Numéro 32 - 12 mai 2020
La discussion sur les emprunts
gouvernementaux faits à l'oligarchie financière
et aux autres partenariats
public-privé impérialistes
• Qui
profite de l'endettement du gouvernement
envers l'oligarchie financière?
• La
dette fédérale du Canada
• Propriété
étrangère de la dette du gouvernement canadien
• Le
rôle du gouvernement dans l'économie canadienne,
d'après Statistique Canada
• Les
frais de service associés à la dette du
gouvernement
• Les
banques de l'oligarchie financière mondiale
À titre d'information
• Le
pouvoir de création monétaire de la Banque du
Canada pour le gouvernement fédéral :
aspects opérationnels et juridiques
• Les
titres du gouvernement du Canada
• Information
gouvernementale officielle sur la situation
économique et fiscale
Commentaire
• Comment
les impérialistes utilisent improprement le mot
« capital »
Les emprunts des gouvernements auprès de
prêteurs privés de l'oligarchie financière
concentrent davantage la richesse, le pouvoir et
le contrôle dans moins de mains. C'est un trait de
l'impérialisme d'État, où l'oligarchie financière
utilise les gouvernements et les agences de l'État
pour défendre et étendre le pouvoir, la richesse
et le contrôle des oligarques dominants dans
chaque cellule de l'économie et de la société.
Les
gouvernements fédéral, québécois, provinciaux et
territoriaux doivent collectivement à l'oligarchie
financière mondiale environ 1,3 billion de
dollars. Ce montant va augmenter considérablement
avec les emprunts publics auprès de prêteurs
privés pendant la crise actuelle. La question doit
être posée : pourquoi les gouvernements
empruntent-ils auprès de prêteurs privés ?
Une grande partie de l'argent emprunté est ensuite
redirigée vers les prêteurs privés dans le cadre
de plans de sauvetage de leurs entreprises et dans
des projets financés par le gouvernement tels que
les grands projets d'infrastructure et les
arrangements d'affaires en cours grâce à des
partenariats public-privé impérialistes dans
presque tous les secteurs, tels que les secteurs
des services de l'éducation et des soins de santé,
ainsi que les différents niveaux de la police et
de l'armée. Lorsque les Canadiens pensent aux
soins de santé publics, ils ne réalisent pas
toujours que l'oligarchie financière profite d'une
grande partie du secteur en vendant des produits
pharmaceutiques et en fournissant à un prix élevé
tout ce dont les hôpitaux ont besoin pour
fonctionner, y compris les édifices.
La question devrait être posée : si les
oligarques ont tout cet argent disponible à prêter
aux gouvernements, pourquoi ont-ils besoin de
plans de sauvetage et pourquoi n'investissent-ils
pas l'argent qu'ils contrôlent directement dans
leur propre entreprise, ou dans d'autres
entreprises et dans l'économie en général ?
Comme le montre l'article « Les
renards dans le poulailler - qui décide où va
l'argent de l'aide gouvernementale ? »
(LML 10 mai 2020), les autorités
publiques du Canada et des États-Unis ont placé
des membres influents de l'oligarchie financière
en contrôle de la destination de la majeure partie
des milliers de milliards des plans de sauvetage
liés à la pandémie. La corruption dans la
direction actuelle de l'économie est endémique et
il faut y mettre fin !
Pour placer les choses en perspective, le service
de la dette publique envers l'oligarchie
financière n'est que légèrement inférieur au total
de l'impôt sur le revenu que les entreprises
versent aux gouvernements. Les petites et moyennes
entreprises paient la grande majorité de l'impôt
des entreprises, qui est basé sur leurs profits
déclarés. Les grandes entreprises de l'oligarchie
financière sont connues pour embaucher des armées
de comptables fiscaux pour éviter de payer des
impôts en utilisant des sociétés fictives, des
paradis fiscaux offshore et d'autres méthodes de
corruption. Les travailleurs paient la grande
majorité des impôts par le biais de l'impôt sur le
revenu des particuliers, les taxes de vente et les
frais d'utilisation. L'impôt sur le revenu des
sociétés ne représentait que 15,2 % des
recettes du gouvernement fédéral en 2018-2019,
principalement des petites et moyennes
entreprises, tandis que l'impôt sur le revenu des
particuliers représentait 49,3 % du
total, les taxes de vente constituant la majeure
partie du reste.
Les Canadiens doivent discuter des raisons pour
lesquelles la direction actuelle de l'économie est
conçue pour que l'État et ses gouvernements paient
les riches et ne servent pas par principe le
peuple. L'utilisation des institutions publiques
et de l'argent par des individus puissants
appartenant à l'élite mondiale et déjà riches et
leurs entreprises ne devrait-elle pas être
considérée comme une forme de corruption
criminelle de la pire espèce ? Cette
corruption ne devrait-elle pas être stoppée comme
un premier pas pour établir une nouvelle direction
prosociale pour le pays ?
Beaucoup de
commentateurs parlent des inégalités de la société
canadienne et de la domination du 1 %
sur le reste de la population et de l'incapacité
de ceux qui sont actuellement aux commandes de
résoudre les problèmes sociaux et de mettre fin
aux crises économiques récurrentes. Les
travailleurs sont obligés de porter le fardeau des
problèmes sociaux et des crises économiques
récurrentes tandis que l'oligarchie financière
poursuit sur son élan grâce aux largesses des
gouvernements pour assurer la survie de leurs
empires privés et maintenir leur vaste richesse
personnelle et leur mode de vie luxueux.
Les Canadiens doivent réfléchir à une nouvelle
direction pour le pays qui rendrait illégale
l'utilisation des fonds publics et des
institutions publiques pour payer les riches et
leurs entreprises privées. Après tout, ce sont les
travailleurs qui créent de la valeur dans
l'économie, par leur travail appliqué aux moyens
de production. Ils sont le facteur humain
nécessaire au fonctionnement de l'économie. Leur
bien-être, la santé de l'économie et de la société
et celle de l'environnement social et naturel ne
devraient-ils pas être l'objectif d'ensemble d'une
économie moderne ? Pourquoi, au XXIe siècle,
l'objectif de ce qui est aujourd'hui une économie
complètement socialisée reste-t-il le profit privé
maximum pour quelques-uns ?
Les entreprises privées n'existeraient pas sans
acheter la capacité de travail des travailleurs
instruits et en bonne santé. Ces travailleurs
créent la richesse sociale, mais n'ont aucun
contrôle sur la façon dont la richesse est
utilisée, où la majeure partie se retrouve ou quel
est le but essentiel de l'économie. Ce manque de
contrôle et cet objectif archaïque sont les
principales raisons pour lesquelles les problèmes
ne sont pas résolus et une nouvelle direction
n'est pas discutée ou mise en oeuvre, alors que
les gouvernements n'ont comme solution que de
payer les riches.
Ne faut-il pas dire aux entreprises privées que
leurs succès et échecs sont leur affaire ? Ne
faudrait-il pas non plus leur dire qu'elles
doivent payer pour tous les programmes sociaux,
les services publics et les infrastructures qui
rendent possible leur activité économique et sans
lesquels elles ne pourraient exister ? Les
fonds publics doivent être utilisés exclusivement
pour financer des programmes sociaux et des
entreprises et services publics. L'octroi de fonds
publics à des entreprises privées, tout comme les
emprunts publics de fonds privés auprès de
l'oligarchie financière mondiale, devraient être
interdits et considérés comme des actes de
corruption criminelle.
Arrêtez de payer les
riches ! Mettez fin à la
corruption !
Augmentez les investissements dans les
programmes sociaux et les
entreprises et services publics !
Discutons-en !
La dette du gouvernement est détenue
principalement par des institutions privées de
l'oligarchie financière. En prêtant de l'argent
aux gouvernements, les oligarques dominants de
l'élite dirigeante en profitent de diverses
façons.
Les riches peuvent placer leur argent dans un
lieu sûr à court ou à long terme et même percevoir
de l'intérêt en le faisant. Ceci est
particulièrement important pour les riches pendant
des crises telles que la pandémie actuelle de la
COVID-19 alors que leurs autres investissements
sont à risque ou qu'ils ont retiré de l'argent de
la bourse et ont un excès de liquidités en
réserve. Le gouvernement de son côté procède au
renflouage et achète les titres en papier de
compagnies qui ne sont pas vendables à un moment
particulier à des acheteurs privés en raison du
risque. Les oligarques ont plus d'une mesure à
leur disposition ! C'est ainsi que le
partenariat public-privé sert les riches.
Le
gouvernement reçoit l'argent de ces emprunts
privés et s'en sert ensuite dans les manoeuvres
pour payer les riches par des cadeaux sous forme
de subventions aux grandes entreprises pendant la
pandémie ou du récent achat au coût de 4,5
milliards de dollars du gouvernement fédéral de
l'oléoduc Trans Mountain ou l'injection par le
gouvernement albertain de fonds de 7
milliards de dollars dans le projet d'oléoduc
Keystone XL. Ces deux projets ne pouvaient attirer
des fonds d'investissement privés. L'argent du
gouvernement sert couramment à financer de grands
projets d'infrastructure auxquels participent des
compagnies privées de construction et de gestion
qui y obtiennent des profits garantis.
L'existence de dettes gouvernementales sert aussi
à des fins de propagande dans le but de réduire
les dépenses envers les programmes sociaux dont le
peuple bénéficie directement. Les gouvernements et
leurs porte-paroles dans les médias s'égosillent à
souligner qu'ils ont besoin de 60 milliards
de dollars par année pour rembourser la dette
publique détenue par l'oligarchie financière, ce
qui limite et réduit les dépenses dans les
programmes sociaux. Quelle mascarade
intéressée !
La nécessité d'emprunter des intérêts privés est
présentée comme la seule alternative offerte aux
gouvernements pour recueillir des fonds puisque
pour l'oligarchie financière l'imposition de la
valeur que les travailleurs produisent au sein de
ses intérêts d'entreprises privées est néfaste
pour l'économie. Les médias serviles qu'elle
contrôle font une propagande massive pour ce point
de vue rétrograde.
L'oligarchie financière refuse de payer pour les
infrastructures publiques qu'elle utilise et dont
bénéficient ses activités d'affaires, telles que
les autoroutes et les ponts publics, l'éducation
et la santé publiques, le transport en commun,
etc. La construction de cette infrastructure
engendre d'énormes profits pour les grandes
entreprises alors que la plus grande part de ce
qui est payé pour ces investissements nécessaires
dans une économie moderne relève des fonds publics
sans que le revenu ne revienne aux gouvernements
par le biais de l'activité économique qu'ils
engendrent et la valeur qu'ils produisent.
Le sujet n'est jamais abordé par les médias
impérialistes ni par le système d'éducation que la
dette du gouvernement aux intérêts privés n'est
pas du tout nécessaire, et que c'est même nuisible
et un gaspillage. L'État pourrait s'emprunter de
lui-même et rembourser la dette à partir de la
valeur ajoutée créée par les travailleurs dans une
économie en expansion et stable. Si le
gouvernement se servait de l'argent emprunté de
lui-même pour investir dans l'entreprise publique,
alors la valeur et le revenu accrus de ces
entreprises permettraient de rembourser rapidement
la dette et davantage, rendant la valeur accrue
disponible pour des investissements dans les
programmes sociaux et pour des emplois stables aux
travailleurs.
L'oligarchie financière refuse d'assumer sa
responsabilité sociale envers la classe ouvrière
qu'elle emploie et de reconnaître que ce qui est
déboursé pour sa capacité de travail doit
comprendre sa reproduction saine et constante. La
classe ouvrière remplit son devoir de travailler
et a le droit de recevoir un paiement pour
l'utilisation de sa capacité de travail tout au
long de sa vie à un niveau de vie moderne et
acceptable.
Ce qui veut dire en pratique que l'économie doit
continuer de verser des paiements pour la capacité
de travail de la classe ouvrière en période de
chômage ou lorsqu'un travailleur ne peut
travailler en raison d'un accident de travail, de
la maladie ou de l'âge, pourvu que les
travailleurs remplissent leur devoir d'être
disponibles pour travailler lorsqu'ils en sont
capables et qu'on a besoin d'eux. Pour que cet
arrangement fonctionne, l'oligarchie financière
doit reconnaître qu'à cette étape de l'histoire
elle contrôle l'économie et que par conséquent
repose sur elle la responsabilité sociale de
veiller à ce que les droits de la classe ouvrière
soient garantis et maintenus en tout temps. Si les
oligarques dirigeants dominants refusent de
reconnaître et d'assumer leur responsabilité
sociale envers la classe ouvrière, alors l'élite
dirigeante doit être forcée de se retirer pour que
le peuple puisse édifier le nouveau.
Si la classe ouvrière obtient le contrôle de
l'économie, la relation entre le devoir de
travailler et les droits de la classe ouvrière
assume une tout autre dynamique alors que le
nouvel objectif de l'économie est de servir le
peuple et d'activer le facteur humain/conscience
sociale pour humaniser l'environnement social et
naturel.
Arrêtez de payer les riches !
Non aux emprunts gouvernementaux à l'oligarchie
financière !
La dette gouvernementale envers les investisseurs
privés est depuis longtemps un trait rétrograde de
l'économie impérialiste. La classe ouvrière doit
exposer les façons dont l'oligarchie financière
profite de ses prêts d'argent aux gouvernements et
proposer une nouvelle direction pour l'économie
qui est favorable à la classe ouvrière.
Pour répondre aux dépenses additionnelles du
gouvernement au cours de la présente crise, les
gouvernements estiment qu'ils devront emprunter
près de 315 milliards de dollars de sources
privées. La dette gouvernementale s'en verra
grandement gonflée, ce qui servira aux médias
impérialistes pour s'en prendre à la nécessité
d'augmenter les investissements dans les
programmes sociaux et les services publics, ce
dont le peuple a besoin pour atteindre un niveau
de vie moderne et cultivé. La classe ouvrière doit
se préparer dès maintenant à dénoncer cette
hystérie qui sera engendrée par les déficits et
les dettes accrus de tous les gouvernements. La
classe ouvrière ne doit pas laisser la propagande
impérialiste se déchaîner sans l'exposer et la
dénoncer et montrer comment en réalité c'est
l'oligarchie financière qui profite de la dette de
l'État de nombreuses façons. Organisons-nous et
luttons pour une nouvelle direction prosociale qui
est favorable au peuple !
Non aux emprunts par les
gouvernements à l'oligarchie financière !
Arrêtez de payer les riches !
Augmentez les investissements dans les
programmes sociaux, l'entreprise publique et
les services publics !
Note
La dette publique du gouvernement envers
l'oligarchie financière mondiale et les frais de
service associés augmentent d'année en année.
Comme les chiffres l'indiquent, la croissance de
la dette est la plus élevée suite aux crises
économiques normales dont celles
de 2008, 2014 et aux milliards de
dollars prévus cette année.
Cliquer pour agrandir
À la suite de la Deuxième Guerre mondiale, la
dette fédérale du Canada a augmenté régulièrement
de 5 à 10 % par année
jusqu'en 1975. Pour les 12 années
suivantes, la dette a augmenté en moyenne
de 20 % par année. Elle a surpassé la
somme de 100 milliards de dollars
en 1981 et a continué d'augmenter pour
atteindre 500 milliards de dollars en 1994.
Avec la crise économique de 2008, la dette
fédérale a bondi de 5,8 milliards de dollars
pour atteindre plus de 600 milliards de
dollars en 2012. Il est prédit que la crise
actuelle va contribuer à ajouter la plus grande
somme en termes de dette aux prêteurs privés de
l'oligarchie financière.
Tableau 1 : La dette nette nominale
fédérale et provinciale en 2007-2008
comparativement à 2019-2020 (en milliards de
dollars)
Entité
|
Dette nette
2007-2008
|
Dette nette
2019-2020 |
Changement
(en milliards de $)
|
Changement
(en %) |
C-B
|
23,9
|
44,5
|
20,6
|
86,3
|
AB
|
(35,0)
|
36,6
|
71,7
|
204,5
|
SK
|
5.9
|
12,0
|
6,1
|
104,2
|
MB
|
10,6
|
25,8
|
15,2
|
144,3
|
ON
|
160,0
|
353,7
|
193,7
|
121,0
|
QC
|
124,7
|
172,5
|
47,8
|
38,4
|
NB
|
7,1
|
13,8
|
6,8
|
95,6
|
NE
|
12,1
|
15,3
|
3,2
|
26,1
|
IPÉ
|
1,3
|
2,2
|
0,9
|
66,6
|
TN
|
10,2
|
14,0
|
3,8
|
36,9
|
Féd
|
516,3
|
793,7
|
277,4
|
53,7
|
Féd+prov
|
837,0
|
1 484,2
|
647,2
|
77,3
|
(Sources : Figure 1 ; calculs
effectués par les auteurs. Institut Fraser)
(Source : Rapport
financier annuel du gouvernement du Canada -
Exercice 2018-2019)
L'oligarchie financière mondiale est
propriétaire de la dette publique des pays du
système impérialiste d'États dirigé par les
États-Unis.
En 1960, 4 % de la dette du
gouvernement canadien était détenue par des
investisseurs étrangers.
De 2009-2010 à 2013-2014, le montant de
la dette détenue par les investisseurs étrangers
est passé de 15 % à 27 % avec
un sommet de 30 % en 2012 et 2013.
Cela se compare aux pourcentages d'investisseurs
étrangers provenant de l'oligarchie financière
mondiale et qui détiennent des dettes dans la
plupart des pays du G7. En 2013-2014, la propriété
étrangère de la dette publique était
de 64 % en France, 65 % en
Allemagne, 48 % aux
États-Unis, 33 % en
Italie, 29 % au Royaume-Uni
et 8 % au Japon.
Le secteur général du gouvernement est une
importante composante de l'économie canadienne et
représentait environ le quart de l'activité
économique. En 2009, cela représentait 345
milliards de dollars de dépenses de consommation
finale et 72 milliards de dollars de dépenses
en formation brute de capital fixe, lorsque prises
ensemble elles représentent 26.6 % du
produit intérieur brut. La même année, le niveau
moyen d'emploi dans les services d'enseignement,
les soins de santé, l'aide sociale et
l'administration publique était
de 3 792 968 personnes,
soit 26,0 % de l'emploi total.
Les frais de service associés à la dette du
gouvernement détenue surtout par les intérêts
institutionnels privés de l'oligarchie financière
mondiale varient selon les gouvernements qui sont
impliqués et le type de titres de créances.
Note : APC signifie l'administration
publique canadienne (APC), ce qui inclut les
gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux
et locaux et APPTL signifie les administrations
publiques provinciales, territoriales et locales
(APPTL).
En 2018, pour chaque dollar de recette
perçu, l'APC a versé 7,4 cents en charges
d'intérêts, soit une légère baisse par rapport
à 7,5 cents en 2017. Les charges
d'intérêts accumulées sur les passifs sous forme
de dette se sont élevées à 61,3 milliards de
dollars pour l'année. (appelées communément
charges d'intérêts dans les comptes du
gouvernement)
Malgré une augmentation de 56,1 % du
total des passifs depuis la crise financière
de 2008, le ratio de 7,4 cents pour
chaque dollar emprunté était largement inférieur
aux 10,1 cents pour chaque dollar emprunté
en 2008 en raison des taux d'intérêt
historiquement faibles sur les encours de la dette
à l'oligarchie financière.
Le gouvernement fédéral a payé 7,0 cents
d'intérêts pour chaque dollar de revenu perçu en
2018, par rapport à 6,5 cents pour les APPTL.
Le Québec (9,9 cents), le Manitoba (9,6 cents) et
le Nouveau-Brunswick (7,1 cents) ont dépensé le
plus en intérêt pour chaque dollar de revenu
en 2018.
La classe ouvrière ne doit pas sous-estimer
l'importance du système bancaire et de ses
institutions connexes, comme le fait
invariablement l'oligarchie financière. La presque
totalité des biens et services produits au sein de
l'économie impérialiste doivent être vendus avant
qu'ils ne puissent être utilisés. La nécessité de
faire circuler tous les biens et services dans
l'économie impérialiste des produits de base en
tant que valeur d'échange avant d'être utilisés
signifie que les services monétaires et
électroniques pour réaliser les produits de base
sont importants. Cela donne une grande importance
aux institutions financières qui, en réalité, ne
sont pas productives et requièrent la valeur des
secteurs productifs pour fonctionner. Une nouvelle
direction de l'économie où les biens et services
sont produits en fonction d'un plan, utilisés au
moment de la production et selon la nécessité et
ne sont pas obligés de circuler éliminerait en
grande partie le rôle actuel de la monnaie et des
autres moyens de réaliser les biens et services.
Sous l'impérialisme, le rôle des banques et des
autres institutions de l'oligarchie financière
s'est développé sous forme d'activités
parasitaires de la pire espèce. Ces activités ont
principalement à faire avec la redivision de la
valeur déjà produite de plus en plus déconnectée
de la production actuelle et de la circulation des
biens et services et devraient être perçues et
dénoncées comme une forme de corruption
criminelle.
Le rôle premier des banques est d'agir comme
dépôt pour la valeur que la classe ouvrière a
produite par son travail. À partir de ce rôle, les
banques peuvent servir de chambre de compensation
pour la circulation et l'échange de biens et
services sous forme de liquidités et de chèques et
sous formes électroniques. En tant que détenteur
de la valeur, elles détiennent aussi un rôle de
prêteur aux individus et entreprises de la valeur
déjà produite.
Les banques se sont depuis longtemps écartées de
leur rôle initial pour se tourner vers la
spéculation et d'autres activités parasitaires
assistées par les gouvernements par la
prolifération d'échanges de marchandises et de
valeurs. Il y a quelques années, par le biais d'un
initié, les propriétaires de la Bourse de Toronto
ont obtenu le droit exclusif de gérer la vente des
titres d'État, ce qui leur a permis de grandement
consolider leur cartel qui porte maintenant le nom
de groupe TMX.
Les banques ont obtenu le droit de créer de
l'argent en prêtant en pratique plus qu'elles ne
détiennent dans leurs dépôts. La création d'argent
devrait être une activité publique contrôlée
exclusivement par le gouvernement et entièrement
transparente où les autorités publiques
responsables doivent rendre des comptes. La
création d'argent par les banques privées de
l'oligarchie financière est une pratique qui sert
les intérêts privés étroits des riches et va à
l'encontre des grands intérêts publics de la
classe ouvrière. L'élite dirigeante s'est même
fixé la cible de créer une inflation des prix
annuelle d'au moins 2 % pour les biens
et services pour que s'exerce une pression à la
baisse constante sur le prix que la classe
ouvrière reçoit pour la vente de sa capacité de
travail et que les travailleurs soient toujours
financièrement à la traîne dans leurs efforts pour
maintenir leur niveau de vie.
La classe ouvrière doit exiger que tous les
droits spéciaux accordés aux banques par le biais
de règlements juridiques et de chartes soient
retirés et que les gouvernements à tous les
niveaux rompent leurs relations avec les
institutions financières privées, y compris toute
relation avec les prêteurs et institutions privés
en ce qui concerne les emprunts gouvernementaux.
Les gouvernements devraient emprunter à eux-mêmes
lorsque nécessaire sans aucun lien quel qu'il soit
avec les institutions privées de l'oligarchie
financière. Le remboursement de la dette du
gouvernement envers lui-même doit être fondé sur
la création par la classe ouvrière de nouvelle
valeur sur la base de son travail au sein de
l'économie canadienne. Les emprunts publics du
gouvernement doivent être tout à fait transparents
et justifiés et les autorités publiques doivent en
être tenues responsables.
Tout service de la dette gouvernementale due doit
cesser immédiatement. Une enquête publique doit
être menée pour examiner la légitimité de la dette
publique, pourquoi et à quelles fins les
gouvernements ont vendu des titres à des
institutions privées de l'oligarchie financière,
et combien a déjà été remboursé en frais de la
dette. L'enquête doit décider combien de capital
devrait être remboursé. Absolument aucun nouvel
intérêt ne devrait être payé en aucune
circonstance pour la dette en cours et absolument
aucun nouveau titre ne doit être vendu aux
institutions privées de l'oligarchie financière.
Des banques de service public doivent être créées
qui servent le rôle initial de dépôts de la
valeur, de chambres de compensation pour la
circulation des biens et services et pour prêter
de l'argent aux individus et entreprises. La
classe ouvrière et ses collectivités doivent
retirer leurs épargnes de toute institution
financière de l'oligarchie financière et faire
affaire uniquement avec les banques publiques ou
les institutions financières que la classe
ouvrière aura elle-même organisées.
Les banques doivent être perçues comme
fournissant un service public à l'économie et au
peuple et sur lesquelles le peuple doit exercer
son contrôle et exiger une reddition de comptes.
La classe ouvrière met la valeur à la disposition
des banques sous forme d'argent de leurs épargnes
individuelles, leurs comptes de chèques et
d'autres moyens collectifs tels les régimes de
retraite. La revendication que les banques
fonctionnent ouvertement et avec transparence sans
actes de corruption peut se matérialiser si les
travailleurs eux-mêmes exercent un contrôle sur
leurs épargnes et les institutions financières et
si les banques publiques sont créées et forcées à
être transparentes et responsables de leurs
agissements.
La discussion devrait s'entamer sur comment
mobiliser les épargnes et les régimes de retraite
de la classe ouvrière de sorte à servir les
intérêts de la classe ouvrière et de la société et
non les intérêts privés étroits de l'oligarchie
financière. La discussion et les actions sur le
front bancaire font partie du mouvement pour une
nouvelle direction prosociale de l'économie
indépendante de et en opposition au contrôle de
l'oligarchie financière.
À titre
d'information
- Extraits de Penny Becklumb et
Mathieu Frigon, Division de l'économie, des
ressources et des affaires internationales -
Dans le présent document, « argent »
s'entend de dépôts bancaires. Pour accéder à
l'ensemble du document, cliquer ici.
Le présent document examine les aspects
opérationnels et juridiques du mécanisme par
lequel la Banque du Canada crée de l'argent pour
le gouvernement fédéral en achetant des
obligations et des bons du Trésor du gouvernement
fédéral lors des nouvelles émissions. Il contient
également des renseignements sur le pouvoir de
créer de l'argent des banques commerciales
privées.
Dans le budget de 2011, le gouvernement du
Canada annonçait son intention d'emprunter 35
milliards de dollars au cours des trois exercices
suivants, afin d'augmenter d'environ 25 milliards
de dollars ses dépôts auprès d'institutions
financières et de la Banque du Canada et
d'augmenter les réserves de change liquides
de 10 milliards de dollars américains. Cela
visait à faire en sorte qu'il y ait suffisamment
d'actifs liquides pour couvrir pendant au moins un
mois les flux de trésorerie nets prévisionnels du
gouvernement fédéral, notamment les versements
d'intérêts et les besoins de refinancement de la
dette.
En réaction à l'annonce, la Banque du Canada
annonçait en octobre 2011 son intention de
porter de 15 à 20 % le montant
minimum de ses achats d'obligations du
gouvernement fédéral. L'acquisition d'obligations
du gouvernement fédéral est une façon pour la
Banque du Canada de créer de l'argent pour le
gouvernement du Canada.
La Banque du Canada aide le gouvernement du
Canada à emprunter de l'argent en organisant tout
au long de l'année des adjudications au cours
desquelles de nouveaux titres fédéraux
(obligations et bons du Trésor) sont vendus aux
distributeurs de titres d'État, comme les banques,
les courtiers et les sociétés de placement de
titres.
(Habituellement, des intérêts privés
acquièrent 80 % des nouveaux titres émis
en obligations et bons du Trésor) alors que la
Banque du Canada acquiert
habituellement 20 % des obligations
nouvellement émises et suffisamment de bons du
Trésor pour répondre à ses besoins du moment. Les
acquisitions (de la Banque) se font sur une base
non concurrentielle, ce qui signifie que la Banque
du Canada n'entre pas en concurrence avec les
distributeurs lors des adjudications. En fait,
elle se voit chaque fois allouer un nombre précis
de titres à acheter.
L'acquisition par la Banque du Canada de titres
du gouvernement pendant les adjudications signifie
qu'elle inscrit la valeur des titres comme un
nouvel élément d'actif à son bilan et qu'elle
inscrit en même temps le produit de la vente (par
le gouvernement) des titres comme dépôt sur le
compte que le gouvernement du Canada détient à la
Banque, ce qui constitue un élément de passif au
bilan de la Banque.
Il n'existe aucune preuve tangible d'échange
d'obligations, de bons du Trésor ou d'espèces
entre le gouvernement du Canada et la Banque du
Canada lors de telles transactions. Il s'agit, en
réalité, d'écritures comptables entièrement
numériques.
Comme la Banque du Canada est une société d'État
appartenant entièrement au gouvernement fédéral,
l'acquisition de titres du gouvernement fédéral
nouvellement émis peut être vue comme une
transaction interne. [Cela est différent de la
Réserve fédérale américaine qui agit comme la
banque centrale mais qui est possédée par un
cartel de grandes banques privées - ndlr.]
En inscrivant les mêmes nouveaux montants dans
les colonnes de l'actif et du passif de son bilan,
la Banque du Canada crée de l'argent par quelques
saisies informatiques. Le gouvernement fédéral
peut, s'il le souhaite, investir les dépôts
bancaires nouvellement créés dans l'économie
canadienne.
La Banque du Canada crée de l'argent pour le
gouvernement fédéral grâce aux prêts de facto
qu'elle lui consent.
La Loi sur la Banque du Canada confère à
la Banque le pouvoir « [d]'acheter et [de] vendre
des valeurs ou titres émis ou garantis par le
Canada ou une province », ainsi que le
pouvoir « [d]'accepter des dépôts effectués par le
gouvernement du Canada et [de] verser des intérêts
à leur égard ».
Ces deux alinéas, pris ensemble, semblent
autoriser la Banque à créer de l'argent par
l'acquisition directe de titres du gouvernement du
Canada au cours d'adjudications d'obligations.
Les banques commerciales privées créent elles
aussi de l'argent
Lorsqu'elles achètent au cours d'adjudications
des titres nouvellement émis par le gouvernement
en tant que négociants principaux, les banques
commerciales privées créent elles aussi de
l'argent en inscrivant à leurs bilans des
écritures comptables numériques. La colonne de
l'actif est augmentée du montant de l'acquisition
de nouveaux titres et celle du passif, de celui du
nouveau dépôt dans le compte que le gouvernement
fédéral détient à la banque [privée].
[Aussi] chaque fois que les banques [privées]
accordent un nouveau prêt, comme un prêt
hypothécaire ou un prêt à une entreprise [elles
créent de l'argent]. Lorsqu'une banque accorde un
prêt [à une entreprise ou un individu], elle
dépose en même temps un montant égal dans le
compte bancaire de l'emprunteur, créant ainsi de
l'argent. En fait, c'est le système bancaire privé
qui crée la majorité de l'argent en circulation
dans l'économie.
Le pouvoir de créer de l'argent du système
bancaire privé et le pouvoir de création monétaire
de la Banque du Canada se ressemblent surtout en
ceci que tous deux se concrétisent par des prêts
consentis au gouvernement du Canada et, dans le
cas des banques privées, par des prêts au grand
public.
Les deux pouvoirs diffèrent toutefois en ceci
qu'il n'y a pas de limite externe au montant total
que la Banque du Canada peut créer pour le
gouvernement fédéral, alors que le montant qu'une
banque commerciale privée peut créer dépend du
montant de ses capitaux propres par rapport à ses
actifs, selon les règles qui figurent dans les
lignes directrices de l'organisme de
réglementation des banques.
Autre différence : la solvabilité de
l'emprunteur est le principal facteur sur lequel
se fonde la banque commerciale privée pour
accorder un prêt à une entité privée, alors qu'il
n'intervient pas dans la décision de la Banque du
Canada de prêter de l'argent au gouvernement.
Les banques commerciales privées et la Banque du
Canada créent de l'argent en accordant des prêts
au gouvernement du Canada et, dans le cas des
banques commerciales privées, en prêtant [aussi]
au grand public.
Le pouvoir de création monétaire de la Banque du
Canada pour le gouvernement du Canada est un
processus gouvernemental interne. Cela signifie
que des facteurs externes, comme le
dysfonctionnement des marchés financiers, ne
peuvent faire en sorte que le gouvernement manque
d'argent.
Note : Dans le cadre de la gestion de son
bilan, la Banque du Canada acquiert des titres du
gouvernement du Canada pour compenser son passif,
qui se compose principalement de billets de banque
en circulation et de dépôts. La Banque acquiert
généralement un pourcentage fixe du montant des
obligations à rendement nominal mises aux
enchères, le montant des bons du Trésor achetés
reflétant les besoins du bilan de la Banque du
Canada au moment de chaque enchère. En général,
les avoirs de la Banque en actifs financiers sont
liés au rôle que joue celle-ci dans l'émission de
billets de banque. L'émission de billets de banque
crée un passif pour la Banque, le premier en
importance à son bilan. Les dépôts du gouvernement
du Canada représentent habituellement le deuxième
passif en importance pour la Banque.
En règle générale, le portefeuille d'actifs
financiers de la Banque du Canada est déterminé
par son rôle à émettre des billets de banque.
L'émission de billets de banque crée un passif
pour la Banque, le plus important de son bilan.
Les dépôts du gouvernement du Canada représentent
généralement le deuxième passif en importance de
la Banque.
Le gouvernement fédéral et ceux du Québec, des
provinces et territoires utilisent des instruments
financiers pour emprunter de l'argent à
l'oligarchie financière mondiale. Les
investisseurs institutionnels de l'oligarchie
financière mondiale achètent les titres
disponibles du gouvernement. L'achat au détail ou
l'achat individuel d'obligations d'épargne du
gouvernement a cessé en 2017. Même avant
l'élimination des obligations d'épargne au détail,
elles ne représentaient que moins de 1 % des
titres achetés.
Guide technique (titres du gouvernement du
Canada)
Provenance des extraits : Document
du ministère des Finances du Canada
Les obligations négociables à taux nominal
fixe
Depuis octobre 1995, les obligations
négociables du gouvernement du Canada sont émises
uniquement sous forme de certificat global, établi
au montant total des obligations et sous forme
entièrement nominative, au nom de CDS & Co.
pour le compte de la Caisse canadienne de dépôt de
valeurs limitée (CDS) [une division du cartel
privé appelé le Groupe TMX - ndlr].
Ces obligations doivent être achetées, cédées ou
vendues directement ou indirectement par
l'entremise d'un participant au Service de
compensation des titres d'emprunt de la CDS et
uniquement en coupures représentant des multiples
de 1 000 dollars (valeur nominale). Sur
toutes les obligations négociables en dollars
canadiens, l'intérêt est versé semestriellement.
Note : La société Services de dépôt et de
compensation CDS inc. (CDS) est une filiale de la
Caisse canadienne de dépôt de valeurs limitée, une
société à but lucratif possédée par le Groupe TMX.
La CDS possède et opère CDSX, mis en place
en 2003, qui effectue la compensation et le
règlement des opérations sur des actions, des
titres de créance et des opérations sur le marché
monétaire négociées en bourse et de gré à gré. Le
service de dépôt de la CDS offre la possibilité de
déposer et de retirer des titres admissibles au
dépôt, de gérer les positions liées au grand livre
et d'utiliser ces positions pour diverses
fonctions commerciales.
Le groupe TMX affirme posséder des actifs de plus
de 10 billions de dollars. Son site Web est tmx.com.
Conditions légales applicables aux obligations
à rendement nominal du gouvernement du Canada
sur le marché intérieur
Les obligations à rendement nominal du
gouvernement du Canada sur le marché intérieur («
les Obligations ») sont émises aux termes de
la partie IV de la Loi sur la gestion des
finances publiques canadienne...
État
Les Obligations constituent des
obligations financières directes, non garanties et
inconditionnelles de Sa Majesté du chef du Canada
(« le Canada »). Les paiements du capital et
des intérêts des Obligations constituent des
charges directes payables à même le Trésor du
Canada. Les Obligations sont de rang égal à tous
les égards, entre elles et relativement à tous les
autres titres en circulation émis par le Canada.
Intérêts
Les intérêts des Obligations courront à compter
de la date d'émission (« l'Émission »)
jusqu'au jour précédant la date d'échéance («
l'Échéance »), inclusivement, conformément
aux Conditions précises.
Remboursement
Le Canada remboursera les Obligations au pair à
l'Échéance. Les Obligations ne peuvent pas être
remboursées avant l'Échéance.
Immatriculation
Les Obligations sont uniquement immatriculées au
nom de CDS & Co., mandataire de La Caisse
canadienne de dépôt de valeurs inc. (« la
CDS »), et elles sont détenues par cette
dernière dans son système de registres sur la
compensation et le dépôt de valeurs mobilières.
Les Obligations ne sont pas représentées par des
certificats matériels, mais uniquement par des
inscriptions dans les registres tenus par la CDS.
Les intérêts dans les Obligations détenues par des
participants au système de la CDS (« Participants
au Système ») sont représentés par des
inscriptions en compte dans les registres établis
et tenus par la CDS pour chacun des Participants
au Système, conformément aux pratiques, aux règles
et aux accords conclus par la CDS. Les
Participants au Système peuvent à leur tour tenir
à jour les comptes d'autres personnes dans
lesquels les intérêts dans les Obligations peuvent
être consignés.
Titre et cession
Le Canada peut considérer CDS & Co. comme le
propriétaire exclusif des Obligations aux fins de
la réception de versements et à toute autre fin.
Aucun propriétaire véritable d'Obligations («
Obligataire ») ne sera inscrit sur les
registres tenus par la CDS, à moins qu'il soit un
Participant au Système. Les Obligations doivent
être achetées, cédées ou vendues directement ou
indirectement par l'entremise d'un Participant au
Système de la CDS, et tous les droits des
Obligataires doivent être exercés par un
Participant.
Les Bons du Trésor
Depuis novembre 1995, les bons du Trésor
sont émis uniquement sous forme de certificat
global, établi au montant total des bons et sous
forme entièrement nominative, au nom de CDS &
Co. pour le compte de la CDS. Les bons du Trésor
doivent être achetés, cédés ou vendus directement
ou indirectement par l'entremise d'un participant
au Service de compensation des titres d'emprunt de
la CDS et uniquement en coupures représentant des
multiples de 1 000 dollars (valeur
nominale).
Le gouvernement du Canada émet également de façon
périodique des bons de gestion de la trésorerie,
dont l'échéance est de moins de trois mois
(l'échéance peut même être à un jour seulement) et
qui constituent une source de financement à court
terme pour le gouvernement. Les adjudications
peuvent avoir lieu n'importe quel jour ouvrable,
en général avec livraison le jour suivant, et
parfois avec livraison le même jour.
Les bons du Trésor sont vendus à escompte. Le
rendement pour l'investisseur est la différence
entre le prix d'achat et la valeur nominale.
Les obligations à rendement réel du gouvernement
du Canada
Les obligations à rendement réel du gouvernement
du Canada sont assorties d'un intérêt nominal réel
payable chaque semestre. Contrairement aux
obligations négociables à taux d'intérêt nominal
fixe, l'intérêt versé est rajusté pour tenir
compte des variations de l'indice des prix à la
consommation (IPC), plus précisément l'indice
d'ensemble des prix à la consommation, non
désaisonnalisé, qui est publié chaque mois par
Statistique Canada...
À l'échéance, les détenteurs reçoivent, outre
l'intérêt nominal, un dernier versement égal à la
somme du principal et de l'indemnité pour
inflation accumulée depuis la date
d'émission :
paiement final = principal + ((principal x IPC
de référence à échéance/IPC référence de base) –
principal).
Ces obligations doivent être achetées, cédées ou
vendues directement ou indirectement par
l'entremise d'un participant au Service de
compensation des titres d'emprunt, et uniquement
en coupures représentant des multiples
de 1 000 dollars (valeur nominale).
Bons du Canada
Les bons du Canada sont des billets à ordre
offerts sous forme compatible avec le système
d'inscription en compte et libellés en dollars
américains. Ils viennent à échéance au plus tard
270 jours après la date de leur émission et sont
émis à escompte. La plus petite coupure est de
1 000 dollars américains, et la commande
minimale, de 1 million de dollars américains.
La livraison et le règlement des bons du Canada
s'effectuent en fonds même jour au bureau de la
JPMorgan Chase Bank, à New York.
La distribution initiale des bons du Canada est
assurée par quatre courtiers : CIBC Wood
Gundy inc., CS First Boston, Goldman, Sachs &
Co. et RBC Dominion valeurs mobilières inc. Les
taux des bons du Canada sont affichés chaque jour
pour des échéances allant de un à six mois. Les
bons du Canada sont émis uniquement en vue du
financement des réserves de change.
Les billets du Canada
Les billets du Canada sont des billets à ordre
habituellement libellés en dollars américains,
offerts sous forme compatible avec le système
d'inscription en compte. Ils sont émis en coupures
de 1 000 dollars américains ou
représentant des multiples de 1 000
dollars. À l'heure actuelle, l'encours total des
billets du Canada est limité à 10,0 milliards
de dollars américains. Les billets peuvent avoir
une échéance à neuf mois ou plus ; les taux
peuvent être fixes ou variables.
Les taux d'intérêt ou la formule des taux
d'intérêt, le prix d'émission, l'échéance, les
dispositions relatives aux rachats ou aux
remboursements ainsi que les autres modalités
applicables sont établies par le gouvernement du
Canada lors de l'émission et sont précisés dans le
Pricing Supplement. La livraison et le paiement
des billets du Canada se font au bureau de la
Banque de New York.
Le gouvernement peut également vendre les billets
à d'autres agents ou directement aux
investisseurs. Les billets du Canada sont émis
uniquement en vue du financement des réserves de
change.
Les swaps de devises
Un swap de devises représente un accord qui
permet d'échanger des types de rendement (par
exemple, un taux d'intérêt fixe contre un taux
flottant) ; l'échange porte aussi sur le
principal jusqu'à échéance. Les swaps de devises
portant sur des titres intérieurs représentent un
autre moyen rentable de remplacer les obligations
en devises, afin de permettre au gouvernement
d'atteindre les objectifs de financement de ses
réserves de change à long terme.
Publications du ministère des Finances Canada
- Budgets
Publications de la Banque du Canada
- Statistiques
financières : information sur les taux, les
taux de change, Taux de rendement du marché
monétaire, taux de rendement des obligations du
gouvernement du Canada, etc.
- Statistiques
financières hebdomadaires : mises à jour
toutes les semaines
Sites sur la recherche économique
Les liens suivants renvoient à des sites
d'organisations ou d'autres entités qui ne sont
pas assujetties à la Loi sur les langues
officielles. Le matériel qui s'y trouve est
donc dans la ou les langues utilisées par les
sites en question.
Principaux distributeurs
- BMO
Nesbitt Burns : recherche économique
- Banque
canadienne impériale du commerce : Stratégie et
économie à la CIBC
- Deutsche
Bank : recherche
- Merrill
Lynch : recherche
- Prudential :
réseau économique du Dr Ed Yardeni
- RBC
Dominion Securities : marchés mondiaux
- Banque
Royale : recherche économique
- Banque
Scotia : recherche et analyse des experts
- Banque
TD : services économiques TD
Commentaire
Les impérialistes ont avili le mot «
capital ». Leur but est de faire apparaître
le parasitisme et la putréfaction de l'économie
impérialiste comme normaux et capables de produire
une valeur nouvelle sans la classe ouvrière.
L'impression est donnée que les impérialistes
peuvent créer de la valeur nouvelle ou de la
richesse sociale à partir de rien, sans engager la
classe ouvrière dans le travail productif.
Le dépouillement du public de la valeur déjà
produite qu'il possède ou le repartage de la
valeur déjà produite est présenté comme faire de
l'argent ou créer une valeur nouvelle. Cela
glorifie le parasitisme de la bourse, les autres
combines à la Ponzi, les activités de jeu et le
fait de forcer l'augmentation (ou la baisse) des
prix du marché de la valeur déjà produite comme le
pétrole ou même les terres pour satisfaire des
intérêts privés étroits.
Le but de
l'avilissement du langage est d'éliminer la classe
ouvrière de la conscience collective et de la
conscience individuelle en tant que facteur humain
nécessaire à la production de la valeur nouvelle
dans son rapport avec la valeur déjà produite et
ceux qui la contrôlent.
La classe ouvrière est confrontée à la question
de savoir qui contrôle la valeur déjà produite
avec laquelle elle peut produire une valeur
nouvelle. Dans le système impérialiste, la classe
ouvrière ne contrôle pas la valeur déjà produite
et ne peut établir un rapport avec cette valeur
d'une manière qui répond aux besoins des
travailleurs et de leurs familles et à ceux de la
société. Actuellement, la classe ouvrière entre
dans un rapport social avec une classe étrangère
ou une classe non ouvrière (l'oligarchie
financière ou la classe impérialiste) qui contrôle
la valeur déjà produite. Ce rapport social est
appelé capital.
Ce rapport social, le capital, est en crise et
doit être remplacé. La base économique du rapport
social est en crise permanente. Regardez
l'Alberta. Depuis des années, les impérialistes
qui contrôlent la valeur déjà produite disent que
la voie de la prospérité est que les travailleurs
produisent de plus en plus de pétrole pour
l'exporter aux États-Unis et vers d'autres
marchés, ce qui assurerait leur avenir. La réalité
est tout autre. L'Alberta est en crise, les
travailleurs font face à un taux de chômage
de 25 %, les entreprises font face à la
faillite et la population doit faire face au
démantèlement des programmes sociaux et des
services publics. Les impérialistes au pouvoir
refusent d'admettre que la direction et le but de
l'économie albertaine doivent être changés.
Les oligarques du secteur de l'énergie ne peuvent
même pas contrôler le prix du marché des
précieuses ressources naturelles que les
travailleurs produisent, et bradent ces ressources
naturelles aux impérialistes américains. La
réaction de ceux qui contrôlent ne peut être
considérée comme une réponse sérieuse, car elle
est totalement intéressée. Son point de départ est
leur refus d'admettre que le système impérialiste
est un échec et que ce système est en proie aux
crises récurrentes. Les oligarques nient que la
liquidation des ressources et leur refus de
construire une économie albertaine dynamique,
diversifiée et prosociale sont des erreurs qui
doivent être rectifiées. Il est ridicule de
proposer une sortie de la crise qui se résume à la
répétition de la même chose, les cadeaux
continuels aux mêmes oligarques de l'énergie par
le rachat de leurs projets qui ont échoué comme
les pipelines Keystone XL et Trans Mountain, et
par des paiements publics pour nettoyer le gâchis
qu'ils ont laissé derrière eux comme les puits
orphelins.
La
signification économique du capital décrit un
rapport social inégal entre ceux qui contrôlent la
valeur déjà produite et la classe ouvrière, et ce
rapport est en crise et doit être surmonté en
établissant un nouveau rapport direct des
travailleurs avec la valeur déjà produite.
Ceux qui contrôlent actuellement la valeur déjà
produite sont censés acheter la capacité de
travail de la classe ouvrière et faire travailler
les travailleurs pour produire la nouvelle valeur
nouvelle dont le peuple et la société ont besoin
pour leur existence. Le rapport social en action
peut produire une valeur nouvelle lorsque les
travailleurs sont engagés dans le travail
productif, mais la classe ouvrière n'a aucun
contrôle sur la façon dont la valeur nouvelle est
utilisée et le rapport est en crise et a besoin
d'être remplacé. L'objectif des forces en
contrôle, qui est de maximiser leurs profits,
entre en contradiction avec l'économie socialisée
moderne qui a besoin de coopération et de
planification et d'un objectif qui favorise les
travailleurs et l'environnement social et naturel
et non les intérêts privés étroits de la minorité
au pouvoir.
La valeur déjà produite, comme une usine, une
machine, le pétrole ou sa représentation en
argent, ne peut produire une valeur nouvelle par
elle-même en dehors d'un rapport social avec la
classe ouvrière. Pour ouvrir la voie de son
émancipation, la classe ouvrière doit prendre le
contrôle de la valeur déjà produite et entrer dans
un nouveau rapport social avec elle sans
l'ingérence et le contrôle de la classe non
ouvrière (l'oligarchie financière ou la classe
impérialiste).
L'utilisation du terme « capital »
La proposition est de ne pas utiliser le terme «
capital » à moins qu'il ne renvoie
spécifiquement et clairement au rapport social qui
existe entre ceux qui contrôlent la valeur déjà
produite, la classe non ouvrière (l'oligarchie
financière ou la classe impérialiste), et la
classe ouvrière, qui vend sa capacité de travail à
la classe non ouvrière qui contrôle la valeur déjà
produite. Sinon, dans la plupart des cas, il faut
utiliser les mots valeur, richesse, argent,
richesse sociale, moyens de production.
Note
Le terme « capitalisation » boursière est
censé donner l'impression que l'argent ou le «
capital » investi en bourse peut produire une
valeur nouvelle lorsque le cours de l'action
augmente en dehors de tout rapport social direct
avec la classe ouvrière ou même de toute relation
directe avec un moyen de production. Inversement,
l'impression est donnée qu'il y a perte de la
valeur lorsque baisse le cours de l'action, son
prix de marché ou la « capitalisation ».
Même le terme de capital humain est utilisé sans
que l'on sache ce qu'il signifie, à part peut-être
une sorte de valeur potentielle sous le contrôle
de la classe non ouvrière (l'oligarchie financière
ou la classe impérialiste).
Cette utilisation impropre du mot «
capital » avilit également la réflexion sur
les pensions. La valeur sociale des caisses de
retraite et de nombreux fonds communs de placement
représente l'épargne des travailleurs de la valeur
qu'ils ont déjà produite. Au lieu de mettre cette
richesse sociale au service d'un rapport social
avec les travailleurs pour produire une valeur
nouvelle au sein de l'économie nationale, elle est
principalement investie en bourse ou envoyée à
l'étranger. Lorsque le cours de l'action monte,
tout le monde félicite les gestionnaires du fonds,
qui auraient créé en quelque sorte une valeur
nouvelle. Mais cela cache la vérité : la
hausse du prix de l'action ne signifie pas que les
travailleurs ont produit la valeur nouvelle qui
correspond à la hausse du prix de l'action et que
l'entreprise possède une valeur supérieure à celle
déjà produite et que les actions représentent
cette valeur nouvelle.
Lorsque des actions sont achetées en bourse,
l'argent va au vendeur des actions ; il ne va
pas à la société cotée en bourse. Le seul cas où
l'argent issue de l'achat d'actions va directement
à l'entreprise pour être investi est lors d'une
première offre publique, de son introduction en
bourse ou lorsque l'entreprise émet plus
d'actions.
Lorsqu'une entreprise rachète des actions et
radie la quantité d'actions qu'elle achète, elle
désinvestit en fait la valeur ou la draine en
l'envoyant aux vendeurs des actions, ce qui réduit
ou affaiblit la quantité de valeur déjà produite
dont dispose la société pour entrer dans un
rapport social avec la classe ouvrière pour par la
suite produire une valeur nouvelle.
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individuellement, cliquer sur le titre de
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