Manifestation à Toronto pour dénoncer l'agression
des États-Unis contre l'Iran, le 4 janvier 2020.
C'est l'une des nombreuses actions organisées à
l'échelle du Canada en janvier.
D'importants sujets de
préoccupation pour le mouvement ouvrier
Le vendredi 27 novembre, le ministre
iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad
Zarif, a écrit sur Twitter : « Des
terroristes ont assassiné un éminent scientifique
iranien aujourd'hui. Cette lâcheté – avec des
indications sérieuses sur le rôle israélien –
montre le bellicisme désespéré de ses
auteurs. » Le scientifique, Mohsen
Fakhrizadeh, a été pris en embuscade par des
hommes armés alors que sa voiture traversait la
ville rurale d'Absard, dans la région de Damavand,
selon les médias officiels et la télévision d'État
iranienne. Les médias d'État ont déclaré que
Mohsen Fakhrizadeh avait été grièvement blessé
lors de l'attaque et que les médecins ont essayé
de le sauver à l'hôpital, ne sont pas parvenus à
le ranimer.
Le Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste) condamne
catégoriquement tous les attentats terroristes et
tous les actes d'où qu'ils viennent qui sont
l'expression d'un refus de régler les problèmes
par des moyens politiques et pacifiques.
La mort de Mohsen Fakhrizadeh s'ajoute à la
longue série d'attentats terroristes contre des
scientifiques iraniens.
En 2010, Masoud Ali Mohammadi, un expert en
physique des particules, a été tué par l'explosion
d'une moto piégée alors qu'il quittait son
domicile à Téhéran.
Plus tard cette année-là, Majid Shahriari, un
autre scientifique nucléaire, est mort de la
même manière lorsque ses assaillants l'ont suivi
et ont posé une bombe magnétique sur sa voiture.
Fereidoon Abbasi Davani, le chef de l'industrie
atomique iranienne à l'époque, a survécu à une
tentative d'assassinat le même jour. Les deux
hommes auraient été des collaborateurs de Mohsen
Fakhrizadeh.
En 2011, Darioush Rezaeinejad, un
universitaire dont la participation au programme
nucléaire du pays est mise en doute, a été abattu
par des hommes armés circulant à moto. Un an plus
tard, Mostafa Ahmadi Roshan, le directeur adjoint
de l'usine d'enrichissement de l'uranium de
Natanz, a été tué dans un attentat à la bombe
magnétique alors qu'il se rendait au travail en
voiture.
Israël a reconnu avoir poursuivi des opérations
secrètes de renseignement contre le programme
nucléaire iranien. En 2018, le premier
ministre Benjamin Nétanyahou a déclaré que son
gouvernement avait pris possession de dizaines de
milliers de documents provenant de ce qu'il
appelait les « archives atomiques » de
l'Iran. Dans un discours télévisé cette année-là,
Benjamin Nétanyahou a qualifié Téhéran de «
régime terroriste » et a fait référence à
plusieurs reprises à Mohsen Fakhrizadeh, le
qualifiant de directeur du « projet d'armes
nucléaires » de l'Iran. « Souvenez-vous de ce
nom, Fakhrizadeh », avait-il dit.
L'ambassadeur d'Iran auprès des Nations unies,
Majid Takht Ravanchi, a déclaré le jour de
l'assassinat que son pays se réservait le droit de
« prendre toutes les mesures nécessaires »
pour se défendre. Dans une lettre adressée à
Antonio Guterres, le secrétaire général des
Nations unies, il affirme que l'assassinat du plus
grand scientifique nucléaire iranien avait tous
les signes d'une attaque israélienne soutenue par
les États-Unis. Il demande également que les 15
pays membres du Conseil de sécurité « condamnent
fermement cet acte terroriste inhumain et prennent
les mesures nécessaires contre ses auteurs ».
L'assassinat
survient à un moment où l'agression américaine
contre l'Iran figure parmi les priorités de
l'administration Trump. Selon les médias, Trump a
été dissuadé de lancer des frappes contre l'Iran
il y a à peine deux semaines, se désistant après
que ses collaborateurs l'ont averti que le conflit
pourrait s'aggraver au cours des dernières
semaines de son mandat.
Le New York Times rapportait le 27
novembre que le président Trump avait demandé à
ses principaux conseillers, lors d'une réunion du
bureau ovale le 12 novembre, s'il avait des
options pour agir contre le principal site
nucléaire iranien à Natanz dans les semaines à
venir. Quelques jours plus tard, Mike
Pompeo, secrétaire d'État et ancien directeur
de la CIA, s'est rendu en Israël pour ce qui sera
probablement son dernier voyage dans ce pays à
titre officiel.
Il est clair que les États-Unis sont un acteur
dans cette dernière attaque terroriste contre
l'Iran. Que ce soit sous Trump, Obama, Bush ou
Clinton, les oligarques impérialistes américains
n'ont cessé de commettre des crimes contre le
peuple iranien. Sanctions économiques au plus fort
de la pandémie, sabotage interne pour provoquer un
changement de régime, assassinat du général de
division Qassem Soleimani le 3 janvier à
Bagdad – d'innombrables exemples peuvent être
donnés des menaces et provocations constantes pour
inciter à une guerre totale contre l'Iran afin de
détruire ce pays. Ces actions de l'impérialisme
américain et de son mercenaire Israël sont les
principales menaces contre la sécurité et la vie
du peuple iranien et des autres peuples de la
région. Elles doivent être arrêtées. L'« ordre
international basé sur des règles » que les
États-Unis prétendent suivre n'est rien d'autre
que la voie de l'agression et de la guerre dans
leur quête de domination mondiale.
Condamnons cette dernière attaque terroriste
contre l'Iran et la politique d'assassinats
ciblés ! Non à l'utilisation de la force dans
le règlement des problèmes !
Manifestation à Montréal pour dénoncer
l'assassinat du major général iranien Qasem
Soleimani, le 25 janvier 2020
D'importants sujets de
préoccupation pour le mouvement ouvrier
Il y a beaucoup de tapage sur les ondes, dans
les médias monopolisés et sur les médias sociaux
au sujet de ce qu'on appelle le « remède du
gouvernement fédéral pour la pandémie
COVID-19 », que « dépenser est le remède à
tous les maux ». La ministre des Finances
Chrystia Freeland, qui est également vice-première
ministre, « laisse entendre que cette approche
sera maintenue (même si c'est à des doses beaucoup
plus faibles) » dans sa mise à jour
économique et budgétaire la semaine prochaine,
rapporte CBC News. « Notre plan continuera de
soutenir les Canadiens pendant la pandémie et de
veiller à ce que l'économie post-COVID soit
robuste, inclusive et durable », a-t-elle dit
à la Chambre des communes la semaine dernière.
Son énoncé économique sera le premier depuis
mars 2020, lorsque la pandémie a frappé le
Canada.
« La mise à jour comprendra des dépenses
nouvelles, mais limitées dans le temps pour faire
face à l'impact économique de la pandémie pour
certaines industries et pour les Canadiens les
plus vulnérables, tout en jetant les bases des
priorités politiques énumérées dans le discours du
Trône de septembre », écrit CBC News.
Les spéculations sur les mérites et démérites des
dépenses publiques pendant la pandémie deviennent
assourdissantes. La classe ouvrière et le peuple
les envoient au diable alors qu'ils s'efforcent
d'éviter l'anxiété créée par ces forces qui sont
clairement inaptes à gouverner. Rien ne prouve
plus leur inaptitude à gouverner que les
stratagèmes pour payer les riches qu'elles tentent
de dissimuler sous de grands idéaux.
À propos de la mise à jour budgétaire, CBC News
cite « des sources gouvernementales (qui ne sont
pas autorisées à faire des déclarations
publiques) » :
« Bien qu'elles s'abstiennent de donner des
précisions, elles suggèrent que les mesures de la
mise à jour devraient inclure :
« Un soutien aux compagnies aériennes et au
secteur du tourisme et de l'hôtellerie, qui
peinent à se remettre de la fermeture des
frontières et des confinements.
« De l'argent pour aider les centres de soins de
longue durée à contrôler les infections.
« Un soutien aux femmes pour les aider à
retourner sur le marché du travail.
« Certains projets d'infrastructure liés à
l'engagement du gouvernement de réduire les
émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de
la reprise économique. »
Déjà, le mouvement
de la classe ouvrière a soulevé l'importante
revendication de programmes sociaux qui n'aient
pas pour but le profit. Les Canadiens veulent des
entreprises appartenant au secteur public qui
soient gérées et contrôlées publiquement, qui
placent le bien-être de la population au centre de
leurs activités. En fait, la pandémie a mis en
évidence la nécessité de programmes sociaux
universels, reconnue même chez certains des plus
ardents défenseurs de l'entreprise privée et de ce
qu'ils appellent la « réduction du rôle du
gouvernement ». C'est une caractéristique des
oligopoles qui ont pris le contrôle de parties
concurrentes de l'économie socialisée. Ils se
rendent compte que les entreprises individuelles,
aussi grandes soient-elles, ne peuvent à elles
seules maintenir les programmes sociaux
nécessaires pour leurs propres travailleurs et
conserver le niveau de productivité et de profit
privé qu'ils souhaitent. Cela s'ajoute au besoin
d'infrastructures publiques en tant que moyens de
production sociaux sans lesquels les entreprises
privées ne peuvent pas fonctionner.
Le New York Times a récemment publié un
article sous le titre : « Le secteur privé ne
peut pas tout payer ». L'auteur déplore le
fait que l'élection du 3 novembre aux
États-Unis ait retardé l'adoption d'un deuxième «
plan de stimulation en situation de
pandémie » pour aider les entreprises en
difficulté. « Les employeurs ont été laissés à
eux-mêmes », déplore-t-il.
L'article soulève un problème pour l'élite au
pouvoir : comment concevoir des programmes
sociaux qui à la fois réduisent le fardeau pour
les entreprises privées, qui doivent payer
directement pour des choses telles que les soins
de santé et la garde d'enfants pour leurs
employés, et font en sorte que ces programmes
génèrent des profits privés pour leurs intérêts
privés étroits spécifiques. L'élite dirigeante se
tourne vers le passé, vers les solutions de l'État
providence qui leur ont permis d'atteindre ces
deux objectifs dans le passé. En plus de justifier
leurs stratagèmes actuels pour payer les riches,
ils cherchent à mobiliser les travailleurs et
leurs organisations en appui à des stratégies pour
réorganiser un système dont la marque distinctive
est d'être en crise parce qu'il n'y a plus de
projet d'édification nationale.
Les gouvernements font la promotion de leurs
stratagèmes pour payer les riches en disant que
c'est pour aider les Canadiens, selon l'argument
néolibéral que ne pas les avoir est « mauvais pour
les affaires ». Cet argument intéressé est
donné pour favoriser les intérêts privés étroits
qui se livrent à une concurrence brutale dans la
poursuite obsessive de la maximisation du
rendement sur leurs investissements (qu'ils
obtiennent également, plus souvent qu'autrement,
par le biais des stratagèmes pour payer les
riches).
Les riches sont en faveur de programmes sociaux
seulement dans la mesure où un programme en
particulier sert leurs intérêts privés et leurs
entreprises privées. Si les impérialistes peuvent
en tirer un avantage quelconque, par exemple en
prêtant de l'argent au gouvernement, ils sont en
faveur également. Si cela aide à empêcher la
classe ouvrière d'arriver au pouvoir, très bien.
Si cela introduit la confusion dans les rangs de
la classe ouvrière, perturbe son organisation et
entrave le développement du facteur
humain/conscience sociale et de la politique
pratique de la classe ouvrière, alors tant mieux.
Sinon, si cela signifie des investissements accrus
dans des programmes sociaux qui aident vraiment
les travailleurs et ne paient pas les riches, ils
vont dresser tous les obstacles imaginables.
Le problème n'est
pas que les forces productives sont socialisées,
mais bien que les rapports de production sont
dépassés et sont en contradiction avec les forces
modernes de la grande production industrielle. La
classe ouvrière est la seule force sociale capable
de socialiser les rapports de production, de les
harmoniser avec les forces productives et de
libérer le plein potentiel de l'économie
socialisée dans la réalisation d'un but
moderne : servir le peuple et la société.
La classe ouvrière doit s'engager dans la
bataille pour augmenter les investissements dans
les programmes sociaux et arrêter de payer les
riches, avec ses propres points de référence, pour
faire naître son propre projet d'édification
nationale avec des rapports de production
socialisés en harmonie avec les forces déjà
socialisées de la grande production industrielle.
Pour le mouvement de la classe ouvrière, la
question reste de se battre pour des
investissements accrus dans les programmes sociaux
et dans des services et des entreprises humaines
redevables envers le peuple, pour arrêter de payer
les riches et défendre les droits de tous, et pour
des conditions de travail et une réclamation à la
valeur que les travailleurs produisent qui soient
acceptables pour les travailleurs.
Dans ce numéro, Le Marxiste-Léniniste publie
plusieurs articles de K.C. Adams qui abordent ces
questions.
La revendication d'interdire aux riches de
réaliser des profits ave les programmes
sociaux occupe une place importante dans la lutte
que les travailleurs mènent d'un océan à l'autre.
Un aspect important de cette revendication est
d'interdire aux gouvernements d'emprunter auprès
des prêteurs privés. Un autre aspect sera de
revendiquer la suppression de l'impôt des
particuliers et de la taxe sur les biens
personnels. Le compromis qui consiste à demander
une augmentation des impôts des personnes qui
gagnent plus qu'un certain montant détourne
l'attention de l'essentiel, à savoir que la source
de la nouvelle valeur que les gouvernements
doivent payer pour les programmes est l'économie
socialisée productive elle-même. L'entreprise
humaine redevable envers le peuple devrait être
une source importante de fonds gouvernementaux,
tout comme la réalisation par les entreprises de
la valeur qu'elles consomment des programmes
sociaux et des infrastructures publiques et la
réclamation du gouvernement d'une partie de la
nouvelle valeur que les travailleurs produisent
par l'application de leur travail aux forces de
production socialisées.
La bataille pour
augmenter les investissements dans les programmes
sociaux et pour arrêter de payer les riches est
constante, et avec elle le mouvement de la classe
ouvrière met à contribution sa force numérique et
s'organise pour faire avancer la société vers des
rapports de production socialisés qui sont en
harmonie avec les forces de production socialisées
modernes. La bataille organisée pour défendre ses
intérêts dans le présent sur les lieux de travail
et dans toute la société prépare la classe
ouvrière à assumer la direction de la société sur
la base d'une nouvelle direction prosociale des
affaires économiques, politiques et sociales du
pays avec son propre projet d'édification
nationale.
Deux tendances affectent l'économie et chaque
mouvement social : la tendance progressiste
de la classe ouvrière à défendre les droits de
tous et à faire avancer la société vers le
Nouveau, et la tendance régressive impérialiste
des riches à exproprier le maximum de profit privé
de chaque cellule de l'économie et à bloquer tout
mouvement vers le Nouveau. Ces deux tendances
s'expriment constamment dans les affaires
économiques, politiques et sociales. Les
impérialistes utilisent leurs vastes ressources et
le contrôle de l'État pour tourner toutes les
affaires économiques, politiques et sociales à
leur avantage et, ce faisant, recrutent des alliés
dans la classe ouvrière et la jeunesse.
La tendance régressive peut être observée dans le
contrôle et l'utilisation des épargnes et des
caisses de retraite de la classe ouvrière pour
renforcer le pouvoir impérialiste sur la classe
ouvrière et l'économie. Un exemple notoire est la
propriété et le contrôle de la société Revera Inc.
par l'Office d'investissement des régimes de
pensions du secteur public (PSP). Le PSP est une
société d'État fédérale qui contrôle et investit
l'argent des caisses de retraite des travailleurs
de la fonction publique fédérale, des Forces
armées canadiennes, de la GRC et de la Force de
réserve. Revera Inc. possède ou gère un grand
nombre de logements pour personnes âgées, de
maisons de repos et de soins de longue durée et
d'autres propriétés au Canada, ainsi qu'aux
États-Unis et au Royaume-Uni. Plus
de 55 000 personnes âgées vivent dans
une propriété appartenant quelque part dans le
monde à Revera, qui possède également des maisons
exploitées conjointement par le Groupe Sélection
au Québec et détient une participation majoritaire
dans Sunrise Senior Living.
Beaucoup de ceux
qui vivent et travaillent dans les propriétés de
Revera ont terriblement souffert pendant la
pandémie et certains sont même décédés à cause des
actions socialement irresponsables de l'entreprise
qui vise le profit privé. Le PSP et Revera
exploitent leurs entreprises selon l'objectif
impérialiste de tirer le maximum de profit de
l'exploitation de la classe ouvrière, en
opposition à l'objectif de la classe ouvrière de
servir le peuple et la société et de défendre les
droits de tous. L'objectif du profit privé maximum
n'a pas sa place dans aucun aspect des services de
santé, comme la pandémie l'a clairement démontré.
Le but doit être de servir le peuple et la société
et d'augmenter les investissements dans les
programmes sociaux afin d'élever le niveau des
programmes à celui que les travailleurs jugent
nécessaire et d'empêcher les riches d'exproprier
la valeur.
Chaque programme social conçu sous les
impérialistes a une composante qui sert à payer
les riches que la classe ouvrière doit continuer à
exposer et à combattre en exigeant un financement
accru des programmes sociaux et qu'on arrête de
payer les riches. Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), en tant que parti de la
classe ouvrière, mène une lutte théorique et
idéologique constante pour s'assurer que ne
s'implantent la théorie et l'idéologie
impérialistes qui affaiblissent et trompent le
mouvement ouvrier dans la défense des
revendications des travailleurs et des droits de
tous et pour le Nouveau.
« Pour le capital,
tout objet n'a d'utilité que dans la mesure où il
peut le conserver ou l'augmenter. » Karl Marx,
Grundrisse : Cahier II
Les libéraux et les
autres du camp impérialiste ne s'opposent pas en
soi aux programmes sociaux, mais ils disent que
ces derniers doivent servir les riches oligarques.
Les programmes sociaux pour payer les riches tels
que conçus par les impérialistes doivent
contribuer d'une façon ou d'une autre à l'objectif
du profit privé maximum et à la défense du statu
quo. Le mouvement de la classe ouvrière doit faire
face à ce problème avec des idées et une
conscience claires.
Les partis cartellisés impérialistes conçoivent
les programmes sociaux de façon à libérer les
entreprises individuelles du fardeau de payer de
leurs poches l'infrastructure et les programmes
sociaux dont ils ont besoin pour fonctionner au
sein d'une économie socialisée. Les programmes
sociaux doivent générer un profit pour une section
des oligarques, y compris la possibilité de prêts
privés aux gouvernements. La tendance générale a
maintenant été codifiée dans la forme de
partenariats public-privé et est particulièrement
évidente dans les projets gigantesques
d'infrastructure en partenariats public-privé tels
le barrage du site C, les projets de GNL Canada et
d'autres projets semblables à l'échelle du Canada.
La plupart des aspects de ce qui est considéré
comme le système public de santé au Canada sont
approvisionnés de façon privée et sont une source
de grand profit privé, que ce soit les fournitures
pour les hôpitaux, les produits pharmaceutiques et
la construction des moyens de production fixes
tels les hôpitaux, leurs machines et leur
équipement. La plupart des cliniques et des
laboratoires de santé sont privés tout en étant
financés par les fonds publics. Les fonds publics
pour le système de santé proviennent des impôts
des particuliers et des emprunts publics aux
prêteurs privés. Une grande partie des fonds sont
transférés du gouvernement fédéral au Québec et
aux provinces et territoires, et une partie du
financement provient aussi des frais d'usager et
des primes d'assurance-maladie.
Il faut souligner que les soins médicaux de
plusieurs organes, comme les soins oculaires et
les soins dentaires, et certains traitements et
médicaments en dehors de l'hôpital, ne sont pas
couverts par les programmes sociaux et sont
traités de façon privée moyennant des frais
d'usager et une assurance privée. Les grandes
entreprises pharmaceutiques et d'autres
entreprises veulent un régime
d'assurance-médicaments afin d'accroître leurs
ventes garanties de médicaments. On le voit à la
demande des grandes entreprises pharmaceutiques
qui réclament des fonds publics initiaux pour
financer un vaccin pour la COVID-19.
Dans le système
public d'éducation, la construction des écoles est
privée et presque toutes les fournitures comme les
ordinateurs et les manuels sont fournies par des
intérêts privés. L'éducation postsecondaire est
devenue une source importante de revenus pour les
entreprises privées au nom du développement des
collèges, tandis que les universités font de la
recherche et de la formation pour les grandes
compagnies tout en étant financées par les deniers
publics et de plus en plus par les frais de
scolarité des étudiants et d'autres frais.
Le produit des soins de santé et de l'éducation,
la capacité de travail de travailleurs en santé et
instruits, est mis à la disposition des employeurs
impérialistes sans que ceux-ci paient directement
le prix de production aux institutions publiques
qui ont produit cette capacité.
Le Pacte de l'automobile Canada–États-Unis
de 1965 est devenu une source de grand profit
pour l'industrie automobile des États-Unis. Les
monopoles de l'automobile ont été attirés, entre
autres choses, par le programme
d'assurance-maladie national du Canada, qui a été
codifié en 1966 en tant que Loi sur les
soins médicaux. L'assurance-maladie a fait
en sorte que les monopoles de l'automobile ont été
libérés de la pression d'avoir à payer pour
l'assurance-maladie privée de leurs employés comme
c'est le cas aux États-Unis. Ils ont aussi été
attirés par le programme d'assurance-chômage du
Canada (l'AC, aujourd'hui l'AE ou
assurance-emploi, très affaiblie) qui permettait
aux compagnies de mettre des travailleurs à pied
pour de longues périodes et qui payait une portion
substantielle de leurs salaires. Cela veut dire
aussi que la plupart des travailleurs de
l'automobile demeuraient sur appel pendant qu'ils
recevaient cette rémunération du gouvernement et
étaient disponibles pour retourner au travail
lorsque les monopoles de l'automobile les
voulaient au travail.
Même lorsque les programmes sociaux sont
consacrés à ceux qui ne peuvent pas travailler
pour toutes sortes de raisons, blessure ou
maladie, et sont frappés par la pauvreté, les
programmes doivent servir le profit privé d'une
manière ou d'une autre. Le logement en est un
exemple, alors que les intérêts privés
interviennent en construisant et vendant des
logements sociaux au gouvernement pour un grand
profit et souvent en gérant et en entretenant la
propriété. Les bénéficiaires de l'aide sociale
sont souvent logés dans des logements locatifs
pour lesquels le gouvernement paie directement le
loyer aux propriétaires. Aux États-Unis, les
coupons alimentaires, maintenant remplacés par des
cartes de débit de transfert électronique de
prestations, sont distribués aux bénéficiaires qui
les utilisent pour acheter de la nourriture.
Selon le mantra néolibéral, les gens doivent
accepter les programmes sociaux pour payer les
riches parce qu'ils sont « mieux que rien »
ou « mieux que ce que les conservateurs
offriraient ».
En termes généraux, les programmes sociaux qui
bénéficient au peuple ont été établis au départ
comme des compromis entre les deux classes
principales, la classe qui possède et contrôle
l'économie socialisée (classe impérialiste) et la
classe ouvrière. Les programmes sociaux au Canada
n'ont jamais réussi à résoudre le problème social
visé parce que les impérialistes, avec leur
objectif d'exproprier le maximum de profit privé,
restent maîtres des affaires économiques,
politiques et sociales du pays. Les programmes
sociaux en général traitent des symptômes
découlant des conditions sociales, et non des
causes, et comportent généralement un élément
visant à payer les riches. Leur but n'est pas de
résoudre les problèmes sociaux, car cela voudrait
dire s'attaquer directement aux conditions
sociales, ce qui obligerait à prendre conscience
de la nécessité de nouveaux rapports de production
socialisés et d'un nouvel objectif et d'une
nouvelle direction prosociale pour l'économie.
L'offensive
néolibérale antisociale qui dure depuis 30
ans pour réduire le financement des programmes
sociaux, privatiser les programmes sociaux et les
services publics, multiplier les stratagèmes pour
payer les riches, s'engager dans des guerres
d'agression sans fin à l'étranger et intégrer le
Canada à l'économie de guerre des États-Unis a
créé un déséquilibre général dans la société
canadienne entre les deux principales classes
sociales. Elle le fait en augmentant la pauvreté
avec l'enrichissement des riches et
l'appauvrissement des pauvres, la destruction du
tissu social, l'exploitation à outrance de la
classe ouvrière et d'autres problèmes graves tels
que les guerres sans fin et maintenant la crise
causée par le refus de prendre les mesures
nécessaires pour maîtriser la pandémie de la
COVID-19 en mettant le bien-être de la population
aux commandes.
Le déséquilibre de la société causé par
l'offensive antisociale néolibérale s'est
reproduit sur les lieux de travail avec le refus
général de ceux qui possèdent et contrôlent
l'économie de reconnaître et de négocier des
conventions collectives avec leurs travailleurs.
Ils utilisent plutôt l'énorme richesse et le
pouvoir mondial de l'oligarchie, les lois et les
tribunaux et d'autres pouvoirs de police pour
s'attaquer au droit de la classe ouvrière et de
ses collectifs d'établir un arrangement acceptable
avec les employeurs sur les salaires, les
avantages sociaux, les pensions et les conditions
de travail.
D'une certaine manière, les programmes sociaux
sont semblables aux conventions collectives sur
les lieux de travail dans la mesure où les
travailleurs luttent pour établir une entente avec
leurs employeurs et un certain équilibre qui leur
soient favorables, tout en ne résolvant pas la
contradiction de classe fondée sur l'exploitation
de la classe ouvrière dans le cadre d'un rapport
social inégal.
Les demandes du mouvement de la classe ouvrière
pour l'augmentation des investissements dans les
programmes sociaux, arrêter de payer les riches,
défendre les droits de tous et toutes et faire du
Canada une zone de paix visent un projet
d'édification nationale qui est l'oeuvre du
peuple.
L'article publié par le New York Times
le 19 octobre intitulé « Le secteur privé ne
peut pas tout payer » plaide en faveur d'un «
plan de stimulation » du gouvernement en
situation de pandémie pour aider les « entreprises
en difficulté ». Il plaide pour des
stratagèmes pour payer les riches selon l'argument
frauduleux que les employeurs ne peuvent pas être
laissés à eux-mêmes. Pour la revue par K.C. Adams
de l'article du New
York Times, cliquer
ici.
Vigile devant l'ambassade de Cuba au Canada, le 25
novembre 2020
L'ambassade de Cuba au Canada et des membres
d'Ottawa Cuba Connections et de l'Association
d'amitié Outaouais-Cuba, ont souligné le quatrième
anniversaire du décès du commandant en chef Fidel
Castro, le 25 novembre, à Ottawa. Dans le
respect des règles relatives à la pandémie, une
vigile a eu lieu à l'ambassade de Cuba. Maricarmen
Guevara, au nom d'Ottawa Cuba Connections, a
souhaité la bienvenue à tout le monde et a rendu
hommage à l'esprit révolutionnaire de Fidel et à
son dévouement à la lutte des peuples du monde
pour la justice, la dignité et la liberté.
Son excellence Josefina Vidal, ambassadrice de
Cuba au Canada, a parlé du legs des idées de
Fidel, qui sont toujours vivantes dans le coeur et
l'esprit du peuple cubain et des nombreux amis de
Cuba au Canada, qu'elle a remerciés d'être venus
célébrer sa vie. « Votre présence ici est une
expression du soutien inconditionnel et de la
solidarité dont vous avez toujours fait preuve
envers Cuba », a-t-elle déclaré.
L'ambassadrice a été chaleureusement applaudie et,
à la fin de sa présentation, les cris de Viva Fidel ! et
Viva Cuba !
ont retenti pour clore la cérémonie.
Lors de la vigile, un magnifique panier de fleurs
a été placé devant une photo de Fidel pour
exprimer l'amour, l'admiration et le respect pour
le legs du Commandante Fidel Castro.
À Montréal, le même jour, la Table de
concertation de solidarité Québec-Cuba a tenu une
vigile suivie d'une réception pour souligner la
vie et l'oeuvre de Fidel Castro, dirigeant
légendaire et bien-aimé du peuple cubain, à
l'occasion du quatrième anniversaire de sa mort.
Vigile devant le consulat cubain à Montréal, le 25
novembre 2020
Durant la vigile, qui a eu lieu devant le
consulat de Cuba, les activistes et amis de Cuba
ont lancé Viva Fidel ! Nous sommes tous
Fidel !, Viva la révolution cubaine !,
Non au blocus criminel des États-Unis contre
Cuba !, Appuyons les brigades médicales
cubaines !, Cuba si ! Bloqueo no !
De nombreux automobilistes ont ralenti pour
klaxonner en guise d'appui et de solidarité. Une
réception s'est ensuite déroulée à l'arrière du
consulat, à l'extérieur, en distanciation
physique. Plusieurs personnes avaient apporté des
fleurs qui ont été déposées devant la photo de
Fidel.
Mara Bilbao Diaz,
la consule générale de Cuba à Montréal, a souhaité
la bienvenue à tous et souligné l'importance de
marquer cette date importante pour le peuple
cubain et les peuples du monde. « Il y a
exactement 4 ans, a-t-elle dit, le jour du
décès de Fidel, je vous ai presque tous rencontrés
à la vigile organisée au consulat, où vous avez
signé le livre de condoléances. Beaucoup d´entre
vous ont également assisté à l'hommage qui a eu
lieu au Centre Simon Bolívar à Montréal.
« Ce furent des jours très tristes pour les amis
de Cuba et pour la grande majorité des Cubains
tant à l'intérieur qu`à l'extérieur de l'île.
Quatre ans après sa disparition physique, ses
idées, sa vision précise de l'impérialisme, son
héritage clair sur l'internationalisme et
l'environnement, sont plus que jamais d'actualité.
« Une grande amie à moi a écrit ceci que
j´aimerais partager avec vous : 'Il n'y aura
pas de monuments, pas de sculptures, pas d'avenues
ou de places portant son nom, mais il n'y aura pas
de Cuba sans Fidel et nous le savons tous. Ce
travail mémorable, qui suscite encore l'admiration
et le respect, a marqué un avant et un après dans
l'histoire de Cuba, de l'Amérique latine et du
monde ' ».
Elle a parlé de la fidélité du peuple cubain
envers Fidel, qui a dit que tant que Fidel serait
à la tête de Cuba, ses intérêts seraient protégés
et que personne ne serait abandonné à son sort.
Sous les applaudissements, elle a conclu en
disant : « Je vous remercie d'être ici
aujourd'hui. Vous nous confirmez encore une fois
que Cuba n'est pas seule. Hasta la Victoria
Siempre ! Viva Fidel ! »
Des représentants de la Table de concertation de
solidarité Québec-Cuba et d'autres organisations
ont exprimé leur amour et leur solidarité envers
le peuple cubain. Tous ont souligné que la vie et
l'oeuvre de Fidel vivent dans le coeur et l'esprit
de millions de Cubains, des Québécois et de
millions d'autres personnes partout dans le monde
qui luttent pour la justice, la dignité et la
liberté. Ils ont exigé la fin du blocus criminel
des États-Unis contre Cuba, exprimé leur appui
indéfectible envers Cuba révolutionnaire et salué
le travail courageux et inspirant de la Brigade
médicale cubaine Henry Reeve qui mérite hors de
tout doute le prix Nobel de la paix 2021.
Des échanges et des chansons ont suivi les prises
de parole autour d'un goûter offert par le
consulat.
Événement culturel à l'Université de La Havane,
le 25 novembre 2020
Le peuple cubain chez lui et dans le monde a
célébré la vie et les contributions indélébiles du
dirigeant légendaire de la révolution cubaine,
Fidel Castro, à l'occasion du quatrième
anniversaire de sa mort. Le 25 novembre était
également le 64e anniversaire du départ du
Mexique des révolutionnaires cubains dirigés par
Fidel à bord du Granma.
Un reportage en ligne de Granma raconte
les principales célébrations à La Havane dans la
soirée du 25 novembre :
« Nombreux sont ceux qui ont participé aux
retrouvailles avec Fidel sur le Grand escalier de
l'Université de La Havane, la scène rebelle et
révolutionnaire qui le ramène au présent et qui
témoigne de la continuité dans les voix des
enfants, dans le chant engagé, dans la poésie...
« Quatre ans après le départ pour l'éternité du
Commandant en chef, au cours d'une cérémonie qui
s'est déroulée en présence du président de la
République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, d'autres
membres du Bureau politique et du Secrétariat du
Comité central, du gouvernement et des
organisations de masse, des étudiants et des
écoliers, des jeunes et des travailleurs, venus en
représentation de tout Cuba, ont confirmé leur
volonté de résister et réaffirmé leur engagement
avec l'oeuvre édifiée par Fidel.
« En ces temps complexes, remplis de défis hors
du commun, nous nous tournons vers Fidel et nous
nous nourrissons de ses sages réflexions et de son
oeuvre pleine de rêves et d'efforts, comme l'a
souligné José Angel Fernandez Castaneda, président
de la Fédération des étudiants universitaires
(FEU), 'en lui, nous puisons la force d'aller de
l'avant.' »
Pendant ce temps, l'Union de la jeunesse
communiste de Cuba (UJC) et les organisations
étudiantes et sociales de Cuba ont tenu la
Rencontre internationale de la jeunesse « Des
idées comme des drapeaux », qui s'est
déroulée du 24 au 26 novembre 2020,
pour rendre hommage à Fidel et réaffirmer leur
conviction de défendre les principes qu'il a fait
siens, avec comme mot d'ordre : « Unité en
vue de la solidarité, de l'anti-impérialisme et de
l'antinéolibéralisme : action transformatrice
nécessaire en temps de COVID-19 ».
La conférence en ligne comprenait un forum
central sur la pensée de Fidel, une discussion
spéciale sur la paix et des rencontres régionales
pour échanger des informations sur nos différentes
réalités, en défense et solidarité avec les justes
causes des peuples, et pour promouvoir une
coopération garantissant l'accès à tous les
médicaments et vaccins liés à la COVID-19 pour
sauver des vies pendant la pandémie.
Pour voir la session de clôture qui commence avec
un hommage à Fidel, cliquer ici.
Au siège de la Centrale des travailleurs de Cuba
(CTC), un événement a été organisé en l'honneur de
Fidel alors que Tete Puebla (Delsa Esther Puebla
Viltre) a raconté ses expériences de travail avec
Fidel et l'armée rebelle à partir de 1957
alors qu'elle n'avait que 16 ans. Plus tard, elle
a participé à une cérémonie pour remettre des prix
de la CTC à la jeunesse cubaine pour son
dévouement dans le « combat » actuel contre
la COVID-19 ou dans des secteurs clés de
l'économie ou des services.
L'Union des écrivains et artistes de Cuba (UNEAC)
a procédé au lancement de deux livres célébrant
les contributions de Fidel. La professeure Maria
Elena Alvarez Acosta et Abel Gonzalez Santamaria
ont présenté leur livre The World in
Fidel : Drawing New Paradigms ? Il
aborde la politique étrangère de Cuba, la
conception du monde de Fidel et, en ce sens,
montre comment le commandant en chef voyait le
capitalisme et les caractéristiques du système
international.
Fabian Escalante Font a présenté son nouveau
livre Révolution et contrerévolution à Cuba.
Il couvre six décennies d'histoire dans des
essais, mettant au grand jour les actions
contrerévolutionnaires contre le socialisme à Cuba
et démasquant ceux qui en ont été les principaux
instigateurs.
Plusieurs expositions sont organisées à
l'occasion de l'anniversaire du décès de Fidel,
dont une exposition de photos de Fidel prises par
Alex Castro qui a ouvert ses portes le 24
novembre. 2021 (Pour voir, cliquer
ici). Un hommage virtuel à Fidel est
organisé par la Maison culturelle ALBA à La Havane
le 29 novembre à 18 h, visible sur sa
page Facebook,
ou comptes Twitter
et Telegram.
Des messages rendant hommage à Fidel ont été
reçus de partout dans le monde et des hommes ont
aussi été organisés dans plusieurs pays, dont le
Canada.
Cimetière Santa Ifigenia,
province de Santiago de Cuba
Au cimetière Santa Ifigenia de Santiago de Cuba,
où des fleurs entouraient le rocher monumental qui
protège les cendres de Fidel, un hommage au
dirigeant historique de la Révolution a été dirigé
par le premier secrétaire du Parti de la province,
Lazaro Exposito Canto, et le lieutenant-gouverneur
Manuel Falcon Hernandez.
Bayamo, province de
Granma
Le 25 novembre 2020. Commémoration à la Place de
la Révolution à Bayamo, dans la province de
Granma.
(Photos : Cubadebate,
Trabajadores, Estudios Revolucion, Juventud
Rebelde, UNEAC, Bayamo Radio Station)
Àl'occasion du 4e anniversaire
de la mort de Fidel Castro, LML publie
un extrait de ce qu'a écrit Che Guevara à propos
de Fidel en avril 1961.
Cette force tellurique appelée Fidel Castro Ruz
a acquis en quelques années une projection
historique.
L'avenir placera notre premier ministre à sa
place exacte, mais pour nous, il est comparable
aux personnalités les plus remarquables de
l'histoire de l'Amérique latine. Mais quels sont
les traits exceptionnels de la personnalité de
Fidel Castro ?
Il y a divers aspects de sa vie et de son
caractère qui le distinguent bien au-dessus de
tous ses camarades et disciples : Fidel est
un homme d'une si grande personnalité qu'il
occupera un rôle de leadership dans tout mouvement
auquel il participe, et cela a été le cas tout au
long de sa carrière, de la vie étudiante à la
direction de notre patrie et des peuples opprimés
d'Amérique.
Il a les traits d'un grand dirigeant qui,
combinés avec ses dons personnels d'audace, de
force et de bravoure, et son extraordinaire désir
de sonder la volonté du peuple, l'ont amené à la
position d'honneur et de sacrifices qu'il occupe
aujourd'hui.
Cependant, il a d'autres qualités
importantes : la capacité d'assimiler les
connaissances et l'expérience afin de bien saisir
tous les aspects d'une situation sans perdre de
vue les détails, son immense foi en l'avenir, et
sa grandeur de vision qui permet d'appréhender les
événements et d'anticiper les incidents, voyant
toujours plus loin et avec plus de précision que
ses camarades.
Avec ces grandes qualités essentielles, avec sa
capacité à adhérer et à unir, son opposition aux
divisions qui peuvent affaiblir, sa capacité de
leadership à la tête de toute action populaire,
son amour infini pour le peuple, sa foi en
l'avenir et sa capacité à le prévoir, Fidel Castro
a fait plus que quiconque à Cuba pour construire à
partir de rien l'appareil désormais redoutable de
la Révolution cubaine.
Fidel a donné à la Révolution son impulsion
dans les premières années, le leadership, le
tonique, en tout temps. Par conséquent, nous
allons de l'avant. Nous n'avons pas honte et ne
nous sentons pas intimidés de dire que voilà
Fidel, à la tête d'une vaste colonne.
(« Absolved by History »,
par Luis Baez, 'José Marti, 2003')
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