Les Canadiens tiennent beaucoup au développement
de la solidarité anti-impérialiste

L'hooliganisme des impérialistes américains ne connaît pas de limites


Les travailleurs partout au Canada continuent de prêter attention aux événements internationaux qui nécessitent de prendre position pour faire respecter le droit international et d'organiser des actions en solidarité avec les peuples du monde. Ces pays se sont courageusement engagés dans une voie indépendante et pour cela, ils sont de plus en plus pris pour cible par les impérialistes américains. Les Canadiens ne doivent pas accepter le diktat américain dans les affaires mondiales qui cherche à renverser les principes et les normes des relations internationales. Ceux-ci ont été expressément codifiés pour maintenir des relations pacifiques entre les pays et trouver des moyens diplomatiques pour régler les différends entre pays.

Les États-Unis violent de manière flagrante et impunément la Charte des Nations unies, ainsi que les normes de base des relations internationales établies par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et d'autres traités et accords. Ils violent même la Charte de leur instrument, l'Organisation des États américains, car elle n'a pas été en mesure d'imposer ses objectifs étroits aux États membres qui composent cette organisation. Ils lancent des guerres d'agression, utilisent et menacent de recourir à la force. Ils imposent des sanctions et des blocus, considérés comme des actes de guerre, et commettent des actes de piraterie en haute mer et saisissent les avoirs d'autres pays dans des institutions financières. Cet exceptionnalisme américain sème le chaos dans l'état de droit international.

Les travailleurs canadiens reconnaissent qu'ils ont un devoir particulier dans cette situation, étant donné que le gouvernement canadien est totalement engagé dans nombre de ces activités, en tant qu'un des pays qui apaisent l'impérialisme et l'exceptionnalisme américains au nom de la défense d'un ordre fondé sur des règles. Les travailleurs prennent position publiquement pour rejeter les activités inacceptables du gouvernement canadien et s'opposent à la désinformation qui tourne la vérité à l'envers au nom d'idéaux élevés.

La situation exige que les Canadiens intensifient leurs activités pour développer leur solidarité anti-impérialiste avec les peuples du monde et faire du Canada une zone de paix. L'hooliganisme des impérialistes américains ne connaît manifestement aucune limite et crée les conditions d'une nouvelle guerre mondiale. Cela ne doit pas passer.

Ci-dessous, nous présentons quelques-uns des derniers développements qui nécessitent l'attention des Canadiens épris de paix et de justice.

Intensification du blocus contre Cuba

Le 2 mai, les États-Unis ont activé le titre III de la Loi Helms-Burton contre Cuba, afin de permettre à des citoyens et entreprises américains de poursuivre en justice le gouvernement cubain ainsi que les entreprises et autres entités de pays tiers qui utilisent des biens nationalisés après la révolution cubaine, plutôt que de recevoir une compensation offerte par le gouvernement cubain en vertu de dispositions du droit international.[1] À l'époque, les États-Unis ont refusé d'accepter les indemnisations offertes par Cuba pour de telles propriétés.

Dans ces circonstances, les Canadiens doivent s'assurer que le gouvernement du Canada ne se soumette pas à l'ingérence dans ses affaires et ses relations avec Cuba, par l'application extraterritoriale des lois américaines à l'encontre des entreprises canadiennes qui font des affaires avec Cuba, et ne permette pas l'affaiblissement de ses relations diplomatiques amicales de longue date entre le Canada et Cuba. La récente fermeture pour une période indéterminée du bureau des visas de l'ambassade du Canada à La Havane a déjà une incidence sur les voyages et les échanges entre Cubains et Canadiens.

Tentatives de changement de régime au Venezuela

Le 5 avril, les États-Unis ont annoncé qu'ils bloqueraient les livraisons de pétrole du Venezuela à Cuba. Le 15 mai, les États-Unis ont suspendu tous les vols commerciaux de passagers et de fret entre les États-Unis et le Venezuela. Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis affirme que « les conditions au Venezuela menacent la sécurité des passagers, des aéronefs et des équipages qui se rendent dans ce pays ou en reviennent ».

Le 16 mai, la police américaine a envahi l'ambassade du Venezuela à Washington, DC, afin d'en chasser les activistes américains qui y étaient présents avec l'autorisation du gouvernement vénézuélien. Ces militants étaient là pour protéger l'ambassade contre les représailles de représentants illégitimes des forces de l'opposition soutenues par les États-Unis dans le cadre de la tentative de changement de régime au Venezuela (voir ci-dessous). En vertu de la Convention de Vienne sur la diplomatie, la souveraineté des ambassades doit être préservée même en temps de guerre et lorsque les relations sont rompues.[2]

En ce qui concerne le Venezuela, le gouvernement canadien est totalement engagé dans la tentative américaine de changement de régime. Par exemple, la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, est la servante des objectifs de l'impérialisme américain au Venezuela. Elle dirige le Groupe de Lima et conseille le président autoproclamé, Juan Guaido.

Blocus naval contre la République populaire démocratique de Corée

Les États-Unis ont saisi le vaisseau M/V Wise Honest plus tôt en mai dans ce que les agences de presse ont qualifié d '« action de confiscation civile », dans le but de donner un vernis juridique à ce qui est en réalité un acte de piraterie. Le vaisseau transportait du charbon à destination de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Le Département américain de la Justice a accusé la Korea Songi Shipping Company de payer en dollars américains par le biais « d'institutions financières américaines à leur dépens » pour des améliorations, des achats d'équipement et des dépenses de service pour le Wise Honest, des activités qui, selon eux, contreviendraient aux lois américaines. Le navire avait initialement été arraisonné en avril 2018 par l'Indonésie et a maintenant été remorqué jusqu'au port des Samoa américaines. Cette « action de confiscation civile » est une application extrajudiciaire totalement illégitime d'une procédure civile interne américaine qui n'a aucune valeur en droit international.

Le 12 janvier 2018, 17 pays, dont le Canada et les États-Unis, ont signé une déclaration dans laquelle ils se déclarent « en position » pour faire respecter les résolutions 2375 et 2397 du Conseil de sécurité des Nations unies contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Ces mesures coercitives consistent notamment à interdire et à inspecter les navires soupçonnés d'échanger avec la RPDC des produits interdits par les sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies, sur la base « d'informations qui fournissent des motifs raisonnables ». C'est en fait un blocus naval, un acte de guerre.[3]

Tentatives pour isoler l'Iran

L'année dernière, les États-Unis se sont retirés du Plan d'action global conjoint de 2015 (PAGC), signé par eux et d'autres pays avec l'Iran, en vertu duquel l'Iran avait accepté de réduire sa capacité d'enrichissement d'uranium en échange d'un allégement des sanctions. Les États-Unis ont maintenant annoncé de nouvelles séries de sanctions renouvelées en mars et en mai, notamment un blocus contre les exportations de pétrole iranien. Leur objectif est de contraindre les autres pays à respecter ses sanctions unilatérales et les inciter à ne pas s'acquitter, en vertu du PAGC, de leur responsabilité de contribuer au développement de l'économie iranienne par le commerce. Les États-Unis ont également imposé des sanctions aux industries iraniennes de l'acier, du fer, de l'aluminium et du cuivre. Les États-Unis ont récemment déployé un groupe de porte-avions, des bombardiers B-52 et des missiles Patriot dans la région, affirmant que l'Iran représente une menace pour ses troupes et ses soldats dans la région.

Guerre économique contre la Syrie

Depuis la victoire du gouvernement syrien sur les terroristes et l'intervention étrangère, les États-Unis intensifient leur guerre économique et poursuivent leurs tentatives de changement de régime.

Les Canadiens doivent s'opposer à toute participation du Canada à ces sanctions ou à de futures actions militaires, qui ont causé tant de tort au peuple syrien.

Huawei et la guerre commerciale des États-Unis avec la Chine

Les États-Unis utilisent les préoccupations de « sécurité nationale » pour appliquer des droits de douane aux produits d'autres pays, comme dans le cas de la société de télécommunications chinoise Huawei. Le 15 mai, le département américain du Commerce a annoncé l'ajout de Huawei et de 70 filiales à la « liste des entités », interdisant l'acquisition de composantes et de technologies auprès de sociétés américaines sans l'approbation préalable du gouvernement américain. Le même jour, le président Donald Trump a signé un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises considérées comme présentant un risque pour la sécurité nationale.

Au nom de grands idéaux, le Canada s'est déjà mis au service des États-Unis sur la question de Huawei. Comme mentionné précédemment dans LML, les prétentions du gouvernement canadien selon lesquelles il respecte l'état de droit sonnent absolument faux.[4]

Notes

1. « Assurons-nous que le gouvernement du Canada ne concilie pas avec les États-Unis dans leur tentative d'étrangler Cuba ! », LML, 20 avril 2019.

2. La Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 est un traité officiel des Nations unies, ratifié par les États-Unis en 1972. L'article 22 de la convention stipule que :

i) Les locaux de la mission sont inviolables. Il n'est pas permis aux agents de l'État accréditaire d'y pénétrer, sauf avec le consentement du chef de la mission.

ii) L'État accréditaire a l'obligation spéciale de prendre toutes les mesures appropriées afin d'empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie.

iii) Les locaux de la mission, leur ameublement et les autres objets qui s'y trouvent, ainsi que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l'objet d'aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d'exécution.

De la même manière, l'article 45 stipule que :

En cas de rupture des relations diplomatiques entre deux États, ou si une mission est rappelée définitivement ou temporairement :

a) L'État accréditaire est tenu, même en cas de conflit armé, de respecter et de protéger les locaux de la mission, ainsi que ses biens et ses archives ;

b) L'État accréditant peut confier la garde des locaux de la mission, avec les biens qui s'y trouvent, ainsi que les archives, à un État tiers acceptable pour l'État accréditaire ;

c) L'État accréditant peut confier la protection des ses intérêts et de ceux de ses ressortissants à un État tiers acceptable pour l'État accréditaire.

3. « Les États-Unis initient un blocus naval total de la RPDC : un acte de guerre », LML, 13 janvier 2018

4. « Les attaques contre Huawei n'ont rien à voir avec l'état de droit - Louis Lang », LML, 16 mars 2019


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 19 - 18 mai 2019

Lien de l'article:
Les Canadiens tiennent beaucoup au développement : L'hooliganisme des impérialistes américains ne connaît pas de limites - Nick Lin


    

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