Pourquoi les programmes sociaux au Canada sont toujours insuffisants

En termes généraux, les programmes sociaux qui bénéficient au peuple ont été établis au départ comme des compromis entre les deux classes principales, la classe qui possède et contrôle l'économie socialisée (classe impérialiste) et la classe ouvrière. Les programmes sociaux au Canada n'ont jamais réussi à résoudre le problème social visé parce que les impérialistes, avec leur objectif d'exproprier le maximum de profit privé, restent maîtres des affaires économiques, politiques et sociales du pays. Les programmes sociaux en général traitent des symptômes découlant des conditions sociales, et non des causes, et comportent généralement un élément visant à payer les riches. Leur but n'est pas de résoudre les problèmes sociaux, car cela voudrait dire s'attaquer directement aux conditions sociales, ce qui obligerait à prendre conscience de la nécessité de nouveaux rapports de production socialisés et d'un nouvel objectif et d'une nouvelle direction prosociale pour l'économie.

L'offensive néolibérale antisociale qui dure depuis 30 ans pour réduire le financement des programmes sociaux, privatiser les programmes sociaux et les services publics, multiplier les stratagèmes pour payer les riches, s'engager dans des guerres d'agression sans fin à l'étranger et intégrer le Canada à l'économie de guerre des États-Unis a créé un déséquilibre général dans la société canadienne entre les deux principales classes sociales. Elle le fait en augmentant la pauvreté avec l'enrichissement des riches et l'appauvrissement des pauvres, la destruction du tissu social, l'exploitation à outrance de la classe ouvrière et d'autres problèmes graves tels que les guerres sans fin et maintenant la crise causée par le refus de prendre les mesures nécessaires pour maîtriser la pandémie de la COVID-19 en mettant le bien-être de la population aux commandes.

Le déséquilibre de la société causé par l'offensive antisociale néolibérale s'est reproduit sur les lieux de travail avec le refus général de ceux qui possèdent et contrôlent l'économie de reconnaître et de négocier des conventions collectives avec leurs travailleurs. Ils utilisent plutôt l'énorme richesse et le pouvoir mondial de l'oligarchie, les lois et les tribunaux et d'autres pouvoirs de police pour s'attaquer au droit de la classe ouvrière et de ses collectifs d'établir un arrangement acceptable avec les employeurs sur les salaires, les avantages sociaux, les pensions et les conditions de travail.

D'une certaine manière, les programmes sociaux sont semblables aux conventions collectives sur les lieux de travail dans la mesure où les travailleurs luttent pour établir une entente avec leurs employeurs et un certain équilibre qui leur soient favorables, tout en ne résolvant pas la contradiction de classe fondée sur l'exploitation de la classe ouvrière dans le cadre d'un rapport social inégal.

Les demandes du mouvement de la classe ouvrière pour l'augmentation des investissements dans les programmes sociaux, arrêter de payer les riches, défendre les droits de tous et toutes et faire du Canada une zone de paix visent un projet d'édification nationale qui est l'oeuvre du peuple.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 77 - 28 novembre 2020

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