Bannière du Marxiste-Léniniste

Numéro 11

10 octobre 2021

TABLE DES MATIÈRES

Les résultats de la 44e élection générale

Une élection inutile, en temps de pandémie,
qui ne règle rien

- Dougal MacDonald -

Le «pari» de Justin Trudeau

- Pauline Easton -

Une démonstration de mépris pour le corps politique

- Margaret Villamizar -


Dangereux préparatifs de guerre

Opposons-nous aux tentatives d'entraîner le Canada dans
le bouclier de défense antimissile américain
- K.C. Adams -


Le gouvernement du Québec fait appel à la Sécurité intérieure des États-Unis pour lutter contre la violence liée aux armes à feu

Combattre le feu par le feu peut avoir l'effet inverse
- Geneviève Royer -


Non au terrorisme et à l'agression des États-Unis contre Cuba!
Célébrons la contribution de Cuba au bien-être de l'humanité!

Prix de la Paix des peuples décerné au Contingent
international Henry Reeve

10 octobre, Jour de l'indépendance de Cuba
45e anniversaire de l'attaque terroriste soutenue par les États-Unis contre le vol 455 d'Air Cubana le 6 octobre 1976



Les résultats de la 44e élection générale

Une élection inutile, en temps de pandémie,
qui ne règle rien



Donnant raison au consensus majoritaire qui existait parmi les Canadiens avant l'élection, la 44e élection fédérale, qui a coûté 610 millions de dollars, a été une perte de temps et d'argent qui n'a rien changé. Après avoir promis de ne pas le faire, le gouvernement libéral a déclenché les élections pendant la pandémie de COVID-19 qui a tué jusqu'à présent 28 000 Canadiens, dans le seul espoir de transformer son gouvernement minoritaire en un gouvernement majoritaire. Mais sa stratégie s'est retournée contre lui. La répartition des sièges au parlement reste essentiellement la même et beaucoup de Canadiens sont furieux d'avoir été soumis à cette manoeuvre.

Il y a 338 sièges au Parlement. Avant l'élection, le Parti libéral avait 155 sièges, le Parti conservateur 119, le Bloc québécois 32, le NPD 24, le Parti vert 2 et les indépendants 5, et il y avait un siège vacant. En date du 8 octobre, avec des recomptages en cours dans deux circonscriptions, les résultats de l'élection de 2021 sont que les libéraux ont remporté 160 sièges, les conservateurs 119, le Bloc québécois 32, le NPD 25, le Parti vert 2 et les indépendants 0. En d'autres termes, un autre gouvernement libéral minoritaire et une répartition des sièges très similaire à l'élection précédente. Un observateur a qualifié l'élection de remaniement ministériel de 610 millions de dollars.

L'élection n'a fait que démontrer le besoin urgent de renouveau démocratique. Le manque de démocratie a donné un spectacle honteux. Par exemple, comme c'est le cas depuis de nombreuses années, une désignation « officielle » et arbitraire est imposée qui divise les partis en partis « majeurs » et partis « marginaux ». Cela signifie que, bien que 22 partis politiques enregistrés aient présenté des candidats à l'élection, seuls cinq ont été invités à participer aux débats et forums « officiels » organisés par la « Commission du débat des chefs » créée par Justin Trudeau en 2018. Les 17 autres partis ont été laissés pour compte et rabaissés devant l'opinion publique. Tout cela est tout à fait contraire à la notion d'un public informé participant à une élection équitable.

La 44e élection générale était encore basée sur le scrutin uninominal majoritaire à un tour, dans lequel les électeurs votent pour le candidat de leur choix et le candidat qui reçoit le plus de voix remporte la circonscription. Mais le pourcentage du vote populaire qu'un parti obtient ne se reflète pas dans le pourcentage de sièges qu'il obtient. Et ceux qui n'ont pas voté pour le candidat gagnant ne sont pas représentés au gouvernement.

En juin 2015, le premier ministre Justin Trudeau a juré que les élections fédérales de 2015 seraient les dernières à se tenir avec le scrutin majoritaire uninominal à un tour, laissant entendre qu'un nouveau système de représentation proportionnelle serait en place pour la prochaine élection. La représentation proportionnelle signifie que les sièges sont d'abord attribués aux partis en fonction du nombre de votes reçus à la dernière élection. Ce serait une amélioration. Mais Justin Trudeau est revenu sur son engagement en février 2017, pas même deux ans après l'avoir pris.

Dans l'élection 2021, les Canadiens ont comme d'habitude été traités comme de simples spectateurs et une masse votante. Leur seul rôle était de « choisir un camp ». La « démocratie » signifie donc que chacun vote une fois tous les quatre ou cinq ans et n'exerce ensuite aucun contrôle sur ce que font, disent et décident les partis du cartel.

Même les membres des partis du cartel sont privés de toute voix au chapitre en ce qui concerne la sélection des candidats ou les prises de décision. Leurs candidats et leurs députés sont tout aussi impuissants. La désinformation envahit les médias et personne n'a voix au chapitre sur ce qui se passe.

En campagne, les chefs des partis du cartel font des déclarations ahurissantes. Ils inventent des « enjeux » en fonction du nombre de votes que cela peut leur rapporter selon les calculs de leurs stratèges. Ils s'engagent à faire d'énormes dépenses pour « réparer » les choses, comme si le monde réel et les personnes réelles n'existaient pas. Ils s'échangent des attaques personnelles qui n'accomplissent rien. Pendant ce temps, des analystes et des sondeurs disent à tout le monde ce qu'il faut penser, avant et après l'élection. Tout cela souligne que les travailleurs doivent parler en leur propre nom pour changer la situation en leur faveur dans la période à venir.

Le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, a joué un rôle négatif tout au long de l'élection. Sa gestion négligeante de la pandémie de COVID-19, qui a fait que le système de santé de l'Alberta a été complètement submergé, a miné la campagne du Parti conservateur. Le soutien aux conservateurs en Alberta a baissé d'environ 14 %. Les libéraux ont repris un siège à Calgary et un autre à Edmonton et le NPD a remporté un deuxième siège à Edmonton. Il est très probable que Jason Kenney, qui a littéralement disparu pendant la campagne, sera pointé du doigt maintenant que les conservateurs cherchent un bouc émissaire pour leur piètre performance à l'élection. Non seulement Jason Kenney est-il le premier ministre le moins populaire du Canada, mais les fusils sont maintenant braqués contre lui au sein de son propre parti.

L'idée que les travailleurs ont un véritable choix entre un parti et un autre lors des élections a été démentie maintes fois. Beaucoup ont fait remarquer que depuis la Confédération, seuls deux partis forment le gouvernement et que leurs politiques servent et sont financées par les intérêts d'entreprises privées. Le peuple veut avoir le pouvoir de résoudre les vrais problèmes, et non pas continuer à élire des gouvernements qui paient les riches.

Il est important qu'après les élections, nous ne soyons pas passifs, et que nous affirmions constamment notre droit de parler en notre propre nom, en nous renforçant à chaque étape par des prises de position qui sont à notre avantage. C'est ainsi que nous pouvons affirmer notre droit de participer activement à la prise des décisions importantes qui affectent nos vies.

https://cpcml.ca/francais/Images2020/RenouveauDemocratique/170107-Pour%20un%20Canada%20moderne%20qui%20defend%20les%20droits%20de%20tous.JPGMaintenant que les élections sont terminées et que les libéraux restent minoritaires, un très bon point de départ pour renverser la vapeur est d'intensifier le travail dans nos collectifs, dans nos endroits de travail, nos établissements d'enseignement et nos résidences pour personnes âgées.

Durant la fraude de faillite de Stelco, qui a duré de 2003 à 2006, et pendant plusieurs années par la suite, les travailleurs de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos ont tenu des « réunions du jeudi » de deux à trois heures au cours desquelles ils se sont informés et ont ensuite discuté des problèmes auxquels ils étaient confrontés et des mesures à prendre. Voilà le genre de démocratie où les gens peuvent s'exprimer en leur propre nom, participer à la prise de décisions et exercer un contrôle sur leur mise en oeuvre et assumer les résultats obtenus. Les travailleurs ont pu s'unir et se donner la confiance nécessaire pour avancer audacieusement sur la voie choisie.

Un autre exemple de démocratie digne de ce nom est celui où les citoyens et résidents, et non les partis politiques, choisissent leurs candidats parmi ceux qui sont aux premiers rangs de la résolution des problèmes de la société.

En somme, notre objectif global doit maintenant être de participer activement à l'édification d'un nouveau Canada qui soit dirigé par les travailleurs et leurs alliés et qui serve les intérêts du peuple. C'est possible. C'est nécessaire.

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Le «pari» de Justin Trudeau

La prédiction des stratèges du Parti libéral de Justin Trudeau qu'il pourrait obtenir un gouvernement majoritaire avec des élections en septembre, et l'arrogance et l'opportunisme crasse de déclencher cette élection en pleine pandémie, amènent beaucoup de Canadiens à s'interroger sur le narcissisme et le manque de jugement des libéraux.

La réalité est que les pouvoirs de prédiction de la classe dirigeante sont nuls et ce depuis un certain temps. Les sondages sont le plus souvent erronés et beaucoup de gens se demandent pourquoi. Les sondages sont si souvent erronés que dans cette élection les sondeurs ont pris l'habitude d'ajouter l'absurde avertissement : « ... si nos sondages sont exacts ».

Un avertissement est une réserve qu'on se donne, comme dans : « Il y a un certain nombre de mises en garde à faire sur la validité des résultats de l'évaluation ». En d'autres termes, ne nous tenez pas rigueur de ce que nous disons.

La raison pour laquelle les prédictions échappent à la classe dirigeante, y compris à ses services de renseignement, est que les règles et les normes qui déterminaient le fonctionnement d'un système de gouvernement bipartite ne sont plus là. L'équilibre au sein du parlement est révolu depuis 1993. On ne peut plus prétendre que les Canadiens sont représentés soit par le parti au pouvoir, soit par le parti de l'opposition, et qu'en élisant l'un ou l'autre, les électeurs peuvent tenir ces partis responsables.

Lorsque les libéraux et les conservateurs, appuyés par d'autres partis, ont engagé le Canada dans le « libre-échange » dans le but de faire des monopoles canadiens les « numéros uns » sur le marché mondial, la destruction nationale et l'offensive antisociale sont devenues la norme. L'économie néolibérale du Canada est maintenant telle que les travailleurs ne savent même plus qui est propriétaire des entreprises pour lesquelles ils travaillent, où les décisions sont prises ou qui tire les ficelles et donne le ton.

L'équilibre parlementaire a disparu à la suite de l'élection fédérale de 1993, lorsque le Parti conservateur, bien qu'ayant reçu beaucoup de votes, n'a remporté que deux sièges et que le Bloc québécois est devenu l'opposition officielle. Après cela, le Parti réformiste a fait un coup d'État et a pris le contrôle du Parti conservateur, l'engageant dans une nouvelle voie virulemment antinationale et antisociale, intégrée à la machine de guerre des États-Unis et aux rivalités au sud de la frontière. Au même moment, les luttes de factions au sein du Parti libéral se sont intensifiées, et les libéraux ont cherché désespérément à s'accrocher au pouvoir. Depuis le scandale des commandites, où les libéraux ont été surpris à remettre des sacs d'argent pour contourner les règles de dépenses électorales, les scandales se succèdent, impliquant l'argent, la corruption et les stratagèmes pour payer les riches. La politisation des intérêts privés a pris le dessus – il s'agit de confier les fonctions de base de l'État et la prise de décisions à des intérêts privés étroits comme Deloitte et Touche, KPMG, UBS, SNC-Lavalin et bien d'autres.

Lorsque les Forces armées canadiennes en Afghanistan ont commencé à remettre leurs prisonniers de guerre directement aux États-Unis pour qu'ils soient envoyés dans des sites clandestins et torturés sans même que le premier ministre du Canada en soit informé, il est devenu évident que le ministère canadien de la Défense nationale était désormais sous le commandement des forces spéciales américaines. Lorsque Jean Chrétien était premier ministre, il a donné cette fameuse définition de la souveraineté selon laquelle la capitulation est un geste de souveraineté « si c'est nous qui décidons » de capituler. Et même cette définition ne tient plus. La capitulation est maintenant une chose allant de soi.

Tout cela signifiait la perte de la prévisibilité fondée sur les règles qui régissaient le fonctionnement des institutions démocratiques. On ne peut plus compter sur les ministres pour assumer la responsabilité des méfaits commis dans leurs ministères ou sous leur responsabilité en démissionnant. On ne peut plus être assuré que le premier ministre se pliera aux recommandations d'une commission parlementaire, par exemple sur la réforme électorale. Les règles relatives aux conflits d'intérêts ne signifient plus qu'il n'y a pas de corruption parmi les élus et la haute fonction publique.

Dès que des intérêts privés s'emparent du contrôle du processus décisionnel et du gouvernement, la quête de contrôle signifie que tout est permis tant qu'on peut s'en tirer. Les personnes et les choses deviennent jetables.

Justin Trudeau a fait le « pari » de déclencher une élection générale parce qu'il veut mettre les intérêts privés étroits de l'industrie de l'écoblanchiment aux commandes du trésor public. Ces derniers veulent utiliser les fonds publics pour financer les projets d'infrastructure qui les servent et moderniser les industries stratégiques liées à la production, aux communications et au transport et à l'extraction des ressources liées d'une manière ou d'une autre aux plans de guerre impérialiste des États-Unis.

Ces intérêts privés étroits sont regroupés en oligopoles – des entreprises géantes qui forment des cartels et des coalitions pour influencer les prises de décisions à tous les niveaux et qui doivent battre le fer quand il est chaud. Ils n'ont que faire des êtres humains, des nations, de l'édification nationale ou de l'environnement social et naturel. C'est une rivalité à outrance pour le contrôle des nouvelles technologies et de l'espace.

Il ne peut y avoir aucune prévisibilité dans ces conditions, car tout est mené par des intérêts privés étroits et leurs serviteurs au gouvernement. Ce sont eux qui dictent les règles et ils les violent comme bon leur semble.

Seules les forces du peuple ont intérêt à faire naître de nouvelles formes qui leur donnent un pouvoir de décider. Ce n'est qu'alors que la prévisibilité pourra redevenir une caractéristique de la vie, un outil dont nous avons besoin pour créer une stabilité et une sécurité pour nous-mêmes et nos familles. Participer à la prise des décisions qui affectent notre vie est un droit humain, car ce n'est qu'ainsi que nous pouvons exercer un contrôle : en faisant le suivi des décisions prises et en apportant les mesures correctives lorsque nécessaires, comme lorsque des problèmes surviennent dans leur mise en oeuvre ou lorsque les décisions prises s'avèrent erronées.

Selon les analystes, Justin Trudeau a tout simplement perdu son « pari » de tenir cette élection en temps de pandémie, mais comme il a tout de même conservé le pouvoir, alors tout n'est pas si mal. C'est loin d'être le fond de l'histoire. L'incapacité à prévoir les résultats est l'une des caractéristiques de la crise de ce que l'on appelle les institutions démocratiques, ce qui montre la nécessité d'un renouveau démocratique qui donne du pouvoir au peuple.

(Repris du Renouveau du 22 septembre 2021)

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Une démonstration de mépris
pour le corps politique

À la fin de la campagne de la 44e élection générale, un journaliste a demandé à Justin Trudeau s'il réexaminerait la question de la réforme électorale s'il était élu. Justin Trudeau a répondu qu'il restait ouvert à l'idée de se débarrasser du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, même si ce n'est pas une priorité puisqu'il n'y a pas de consensus sur la question, et que personne ne l'avait même soulevée avec lui pendant la campagne jusque-là.

Justin Trudeau a toutefois précisé qu'il considérait le « vote préférentiel », que le Parti libéral privilégie depuis longtemps, comme la seule alternative, affirmant que ce système rend les élections moins conflictuelles. Il continue de s'opposer à la représentation proportionnelle, a-t-il dit, car elle donne plus de poids aux petits partis « qui sont peut-être des partis marginaux ».

C'est le même argument qu'il a donné en 2017 lorsqu'il a tenté de justifier son refus d'appliquer les recommandations du Comité spécial sur la réforme électorale visant à rendre la façon dont les votes sont comptés plus représentative dans l'attribution des sièges à la Chambre des communes. À l'époque, il avait affirmé que les « voix extrémistes » qui n'adhèrent pas à l'un des trois partis de la « grande tente » constituaient la plus grande menace pour la démocratie canadienne.

« Si nous faisions un changement ou risquions un changement qui augmente les voix individuelles – qui augmenterait les voix extrémistes et les voix activistes qui ne siègent pas au parlement pour débattre de ce qui est dans le meilleur intérêt de l'avenir de l'ensemble du pays, comme le font les trois partis actuels –, je crois que nous ouvririons une période d'instabilité et d'incertitude », avait déclaré Justin Trudeau, ajoutant que « nous mettrions en péril cette chose qui fait que nous sommes plus chanceux que quiconque sur la planète. »

Justin Trudeau n'a pas expliqué qui était le « nous » auquel il faisait référence, mais il était clair qu'il ne pouvait s'agir que de la minorité privilégiée qui arrive au pouvoir par le système des partis et qui fonctionne comme un cartel pour s'assurer que le peuple et ses préoccupations sont tenus à l'écart.

Il avait averti que des voix « extrémistes » pourraient parvenir à détenir la balance du pouvoir dans le cadre de la représentation proportionnelle si elles parviennent à obtenir 10, 15 ou 20 sièges. Selon lui, « la force de notre démocratie est que nous devons rassembler les gens dans les grands partis qui représentent toute la diversité du Canada et qui apprennent à travailler ensemble. [...] Et c'est pourquoi nous avons un système qui fonctionne si bien. »

Certains anciens membres de son propre cabinet et de son propre parti, qui ne sont plus là, compte tenu des événements qui se sont déroulés au cours des législatures précédentes, ont beaucoup d'expérience sur la façon dont la « grande tente » n'a pas écouté leurs opinions. Ils ont été diffamés, isolés et même expulsés parce que les points de vue divergents sont tolérés seulement dans la mesure où ils n'entrent pas en conflit avec les points de vue du premier ministre et de son entourage. En fait, l'appartenance à l'entourage n'est pas inclusive mais exclusive à l'extrême.

Dans la dernière semaine de la campagne 2021, CBC Windsor a publié un article sur ce que la chaîne appelle les candidats des partis « marginaux et dissidents ». L'article portait sur les candidats du Parti de l'Héritage chrétien, du Parti marxiste-léniniste et du Parti vert dans les circonscriptions de la région, mais il s'agissait d'une variante de la même ligne. L'article comportait de nombreux commentaires d'une professeure de sciences politiques qui est l'« experte » à laquelle la CBC fait appel en matière d'élections pour la région de Windsor. Elle est également chargée de recherche à l'Institut Fraser et a rédigé des articles contre l'adoption de la représentation proportionnelle lorsque celle-ci était envisagée en Colombie-Britannique. Dans ses écrits, la professeure met en garde contre le fait que « dans les systèmes de représentation proportionnelle, les petits partis, comme les partis marginaux, sont en mesure d'exercer un pouvoir disproportionné au détriment des préférences de la majorité des électeurs qui n'ont pas voté pour ces partis ». Pour faire bonne mesure, elle ajoute que le passage à la représentation proportionnelle augmenterait probablement les dépenses et les déficits du gouvernement.

Dans le reportage de la CBC, cette commentatrice a soulevé ce qui a été présenté comme l'observation d'une tendance chez les électeurs. En réalité, cela ressemblait davantage à un conseil qu'elle offrait. Elle a dit que même si les gens peuvent graviter idéologiquement vers un parti marginal, quand vient le temps de voter, ils peuvent s'en tenir à l'un des courants principaux « pour ne pas diviser le vote ».

Cette « nouvelle », dont on entend des variantes à chaque élection, est l'une des méthodes utilisées pour convaincre l'électorat de ne pas voter pour les candidats des petits partis ou les candidats indépendants. Ces variantes sont répétées en continu de manière à être acceptées sans discussion comme étant le bon sens. En fait, leur but est de s'assurer que ce qu'on appelle les grands partis – déjà favorisés par des privilèges de toutes sortes à cause du financement de l'État, des lois électorales manifestement injustes et de la promotion gratuite dans les médias – puissent continuer de fonctionner sans entrave comme un cartel qui écarte le peuple du pouvoir ou même empêche des gens d'être élus pour que certaines voix ne soient pas entendues et certaines préoccupations ne soient pas soulevées au parlement.

Aucune menace pour le système de partis non représentatif appelé gouvernement représentatif ne peut être permise. Les discussions sur la direction de la politique étrangère du Canada, sur l'intégration du Canada dans la machine de guerre des États-Unis et son soutien aux guerres des États-Unis, son adhésion à l'OTAN et à NORAD, les milliards dépensés pour les préparatifs de guerre et pour payer les riches de multiples façons, comment tout cela ne profite en rien au peuple canadien et, plus important encore, qui décide, sont tous des sujets et des discussions considérés comme des tabous qui ne doivent pas être brisés.

La lutte pour le renouveau du processus politique afin d'investir les Canadiens du pouvoir directement, au lieu de porter au pouvoir les partis, est une lutte importante qui doit se poursuivre. Les forums politiques qui rassemblent les gens pour qu'ils échangent leurs expériences et discutent de la manière d'avancer sont très nécessaires.

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Dangereux préparatifs de guerre

Opposons-nous aux tentatives d'entraîner le Canada dans le bouclier antimissile des États-Unis

L'inquiétude grandit au Canada devant les nouvelles machinations des partis cartellisés au parlement pour, une fois de plus, participer au programme de défense antimissile balistique (BMD) des États-Unis. Les libéraux et leurs partenaires du cartel des partis font pression pour détruire l'opinion publique canadienne qui s'est formée en opposition à la participation du Canada au programme de BMD des États-Unis. Par exemple, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a annoncé, avant l'élection qu'il a déclenchée en temps de pandémie, son intention de dépenser plus de 553 milliards de dollars en préparatifs de guerre au cours des vingt prochaines années. Une grande partie de ce financement ira à l'économie de guerre des États-Unis pour acheter des avions chasseurs, des drones armés et d'autre matériel de guerre.

Cette augmentation des dépenses a été confirmée la veille du déclenchement des élections, lorsque le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, et le secrétaire à la Défense des États-Unis, Lloyd Austin, ont publié une déclaration conjointe dans laquelle ils conviennent de « moderniser » le NORAD, le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, et décrivent les « domaines prioritaires pour les nouveaux investissements ».

La déclaration conjointe du 14 août 2021 indique : « Le Canada et les États-Unis partagent le désir de coordonner la mise en service de nouvelles capacités pour compléter et à terme remplacer le Système d'alerte du Nord par des solutions technologiques plus avancées le plus tôt possible. [...] Pour assurer une connaissance de la situation efficace, il faut en fin de compte adopter une approche axée sur un système de systèmes comprenant un réseau de capteurs canadiens et américains du fond marin à l'espace. »

Le « système de systèmes » dans le jargon du Pentagone désigne la défense antimissile balistique (BMD). La modernisation du NORAD comprend le positionnement de missiles américains au Canada et la militarisation de l'espace dans le cadre du bouclier antimissile balistique des États-Unis. Lorsque la BMD sera déclarée opérationnelle, les États-Unis et leurs alliés de guerre, y compris le gouvernement canadien, croiront et déclareront alors qu'« une guerre nucléaire américaine est gagnable » et qu'une frappe nucléaire préventive pourrait être utilisée. Depuis 2014, l'économie de guerre des États-Unis a effectué 17 essais de défense antimissile balistique de son « système de systèmes » pour « détruire les missiles balistiques entrants ».

Les partis cartellisés ont sauté sur le train de la « guerre gagnable ». En 2014, l'année où les États-Unis ont commencé les essais de leur « système de systèmes », un comité parlementaire a donné son appui au gouvernement pour qu'il se joigne au développement du bouclier antimissile dirigé par les États-Unis. Le Comité sénatorial canadien de la sécurité nationale et de la défense a rapidement approuvé son rapport dans lequel il « recommande à l'unanimité que, dans le but de protéger la souveraineté, la sécurité et les intérêts nationaux du Canada, le gouvernement du Canada conclue un accord avec les États-Unis pour participer, comme partenaire, à la défense antimissiles balistiques. »

En 2017, Erin O'Toole, alors porte-parole du Parti conservateur en matière d'Affaires étrangères et maintenant chef du parti, a déclaré que le Canada devait adhérer au programme de BMD. Les comités de la Défense nationale de la Chambre des communes et du Sénat ont rejoint le choeur pour la guerre en 2019, et se sont prononcés pour le programme de BMD. Christian Leuprecht, professeur au Collège militaire royal, a donné un caractère d'urgence à la demande de rejoindre le BMD, en déclarant à CTV News plus tôt cette année que les réseaux électriques intégrés États-Unis/Canada pourraient être des cibles des missiles balistiques intercontinentaux de la Russie et/ou de la Chine.

« Vous pouvez frapper un composant au Canada et avoir un impact spectaculaire sur tout le continent nord-américain, sur tout le système nord-américain et sur son fonctionnement », a déclaré Leuprecht.

Aux États-Unis, l'opinion publique contre la guerre est attaquée constamment, comme l'a souligné Mark Muhich dans Counterpunch en septembre dernier. « Malgré les dépassements de coûts mirobolants, les échecs répétés des essais, le cynisme de la communauté scientifique, les avertissements que la défense antimissile balistique peut être facilement vaincue avec des technologies de paillettes et de camouflage, l'opposition bipartisane et les accusations crédibles selon lesquelles la défense antimissile a relancé une course aux armements nucléaires, la défense antimissile balistique trouve sa place dans le Defense Authorization Act année après année. L'une des principales raisons est le vaste pouvoir de lobbying des entrepreneurs de la défense, en particulier les entrepreneurs de la défense antimissile comme Boeing, Lockheed Martin et Raytheon. Les entrepreneurs de la défense ont dépensé 58 millions de dollars au cours des six premiers mois de 2021 pour faire pression sur le Congrès afin de financer les contrats de défense et de défense antimissile. »

Dans son programme électoral, le NPD indique dans le chapitre « La défense au pays et à l'étranger » : « Après des décennies de compressions et de mauvaise gestion de la part des gouvernements libéraux et des conservateurs, nos militaires se sont malheureusement retrouvés avec du matériel désuet, un soutien inadéquat et un mandat stratégique mal défini. [...] Lors de la passation de contrats pour du nouveau matériel militaire, incluant les navires et avions de chasse, nous nous assurerons d'un maximum de retombées et d'emplois. Cela permettra d'assurer la survie des vigoureuses industries de la construction navale et de l'aérospatiale partout au pays. »

En utilisant de telles phrases ronflantes sur les avantages économiques et les emplois comme camouflage, le NPD cherche à se protéger des critiques qui lui reprochent d'être belliciste en appelant à l'intégration dans l'économie de guerre et les préparatifs de guerre des États-Unis et en participant aux campagnes de propagande anti-chinoise et anti-russe lancées par les États-Unis. Cela revient à dire que les préparatifs de guerre et l'injection d'argent dans les cartels militaires dominés par les États-Unis ne sont pas destructeurs pour l'environnement social et naturel mais nécessaires à la croissance de l'économie.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) a un programme antiguerre clair fondé sur les principes. Il appelle tous les Canadiens à se joindre au mouvement pour établir un gouvernement antiguerre et construire une économie indépendante qui constitue la base matérielle pour répondre aux besoins de toutes et de tous et humaniser l'environnement social et naturel.

Sortons le Canada de l'OTAN et de NORAD!
Opposons-nous à l'intégration à la sécurité intérieure, à la machine de guerre et aux guerres d'agression des États-Unis!
Faisons du Canada une zone de paix!

Note

Le président George W. Bush a retiré les États-Unis du traité ABM interdisant les missiles antibalistiques en 2001. Depuis, le gouvernement américain a investi 100 milliards de dollars dans la construction d'un bouclier antimissile balistique. Cet argent est allé à Boeing, Raytheon, Lockheed Martin, BAE Systems et d'autres entreprises de l'économie de guerre. Ces entreprises de guerre sont également avides de recevoir des fonds publics canadiens et ont envoyé des lobbyistes pour en obtenir.

(Sources : « War hawks quietly positioning Canada to participate in US-led Ballistic Missile Defence program », Joyce Nelson, The Canada Files)

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Le gouvernement du Québec fait appel à la Sécurité intérieure des États-Unis pour lutter contre la violence liée aux armes à feu

Combattre le feu par le feu peut avoir l'effet inverse


Manifestation à Montréal, le 7 juin 2020, contre l'impunité policière et en solidarité avec les manifestations aux États-Unis contre la brutalité et l'impunité policières

Le 24 septembre, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a annoncé l'Opération Centaure, la stratégie du gouvernement québécois pour lutter contre la violence liée aux armes à feu. Un budget de 90 millions de dollars est alloué pour financer des projets dans quatre domaines ciblés d'intervention dont :

1. « une intervention rapide auprès des individus qui font usage d'armes à feu ou qui risquent de le faire;

2. « soutenir l'intervention et le développement des connaissances; et

3. « le suivi et la déstabilisation des réseaux criminels partout au Québec. »

Ce n'est que plus tard dans la conférence de presse que la ministre Guilbault a mentionné « la collaboration » avec le Homeland Security Investigations des États-Unis (l'Unité d'enquête de la sécurité intérieure des États-Unis) dans un programme « sous la coordination de la Sûreté du Québec » avec la participation de « tous les corps policiers du Québec [et] de la Gendarmerie royale du Canada, de l'Agence des services frontaliers du Canada, de la Police provinciale de l'Ontario, du service de police de la ville de Montréal (SPVM), du service de police de la ville de Québec (SPVQ), des services de police des villes de Laval et de Longueuil ainsi que des corps de police autochtones sous la direction de l'Association des directeurs de police des Premières Nations et Inuits du Québec ».

Le gouvernement du Québec ne se donne même pas la peine de cacher combien il ne s'oppose pas à l'intégration toujours plus grande du Canada aux pouvoirs de police brutaux des États-Unis. Les États-Unis ont, « par rapport aux 22 autres nations à hauts revenus, le taux de meurtres liés aux armes à feu [...] 25 fois plus élevé que la moyenne[1] ».

Les peuples du monde sont témoins chaque jour des crimes que commettent les impérialistes américains tant chez eux que dans les pays où ils imposent leur présence. Le peuple québécois, qui veut rendre imputable les pouvoirs de police ici pour leur violence envers les jeunes, les Autochtones, les personnes dites racisées, et les travailleurs, ne peut que voir comme une insulte que la question de vivre en sécurité au pays soit remise entre les mains des mêmes pouvoirs qui les brutalisent en toute impunité.

De plus, prétendre que le Homeland Security Investigations se soumettra à la « coordination de la Sûreté du Québec » est une farce morbide, sachant que les États-Unis ne se soumettront qu'à leurs propres règles.

Le peuple québécois aspire à vivre en sécurité et à mettre fin à toutes les formes de violence. Le peuple, ses organisations et ses collectifs, se basant sur leur vaste expérience, savent que ce ne sont pas les armes à feu en tant que telles qui sont la source de violence. L'utilisation des armes est plutôt le résultat du chaos créé par l'ordre du jour antisocial où chacun est laissé à lui-même. Un grand effort est fait pour créer une opinion publique où chaque aspect de la violence est étudié et où les propositions pour humaniser la société prédominent.

En faisant appel aux pouvoirs de police ici et à ceux des États-Unis, le gouvernement du Québec démontre à quel point le peuple québécois n'exerce pas de contrôle sur toutes les décisions qui affectent sa sécurité.

Pour lire le communiqué du Cabinet de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, cliquer ici.

Note

1. « Violences par arme à feu aux États-Unis », Wikipédia

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Non au terrorisme et à l'agression des États-Unis contre Cuba!
Célébrons la contribution de Cuba au bien-être de l'humanité!

Prix de la Paix des peuples décerné au Contingent international Henry Reeve


Le Contingent international de médecins cubains spécialisés dans les catastrophes et les épidémies graves Henry Reeve a reçu le Prix de la paix des peuples, décerné par 100 organisations et plus de 40 000 personnes de la campagne pour le prix Nobel de la paix pour les médecins cubains aux États-Unis.

« Au cours de cette pandémie de COVID-19, nous avons été très inspirés de voir comment le personnel médical d'une petite île sous un blocus criminel a risqué sa propre vie pour en sauver d'autres dans différents pays à travers le monde », a déclaré Medea Benjamin, cofondatrice de l'organisation pacifiste Code Pink.

L'activiste a regretté que la brigade Henry Reeve n'ait pas été reconnue par le Comité du Prix Nobel et c'est pourquoi il a été décidé de lui remettre le prix de la Paix des peuples (People's Peace Awards) qui souligne l'« incroyable solidarité, l'humanisme et les valeurs dont ils [les médecins de la brigade] ont fait preuve pendant tant d'années ».

Le Contingent de médecins spécialistes des catastrophes et des grandes épidémies a été constitué le 19 septembre 2005 à La Havane, à l'initiative du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro, qui a alors affirmé que l'on pouvait démontrer comment apporter des réponses aux tragédies de la planète.

« Nous montrerons que l'être humain peut et doit être meilleur. Nous montrons la valeur de la conscience et de l'éthique. Nous offrons des vies », avait-il dit.

La première situation d'urgence qu'il a rencontrée quelques jours après sa création a été au Guatemala, où il a assisté la population touchée par les inondations qui y ont eu lieu en octobre 2005 et aussi lors du tremblement de terre au Pakistan.

Cuba a été l'un des premiers pays au monde à répondre à l'appel lancé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations unies pour lutter contre l'épidémie d'Ebola en Afrique en 2014 et en 2010 elle a assisté les victimes du séisme dévastateur en Haïti.

Plus récemment, l'assistance offerte par les professionnels de la Henry Reeve a atteint plus d'une trentaine de pays pour combattre la pandémie de COVID-19.

Pour sa remarquable carrière, le Contingent, qui rend hommage au combattant américain tombé dans les guerres d'indépendance de l'île, a reçu en 2017 le prix Dr LEE Jong-wook de l'OMS, entre autres.

La plus grande des Antilles a une longue histoire en matière de coopération sanitaire depuis que le 21 mai 1960 elle a offert sa première aide médicale internationale après le fort tremblement de terre au Chili.

Tous ceux qui ont participé à la campagne de nomination du Contingent Henry Reeve pour le prix Nobel de la paix méritent de vives félicitations. Un message de félicitations publié par l'ambassade de Cuba en Irlande souligne :

« La campagne avait un objectif qui allait bien au-delà du prix lui-même. Il s'agissait de faire face à une brutale manœuvre de propagande hostile entreprise par le gouvernement de Donald Trump contre la coopération médicale cubaine, qui a même tenté d'intimider les gouvernements qui ont reçu cette coopération.

« Il s'agissait de mobiliser l'opinion publique internationale en faveur de la reconnaissance des professionnels de la santé cubains, partis aider d'autres peuples lorsque la pandémie de COVID-19 faisait des milliers de morts par jour et que les systèmes de santé s'effondraient.

« Alors que Trump cachait des corps dans des camions frigorifiques et suggérait l'utilisation de l'eau de Javel comme remède efficace contre la pandémie, les médecins cubains se sont rendus partout sur la planète où il était nécessaire de sauver des vies.

« Au total, 57 brigades ont travaillé dans plus de 40 pays.

« Nous ne savons pas combien de candidats au prix Nobel de la paix ont reçu le soutien d'hommes d'État, de chefs de gouvernement, de parlementaires, de personnalités internationales et d'innombrables organisations qui, depuis des dizaines de pays, ont reconnu le travail de Henry Reeve. [...] le Contingent Henry Reeve a la meilleure des récompenses possibles : la reconnaissance et la gratitude sincère des peuples. »

(Prensa Latina, Ministère cubain des Relations extérieures)

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10 octobre, Jour de l'indépendance de Cuba


  Carlos Manuel de Céspedes et ses partisans livrant le Cri de Yara. Aujourd'hui, le Cri de Yara est célébré pour son importante contribution historique à l'indépendance de Cuba.

Le 10 octobre est le jour de l'indépendance de Cuba. Il marque le début de la lutte de Cuba pour son indépendance de l'Espagne en 1868. Ce jour-là, Carlos Manuel de Céspedes et ses partisans ont proclamé l'indépendance. Cette proclamation, connue sous le nom de Grito de Yara (Cri de Yara), a marqué le début de la guerre de dix ans, connue sous le nom de première guerre d'indépendance de Cuba. Bien que cette première guerre d'indépendance se soit terminée par la reddition aux Espagnols en mai 1878, elle s'est avérée un événement clé dans la lutte de Cuba pour son indépendance de l'Espagne. Ces événements ont également contribué à l'abolition de l'esclavage à Cuba en 1886.

L'Espagne a finalement été contrainte de se retirer de l'île lorsque les représentants de l'Espagne et des États-Unis ont signé un traité de paix mettant fin à la guerre hispano-américaine à Paris le 10 décembre 1898. Ce traité établissait l'indépendance de Cuba, cédait Porto Rico et Guam aux États-Unis et permettait à ces derniers d'acheter les îles Philippines à l'Espagne pour 20 millions de dollars. Ce traité a été suivi de trois ans et demi de régime militaire américain, après quoi Cuba a obtenu son indépendance officielle en 1902.

Aujourd'hui, l'anniversaire est célébré comme une fête nationale, une journée d'événements culturels et de rassemblements qui célèbrent l'importance de cet événement et ce que Cuba a réalisé en tant que nation indépendante.

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45e anniversaire de l'attaque terroriste
soutenue par les États-Unis contre le vol 455 d'Air Cubana le 6 octobre 1976

Le 6 octobre est le 45e anniversaire de l'attentat contre le vol 455 d'Air Cubana par des terroristes anti-cubains soutenus par les États-Unis. Cet acte haineux de terrorisme a été l'un des nombreux actes perpétrés contre Cuba avec l'appui des États-Unis des années 1960 aux années 1990. En 2010, Cuba a commencé à commémorer cette journée en tant que « Jour des victimes du terrorisme d'État ». À cette occasion, Cuba commémore ses 3 478 citoyens qui sont morts et les 2 099 personnes rendues invalides par des actes de terrorisme, 5 577 victimes au total. Ces chiffres ne comprennent pas les victimes d'autres pays, y compris le Canada, qui ont été tuées ou blessées dans des attaques terroristes visant Cuba.

En cette occasion solennelle, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses plus profondes condoléances au peuple cubain et à toutes les victimes. Il ne fait qu'un avec le peuple cubain et sa révolution dans son opposition au terrorisme, au recours à la force et à la « diplomatie coercitive » comme moyen de régler les différends et les problèmes entre nations et peuples, et dans son appui aux relations amicales entre tous les pays, fondées sur le respect et l'avantage réciproques et la défense de la primauté du droit international tel qu'enchâssée dans la Charte des Nations unies.

En cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) réitère sa condamnation du blocus des États-Unis contre Cuba, blocus à la fois illégal et condamné à l'échelle internationale. Le blocus est une atteinte grave aux droits du peuple cubain qui vise le même objectif ignoble que l'attentat contre le vol 455 d'Air Cubana, c'est-à-dire la mort et la destruction. Le PCC(M-L) condamne aussi le gouvernement américain pour avoir rajouté Cuba à sa liste d'« États qui parrainent le terrorisme » en janvier 2021, citant l'appui de Cuba au peuple vénézuélien et à l'affirmation de son droit d'être à la défense de la révolution bolivarienne comme étant un appui au « terrorisme ». Il condamne l'acte de terrorisme contre l'ambassade cubaine à Washington le 30 avril 2020, lorsqu'un expatrié cubain vivant aux États-Unis a tiré plus de 30 coups de feu sur le devant de l'édifice de l'ambassade avec un fusil d'assaut AK-47. Par chance, personne à l'intérieur n'a été blessé. Le gouvernement américain n'a jamais condamné cette attaque qui aurait pu causer des morts, ce qui était l'intention de l'auteur du crime telle qu'avouée aux policiers.


Aujourd'hui, puisque leur mission de provoquer un changement de régime n'a pas réussi, d'autres tentatives frénétiques sont en cours pour inciter une rébellion contre-révolutionnaire à Cuba et contre Cuba à l'étranger, en profitant des difficultés auxquelles le peuple fait face en raison du blocus américain pour inciter l'opposition au gouvernement. Les soi-disant contestataires pacifiques sont incités, financés et utilisés par les États-Unis et les perturbations n'ont rien à voir avec un quelconque mouvement politique contre le gouvernement. Le 27 juillet de cette année, à l'aube, trois engins incendiaires ont été lancés sur l'ambassade cubaine à Paris. Deux des « cocktails Molotov » ont touché la façade et l'entrée de l'édifice. Le personnel de l'ambassade a réussi à éteindre le feu qui avait éclaté et il n'y a pas eu de blessés. Des familles avec des enfants étaient à l'intérieur de l'édifice au moment de l'attaque.

Le PCC(M-L) appelle les Canadiens à exiger des comptes du gouvernement américain pour tous ces actes de contrerévolution et de terrorisme. Les Canadiens doivent aussi exiger du gouvernement du Canada qu'il se dissocie de ces actes d'hooliganisme, de terrorisme et de violence contre Cuba. Le Canada doit cesser de sanctionner ces attaques en prétendant qu'elles sont politiques alors que les soi-disant manifestants pacifiques ne profèrent que des insultes et des provocations. Il doit cesser d'accuser le gouvernement de Cuba de totalitarisme, ce qui n'est qu'une diversion pour dissimuler les vrais responsables de la violence à Cuba. Le Canada doit aussi agir pour empêcher que le territoire canadien ne serve à renforcer le blocus illégal.

Le fait qu'en ce moment les États-Unis saisissent l'occasion des répercussions de la pandémie sur Cuba dues au blocus pour intensifier leur blocus économique commercial et financier et leur campagne pour exercer le maximum de pression sur le gouvernement et le peuple cubains, encourageant la violence et le désordre pour essayer de justifier une intervention militaire, démontre amplement ce que signifient démocratie et droits humains pour les autorités américaines.

Le PCC(M-L) dénonce l'administration Biden, qui propage des mensonges et la désinformation dans le but de démoniser la direction cubaine et les sympathisants de Cuba révolutionnaire et incite des éléments contre-révolutionnaires à mener des actes de violence comme ceux du 11 juillet. Il appelle le gouvernement canadien à ne participer aucunement à ces activités ignobles et à plutôt exiger que les États-Unis mettent fin à leur guerre économique criminelle contre Cuba. Le peuple cubain doit pouvoir résoudre ses problèmes sans l'ingérence et les menaces de l'extérieur, ce qu'il est parfaitement capable de faire.

L'anniversaire de l'attentat contre le vol 455 d'Air Cubana rappelle à point nommé aux Canadiens et aux Québécois la nécessité de mettre fin à la politique d'apaisement du Canada face à l'impérialisme et au terrorisme d'État des États-Unis et de voir à ce que le Canada soit une zone de paix, avec une politique étrangère indépendante qui lui est propre et qui défend la primauté du droit international. Cela comprend défendre le droit d'être de Cuba, libre de toute ingérence étrangère, de terrorisme et de toutes formes d'agressions, y compris le blocus injuste imposé par les États-Unis.

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