Les Canadiens tiennent beaucoup au
développement
de la solidarité anti-impérialiste
L'hooliganisme des impérialistes américains ne connaît pas de limites
- Nick Lin -
Les travailleurs partout au Canada continuent de
prêter attention aux
événements internationaux qui nécessitent de
prendre position pour
faire respecter le droit international et d'organiser des actions en
solidarité avec les peuples du monde. Ces pays se sont
courageusement
engagés dans une voie indépendante et pour cela, ils sont
de plus en
plus pris pour cible par les impérialistes américains.
Les Canadiens ne
doivent pas accepter le diktat américain dans les affaires
mondiales qui cherche à renverser les principes et les normes
des
relations
internationales. Ceux-ci ont été expressément
codifiés pour maintenir
des relations pacifiques entre les pays et trouver des moyens
diplomatiques
pour régler les différends entre pays.
Les États-Unis violent de manière
flagrante et impunément la Charte
des Nations unies, ainsi que les normes de base des relations
internationales établies par la Convention de Vienne sur les
relations
diplomatiques et d'autres traités et accords. Ils violent
même la
Charte de leur instrument, l'Organisation des États
américains, car
elle n'a pas été
en mesure d'imposer ses objectifs étroits aux États
membres qui
composent cette organisation. Ils lancent des guerres d'agression,
utilisent et menacent de recourir à la force. Ils imposent des
sanctions et des blocus, considérés comme des actes de
guerre, et
commettent des actes de piraterie en haute mer et saisissent les avoirs
d'autres pays dans des
institutions financières. Cet exceptionnalisme américain
sème le chaos
dans l'état de droit international.
Les travailleurs canadiens reconnaissent qu'ils ont un
devoir
particulier dans cette situation, étant donné que le
gouvernement
canadien est totalement engagé dans nombre de ces
activités, en tant
qu'un des pays qui apaisent l'impérialisme et l'exceptionnalisme
américains au nom de la défense d'un ordre fondé
sur des règles. Les
travailleurs
prennent position publiquement pour rejeter les activités
inacceptables
du gouvernement canadien et s'opposent à la
désinformation qui tourne
la vérité à l'envers au nom d'idéaux
élevés.
La situation exige que les Canadiens intensifient leurs
activités
pour développer leur solidarité anti-impérialiste
avec les peuples du
monde et faire du Canada une zone de paix. L'hooliganisme des
impérialistes américains ne connaît manifestement
aucune limite et crée
les conditions d'une nouvelle guerre mondiale. Cela ne doit pas passer.
Ci-dessous, nous présentons quelques-uns des
derniers
développements qui nécessitent l'attention des Canadiens
épris de paix et de justice.
Intensification du blocus contre Cuba
Le 2 mai, les États-Unis ont activé
le titre III de la Loi Helms-Burton
contre Cuba, afin de permettre à des citoyens et entreprises
américains
de poursuivre en justice le gouvernement cubain ainsi que les
entreprises et autres entités de pays tiers qui utilisent des
biens nationalisés après la révolution cubaine,
plutôt que de
recevoir une compensation offerte par le gouvernement cubain en vertu
de dispositions du droit international.[1] À l'époque, les
États-Unis ont refusé d'accepter les indemnisations
offertes par Cuba pour de telles propriétés.
Dans ces circonstances, les Canadiens doivent s'assurer
que le
gouvernement du Canada ne se soumette pas à l'ingérence
dans ses affaires
et ses relations avec Cuba, par l'application extraterritoriale des
lois américaines à l'encontre des entreprises canadiennes
qui font des
affaires avec Cuba, et ne permette pas l'affaiblissement de ses
relations
diplomatiques amicales de longue date entre le Canada et Cuba. La
récente fermeture pour une période
indéterminée du bureau des visas de
l'ambassade du Canada à La Havane a déjà une
incidence sur les voyages
et les échanges entre Cubains et Canadiens.
Tentatives de changement de régime au Venezuela
Le 5 avril, les États-Unis ont
annoncé qu'ils bloqueraient les
livraisons de pétrole du Venezuela à Cuba. Le 15
mai, les États-Unis
ont suspendu tous les vols commerciaux de passagers et de fret entre
les États-Unis et le Venezuela. Le Département de la
Sécurité
intérieure des États-Unis affirme que « les
conditions au Venezuela
menacent la sécurité des passagers, des aéronefs
et des équipages qui
se rendent dans ce pays ou en reviennent ».
Le 16 mai, la police américaine a envahi
l'ambassade du Venezuela à
Washington, DC, afin d'en chasser les activistes américains qui
y
étaient présents avec l'autorisation du gouvernement
vénézuélien. Ces
militants étaient là pour protéger l'ambassade
contre les représailles
de représentants illégitimes des forces de l'opposition
soutenues
par les États-Unis dans le cadre de la tentative de changement
de
régime au Venezuela (voir ci-dessous). En vertu de la Convention
de
Vienne sur la diplomatie, la souveraineté des ambassades doit
être
préservée même en temps de guerre et lorsque les
relations sont rompues.[2]
En ce qui concerne le Venezuela, le gouvernement
canadien est
totalement engagé dans la tentative américaine de
changement de régime.
Par exemple, la ministre des Affaires étrangères,
Chrystia Freeland,
est la servante des objectifs de l'impérialisme américain
au Venezuela.
Elle dirige le Groupe de Lima et conseille le président
autoproclamé, Juan Guaido.
Blocus naval contre la République populaire
démocratique de Corée
Les États-Unis ont saisi le vaisseau M/V Wise
Honest plus
tôt en mai dans ce que les agences de presse ont qualifié
d '« action
de confiscation civile », dans le but de donner un vernis
juridique à
ce qui est en réalité un acte de piraterie. Le vaisseau
transportait du
charbon à destination de la République populaire
démocratique de
Corée (RPDC). Le Département américain de la
Justice a accusé la Korea
Songi Shipping Company de payer en dollars américains par le
biais «
d'institutions financières américaines à leur
dépens » pour des
améliorations, des achats d'équipement et des
dépenses de service pour
le Wise Honest,
des activités qui, selon eux,
contreviendraient aux lois américaines. Le navire avait
initialement
été arraisonné en avril 2018 par
l'Indonésie et a maintenant été
remorqué jusqu'au port des Samoa américaines. Cette
« action de
confiscation civile » est une application extrajudiciaire
totalement
illégitime d'une procédure civile interne
américaine qui n'a aucune
valeur en droit international.
Le 12 janvier 2018, 17 pays,
dont le Canada et les
États-Unis, ont signé une déclaration dans
laquelle ils se déclarent « en position » pour faire
respecter les
résolutions 2375 et 2397 du Conseil
de sécurité des Nations unies contre la République
populaire
démocratique de Corée (RPDC). Ces mesures
coercitives consistent notamment à interdire et à
inspecter les navires
soupçonnés d'échanger avec la RPDC des produits
interdits par les
sanctions imposées par le Conseil de sécurité des
Nations unies, sur la
base « d'informations qui fournissent des motifs
raisonnables ». C'est
en fait un blocus naval, un acte de guerre.[3]
Tentatives pour isoler l'Iran
L'année dernière, les États-Unis se
sont retirés du Plan
d'action global conjoint de 2015 (PAGC), signé par eux et
d'autres pays
avec l'Iran, en vertu duquel l'Iran avait accepté de
réduire sa
capacité d'enrichissement d'uranium en échange d'un
allégement des
sanctions. Les États-Unis ont maintenant annoncé de
nouvelles séries de
sanctions renouvelées en mars et en mai, notamment un blocus
contre les
exportations de pétrole iranien. Leur objectif est de
contraindre les
autres pays à respecter ses sanctions unilatérales et les
inciter à ne
pas s'acquitter, en vertu du PAGC, de leur responsabilité de
contribuer
au développement de l'économie iranienne par le commerce.
Les
États-Unis ont également imposé des sanctions aux
industries iraniennes
de l'acier, du fer, de l'aluminium et du cuivre. Les États-Unis
ont
récemment déployé un groupe de porte-avions, des
bombardiers B-52 et
des missiles Patriot dans la région, affirmant que l'Iran
représente
une menace pour ses troupes et ses soldats dans la région.
Guerre économique contre la Syrie
Depuis
la
victoire
du
gouvernement
syrien
sur les terroristes et
l'intervention étrangère, les États-Unis
intensifient leur guerre économique et poursuivent leurs
tentatives de changement de régime.
Les
Canadiens
doivent
s'opposer
à
toute
participation du Canada
à ces sanctions ou à de futures actions militaires, qui
ont causé tant de tort au peuple syrien.
Huawei et la guerre commerciale des États-Unis
avec la Chine
Les États-Unis utilisent les
préoccupations de « sécurité
nationale » pour appliquer des droits de douane aux produits
d'autres pays, comme dans le cas de la société de
télécommunications chinoise
Huawei. Le 15 mai, le département américain du
Commerce a annoncé
l'ajout de Huawei et de 70 filiales à la « liste des
entités », interdisant l'acquisition de composantes
et de technologies
auprès de sociétés américaines sans
l'approbation préalable du
gouvernement américain. Le même jour, le président
Donald Trump a signé
un décret interdisant aux entreprises américaines
d'utiliser du
matériel de télécommunication fabriqué par
des entreprises considérées
comme présentant un risque pour la sécurité
nationale.
Au nom de grands idéaux, le Canada s'est
déjà mis au service des
États-Unis sur la question de Huawei. Comme mentionné
précédemment dans LML, les prétentions du
gouvernement canadien
selon lesquelles il respecte l'état de droit sonnent absolument
faux.[4]
Notes
1. « Assurons-nous
que
le
gouvernement
du
Canada
ne
concilie
pas
avec
les
États-Unis dans leur tentative d'étrangler
Cuba ! », LML, 20
avril 2019.
2. La Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques de 1961 est un traité officiel des
Nations unies, ratifié par les États-Unis en 1972.
L'article 22 de la convention stipule que :
i) Les locaux de la mission
sont inviolables. Il n'est pas permis aux agents de l'État
accréditaire d'y pénétrer, sauf avec le
consentement du chef de la mission.
ii) L'État
accréditaire a l'obligation spéciale de prendre toutes
les mesures appropriées afin d'empêcher que les locaux de
la
mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission
troublée ou sa dignité amoindrie.
iii) Les locaux de la
mission, leur ameublement et les autres objets qui s'y trouvent, ainsi
que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l'objet
d'aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure
d'exécution.
De la même manière, l'article 45
stipule que :
En cas de rupture des
relations diplomatiques entre deux États, ou si une mission est
rappelée définitivement ou temporairement :
a) L'État
accréditaire est tenu, même en cas de conflit armé,
de respecter et de protéger les locaux de la mission, ainsi que
ses biens et ses archives ;
b) L'État
accréditant peut confier la garde des locaux de la mission, avec
les biens qui s'y trouvent, ainsi que les archives, à un
État
tiers acceptable pour l'État accréditaire ;
c) L'État
accréditant peut confier la protection des ses
intérêts et de ceux de ses ressortissants à un
État
tiers acceptable pour l'État accréditaire.
3. « Les
États-Unis initient un blocus naval total de la RPDC : un
acte de guerre », LML,
13
janvier 2018
4. « Les
attaques contre Huawei n'ont rien à voir avec l'état de
droit - Louis Lang », LML,
16
mars
2019
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 19 - 18 mai 2019
Lien de l'article:
Les Canadiens tiennent beaucoup au
développement : L'hooliganisme des impérialistes américains ne connaît pas de limites - Nick Lin
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