Les tentatives actuelles des
États-Unis de semer le chaos à Cuba
Opposons-nous à l'ingérence impérialiste à Cuba et à la violation des normes diplomatiques
- Nick Lin -
Une campagne d'ingérence dans les affaires
intérieures de Cuba est menée par des diplomates
américains, des politiciens et des terroristes
anticubains des États-Unis. Cette campagne incite
la jeunesse cubaine à se lancer dans des activités
contrerévolutionnaires en violation flagrante des
règles régissant les relations diplomatiques.
Le 30 novembre, le ministre des Relations
extérieures de Cuba, Bruno Rodriguez, a dénoncé
sur son compte officiel Twitter, la participation
directe du chargé d'affaires des États-Unis à La
Havane, Timothy Zuniga-Brown, en incitant et en
aidant à des actes illégaux contre l'ordre public
et les normes de santé face à la pandémie de la
COVID-19. Carlos Fernandez de Cossío, directeur
général chargé des États-Unis au sein du ministère
des Relations extérieures de Cuba (Minrex), a
également souligné « les graves violations de ses
fonctions de diplomate et chef de mission »
commises par Timothy Zuniga-Brown.
Carlos Fernandez de Cossío a expliqué que le
diplomate américain s'est rendu à plusieurs
reprises dans le quartier de San Isidro dans la
Vieille Havane, où son ambassade était au courant
du développement d'un événement de provocation
politique et sociale, le soi-disant mouvement San
Isidro. Timothy Zuniga-Brown a également entrepris
de « transporter et de soutenir personnellement
des personnes qui enfreignaient les règles
sanitaires de protection contre la
pandémie », ce que le Minrex qualifie «
d'ingérence flagrante et provocante dans les
affaires politiques internes de Cuba et de
violations incontestables de la Convention de
Vienne sur les relations diplomatiques ».
Cuba n'accepte pas un tel comportement, a déclaré
Carlos Fernandez de Cossío, et ne tolérera pas un
mépris de la loi et des règles en violation de
leurs obligations, que ce soit du diplomate
américain ou de son ambassade.
Le Minrex est pleinement au courant de
l'implication des États-Unis dans le financement,
l'orientation et l'incitation de groupes et
d'individus à Cuba à contester l'autorité du
gouvernement, à la fois par des moyens pacifiques
et violents, a ajouté Carlos Fernandez de Cossío.
Cuba est également au courant de la manipulation
américaine des réseaux sociaux pour diffuser de
fausses informations, inciter à la haine, diviser
la population, fomenter le ressentiment et appeler
à des activités illégales, a-t-il déclaré.
« Les auteurs de la farce de San Isidro se sont
trompés de pays, ils se sont trompés d'histoire et
de corps d'armes. Nous n'admettons aucune
ingérence, provocation ou manipulation. Notre
peuple a tout le courage et toute l'autorité
morale pour se battre pour le coeur de
Cuba », a posté sur Twitter le président de
la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, pour
exprimer clairement la position du pays face à
cette nouvelle provocation politique financée
depuis les États-Unis. Il s'est également fait
l'écho de la dernière déclaration de Carlos
Fernandez de Cossío qui a dit : « Telle sera
toujours notre réponse aux plans pervers contre
l'Île. »
Le soi-disant mouvement San Isidro a exigé que le
gouvernement libère le rappeur Denis Solís,
condamné à huit mois d'emprisonnement pour outrage
à l'autorité alors qu'il a reconnu qu'il
entretenait des liens avec des personnes à Miami
qui financent des actes de violence contre Cuba.
Enrique Ubieta Gomez, dans un article publié dans
l'édition du 2 décembre de Granma, a
donné plus de détails sur Denis Solís et d'autres
« dissidents » pro-impérialistes qui se
disent le « Mouvement San Isidro ».
« Un policier en uniforme remet une convocation
au citoyen Denis Solis. Celui-ci explose et le
couvre d'insultes en employant des mots que je
n'oserai pas reproduire ici, et le menace. Le
policier ne lui passe pas les menottes, ne le
frappe pas, ne le plaque pas au sol pour presser
son genou sur son cou. Une vidéo prise par la
victime présumée en témoigne. Denis est interpellé
pour outrage. Il a déjà reçu plusieurs amendes
administratives pour avoir troublé la paix et deux
avertissements officiels pour avoir harcelé des
touristes. Le délit d'outrage est prévu à
l'article 144.1 du Code pénal. Denis accepte
les chefs d'accusation et ne fait pas appel. Mais
avant d'obtempérer, il clame haut et fort que
Trump est son président, et c'est ainsi qu'il
devient un « dissident ». Les «
grévistes » de San Isidro exigent sa
libération. Ils se déclarent en grève de la faim
et de la soif, mais le septième jour, Alcantara,
le chef de file de la provocation – il a souillé
le drapeau national dans d'autres actes de cette
étrange mise en scène – apparaît dans une vidéo
prise par ses 'collègues' – pour utiliser le même
terme que le diplomate impérial –, furieux et
agressif, empêchant les autorités sanitaires
d'intervenir, et non pas 'très faible et alité'
(comme l'indique la logique médicale). »
Les médias
cubains ont montré que la « grève de la
faim » était un spectacle, car les «
dissidents » ont été vus se faire apporter de
la nourriture et de l'eau. La soi-disant grève a
été interrompue par les autorités cubaines
le 30 novembre, car elle violait les
protocoles de santé en place pour bloquer la
transmission de la COVID-19.
Ubieta Gomez explique que pour ce qui est de ce «
mouvement », il « ne s'agit pas de la liberté
d'expression (et encore moins, loin de là,
artistique), mais de la construction d'une
opposition politique clairement déjà parrainée par
l'impérialisme, du rétablissement de la démocratie
bourgeoise et de la destruction de toute lueur de
démocratie populaire.
« Bien que beaucoup de ces 'grévistes'
l'ignorent, le véritable objectif est la
restauration de la Cuba néocoloniale. Pour
mémoire, les hauts fonctionnaires de
l'administration Trump se sont immédiatement
portés au secours des acteurs de leur mise en
scène. Ils savent que le rideau est sur le point
de tomber et veulent porter les derniers coups de
poignard. »
Notamment, Jake Sullivan, conseiller à la
sécurité nationale du président élu américain Joe
Biden a écrit sur Twitter au sujet de l'opposition
du gouvernement cubain à l'ingérence américaine
par le biais du « mouvement San
Isidro » : « Nous soutenons le peuple
cubain dans sa lutte pour la liberté. Le peuple
cubain doit être autorisé à exercer le droit
universel à la liberté d'expression. » C'est
une indication que la politique générale des
États-Unis qui vise à confondre la liberté
d'expression et les actes de violence contre
l'ordre public se poursuivra.
Pour sa part, le gouvernement canadien, qui
prétend défendre un ordre international fondé sur
des règles, a gardé le silence sur les violations
flagrantes et graves des relations diplomatiques
avec Cuba par les États-Unis. Ce silence souligne
sa servilité envers les États-Unis, ce qui est
inacceptable pour les Canadiens.
LML condamne l'ingérence impérialiste
américaine à Cuba et les tentatives de cibler la
jeunesse cubaine pour fomenter la
contrerévolution. Il dénonce en particulier le
blocus génocidaire des États-Unis contre Cuba et
appelle toutes les personnes éprises de paix et de
justice à tout mettre en oeuvre et à prendre part
aux piquetages mensuels et à d'autres actions au
Canada pour exiger que les États-Unis mettent fin
à leur ingérence à Cuba.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 84 - 14 décembre 2020
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États-Unis de semer le chaos à Cuba: Opposons-nous à l'ingérence impérialiste à Cuba et à la violation des normes diplomatiques - Nick Lin
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