36 enfants sont toujours en détention à
domicile.
Confiscation continue de terres
Les occupants israéliens ont recours à la
classification des terres en vertu de l'Accord d'Oslo (A, B, C) pour
resserrer le contrôle des terres palestiniennes, en particulier
les régions de catégorie (C) ayant une superficie
de 3 375 000 dounams. Près
de 2 642 000 dounams, représentant 76 %
de la
superficie totale de classification (C) sont exploités
directement par les occupants israéliens. La superficie
classifiée (A) est d'environ un million de dounams, et la
région classifiée (B) est de 1 035 000
dounams, et les régions classifiées «
Autres » représentent 250 000 dounams et
elles comprennent les réserves
naturelles et J1 dans Jérusalem-Est, et H2 à
Hébron, et des régions non classifiées.
En 2018, les occupants israéliens ont
confisqué 508 dounams de terres palestiniennes par
l'expansion de postes de contrôle israéliens et
l'établissement de postes de contrôle militaires pour
protéger les colons.
L'occupation israélienne : expansion
continue de colonies de peuplement
À la fin de 2017, il y avait 435
colonies d'occupation et bases militaires des occupants
israéliens en Cisjordanie (dont 150 colonies de peuplement
et 116 avant-postes). Selon les données, le nombre total
de colons en Cisjordanie était de 653 621 à la
fin de 2017, dont 306 529
(47 %) vivaient dans le Gouvernorat de Jérusalem,
et 225 335 d'entre eux vivaient à Jérusalem J1.
En termes démographiques, le ratio de colons vis-à-vis la
population de la Cisjordanie est d'environ 23 colons pour 100
Palestiniens comparativement à 70 colons pour 100
Palestiniens dans le Gouvernorat
de Jérusalem.
Le mur d'expansion et d'annexion isole plus
de 12 % de la Cisjordanie. Cela a imposé des
restrictions à 1,9 millions de personnes vivant dans les
régions à proximité du mur et/ou des colonies de
peuplement. Près de 400 000 personnes vivent dans la
région « C ». Le mur d'expansion et d'annexion
qui
encercle la ville de Jérusalem a une longueur de 93 km et isole
près de 84 km2 de la région du gouvernorat de
Jérusalem, tandis que la partie incomplète du mur, qui
est d'environ 46 km, va en isoler près de 68 km2.
La région juridictionnelle des colonies de
peuplement imposées par l'occupation israélienne en
Cisjordanie a atteint 541,5 km2 à la fin de
l'année 2018, représentant environ 10 % de
la Cisjordanie, et les régions confisquées pour y
installer des bases militaires et pour l'entraînement militaire
en représentent
environ 18 %. Cela prive les agriculteurs et les
éleveurs palestiniens d'un accès à leurs fermes et
leurs pâturages. Les occupants israéliens mettent tout en
oeuvre pour consolider le siège et restreindre l'expansion
urbaine des Palestiniens, en particulier à Jérusalem et
dans la région (C), en Cisjordanie, qui sont toujours sous le
plein
poids de l'occupation israélienne.
Le vol de terres agricoles
La superficie totale des terres
répertoriées comme ayant une valeur agricole
élevée ou moyenne en Cisjordanie est
de 2 072 000 dounams, ce qui constitue
environ 37 % de la Cisjordanie. Les Palestiniens se servent
de seulement 931,500 dounams, ce qui représente
environ 17 % de la région
de la Cisjordanie.
La raison de la non-exploitation des terres agricoles de
la Cisjordanie est que la Région C, qui représente
environ 60 % de la région de la Cisjordanie, est
toujours sous le coup de la pleine occupation israélienne.
Celle-ci a empêché de nombreux agriculteurs d'avoir
accès à leurs terres ou de pouvoir cultiver ou entretenir
les terres
cultivées, causant la destruction de la plupart des
récoltes dans ces régions. Il y a aussi eu la destruction
par bulldozer et le déracinement de 7 122 arbres au
cours de 2018 par les forces d'occupation israéliennes,
portant le nombre d'arbres déracinés depuis
l'an 2000 jusqu'à la fin de 2018 à plus d'un
million. Des
milliers de dounams ont été confisqués par les
colons dans le but de les cultiver, et les régions
ensemencées en 2018 par les colons des peuplements
israéliens étaient d'environ 110 000 dounams, et la
plus grande partie était de l'agriculture irriguée.
Jérusalem : déplacement
intensif et systématique des Palestiniens
![](http://cpcml.ca/images2019/Asia/Palestine/File/190700-PalestineKhanal-AhmarProtestDestruction-ActiveStills.jpg)
Manifestation contre la destruction israélienne en
juillet 2018 du
village bédouin de Khan al- Amar, près de
Jérusalem-Est, afin de
prolonger une colonie illégale.
Les forces d'occupation israéliennes ont
émis des ordres de déportation pour 12 communautés
bédouines dans Jérusalem-Est, touchant près
de 1 400 personnes.
En 2018, les occupants israéliens ont
émis des ordres de démolition pour 546
édifices en Cisjordanie et à Jérusalem, alors que
les besoins des Palestiniens
en unités de logement croissaient. Selon les chiffres et les
données du Recensement des conditions de logement de 2015,
environ 61 % des ménages en Palestine auront besoin de
nouvelles unités de logement dans la prochaine décennie.
Les occupants israéliens ont démoli 471
édifices en 2018 (maisons et établissements),
dont près de 46 % étaient dans la ville de
Jérusalem où il y a eu 215 démolitions qui ont
provoqué le déplacement forcé de 217
personnes, dont 110 enfants. Des édifices
démolis, 157 étaient des édifices
résidentiels et 314 des établissements. Pendant
l'année 2018, l'occupation israélienne a
approuvé les
permis de construction pour 5 820 unités de
peuplement.
Une dure
réalité : 22 % de l'eau disponible en
Palestine est achetée de l'entreprise israélienne des
eaux « Mekorot »
Les mesures israéliennes
contribuent à limiter la capacité des Palestiniens
d'exploiter leurs ressources naturelles, en particulier l'eau, et les
obligent à compenser le
manque d'eau en achetant la quantité nécessaire à
l'entreprise israélienne des eaux « Mekorot ».
La quantité d'eau achetée à des fins domestiques a
atteint 83 millions de mètres cubes en 2017,
soit 22 % du total de 375 millions de m3, en plus
des 23,5 millions de m3 d'eau provenant des sources
palestiniennes, 264,5 millions de m3 des puits souterrains et 4,0
(MCM) d'eau potable dessalée.
77 % de l'eau disponible provient des eaux de
surface
et des eaux souterraines
Les données ont montré que le pourcentage
d'exploitation des eaux de surface et des eaux souterraines à
partir des eaux disponibles en 2017 était
élevé, soit une moyenne de 77 %. Il faut noter que
les Palestiniens se voient refuser depuis 1967 l'accès
à l'extraction d'eau du fleuve Jourdain, estimée à
environ 250
millions de mètres cubes (MCM). D'autre part, la quantité
d'eau pompée à partir de puits palestiniens en
Cisjordanie en 2017 était de 86 MCM provenant d'un
aquifère oriental, d'un aquifère occidental et d'un
aquifère nord-est.
La quantité d'eau extraite de l'aquifère
côtier à des fins domestiques était de 178,7
(MCM) dans la bande de Gaza en 2017, mais cette quantité
est obtenue par un pompage non sécurisé qui compromet la
durabilité de la source, alors que le rendement durable du
bassin ne devrait pas dépasser 50-60 MCM par année.
Plus
de 97 % de l'eau pompée de l'aquifère
côtier de la bande de Gaza ne respecte pas les normes de
qualité de l'eau de l'Organisation mondiale de la santé,
ce qui entraîne l'épuisement des réserves d'eaux
souterraines, où le niveau des eaux souterraines dans
l'aquifère côtier a atteint 19 mètres sous le
niveau de la mer.
Sources
1. Bureau central de statistiques
palestinien 2018 : les colonies israéliennes en
Cisjordanie en 2017. Ramallah-Palestine
2. Bureau central de statistiques palestinien 2019.
Estimations révisées basées sur les
résultats finaux du recensement de la population, du logement et
des établissements de 2017, Ramallah-Palestine.
3. Bureau central israélien de la Statistique,
Résumé statistique d'Israel. Jérusalem, 2018.
4. Commission sur la colonisation et à la
résistance au mur 2019 : résumé des plus
importantes violations en Palestine en 2018. Ramallah-Palestine
5. Commission des affaires liées aux
détenus et ex-détenus, rapport annuel, 2018.
6. Abdullah Al-Hourani Center for Studies and
Documentation, violations israéliennes en 2018,
Ramallah 2019.
7. Regroupement national des familles des martyrs, base
de données des familles des martyrs 2019, données non
publiées.
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