Forum ouvrier

Numéro 103 - 3 novembre 2021

Les métallos doivent avoir une voix décisive
sur les décisions qui les touchent

Un subside « vert » fédéral pour payer
les riches versé à ArcelorMittal

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Québec
Les travailleurs de la construction demandent plus de formation professionnelle dans le secteur
Grève des travailleuses des Centres de la petite enfance à la défense du droit aux services de garde

Alberta
Les paramédics s'organisent pour mettre fin à la crise dans les services médicaux d'urgence - Peggy Morton


Les métallos doivent avoir une voix décisive sur les décisions qui les touchent

Un  subside « vert » fédéral pour payer les riches
versé à ArcelorMittal

En même temps que le gouvernement Trudeau a donné à Algoma Steel d'Essar à Sault Ste.Marie de l'argent pour moderniser son processus de production, il a également donné à ArcelorMittal Dofasco (AMD) à Hamilton quelque 400 millions de dollars de fonds publics pour convertir son aciérie de Hamilton de la fabrication d'acier par convertisseur à oxygène à la fabrication par four à arc électrique (FAE). L'annonce du 30 juillet a été faite à peine deux semaines avant que le gouvernement Trudeau ne déclenche ses élections fédérales durant la pandémie. Il s'agissait non seulement d'une tentative à peine déguisée d'influencer les électeurs de Hamilton avec de l'argent public, mais aussi d'une illustration de la manière dont le gouvernement fédéral prévoit être à l'avant-scène du respect de ses engagements en matière de crise climatique par des stratagèmes pour payer les riches qui profitent aux intérêts étrangers.

ArcelorMittal, de propriété et contrôle étrangers, est le plus grand monopole de l'acier au Canada et représente la moitié de la production d'acier du pays. ArcelorMittal a son siège social en Europe et possède de nombreuses installations et opérations dans le monde entier.

Le versement de fonds du trésor fédéral n'est qu'un exemple d'une série de stratagèmes pour payer les riches grandes entreprises qui utilisent les progrès de la technologie verte comme prétexte pour accroître la richesse privée, le pouvoir et le privilège de classe de certains oligarques bien placés et branchés. Ce deuxième projet de payer les riches dans le secteur de l'acier fait suite à l'annonce antérieure d'un financement fédéral de 420 millions de dollars pour la société Essar Algoma Steel, à Sault Ste.Marie, détenue et contrôlée par des intérêts américains. Cet argent servira également à financer la transition de l'entreprise vers la production d'acier par FAE.

Les stratagèmes du gouvernement Trudeau pour payer les riches pour la transition vers les FAE dans les deux aciéries ont été réalisés dans le dos des métallos directement concernés. À Algoma, le financement a été organisé sans aucune consultation ni planification avec la section locale 2251 du Syndicat des Métallos, son président Mike Da Prat et les membres du collectif. L'annonce du financement de la transition vers le FAE chez AMD à Hamilton a également eu lieu dans le dos des métallos qui ne sont pas organisés en organisation de défense collective.

https://cpcml.ca/francais/Images2020/Slogans/160501-Montreal-PremierMai-13cr.jpgLes conséquences pour les métallos pendant la transition pourraient être graves, car le FAE est un processus différent qui exige des compétences que de nombreux métallos actuels ne possèdent pas. Lors d'un entretien avec Forum ouvrier, le président de la section locale 2251du Syndicat des Métallos, Mike Da Prat, a déclaré que l'entente relative à l'obtention de fonds fédéraux pour financer la transition vers le FAE à Algoma a été conclue sans aucune consultation avec les travailleurs. Il a posé la question suivante : « Pourquoi le gouvernement intervient-il sans penser à exiger de l'entreprise qu'elle protège au moins les emplois ? »

Mike Da Prat insiste sur le fait que le gouvernement aurait dû communiquer avec les travailleurs pour entendre leurs préoccupations. Les métallos ont besoin d' « obtenir des garanties sur les affectations de travail et sur la façon dont se fera le mouvement des travailleurs une fois que les changements vont entrer en vigueur », a-t-il déclaré, ajoutant que les métallos d'Algoma s'inquiètent des réductions d'emplois.

« Ce processus n'est pas comme un interrupteur qui s'allume et s'éteint : nous sommes en ce moment une aciérie intégrée, on éteint l'interrupteur et on allume le FAE. Ce n'est pas comme ça que cela fonctionne. Il y aura une période de transition. Ils devront faire fonctionner les deux processus simultanément pendant un certain temps. De nouvelles personnes vont arriver pour être formées au nouveau processus. Les travailleurs plus âgés qui sont formés au processus actuel ne peuvent pas être laissés sur le carreau et abandonnés lorsque le FAE va fonctionner à plein régime. Ils auront besoin d'un emploi. Nous parlons ici d'un grand nombre de travailleurs », a-t-il ajouté.

Un sérieux problème pour les métallos d'ArcelorMittal Dofasco est qu'ils n'ont pas de syndicat de défense collective au sein duquel ils peuvent organiser des discussions entre eux et mener des actions basées sur une analyse de ce qui défendra leurs droits et leurs intérêts pendant cette transition vers le FAE et pour faire face aux autres problèmes auxquels ils sont confrontés.

Pour lire le texte intégral de l'entretien du président Da Prat avec Forum ouvrier, voir « Ce que les travailleurs ont à dire ».

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Québec

Les travailleurs de la construction demandent plus de formation professionnelle dans le secteur

Dans son communiqué du 21 octobre, la FTQ-Construction note que le gouvernement Legault, dans le discours d'ouverture de la session de l'Assemblée nationale, s'est prononcé en faveur de l'amélioration de la formation professionnelle des travailleurs de la construction.

« Nous souhaitons ardemment que le gouvernement fasse vraiment la différence afin de mieux soutenir le développement de la formation professionnelle et l'accessibilité aux programmes dédiés aux métiers et occupations de la construction. »

Le communiqué indique que l'industrie de la construction a besoin annuellement de 12 000 détenteurs de DEP (diplôme d'études professionnelles) pour l'ensemble des métiers et occupations à travers toutes les régions du Québec pour la période de 2021-2024.

« Nous sommes loin d'atteindre ces besoins ! L'insuffisance de main-d'oeuvre diplômée est très préoccupante dans plusieurs métiers, occupations et régions du Québec » écrit Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction.

Le communiqué souligne que le manque de places dans les centres de formation professionnelle (CFP) pour répondre aux besoins en diplômés dans certains métiers de la construction et le manque d'inscriptions et d'accessibilité dans de nombreuses régions nuisent à la formation d'une relève bien formée. Il indique aussi que la compétence de la main-d'oeuvre est un facteur important pour la rétention de la main-d'oeuvre sur les chantiers de construction.

« Le gouvernement du Québec, poursuit le communiqué, comme plus grand donneur d'ouvrage, ne doit pas laisser la situation se dégrader. Dans ce sens, nous l'invitons à soutenir avec vigueur la formation professionnelle des métiers et occupations de la construction et à planifier les travaux publics afin de stabiliser la demande de main-d'oeuvre et les coûts de construction à travers les régions. [...] La formation professionnelle et le développement des compétences sont des facteurs de rétention importants et constituent les éléments clés pour assurer la relance économique et une bonne productivité en plus de lutter contre le chômage et les abandons dans l'industrie. »

Comme les travailleurs de la construction le font remarquer depuis longtemps, le communiqué rappelle que l'apprentissage en chantier et le perfectionnement doivent venir compléter les compétences acquises en formation professionnelle.

Après avoir soulevé que les Centres de formation professionnelle ne sont plus en mesure de suivre les besoins nécessaires en quantité et en qualité, le communiqué conclut en demandant au gouvernement de soutenir la formation professionnelle en améliorant l'accessibilité dans tout le Québec, en augmentant les budgets en ce qui concerne les ressources matérielles (matériaux, formateurs, locaux) et en accordant des budgets dédiés au développement de plus de formation professionnelle dans les métiers et plus d'endroits.

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Grève des travailleuses des Centres de la petite enfance à la défense du droit aux services de garde

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a appelé à des journées de grève les 1er et 5 novembre dans les centres de la petite enfance (CPE) qu'elle représente. Les éducatrices de CPE font des grèves rotatives pour exiger des conditions de travail qui vont attirer et retenir le personnel dans le secteur public.

À la mi-octobre, suite aux moyens de pression syndicaux, le gouvernement du Québec a annoncé l'offre d'une augmentation de 12 % sur 3 ans pour les éducatrices qualifiées seulement. Une « éducatrice qualifiée » est une qui détient un diplôme  en technique d'éducation à l'enfance ou une formation équivalente reconnue par le ministère de la Famille. Le gouvernement leur a offert jusqu'à 17 %, un montant forfaitaire, pour les éducatrices qui accepteraient d'augmenter leur semaine de travail de la plage moyenne de 32 à 36 heures à 40 heures par semaine. Les autres éducatrices recevraient moins.

Le syndicat a considéré l'offre et a produit des tableaux comparatifs pour informer et consulter ses membres. Les commentaires sur la page Facebook du syndicat reflètent l'incrédulité des membres devant les calculs du gouvernement.

Le syndicat a mené un sondage auprès de 1 099 éducatrices dans le réseau du 15 au 17 octobre, immédiatement après l'offre du gouvernement, qui a montré que 69 % des employées ont songé à quitter leur emploi au cours des trois dernières années pour raison d'épuisement. « Ce n'est pas avec une prime pour le travail de 40 heures et plus que l'on va régler le problème ! C'est ce que le gouvernement s'entête à offrir aux éducatrices de CPE dans son offre la plus récente à la table de négociation », a dit la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.

Parmi les principaux enjeux en ce qui concerne la surcharge de travail des éducatrices, il y a les tâches multiples et le manque de temps pour les réaliser (78 %), les enfants ayant des besoins particuliers (65 %) et la pénurie de main-d'oeuvre qui les empêche de prendre des journées de congé pour se reposer (60 %).

À la suite de récentes négociations continues, la FIPEQ-CSQ a dit qu'il est clair que des mandats n'ont pas encore été donnés par la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, pour régler les négociations. La FIPEQ-CSQ a soumis une contre-proposition au gouvernement le 24 octobre. « Les solutions mises de l'avant par la FIPEQ-CSQ visent à la fois à freiner l'exode des intervenantes d'expérience, mais aussi à attirer la relève. Sur ces deux aspects, la proposition gouvernementale ne permet pas de régler les problématiques qui affligent notre réseau », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.

Dans une déclaration du syndicat du 1er novembre, on peut lire : « Nos membres souhaitent que les parlementaires abordent avec le gouvernement l'importance de bonifier substantiellement les conditions de travail pour le personnel en CPE. Plus spécifiquement, comment le gouvernement entend-il recruter 17 800 éducatrices et des milliers d'intervenantes d'autres corps d'emploi sans un règlement satisfaisant dans le cadre de la présente négociation ? Pourquoi a-t-il attendu plus de 16 mois avant de faire sa première offre salariale et qu'après maintenant 20 mois, les mandats tardent toujours à être donnés ? »

La FIPEQ-CSQ dit qu'elle attend impatiemment une importante journée de négociation le 4 novembre pour recevoir une réponse aux solutions qu'elle amène avec sa contre-proposition déposée le 24 octobre dernier. « La dernière offre de Québec risque d'accentuer l'exode de notre réseau, notamment chez les éducatrices spécialisées qui se retrouvent moins bien payées que du personnel sans qualification. On voit clairement dans nos sondages que le personnel éducateur demande plus d'éducatrices spécialisées, plus d'agentes en soutien pédagogique et technique, plus de préposées, bref plus d'aide pour accompagner les enfants ayant des besoins particuliers et pour supporter leurs tâches au quotidien », conclut Mme Grenon.

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Alberta

Les paramédics s'organisent pour mettre fin à la crise dans les services médicaux d'urgence

L'Association des sciences de la santé de l'Alberta (HSAA) qui représente les paramédics de toute la province, dénonce l'état des services d'urgence en Alberta. La HSAA brise le silence sur la grave pénurie de personnel et d'ambulances qui a poussé les services médicaux d'urgence (SMU) au-delà de leurs limites. La situation est si grave que les Albertains ne peuvent plus être certains qu'une ambulance sera disponible pour répondre à leurs besoins, indique la HSAA. Le syndicat demande un examen public de l'ensemble du système afin de révéler toute l'ampleur de la crise et de prendre des mesures pour résoudre la pénurie insoutenable de personnel paramédical.

En 2009, les Services de santé de l'Alberta (AHS) ont repris l'exploitation des services d'ambulance des municipalités et ont achevé la consolidation des services de répartition des SMU en janvier 2021. Les ambulances sont maintenant réparties à partir de sept centres dans la province. La consolidation finale a eu lieu malgré la forte opposition des conseils municipaux de Calgary, Lethbridge, Red Deer et Fort McMurray qui souhaitaient conserver leurs services de répartition locaux. Les ambulances sont maintenant régulièrement envoyées d'une collectivité à l'autre, ce qui non seulement entraîne des délais d'intervention plus longs, mais laisse aussi des collectivités sans ambulance disponible.

Dans au moins 66 collectivités, une ambulance a été stationnée en raison d'un manque de personnel pendant au moins une journée. À Calgary, 18 ambulances ont été stationnées en une journée en raison d'un manque de personnel (8 août 2021). Vermillion a eu une ambulance stationnée au moins 20 jours sur 50, le temps de réponse a dépassé 30 minutes au moins 52 fois et 60 minutes au moins 22 fois. L'équipe de Redwater a été envoyée à Buffalo Lake Metis Settlement, à 97 kilomètres de distance, pour un accident de renversement d'un VTT (véhicule tout-terrain) un temps de réponse de 61 minutes. Le patient est mort tragiquement sur les lieux de l'accident.

La HSAA a retracé les cas d'alertes rouges (aucune ambulance disponible pour répondre aux appels), dont au moins 135 alertes rouges dans 12 communautés sur les 50 jours contrôlés. Rien qu'entre le 23 et le 26 octobre, il y a eu au moins 20 alertes rouges. Des ambulances ont répondu à des appels d'urgence à Calgary en provenance de 10 communautés environnantes, notamment de Canmore, à 102 km de Calgary, et de Three Hills, à 132 km, laissant ces communautés sans couverture ambulancière. La HSAA rapporte également que des ambulances ont été stationnées pendant des quarts de travail entiers à St. Paul, Andrew, Hardisty, Bonnyville, Hanna, Vulcan et Drumheller parce qu'il n'y avait pas de personnel paramédical disponible pour les prendre en main. Et à Grande Prairie et à Drumheller, des ambulances ont été rétrogradées de la catégorie « soins avancés » à la catégorie « soins de base » parce qu'il n'y avait pas de paramédics en soins avancés disponibles pour les opérer.

« On nous a assuré que l'ambulance la plus proche serait envoyée aux personnes qui en ont besoin, a déclaré le président de la HSAA, Mike Parker. Ce que l'on ne nous dit pas, c'est le nombre de fois où il n'y a pas d'ambulance disponible pour répondre, ou que lorsqu'une ambulance est disponible, elle peut venir d'une autre ville ou d'un autre village, à 30 minutes ou même une heure de route. »

La HSAA a lancé la page Facebook HSAA EMS le 28 août pour donner aux Albertains une idée de ce qui se passe dans la province en matière de disponibilité des ambulances. L'information fournie sur la page provient des membres de la HSAA qui travaillent actuellement dans les SMU en Alberta. Les 50 premiers jours de la page Facebook EMS de la HSAA ont permis de conclure que les Albertains n'ont peut-être pas accès en temps voulu à une ambulance lorsqu'ils en ont besoin.

Mike Parker, qui est également paramédic en soins avancés, a aussi parlé de l'impact sur les paramédics lorsqu'ils perdent des minutes précieuses pour un patient ayant besoin d'une intervention d'urgence. « Je peux vous dire qu'être assis dans une ambulance en sachant que cela va prendre une heure pour atteindre quelqu'un qui a besoin de vous est dévastateur pour la santé et le bien-être des paramédicaux. »

La pandémie de la COVID-19 de même que la crise des opioïdes ont exacerbé la crise de l'intervention d'urgence mais ce n'est pas un problème nouveau. Ce problème s'est amplifié depuis plus d'une décennie à travers une succession de gouvernements, a expliqué Parker. « Le coût de l'inaction continue se mesure en vies humaines », a-t-il ajouté.

La réponse des Services de santé de l'Alberta confirme ce que disent les ambulanciers, à la fois sur l'augmentation considérable des appels et sur l'incapacité du gouvernement à fournir les ressources nécessaires. Un porte-parole de l'AHS a reconnu que les ambulanciers répondent à 30 % d'appels de plus cette année et a déclaré que l'AHS avait augmenté le nombre d'ambulanciers de 9 % au cours des deux dernières années. Cela représente des compressions d'au moins 21 %. L'AHS a également prétendu combler 100 postes de paramédics dans la province mais, comme l'a souligné la HSAA, aucun nouveau poste n'a été créé. Au contraire, 70 postes occasionnels deviendront des postes temporaires et 30 postes temporaires seront maintenus.

Le président de la HSAA, Mike Parker, a réagi à cette annonce : « Cela ne résout pas le problème du manque d'embauche de membres. Chaque équipe est à court de personnel. Sans l'embauche de nouveaux travailleurs paramédicaux, le gouvernement actuel continue de mettre en danger le système, nos membres et tous les Albertains qui ont besoin de soins médicaux urgents. »

« Ce que nous voyons, c'est un système qui était déjà au bord de l'échec, qui fonctionnait en ‘code rouge' tous les jours et nous passons maintenant à un système d'heures supplémentaires forcées, un modèle forcé où quiconque est encore à son poste doit ramasser les pots cassés et essayer de maintenir le système en place », a dit Mike Parker.

Des services médicaux d'urgence de la plus haute qualité lorsqu'ils sont nécessaires sont littéralement une question de vie ou de mort. Les paramédics montrent clairement aux Albertains que le statu quo n'est pas viable et ce qu'il faut pour y remédier, alors que les gouvernements successifs ont continué à sous-financer le système d'intervention d'urgence, à ignorer ceux qui, sur le terrain, savent ce qui est nécessaire et à dissimuler les conséquences de ce démantèlement néolibéral. Les paramédicaux prennent la parole, informent les Albertains de la crise et des solutions, et s'engagent auprès des communautés pour exiger du gouvernement du PCU qu'il garantisse le droit aux services médicaux d'urgence.

(Avec des fichiers de CBC, CityNews, et  HSAA. Graphics: HSAA)

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