Numéro 84 - 14 décembre 2020
Les tentatives actuelles des États-Unis de
semer le chaos à Cuba
Opposons-nous à l'ingérence impérialiste
à Cuba et à la violation des normes
diplomatiques
- Nick Lin -
• Le
blocus des États-Unis viole les droits humains
du peuple cubain
- Déclaration
d'organisations du Québec à l'occasion de la
Journée internationale des droits de l'homme -
La lutte pour les droits et le renouveau en Inde
• La
marche de masse des fermiers à Delhi entre
dans sa troisième semaine
- Meera Kaur -
• Actions
partout dans le monde en appui aux fermiers
indiens
Important anniversaire
• Le 200e
anniversaire de naissance de Friedrich Engels
Les tentatives actuelles des
États-Unis de semer le chaos à Cuba
- Nick Lin -
Une campagne d'ingérence dans les affaires
intérieures de Cuba est menée par des diplomates
américains, des politiciens et des terroristes
anticubains des États-Unis. Cette campagne incite
la jeunesse cubaine à se lancer dans des activités
contrerévolutionnaires en violation flagrante des
règles régissant les relations diplomatiques.
Le 30 novembre, le ministre des Relations
extérieures de Cuba, Bruno Rodriguez, a dénoncé
sur son compte officiel Twitter, la participation
directe du chargé d'affaires des États-Unis à La
Havane, Timothy Zuniga-Brown, en incitant et en
aidant à des actes illégaux contre l'ordre public
et les normes de santé face à la pandémie de la
COVID-19. Carlos Fernandez de Cossío, directeur
général chargé des États-Unis au sein du ministère
des Relations extérieures de Cuba (Minrex), a
également souligné « les graves violations de ses
fonctions de diplomate et chef de mission »
commises par Timothy Zuniga-Brown.
Carlos Fernandez de Cossío a expliqué que le
diplomate américain s'est rendu à plusieurs
reprises dans le quartier de San Isidro dans la
Vieille Havane, où son ambassade était au courant
du développement d'un événement de provocation
politique et sociale, le soi-disant mouvement San
Isidro. Timothy Zuniga-Brown a également entrepris
de « transporter et de soutenir personnellement
des personnes qui enfreignaient les règles
sanitaires de protection contre la
pandémie », ce que le Minrex qualifie «
d'ingérence flagrante et provocante dans les
affaires politiques internes de Cuba et de
violations incontestables de la Convention de
Vienne sur les relations diplomatiques ».
Cuba n'accepte pas un tel comportement, a déclaré
Carlos Fernandez de Cossío, et ne tolérera pas un
mépris de la loi et des règles en violation de
leurs obligations, que ce soit du diplomate
américain ou de son ambassade.
Le Minrex est pleinement au courant de
l'implication des États-Unis dans le financement,
l'orientation et l'incitation de groupes et
d'individus à Cuba à contester l'autorité du
gouvernement, à la fois par des moyens pacifiques
et violents, a ajouté Carlos Fernandez de Cossío.
Cuba est également au courant de la manipulation
américaine des réseaux sociaux pour diffuser de
fausses informations, inciter à la haine, diviser
la population, fomenter le ressentiment et appeler
à des activités illégales, a-t-il déclaré.
« Les auteurs de la farce de San Isidro se sont
trompés de pays, ils se sont trompés d'histoire et
de corps d'armes. Nous n'admettons aucune
ingérence, provocation ou manipulation. Notre
peuple a tout le courage et toute l'autorité
morale pour se battre pour le coeur de
Cuba », a posté sur Twitter le président de
la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, pour
exprimer clairement la position du pays face à
cette nouvelle provocation politique financée
depuis les États-Unis. Il s'est également fait
l'écho de la dernière déclaration de Carlos
Fernandez de Cossío qui a dit : « Telle sera
toujours notre réponse aux plans pervers contre
l'Île. »
Le soi-disant mouvement San Isidro a exigé que le
gouvernement libère le rappeur Denis Solís,
condamné à huit mois d'emprisonnement pour outrage
à l'autorité alors qu'il a reconnu qu'il
entretenait des liens avec des personnes à Miami
qui financent des actes de violence contre Cuba.
Enrique Ubieta Gomez, dans un article publié dans
l'édition du 2 décembre de Granma, a
donné plus de détails sur Denis Solís et d'autres
« dissidents » pro-impérialistes qui se
disent le « Mouvement San Isidro ».
« Un policier en uniforme remet une convocation
au citoyen Denis Solis. Celui-ci explose et le
couvre d'insultes en employant des mots que je
n'oserai pas reproduire ici, et le menace. Le
policier ne lui passe pas les menottes, ne le
frappe pas, ne le plaque pas au sol pour presser
son genou sur son cou. Une vidéo prise par la
victime présumée en témoigne. Denis est interpellé
pour outrage. Il a déjà reçu plusieurs amendes
administratives pour avoir troublé la paix et deux
avertissements officiels pour avoir harcelé des
touristes. Le délit d'outrage est prévu à
l'article 144.1 du Code pénal. Denis accepte
les chefs d'accusation et ne fait pas appel. Mais
avant d'obtempérer, il clame haut et fort que
Trump est son président, et c'est ainsi qu'il
devient un « dissident ». Les «
grévistes » de San Isidro exigent sa
libération. Ils se déclarent en grève de la faim
et de la soif, mais le septième jour, Alcantara,
le chef de file de la provocation – il a souillé
le drapeau national dans d'autres actes de cette
étrange mise en scène – apparaît dans une vidéo
prise par ses 'collègues' – pour utiliser le même
terme que le diplomate impérial –, furieux et
agressif, empêchant les autorités sanitaires
d'intervenir, et non pas 'très faible et alité'
(comme l'indique la logique médicale). »
Les médias
cubains ont montré que la « grève de la
faim » était un spectacle, car les «
dissidents » ont été vus se faire apporter de
la nourriture et de l'eau. La soi-disant grève a
été interrompue par les autorités cubaines
le 30 novembre, car elle violait les
protocoles de santé en place pour bloquer la
transmission de la COVID-19.
Ubieta Gomez explique que pour ce qui est de ce «
mouvement », il « ne s'agit pas de la liberté
d'expression (et encore moins, loin de là,
artistique), mais de la construction d'une
opposition politique clairement déjà parrainée par
l'impérialisme, du rétablissement de la démocratie
bourgeoise et de la destruction de toute lueur de
démocratie populaire.
« Bien que beaucoup de ces 'grévistes'
l'ignorent, le véritable objectif est la
restauration de la Cuba néocoloniale. Pour
mémoire, les hauts fonctionnaires de
l'administration Trump se sont immédiatement
portés au secours des acteurs de leur mise en
scène. Ils savent que le rideau est sur le point
de tomber et veulent porter les derniers coups de
poignard. »
Notamment, Jake Sullivan, conseiller à la
sécurité nationale du président élu américain Joe
Biden a écrit sur Twitter au sujet de l'opposition
du gouvernement cubain à l'ingérence américaine
par le biais du « mouvement San
Isidro » : « Nous soutenons le peuple
cubain dans sa lutte pour la liberté. Le peuple
cubain doit être autorisé à exercer le droit
universel à la liberté d'expression. » C'est
une indication que la politique générale des
États-Unis qui vise à confondre la liberté
d'expression et les actes de violence contre
l'ordre public se poursuivra.
Pour sa part, le gouvernement canadien, qui
prétend défendre un ordre international fondé sur
des règles, a gardé le silence sur les violations
flagrantes et graves des relations diplomatiques
avec Cuba par les États-Unis. Ce silence souligne
sa servilité envers les États-Unis, ce qui est
inacceptable pour les Canadiens.
LML condamne l'ingérence impérialiste
américaine à Cuba et les tentatives de cibler la
jeunesse cubaine pour fomenter la
contrerévolution. Il dénonce en particulier le
blocus génocidaire des États-Unis contre Cuba et
appelle toutes les personnes éprises de paix et de
justice à tout mettre en oeuvre et à prendre part
aux piquetages mensuels et à d'autres actions au
Canada pour exiger que les États-Unis mettent fin
à leur ingérence à Cuba.
- Déclaration d'organisations du
Québec à l'occasion de la Journée internationale
des droits de l'homme -
Consulat de Cuba à Montréal, la Journée
internationale des droits de l'homme, le 10
décembre 2020
Des organisations de la province de Québec
lancent un appel à dénoncer ce 10
décembre 2020, Journée internationale des
droits de l'homme, la violation flagrante et
massive des droits humains contre le peuple
cubain, à travers un blocus économique, financier
et commercial imposé par les États-Unis depuis
l´année 1962 et rejeté, chaque année, par la
majorité de la communauté internationale à
l'Assemblée générale des Nations unies.
Les États-Unis,
dans les 60 dernières années, ont imposé un
blocus inhumain à Cuba, basé sur des sanctions
économiques allant du contrôle financier, la
suspension de l'aide et de l'assistance technique,
le gel des avoirs financiers de l'État cubain,
l'imposition d'un boycott à ses transactions de
toutes sortes, jusqu´aux sanctions aux entreprises
étrangères impliquées dans le commerce avec Cuba.
Aujourd'hui, au milieu d'une crise mondiale
provoquée par la propagation du virus COVID-19,
qui a testé la capacité de tous les États à
garantir la santé de leurs citoyens, Cuba a réussi
à contrôler la pandémie grâce à son système de
santé universel et gratuit, sa préparation dans la
lutte contre les épidémies et les catastrophes
naturelles, ainsi qu´à son développement dans
l'industrie des biotechnologies.
Lors d'un sommet virtuel avec les pays du G-20,
le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres
et des experts des droits humains des Nations
unies ont exprimé, à la fin du mois de mars, la
nécessité de plaider en faveur de la levée des
sanctions économiques contre les pays qui ont
souffert de ce fléau, afin d´éviter une crise
sanitaire.
Les États-Unis n'ont pas répondu à l'appel
d'assouplir le blocus contre Cuba, tout au
contraire, l'administration nord-américaine a
resserré les sanctions, en frappant l'économie
cubaine dans son ensemble et en rendant impossible
la recherche de partenaires commerciaux, la
réalisation de transactions financières, ce qui
rend plus difficile, en temps de pandémie,
d'acquérir du matériel sanitaire et de la
nourriture pour l´attention adéquate au peuple
cubain.
Mais malgré ce
blocus illégal, Cuba a pu répondre à l'appel de
l'Organisation mondiale de la santé de maintenir
un esprit d'unité et de solidarité, par le
renforcement de la collaboration et la coopération
afin de contenir, contrôler et atténuer la
pandémie. Cuba a envoyé dans plus de 40 pays et
territoires, qui en ont fait la demande, des
groupes de médecins et du personnel d'appui du
Contingent international de médecins spécialisés
dans les situations de catastrophe et les
épidémies graves, Henry Reeve, qui
depuis 2005 a effectué plus de 60
missions sur quatre continents, en offrant son
professionnalisme humanitaire de 9 000
professionnels de santé.
Nous, les signataires de cette déclaration, nous
dénonçons les tentatives du gouvernement des
États-Unis de manipuler le sujet des droits
humains. Seul dans le mois de novembre,
l'Administration nord-américaine a ajouté un
million de dollars aux projets de subversion et
d'ingérence interne à Cuba. Ce même financement
est utilisé pour organiser et encourager des
groupes et des individus dans différents pays où
il y a une représentation diplomatique.
Les signataires de cette déclaration
maintiendront les liens d'amitié avec Cuba, en
renforçant les relations officielles que Cuba et
le Canada entretiennent depuis 1945. Il est à
noter que le Canada et le Mexique ont été les deux
seuls pays de cet hémisphère qui n'ont pas rompu
leurs relations avec Cuba après le triomphe de la
révolution en 1959.
À l'occasion de la Journée internationale des
droits de l'homme, NON AU BLOCUS CONTRE
CUBA !
La lutte pour les droits et le
renouveau en Inde
- Meera Kaur -
Rassemblement des fermiers qui campent au poste
frontalier de Tikri à l'extérieur de Delhi à
l'occasion de la Journée des droits de l'homme,
le 10 décembre 2020
Des rapports de New Delhi indiquent que des
millions de fermiers sont rassemblés à la
frontière entre le Pendjab et Delhi. La ville est
assiégée. Il y a un Mela (rassemblement) d'au
moins 60 à 70 kilomètres de long sur la
route Grand Trunk (autoroute nationale). «
Ambiance très festive, Langar (cantine
végétarienne), spectacles culturels, les gens
veillent les uns sur les autres, des travailleurs
de la santé sont là, les villages environnants
fournissent des légumes, du lait, du ghee (beurre
clarifié) et des produits de première
nécessité », a écrit une personne. Des
rapports indiquent que les fermiers sont équipés
pour y rester pendant des mois si nécessaire. Un
contingent de Nihang Sikhs – des guerriers sikhs à
cheval – a également rejoint les fermiers. « Ils
ont attaché leurs chevaux aux barricades et
pratiquent leurs arts martiaux », écrit
l'observateur.
Un contingent de Nihang Sikhs, des guerriers sikhs
à cheval, s'est joint aux fermiers, le 10
décembre 2020.
Le Comité de coordination India Kisan Sangharsh
(AIKSCC) a émis ce communiqué de presse le 9
décembre :
« Le Groupe de travail national de l'AIKCC a pris
les décisions suivantes :
- L'AIKSCC se joint aux organisations de fermiers
pour dénoncer et rejeter la soi-disant «
nouvelle » proposition non sincère et
arrogante du gouvernement central.
- L'AIKSCC lance une campagne nationale [Sarkaar
ki Asli Majboori – Adani, Ambani, Jamakhori] pour
dénoncer le gouvernement Modi.
- L'AIKSCC appelle les organisations de fermiers
à organiser des manifestations continues. »
Depuis le 7 décembre, les postes frontaliers de
Tikri, Singhu, comme plusieurs autres postes
frontaliers, qui mènent à Delhi, sont bloqués par
les manifestations des fermiers.
Plusieurs séries de
pourparlers avec le gouvernement n'ont pas
satisfait les revendications des fermiers.
Auparavant, le gouvernement répétait son mantra
que les « agriculteurs ne comprennent pas ».
Maintenant, il dit qu'il examinera leurs
revendications et fera quelques changements. Les
fermiers veulent l'abrogation pure et simple des
lois incriminées. Se référant à l'agriculture
contractuelle que ces lois introduisent, les
fermiers disent que « la Compagnie des Indes
orientales est de retour ». Un jeune fermier
a souligné qu'au cours des 10 dernières années, le
prix minimum de soutien (MSP) du paddy (riz) a
augmenté de 18 %, mais le coût des
intrants a augmenté de 53 %. Un autre
jeune fermier a déclaré : « Le chef et le
négociant ont les mêmes lettres. Ces chefs de
partis politiques sont devenus des négociants pour
Mukesh Ambani et Gautam Adani. »
Les affiliés du parti au pouvoir et certains de
ses dirigeants ont tenté d'inciter les gens contre
les fermiers en disant que les fermiers sont des «
Khalistanis », ce qu'ils assimilent au
terrorisme. Mais les agriculteurs de l'Haryana, du
Rajasthan, de l'Uttar Pradesh et d'autres endroits
appellent les gens à ne pas se laisser distraire.
Ils répondent en disant : « Si la lutte pour
les droits fait de vous un Khalistani, alors nous
sommes tous des Khalistanis. »
Le 5 décembre, des gens partout en Inde ont
brûlé des effigies des oligarques Mukesh Ambani,
Gautam Adani et d'autres dont les grandes
entreprises volent les terres des fermiers.
Le 8 décembre, l'Inde a été fermée par une
grève. Des centaines de millions de personnes ont
fermé l'Inde pour exiger que le gouvernement
réponde aux revendications des agriculteurs.
Des rassemblements
de masse ont été organisés devant les missions de
l'Inde à l'étranger pour soutenir les fermiers.
Des millions de personnes ont signé des pétitions.
Les Indiens non résidents (NRI), en particulier
les Pendjabis à l'étranger, jouent un rôle
important. Par exemple, les jeunes Punjabis de
deuxième et troisième génération à l'étranger
expliquent à leurs proches l'expérience des
fermiers aux États-Unis et au Canada, où de
grandes entreprises agroalimentaires ont volé les
terres des peuples autochtones et des
agriculteurs. De jeunes avocats des États-Unis, du
Canada et de Grande-Bretagne ont examiné les lois
et donnent des conseils juridiques aux fermiers du
Pendjab. Ils ont également amassé beaucoup
d'argent pour aider les fermiers qui sont en
grande difficulté. Le 10 décembre, Journée
internationale des droits de l'homme, ils ont
organisé des rassemblements de voitures devant les
missions indiennes, pour protester contre les
violations des droits humains.
Le peuple de l'Inde est engagé dans des actions
pour faire sa propre histoire. Les manifestations
de masse et le courage du peuple révèlent une fois
de plus que les arrangements que l'élite
dirigeante a conclus avec les Britanniques
en 1947 sont antipeuple. Les conditions
mettent à l'ordre du jour pour solution la
nécessité urgente d'investir le peuple du pouvoir.
Elles révèlent également que la « plus grande
démocratie du monde » n'est rien d'autre
qu'une dictature impitoyable d'une minuscule élite
dirigeante. Le peuple doit exercer lui-même sa
souveraineté sans la médiation des partis
politiques ou du gouvernement de parti. L'État qui
a été créé en 1947 a mis des agents du Raj
britannique en charge de relations intérieures et
internationales qui favorisaient les intérêts
étroits du Raj. Aujourd'hui, sous la
mondialisation néolibérale, cela est devenu
intolérable. Le fardeau qui est imposé au peuple
est intenable. La lutte du peuple pour ses droits
et les droits de tous donnera naissance à de
nouveaux arrangements qui satisferont les
réclamations que le peuple fait à la société et
qui correspondent aux exigences de l'époque.
L'instigation de l'anarchie et de la violence est
le modèle que les Britanniques ont développé après
la première guerre d'indépendance en 1857
contre la domination britannique. Elle a été
spécifiquement utilisée pour diviser le peuple
indien en 1947 et les institutions imitent
celles des Britanniques afin de reproduire leur
règne en utilisant des Indiens au lieu de
personnalités britanniques. C'est la «
démocratie » que les forces de
l'establishment, y compris ceux qui se disent
libéraux et laïques, veulent que les gens sauvent
« à tout prix » comme si elle était
l'antidote et non le pourvoyeur de l'anarchie et
de la violence. C'est le bandeau de
l'anticonscience que ceux qui ont usurpé le
pouvoir par la force manipulent chaque minute de
chaque jour pour que personne ne regarde les
conditions réelles et l'ensemble des relations
sociales pour voir ce qu'elles révèlent. Le peuple
doit lever ce voile de désinformation, de
tromperie et de fraude.
Manifestation organisée par les jeunes en appui
aux actions des fermiers, le 30 novembre 2020
Blocus à l'échelle de l'Inde et d'autres
actions en appui à la marche des fermiers sur
Delhi
Chandigarh, le 1er décembre 2020
Bengale-Occidental, Bhand, le 8 décembre 2020
Tamil Nadu, Bhand, le 8 décembre 2020
Montréal, le 6 décembre 2020
Alors que les agriculteurs indiens poursuivent
leur lutte inébranlable pour affirmer leurs droits
et leur bien-être et s'opposer aux attaques contre
eux par le gouvernement Modi à travers ses trois
projets de loi sur la réforme de l'agriculture et
le recours à la violence de l'État contre leurs
manifestations, les travailleurs du monde entier
mènent des actions pour soutenir les fermiers et
faire prendre conscience de leur cause.
Canada
À Halifax, le 5 décembre, plus
de 100 véhicules ont participé à un
rassemblement de voitures à l'extérieur du musée
de l'immigration du Canada, le Quai 21, à
l'extrémité sud de la ville.
À Charlottetown, le 1er décembre, une action
a eu lieu à l'intersection des rues Great George
et Grafton. D'autres rassemblements sont prévus.
À Montréal le 6 décembre, un rassemblement
de masse a eu lieu dans l'arrondissement de
LaSalle à l'extrémité sud de l'île, avec une autre
action là-bas le 12 décembre.
Rassemblement à Montréal, le 6 décembre 2020
Rassemblement à l'hôtel de ville de Toronto en
appui aux fermiers indiens, le 1er décembre 2020.
Dans la région métropolitaine de Toronto, les
organisateurs du rassemblement de voitures Kissan
Dharna ont rapporté que le 5 décembre, plus
de 1500 véhicules et des milliers de
personnes ont pris part au cortège de voitures qui
a débuté à la gare GO de Bramalea à Brampton pour
se terminer devant le consulat général indien à
Toronto. Cela a été précédé par un autre cortège
de voitures qui a parcouru le 1er décembre le
trajet entre Brampton et Toronto, et une action
le 29 novembre à Brampton.
Brampton, le 6 décembre 2020
Toujours en Ontario, un cortège de voitures a eu
lieu à Hamilton ces derniers jours, avec une
longue file de voitures qui a emprunté un trajet
vers l'est sur la rue Barton.
À Winnipeg, les médias sociaux ont rapporté que «
des milliers de véhicules » ont emprunté
l'autoroute périphérique le 6 décembre en
appui aux agriculteurs indiens.
Winnipeg, le 6 décembre 2020
Saskatoon, le 6 décembre 2020
En Alberta, des rassemblements se sont tenus à
Calgary les 2 et 5 décembre. À Edmonton,
un rassemblement d'au moins 1000 voitures
s'est tenu le 6 décembre.
Calgary, le 6 décembre 2020
Dans les villes et villages de la
Colombie-Britannique, il y a eu depuis le 2
décembre des piquetages et des rassemblements de
masse en appui aux fermiers indiens. Le 2
décembre, un grand cortège de voitures parti de
Surrey vers le consulat indien au centre-ville de
Vancouver a attiré jeunes et vieux et a été suivi,
le 5 décembre, par un cortège encore plus
grand de voitures, camions, tracteurs et motos –
les organisateurs ont rapporté plus
de 3 000 véhicules – de nouveau parti de
Surrey vers le consulat indien. À Prince George,
le 2 décembre, une centaine de véhicules ont
participé à un rassemblement et un autre est prévu
pour le 13 décembre. Des piquetages et des
rassemblements de voitures ont eu lieu dans
d'autres villes, notamment Prince George,
Kamloops, Kelowna, Courtenay, Abbotsford et
Richmond. Il y a eu un piquetage quotidien à Delta
et des piquetages quotidiens ainsi que d'autres
manifestations plus importantes se poursuivent
certains jours devant le consulat indien à
Vancouver.
Vancouver, le 5 décembre 2020
Burnaby, le 5 décembre 2020
États-Unis
Seattle, Washington
San Francisco, Californie
Californie
Houston, Texas
New York, New York
Washington, DC
Europe
Londres, Angleterre
Birmingham, Angleterre
Stuttgart, Allemagne
Océanie
Nouvelle-Zélande
Canberra, Australie
(Photos: LML, P. Singh, J. Singh,
T. Bhullar, H. Panfher, Dehmesh Cultural Centre,
A. Sekhon, K. Kaur)
Important anniversaire
Deux cents ans d'histoire se sont écoulés depuis
la naissance de Friedrich Engels le 28
novembre 1820 à Barmen, en Allemagne. Malgré
le passage de tant de temps et d'événements, les
actions et la pensée révolutionnaires de Friedrich
Engels sont aujourd'hui présentes comme un guide
pour l'action pour régler les comptes avec la
vieille conscience de la société et permettre la
naissance de la personnalité démocratique moderne.
Le Manifeste du
Parti communiste, écrit par Friedrich Engels
et Karl Marx en 1848, présentait le
communisme au monde comme la condition nécessaire
pour accomplir l'émancipation de la classe
ouvrière. Friedrich Engels a consacré toute sa vie
à l'avancement du mouvement de la classe ouvrière.
Malgré les attaques incessantes contre sa personne
par des personnalités politiques et les États
allemands, français et autres, il a démontré en
pratique, comme l'a dit Hardial Bains lors de la
conférence tenue à l'occasion du 100e
anniversaire de la mort d'Engels en 1995,
que : « Le communisme ne peut pas être soumis
par l'intimidation, il ne peut avoir peur des
piqûres d'épingle. Il doit attirer les meilleurs
esprits de notre époque, comme il l'a fait dans le
passé. Il doit présenter à la classe ouvrière ce
qu'il y a de mieux dans tous les domaines. Il doit
ouvrir un avenir pour les êtres humains et non
pour les anges. Il doit créer une société que les
êtres humains veulent, pas la perfection, pas un
monde imaginaire. La société à créer est celle que
la classe ouvrière doit créer pour elle-même, un
monde où elle ne fera plus face à l'humiliation, à
l'avilissement et aux crimes des oppresseurs. La
classe ouvrière doit créer une société dans
laquelle l'humanité ne fait pas face aux guerres,
aux maladies, à la pauvreté et à la
marginalisation. »
Engels a commencé son oeuvre politique pour le
communisme avec Marx en réglant leurs comptes avec
leur conscience philosophique d'autrefois. Ils
l'ont fait pour hisser le drapeau de la classe
ouvrière dans les conditions sociales de l'époque
et les exigences de la pratique révolutionnaire.
En réglant leurs comptes avec leur conscience
d'autrefois, ils ont cherché à se donner, ainsi
qu'à la classe ouvrière, un manifeste qui les
guiderait dans la vie, leur permettrait d'engager
des actions fondées sur l'analyse qui ouvriraient
une voie pour le Nouveau et contribuerait à
l'émancipation de la classe ouvrière.
Engels explique le règlement de comptes avec leur
conscience philosophique d'autrefois dans son
ouvrage Ludwig Feuerbach et la fin de la
philosophie classique allemande. Pour régler
les comptes, il a fallu, entre autres, tourner à
l'envers la philosophie idéaliste du grand
philosophe allemand Friedrich Hegel pour la
remettre sur ses pieds et développer dans la
pratique la philosophie du matérialisme
dialectique et historique. Engels écrit :
« [...] cette philosophie dialectique dissout
toutes les notions de vérité absolue définitive et
d'états absolus de l'humanité qui y correspondent.
II ne subsiste rien de définitif, d'absolu, de
sacré devant elle; elle montre la caducité de
toutes choses et en toutes choses, et rien ne
subsiste devant elle que le processus ininterrompu
du devenir et du périr, de l'ascension sans fin de
l'inférieur au supérieur, dont elle n'est
elle-même que le reflet dans le cerveau pensant.
Elle a, il est vrai, également son côté
conservateur; elle reconnaît la légitimité de
certaines étapes du développement de la
connaissance et de la société pour leur époque et
leurs conditions; mais elle ne va pas plus loin.
Le conservatisme de cette manière de voir est
relatif, son caractère révolutionnaire est absolu
– le seul absolu, d'ailleurs, qu'elle laisse
prévaloir.
« [...] on proclame comme étant la vérité absolue
tout le contenu dogmatique du système de Hegel, ce
qui est en contradiction avec sa méthode
dialectique, qui dissout tout ce qui est
dogmatique; voilà comment le côté révolutionnaire
de la doctrine de Hegel est étouffé sous le
foisonnement de son aspect conservateur. Et ce qui
est vrai de la connaissance philosophique l'est
également de la pratique historique. [...]
« Chez Hegel, le développement dialectique qui se
manifeste dans la nature et dans l'histoire,
c'est-à-dire l'enchaînement causal du progrès de
l'inférieur au supérieur qui s'impose à travers
tous les mouvements en zigzag et tous les reculs
momentanés, n'est donc que le calque du mouvement
autonome de l'Idée se poursuivant de toute
éternité, on ne sait où, mais, en tout cas,
indépendamment de tout cerveau humain pensant.
C'était cette interversion idéologique qu'il
s'agissait d'éliminer. [...]
« Nous conçûmes à
nouveau, d'un point de vue matérialiste, les idées
de notre cerveau comme étant les reflets des
objets, au lieu de considérer les objets réels
comme les reflets de tel ou tel degré de l'Idée
absolue. De ce fait, la dialectique se réduisait à
la science des lois générales du mouvement, tant
du monde extérieur que de la pensée humaine – deux
séries de lois identiques au fond, mais
différentes dans leur expression en ce sens que le
cerveau humain peut les appliquer consciemment,
tandis que, dans la nature, et, jusqu'à présent,
également dans la majeure partie de l'histoire
humaine, elles ne se fraient leur chemin que d'une
façon inconsciente, sous la forme de la nécessité
extérieure, au milieu d'une série infinie de
hasards apparents.
« Mais, du coup, la dialectique des idées ne
devint que le simple reflet conscient du mouvement
dialectique du monde réel et, ce faisant, la
dialectique de Hegel fut totalement renversée, ou,
plus exactement : elle se tenait sur la tête,
on la remit de nouveau sur ses pieds. Et cette
dialectique matérialiste, qui était depuis des
années notre meilleur instrument de travail et
notre arme la plus acérée, fut, chose remarquable,
découverte à nouveau [...]. »
La conscience impérialiste obscurantiste affirme
l'idée que toutes les choses et les relations sont
immuables. L'élite dirigeante fait tout pour
empêcher le peuple de construire une société
nouvelle et de faire avancer l'émancipation de la
classe ouvrière. Elle déclare qu'il n'y a pas
d'alternative à son programme de payer les riches
pour sortir des crises économiques récurrentes,
quelles que soient les difficultés qu'elles
causent pour les peuples et les guerres et la
destruction des forces productives qu'elles
déchaînent. L'oligarchie rejette l'ère moderne à
laquelle elle est directement confrontée, une ère
dans laquelle les êtres humains naissent en
société et possèdent des droits en raison de leur
qualité d'êtres humains, car cela détruirait les
privilèges de classe des oligarques et leur
paradis sur terre de puissance et de richesses
privées immenses.
La philosophie dialectique, comme l'affirme
Engels et comme le prouve la vie elle-même, est
une répudiation catégorique de l'incapacité
actuelle des impérialistes de répondre aux
exigences de l'époque, ce qui les mène à avancer
des théories en faillite sur la fin de l'histoire,
la fin de l'idéologie et la fin de la science. La
philosophie dialectique « dissout toutes les
notions de vérité absolue définitive et d'états
absolus de l'humanité qui y correspondent ».
Le Nouveau doit naître et la classe ouvrière est
la force sociale qui peut le faire naître
consciemment par des actions organisées avec
analyse.
Honorons l'héritage de Friedrich Engels en
redoublant nos efforts pour bâtir les institutions
de la classe ouvrière et renforcer sa conception
du monde et sa conscience révolutionnaires pour
accomplir sa mission historique d'ouvrir la voie
de son émancipation.
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
PDF
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web : www.pccml.ca Courriel :
redaction@cpcml.ca
|