Numéro 24 - 2 avril 2021
Le budget de 2021 du gouvernement de
l'Ontario
Il est urgent de donner une direction
prosociale à l'économie
Les syndicats dénoncent
le budget de 2021
• La Fédération du travail
de l'Ontario
• L'Union internationale
des employés des services - Soins de santé
• Association des
infirmières et infirmiers de l'Ontario
• Le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP) - Ontario
• Le président du secteur
universitaire au SCFP-Ontario
• Déclaration commune des
syndicats représentant les travailleurs en
éducation
• Unifor
Le budget 2021 du
gouvernement de l'Ontario
Le gouvernement de l'Ontario a présenté un
budget le 24 mars dans lequel il refuse de
répondre au besoin pressant d'investissements
accrus dans les programmes sociaux. Les
travailleurs, par le biais de leurs syndicats,
dénoncent le budget et mènent une campagne
publique pour le respect et la sécurité. Ils
exigent du gouvernement ontarien et du
gouvernement fédéral des budgets qui augmentent
les investissements dans les programmes sociaux et
arrêtent de payer les riches.
La pandémie a mis en lumière les conséquences
désastreuses que cause le refus de l'élite
dirigeante de changer la direction de l'économie
pour qu'elle cesse d'être sous la pression
constante des riches et de leur poursuite du
profit privé maximum. Les travailleurs veulent le
respect, la sécurité et le droit de vivre et de
travailler dans la dignité.
Comment les résidents des
centres de soins de longue durée, les patients des
hôpitaux et les autres personnes qui ont besoin
d'assistance médicale, et les étudiants du
primaire, du secondaire et du postsecondaire
peuvent-ils avoir la garantie que leurs besoins
vont être comblés si les gouvernements refusent de
combler les besoins et de garantir les droits de
ceux qui assurent ces services sociaux
nécessaires ? Le respect et la sécurité pour
les gens de tous âges qui ont besoin de services
sociaux commencent par le respect et la sécurité
pour ceux qui assurent les services !
- Les nombreux décès de gens âgés dans les
centres de soins de longue durée ont été causés
par le refus des gouvernements d'investir dans
leurs soins et par les entreprises qui considèrent
le soin des aînés comme une occasion de faire de
grands profits.
- Le budget de l'Ontario ne contient aucune
mesure de congés de maladie payés, qui sont une
revendication très répandue des travailleurs
ontariens et qui a l'appui des médecins et des
autres experts de la santé publique.
- Plus de 20 000 travailleurs de la
santé de l'Ontario ont été infectés par la
COVID-19, et 20 d'entre eux en sont morts.
- Les gouvernements ont tellement privé
l'Université Laurentienne de Sudbury des
investissements requis que les créanciers privés
l'ont forcée à se mettre sous la protection de la
faillite et vont peut-être même causer son
effondrement.
- Le budget de l'Ontario ne maintient même pas
les dépenses en éducation au niveau du taux de
l'inflation et de la croissance des inscriptions,
ce qui met en lumière le refus socialement
irresponsable des gouvernements de garantir le
droit à l'éducation de tous et de permettre aux
travailleurs de l'éducation d'organiser un
environnement d'apprentissage sécuritaire.
Ces
faits couvrent de honte les gouvernements ontarien
et fédéral. Ils sont un réquisitoire contre la
négligence et le refus de l'élite dirigeante
d'accomplir son devoir d'augmenter les
investissements dans les programmes sociaux et
d'arrêter de payer les riches. Ceux qui sont en
contrôle se révèlent comme des destructeurs de la
nation et non des bâtisseurs de la nation.
Les faits mettent en lumière que les oligarques
en contrôle bloquent les efforts du peuple
d'organiser une direction de l'économie centrée
sur l'humain. Ils montrent que les travailleurs
doivent s'organiser en une force irrésistible qui
réclame et donne naissance à une nouvelle
direction de l'économie et des affaires politiques
qui sert le peuple et répond à ses besoins et à
ceux de la société.
Les belles paroles et les énoncés de politique
des partis politiques cartellisés ne suffisent
pas ! Ils n'assurent pas le respect, la
dignité et la sécurité aux travailleurs et ne
répondent pas aux besoins du peuple et de la
société. Ce sont les actions qui sont nécessaires.
Arrêtez de payer les
riches !
Augmentez les investissements dans les
programmes sociaux maintenant !
Les
syndicats dénoncent le budget de 2021
(Extrait)
Rassemblement en appui aux
soins de santé, à Queen's Park, le 30 avril 2019
Le budget de 2021 de l'Ontario rate la
cible et ne réussira pas à sortir les Ontariens de
cette crise de la santé publique qui perdure
depuis un an ni d'en arriver à un rétablissement
équitable. Le budget ne prévoit pas les importants
investissements requis dans les services publics
dont dépend le peuple. Sont absentes du budget
de 2021 les dispositions de congés de maladie
payés pour les travailleurs ontariens, et on n'y
trouve aucun engagement pour ce qui est des
augmentations de salaire pour les préposés aux
services de soutien aux personnes et les
travailleurs des secteurs des soins au-delà
du 30 juin 2021.
Il n'y a aucun engagement à rétablir des
programmes d'inspections intégrales de la qualité
dans les centres de soins de longue durée ni à
progressivement mettre fin aux soins à long terme
« pour le profit ». Le budget 2021
n'assure pas non plus des écoles sécuritaires
partout en Ontario, mettant les travailleurs de
l'éducation, les enfants et les familles à risque
de façon continue et injustifiée.
« La pandémie de la COVID-19 a exposé ce qui
arrive lorsque les services publics souffrent de
sous-financement chronique », a dit Patty
Coates, la présidente de la Fédération du travail
de l'Ontario, « les crises de la santé frappent
plus fort, et la province est moins préparée pour
protéger la santé et la sécurité des gens. Il est
maintenant temps de corriger ces erreurs, de
fournir à l'Ontario ce qu'il faut pour son
rétablissement et se préparer pour l'avenir –
ce budget ne livre pas la marchandise. »
Le budget ne réussit même pas à ajuster les
dépenses en éducation en fonction du taux
d'inflation. [... ]
L'annonce d'un crédit d'impôt pour la garde des
enfants ignore le plus urgent : des services
de garde universellement accessibles et abordables
et financés publiquement partout dans la province.
« L'Ontario a besoin de solutions durables qui
tiennent compte des longues années de
sous-financement chronique des services
publics », a dit Coates. Les travailleurs
réitèrent le besoin urgent de régler le problème
des effectifs dans les foyers de soins de longue
durée, d'assurer des congés de maladie payés,
d'augmenter les salaires des travailleurs de la
santé, d'assurer un accès suffisant et fiable aux
ÉPI, de réduire le nombre d'élèves par classe, de
régler le problème des impacts de
l'inaccessibilité des services de garde et
d'investir dans l'éducation postsecondaire. [... ]
(Photo: OFL)
- Sharleen Stewart, présidente de
l'UIES - Soins de santé -
Le budget ne répond
pas aux besoins des travailleurs de la santé
et
des résidents et patients vulnérables dont
ils s'occupent.
« Les femmes et les hommes aux premières lignes
de notre système de santé subissent une dépression
économique et émotionnelle, et pourtant, le budget
n'annonce pas les appuis requis pour stabiliser la
main-d'oeuvre.
« Les travailleurs de la santé ont demandé au
premier ministre Doug Ford de rendre la 'prime en
temps de pandémie' de 4 dollars l'heure à
nouveau disponible pour tous les héros en première
ligne luttant contre la COVID et à faire en sorte
qu'elle soit permanente, mais son budget ignore le
respect et la sécurité économique que ces
travailleurs exigent.
« 67 % des membres du syndicat rapportent un
manque à gagner dans leur salaire net, mais le
budget du premier ministre Doug Ford ne permet pas
aux bas salariés, comme les préposés aux services
de soutien à la personne, d'obtenir un salaire de
subsistance d'au moins 25 dollars l'heure.
« Les travailleurs de la
santé aux conditions d'emploi précaires méritent
des congés de maladie payés pour qu'ils ne soient
pas obligés de faire le choix déchirant entre
mettre du pain sur la table ou aller travailler
malade, mais le premier ministre Ford leur refuse
cette protection de base.
« De bons emplois à temps plein avec des salaires
et des avantages sociaux équitables sont
essentiels pour retenir les travailleurs de la
santé, mais le budget du premier ministre Ford ne
prévoit pas le financement nécessaire pour
renverser la tendance du travail à temps partiel.
« Les centres de soins de longue durée de
l'Ontario ne pourront pas assurer 4 heures de
soins par résident par jour sans les gens requis
pour dispenser ces soins, et parce que le budget
de Doug Ford n'a pas fourni ce qu'il faut aux
travailleurs de la santé, nos aînés les plus
vulnérables devront se passer des soins dans la
dignité qu'ils méritent. »
Le budget provincial est une
déception pour les infirmières en quête
d'espoir
et d'améliorations à court terme.
Le budget provincial n'a pas fourni l'espoir et
le répit à court terme dont les infirmières de
l'Ontario avaient cruellement besoin, a déclaré
l'Association des infirmières et infirmiers de
l'Ontario (AIIO).
La présidente de l'AIIO, Vicki McKenna,
infirmière autorisée, a déclaré : «
L''augmentation de 3,4 % du financement
ne suffit pas pour que le système rattrape les
retards cumulés en chirurgie une fois la pandémie
passée. Le budget ne résout pas les compressions
dans la santé publique que ce gouvernement a fait
quelques mois à peine avant la pire crise de santé
publique depuis un siècle, et il ne s'engage pas
non plus à accélérer les niveaux d'affectation du
personnel infirmier dans les établissements de
soins de longue durée ou à améliorer la qualité et
la fréquence des inspections de ces
résidences. » [...]
McKenna note : «
Chaque Ontarien a besoin et mérite un congé de
maladie payé, ce qui garantirait que ceux qui ne
peuvent pas travailler à domicile puissent rester
à la maison lorsqu'ils sont malades. Nous savons
que l'Ontario doit stabiliser l'affectation du
personnel infirmier dans nos établissements de
soins de santé, et le budget ne mentionne aucune
mesure précise à cet effet. Bien qu'il reçoive des
fonds fédéraux pour l'aide face à la COVID-19, le
gouvernement continue de répartir ce financement
d'urgence sur plusieurs années, alors qu'il
pourrait être utilisé maintenant pour couvrir les
coûts immédiats de la reconstruction de la
capacité de notre système de soins de santé.
« Il y a très peu de choses dans ce budget qui
sont un soulagement immédiat dont nos infirmières
autorisées et nos professionnels de la santé
dévoués ont besoin, dit-elle. L'AIIO aimerait voir
plus de financement aller aux soins de santé à but
non lucratif, plutôt qu'aux établissements qui
fonctionnent pour le profit et qui ont tant
souffert pendant la COVID-19. L'annonce du
financement pour plus d'infirmières dans les
maisons pour personnes âgées ne prend pas en main
l'affectation du personnel infirmier autorisé en
soins de longue durée.
« S'il y a eu une leçon à tirer de la
COVID-19, c'est que le fait de priver notre
système de santé et nos unités de santé publique
de financement et de personnel a de réelles
conséquences, dit-elle. Les Ontariens, nos
infirmières et nos professionnels de la santé de
première ligne ont payé cher pour cela pendant la
pandémie. Notre système de soins à domicile a
souffert et aurait pu être utilisé pour renforcer
les services aux personnes âgées. Nous aurions dû
tirer les leçons du passé, du SRAS, mais il n'y a
rien sur la mise en oeuvre du principe de
précaution pour assurer la sécurité du personnel
ou des patients, des résidents et des clients. Il
n'y a rien dans l'embauche d'infirmières
autorisées pour combler l'écart en Ontario entre
les niveaux d'affectation du personnel
d'infirmières autorisées par rapport au reste du
pays. Pour un budget axé sur la santé des gens, le
budget manque de détails sur les soins aux
infirmières qui soignent les Ontariennes et
Ontariens. »
(Extrait)
« Après tout ce que les Ontariens ont vécu l'an
dernier, ce budget n'est qu'un exemple classique
de théorie du ruissellement et c'est la dernière
chose dont les collectivités ont besoin », a
déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. «
Ils maquilleront la réalité. Il n'en reste pas
moins que le budget promet des réductions d'impôt
et des subventions massives pour les grandes
entreprises et les Ontariens les mieux nantis,
alors que les services publics chroniquement
sous-financés qui ont prouvé qu'ils protégeaient
nos vies et nos moyens de subsistance n'en
recevront qu'une infime partie ».
« Il n'y a pas de plan de relance qui ne
garantisse pas des jours de congés de maladie
payés pour tous, qui ne déclare pas le racisme
anti-Noir comme une crise de santé publique et ne
l'appuie pas par un plan entièrement financé, et
qui ne prend pas en charge un programme de
vaccination accessible aux personnes des
communautés les plus durement touchées », a
déclaré Fred Hahn. « Les investissements ne
doivent pas se contenter de ruisseler alors que
les impacts s'accumulent dans nos
communautés. »
« Le moment est venu d'agir et d'avoir des idées
audacieuses, et non de remanier les mêmes vieilles
stratégies qui nous ont vu entrer dans cette
pandémie mondiale dans une position de faiblesse
pour relever ses défis. Répéter ces erreurs ne
fera qu'accélérer les pressions financières sur
nos services publics et creuser les
inégalités. » [...]
« Nous avons eu droit à des annonces incessantes
pour les soins de longue durée, mais il est temps
de mettre les annonces de côté », a déclaré
Candace Rennick, secrétaire-trésorière du
SCFP-Ontario. « Il nous faut mettre à exécution de
véritables initiatives en ce qui concerne les
soins de longue durée, à savoir plus de personnel,
une stratégie complète en matière de
recrutement et des mesures adéquates pour
retenir le personnel existant. Nous avons besoin
d'une prime de pandémie permanente de quatre
dollars l'heure pour tous, des emplois à temps
plein et des jours de congés de maladie
payés ».
« Cette pandémie dure depuis un an et les
Ontariens ont une meilleure idée de ce dont nous
avons besoin pour rester en sécurité et nous
rétablir après la COVID-19 », a dit Fred
Hahn. « Des avantages massifs pour ceux du groupe
supérieur et un peu plus que des investissements
minimes pour le reste d'entre nous ne suffiront
plus. »
« Pour le secteur universitaire
en crise, le budget 2021 des
conservateurs de Ford représente une 'négligence
crasse de ses devoirs'. »
« Le budget provincial déposé hier par le
ministre des Finances, Peter Bethlenfalvy,
représente une 'négligence crasse des
devoirs' du gouvernement conservateur Ford envers
le secteur universitaire ontarien, selon David
Simao, président du Comité de coordination des
travailleurs universitaires de l'Ontario (CCTUO),
qui parle au nom de plus de 30 000
travailleurs universitaires représentés par le
SCFP dans toute la province.
« Même dans une année normale, le mépris et
l'indifférence totale de ce budget à l'égard de
l'enseignement postsecondaire se seraient
démarqués, ajoute-t-il. Mais, au milieu d'une
pandémie mondiale qui ne survient qu'une fois par
siècle, qui a mis en lumière tant de besoins
critiques dans tous les secteurs de l'économie
ontarienne, il s'agit d'une négligence crasse des
devoirs du ministre responsable des universités et
de l'ensemble du caucus conservateur de
Ford », a dit David Simao.
« Le budget déposé hier
poursuit la tendance aux coupes, en dollars réels,
dans le secteur universitaire. La subvention de
fonctionnement de base de 3,6 milliards de
dollars proposée pour les 21 universités
publiques de l'Ontario dans le document budgétaire
d'hier ne parvient même pas à suivre l'inflation.
Ainsi, de manière concrète, le montant que dépense
le provincial par étudiant a diminué chaque année
sous le gouvernement conservateur de Ford.
« En outre, l'enveloppe de 700 millions de
dollars annoncée pour garnir les rangs des
préposés aux services de soutien à la personne
(PSW), afin d'aider les Ontariens qui reçoivent
des soins à domicile ou qui vivent en
établissement de soins de longue durée (SLD), ne
contient pas d'argent frais. Les conservateurs de
Ford ont plutôt détourné des fonds destinés au
Régime d'aide financière aux étudiantes et
étudiants de l'Ontario (RAFEO) qui s'adresse aux
personnes qui poursuivent des études
postsecondaires.
« Le discours sur le budget d'hier du ministre
Bethlenfalvy faisait près de 6 000 mots,
mais un mot brillait par son absence : à
aucun moment n'y a-t-on entendu le mot
université », déplore Fred Hahn, président du
SCFP-Ontario.
« C'est comme si un pilier
vital du développement socioéconomique de toute
grande nation industrialisée n'existait pas aux
yeux des plus hauts fonctionnaires du gouvernement
conservateur Ford, ajoute-t-il. Où le Cabinet
pense-t-il que les médecins, les infirmières, les
chercheurs, les scientifiques, les experts en
santé publique et d'innombrables autres
disciplines directement chargées de lutter contre
les pandémies comme la COVID-19 reçoivent leur
formation ? »
« Depuis leur arrivée au pouvoir au début de
l'été 2018, les conservateurs de Ford ont
retranché des millions de dollars du secteur
universitaire. En février dernier, l'Université
Laurentienne de Sudbury a été contrainte de se
placer sous la protection de ses créanciers,
pendant que les conservateurs de Ford ne faisaient
rien pour garder solvable cette institution du
Nord de l'Ontario.
« Un gouvernement qui ne prononce même pas le mot
université dans son discours sur le budget n'a
rien à offrir à un secteur de l'économie qui
devrait être à l'avant-garde pour aider la
province à sortir de cette pandémie, estime Fred
Hahn, qui a exhorté « tous les Ontariens soucieux
de la qualité de l'enseignement postsecondaire
public à se mobiliser et à faire comprendre leur
point de vue au gouvernement. »
« Ce budget ne fait rien pour aider l'Université
Laurentienne, les étudiants, les travailleurs
universitaires ou le personnel de soutien des
campus, renchérit David Simao. Il ne s'est même
pas donné la peine de débiter des platitudes
creuses. Par conséquent, la tâche nous incombe à
tous de militer en faveur des universités avant
que le gouvernement ne laisse ce secteur
s'enfoncer encore plus profondément dans la
crise. »
« Au moment où la province fait face à la
troisième vague de la pandémie, le gouvernement
Ford présente un budget où les dépenses en
éducation ne correspondent pas à l'inflation et à
l'augmentation du nombre d'élèves. De toute
évidence, l'éducation n'est pas une priorité pour
ce gouvernement.
« La pandémie a des répercussions considérables
sur les élèves, les travailleuses et travailleurs
de l'éducation et nos communautés. Outre les
préoccupations liées à la santé et à la sécurité,
de fréquentes perturbations ont mené à
d'importants retards en apprentissage et à des
écarts de rendement plus importants. Avec ce
budget, le gouvernement Ford avait l'occasion
d'offrir aux élèves les appuis dont ils auront
besoin au cours des mois et des années à venir. Au
lieu de cela, il continue à exagérer ses
soi-disant investissements, manquants ainsi à ses
obligations réelles envers les élèves et les
familles de l'Ontario.
« Le refus persistant du gouvernement d'investir
dans des mesures qui assureraient la sécurité des
écoles a eu un impact très inquiétant sur la santé
et le bien-être des travailleuses et travailleurs
de l'éducation, allant jusqu'à l'hospitalisation.
L'incohérence de son plan de vaccination continue
à générer de la confusion et du chaos partout en
province. Et son incapacité à répondre à la
pandémie a prolongé la crise et continue de créer
de l'incertitude.
« Jusqu'à maintenant, la province a refusé de
faire les investissements indispensables pour
l'éducation financée par les fonds publics,
mettant en péril les élèves, les travailleuses et
travailleurs de l'éducation et les familles de
l'Ontario. Le gouvernement a ignoré des conseils
d'experts médicaux, a refusé d'améliorer les
mesures de sécurité et a fermé les yeux, alors que
les exigences en matière d'auto-isolement et les
inquiétudes liées à la sécurité ont mené à des
pénuries de personnel sans précédent partout en
province.
« L'AEFO, la FEEO, l'OECTA,l'OSSTF/FEESO et le
SCFP demandent au gouvernement Ford d'investir
dans :
- des classes de plus petite taille pour
assurer la sécurité des élèves et pallier la
perte d'apprentissage liée à la pandémie;
- des mesures de sécurité améliorées pour lutter
contre les infections;
- du soutien en matière de santé mentale pour
les élèves et les travailleuses et travailleurs
de l'éducation; et
- du soutien pour les élèves ayant des besoins
d'apprentissage particuliers.
« Il est grand temps que le premier ministre Ford
et le ministre Lecce commencent à écouter ce que
les travailleuses et travailleurs de l'éducation
ont à dire. L'abandon, par le gouvernement
conservateur, mine l'éducation financée par les
fonds publics et nos élues et élus doivent en être
tenus responsables. »
L'Association des enseignantes et des
enseignants franco-ontariens (AEFO)
Le Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP-Ontario)
La Fédération des enseignantes et des
enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO)
Ontario English CatholicTeachers'
Association (OECTA)
La Fédération des enseignantes/enseignants
des écoles secondaires de l'Ontario
(OSSTF/FEESO)
(Extrait)
« Le budget provincial de 2021 du ministre des
Finances Peter Bethlenfalvy ne traite pas de la
crise des soins de longue durée en Ontario et
soulève des questions quant à l'orientation et à
la force de la relance économique de la
province, affirme Unifor. [...]
« Plutôt que de régler la crise des soins de
longue durée maintenant, ce budget n'investit que
10 % du financement annoncé, soit 0,5
milliard de dollars, en 2021-2022 pour
répondre à l'enjeu des quatre heures de soins
directs à donner tous les jours.
« Le virus ne ralentit pas, et nous devons
accélérer notre réponse, a déclaré Naureen Rizvi,
directrice de la région de l'Ontario d'Unifor. Le
gouvernement provincial retarde la mise en oeuvre
de cette norme fondamentale qui améliorera la
sécurité et les conditions de travail dans le
secteur déficient des soins de longue
durée. » [...]
La crise de la COVID-19 a rapidement révélé la
façon dont les inégalités influencent la capacité
de nombreuses communautés de résister à la
pandémie. [...]
« Nous le disons depuis plus d'un an
maintenant : les jours de congé payés sont
une question de santé publique et sont nécessaires
pour protéger les travailleuses et travailleurs
les plus précaires et vulnérables contre ce virus,
a ajouté Maureen Rizvi. Le refus actuel du
gouvernement de mettre cette mesure en place en
dit long, mais la voix des travailleuses et
travailleurs sera encore plus forte. »
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