Le nouveau Conseil des ministres nommé par Justin
Trudeau le 26 octobre dernier ne fera qu'aggraver
les dommages causés par les élites dirigeantes sur
la voie de la destruction antisociale et
antinationale. Le choix des ministres reflète
l'ordre du jour de ce gouvernement qui est de
payer les
riches avec les dépenses massives pour les projets
d'infrastructure nécessaires pour répondre aux
besoins de l'économie en raison de l'explosion de
la révolution scientifique et technique. Tout le
programme est centré sur la satisfaction des
besoins des riches et puissants, pas du peuple.
Mais il y a plus encore à
en juger par l'activité de Justin Trudeau et de
ses ministres sur le plan international depuis la
44e élection générale. Les annonces d'accords
internationaux signés depuis l'élection par les
anciens et les nouveaux ministres démontrent
amplement la soumission du Canada
aux visées bellicistes des États-Unis et comment
l'intégration du Canada à l'économie de guerre des
États-Unis expose de plus en plus le Canada aux
dangers de participation à leurs guerres
d'agression et d'occupation et à leurs campagnes
pour le changement de régime dans différents pays.
On comprend mieux la témérité du déclenchement
d'une élection en situation de pandémie, le calcul
du premier ministre Trudeau d'obtenir un
gouvernement majoritaire qui lui permettrait de
gouverner par décrets, comme Stephen Harper
l'avait fait avant lui. Ayant maintenant perdu son
pari, Justin
Trudeau utilise les prérogatives de l'exécutif
dans le domaine des affaires étrangères pour lier
le Canada à tous ces accords internationaux qu'il
imposera comme étant le devoir du Canada envers la
primauté du droit international.
Tout cela est fait au nom de grands idéaux de
paix et de démocratie, ce qui met en évidence une
volonté de frauder l'histoire. Les mots qui
sortent de la bouche du premier ministre sont ceux
d'un flagorneur qui cherche à prouver qu'il est
digne des louanges et de la bienveillance des
États-Unis.
Ils n'ont rien à voir avec une volonté de résoudre
quelque problème que ce soit pour le monde,
contrairement à ce qu'il prétend.
Le nouveau Conseil des ministres ne parviendra
pas à contrôler les dommages que le gouvernement
Trudeau cause sur tous les fronts du fait de son
existence même. Ses prétentions de défendre les
droits des femmes, la démocratie, l'environnement
naturel et les droits des nations autochtones ne
font
qu'accentuer le manque de légitimité et de
crédibilité du régime. Le penchant de l'armée pour
la prédation sexuelle ne sera pas corrigé en
nommant une femme à la Défense tant que ce
ministère est sous la botte des impérialistes
américains qui ne traitent personne comme des
êtres humains. Le
traitement brutal des femmes dans l'armée est
conditionné par la culture impérialiste de la loi
du plus fort.
Les droits des femmes ne peuvent être défendus
tant que le Canada est membre de l'alliance
belliciste qu'est l'OTAN et tant qu'il est partie
aux guerres d'agression des États-Unis et aux
sanctions économiques paralysantes contre des pays
jugés inaptes à se gouverner parce que les
États-Unis
déclarent qu'ils ne sont pas démocratiques.
On ne défendra pas la
liberté d'expression et on ne combattra pas
l'incitation à la haine en cachant que ce sont les
grandes entreprises et les gouvernements à leur
service qui répandent les théories du complot,
attisent les passions, propagent la haine, le
racisme et la misogynie, puis accusent
les simples Canadiens d'être xénophobes,
suprématistes blancs, racistes et sexistes. En
poursuivant la fusion du ministère de la Sécurité
publique du Canada et du Homeland Security des
États-Unis, dont la raison d'être est de fomenter
la violence, de supprimer la dissidence et
d'emprisonner les
Afro-Américains, les Latinos, les pauvres et les
Autochtones qui luttent pour leurs droits, le
Canada révèle son propre penchant pour la
détention indéfinie et l'emprisonnement
disproportionné des Autochtones, des Noirs et des
pauvres. La diffusion de calomnies invérifiables
pour menacer les pays qui défendent
leur souveraineté et refusent de se soumettre au
soi-disant ordre fondé sur des règles des
impérialistes américains, qui considèrent les
États-Unis comme indispensables et tous les autres
comme superflus, fait également partie de
l'incitation à la haine.
La promesse que tous les problèmes liés aux
promesses non tenues seront résolus comme par
magie par la nomination de ministres qui sont
priés de « faire mieux » est une fausse promesse
de trop. Elle ne sert qu'à dissimuler toutes les
manoeuvres auxquelles le gouvernement se livre au
nom
d'intérêts privés étroits. Ces prétentions
finissent généralement par être exposées lorsque
les travailleurs se battent contre la fraude,
comme la promesse de programme national de
garderies qui s'avérera encore une fois un
stratagème pour payer les riches. Cette
reconfiguration du Conseil des
ministres ne rétablira pas la crédibilité
démocratique d'un système de gouvernance axé sur
la politisation d'intérêts privés.
De même, peu importe quel joli visage on donne au
ministère de l'Environnement, les stratagèmes pour
payer les riches vont continuer d'être le
fondement des programmes créés au nom de l'emploi
et d'une économie verte.
Les nominations au Conseil des ministres révèlent
qu'il est temps de faire place au renouveau. Les
Canadiens doivent discuter eux-mêmes de la
situation et s'engager dans une action qui place
l'être humain au centre de tout pouvoir
décisionnel.
En 2015, lorsque les
Canadiens ont exprimé leur rejet catégorique du
gouvernement par décret de Stephen Harper, Justin
Trudeau a déclaré que « le pays est de nouveau
gouverné par le Conseil des ministres ». C'était
une supercherie, car la tendance à concentrer de
plus en plus les pouvoirs n'a pas du tout été
inversée. Bien au contraire, le gouvernement
recourt de plus en plus à la « prérogative royale
» pour imposer des décisions au corps politique et
le parlement est devenu de plus en plus impotent.
Non seulement les députés n'ont pas leur mot à
dire sur les décisions qu'on leur demande
d'entériner, mais les ministres non plus. Leur
rôle se limite à annoncer et à défendre ce qu'on
leur dit.
Selon Justin Trudeau, dans son Conseil des
ministres les décisions sont prises sur la base
d'une discussion collaborative. Elles sont fondées
sur la science et respectent les promesses
électorales. Les ministres, a-t-il dit, parlent en
leur nom propre et ne sont pas soumis à des
directives
injustifiées du Bureau du premier ministre.
Tout cela est faux. Les structures du
gouvernement, de haut en bas, sont basées sur
celles créées au XVIIe siècle qui consacrent une
personne d'État fictive que tous les membres du
gouvernement et le premier ministre lui-même
jurent de servir et de protéger.
Alors que l'institution des Communes contre les
pouvoirs absolus du monarque a mis des limites à
la prérogative royale, sous le néolibéralisme, les
transformations gouvernementales, légales et
structurelles ont mis des limites aux pouvoirs des
Communes. Le gouvernement par décret s'appuyant
sur
la prérogative royale est devenu la nouvelle
norme. Qui décide des politiques à établir et des
mesures à prendre, quand et pour qui ?
Certainement pas le peuple.
Les serments prêtés par les parlementaires sont
les suivants :
Serment d'allégeance de tous les députés
« Moi, __________, je jure (déclare) fidélité et
sincère allégeance à Sa Majesté la Reine Elizabeth
II, Reine du Canada, à ses héritiers et
successeurs. Ainsi Dieu me soit en aide. »
Serment prêté par les membres du Conseil privé
« Moi, __________, je jure (déclare)
solennellement et sincèrement que j'agirai en
fidèle et loyal serviteur de Sa Majesté la Reine
Elizabeth II, en ma qualité de membre du Conseil
privé de Sa Majesté pour le Canada. J'exprimerai
fidèlement, honnêtement et en toute vérité, mon
sentiment et mon
opinion sur toute chose traitée, débattue et
résolue en Conseil. Je tiendrai secret tout ce qui
me sera confié ou révélé en cette qualité, ou tout
ce dont il sera traité secrètement en Conseil.
J'agirai en toutes circonstances comme il convient
à un fidèle et loyal serviteur de Sa Majesté.
Ainsi
Dieu me soit en aide. »
Serment d'office
« Moi, __________, je promets et jure (déclare)
solennellement et sincèrement, qu'au mieux de ma
compétence et de ma connaissance, j'exécuterai
loyalement et fidèlement les pouvoirs et je
m'acquitterai des responsabilités qui m'ont été
confiés en qualité de... Ainsi Dieu me soit en
aide. »
Si la personne préfère affirmer son allégeance,
le mot « jure » sera alors remplacé par le mot «
déclare » et l'expression « Ainsi Dieu me soit en
aide » sera omise. Mais ils n'ont pas d'autre
choix que de servir la Reine, c'est-à-dire les
intérêts privés qui font la loi. Il n'y a aucune
référence au peuple ou à la volonté du peuple.
Dire que c'est une démocratie représentative et
que le gouvernement est élu par le peuple est la
première fraude. Dire que Justin Trudeau gouverne
par l'intermédiaire de son Conseil des ministres
est la seconde.
Il ne faut pas permettre à ce gouvernement de
causer d'autres torts au corps politique et à
l'humanisation de l'environnement naturel et
social, qui est la cause des peuples du monde. Il
est temps de faire place au renouveau !
Les stratagèmes du Canada pour
payer les riches
comme prétendues solution à la crise climatique
Les jeunes manifestent lors de la Conférence des
Nations unies sur le climat COP26,
le 2 novembre 2021.
Le 29 octobre, le premier ministre Trudeau a
prononcé une allocution devant une réunion
conjointe des membres du Sénat et de la Chambre
des représentants des Pays-Bas. Ses commentaires
ont été suivis d'un échange avec eux, comprenant
des questions sur les politiques du Canada en
matière de crise
climatique, en prévision du sommet COP26 sur le
point de commencer. L'échange a révélé comment
Trudeau ne cesse d'inventer de nouvelles façons
d'éviter de répondre à une question d'une manière
qui ne soit pas obscurantiste.
Le
député néerlandais Jesse Klaver, chef du parti de
la Gauche verte, a demandé pourquoi les objectifs
de réduction des émissions de gaz à effet de serre
du Canada sont inférieurs à ceux proposés par
l'Union européenne. Jesse Klaver a demandé
pourquoi les préoccupations exprimées par le
Canada à
l'égard de la crise climatique ne se traduisent
pas par des objectifs ambitieux en matière
d'émissions.
Selon la transcription de la conférence de
presse, Justin Trudeau a déclaré que la lutte
contre les changements climatiques ne peut être
définie uniquement par des cibles; celles-ci
doivent également être assorties d'un plan
réaliste visant à orienter l'économie vers des
sources d'énergie plus
propres. Le Canada, en tant que grand producteur
de pétrole et de gaz, est difficilement comparable
à un pays comme les Pays-Bas qui exploite moins de
combustibles fossiles, a-t-il déclaré.
« Une grande partie de l'énergie est consacrée à
la définition de cibles plutôt qu'à l'élaboration
d'un plan concret ou d'une feuille de route pour y
parvenir », a déclaré Justin Trudeau.
Lors d'un sommet international sur le climat en
avril, Justin Trudeau a promis que le Canada
réduirait ses émissions de 40 à 45 % par rapport
aux niveaux de 2005 d'ici 2030. Cela « réduirait
les émissions totales beaucoup plus que l'objectif
présenté pour la première fois par l'ancien
gouvernement conservateur et accepté par
l'ancienne ministre de l'Environnement, Catherine
McKenna, lors des négociations climatiques de
Paris en 2015 », indique un journaliste du bureau
parlementaire de la CBC.
« L'un des engagements que j'ai pris à Paris il y
a six ans, alors même que le Canada faisait preuve
de leadership en matière de climat, était que nous
n'irions pas de l'avant en annonçant des cibles
avant d'avoir un plan réel et concret pour les
atteindre, et c'est ce à quoi nous travaillons
depuis quelques années », a déclaré Justin Trudeau
à Jesse Klaver.
Selon Justin Trudeau, le Canada est «
manifestement sur la bonne voie pour atteindre 36
% de moins que les objectifs de 2005 » et
s'efforcera d'aller encore plus loin, car cela
accélère la transition vers l'abandon des
combustibles fossiles.
Pour savoir pourquoi Justin Trudeau s'est exprimé
avec autant de confiance, il faut se pencher sur
les tractations, marchandages et accords qui
sortiront de la Conférence COP26 et sur le rôle
des financiers mondiaux dirigés par Mark Carney[1] ,
envoyé spécial
des Nations unies pour le financement de l'action
climatique. Mark Carney, ancien gouverneur de la
Banque du Canada puis de la Banque d'Angleterre, a
été chargé d'amasser les milliers de milliards de
dollars contrôlés par diverses entités privées
pour les accords verts qui doivent être mis en
place.
Depuis des décennies, les oligarques financiers
mettent en place des structures réglementaires et
organisationnelles pour mettre les financiers
directement responsables et transformer les
gouvernements nationaux en leurs facilitateurs.
Lorsque Mark Carney a été nommé à ce poste, il a
déclaré avoir constitué une équipe pour accomplir
« une tâche simple mais vitale ... à accomplir
d'ici la COP26 ... toutes les bases nécessaires
pour que chaque décision financière tienne compte
des changements climatiques ». Il décrit
l'objectif
de cette tâche comme « une réorganisation
fondamentale du système financier afin que tous
les aspects de la finance –
investissements, prêts, produits dérivés, produits
d'assurance, marchés entiers –
tiennent compte systématiquement des répercussions
de leurs actions sur la course vers le zéro net
». L'objectif est un système financier dans lequel
le changement climatique est un déterminant de la
valeur au même titre que la qualité de crédit, les
taux d'intérêt ou la technologie, où l'incidence
d'une activité sur le changement climatique est un
nouveau vecteur, un nouveau déterminant, de la
valeur. »
Mark Carney a lancé deux projets d'organisation
du capital financier : la Glasgow Financial
Alliance for Net Zero (GFANZ) et l'Alliance
bancaire Net Zéro (NZBA). Il existe également une
Net-Zero Insurance Alliance (NZIA). Mark Carney se
vante que quelque « 1 300 des plus grandes
entreprises
mondiales soutenues par des institutions
financières contrôlant des bilans totalisant plus
de 170 000 milliards de dollars, notamment les
plus grandes banques, les plus grands fonds de
pension, les plus grands gestionnaires d'actifs et
les plus grands assureurs » se sont engagés dans
ce nouveau
système financier qui comprendra des éléments
comme de nouvelles normes pour les rapports
annuels et les prospectus d'entreprises calqués
sur le modèle Envron afin de montrer qui est digne
et qui ne l'est pas d'être le bénéficiaire des
fonds qui circulent pour l'économie « nette zéro
».
Le fait de servir ces entreprises et leurs
financiers, et de trafiquer avec elles dans des
organismes supranationaux par lesquels les
pouvoirs exécutifs sont exercés, permet également
de comprendre pourquoi Trudeau devait déclencher
des élections pour tenter d'obtenir un
gouvernement majoritaire
afin de prétendre qu'il a le mandat de faire
passer ces mesures.
Cependant, l'élite dirigeante mondiale ne se
laisse pas abattre par le fait de ne pas obtenir
de majorité et est déterminée à faire passer son
ordre du jour en utilisant la diversion selon
laquelle le problème est celui des extrémistes qui
représentent le plus grand danger pour la sécurité
dans
des conditions de crise climatique.
La prise de contrôle des politiques climatiques
par les oligarques financiers du monde a été
déclarée lors de la cérémonie d'ouverture de la
COP26 par Charles, prince de Galles, qui est
aujourd'hui présenté comme le prochain roi du
Canada et le chef
potentiel du Commonwealth, qui n'est pas une poste
« héréditaire », dans un avenir relativement
proche. Il a déclaré aux dirigeants mondiaux
réunis que les « initiatives indépendantes menées
en parallèle » ne suffiraient pas pour faire face
à la crise climatique et affirmé que « l'ampleur
et la portée de la menace à laquelle nous sommes
confrontés exigent une solution globale, au niveau
des systèmes ».
Sans honte, le prince a déclaré aux dirigeants
réunis : « Nous avons besoin d'une vaste campagne
de style militaire pour mobiliser la force du
secteur privé mondial. Avec des milliers de
milliards à sa disposition, bien au-delà du PIB
mondial et avec le plus grand respect au-delà même
des
gouvernements des dirigeants du monde, il offre la
seule perspective réelle de réaliser une
transition économique fondamentale. »
Quant à la question qui s'impose en arrière-plan
: « qui paie, et comment ? », la réponse donnée a
été la suivante : « Nous devons aligner les
investissements privés sur ces stratégies
sectorielles pour aider à financer les efforts de
transition, ce qui signifie renforcer la confiance
des
investisseurs afin de réduire le risque financier.
»
« Plus de 300 chefs d'entreprise et investisseurs
institutionnels de premier plan m'ont dit qu'à
côté des promesses faites par les pays, ils
avaient besoin de signaux de marché clairs,
convenus au niveau mondial, afin d'avoir la
confiance nécessaire pour investir sans que les
poteaux de but ne
bougent soudainement », a annoncé le « Prince ».
Il est clair pour les peuples du monde que c'est
à eux de régler leurs comptes avec ce nouvel ordre
financier anti-peuple extrémiste qui est en train
de se mettre en place et qui va avoir des
répercussions très importantes sur leurs vies.
Chacun doit revendiquer ce qu'il doit revendiquer
dans la
société et ne pas laisser les décisions prises
dans son dos et à ses dépens décider de l'issue
des crises qui se produisent parce que les élites
dirigeantes sont devenues un poids énorme et
insupportable. Les solutions qui favorisent la
classe ouvrière et le peuple sont sensées et
doivent
prévaloir.
Note
1. Marc
Carney est l'un des plus grands courtiers en
finance du monde, il est lui-même un détenteur
de richesse secondaire avec une valeur nette
de 35 millions de dollars US. Il est
actuellement vice-président de Brookfield
Asset Management et responsable des
investissements de transition. Son travail
chez Brookfield est décrit comme « le
développement de produits pour les
investisseurs qui combineront des résultats
sociaux et environnementaux positifs avec de
solides rendements ajustés au risque ». De
2013 à 2020, il a occupé le poste de
gouverneur de la
Banque d'Angleterre, après avoir été
gouverneur de la Banque du Canada de 2008 à
2013. Il a été président du Conseil de
stabilité financière de 2011 à 2018. Avant
2008, il a travaillé chez Goldman Sachs, ainsi
qu'au ministère canadien des Finances. Il est
également membre
du conseil consultatif mondial de la Pacific
Investment Management Company (PIMCO), qui
appartient à son tour à Allianz SE, dont les
principales participations comprennent Apple,
Microsoft, Amazon, Facebook, United Health
Car, Alphabet et Tesla.
Marc Carney est également
devenu membre du conseil d'administration de
Stripe, une entreprise technologique mondiale
qui construit des infrastructures économiques
pour l'Internet. Il a été nommé au conseil
d'administration en février 2021 comme
quelqu'un qui bénéficiera à l'entreprise «
alors
qu'elle déploie ses efforts en matière de
climat au niveau mondial, permettant à des
millions d'entreprises d'apporter plus de
financement aux technologies émergentes de
suppression du carbone ». L'entreprise ajoute
que le rôle de Mark Carney aux Nations unies
lui a permis de « galvaniser l'action
climatique et le financement privé avant la
prochaine conférence COP26 à Glasgow ».
M. Carney est également membre
du Groupe des Trente, du Conseil de fondation
du Forum économique mondial, et siège aux
conseils d'administration de Bloomberg
Philanthropies, du Peterson Institute for
International Economics et du Hoffman
Institute for Global Business and Society de
l'Institut européen d'administration des
Affaires.
Les citations attribuées à M.
Carney dans cet article sont tirées de son livre
«Value(s) : Building a Better World for All»,
publié en mars 2021 par McClelland and Stewart.
Pour cacher le besoin de
renouveau démocratique
et d'un gouvernement antiguerre
Pendant sa visite aux Pays-Bas à la fin du mois
d'octobre, Justin Trudeau s'est dit en faveur de
la création d'un groupe d'experts de l'OTAN au
Canada. Ce serait un ajout stratégique à la
vingtaine de centres de ce genre déjà en opération
dans le monde. On le décrit comme un « centre
d'excellence
pour étudier les menaces à la sécurité posées par
le changement climatique ».
Justin
Trudeau a d'abord annoncé son intention de
demander aux alliés d'appuyer le développement
d'un tel centre au cours du sommet de l'OTAN à
Bruxelles en juin. Dans Anti-Bellum, «
un journal au sujet des menaces de l'OTAN contre
la paix mondiale », Rick Rozoff souligne : « Ils
espèrent avoir le projet et le processus de
négociation en place cette année ou l'année
prochaine et commencer à bâtir le centre comme tel
en 2023...
« Les départements de la Défense du Pentagone et
de la Grande-Bretagne développent des plans de
sécurité climatique depuis plus d'une décennie.
[...]
« Ils sont basés surtout dans les pays européens,
et se consacrent à l'étude des opérations
civiles-militaires, la cyberdéfense, la médicine
militaire, la sécurité énergétique, la guerre de
mines navale, l'antiterrorisme, les opérations par
temps froids, entre autres...
« Justin Trudeau a dit que ce sont les valeurs et
la sécurité pour lesquelles les forces alliées ont
combattu qui sont en péril.
« Ce ne sont pas seulement les théoriciens du
complot et les personnes marginalisées et en
colère en ligne, a-t-il lancé. Ce sont aussi des
acteurs étatiques qui utilisent la désinformation,
la propagande et la cyberguerre pour nuire à nos
économies, à nos démocraties et saper la foi des
gens
dans les principes qui nous unissent.' »
« Justin Trudeau a dit que la Chine 'pose
d'énormes défis dans le monde entier aux
démocraties et à nos systèmes commerciaux'. »
Justin Trudeau n'est que le porte-voix de la
propagande de l'OTAN. Il a fait cette annonce en
même temps qu'il répétait ses balivernes au sujet
de menaces provenant d'extrémistes de droite et de
gauche. Il parle ainsi en dépit des révélations au
sujet de Facebook et de Twitter qui montrent
qu'ils
ont consciemment utilisé leurs algorithmes pour
propager massivement la désinformation, inciter
les passions, répandre la haine, les théories
conspirationnistes et le désordre social, tout en
prétendant que c'était l'oeuvre des jeunes et
d'autres et qu'il s'agit d'un reflet de l'«
opinion publique
». Aucune action n'est prise pour tenir ces
intérêts privés responsables, mais des gens comme
Trudeau continuent de répéter leur mantra pour
justifier la création d'un « groupe d'experts » de
l'OTAN et adopter des législations pour
criminaliser la parole et les protestations.
Des remarques faites par le premier ministre
Justin Trudeau lors du « Forum international de
Malmö sur la mémoire de l'Holocauste et la lutte
contre l'antisémitisme » soulèvent la controverse.
L'événement a eu lieu le 13 octobre en Suède. Dans
un discours prononcé par vidéoconférence, le
premier
ministre a blâmé les « groupes extrémistes
d'extrême-droite et d'extrême-gauche » pour « la
montée de la haine, de la peur et de la méfiance
». Justin Trudeau a dit à l'auditoire : « Nous
vivons actuellement une période où, partout dans
le monde, nous constatons une augmentation de la
polarisation,
de l'extrémisme ou de la radicalisation, y compris
dans certaines des démocraties libérales les plus
ouvertes du monde. Dans nos élections, dans notre
discours public et dans les communications
courantes – sans parler des médias sociaux
– nous assistons à une montée de
l'intolérance. Nous voyons les
organisations extrémistes d'extrême-droite et
d'extrême-gauche qui poussent à la suprématie
blanche, à l'intolérance, à la radicalisation, à
la promotion de la haine, de la peur et de la
méfiance au-delà des frontières, mais aussi à
l'intérieur des frontières. »
Justin Trudeau parle comme s'il était la victime
ou une partie neutre dans la promotion de la
haine, du racisme et de la violence contre les
femmes organisés par l'État. Nous verrons ce qu'il
cherche à accomplir avec ces remarques sur les «
groupes extrémistes d'extrême-gauche et
d'extrême-droite
», et cette façon d'associer cela à des thèmes
sensibles comme la suprématie blanche, la
radicalisation, la promotion de la haine, etc.
Tout cela sert un objectif intéressé, comme le
montrent ses tentatives antérieures de blâmer ceux
qu'il appelle « extrémistes » pour des choses
qu'il a lui-même
rejetées ou reniées comme un empereur (comme la
représentation proportionnelle) ou qu'il a
condamnées (comme l'« ingérence étrangère » et le
« discours haineux »). C'est un exemple typique de
la démagogie qui consiste à calomnier et diffamer
ce qui est appelé « l'extrémisme d'extrême-gauche
» sans
préciser de qui il s'agit.
C'est devenu le nouveau modus operandi des
impérialistes et des réactionnaires qui cherchent
à répandre la peur de la Chine et de la Russie et
à préparer la guerre. Le gouvernement du Canada,
son premier ministre et les partis cartellisés
donnent un exemple parfait de cette tactique qui
consiste à
dire des choses qui ne peuvent être vérifiées. Ils
créent un ennemi de toute pièce et l'accusent de
différentes choses, surtout de choses qu'ils font
eux-mêmes.
Cette politique crasse a pour effet d'abaisser le
niveau du discours politique à un point tel que
celui-ci devient inexistant. Puis ils accusent les
extrémistes d'attiser les passions, de provoquer
des divisions alors que ce sont eux qui créent
l'hystérie pour éviter d'avoir à rendre des
comptes
de leurs actions de façon rationnelle.
Le Canadian Anti-Hate Network (Réseau canadien
contre la haine) a condamné les remarques de
Justin Trudeau, déclarant que son assimilation des
« antiracistes et antifascistes aux suprémacistes
blancs et à l'extrême-droite est de la
désinformation. C'est irresponsable. Et cela
nécessite des
excuses[1].
»
« Le Cabinet du premier ministre ne s'excuse pas.
Dans une déclaration à PressProgress, il a indiqué
que Justin Trudeau maintient ses propos. »
PressProgress ajoute que l'attaché de presse du
Cabinet du premier ministre, Alex Wellstead, a
réitéré la position de Justin Trudeau, mais a
refusé
d'identifier les groupes auxquels il fait
référence[2].
Le premier ministre Justin Trudeau, en
particulier, s'est fait le porte-parole de
l'obsession de la classe dirigeante concernant les
groupes extrémistes, qui sert à détourner
l'attention de la guerre civile qui fait rage dans
les rangs de la classe dirigeante aux États-Unis,
laquelle déborde au
Canada et se manifeste dans la rivalité pour le
pouvoir au Canada.
Chaque fois que l'argumentation rationnelle lui
fait défaut, et c'est toujours le cas, Justin
Trudeau recourt à la répétition des dogmes reçus,
qui comprennent les vociférations contre les
extrémistes. En 2017, lorsqu'il est revenu sur sa
promesse électorale de mettre fin au système
électoral
majoritaire uninominal à un tour et qu'il a décidé
unilatéralement de ne pas donner suite à la
recommandation d'un comité multipartite de la
Chambre des communes d'introduire un système de
représentation proportionnelle, il a dit que la
représentation proportionnelle constituerait une
menace pour le
Canada, car elle permettrait aux partis «
extrémistes » de remporter des sièges à la Chambre
des communes. Il a laissé entendre que seules les
forces qui se regroupent dans des partis de type «
grande tente » qui, selon lui, représentent les
opinions et les intérêts de tous, sont légitimes.
C'est
sans compter que les membres de son propre parti,
de son caucus parlementaire et de son cabinet qui
ne suivent pas la ligne sont aussi déclarés
persona non grata.
Maintenant, pour détourner l'attention du
caractère élitiste et non représentatif du système
électoral et de la gouvernance fondés sur les
partis, Justin Trudeau parle constamment de la
menace à la démocratie libérale qui viendrait
selon lui de l'« ingérence étrangère » et de l'«
extrémisme ». En
fait, ce sont plutôt les expressions
antidémocratiques des institutions libérales
déchaînées qui menacent la démocratie libérale.
Par exemple, Justin Trudeau est allé jusqu'à
charger le ministère responsable des institutions
démocratiques de déployer des forces de sécurité
nationale et la police
secrète – le Centre de la sécurité et des
télécommunications et le Service canadien du
renseignement de sécurité – pour
surveiller le discours politique pendant les
élections et entre les élections.
À l'heure où le Parlement s'apprête à reprendre
ses travaux et que les libéraux menacent d'aller
de l'avant avec leur projet de loi « contre la
haine » qui renforcera la surveillance et le
contrôle d'État des médias sociaux et de
l'Internet en général, l'opposition à cette
orientation
antidémocratique de l'élite dirigeante va
certainement grandir.
Les Canadiens n'ont jamais accepté le modus
operandi de l'élite dirigeante qui consiste
typiquement à blâmer le peuple pour le racisme
organisé par l'État, la promotion et l'acceptation
institutionnelles de la violence contre les femmes
et la violence entre factions pour camoufler
l'offensive
contre la liberté de conscience, la liberté
d'expression et les libertés politiques en général
et la gouvernance par décret. Un des principaux
objectifs visés est d'empêcher le peuple d'aborder
le besoin de renouveau politique. Toutefois, le
besoin de renouveau politique qui placera le
processus et
les institutions démocratiques sous le contrôle du
peuple, au lieu d'un système de représentation
bidon, est un besoin objectif. Il existe en raison
du conflit entre l'Autorité et les Conditions –
l'Autorité qui ne s'accorde plus avec les
exigences de l'époque. Le danger pour les
institutions
démocratiques ne vient pas d'une construction
mentale appelée « extrémisme de gauche » et «
extrémisme de droite », mais de la corruption
inhérente aux institutions qui ne peuvent plus
justifier objectivement leur existence.
La déclaration d'intolérance de Justin Trudeau,
faite dans des forums internationaux, sur ce qui
constitue une menace pour la démocratie représente
en fait une escalade de l'offensive des puissants
intérêts économiques regroupés sur les plans
national et supranational qui ont pris le contrôle
des
institutions de gouvernance partout où ils le
peuvent.
Notes
1. Le Canadian Anti-Hate
Network (CAHN) est une organisation canadienne à
but non lucratif qui surveille les groupes et
les crimes haineux au Canada.
2. En 2013, l'Institut Broadbent a lancé
PressProgress, qui se décrit comme « la source
la plus partagée au Canada pour les nouvelles et
les informations progressistes ».
Le Wall Street Journal a publié une
série d'articles portant le nom Facebook
Files sur la base de dizaines de milliers
de pages de recherche interne fournie par une
ancienne employée de Facebook, Frances Haugen.
Cette dernière a ensuite témoigné devant un
sous-comité du Sénat
américain.
L'information contenue dans les documents ainsi
que l'expérience des gens avec Facebook montrent
que les algorithmes de Facebook servent à
promouvoir et à « amplifier » l'incitation à la
violence, y compris la violence communale, les
contenus racistes, misogynes et homophobes ainsi
que la division
du peuple. Les algorithmes actuels sont secrets;
on connaît leur impact, mais pas exactement
comment ils fonctionnent.
Facebook a introduit des nouveaux algorithmes en
2018 parce que l'« engagement » était à la baisse,
ce qui constituait une menace pour ses profits.
Les gens passaient moins de temps sur Facebook.
C'est toujours le cas et les nouveaux marchés de
Facebook ne sont pas en Amérique du Nord, l'Inde à
elle seule ayant 340 millions d'utilisateurs
Facebook. Les nouveaux algorithmes, selon
Facebook, visaient à encourager l'« engagement »
entre amis et familles, etc., présentant Facebook
comme une plateforme où tous sont des «
participants égaux ».
Les Facebook Files ont révélé des documents
internes qui montrent que Facebook était très
conscient que les algorithmes servaient à «
amplifier les publications à sensation », y
compris l'incitation à la violence, le contenu
raciste et misogyne, la promotion de la haine et
de l'autodépréciation,
etc. C'est ce qui ressort des Facebook Files et
d'autres commentaires comme tels, tandis que
d'autres réseaux médiatiques ont publié d'autres
informations basées sur des documents censurés qui
ont été présentés aux audiences du comité du Sénat
américain. La recherche interne de Facebook en est
arrivée à la conclusion que les algorithmes ont eu
un impact négatif sur le discours public. Les
propositions mises de l'avant par les groupes
Facebook créés à l'interne pour étudier la
question ont été largement ignorées parce que les
mettre en oeuvre « réduirait l'engagement » et
aurait un impact
négatif sur la poursuite du profit maximum.
On laisse entendre que ce contenu qui est
nuisible à la société est « amplifié » parce que
les gens y réagissent, commentent, partagent et «
aiment ». En fait, les algorithmes ont changé la
façon dont les médias des nouvelles fonctionnent,
alors que ces médias se plaignent à Facebook que
les
articles de nouvelles ou d'actualité sur un sujet
comme manger santé n'avaient plus d'« amplitude ».
Les partis politiques qui forment les systèmes
gouvernementaux de partis du cartel ont aussi
reconnu que Facebook avait changé sa façon
d'encadrer ses plateformes.
L'« amplification » par Facebook de ce qu'il
appelle des publications à sensation, ainsi que le
recours aux faux comptes et aux comptes multiples
à utilisateur unique (SUMA) pour publier du
matériel que les algorithmes préféreront, change
complètement la donne en présentant un faux
portrait de ce
qui est « populaire ». Par exemple, un rapport
indique que huit personnes étaient à l'origine de
la fausse information au sujet de la COVID-19 et
de ses impacts négatifs qui sont devenus « viraux
» – c'est-à-dire que les algorithmes de
Facebook les ont rendues « virales ». Il ne s'agit
pas de savoir
ce que les personnes utilisant leur propre nom et
leur propre compte disent et partagent en réalité.
Les dirigeants, les experts et les médias
s'emparent ensuite de l'hystérie créée par les
algorithmes pour déclarer que « les gens » sont
racistes, misogynes, extrémistes, etc.
Ce que les audiences sur Facebook ont aussi fait
ressortir c'est que les normes de la collectivité
régissant les publications violentes et tout ce
que les intérêts secrets particuliers doivent
retirer, ne s'appliquent pas aux politiciens ayant
des sièges à l'assemblée législative ou des postes
au
cabinet, aux « personnalités connues », au monde
du spectacle, etc. Des millions d'utilisateurs
considérés comme des VIP ne sont pas forcés de
respecter les « normes de la collectivité ».
Facebook a recours à un programme appelé « Xcheck
» qui en 2020 comprenait 5,8 millions de personnes
qui étaient
sur la « liste blanche » et dispensées de
respecter les normes habituelles. Elles peuvent
publier ce qu'elles veulent impunément : soit
elles ne seront pas supprimées, soit elles ne le
seront qu'avec l'approbation des hauts dirigeants
de Facebook, soit elles ne le seront qu'après
avoir eu le temps
de devenir viral.
Le fait que par le biais de faux comptes et de
SUMA d'énormes montants de contenu peuvent être
publiés est aussi significatif. Les algorithmes de
Facebook permettent à un utilisateur unique ayant
plusieurs comptes Facebook de créer une importante
circulation que les algorithmes vont promouvoir.
Les chercheurs Facebook ont trouvé que les liens
populaires auprès des « grands utilisateurs »
étaient associés de façon disproportionnée à de la
fausse information, et que le contenu viral
penchait vers les théories conspirationnistes, le
discours haineux et les canulars. Facebook prétend
qu'il
retire régulièrement les faux comptes, bien que
les chercheurs d'entendent pour dire qu'il n'y a
pas d'approche systématique. Les SUMA ne vont pas
à l'encontre de ses normes, et les comptes
multiples sont considérés comme une importante
source de nouveaux comptes. Évidemment, certains
SUMA sont
légitimes, alors que quelqu'un peut avoir un
compte strictement pour communiquer avec sa
famille et ses amis proches, et un autre pour
communiquer avec le public. Cependant, Facebook ne
joue pas franc jeu pour ce qui est de l'importance
des faux comptes ou des SUMA dans son bilan
financier, ni du
lien qu'ils ont dans ce qu'il appelle «
l'utilisation intensive » ni le lien qu'il a
trouvé avec la haine, la violence, la fausse
information et les théories conspirationnistes.
Les chercheurs ont également mené des dizaines
d'expériences au cours desquelles ils ont
découvert que plus la vitesse et
la longueur d'une chaîne de partage augmentaient,
plus il y avait de chances que le contenu soit
toxique.
Des chercheurs de Facebook ont créé un compte
pour une personne fictive qu'ils ont nommée Carol
Smith. Son compte était l'un des autres «
utilisateurs » fictifs créés en 2019 et 2020 par
les chercheurs qui étudiaient l'effet des
algorithmes introduits en 2018. Smith se décrivait
comme une mère politiquement conservatrice de
Wilmington, en Caroline du Nord, s'intéressant à
la politique, à l'éducation des enfants et au
christianisme, et suivant Fox News et le président
de l'époque, Donald Trump. En deux jours
seulement, Facebook recommandait à Smith de
rejoindre des groupes dédiés à QAnon. En l'espace
d'une semaine, son fil d'actualités était rempli
de groupes et de pages qui avaient violé les
propres règles de Facebook, y compris celles
contre les discours de haine et la désinformation,
a rapporté NBC News. Le chercheur a décrit
l'expérience de Smith sur Facebook comme « un
barrage de contenu extrême, conspirationniste et
graphique ». Cette conclusion a été répétée de
manière cohérente avec d'autres comptes de
personnes fictives créés par les chercheurs. Ces
conclusions ont été incluses dans les documents
présentés à la Securities and Exchange Commission
et fournis au Congrès sous forme expurgée.
Enfin, les documents indiquent que Facebook n'a
pas retenu toutes les recommandations de son
propre personnel qui demandaient les changements
requis aux algorithmes pour empêcher leur rôle
actif dans la promotion de la haine, la violence
et le contenu raciste, misogyne et homophobe. Il «
expérimente » plutôt avec ce qu'il appelle des «
réseaux de désagrégation nuisibles », ce qui veut
dire que c'est Facebook qui décide quels groupes
ou organisations créent un « préjudice social »,
puis prive le groupe de nouveaux membres et
minimise les connexions entre ses membres
existants. Tout
groupe ou organisation ainsi ciblé verrait son
contenu « rétrogradé » dans les fils d'actualité,
et les utilisateurs ne seraient pas notifiés de
ses publications. Les documents montrent que
Facebook a activement supprimé le « Mouvement du
Parti patriotique » après le saccage du Capitole
le 6
janvier et un groupe allemand appelé Querdenken.
Il n'a pas été révélé si cette suppression est
activement utilisée à l'heure actuelle contre
d'autres groupes et organisations.
« Dans la
guerre cognitive, l'esprit humain est le champ de
bataille. Le but est d'agir non seulement sur la
pensée des personnes, mais également sur leurs
actes. Lorsqu'elle est menée de main de maître, la
guerre cognitive façonne et influence les
croyances et les comportements des individus et
des groupes au profit des objectifs tactiques ou
stratégiques d'un agresseur. Dans sa forme la plus
extrême, elle peut diviser, voire morceler une
société tout entière, à un point où celle-ci
n'aurait alors plus la volonté collective de
résister aux intentions de l'adversaire. Un
opposant pourrait
en théorie subjuguer une société sans recourir à
la force brute ou à la coercition. »
C'est ainsi que l'université Johns Hopkins et
l'Imperial College de Londres décrivent le nouveau
domaine appelé « guerre cognitive ». Leur article,
publié dans la Revue de l'OTAN du 20
mai, dit vouloir promouvoir le débat sur les
questions de sécurité. La Revue de l'OTAN
souligne que les opinions exprimées par les
auteurs sont les leurs et ne prétendent pas
constituer la position ou la politique officielle
de l'OTAN ou des gouvernements membres. Elles
replacent le nouveau domaine de la « guerre
cognitive » dans le contexte de toute une série de
défis dans des
espaces de confrontation nouveaux, espaces qui
naissent parfois des innovations ou des ruptures
technologiques. Les domaines de l'espace et du
cyberespace, par exemple, sont nés de l'évolution
des technologies des missiles, des satellites, de
l'informatique, des télécommunications et de
l'interconnexion des réseaux. Le nouveau domaine
appelé guerre cognitive est quant à lui rendu
possible par l'utilisation de plus en plus
répandue des médias et des réseaux sociaux et de
leurs messageries et des technologies liées aux
appareils mobiles.
Objectifs de la guerre cognitive
Voici un extrait de l'article en question :
Les buts de la guerre cognitive peuvent être
limités et s'inscrire dans des horizons à court
terme. Ils peuvent aussi être d'ordre stratégique,
avec des campagnes menées sur plusieurs décennies.
Une seule et même campagne pourrait porter sur un
but limité, par exemple empêcher qu'une manoeuvre
militaire se déroule comme prévu, ou imposer la
modification d'une politique publique donnée. À
l'inverse, plusieurs campagnes successives
pourraient être lancées dans l'objectif à long
terme de déstabiliser des sociétés ou des
alliances dans leur ensemble, en instillant le
doute au sujet de la
gouvernance, en subvertissant les processus
démocratiques, en déclenchant des troubles publics
ou en provoquant des mouvements séparatistes. »
Combiner les effets des armes
Au cours du siècle dernier, l'intégration
novatrice de l'infanterie portée, des blindés et
de l'armée de l'air a débouché sur une nouvelle
forme de guerre de manoeuvre, qui brisa alors
toute résistance. Aujourd'hui, la guerre cognitive
intègre des capacités faisant appel au cyber, à
l'information, à la psychologie et à l'ingénierie
sociale pour parvenir à ses fins. Elle tire parti
d'internet et des médias sociaux pour cibler des
personnalités influentes, des groupes spécifiques
ou de très nombreux individus – que ce
soit de manière sélective ou en série –
dans une société
donnée (au sens de communauté).
Elle tente d'instiller le doute, d'introduire des
messages contradictoires, de polariser l'opinion,
de radicaliser certains groupes et d'inciter ces
derniers à adopter des comportements susceptibles
d'ébranler ou de diviser une société par ailleurs
solidaire. De plus, l'utilisation généralisée
des médias sociaux et des technologies
intelligentes dans les pays de l'Alliance peut
rendre ces derniers particulièrement vulnérables à
ce type d'attaques.
Les infox deviennent superflues
Il est bon de savoir que la guerre cognitive n'a
pas besoin de recourir à des informations
fallacieuses, ou infox, pour parvenir à ses fins.
Il suffit en effet d'un document officiel
embarrassant, piraté à partir de la messagerie
d'un responsable public et partagé anonymement sur
un média social
ou diffusé de manière ciblée à des groupes
d'opposition sur un réseau social, pour créer de
la dissension.
Une campagne menée sur les réseaux sociaux, qui
déchaîne les passions d'influenceurs, peut très
rapidement donner une dimension virale à des
controverses. Des groupes actifs sur les médias
sociaux pourraient alors être incités à organiser
des manifestations et à descendre dans la rue.
Dans ces
circonstances, un démenti officiel ou une réponse
ambiguë des pouvoirs publics viendrait ajouter à
la confusion ou au doute ou faire émerger des
discours divergents chez certaines catégories de
population.
Si les faux comptes sur les médias sociaux ou les
bots, avec leurs messages automatisés, peuvent
renforcer cette dynamique, ils ne sont pas
indispensables (une étude récente du MIT a montré
que les seules émotions de la surprise et du
dégoût suffisaient pour que les messages se
répandent comme
une traînée de poudre, repartagés en une fraction
de seconde par des utilisateurs ordinaires –
et non par des bots).
L'intelligence de nos appareils
Un exemplaire papier de votre journal favori ne
sait pas quels articles vous préférez lire. Votre
tablette, elle, le sait. La publicité que vous
avez vue dans le journal ne sait pas que vous êtes
allé en magasin acheter le produit mis en avant;
votre smartphone, si. L'éditorial que vous lisez
ne
sait pas que vous l'avez partagé volontiers avec
certains de vos plus proches amis. Votre
plateforme de réseau social, si.
Nos applications de médias sociaux conservent la
trace de nos intérêts et de nos opinions; nos
smartphones enregistrent où nous allons et avec
qui nous passons du temps; nos réseaux sociaux
surveillent qui nous fréquentons et qui nous
évitons. Et nos moteurs de recherche et
plateformes de
commerce électronique utilisent ces traces pour
convertir nos préférences et nos opinions en
actions, en nous encourageant, par des stimuli, à
acquérir des produits ou des services que nous
n'aurions pas achetés autrement.
Jusqu'ici, les sociétés de consommation en ont
constaté et accepté les avantages. La tablette
nous suggère des articles de presse qu'elle sait
conformes à nos centres d'intérêt, car elle veut
en permanence entretenir notre attention. Les
publicités qui s'affichent correspondent à nos
goûts,
eux-mêmes définis à partir de nos achats
précédents. Des codes de réduction s'affichent sur
notre smartphone pour nous encourager à nous
arrêter dans un magasin qui, par une étrange
coïncidence, se trouve justement sur notre chemin.
Les réseaux sociaux présentent des opinions
auxquelles nous
souscrivons pleinement. Nos cercles d'amis sur les
réseaux sociaux partagent également ces opinions,
les autres étant discrètement supprimés des listes
d'amis ou laissés de côté.
En somme, nous vivons de plus en plus dans une
bulle de confort où les nouvelles, les opinions,
les offres ou les personnes désagréables ou
dérangeantes sont rapidement exclues — si tant est
qu'elles apparaissent. Le danger réside dans la
possible fragmentation de la société en une
myriade de
petites bulles séparées les unes des autres et
heureuses de l'être. À mesure que cette séparation
grandit, chacune des bulles est davantage
susceptible d'être déstabilisée ou perturbée au
moindre contact.
L'animation et les transactions caractéristiques
de la place publique, le débat libre au sein d'un
forum public, l'idée d'une res publica
(chose publique) commune dans une société
pluraliste : toutes ces influences modératrices
pourraient se voir amoindries et atténuées, et nos
sensibilités s'en trouver plus facilement
perturbées. Ce qui était autrefois une société
ouverte et dynamique se transforme aujourd'hui en
une multitude de microsociétés fermées qui
cohabitent sur le même territoire, sujet aux
fractures et à la confusion.
Nos esprits « ramollis »
Les médias sociaux et les appareils intelligents
peuvent également contribuer à amoindrir nos
capacités cognitives. L'utilisation des médias
sociaux peut en effet renforcer les biais
cognitifs et la propension à l'erreur dans la
prise de décision décrits par le
comportementaliste Daniel Kahneman,
lauréat du prix Nobel, dans son livre Thinking,
Fast and Slow, traduit en français sous le
titre Système 1/Système 2 : les deux vitesses
de la pensée.
Les fils d'actualité et les moteurs de recherche
qui présentent des résultats conformes à nos
préférences renforcent notre biais de
confirmation, qui nous fait interpréter les
informations nouvelles comme venant confirmer nos
idées préconçues. Les applications de messagerie
des réseaux sociaux
communiquent rapidement à leurs utilisateurs de
nouvelles informations, engendrant ainsi un biais
de récence, qui nous fait surestimer l'importance
des évènements récents par rapport au passé plus
lointain. Les réseaux sociaux jouent le rôle
d'élément de preuve sociale, phénomène expliquant
que nous
copiions ce que font les autres et souscrivions à
leurs actions et croyances pour nous fondre dans
nos groupes sociaux, lesquels deviennent alors des
chambres de réverbération du conformisme et de la
pensée de groupe.
Le rythme effréné auquel messages et actualités
sont diffusés et la nécessité perçue d'y réagir
rapidement encouragent la pensée rapide (le «
système 1 », intuitif et émotionnel) par
opposition à la pensée lente (le « système 2 »,
siège de la raison et du jugement). Même les
groupes de presse
sérieux et reconnus publient désormais des gros
titres accrocheurs pour encourager la diffusion
virale de leurs articles.
Le temps consacré à la lecture des contenus est
réduit, alors même que la fréquence des partages
augmente. Les systèmes de messagerie des réseaux
sociaux sont optimisés pour la diffusion de brèves
qui font souvent abstraction d'éléments de
contexte ou de nuance importants. Cela peut
favoriser la
propagation d'informations mal interprétées,
volontairement ou non, ou encore de récits
biaisés. La faible durée de vie des contenus
publiés sur les médias sociaux, associée au choc
des images, peut en outre empêcher le lecteur
d'appréhender les motivations et les valeurs
d'autrui.
La sensibilisation, une nécessité
Dans la guerre cognitive, l'avantage revient à
celui qui prend l'initiative et qui choisit
l'heure, le lieu et le mode de l'offensive. La
guerre cognitive peut être livrée au moyen de
nombreux vecteurs et médias. L'accessibilité des
médias sociaux permet à l'adversaire de facilement
cibler les
individus, les groupes sélectionnés et le public
grâce aux messageries des réseaux sociaux, à
l'empreinte qu'il aura marquée sur les médias
sociaux, à la publication sélective de documents,
au partage de vidéos, etc. Les capacités cyber
rendent possible le recours au harponnage, au
piratage et au
suivi des personnes et des réseaux sociaux.
Pour mettre en place une défense adéquate, il
faut au minimum avoir conscience qu'une campagne
de guerre cognitive est en cours. Cela suppose une
capacité d'observation et d'orientation, qui
permettra aux décideurs de prendre une décision
puis de passer à l'action. Il existe ici des
solutions
technologiques permettant de répondre à certaines
questions clés : est-ce qu'une campagne est en
cours ? D'où émane-t-elle ? Qui tire les ficelles
? Quels pourraient être ses buts ? Nos recherches
montrent que, dans ces campagnes, certaines
caractéristiques se répètent et qu'elles peuvent
être
rangées en différentes catégories. Elles peuvent
parfois même jouer le rôle de « signatures »
propres à certains auteurs et, ainsi, faciliter
l'identification de ces derniers.
Il pourrait se révéler particulièrement utile de
disposer d'un système de suivi et d'alerte pour la
guerre cognitive. Une telle solution technologique
pourrait en effet simplifier le repérage d'une
campagne de guerre cognitive dès son lancement, et
en suivre la progression. Ce système pourrait
comporter un tableau de bord rassemblant des
données issues d'un large éventail de médias
sociaux, de médias audiovisuels, de messageries et
de réseaux sociaux. Ce tableau de bord afficherait
des cartes géographiques et dresserait une
cartographie sociale montrant l'évolution dans le
temps des
campagnes présumées.
On pourrait ainsi dégager des liens et des
récurrences caractéristiques à partir de l'origine
— graphique et virtuelle — des publications sur
les médias sociaux, des messages et des articles
de presse, et à partir des sujets traités, des
marqueurs émotionnels et linguistiques, du rythme
de
publication et d'autres facteurs. Il serait
également possible d'établir des liens entre les
activités de certains comptes sur les médias
sociaux (par exemple, des partages, des
commentaires ou des interactions) et les heures
auxquelles ces activités ont lieu. Enfin, le
recours à l'apprentissage
automatique et à des algorithmes de reconnaissance
des formes pourrait aider à repérer et à classer
rapidement les nouvelles campagnes, sans qu'une
intervention humaine soit nécessaire.
Un tel système permettrait un suivi en temps réel
et l'envoi d'alertes rapides aux décideurs de
l'OTAN et de l'Alliance, ce qui les aiderait à
concevoir des réponses adéquates à ces campagnes
aux différents stades de leur évolution.
De la résilience
Depuis les débuts de l'Alliance, l'OTAN joue un
rôle essentiel lorsqu'il s'agit de promouvoir et
d'améliorer la préparation du secteur civil de ses
pays membres. L'article 3 du traité fondateur de
l'OTAN consacre le principe de résilience, selon
lequel les pays membres de l'Alliance «
maintiendront et accroîtront leur capacité
individuelle et collective de résistance à une
attaque armée ». Cela suppose notamment d'assurer
la continuité de l'État et la fourniture de
services essentiels, notamment de systèmes de
communication civils résilients.
Aujourd'hui, l'OTAN pourrait se pencher sur les
moyens de prendre l'initiative dans les travaux de
définition des attaques cognitives, d'aider les
membres de l'Alliance à ne pas baisser la garde,
et d'encourager la mise au point d'infrastructures
de communications civiles et de cadres publics
d'enseignement plus solides, afin de renforcer la
capacité de résistance et de réponse.
La dernière contestation par le
gouvernement fédéral
de la décision du Tribunal des droits de la
personne a des relents de
coercition et de chantage
Le gouvernement fédéral a une nouvelle fois
déposé un appel devant la Cour fédérale pour faire
annuler la décision rendue en 2019 par le Tribunal
canadien des droits de la personne (TCDP), selon
laquelle une compensation doit être versée aux
enfants autochtones et à leurs familles. Le
gouvernement fédéral utilise ce dernier appel pour
forcer les victimes autochtones des pratiques
racistes du Canada en matière de financement de la
protection de l'enfance à accepter une
compensation moindre que celle accordée par le
TCDP. Sinon, l'affaire traînera devant les
tribunaux pendant des
années ! Cela sent la coercition et le chantage de
la part des libéraux de Trudeau qui essaient de
faire croire qu'il s'agit simplement d'une
procédure prévue par la loi.
Prétendant être socialement responsable, la
ministre des Services aux Autochtones, Patty
Hajdu, a qualifié cette affaire d'« appel
préventif » qui sera suspendu pendant que les
parties s'assoient ensemble et tentent de négocier
un accord à l'amiable. Si les victimes ne «
négocient » pas un accord
à la convenance du gouvernement fédéral, le
gouvernement libéral poursuivra ses recours
juridiques.
L'appel fait valoir
qu'en concluant à une discrimination systémique,
le Tribunal canadien des droits de la personne a
outrepassé sa compétence. Il soutient également
que l'approche unique d'une compensation égale
pour toutes les victimes est injustifiée. Si
l'appel du gouvernement est entendu, on
peut supposer que chaque enfant et parent victime
devra démontrer un traumatisme individuel
spécifique, ce qui déterminera le montant de
l'indemnisation à verser. Le gouvernement, malgré
toutes ses larmes de crocodile sur les souffrances
et le stress post-traumatique subis par les
peuples
autochtones, a l'effronterie de faire une telle
chose. Cela ne doit pas passer !
En 2019, le Tribunal canadien des droits de la
personne a statué qu'Ottawa a « délibérément ou de
façon inconsidérée » fait subir un traitement
discriminatoire aux enfants des Premières Nations
vivant dans les réserves en sous-finançant les
services à l'enfance et à la famille. Il a estimé
que
les conditions qui ont conduit à la saisie
d'enfants autochtones par les services de
protection de l'enfance étaient le résultat direct
de ces actes délibérés et insouciants du
gouvernement canadien.
Le TCDP a ordonné à Ottawa de verser le maximum
que le tribunal pouvait accorder, soit 40 000
dollars de compensation à chaque enfant ainsi qu'à
chaque parent et grand-parent victime de cette
pratique raciste. La décision a été motivée par
l'énormité du crime commis. Le TCDP a déclaré que
« cette
indemnité est réservée aux cas les plus graves. La
formation estime que le retrait inutile d'enfants
de vos foyers, de vos familles et de vos
collectivités peut être considéré comme le pire
scénario possible, comme il en sera discuté plus
loin, et qu'il constitue une violation de vos
droits
fondamentaux de la personne. La formation souligne
le fait que l'indemnité ne pourra jamais être
considérée comme proportionnelle aux torts qui
vous ont été causés, et que le fait de l'accepter
ne constitue pas une reconnaissance qu'elle
correspond à la valeur du préjudice subi. Aucune
indemnité ne
pourra jamais vous permettre de récupérer ce que
vous avez perdu. »
Plus de 50 000
enfants, parents ou grands-parents victimes
doivent être indemnisés à la suite de la décision
du TCDP.
Une deuxième ordonnance du TCDP a confirmé le
principe de Jordan, qui oblige le gouvernement
fédéral à veiller à ce que les services sociaux et
de santé essentiels aux enfants autochtones soient
inclusifs et fournis sans délai. Cela inclut la
prestation de services aux enfants qui n'ont pas
de «
statut » en vertu de la Loi sur les Indiens.
Cela fait maintenant 14 ans que les poursuites
ont d'abord été entamées contre le gouvernement
fédéral. C'est asssez ! Les recours juridiques
brutaux et inhumains du gouvernement canadien pour
faire annuler les décisions du TCDP et/ou
forcer les victimes des pratiques racistes du
Canada en matière de protection de l'enfance
autochtone à négocier une indemnisation inférieure
à celle qui a été ordonnée. C'est terminé ! Pas au
nom du peuple canadien ! Cette parodie de justice
doit cesser. Non à l'injustice coloniale !
Justice pour les
enfants et les familles autochtones,
maintenant !
(Avec des informations de CBC,
CTV, et APTN)
104e anniversaire de la Grande
Révolution socialiste
d'Octobre
Des organisations communistes de Russie et des
représentants de partis politiques et
d'organisations démocratiques et progressistes de
plus de 80 pays se sont unis dans une marche et un
rassemblement à Moscou à l'occasion du 100e
anniversaire de la Grande Révolution socialiste
d'Octobre le 7 novembre 2017.
Le 7 novembre marque le 104e anniversaire de la
Grande Révolution socialiste d'Octobre 1917. En «
dix jours qui ébranlèrent le monde », le tout
premier État ouvrier socialiste a été créé en
Russie. L'architecte de cette révolution, le grand
Lénine, parlant de sa signification historique, a
dit
qu'elle a entamé la tâche de compléter la
révolution démocratique commencée en Angleterre
dans les années 1660. Les anciennes formes de
gouvernance fondées sur la démocratie libérale et
une société civile bourgeoise ont été remplacées
par de nouvelles formes. Une société civile
socialiste a ainsi
été créée avec le plein emploi, l'éducation
gratuite, les soins de santé gratuits et le
logement pour tous et sans impôts. Elle assurait
l'égalité politique devant la loi, une démocratie
complète avec le droit d'élire et d'être élu, sans
les privilèges de classe et sans classes
exploiteuses. Elle a
affirmé que la paix, la prospérité, la liberté et
l'unité fraternelle des peuples ne sont pas une
utopie, une chimère, elles sont réalisables et
elles sont la nécessité de notre époque.
Aujourd'hui, la lie
des classes dirigeantes déchues de cette époque
est obsédée par le spectre du communisme qui la
hante chaque fois qu'elle se livre à des activités
contraires aux intérêts du peuple. Elle a créé un
stéréotype du socialisme qui est le produit de son
imagination dérangée, dominée
par une obsession morbide de sa propre
disparition. C'est ce que nous avons vu aux
États-Unis quand le camp Trump a déclaré qu'un
vote pour son adversaire était un vote pour le
socialisme. C'est également le cas de la
propagande impérialiste diffamatoire contre le
Parti communiste chinois ou la
Russie de Poutine qui sont qualifiés de régimes
autoritaires devant être mis au pas et forcés
d'adopter l'ordre constitutionnel adopté aux
États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et dans
d'autres pays. Cet ordre constitutionnel est une
démocratie de type Wesminster basée sur la théorie
du contrat
social du XVIIe siècle, née de la guerre civile
des années 1660 en Angleterre. Bien que dépassé et
ne répondant plus aux besoins du XXIe siècle, le
gouvernement par prérogatives ministérielles est
censé être le paradigme de la démocratie. Le
soi-disant ordre international fondé sur des
règles que ces
puissances préconisent aujourd'hui est en fait le
paradigme d'un gouvernement autoritaire;
néanmoins, des accusations sont lancées contre
ceux qui sont considérés comme des rivaux pour le
contrôle des sources de ressources bon marché, de
la main-d'oeuvre, des marchés pour l'exportation
de capitaux
et des zones d'influence. Tout cela est utilisé
pour détourner l'attention des travailleurs et des
peuples du monde de la façon dont les décisions
sont prises, de la façon de créer un système
capable de canaliser efficacement toutes les
ressources humaines et matérielles de leurs pays
d'une manière
qui les favorise. Cela ne peut se faire en
imposant un régime de pouvoir de police comme le
font les impérialistes américains et leurs alliés,
y compris le Canada.
Il faut reconnaître où se trouve le pouvoir de
décision si l'on veut concevoir un système qui le
mette entre les mains du peuple. Il est important
d'étudier les réalisations de l'Union soviétique
et des démocraties populaires sur ce front, les
difficultés auxquelles elles ont été confrontées
et
la cause de ces difficultés. Si un travail
théorique n'est pas effectué pour fournir des
définitions modernes de la démocratie, du pouvoir
populaire, du pouvoir de la majorité, de l'intérêt
public et de toutes les autres questions connexes,
les cercles dominants continueront d'usurper le
pouvoir
politique et de l'exercer contre les intérêts de
la classe ouvrière et du peuple.
En fait, plus s'intensifie la contre-révolution
lancée depuis la chute de l'ancienne Union
soviétique, plus grandit l'importance de la Grande
Révolution d'Octobre pour l'histoire de
l'humanité. C'est la restauration du capitalisme
en Union soviétique qui a conduit à son
effondrement en 1989-1991.
C'était un échec du capitalisme et non pas du
socialisme. Depuis, les conséquences de
l'offensive néolibérales brutales et antisociales
et les guerres menées par les États-Unis pour
obtenir des changements de régime et la domination
ont causé des torts considérables aux peuples du
monde et à la
planète Terre.
Dans les conditions de repli de la révolution, le
monde s'éveille maintenant à la nécessité de faire
le point sur ce que veut dire avoir une société
comme celle qui a vu le jour il y a un peu plus
d'un siècle quand la Russie soviétique a été
établie et que le pouvoir soviétique a créé une
société
nouvelle dans laquelle les travailleurs décidaient
de toutes les questions d'une manière qui
favorisait leurs intérêts.
Les conditions du présent obligent toutes les
personnes concernées à regarder les événements les
plus importants du passé sous l'angle du présent
pour contribuer à assurer l'avenir. Partout dans
le monde, les peuples luttent pour créer de
nouvelles formes fondées sur des principes
démocratiques
qui investissent le peuple du pouvoir de décision
souverain de manière à répondre aux exigences du
XXIe siècle.
La Révolution d'Octobre a porté au pouvoir les
forces qui sommeillaient au sein de la société
ancienne. Les ouvriers, les paysans,
l'intelligentsia et les autres travailleurs ont
créé pour la première fois de l'histoire de
l'humanité un pouvoir qui les favorisait. Non
seulement la Révolution
d'Octobre a-t-elle porté au pouvoir une classe
entièrement nouvelle, la classe ouvrière, mais
elle a également inspiré les ouvriers et les
opprimés de tous les pays à s'engager sur la même
voie.
La crise créée par la Première Guerre mondiale a
été résolue en faveur du peuple, car la Révolution
d'Octobre a mis fin à cette guerre la plus
meurtrière de l'histoire que se livraient les
puissances impérialistes pour le repartage du
monde.
Lénine proclame le pouvoir soviétique le 26
octobre 1917 à la réunion historique du Deuxième
Congrès des Soviets de toute la Russie à
l'Institut Smolny.
Ce fut la première révolution créant une société
entièrement nouvelle. Le socialisme est apparu sur
la scène de l'histoire mondiale, comme l'avait
prédit Karl Marx. La pratique de la révolution
prolétarienne a inauguré une période entièrement
nouvelle, celle de l'abolition de l'exploitation
de
l'être humain par l'être humain et de la création
d'une société fondée sur la classe ouvrière
constituant la nation et la construisant à son
image.
Le fondateur et le dirigeant du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste), Hardial Bains, a
souligné que pendant toute la période qui a suivi
la Révolution d'Octobre, « les peuples ont été
profondément imprégnés de changement. Tout indique
que de grands bouleversements sont à la veille de
se produire qui vont encore une fois renouveler la
société. Les travailleurs n'ont pas le choix que
d'en venir à la conclusion que les préjugés et les
dogmes ne sauraient remplacer une conscience
claire et l'analyse scientifique, qui seules
peuvent mettre un terme à la crise qui sévit dans
la sphère
des idées et placer le développement de la
connaissance au service du peuple, et qu'il s'agit
là de la préparation idéologique nécessaire au
renouveau[1].
»
« Cette période de l'histoire indique la
nécessité revoir les événements de l'histoire avec
un esprit ouvert, en s'appuyant sur le corps de
connaissances acquises et sur l'expérience de la
vie elle-même pour tirer les conclusions qui
s'imposent. Saisir le présent et bien comprendre
ce qui se
passe devant soi est devenu crucial pour pouvoir
repousser les notions obscures selon lesquelles
les événements de l'histoire sont l'oeuvre de
forces maléfiques, au lieu de les voir comme
d'importants jalons sur la grande voie de la
civilisation[2].
»
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) salue la Grande Révolution
d'Octobre avec un grand optimisme révolutionnaire,
en gardant toujours à l'esprit que c'est aux
travailleurs de décider de leur avenir. C'est leur
obstination à renouveler le monde d'aujourd'hui
qui renforce la
détermination du Parti à répondre à l'appel de
l'histoire.
Notes
1. Le
Marxiste-Léniniste quotidien, 7
novembre 1992
2. Le Marxiste-Léniniste, 3
novembre 2018
(Archives du LML. Photo de
teleSUR)
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