Le 44e Parlement

Le nouveau Conseil des ministres va causer encore plus de dommages

Le nouveau Conseil des ministres nommé par Justin Trudeau le 26 octobre dernier ne fera qu'aggraver les dommages causés par les élites dirigeantes sur la voie de la destruction antisociale et antinationale. Le choix des ministres reflète l'ordre du jour de ce gouvernement qui est de payer les riches avec les dépenses massives pour les projets d'infrastructure nécessaires pour répondre aux besoins de l'économie en raison de l'explosion de la révolution scientifique et technique. Tout le programme est centré sur la satisfaction des besoins des riches et puissants, pas du peuple.

Mais il y a plus encore à en juger par l'activité de Justin Trudeau et de ses ministres sur le plan international depuis la 44e élection générale. Les annonces d'accords internationaux signés depuis l'élection par les anciens et les nouveaux ministres démontrent amplement la soumission du Canada aux visées bellicistes des États-Unis et comment l'intégration du Canada à l'économie de guerre des États-Unis expose de plus en plus le Canada aux dangers de participation à leurs guerres d'agression et d'occupation et à leurs campagnes pour le changement de régime dans différents pays.

On comprend mieux la témérité du déclenchement d'une élection en situation de pandémie, le calcul du premier ministre Trudeau d'obtenir un gouvernement majoritaire qui lui permettrait de gouverner par décrets, comme Stephen Harper l'avait fait avant lui. Ayant maintenant perdu son pari, Justin Trudeau utilise les prérogatives de l'exécutif dans le domaine des affaires étrangères pour lier le Canada à tous ces accords internationaux qu'il imposera comme étant le devoir du Canada envers la primauté du droit international.

Tout cela est fait au nom de grands idéaux de paix et de démocratie, ce qui met en évidence une volonté de frauder l'histoire. Les mots qui sortent de la bouche du premier ministre sont ceux d'un flagorneur qui cherche à prouver qu'il est digne des louanges et de la bienveillance des États-Unis. Ils n'ont rien à voir avec une volonté de résoudre quelque problème que ce soit pour le monde, contrairement à ce qu'il prétend.

Le nouveau Conseil des ministres ne parviendra pas à contrôler les dommages que le gouvernement Trudeau cause sur tous les fronts du fait de son existence même. Ses prétentions de défendre les droits des femmes, la démocratie, l'environnement naturel et les droits des nations autochtones ne font qu'accentuer le manque de légitimité et de crédibilité du régime. Le penchant de l'armée pour la prédation sexuelle ne sera pas corrigé en nommant une femme à la Défense tant que ce ministère est sous la botte des impérialistes américains qui ne traitent personne comme des êtres humains. Le traitement brutal des femmes dans l'armée est conditionné par la culture impérialiste de la loi du plus fort.

Les droits des femmes ne peuvent être défendus tant que le Canada est membre de l'alliance belliciste qu'est l'OTAN et tant qu'il est partie aux guerres d'agression des États-Unis et aux sanctions économiques paralysantes contre des pays jugés inaptes à se gouverner parce que les États-Unis déclarent qu'ils ne sont pas démocratiques.

On ne défendra pas la liberté d'expression et on ne combattra pas l'incitation à la haine en cachant que ce sont les grandes entreprises et les gouvernements à leur service qui répandent les théories du complot, attisent les passions, propagent la haine, le racisme et la misogynie, puis accusent les simples Canadiens d'être xénophobes, suprématistes blancs, racistes et sexistes. En poursuivant la fusion du ministère de la Sécurité publique du Canada et du Homeland Security des États-Unis, dont la raison d'être est de fomenter la violence, de supprimer la dissidence et d'emprisonner les Afro-Américains, les Latinos, les pauvres et les Autochtones qui luttent pour leurs droits, le Canada révèle son propre penchant pour la détention indéfinie et l'emprisonnement disproportionné des Autochtones, des Noirs et des pauvres. La diffusion de calomnies invérifiables pour menacer les pays qui défendent leur souveraineté et refusent de se soumettre au soi-disant ordre fondé sur des règles des impérialistes américains, qui considèrent les États-Unis comme indispensables et tous les autres comme superflus, fait également partie de l'incitation à la haine.

La promesse que tous les problèmes liés aux promesses non tenues seront résolus comme par magie par la nomination de ministres qui sont priés de « faire mieux » est une fausse promesse de trop. Elle ne sert qu'à dissimuler toutes les manoeuvres auxquelles le gouvernement se livre au nom d'intérêts privés étroits. Ces prétentions finissent généralement par être exposées lorsque les travailleurs se battent contre la fraude, comme la promesse de programme national de garderies qui s'avérera encore une fois un stratagème pour payer les riches. Cette reconfiguration du Conseil des ministres ne rétablira pas la crédibilité démocratique d'un système de gouvernance axé sur la politisation d'intérêts privés.

De même, peu importe quel joli visage on donne au ministère de l'Environnement, les stratagèmes pour payer les riches vont continuer d'être le fondement des programmes créés au nom de l'emploi et d'une économie verte.

Les nominations au Conseil des ministres révèlent qu'il est temps de faire place au renouveau. Les Canadiens doivent discuter eux-mêmes de la situation et s'engager dans une action qui place l'être humain au centre de tout pouvoir décisionnel.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 13 - 7 novembre 2021

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