TABLE DES MATIÈRES
Discussion sur des sujets de
préoccupation
pour le corps politique
• De
nouvelles lois et réglementations pour
prétendument combattre la propagande haineuse et
la violence d'«entités extrémistes»
- Pauline Easton -
• Les
libéraux fédéraux préparent une attaque
intéressée
contre les libertés
- Diane Johnston -
• Créer
un tabou pour réprimer toute critique des
institutions
politiques du Canada
- Elaine Baetz -
• Le
problème du secret et des activités secrètes
des services de renseignement
- Christian Legeais -
• La
plate-forme raciste du Parti nationaliste
canadien
- Steve Rutchinski -
• La
plus récente motion contre la Chine à la Chambre
des communes
- Louis Lang -
Discussion sur des sujets de
préoccupation pour le corps politique
- Pauline Easton -
Le 21 février, le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) a organisé une réunion sur
Zoom pour discuter des nouvelles lois et
réglementations qui sont adoptées pour
prétendument combattre la propagande haineuse et
la promotion de la violence par des « entités
extrémistes ». Le PCC(M-L) est d'avis que cette
discussion est très importante. Il ne s'agit pas
de savoir si l'État est derrière la violence
terroriste, le racisme ou l'anticommunisme ou si
sa définition de l'extrémisme est en soi une
définition intéressée. Elle l'est, ils le sont.
Les États qui, comme le Canada, sont fondés sur
la théorie du contrat social hobbesien sont
dominés par des pouvoirs de police, c'est-à-dire
par des pouvoirs discrétionnaires arbitraires
entre les mains des pouvoirs exécutif et
judiciaire ainsi que des services de
renseignement, de la police, des forces armées
et des forces spéciales. De plus, ces entités
jurent allégeance à la personne de l'État, une
fiction créée pour établir une raison d'État. La
personne d'État fictive brandit l'épée d'une
main, représentant le pouvoir sur toutes les
questions relatives à la guerre et à la paix, et
le bâton pastoral de l'autre, représentant
toutes les questions relatives aux valeurs
acceptées, au crime et à la punition. Depuis la
création de ce modèle d'État-nation après la
guerre civile anglaise dans les années 1660, ces
valeurs sont celles de la classe dirigeante dont
il défend les intérêts de propriété et le
pouvoir.
Dans ce modèle, des assemblées législatives ont
été créées qui sont censées représenter la
souveraineté du peuple, même si tous les
représentants ne jurent pas allégeance au peuple
mais au souverain. Au Canada, le « souverain »
est la reine d'Angleterre, déclarée reine du
Canada. S'il est vrai que c'est un titre plutôt
symbolique, le souverain exerce des prérogatives
qui, elles, ne sont pas du tout symboliques ; il
les exerce à la fois directement et par
l'intermédiaire des ministères, du pouvoir
judiciaire, des hauts fonctionnaires et de tous
ceux dont la mission principale est de perpétuer
le pouvoir du souverain. C'est là que la police
politique assume la fonction secrète essentielle
d'éliminer toute menace à ce pouvoir par tous
les moyens, bons ou mauvais. Toutes les réformes
faites dans ce contexte sont fondamentalement
imprégnées d'une idéologie anti-ouvrière,
anti-peuple, raciste et, depuis le début de la
guerre froide au XXe siècle, anticommuniste
également.
La reconnaissance du rôle de l'État, constitué
pour établir le type de pouvoir qui existe
actuellement, est d'autant plus importante à une
époque où la lutte du peuple pour l'affirmation
de ses droits occupe une place centrale. Le
Canada fait partie du système impérialiste
d'États avec les États-Unis, la Grande-Bretagne,
la France et d'autres et ils sont tous aux
prises avec les mêmes problèmes. Ils sont
embourbés dans les crises alors que les temps
exigent l'égalité et la garantie des droits de
toutes et tous.
L'époque exige également que les conflits à
l'intérieur d'un pays et entre les pays soient
réglés de manière pacifique et honorable, d'une
manière qui profite aux peuples du monde. Loin
d'être guidés par les intérêts des peuples, les
pays qui se fondent sur la défense des intérêts
impérialistes utilisent tous les outils de leur
arsenal pour établir leur propre hégémonie sur
les puissances rivales. Il est même tabou de
demander qui ils servent. Tout cela attise les
passions et enrage, et c'est pourquoi de tels
tabous doivent être remis en question. Ces
préoccupations ne doivent pas être écartées et
doivent faire l'objet de la pensée et de la
parole.
Tout cela pour faire en sorte
qu'aujourd'hui la lutte du Nouveau contre
l'Ancien soit détournée dans des attaques contre
des individus et la criminalisation de
l'opinion, de la parole, de la pensée, de la
conscience et de l'organisation. Les cercles
dirigeants ne permettent pas que soit contestée
leur prétention que c'est eux qui décident à la
fois du crime et de la punition. Au nom de la
sécurité nationale et de l'intérêt national, les
critères permettant de déterminer qui est «
légitime » et qui est « illégitime », quelle
pensée est « légitime » et quelle pensée est «
illégitime », sont gardés secrets et demeurent
arbitraires et intéressés. Il est même tabou de
demander qui ils servent. Ce sont précisément
ces tabous qui doivent être remis en question et
ne pas être écartés du champ de la pensée et de
la parole. Dès que les limites dites «
raisonnables » imposées aux droits ne sont pas
perçues comme étant raisonnables, le corps
politique est en difficulté. L'unité ne peut se
construire que sur la base d'une opinion
publique informée, elle ne se fait pas en
désinformant l'opinion publique de sorte
qu'aucune opposition ne puisse contester le
pouvoir antinational et anti-peuple qui se
constitue à un rythme de plus en plus rapide.
Tout cela se produit dans les conditions où les
conséquences des politiques antisociales
néolibérales s'avèrent désastreuses avec la
croissance de la pauvreté et de la faim, des
maladies, de la sécheresse et des dommages
causés à l'environnement naturel et social.
Lorsque les membres du Sénat américain
s'échangent des accusations et
contre-accusations de sédition, de trahison et
de manque de patriotisme, cela a pour effet de
fournir une justification à une prise de
contrôle par les pouvoirs de police, comme
lorsque le Pentagone a pris le contrôle du
Capitole lors de l'assermentation de Joe Biden à
Washington en janvier. C'était également une
mise en garde pour Joe Biden.
Et maintenant, nous voyons la réponse de la
police fédérale à l'approche du procès du
policier qui a tué George Floyd, qui doit avoir
lieu le 8 mars. Minneapolis a été transformée en
une forteresse armée encore plus grande qu'à
Washington lors de l'assermentation de Joe Biden
le 20 janvier. C'est la réponse au mouvement
populaire qui réclame l'égalité, la fin de
l'impunité policière et le définancement de la
police. C'est fait pour envoyer un message clair
à ceux qui exigent que la police rende des
comptes et que cesse l'usage de la violence
contre le peuple, contre les travailleurs qui
luttent pour leurs droits et contre les
personnes qui se battent pour obtenir des
services de santé, un emploi, de quoi se nourrir
et se loger. On leur dit : vous ferez mieux de
soutenir le nouveau président sinon... Et c'est
évidemment l'opposition à l'impunité qui est la
cible de l'attaque car elle constituerait une
menace à la sécurité nationale et à l'intérêt
national. Tout cela est présenté sous l'angle de
la nécessité de protéger l'ordre constitutionnel
et c'est pourquoi le peuple insiste sur le débat
politique : il veut pouvoir déterminer comment
aborder ces questions de manière à atteindre ses
objectifs à lui et non ceux des cercles
dirigeants.
Il ne fait aucun
doute qu'aux États-Unis, comme dans tous les
pays du monde où le régime n'est pas constitué
par le peuple, la classe ouvrière, les gens de
toutes origines et les nations autochtones
apprendront à s'engager dans les nouvelles
situations auxquelles ils sont confrontés en
persistant dans leur lutte pour l'égalité et
pour une forme de pouvoir qui assure la justice
pour le peuple.
La réponse ne peut être que de lutter d'une
manière qui permette l'émergence de la
personnalité politique moderne dans la forme
d'arrangements politiques qui engagent le peuple
dans les prises de décision qui le concernent.
La véritable question est de reconnaître
l'égalité conférée par le fait d'appartenir au
corps politique et d'affirmer le droit de
parole, de conscience et d'organisation afin
d'élaborer ensemble ce que cela signifie
aujourd'hui, sous la forme d'interventions qui
défendent les intérêts du peuple.
Le PCC(M-L) participe à cette discussion afin
d'engager tout le monde dans une réflexion sur
ce que signifie être politique dans la situation
actuelle en analysant comment se pose ce
problème qu'on appelle « terrorisme intérieur »
et l'extrémisme idéologique et qui décide. Nous
poursuivrons avec une discussion sur la
signification de la mise en accusation de Trump.
La probabilité de perdre était évidente, alors
pourquoi tout ce spectacle ? Notre approche se
fonde sur la question fondamentale à savoir
comment engager et affirmer le droit humain à la
parole et le droit humain de s'organiser dans
les circonstances actuelles d'une manière qui
défende les droits du peuple et les réclamations
que toutes et tous sont en droit est en droit de
faire à la société du fait de leur humanité.
Nous voulons commencer par rappeler clairement
que le PCC(M-L) est et a toujours été opposé aux
attaques terroristes sous toutes leurs formes,
qu'elles soient individuelles ou collectives. Le
PCC(M-L) a su combattre toutes les tentatives
passées de l'éliminer avec des accusations de
violence ou qu'il n'était pas une force
politique légitime. L'emprisonnement de ses
militants et la diffamation de ses dirigeants
afin de l'isoler et de le détruire n'ont pas
réussi parce que le PCC(M-L) est une entité
politique qui répond aux besoins de notre
époque. Dans toutes les conditions et
circonstances, les membres du PCC(M-L)
s'organisent pour apporter courage et conviction
aux efforts émancipateurs du peuple. L'objectif
de l'attaque contre le PCC(M-L) a toujours été
de s'assurer que le peuple ne devienne pas
lui-même politique.
Aujourd'hui encore, nous continuerons de
défendre les droits des travailleurs, des
femmes, des jeunes, des minorités nationales,
des peuples autochtones et du Québec, ainsi que
ceux des peuples combattants du monde et le
droit d'être des États-nations souverains. Les
attaques qui consistent à les déclarer
illégitimes, à les déclarer commanditaires du
terrorisme d'État et coupables de génocide, les
tentatives de les déclarer inaptes à vivre s'ils
refusent d'être réduits en esclavage et de
répondre aux ordres des élites dirigeantes, ne
passeront pas. La tentative de secourir les
institutions dites de démocratie libérale en
revenant aux méthodes passées, aux crimes de
toutes sortes de la police politique et aux
pouvoirs de prérogative, n'est pas ce qu'on
attendrait d'une démocratie moderne. Le peuple
rejette la création de ces spectres avec
lesquels les cercles dirigeants cherchent à le
hanter. Il est confronté à suffisamment de
dangers réels sans qu'on en rajoute. Il y a
longtemps, Karl Marx et Friedrich Engels ont
proclamé au monde entier que les communistes
devaient opposer leur propre manifeste au
mensonge du spectre du communisme avec laquelle
la bourgeoisie hantait l'Europe et ont lancé :
Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !
Le mouvement politique des peuples pour le
Nouveau est l'antithèse même de ce qui constitue
une conspiration ou des théories de la
conspiration. Un programme politique n'est pas
une conspiration ! Il ne se soumet pas aux
limites intéressées que la classe dirigeante
juge bon d'imposer au droit de parole, au droit
de conscience et à l'action au nom de la
sécurité nationale et de l'intérêt national. La
parole est un droit humain, nécessaire pour
humaniser l'environnement naturel et social. Le
PCC(M-L) lance l'appel à toutes et à tous à
s'exprimer sur ce sujet de préoccupation
important pour le corps politique.
- Diane Johnston -
Le gouvernement Trudeau fait tout ce qu'il peut
pour présenter le point de vue perfide selon
lequel des forces hostiles de toutes sortes
doivent être blâmées pour le profond
mécontentement des Canadiens envers le processus
politique et le système de partis cartellisés. Le
mantra récent consiste à blâmer des acteurs
étrangers et leur désinformation, leur espionnage
et leur infiltration. On dit que ces activités
sont perpétrées par des agents consentants ou des
dupes ou des gens qui adhèrent idéologiquement à
des pays qui visent à saper les institutions
démocratiques libérales du Canada. Quel que soit
le cas, ces forces doivent être mises en échec et
criminalisées.
Certains sont
passés maîtres dans l'art de défendre la
constitution américaine comme modèle de démocratie
et ils utilisent les événements récents au
Capitole à Washington, tandis que d'autres
profitent de la triste occasion du quatrième
anniversaire de la fusillade à la mosquée de
Québec pour criminaliser davantage l'opposition du
peuple. Ils ciblent l'opposition populaire à
l'impunité policière, aux mauvais traitements des
minorités, des femmes, des autochtones et des
enfants, à la guerre, au changement de régime et
aux politiques qui nuisent l'environnement
social et à l'enironnement naturel pour adopter à
nouveau une loi qui est soi-disant contre le
discours haineux. Le gouvernement libéral tente
honteusement d'utiliser la détermination du peuple
à mettre fin à toutes sortes de crimes haineux
pour porter atteinte à son droit à la conscience
et criminaliser ceux qui luttent pour les droits,
s'opposent à la guerre et s'efforcent de faire
naître le Nouveau. Cette question mérite une
attention et une discussion sérieuses.
Durant la réunion du 29 janvier du Comité
permanent du Patrimoine canadien, Lyne Bessette,
la députée libérale de la circonscription de
Brome-Missisquoi, au Québec, a dit en référence à
la tuerie à la mosquée de Québec en 2017 : «
L'islamophobie et la xénophobie ont motivé cet
acte ». En ce qui a trait aux victimes du
massacre, elle a ajouté que peu de temps après
l'attaque « nous avons appris que
l'agresseur s'était radicalisé par l'intermédiaire
des réseaux sociaux. Or, nous savons que les
Canadiens sont souvent exposés à du contenu à
caractère haineux, violent, extrémiste, voire à
des discours de radicalisation lorsqu'ils
naviguent sur les plateformes numériques ».
S'adressant à Steven Guilbeault, le ministre du
Patrimoine canadien, dont la lettre de mandat
inclut la création de nouvelle réglementation pour
les plateformes de médias sociaux et qui a
mentionné qu'un projet de loi serait bientôt
déposé à ce sujet à la Chambre des communes, elle
lui a demandé d'informer le Comité sur « le
travail essentiel que le gouvernement fait pour
protéger les Canadiens en ligne ».
Reconnaissant que « cet individu s'est radicalisé
sur les médias sociaux avant de poser ce geste le
29 janvier », Guilbeault a rapporté que depuis
quelques mois, son ministère et d'autres (Justice,
Sécurité publique et Innovation) travaillent à la
présentation d'un nouveau projet de loi « qui va
définir un cadre réglementaire entourant la
question du discours haineux, mais également
celles de la pornographie juvénile, de
l'incitation à la violence, de l'incitation au
terrorisme et de la diffusion non consensuelle
d'images ».
« Peu de pays dans le monde se sont attaqués à ce
problème, a-t-il dit. Nous avons eu, à la fois au
sein de la fonction publique, mais aussi sur le
plan politique, des rencontres et des discussions
avec les représentants de ces pays pour voir
comment nous pourrions adapter les modèles
existants à la réalité canadienne. »
Il a également rapporté qu'il avait récemment eu
des discussions avec le commissaire australien à
la sécurité électronique., « pour bien
comprendre comment ce pays a mis en place son
système » et quels sont les éléments auxquels «
il faut faire attention ».
« Quand nous voulons faire cela, comme
tout le monde, nous sommes préoccupés par la
question de la protection de la liberté
d'expression, a-t-il dit. Il a ajouté : « La
liberté d'expression, comme dans le monde
physique, nous l'avons balisée au fil des années
par nos lois et des jugements de nos tribunaux.
Nous essayons donc de voir comment nous pourrions
reproduire le cadre qui existe dans le monde
physique afin de l'appliquer au monde virtuel. »
« Bien que nous reconnaissions le droit
de tous à pouvoir s'exprimer librement ,
a commenté Bessette, il existe des limites quand
le discours se transforme en propos haineux,
blessants ou racistes. Les réseaux sociaux ont
beaucoup contribué à amplifier les messages de
haine envers les communautés les plus
marginalisées, brimant ainsi leurs droits sans
pour autant être jugés responsables. »
Elle a ensuite demandé à Guilbeault d'expliquer
comment il prévoyait tenir les réseaux sociaux
responsables de la publication et de la diffusion
de ce contenu.
« Nous [...] allons
le faire par la présentation d'un projet de loi,
a-t-il dit, soulignant que son but est de «
définir un nouveau cadre réglementaire au Canada,
et les plateformes devront s'y conformer ».
Guilbeault a en outre expliqué que des
régulateurs seraient embauchés pour mettre en
place la nouvelle réglementation et surveiller les
plateformes en ce qui concerne le discours de
haine et que diverses pistes étaient actuellement
explorées, telles que la possibilité d'imposer des
amendes en cas de non-conformité.
« Vous avez raison. C'est un enjeu qui préoccupe
de plus en plus de Canadiens et de Canadiennes.
Vous aurez probablement vu, plus tôt cette
semaine, la publication d'un sondage mené par la
firme Abacus pour le compte de la Fondation
canadienne des relations raciales. Ce sondage
montre que la très grande majorité des Canadiens
et des Canadiennes ont été témoins ou victimes de
violence sur les réseaux sociaux, les femmes et
les populations racialisées ayant été visées
beaucoup plus que les autres catégories de la
population, et qu'une très forte proportion des
Canadiens et des Canadiennes demande au
gouvernement d'intervenir. »
Le même jour qui a coïncidé avec le 4e
anniversaire du massacre à la mosquée de la ville
de Québec, le chef du NPD Jagmeet Singh a dit : «
La communauté musulmane est encore sous le choc de
l'horrible attentat qui a eu lieu à la grande
mosquée de Québec il y a quatre ans . Pour
que les communautés se sentent en sécurité, le
gouvernement libéral doit s'attaquer de front aux
groupes de haine et d'extrême- droite qui sont de
plus en plus nombreux au Canada. Si rien n'est
fait aujourd'hui, ce ne sera qu'une question de
temps avant le prochain attentat. Nous devons
passer à l'action dès maintenant. Les gens
méritent de se sentir en sécurité dans leurs
communautés. » Le communiqué de presse souligne
que « Justin Trudeau doit aller au-delà
des belles paroles et prendre des mesures
concrètes. Les personnes confrontées à
l'islamophobie, à la xénophobie et à toutes les
formes de discrimination ne doivent pas se sentir
seules dans ce combat. Elles méritent de savoir
que leur gouvernement est de leur bord. Je suis de
votre bord. »
Sur la même lancée, Jagmeet Singh a déposé une
motion à la Chambre des communes, adoptée à
l'unanimité par les députés, qui demande
l'interdiction des Proud Boys et d'autres mesures
pour démanteler les groupes suprémacistes blancs
au Canada. Le 3 février, le ministère de la
Sécurité publique a annoncé l'ajout de 13 groupes
jugés violents à la liste des organisations
terroristes, dont Proud Boys.
La façon dont toutes ces choses sont décidées et
sur la base de quels critères, tels que ce qui
constitue un discours dans l'intention de
provoquer de la violence ou un « contenu illégal »
sur les réseaux sociaux est une préoccupation
sérieuse, en particulier lorsque la police et les
agences de sécurité assimilent l'opposition à
l'OTAN et NORAD et à l'intégration du Canada à la
machine de guerre des États-Unis à la déloyauté et
la subversion.
La tuerie à la mosquée de la ville de Québec en
2017
Le 29 janvier 2017, un tireur seul, Alexandre
Bissonnette, a fait irruption au Centre Islamique
Culturel de Québec, tirant et tuant six hommes et
en blessant 19 autres alors qu'ils priaient.
La fusillade au Centre culturel islamique s'est
produite quelques jours seulement après la
publication du décret du président des États-Unis
qui interdisait aux citoyens de sept pays ayant
une population à majorité musulmane d'entrer aux
États-Unis et qui fermait les frontières
américaines aux réfugiés.
Un élan de compassion, de solidarité et d'amour
social a été la réponse des Québécois et des
Canadiens, qui se sont immédiatement mobilisés
pour pleurer publiquement leur perte avec les
personnes de confession musulmane.
Des vigiles, des rassemblements et des cérémonies
ont été immédiatement organisés à l'échelle du
Québec et du Canada et les gens se sont unis pour
condamner cet acte barbare et offrir leurs
sincères condoléances et leur soutien aux
familles, aux amis et à la communauté qui ont
perdu des êtres chers ainsi qu'aux communautés
musulmanes qui sont la cible de l'islamophobie
organisée et inspirée par l'État. Ils ont affirmé
que si la communauté musulmane et toutes les
autres communautés ne peuvent s'épanouir, libres
d'exprimer leur droit d'être et libres de toute
violence exercée contre elles, alors les peuples
québécois et canadien ne le peuvent pas non plus.
Vigile à Montréal, 30 janvier 2017
À Montréal, au lendemain de la tragédie d'il y a
quatre ans, des milliers de personnes se sont
rassemblées devant la station de métro du Parc.
Les organisateurs ont empêché les représentants
des partis cartellisés et des médias monopolisés
de parler, les tenant pour responsables de leur
rôle dans la tragédie par leurs insinuations,
leurs représentations et leurs allégations
concernant les musulmans et en cela ils ont été
fortement appuyés par la foule.
Vigile à Montréal, 29 janvier 2021
Cette prise de position a été réitérée cette
année encore à Montréal, lors de la tenue de la
commémoration, le seul événement physique, au même
endroit qu'il y a 4 ans, par une journée
extrêmement froide et malgré la pandémie. Les
orateurs ont souligné le fait que diverses
communautés au Québec et au Canada ont souffert et
continuent de souffrir d'attaques racistes
organisées et encouragées par l'État. La solution,
ont-ils dit, est d'assumer notre responsabilité
sociale de condamner ces attaques et de traduire
les auteurs en justice.
- Elaine Baetz -
Le Comité permanent du patrimoine canadien a
récemment mené une étude sur les relations entre
Facebook et le gouvernement fédéral. Il a
examiné les échanges de courriels entre un
membre du personnel politique (Owen Ripley) du
ministre du Patrimoine canadien (Steven
Guilbault) et le directeur des politiques
publiques de Facebook Canada (Kevin Chan).
L'échange impliquait une demande du directeur de
Facebook que le fonctionnaire du ministère du
Patrimoine fasse circuler une annonce pour un
poste au sein du département de politique
publique de Facebook. Le membre du personnel du
ministre du Patrimoine a accepté de faire
circuler l'annonce à « quelques personnes qui
pourraient être de bons candidats » et la haute
direction de Facebook a fait savoir que Facebook
était ouverte à une embauche temporaire afin que
la personne puisse retourner travailler pour le
gouvernement.
Au cours de l'étude, il a été jugé que cet
échange de courriels n'était pas approprié parce
que le ministère du Patrimoine canadien était en
train de rédiger une nouvelle loi sur la
radiodiffusion (le projet de loi C-10) qui
aurait des conséquences pour Facebook, ce qui
laisse entendre que c'était compromettant.
Malgré l'apparence d'irrégularité, le Comité a
appris qu'en fait ce n'était pas inappropriée.
Au cours du débat, il a simplement été confirmé
qu'il y a des portes tournantes qui permettent
un va-et-vient entre le secteur privé et le
secteur public. (Le projet de loi C-10 a
maintenant franchi l'étape de la deuxième
lecture et est de retour devant le Comité du
patrimoine pour étude.)
Toutefois, au cours du débat, des accusations
déconcertantes ont été portées selon lesquelles
le NPD avait soulevé cette question dans le but
de remettre en question et de nuire à
l'intégrité et à la crédibilité des institutions
gouvernementales, notamment la fonction
publique. Le ministre du Patrimoine a déclaré
que « tout le monde dans ce pays a la
responsabilité, le devoir, surtout les élus, de
veiller à ce que nous protégions nos
institutions. » Il a poursuivi en disant : « La
dernière chose que nous devrions essayer de
faire, c'est de les diminuer d'une manière ou
d'une autre dans l'espoir de marquer des points.
Il y a d'autres moyens de marquer des points sur
le plan politique. Bien sûr, nous sommes des
adversaires politiques – je le comprends – mais
certainement pas au détriment de nos
institutions. »
Cette tentative de faire un tabou
de toute critique des institutions
gouvernementales au nom de la défense de ces
institutions ressemble beaucoup aux affirmations
des agences de renseignement qui disent que «
discréditer les institutions
libérales-démocratiques afin de faire progresser
des modèles de gouvernance alternatifs » est une
menace pour la sécurité nationale. La définition
même de la démocratie donne certainement aux
gens le droit de décider quels modèles de
gouvernance et quelles institutions répondent à
leurs besoins.
Il suffit de regarder les manigances des partis
cartellisés et de leurs gouvernements pour voir
ce qui a jeté le discrédit sur les institutions
démocratiques, les partis cartellisés, le
gouvernement et la Chambre des communes.
Après avoir refusé de mettre fin au mode de
scrutin uninominal majoritaire à un tour comme
il avait promis de le faire lors de l'élection
qui a porté les libéraux au pouvoir en 2015, le
gouvernement Trudeau a confié à la police et à
la bureaucratie liée au Conseil privé le soin de
s'occuper des menaces potentielles au processus
électoral. Le premier ministre Trudeau a rejeté
le système de représentation recommandé par le
Comité spécial sur la réforme électorale,
composé de représentants de tous les partis et
déclaré :
« Si nous devions faire un changement ou
risquer un changement qui augmente les voix
individuelles, cela augmenterait les voix
extrémistes et les voix activistes qui ne
peuvent exister au sein d'un parti qui doit
élaborer ce qui convient le mieux à l'avenir du
pays dans son ensemble, comme le font les trois
partis existants. Je pense que nous entrerions
alors dans une ère d'instabilité et
d'incertitude. Nous mettrions en danger ce qui
fait de nous des gens plus chanceux que
n'importe qui d'autre sur la planète. »
Une telle déclaration, tout comme l'opinion du
ministre du Patrimoine selon laquelle les
institutions gouvernementales ne devraient pas
être critiquées afin de les protéger – une
déclaration qui défend les privilèges et le
statu quo – sont faites pour paraître normales
et responsables, comme étant dans l'intérêt
public. Alors que les pouvoirs de police ont
pris en charge les élections et décident ce qui
est dans l'« intérêt national », le gouvernement
libéral continue de se présenter comme le
champion de la démocratie et des institutions
démocratiques.
Le point central de la gouvernance est de
contrôler les décisions qui touchent nos vies.
Jamais la manière d'y parvenir n'est traitée
comme un problème qui nécessite une solution. Le
rôle qui est maintenant circonscrit pour les
Canadiens est de sanctionner ceux qui ne les
représentent pas pour qu'ils gouvernent en leur
nom et ils ne doivent pas critiquer ni eux ni
leurs institutions.
Le problème, maintes fois identifié par les
Canadiens, que notre système électoral – appelé
démocratie représentative – et nos «
institutions démocratiques » ne représentent pas
l'opinion de la majorité de la population, n'est
pas pris en compte. Le système électoral
lui-même est conçu pour priver le peuple du
pouvoir et pour perpétuer une caste dirigeante
qui paie les riches.
Tabou ou pas, le peuple continuera de lutter,
de faire entendre ses revendications pour une
société qui lui convienne, qui réponde à ses
besoins et dans laquelle il est le décideur.
- Christian Legeais -
Manifestation sur la Colline du Parlement contre
le projet de loi C-51, 14 mars 2015
L'article du LML du 7 février 2021« La
gouvernance des pouvoirs de police ne protège
pas ni les droits ni les valeurs démocratiques »
indique que : « Ce qu'on appelle état de droit
est en fait subordonné aux pouvoirs de police
qui agissent régulièrement à huis clos au nom de
l'intérêt national et de la sécurité nationale.
»
La question du secret et des agissements d'une
police politique secrète sous couvert de
protéger la sécurité nationale est un élément
important de la désinformation. Le but est de
permettre à l'État canadien de s'engager dans
des activités criminelles pour atteindre un
objectif secret. Le recours aux pouvoirs de
police pour protéger la sécurité nationale et
pour désinformer le corps politique afin qu'il
ne puisse pas agir d'une manière qui favorise
ses intérêts est inacceptable. L'État dit que
les Canadiens devraient sacrifier et abandonner
leurs droits et leurs luttes au nom de la
protection de la sécurité nationale qui est
assimilée à la protection de l'ensemble de la
société. Toute remise en cause de cette
affirmation est non seulement taboue en soi,
mais est considérée et traitée comme une menace
à la sécurité nationale.
En 2015, la
deuxième loi antiterroriste du gouvernement
Harper, le projet de loi C-51, que le Parti
libéral a voté avec les conservateurs, a modifié
plusieurs autres lois, dont la Loi sur le
Service canadien du renseignement de sécurité
(SCRS). La loi modifiée donne aux services
secrets le pouvoir de se lancer dans des
activités de perturbation à peu près partout.
Cette loi dit que le SCRS « peut prendre des
mesures, même à l'extérieur du Canada, pour
réduire la menace » envers la sécurité du
Canada. Les violations des droits et les
activités de perturbations, le SCRS s'y livrait
en toute illégalité depuis sa création. La loi
C-51 n'a fait qu'inscrire cette illégalité dans
la loi.
Le Parti libéral de Justin Trudeau a voté la
Loi C-51, mais face à l'opposition massive du
peuple à cette loi, à la veille des élections de
fédérales de 2015 il a promis d'annuler « les
dispositions problématiques du projet de loi
C-51 » et de présenter de « nouvelles mesures
législatives qui ramèneront l'équilibre entre
notre sécurité collective et nos droits et
libertés ». Cette mascarade de défense des
droits et libertés, des valeurs canadiennes et
d'interdiction de transgresser les droits
limités inscrits dans la Charte des droits et
liberté a pris force de loi avec la loi C-59, la
Loi de 2017 sur la sécurité nationale, qui
a reçu la sanction royale le 21 juin 2019.
Dans la loi C-59, il est dit que les pouvoirs
de police ne peuvent « prendre des mesures qui
limiteraient un droit ou une liberté garantis
par la Charte canadienne des droits et
libertés » que si « un juge décerne un
mandat autorisant la prise de ces mesures ». Les
mesures qui « limiteraient un droit ou une
liberté », entre autres, sont : « a) causer,
volontairement ou par négligence criminelle, des
lésions corporelles à un individu ou la mort de
celui-ci ; b) tenter volontairement de quelque
manière d'entraver, de détourner ou de
contrecarrer le cours de la justice ; c) porter
atteinte à l'intégrité sexuelle d'un individu ;
d) soumettre un individu à la torture ou à
d'autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants, au sens de la Convention contre
la torture. »
Déjà, la Charte des droits et libertés stipule
que les droits limités qui y sont énoncés
doivent être exercés dans des « limites
raisonnables » et peuvent être restreints par
une règle de droit « dont la justification
puisse se démontrer dans le cadre d'une société
libre et démocratique ».
La Loi C-59 a promulgué la Loi sur l'Office
de surveillance des activités en matière de
sécurité nationale et de renseignement (OSSNR)
qui est entrée en vigueur par décret en juillet
2019. Elle crée une nouvelle entité fédérale,
l'Office de surveillance des activités en
matière de sécurité nationale et de
renseignement (OSSNR).
Les modifications à Loi sur le
SCRS portent également sur les activités
de surveillance et de perturbations qui se
mènent contre la souveraineté des pays
souverains. Cette loi permet au SCRS de mener
des activités de perturbation à l'étranger sans
le consentement du pays visé. Toujours au nom de
la protection de la sécurité nationale, le SCRS
« prête son assistance au ministre de la Défense
nationale ou au ministre des Affaires étrangères
».
Ces activités de perturbation sont une
violation de la souveraineté des pays souverains
et un élément de la conduite des affaires
internationales du Canada. Elles comprennent
notamment l'assistance et la coopération avec le
gouvernement d'un État étranger ou l'une de ses
institutions dans un but de changement de régime
dans le pays ciblé. Un exemple de cela est le
Venezuela, où les diplomates canadiens
interviennent et mènent toutes sortes
d'activités en vue d'un changement de régime. La
direction et l'implication du Canada dans le
Groupe de Lima ainsi que dans l'Organisation des
États américains en est un autre exemple.
L'adoption de lois pour rendre « légale » la
violation des principes fondamentaux, sur
lesquels les Nations unies sont fondées et qui
guident la conduite des relations
internationales, sert ensuite à appuyer les
exigences du Canada que tous les pays doivent
être fondés sur des règles conformes aux
exigences des impérialistes américains.
L'intégration du Canada à l'appareil
sécuritaire des États-Unis et du Groupe des Cinq
est consacrée, entre autres, par la Loi sur
le SCRS qui impose de « conclure des
ententes ou, d'une façon générale, coopérer avec
le gouvernement d'un État étranger ou l'une de
ses institutions, ou une organisation
internationale d'États ou l'une de ses
institutions ».
Le secret et la protection des sources sont une
condition sine qua non – une condition
essentielle des lois et des services de sécurité
qui traitent des questions de « sécurité
nationale ». Il suffit de penser aux certificats
de sécurité et à la Loi sur l'immigration et
la protection des réfugiés. En vertu de
cette loi, le fait de ne pas connaître les
accusations qui sont portées contre une
personne, le fait de ne pas avoir à sa
disposition les preuves ou les allégations qui
sont portées contre une personne, tout cela est
à la discrétion des pouvoirs de police, des
agences de sécurité. Les rapports que soumettent
ces agences, que ce soit l'Agence des services
frontaliers du Canada, le SCRS ou autres,
peuvent être rédigés ou réécrits en leur faveur
en toute impunité, avec les conséquences
tragiques de détention arbitraire, de séparation
des familles, de détention des enfants,
d'expulsion et de différentes formes de
traitement et de torture.
Cette méthode est utilisée contre les réfugiés
et les migrants en situation irrégulière au nom
de la protection de la sécurité nationale. Des
immigrants ou des réfugiés peuvent être expulsés
du pays sans en connaître les motifs. En vertu
de l'article 86 de la Loi sur l'immigration
et la protection des réfugiés, le ministre
de l'Immigration peut utiliser exactement les
mêmes procédures que pour le certificat de
sécurité, c'est ce qui est appelé les «
certificats de sécurité légers », une procédure
plus rapide. Ce n'est pas la même procédure
aussi lourde qui est utilisée maintenant – la
procédure des certificats de sécurité a été
abandonnée parce que les personnes visées se
défendaient trop vigoureusement. Cette procédure
de « certificats de sécurité légers » a été
utilisée des centaines de fois au cours de
dernières années, la plupart du temps à l'insu
des Canadiens.
La loi confère également l'immunité aux agents
des services de sécurité, le droit de commettre
des infractions, de faire de fausses
déclarations, de violer leur « devoir de
franchise » envers les tribunaux.
Toutes ces mesures ont été adoptées
systématiquement au fil des ans, là encore la
plupart du temps à l'insu des Canadiens. Les
pouvoirs de police qui composent l'État se
livrent à des activités de perturbation, en même
temps qu'ils se protègent avec des lois passées
par le parlement pour interdire et étouffer
toute résistance populaire aux violations des
droits. Depuis 2001-2002, après l'adoption de la
loi antiterroriste, l'État, quel que soit le
parti cartellisé qui a formé le gouvernement, a
continuellement renouvelé ces mesures annoncées
comme des « mesures d'exception » équilibrées,
directement dirigées contre les luttes des
travailleurs, des peuples autochtones, des
réfugiés, des migrants, du peuple québécois et
de leurs communautés.
Ces lois « antiterroristes », présentées comme
des lois d'exception, ont créé des états
d'exception qui sont devenus permanents. Cela
crée une situation dangereuse à l'heure
actuelle. Il s'agit clairement d'une
restructuration inacceptable de l'État qui
permet à une police politique aux activités
autrefois secrètes d'agir ouvertement, de
protéger des sources, en toute impunité, au nom
de la sécurité nationale et de la nécessité
d'intégrer encore davantage le Canada à
l'appareil sécuritaire de la machine de guerre
des États-Unis.
Les tentatives de désinformation du corps
politique dans le but de violer les droits du
peuple et de ses collectifs et de mener des
attaques contre les luttes du peuple en toute
impunité sont une très mauvaise façon de donner
de la légitimité aux prétentions d'être
progressistes, humanitaires et respectueux des
lois. Cela ne sert qu'à créer des colosses aux
pieds d'argile.
- Steve Rutchinski -
Le chef du Parti nationaliste canadien (PNC),
Travis Patron, a été accusé d'« incitation
volontaire à la haine », à cause d'une vidéo
qu'il a produite qui lance un avertissement
contre la « tribu des parasites ». Les
organisations sionistes ont déposé une plainte,
disant que l'expression est antisémite alors que
le Parti nationaliste prétend qu'en fait elle
est biblique. En se basant sur le programme, la
documentation et les actions du PNC, on ne peut
pas douter que le parti est raciste. Cependant,
sur quelle base le parti doit-il être déclaré
illégal alors que le parti cite non seulement la
Bible chrétienne mais les premiers ministres
canadiens Sir John A. Macdonald et Mackenzie
King comme des mentors et des idéologues de son
programme !
Dans la vidéo Beware the Parasitic Tribe, Patron
cite un passage de la Bible, le Livre de
l'Apocalypse, chapitre 3, verset 9 : «
Voici, je te donne de ceux de la synagogue de
Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas,
mais qui mentent. » Les sionistes prétendent que
c'est de l'antisémitisme parce que cela met un
signe d'égalité entre le judaïsme et la
synagogue de Satan. Les biblistes, cependant,
donnent une explication toute différente de
l'Apocalypse, chapitre 3, verset 9. Selon eux,
la citation provient d'une lettre qui aurait été
écrite par Jésus à ses disciples, dans laquelle
il reconnaît leur foi face à la persécution.
Jésus était juif, disent-ils. Il n'était pas
antisémite. La « synagogue de Satan » se réfère
en fait à ceux qui persécutaient l'église de
Jésus et qui se disaient juifs mais n'étaient
pas fidèles au judaïsme.
Les rapports indiquent qu'il est largement
accepté par les biblistes que ceux qui
souhaitent utiliser le verset pour justifier la
haine contre tous les juifs déforment son
intention et sont ignorants du contexte biblique
et du fait que Jésus et les auteurs putatifs de
l'Apocalypse sont tous juifs. Cette
logique s'applique à la fois aux antisémites et
aux sionistes alors pourquoi la police politique
s'est-elle emparée de la question ?
Le PNC a été fondé par Travis Patron en juin
2017 et a été inscrit officiellement auprès
d'Élections Canada en 2019. Son nom abrégé
officiel est Parti nationaliste, à ne pas
confondre avec le Parti nationaliste du Canada,
formé en 1977 par le néonazi Don Andrews, mais
jamais enregistré formellement auprès
d'Élections Canada.
La première action du parti de Travis Patron a
été un rassemblement à Toronto en août 2017.
Elle a été organisée de façon à coïncider avec
la convergence des organisations néonazies
américaines et du Ku Klux Klan (KKK) à
Charlottesville en Virginie, un événement durant
lequel une femme de 32 ans, Heather Heyer, a été
renversée et tuée de sang-froid par un raciste
alors qu'elle manifestait contre le
rassemblement.
Chaque tentative du PNC de promouvoir le
racisme et la haine sous toutes sortes de
formes, depuis le rassemblement initial de
Toronto en 2017, a fait l'objet d'une opposition
militante, pas de la part des sionistes mais de
la part de la jeunesse canadienne à cause de son
programme totalement raciste et antiouvrier. Le
parti demande entre autres le retour de la Loi
sur l'immigration raciste de 1952 ;
l'abrogation de la Loi sur l'immigration et
la protection des réfugiés et de la Loi
sur l'équité en matière d'emploi et le
retrait du Canada de la Convention de 1951
relative au statut des réfugiés qu'il a
signée en 1951. La documentation du parti et sa
plateforme sur l'immigration s'inspirent de
William Lyon Mackenzie, qui a dit à la Chambre
des communes en 1947 : « L'ensemble du Canada ne
désire pas qu'une immigration massive modifie de
façon fondamentale le caractère ethnique de
notre population. »
Ils citent également Sir John A. Macdonald lors
d'un débat à la Chambre des communes en 1885 : «
La vérité est que toute l'histoire naturelle,
toute l'ethnologie, montre que si les
croisements des races aryennes sont réussis –
alors qu'un mélange de ces races dont on sait ou
croit qu'elles ont une origine commune est plus
ou moins réussi –, ils vont fusionner. Lorsqu'on
observe autour du monde, on constate que les
races aryennes ne se fusionnent pas sainement
avec les Africains et les Asiatiques. »
On lit aussi cette citation de Macdonald dans
la documentation du Parti nationaliste au sujet
du statut juridique des immigrants chinois qui
ont construit les chemins de fer : « Nous sommes
en cours de progrès ; ce pays continue et se
développe, et nous aurons beaucoup de
main-d'oeuvre de nos propres races apparentées,
sans introduire cet élément de race bâtarde pour
perturber le marché du travail, et nous ne
devrions certainement pas leur permettre de
partager le gouvernement du pays. »
Les accusations portées contre le
chef du PNC pourraient tout aussi bien être
portées contre l'État canadien, ses
représentants et ses apologistes de même que ses
dirigeants les plus emblématiques depuis sa
création. Les sentiments de Macdonald contre les
migrants chinois sont aisément reconnaissables
au refus du gouvernement canadien actuel
d'accorder un statut à tous les travailleurs et
étudiants migrants dont le travail est essentiel
et qui font une contribution considérable à
notre économie aujourd'hui. Alors, qu'est-ce que
le gouvernement, les partis cartellisés et la
police politique sont en train de préparer ?
Selon la pratique passée et le mode opératoire
du Parti libéral et de ses alliés depuis la
Deuxième Guerre mondiale, vous lancez un ballon
d'essai et vous voyez s'il vole. S'il y a des
protestations, présentez une version « modérée »
du même ballon et voilà, le tour est joué. Une
autre version de ce modus operandi est
d'attaquer d'abord les nazis et les néonazis,
les laisser s'en tirer à bon compte, et porter
les mêmes accusations, appliquer le même crime
et punition contre les forces populaires.
L'affaire ne s'arrête pas là. Il y a toujours
une suite.
- Louis Lang -
Le 22 février 2021, une motion contre la Chine
a été présentée à la Chambre des communes
accusant celle-ci de « génocide »[1]. La motion a
été proposée par le député conservateur de
l'opposition Michael Chong (Wellington - Halton
Hills, Ont.) et elle dit : « (a) de l'avis de la
Chambre, la République populaire de Chine s'est
livrée à des actions correspondant à ce que
prévoit la résolution 260 de l'Assemblée
générale des Nations unies, couramment appelée
‘convention sur le génocide', dont la mise en
place de camps de détention et de mesures visant
à prévenir les naissances à l'égard des Ouïgours
et d'autres musulmans turciques; b) étant donné
que (i) dans la mesure du possible, le
gouvernement a comme politique d'agir de concert
avec ses alliés lorsqu'il s'agit de reconnaître
un génocide, (ii) il existe un consensus aux
États-Unis, où deux administrations consécutives
sont d'avis que les Ouïgours et d'autres
musulmans turciques font l'objet d'un génocide
organisé par le gouvernement de la République
populaire de Chine, la Chambre reconnaisse qu'un
génocide est actuellement perpétré par la
République populaire de Chine contre les
Ouïgours et d'autres musulmans turciques,
demande au Comité international olympique de
relocaliser la tenue des Jeux olympiques de 2022
si la République populaire de Chine continue ce
génocide et demande au gouvernement d'adopter
officiellement cette position. »
La motion a été adoptée à 266 voix contre 0.
Les membres du cabinet Trudeau étaient tous
absents au moment du vote à l'exception du
ministre des Affaires étrangères Marc Garneau
qui s'est levé pour préciser : « Je m'abstiens
au nom du gouvernement du Canada. » L'amendement
du Bloc québécois a aussi été adopté appelant le
Comité olympique international à relocaliser les
Olympiques d'hiver de 2022 si « le gouvernement
chinois continue ce génocide ».
Trudeau a fait du vote sur la résolution non
contraignante un vote libre pour les députés
libéraux. Selon une déclaration publiée par le
ministre Garneau le jour du vote, il s'agissait
d'un exercice de démocratie parlementaire,
permettant à chaque membre de se faire une idée
sur la base des preuves disponibles. En fait, en
appuyant la motion et en évitant de prendre
position, on dirait davantage une manoeuvre
pragmatique crasse du gouvernement libéral qui
veut le beurre et l'argent du beurre. C'est ce
que laissait clairement entendre la déclaration
du ministre. Selon celui-ci, le gouvernement
était profondément troublé par les « terribles
rapports de violations des droits humains à
Xinjiang » et prend toute allégation de génocide
extrêmement au sérieux. Il a dit que le Canada a
la responsabilité de travailler avec d'autres
membres de la communauté internationale pour
veiller à ce que de telles allégations fassent
l'objet d'une enquête par un organisme
international et indépendant composé d'experts
juridiques. Quatre jours plus tard, lui et le
secrétaire d'État américain Antony Blinken ont
eu leur première réunion bilatérale pour «
l'avancement du travail de la Feuille de route
d'un partenariat renouvelé États-Unis-Canada
lancé par le premier ministre Justin Trudeau et
le président Joe Biden lors de leur réunion
virtuelle le 23 février 2021 ». Selon un rapport
de leur réunion, les deux ont discuté des moyens
de mieux coordonner et harmoniser leurs
approches concernant la Chine.
Cette motion fait suite à une autre motion
contre la République populaire de Chine qui a
été présentée à la Chambre en novembre 2020,
comme quoi la Chine « menace les intérêts
nationaux du Canada et les valeurs de la
population canadienne » et appelant le
gouvernement « à lutter contre l'ingérence de
plus en plus forte de la Chine au Canada[2]». Elle a été
adoptée avec l'appui des quatre partis
d'opposition et d'une poignée de députés
libéraux, quelques jours seulement après que le
sous-comité de la Chambre des communes sur les
droits de la personne ait publié un rapport
condamnant la Chine pour la commission d'« actes
de génocide » contre la minorité musulmane
ouïghoure. Ce comité est connu pour ses
nombreuses concoctions de « contextes » pour
justifier la politique étrangère canadienne,
surtout lorsque le recours aux « droits humains
» comme prétexte pour s'ingérer dans les
affaires d'autres pays et peuples est à l'ordre
du jour. Dans ce cas-ci, comme pour toutes les «
études sur la situation au Venezuela » visant à
justifier le rôle du Canada dans les activités
de changement de régime des États-Unis dans ce
pays, le rapport du comité est conforme aux «
preuves » mises de l'avant par le porte-parole
de « témoins » partiaux appelé à témoigner.
Parmi eux, il y a les ONG financées par les
États-Unis et d'autres personnages résolument
antichinois prétendant être les défenseurs de la
démocratie et des droits humains, tandis que les
personnes dont les enquêtes et l'expérience
viennent contrer le mythe du « génocide ouïghour
» ne sont jamais invitées à venir expliquer le
résultat de leurs enquêtes[3].
Cette campagne acharnée visant à diaboliser la
Chine est inspirée des intérêts impérialistes
américains pour isoler la Chine et l'éliminer en
tant que concurrent économique mondial.
L'opposition économique et politique à la Chine
est alimentée par de puissants intérêts privés
qui alimentent aussi les soi-disant soulèvements
démocratiques à Hong Kong, la négation de la
politique d'une seule Chine par Taïwan et la
machine de guerre américaine. Fabriquer des
histoires au sujet de ce qui se passe en Chine
n'a rien à voir avec la création de systèmes
démocratiques modernes mais a plutôt tout à voir
avec la promotion de politiques identitaires
afin de diviser et régner. Croire pour un
instant que les États-Unis et le Canada ont à
coeur le sort des Ouïghours dépasse les limites
de l'imagination, même la plus tordue. La
promotion intéressée de questions soulevées dans
ces résolutions et visant à susciter des
craintes d'ingérence étrangère et de puissances
étrangères qui se serviraient de Canadiens comme
d'agents agissant pour leur compte a pour but de
justifier la consolidation des pouvoirs de
police au Canada afin de limiter la parole, la
soi-disant propagande haineuse et plus encore.
Maintenant ils ont ajouté le crime haineux de
génocide à leur lexique de mots à la mode qui
banalise la signification des mots, déforme
l'histoire, passée et présente, et justifie les
crimes du présent.
Le 24 février était le 133e anniversaire de la
première attaque à grande échelle contre les
travailleurs d'origine chinoise à Vancouver en
1887 inspirée par la propagande antichinoise.
Une attaque n'attendait pas l'autre contre les
Chinois. Le gouvernement fédéral a recueilli
plus de 23 millions de dollars en taxes d'entrée
de citoyens chinois, jusqu'à ce que la Loi
de l'immigration chinoise de 1923 stoppe
totalement leur arrivée. En 1925, l'employé de
maison Wong Foon Sing a été enlevé et torturé
sous les ordres du procureur général provincial,
qui prétendait que l'homme était soupçonné
d'avoir tué une femme de chambre de Shaughnessy,
une subdivision de Vancouver.
Le Canada a été fondé sur la base du génocide
contre les nations autochtones et le traitement
raciste des Chinois, des Japonais et des Indiens
et la déclaration de la supériorité des
soi-disant « nations fondatrices », l'une
anglaise et l'autre française, au détriment de
tous les autres. Prétendre, à la lumière de tout
ce que l'État canadien a fait pendant plus de
cent ans, que certains Canadiens pourraient agir
pour le compte d'une puissance étrangère,
consciemment ou inconsciemment, et que l'État
doit nous défendre, défie toute logique. C'est
d'emprunter aux scénarios qui ont mené à
l'internement non seulement des Japonais – dont
les maisons, les terres et les flottilles de
pêche sont passées aux mains des défenseurs de
Keep Canada White – mais aussi des Allemands,
Ukrainiens, Japonais, Italiens, communistes et
d'autres durant la Deuxième Guerre mondiale,
sous prétexte qu'ils étaient des ennemis
étrangers.
Munir les services de sécurité secrets
d'impunité pour surveiller, restreindre et
criminaliser les activités de ces gens que
l'État a étiquetés d'ennemis réels ou
potentiels, d'espions et extrémistes
idéologiques ne vise pas à résoudre le moindre
problème auquel les Canadiens sont confrontés.
Ce sont des gestes qui sèment le vent et aucune
quantité de propagande visant à détruire la
cohésion politique et à désinformer les efforts
du peuple pour s'investir du pouvoir ne
permettra à ceux qui s'y prêtent d'éviter la
tempête. Aussi longtemps que les critères sont
gardés sous clé au nom de la sécurité nationale,
ce qui est promu autorise les services de
sécurité comme le Service canadien de
renseignement de sécurité et le Centre de la
sécurité des télécommunications Canada à
surveiller toutes les opinions liées à la
politique et les affaires internationales sans
aucune considération pour ce que les Canadiens
sentent, pensent et veulent. Les sondages
intéressés financés par les mêmes forces qui
agissent en ce sens contribuent au problème et
non à la solution.
De toute évidence, cette dernière motion contre
la Chine a été inspirée par les accusations
portées par les administrations Trump et Biden.
La motion est explicite : « Il existe un
consensus aux États-Unis, où deux
administrations consécutives sont d'avis que les
Ouïgours et d'autres musulmans turciques font
l'objet d'un génocide organisé par le
gouvernement de la République populaire de
Chine. » Après enquête, il est clair que la
toute première accusation en ce sens du
secrétaire d'État de Trump, Mike Pompeo, qui est
virulemment antichinois, accusant la Chine de
commettre le génocide, et la reprise éventuelle
de cette accusation par le secrétaire d'État de
Biden, Anthony Blinken, proviennent d'une seule
source : un article publié en juin 2020 par un
chercheur allemand, Adrian Zenz. Loin d'être «
un des plus éminents spécialistes du monde sur
la République populaire de Chine » comme il le
prétend, Zenz est en fait un chrétien
fondamentaliste de droite avoué dont le travail
consiste essentiellement à attaquer le Parti
communiste de Chine. Il est affilié à la
Fondation à la mémoire des victimes du
communisme et la Fondation néoconservatrice
Jamestown à Washington. Une étude minutieuse de
sa recherche révèle un abus flagrant de données
et des faussetés pures et simples[3].
Honte aux conservateurs d'avoir proposé cette
motion et à tous les partis de cartel à la
Chambre des communes qui, sans hésiter, ont
exprimé leur accord. Pour ce qui est du
gouvernement du Parti libéral et ce qu'il nous
réserve en restant silencieux et en s'abstenant,
son jeu finira par être exposé alors qu'il
poursuivra ses conspirations avec
l'administration américaine visant à attaquer la
Chine, justifier les mesures d'extradition
falsifiée contre la directrice de Huawei, Meng
Wanzhou, sans oublier toutes les manigances pour
faire libérer les deux Canadiens emprisonnés en
Chine. C'est le genre de discours qui prétend
parler au nom des Canadiens tout en déterminant
les « intérêts nationaux » du Canada.
Un récent article de LML au sujet de la
propagande antichinoise souligne : « Ces
intérêts privés se sont emparés de l'État des
États-Unis, auquel ils ont également subordonné
l'État canadien. Ils utilisent leur appareil de
désinformation et leurs budgets pour mettre tout
le poids de l'État à contribution dans leur
effort pour éliminer les concurrents. Les
peuples des pays qui composent le système
impérialiste d'États sont censés prendre parti.
»
Dans un article de 1996 à ce sujet, LML
soulignait : « Les groupes de défense des droits
humains devraient réfléchir à ces questions très
sérieusement. En ce qui concerne la République
populaire de Chine, elle a raison de s'opposer à
cette ingérence dans les affaires intérieures de
pays étrangers sous prétexte d'y défendre les
droits humains. Les groupes de défense des
droits humains, les partis politiques, toutes
les personnes éprises de justice et de paix du
monde se doivent de dénoncer l'impérialisme
américain et tous les autres impérialistes et
réactionnaires qui cherchent à justifier
l'intervention, l'agression et la guerre. Ils
doivent en même temps combattre pour les droits
humains chacun dans son pays, et cela nécessite
des transformations en profondeur sur les plans
constitutionnel, juridique, économique,
politique et culturel. Seuls les pays et les
peuples qui garantissent les droits de tous les
membres de la société, y compris les droits
humains, des droits politiques égaux, les droits
des femmes, etc. auront le droit moral de
prêcher la même chose ailleurs. Sinon, qu'on ait
les meilleures intentions du monde, on aboutit
inévitablement à se faire le porte-parole des
ambitions de l'impérialisme américain et des
autres impérialistes et réactionnaires. Ces
derniers comptent sur la confusion totale
concernant les droits de leurs propres citoyens
et des peuples du monde pour trouver des
prétextes pour continuer de porter atteinte aux
droits civils et aux droits politiques de leurs
citoyens et les écarter de toute discussion sur
une définition moderne des droits humains.
Personne ne doit accepter de devenir
l'instrument de leur intervention dans les
affaires intérieures de pays étrangers et de
leurs tentatives de justifier leurs agressions.
C'est un bien mauvais présage pour les peuples
du monde et cela conduit directement à une
guerre inter-impérialiste mondiale. La classe
ouvrière et les larges masses du peuple doivent
être les premiers à s'assurer que cela ne se
produise pas[5]. »
Notes
1. La
définition juridique du génocide en vertu de
la Convention des Nations unies pour la
prévention et la répression du crime de
génocide (1948) est : « l'un quelconque des
actes ci-après, commis dans l'intention de
détruire, en tout ou en partie, un groupe
national, ethnique, racial ou religieux, comme
tel :
« a. Meurtre de membres du
groupe ;
« b. Atteintes graves à
l'intégrité physique ou mentale de membres
du groupe ;
« c. Soumission
intentionnelle du groupe à des conditions
d'existence devant entraîner sa destruction
physique totale ou partielle ;
« d. Mesures visant à
entraver les naissances au sein du groupe ;
« e. Transfert forcé
d'enfants du groupe à un autre groupe. »
2. Voir «
Le retour de l'hystérie du péril jaune
», Pauline Easton, LML, 21 décembre 2020
3. Voir «
Subcommittee
report declaring 'Uighur Genocide' dominated
by researchers and groups funded by CIA
cut-out, National Endowment for Democracy
», Aidan Johah, www.thecanadafiles.com, 22
février 2021
4. Voir «
U.S. State Department accusation of China
'genocide' relied on data abuse and baseless
claims by far-right ideologue », Gareth
Porter et Max Blumenthal, thegrayzone.com, 18
février 2021
5. « L'impérialisme américain
et les droits humains », Le
Marxiste-Léniniste quotidien, 15 mars
1996
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
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