Numéro 300 - 13 avril 2019
Le 80e anniversaire de la fin de la guerre civile espagnole
Saluons la mémoire de tous ceux qui ont combattu pour la République pendant la guerre civile espagnole
• Contexte de la guerre civile espagnole
- Dougal MacDonald -
Le 80e anniversaire de la fin de la guerre civile espagnole
Saluons la mémoire de tous ceux qui ont combattu pour la République pendant la guerre civile espagnole
Le 1er avril 2019 marque le 80e anniversaire de la fin de la guerre civile espagnole, au cours de laquelle les forces populaires, les forces loyalistes républicaines, représentées par le Front populaire démocratiquement élu, ont combattu les forces fascistes « nationalistes » dirigées par le général Francisco Franco.
Les forces populaires ont reçu l'appui de volontaires antifascistes du monde entier. Contre l'indifférence de leurs gouvernements, des dizaines de milliers de travailleurs, de syndicalistes et d'étudiants de gauche se sont mobilisés et sont partis combattre en Espagne. Le nombre des combattants étrangers qui ont combattu dans ce qui est devenu
les Brigades internationales est estimé à 40.000 ; ces volontaires venaient de 53 pays, dont la France (9 000 personnes), la Pologne (3 000), l'Allemagne (4 000), l'Italie (3 000), les États-Unis (2 800), la Grande-Bretagne (2 500), le Canada (1 600), le Costa Rica, l'Albanie, la Grèce,
Cuba, l'Argentine, la Finlande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, la Bulgarie et la Chine.
Les forces républicaines se sont battues héroïquement malgré les difficultés. Franco était ouvertement soutenu par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste. La guerre civile, qui a fait plus de 500 000 morts, s'achève avec la prise du pouvoir de Franco le 1er avril 1939. La lutte du peuple espagnol contre la dictature fasciste
de Franco s'est poursuivie sans relâche jusqu'à la mort de Franco en 1975.
Le Bataillon Mackenzie-Papineau
En 1936, les Canadiens et les Québécois ont pris place avec courage aux côtés des peuples d'Espagne et de nombreux pays du monde pour combattre les fascistes en Espagne. Ils ont formé le bataillon Mackenzie-Papineau de la 15e brigade de l'armée républicaine, un fier contingent des forces républicaines.
Les combattants du bataillon venaient de partout au Canada et au Québec et étaient presque tous issus de la classe ouvrière. Mille cinq cent quarante-six personnes se sont portées volontaires, un nombre important d'entre elles nées en Europe et les deux plus grands groupes étant les Finlandais et les Ukrainiens. Le Parti communiste et le Comité
d'aide à la démocratie espagnole ont commencé à organiser des volontaires à l'automne 1936 et en avril 1937, environ 500 personnes s'étaient enrôlées.
Alors que la majorité du peuple canadien appuyait les forces populaires en Espagne, les cercles dominants au Canada déclarèrent le Canada « pays neutre » dans cette guerre, avec comme conséquence de laisser le champ libre aux fascistes et à leurs alliés allemands et italiens pour attaquer le peuple espagnol. En se joignant aux Brigades
internationales et en les appuyant, les Canadiens ont défié les cercles dirigeants et se sont opposés à ce crime contre la paix.
L'appui du premier ministre du Canada, Mackenzie King, à Franco n'a pas été une surprise. Admirateur d'Hitler et de Mussolini, il était un anticommuniste enragé. Lors de sa visite en Allemagne en juin 1937, alors que les nazis combattaient déjà ouvertement en Espagne pour soutenir le général Franco et commettaient des crimes
odieux, il a déclaré qu'il était « très favorablement impressionné » par les assurances que lui avait données Hitler que l'Allemagne ne déclencherait pas la guerre en Europe.
En avril 1937, le gouvernement libéral de Mackenzie King a passé la Loi sur l'enrôlement à l'étranger, qui déclarait que « l'enrôlement au service d'un État étranger en guerre avec un État ami est une infraction » et que « Quiconque, étant un ressortissant du Canada, dans les limites ou hors du Canada, volontairement
accepte ou convient d'accepter un brevet ou engagement dans les forces armées d'un État étranger en guerre avec un État étranger ami, ou, étant ou non un ressortissant du Canada, dans les limites du Canada, incite quelqu'un à accepter ou à convenir d'accepter un brevet ou engagement dans ces forces armées, est coupable d'une
infraction. »
La Loi canadienne sur l'enrôlement à l'étranger a criminalisé la participation au combat contre le fascisme en Espagne. Jusqu'à aujourd'hui, personne n'a été condamné en vertu de la Loi sur l'enrôlement à l'étranger, mais elle a servi de prétexte à la criminalisation de ceux que l'État soupçonnait d'aller combattre en Espagne et
qui risquaient de perdre leur citoyenneté en vertu de la loi. Les agents de la Gendarmerie royale du Canada ont espionné ces personnes. De nombreux bénévoles canadiens se sont vu refuser des documents de voyage et leurs passeports ont été estampillés « Non valide pour l'Espagne ». Même après la guerre, les anciens combattants du
Bataillon Mackenzie-Papineau et des nombreux autres bataillons dans lesquels des volontaires canadiens avaient servi ont été surveillés par la GRC.
Malgré cela, les communistes et les progressistes canadiens ont ouvertement défié le gouvernement réactionnaire et sa répression en organisant les volontaires antifascistes et, à l'été de 1937, plus de 1300 Canadiens se battaient en Espagne pour la libération du pays. À l'exception de Cuba et de la France, aucun pays n'a contribué
plus de volontaires en proportion de sa population. Parmi les volontaires du Canada, mentionnons le Dr Norman Bethune, qui a créé les unités mobiles de transfusion sanguine sur le champ de bataille et sauvé ainsi des milliers de vies. Norman Bethune est décédé plus tard de septicémie en Chine en 1939, vers la fin de la guerre antifasciste
antijaponaise menée par le Parti communiste de Chine.
Les Canadiens ont combattu courageusement dans certaines des batailles les plus importantes de la guerre civile espagnole et contribué à la victoire à Jarama en février et juin 1937, à Brunete en juillet 1937, à la bataille de Teruel de décembre 1937 à mars 1938, ont combattu pour repousser contre l'offensive «
Aragon » des fascistes de mars à avril 1938 et enfin à la bataille de l'Ebre de juillet à septembre 1938.
Seulement 646 volontaires canadiens sont revenus des champs de bataille d'Espagne. Loin d'acclamer ces véritables héros pour avoir résisté au fascisme, le gouvernement canadien a diabolisé leurs motivations et croyances politiques. À leur retour, leurs passeports ont été confisqués et la GRC s'est opposée à leur retour au Canada. Les
noms des Canadiens morts pendant la guerre civile en Espagne ne figure toujours pas dans les Livres du Souvenir de la Tour de la Paix ou commémorés sur les monuments commémoratifs de guerre ou lors des cérémonies du Jour du Souvenir. Ces anciens combattants n'ont jamais reçu de pension d'anciens combattants.
À l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la guerre civile espagnole et de la résistance antifasciste héroïque des peuples espagnols et du monde, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) rend hommage à la mémoire et à la contribution des volontaires canadiens du Bataillon Mackenzie-Papineau dont beaucoup ont donné leur
vie pour la tâche historique d'arrêter le fascisme à l'échelle mondiale. La contribution du Canada à la résistance antifasciste en Espagne demeure un exemple sans pareil de l'internationalisme de la classe ouvrière et du peuple canadiens, originaires de tous les pays et dont les luttes pour défendre les droits constituent une riches d'expérience pour la
résolution des problèmes d'aujourd'hui.
Note 1. Les intentions ouvertement anti-peuple derrière la nouvelle Loi sur l'enrôlement à l'étranger a été rapidement exposées. Le 1er mars 1940, le Canada a annoncé que ses citoyens étaient libres de s'enrôler dans les forces armées finlandaises qui collaboraient avec les nazis contre
l'Union soviétique. Le 18 mai 1948, le Cabinet canadien a décidé de suspendre l'application de la Loi sur l'enrôlement à l'étranger à la Palestine afin de faciliter le recrutement militaire de ressortissants canadiens pour réprimer les Palestiniens. Dans les années 1960 et 1970, plus de 1000 Canadiens se sont
enrôlés illégalement dans les forces armées des États-Unis lors de leur agression contre le Vietnam. Dans les années 1990, les gouvernements libéraux de Jean Chrétien et de Paul Martin n'ont pas appliqué cette loi contre les groupes sionistes lorsqu'ils a tenu des kiosques de recrutement pour l'armée israélienne à l'Université Concordia et à
d'autres universités.
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« Les internationalistes - Unis aux Espagnols, nous nous battons contre l'envahisseur. »
Le Bataillon Mackenzie-Papineau et le Dr Norman Bethune, éminent
volontaires canadiens de la guerre civile espagnole
Des volontaires canadiens en route pour l'Espagne par la France
À gauche : des Mac-Paps à la mitrailleuse lors de la bataille de Belchite, 1937 ; à droite : le Dr Norman Bethune effectuant une transfusion sanguine pendant la guerre
En dépit des tentatives de l'État canadien de criminaliser les membres du Bataillon Mackenzie-Papineau, les travailleurs leur souhaitèrent la bienvenue à leur retour en 1939.
Les Monuments à la mémoire du Bataillon Mackenzie-Papineau
Green Island, Ottawa
Queen's Park, Toronto
Cumberland, Colombie-Britannique
Confederation Garden, Victoria
Contexte de la guerre civile espagnole
- Dougal MacDonald -
En février 1936, le résultat des élections était très favorable au Front populaire, un regroupement de différentes forces progressistes, et cela en dépit du fait que plusieurs dirigeants des forces populaires avaient été emprisonnés ou exilés au cours des « deux années noires » de répression de l'État pour tenter de supprimer le
mouvement antidictatorial dirigé contre le gouvernement réactionnaire de Gil Robles. Près de 40 000 Espagnols ont été emprisonnés et des milliers ont dû quitter le pays. Le nouveau parlement élu en 1936 était composé de 268 membres du Front populaire et de 140 membres des forces de l'extrême-droite. Les débats
parlementaires devenaient de plus en plus mouvementés, en particulier sur la question de la réforme agraire visant à mettre fin aux vieilles propriétés féodales de l'aristocratie espagnole. Les fascistes ont tenté d'assassiner et mené à bien des assassinats contre des représentants officiels, tandis que l'Allemagne et l'Italie incitaient l'aile droite à agir.
Certains industrialistes qui appuyaient les fascistes ont mis les travailleurs en lockout pour contribuer au chaos. Le 18 juillet a marqué le début d'un soulèvement militaire dans tout le pays contre le gouvernement.
Les fascistes espagnols étaient dirigés par le général Francisco Franco et appuyés par les grands propriétaires, dont le duc d'Alba, l'Église catholique et les puissants capitalistes comme Juan March, et ils voulaient tous maintenir leurs profits et leurs privilèges. Des monopoles étrangers, tels que Rio Tinto contrôlé par les Rothschild, appuyaient
aussi Franco. En août 1936, la région minière de Rio Tinto est tombée entre les mains des forces de Franco. L'administrateur britannique de Rio Tinto est allé à Londres pour dire au gouvernent britannique de faire affaire avec Franco. En 1937, les troupes de Franco ont directement assisté Rio Tinto à brutalement écraser la grève des
mineurs aux mines Huelva de la compagnie en Andalousie. À la réunion générale annuelle de la compagnie en 1937, le président de Rio Tinto, sir Auckland Geddes (dont le gendre était un prince allemand) a annoncé d'un air triomphant : « Depuis que la région minière est occupée par les forces du général Franco, il n'y a plus de
problèmes ouvriers... Les mineurs accusés de méfait sont traînés devant la cour martiale et fusillés. »
Les fascistes espagnols ont grandement bénéficié de la politique non-interventionniste bidon des cercles dirigeants du Royaume-Uni, de la France et des États-Unis, qui souhaitaient éventuellement inciter les nazis allemands et les fascistes italiens à attaquer l'Union soviétique. En fait, 27 pays, y compris l'Allemagne et l'Italie, ont conclu
une entente bidon de non-intervention en septembre 1936. Malgré tout, l'Allemagne et l'Italie continuaient de fournir de l'aide militaire à Franco sous forme de personnel, d'avions, de chars d'assaut, de camions et d'autres matériels et ont officiellement reconnu le gouvernement Franco en novembre 1936. Le 26 avril 1937,
la légion du Condor du Lustwaffe allemand a entrepris le désormais tristement célèbre bombardement de la ville paisible de Guernica, l'un des premiers raids aériens contre une population civile sans défense, un crime de guerre immortalisé par la célèbre murale de Picasso. Les États-Unis avaient déclaré leur « neutralité » pendant la guerre
mais les compagnies américaines comme Texaco, General Motors et Ford ont fourni du combustible et de l'équipement aux forces de Franco. La Grande-Bretagne et la France ont officiellement reconnu l'administration de Franco en février 1939.
Seul le gouvernement soviétique a fourni de l'aide matérielle aux vaillantes forces républicaines, dont 1 000 aéronefs, 900 chars d'assaut, 1 500 pièces d'artillerie, 300 chars blindés, 15 000 mitraillettes, 30 000 armes automatiques, 30 000 obus de
mortier, 500 000 carabines et 30 000 tonnes de munitions. L'Union soviétique avait signé en septembre 1936 un traité de non-intervention mais le 26 octobre l'ambassadeur soviétique pour l'Espagne a déclaré dans un message au représentant britannique, le ministre lord Plymouth, qu'elle ne pouvait plus
respecter cette entente à la lumière de l'intervention allemande et italienne. Dans son message, il était expliqué que l'Union soviétique avait appuyé la non-intervention afin de restreindre l'approvisionnement d'armes, réduire le nombre de victimes et mettre fin à la guerre. Cependant, il était devenu évident que « l'entente a été systématiquement
violée par plusieurs participants » et que « l'approvisionnement d'armes aux rebelles (les forces de Franco) se fait impunément ». Entretemps, le « gouvernement légitime de l'Espagne est tombé sous le joug d'un boycott, privé de la possibilité d'acquérir des armes à l'extérieur de l'Espagne pour la défense du peuple
espagnol ».
Les forces populaires ont combattu avec héroïsme contre un ennemi puissant. Au lendemain de la révolte des généraux fascistes, la dirigeante communiste Dolores Ibarruri a lancé le désormais célèbre slogan « No pasaran ! » (Ils ne passeront pas !) qui a servi d'inspiration à la résistance antifasciste en Espagne et partout dans
le monde. L'une des batailles les plus mémorables est celle contre le siège de Madrid par Franco, qui a débuté le 8 novembre 1936 et a duré jusqu'au 28 mars 1939 grâce à la forte défense de la ville. Peu après le début du siège, un nouveau gouvernement républicain est entré en fonction et a armé les syndicalistes de
fusils. Après l'échec de Franco à prendre Madrid, ses forces ainsi que les forces italiennes ont encerclé la ville, mais les forces républicaines décidément moins nombreuses ont remporté des victoires dans les batailles de Jarama et de Guadalajara en février et mars 1937. Les forces républicaines ont mis la main sur de grandes quantités de
matériaux et d'équipement dont ils avaient grandement besoin. Le siège s'est poursuivi et le principal problème des forces populaires dans la ville était qu'elles n'avaient pas d'avions pour se défendre contre les attaques aériennes. Les nazis allemands et les fascistes italiens fournissaient une couverture aérienne et des unités de blindés pour
l'offensive de Franco contre Madrid, alors que la légion du Condor du Luftwaffe attaquait directement sous commandement nazi.
L'Allemagne et l'Italie ont refusé de respecter l'entente de neutralité qu'elles avaient signée et ont combattu activement du côté de Franco. Julio Alvarez del Vayo, le ministre espagnol des Affaires étrangères du gouvernement républicain pendant une grande partie de la guerre civile, a bien résumé la situation : « ...la saga de la
non-intervention... a été le plus bel exemple de l'art de remettre les victimes entre les mains des États agresseurs, tout en préservant les bonnes manières de gentlemen et en laissant entendre que la paix est l'unique objectif et l'unique considération. »
Un des principaux groupes au Canada qui préconisaient la « neutralité » mais qui dans les faits appuyaient Franco étaient les industrialistes canadiens qui avaient des intérêts financiers en Espagne. Un exemple est le Barcelona Traction Light and Power Company (BTLP), constitué du magnat du Canadien Pacifique William Mackenzie et
son ingénieur Frederick Pearson, ainsi que des capitalistes belges. En 1948, le bailleur de fonds de Franco, le multimillionnaire Juan March, s'est taillé une place à la tête de la BTLP.
Une autre force pro-Franco importante au Canada était la hiérarchie réactionnaire de l'Église catholique. L'Église était un des principaux propriétaires fonciers en Espagne et un proche allié de Franco. Le gouvernement libéral de Mackenzie King, qui exerçait le pouvoir au nom des monopoles, était prosterné devant ses vieux maîtres en
Grande-Bretagne et ses nouveaux maîtres aux États-Unis, les deux ayant adopté des législations de « neutralité » dans l'intérêt de leurs propres industrialistes qui avaient des investissements en Espagne. En 1953, le gouvernement des États-Unis a conclu un pacte pour fournir une aide importante au régime Franco en échange de la mise
en place de bases américaines en Espagne.
La guerre civile espagnole n'était pas qu'une guerre avec l'Espagne, c'était une des batailles annonciatrices de la Deuxième Guerre mondiale. Les deux principales puissances européennes de l'Axe, l'Allemagne et l'Italie, ont combattu du côté des rebelles fascistes avec leurs propres objectifs, c'est-à-dire, entre autres, un accès aux ressources de
l'Espagne, la capacité de menacer la France à partir d'une nouvelle frontière ennemie et un meilleur accès à la Méditerranée. La guerre civile espagnole a été précédée en 1936 par l'annexion italienne de l'Éthiopie et a été suivie de nouvelles agressions des puissances de l'Axe - l'Allemagne, l'Italie et le Japon - en Manchourie, en Rhénanie,
en Tchécoslovaquie et en Albanie. Mais c'est en Espagne que la bataille contre le fascisme a d'abord fait rage et qu'il était encore possible d'arrêter l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste, et leurs collaborateurs. Cependant, la victoire de Franco en Espagne, facilitée par l'inaction délibérée du Royaume-Uni mais aussi du Canada, de la France et des
États-Unis, a incité les nazis et les fascistes à intensifier leurs agressions et déclencher une guerre mondiale sanguinaire. La défaite tragique des forces antifascistes héroïques en Espagne a marqué le début de l'invasion nazie et de l'occupation de l'Europe et de la Deuxième Guerre mondiale qui, pendant six ans, a massacré des millions de
personnes.
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Guernica, par Pablo Picasso (1937)
Des pilotes et des chars d'assaut soviétiques participant à la Guerre civile espagnole
« Pour remporter la guerre, aidons Madrid. »
« Écrasons le fascisme ! »
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