Numéro 4

8 mai 2022

Anniversaire de la défaite du fascisme et du nazisme
lors de la Deuxième Guerre mondiale

Nous saluons tous ceux et celles qui ont combattu dans la guerre antifasciste pour garantir la paix, la liberté et la démocratie

Intrigues et complots anglo-américains durant la Deuxième Guerre mondiale

Le complot anglo-américain contre la paix : Opération Sunrise

– Dougal MacDonald –

La signature du faux acte de capitulation de Reims

L'incident de Berne

– Yuriy Rubtsov –

Vidéos

Jour de la Victoire 1945

– Jeunes pour le renouveau démocratique –

Le Régiment immortel -- origines et signification

– Maison russe des sciences et de la culture in Paris –



Anniversaire de la défaite du fascisme et du nazisme
lors de la Deuxième Guerre mondiale

Nous saluons tous ceux et celles qui ont combattu dans la guerre antifasciste pour garantir la paix,
la liberté et la démocratie

Le 9 mai 1945, l'Allemagne nazie capitulait et se rendait à l'Armée rouge soviétique à Berlin. Cet événement historique est reconnu dans le monde entier avec la photographie du drapeau de l'Armée rouge soviétique flottant sur le Reichstag, le parlement allemand. Aujourd'hui encore, ce drapeau est reconnu comme le drapeau de la victoire célébrée en Russie, dans les anciennes républiques soviétiques et dans de nombreux pays du monde en reconnaissance des grands sacrifices faits par les forces antifascistes et par l'Armée rouge en particulier, qui est allée jusqu'à Berlin pour garantir la capitulation inconditionnelle des nazis.

Toutefois, la fin de la guerre est célébrée le 8 mai au Canada, aux États-Unis et en Europe occidentale, avec des affirmations selon lesquelles les nazis s'étaient déjà rendus avant le 9 mai, même si les combats n'étaient pas encore terminés. Sur la base des intrigues qu'elles ont organisées à l'époque, les élites dirigeantes de ces pays choisissent de ne pas rappeler les immenses sacrifices des peuples du monde, dirigés par l'Union soviétique de l'époque, pour vaincre le nazisme et le fascisme pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elles vont même jusqu'à rayer complètement le rôle de l'Union soviétique et déclarer qu'elles ont gagné la guerre. Aujourd'hui, elles crachent leur venin à la seule mention du nom de la Russie, au point que les défilés du Régiment immortel organisés par les descendants de ceux qui ont donné leur vie pendant la Deuxième Guerre mondiale ont été interdits dans certains pays et ne peuvent avoir lieu dans d'autres parce que la sécurité des Russes résidant dans ces pays n'est pas protégée.


Marche du Régiment Immortel, Montréal, 9 mai 2019

Malgré cela et les tentatives des États-Unis et des pays de l'OTAN d'isoler la Russie, plus de 120 pays ont approuvé les demandes des organisateurs pour tenir l'événement, a déclaré le coprésident du quartier général central du Régiment immortel de Russie, Sergei Makarov. D'autres, comme Toronto au Canada, n'organiseront pas de Journée du Régiment immortel, comme c'était le cas par le passé, par souci de la sécurité des participants, a déclaré Sergei Makarov. Les États-Unis ont interdit la marche du Régiment immortel et la cérémonie de dépôt de fleurs au monument de l'Esprit de l'Elbe, tandis que les autorités irlandaises ont également retiré l'autorisation d'organiser la marche cette année.

La marche du Régiment immortel est un événement public annuel inspiré par les citoyens qui a lieu en Russie le Jour de la Victoire, le 9 mai, depuis 2012, date à laquelle le premier événement a eu lieu dans la ville de Tomsk. Plus de dix millions de personnes dans 3 700 villes et villages de Russie et des milliers dans de nombreux autres pays ont participé à la marche de 2019, la dernière avant la pandémie de COVID-19, et l'événement a été mis en ligne en 2020 et 2021. L'idée d'organiser des défilés en reconnaissance du sacrifice des combattants antifascistes est née dans la ville de Tioumen, en Sibérie occidentale, en 2007 sous le nom de « Parade des vainqueurs ». En 2012, une autre ville sibérienne, Tomsk, a repris le flambeau en rebaptisant le rassemblement « Régiment immortel ». L'année suivante, environ 120 villes se sont jointes au mouvement. Un an plus tard, dans 500 villes de sept pays, les gens portaient les portraits de leurs proches qui avaient combattu pendant la Deuxième Guerre mondiale. Depuis 2015, la marche du Régiment immortel est officiellement devenue un événement national et international.


Moscou, 9 mai 2019

En cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) salue tous les Canadiens qui ont contribué à la victoire contre le fascisme. Il salue les peuples d'Europe, d'Asie, d'Afrique et du monde entier qui ont contribué à cette victoire historique. Le PCC(M-L) rend un profond hommage à la mémoire de tous ceux qui, dans les pays occupés, ont combattu et sont morts en luttant contre l'agression nazie et exprime sa gratitude envers les combattants de la résistance qui ont oeuvré ensemble pour vaincre l'occupant fasciste. Plus important encore, le PCC(M-L) reconnaît et salue le courage et les sacrifices des peuples de l'Union soviétique sous la direction de J.V. Staline. Les peuples qui composaient la Russie soviétique et les républiques soviétiques se sont unis et ont écrasé la machine de guerre nazie à un prix énorme. Tous ont combattu pour la paix, la liberté et la démocratie afin que l'humanité ne connaisse jamais plus le fléau du fascisme et de la guerre.

Le Canada, rejoint par la colonie britannique de l'époque, Terre-Neuve, a envoyé 1,1 million de soldats combattre dans la guerre, dont plus de 130 000 Québécois. Ils se sont distingués dans de nombreuses batailles et campagnes, notamment celles du débarquement de Normandie, de la campagne d'Italie et de la libération de la Hollande.

Aujourd'hui, cet anniversaire est célébré dans les conditions de l'expansion vers l'Est des États-Unis et de l'OTAN qui tentent d'isoler et d'écraser la Russie et de renverser les verdicts écrits dans le sang des peuples pendant la Deuxième Guerre mondiale. La campagne de mensonges, de désinformation et de guerre sur les causes et les solutions de la crise en Ukraine vise à diaboliser tout ce qui est russe. Les États-Unis et les pays de l'OTAN, y compris le Canada qui joue un sale rôle en ressuscitant les collaborateurs nazis de la Deuxième Guerre mondiale, pensent qu'en faisant de faux parallèles comparant le président russe Vladimir Poutine à Adolf Hitler, ils feront oublier aux peuples les sacrifices que les peuples de l'ancienne Union soviétique ont faits pour vaincre les nazis. La propagande sans fin des États-Unis tourne en dérision les défilés de la victoire du Régiment immortel organisés chaque année le 9 mai dans toute la Russie et dans le monde en disant que Vladimir Poutine espère célébrer une victoire en Ukraine à cette occasion et qu'il organise les défilés en conséquence. En fait, les défilés pour saluer le Régiment immortel ‐ tous ceux et celles qui ont donné leur vie pour vaincre les nazis -- sont organisés par des gens ordinaires dans différentes villes où résident les Russes et non pas par l'État russe. Ils incluent la participation d'anciens combattants de tous les pays alliés et de leurs descendants.


Marche du Régiment immortel, Odessa, Ukraine, 9 mai 2019

Partout en Europe, aux États-Unis, au Canada et dans d'autres pays, la voix des peuples a été réduite au silence par la machine de propagande des États-Unis et de l'OTAN, mais les peuples luttent pourtant pour la paix, la liberté et la démocratie. Alors même que l'humanité s'unit pour se défendre face aux menaces proférées chaque jour par les dirigeants des États-Unis et de l'OTAN, elle doit également faire face à des tentatives odieuses de provoquer l'animosité envers la Russie, ainsi qu'envers la Chine, qui vont jusqu'à nier le rôle de l'Union soviétique dans la guerre antifasciste.

C'est la continuation de l'opération « Impensable » par laquelle la classe dirigeante de Grande-Bretagne a tenté de convaincre les Allemands de se rendre au général américain Eisenhower dans le cadre d'un accord qui violait les termes du « projet de capitulation inconditionnelle de l'Allemagne » élaboré par les trois puissances alliées (Grande-Bretagne, États-Unis et Union soviétique) le 25 juillet 1944. Les impérialistes américains et leurs complices sans scrupules ont maintenant lancé de nouvelles séries de sanctions contre la Russie tout en poursuivant les sanctions contre Cuba, le Venezuela, l'Iran, la République populaire démocratique de Corée et d'autres pays et poursuivent l'occupation de la Palestine et la dépossession et l'emprisonnement de son peuple. Ils s'engagent activement dans des provocations et des actes de guerre purs et simples. Leur interprétation des enjeux et des leçons de la Deuxième Guerre mondiale est une tentative anglo-américaine chauvine et anticommuniste de promouvoir les institutions démocratiques libérales anachroniques comme le summum de la liberté humaine, alors même qu'ils montrent leur mépris total pour le bien-être des peuples et leur mission d'utiliser l'État pour les réduire au silence et les plonger dans la guerre.

Le 77e anniversaire de la magnifique victoire sur les nazis est l'occasion de relancer la défense passionnée de la cause de la paix, de la liberté et de la démocratie dans les conditions actuelles en s'opposant à l'expansion des États-Unis et de l'OTAN aux frontières de la Russie et sur les routes maritimes qui menace la sécurité des pays de l'Asie-Pacifique et d'autres parties du monde.


Paris, France, 8 mai 2019

Aujourd'hui plus que jamais, il est nécessaire de lutter contre les guerres d'agression et d'occupation et contre le recours à la force pour résoudre les conflits entre nations afin d'arrêter et de prévenir les dangers d'une nouvelle guerre mondiale et d'autres calamités qui menacent l'humanité de la manière la plus profonde. Le rôle que joue le Canada sur la scène internationale en tant qu'homme de main des intérêts impérialistes américains et sa participation active à la machine de guerre des États-Unis et de l'OTAN sont inacceptables.

Démantelons l'OTAN et NORAD, les alliances bellicistes dirigées par les États-Unis, exigeons que toutes les troupes en sol étranger rentrent chez elles et mettons fin aux guerres d'agression et d'occupation, aux coups d'État pour imposer un changement de régime, aux provocations et aux sanctions impérialistes qui sont des actes de guerre criminels et des violations des droits humains.

Le 8 mai, qui est le 9 mai en Russie et dans les pays de l'ancienne Union soviétique, nous rendons hommage à la mémoire de tous ceux et celles qui ont combattu pour vaincre le fascisme en oeuvrant pour faire du Canada une zone de paix, en luttant contre l'intégration politique et économique du Canada à la machine de guerre des États-Unis et en nous opposant au recours à la force pour résoudre les conflits entre les nations et au sein des nations.

Tout en oeuvre pour humaniser l'environnement naturel et social !

Marche du Régiment immortel, Nouvelle-Écosse, 9 mai 2019

To top of
            page


Intrigues et complots anglo-américains durant la Deuxième Guerre mondiale

Le complot anglo-américain contre la paix : Opération Sunrise

– Dougal MacDonald –

Selon les interprétations de l'histoire défendues dans un grand nombre de textes anglo-américains sur la Deuxième Guerre mondiale, la guerre contre l'Allemagne n'a pas pris fin le 9 mai lors de la capitulation allemande à Berlin, mais bien le 4, le 7 ou le 8 mai.

Le 4 mai 1945, une capitulation allemande a eu lieu, lors d'une cérémonie au quartier général du maréchal britannique, Bernard Montgomery, dans la lande de Lunebourg, au nord de l'Allemagne. Les Britanniques désignent cette date comme étant la fin de la guerre même si les combats continuaient de faire rage en Europe où les nazis combattaient toujours l'Armée rouge, tentant désespérément d'échapper au sort qui leur était réservé à Berlin. En fait, la reddition allemande dans la lande de Lunebourg ne représentait que les troupes allemandes qui combattaient le 21e groupe d'armées canado-britannique de Montgomery aux Pays-Bas et dans le nord-ouest de l'Allemagne. On dit que, pour des raisons de prudence, le commandement canadien avait accepté la capitulation de toutes les troupes allemandes le lendemain, le 5 mai, lors d'une cérémonie à Wageningen, dans la province de Gelderland dans l'est de la Hollande. Selon d'autres interprétations, cette cérémonie n'était qu'un prélude à la capitulation définitive de l'Allemagne, celle-ci ayant eu lieu au quartier général du général Dwight D. Eisenhower, le commandant suprême des forces alliées sur le front de l'est, dans une école de la ville de Reims, en France, aux petites heures du matin du 7 mai 1945. Or, puisque cet armistice ne devait entrer en vigueur qu'à 23 h 01 le jour suivant, les cérémonies de commémoration aux États-Unis et en Europe de l'ouest ont lieu le 8 mai.

La bataille de Berlin de l'Armée rouge soviétique, mai 1945

Toutes ces interprétations ne servent qu'à nier le fait que la capitulation définitive de l'Allemagne a eu lieu à Berlin où le plus haut représentant de l'Armée rouge était aussi présent. Cette capitulation définitive est reconnue partout dans le monde et est incarnée dans la photographie du drapeau de l'Armée rouge soviétique flottant sur le Reichtag, le parlement allemand. Aujourd'hui encore, ce drapeau est reconnu comme l'étendard de la victoire.

N'en demeure que les interprétations sur la date de la capitulation des fascistes allemands ne sont pas qu'une question de date, d'heure ou d'endroit. Le 3 mars 1945, alors que la Deuxième Guerre mondiale faisait toujours rage, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne nazie ont entamé une série de négociations en Suisse en vue d'une capitulation locale des forces allemandes en Italie du Nord. Ces négociations portent le nom d'« Opération Sunrise », ou encore « Opération Crossbow ».

Le principal négociateur pour les États-Unis était Allen Dulles, qui est devenu quelque temps plus tard le directeur de la CIA américaine. Le principal négociateur nazi était le général de la Waffen SS, Karl Wolff, commandant suprême de toutes les forces SS en Italie. Celui-ci a travaillé pour la CIA après la guerre, comme ce fut le cas pour d'autres anciens nazis, qui ont tous continué de combattre la « menace du communisme »[1]. L'intermédiaire d'Opération Sunrise était l'industriel italien et sympathisant fasciste, le baron Luigi Parilli[2]. Wolff a eu des négociations secrètes avec le général américain Lyman Lemnitzer et le général britannique Terence Airey pour fixer les termes de la capitulation. En effet, les forces allemandes en Italie du Nord ont par la suite capitulé de façon inconditionnelle le 2 mai 1945, seulement six jours avant que l'Allemagne nazie ne capitule à Berlin.

L'Union soviétique, qui avait porté le gros des combats contre l'occupant nazi depuis le 22 juin 1941 et qui avait battu de façon éclatante les forces nazies lors de l'héroïque bataille de Stalingrad le 2 février 1943 – le tournant décisif de la guerre – avait été informée de la tenue des négociations Opération Sunrise, mais on lui avait refusé le droit d'y participer. Le 22 mars 1945, le ministre soviétique des Affaires étrangères, Vyacheslav Molotov, écrivait à l'ambassadeur des États-Unis, Averell Harriman : « Depuis deux semaines maintenant, à Berne, et dans le dos de l'Union soviétique, des négociations ont lieu entre les représentants du commandement militaire allemand, d'une part, et les représentants du commandement américain et britannique, de l'autre. Le gouvernement soviétique est d'avis que ces négociations sont totalement inadmissibles. »

Le 29 mars, le dirigeant soviétique, Joseph Staline, écrivait une lettre au président des États-Unis, Franklin Roosevelt, exposant clairement le véritable objectif de ces négociations. Il a accusé à juste titre les États-Unis et le Royaume-Uni d'avoir conclu une entente avec le général allemand, Albert Kesselring, le principal commandant allemand en Méditerranée, afin d'ouvrir le front et permettre aux Allemands de concentrer leurs efforts contre l'Armée rouge. Il a noté qu'en fait les Allemands avaient cessé de combattre les forces anglo-américaines et que trois divisions de troupes allemandes avaient modifié leur position, passant de l'Italie du Nord au front soviétique. Les 3 et 7 avril, Staline avait à nouveau indiqué dans des lettres sans détour à Roosevelt (qui est décédé le 10 avril) que les négociations avec les nazis en Suisse avaient tout à voir avec la non-résistance à l'ouest et la résistance féroce contre l'Armée rouge à l'est.

Dans son propre livre au sujet d'Opération Sunrise, The Secret Surrender (1966), Dulles affirme qu'il avait aussi préconisé une capitulation négociée avec les nazis en Italie du Nord parce qu'il pensait qu'en l'absence d'une capitulation rapidement négociée, les Allemands auraient continué de se battre en se repliant à l'ouest de Venise, permettant aux troupes soviétiques et à leurs alliés partisans d'atteindre Trieste, centre industriel italien névralgique. C'est ce que Dulles voulait éviter à tout prix. Dulles indique clairement que loin de chercher à aider l'Union soviétique, les arrangements négociés pour l'après-guerre étaient à l'avantage des États-Unis et du Royaume-Uni. C'était là l'objectif premier des négociations, mis en relief par le fait que les troupes américaines sont arrivées à Trieste avant les troupes soviétiques, menant à des disputes frontalières d'après-guerre acrimonieuses entre l'Italie et la Yougoslavie.

Aussi les machinations d'Opération Sunrise corroborent-elles entièrement le fait que les Anglo-Américains avaient refusé d'ouvrir un deuxième front en Europe, ce que Joseph Staline avait souvent demandé. Un débarquement anglo-américain en Europe aurait forcé Hitler à retirer ses forces militaires du front de l'est, accordant un répit à l'Union soviétique et menant plus rapidement à la défaite des nazis. Le premier ministre britannique, Winston Churchill, s'opposait ouvertement à l'ouverture d'un deuxième front. Il était heureux de voir Staline et Hitler aux prises dans un combat sans merci sur le front de l'est et subissant l'un l'autre de nombreuses pertes. Il croyait que les impérialistes anglo-américains avaient tout à gagner à laisser ce combat perdurer. Le sénateur et futur président des États-Unis Harry S. Truman s'opposait aussi à l'ouverture d'un deuxième front. Le 24 juin 1941, il déclarait : « Si nous constatons que l'Allemagne est en train de gagner, alors nous devons venir en aide à la Russie. Et si la Russie est en train de gagner, nous devons venir en aide à l'Allemagne, de sorte qu'il y ait le plus de pertes possible des deux côtés. »

Les Soviétiques ont éventuellement obtenu un deuxième front, mais beaucoup plus tard, avec le débarquement de Normandie le 6 juin 1944, près d'un an et demi après que les batailles décisives de Stalingrad et de Koursk avaient fait reculer les nazis, les forçant à battre en retraite jusqu'à Berlin. Aussi, en juin 1944 les Anglo-Américains avaient de bonnes raisons de débarquer sur la côte française, puisque les troupes soviétiques poursuivaient leur marche implacable vers Berlin et les Allemands étaient en pleine fuite. Il devenait urgent pour les Anglo-Américains de débarquer leurs troupes en France et de placer des troupes en Allemagne afin de préserver ce pays des « mains soviétiques ».


Monument de la bataille historique de Stalingrad, remportée le 2 février 1943, qui a changé le cours de la Deuxième Guerre mondiale en faveur des peuples soviétiques et des peuples du monde.

Dès que la défaite de l'Allemagne nazie est devenue un fait accompli, la propagande nazie aux États-Unis et au Royaume-Uni a monté d'un cran, attaquant l'Union soviétique et préconisant que les Anglo-Américains avaient davantage d'affinités avec les nazis en déroute et l'Allemagne d'après-guerre qu'avec leurs anciens alliés. Par exemple, le 22 janvier 1944, suite à l'accord historique de Téhéran, le Neue Volkszietung, le principal quotidien allemand-américain pronazi dont le siège était à New York et qui publiait de la propagande continue pour monter les autres alliés contre l'Union soviétique affirmait : « Toute l'Europe à l'ouest de la frontière russe aura un intérêt commun suite à cette guerre, et ce sera de préserver son indépendance devant un puissant voisin russe, ce qui sera impossible sans l'aide de l'Angleterre et des États-Unis. »

Tout au long de la Deuxième Guerre mondiale, la stratégie anglo-américaine a été de tenter de minimiser ses propres pertes militaires tout en intervenant dès que l'Allemagne et l'Union soviétique seraient épuisées. Les États-Unis et leur allié britannique pourraient alors créer une Europe d'après-guerre qui serait nettement à leur avantage économique et politique. Lorsque l'Opération Sunrise a eu lieu en mars et en avril de 1944, et lorsqu'un deuxième front a été enfin ouvert en Normandie en juin 1944, l'objectif principal des deux n'était pas de contribuer à établir une juste paix. Les deux opérations visaient avant tout à empêcher les Soviétiques de jouer un rôle décisif dans la guerre contre les hitlériens, bien que l'Union soviétique eût déjà joué ce rôle et s'était déjà méritée la reconnaissance indélébile des peuples du monde pour ses immenses victoires.

Notes

1. Karl Wolff a sauvé sa propre peau grâce à ses liens anglo-américains. Il a passé moins de deux ans en prison à l'issue des procès de Nuremberg, pour ensuite purger une peine mineure suite à sa condamnation par le gouvernement allemand d'après-guerre en 1948. Après les révélations du procès Eichmann, Wolff a été accusé en 1964 d'avoir déporté 300 000 juifs au camp d'extermination de Treblinka, d'avoir déporté des juifs italiens à Auschwitz ainsi que du massacre de partisans en Biélorussie. Pour ces crimes de guerre haineux, il n'a purgé que cinq ans sur une peine de prison de quinze ans.

2. Parilli devait à nouveau arriver sur l'avant-scène lorsqu'il a collaboré avec l'OSS/CIA pour empêcher l'avènement d'un gouvernement dirigé par les communistes en Italie.

To top of
            page


La signature du faux acte de capitulation de Reims

Les tentatives anglo-américaines pour amenuiser le rôle de l'Union soviétique dans la victoire sur le fascisme ont commencé alors que la guerre en Europe touchait à sa fin. L'objectif était de priver l'Union soviétique du grand prestige dont elle jouissait auprès des peuples du monde en raison de son leadership et des grands sacrifices de ses peuples pendant la guerre, et de réduire son rôle dans la mise en place du système d'après-guerre.

Sur cette base, les États-Unis ont créé une intrigue à Reims, en France, afin d'accepter une « reddition inconditionnelle sur tous les fronts » le 6 mai, dans le but d'écarter l'Union soviétique et de gagner du temps pour que les troupes nazies puissent échapper aux troupes soviétiques sur le front de l'Est.

Le 6 mai, le generaloberst (le colonel général) Alfred Jodl, chef de l'état-major des opérations du Haut Commandement des Forces armées allemandes, est arrivé au siège temporaire du quartier-général de Dwight Eisenhower, le commandant suprême des forces alliées, à Reims pour signer le document de capitulation selon l'autorité que lui avait donnée le grand amiral Karl Dönitz, qui était  président en exercice et commandant suprême des forces armées allemandes. Écrivant en 2015 pour le Strategic Culture Fondation, l'historien Yuriy Rubtsov, professeur de l'Université militaire du ministère de la Défense russe a expliqué :

« Dwight Eisenhower a insisté pour que l'acte de capitulation soit signé pour arrêter les hostilités sur tous les fronts, y compris le Front de l'Est où la Wehrmacht continuait d'offrir une résistance farouche à l'Armée rouge. Le 4 mai, Eisenhower a informé le commandement soviétique de la prochaine visite de Jodl. Dans une lettre adressée au général d'armée A. Antonov, chef de la direction opérationnelle de la Stavka, Eisenhower a écrit qu'il recommanderait que l'amiral Karl Dönitz établisse des contacts avec le haut commandement russe et discute de la capitulation de toutes les forces qui font face à l'Armée rouge. Il faut donner au diable son dû : le général américain s'est comporté comme un véritable allié. Il a souligné que les termes de la capitulation sont purement militaires, qu'ils n'avaient aucun rapport avec les conditions politiques ou économiques imposées par les gouvernements des États alliés. Il a trouvé important que les hostilités prennent fin sur tous les fronts au même moment.

« Le 6 mai, Jodl a fait rapport des conditions de capitulation à l'amiral Karl Dönitz dont le personnel était posté à l'époque à Flensburg. Le 7 mai, le message radio provenant de Dönitz lui demandait de signer l'acte de capitulation inconditionnelle sur tous les fronts. »

Le général Ivan Sousloparov, le commandant de la mission de liaison militaire soviétique avec le gouvernement français et le siège suprême des forces expéditionnaires alliées, était à Paris à cette époque. Il a reçu la visite de l'adjoint d'Eisenhower qui lui a demandé de venir à Reims sans délai. Dwight Eisenhower l'a informé que Jodl était prêt à signer le protocole de reddition et que la présence du représentant soviétique à la cérémonie était nécessaire. Le Commandant suprême allié a demandé à Susloparov d'envoyer le texte du protocole à Moscou et de représenter son pays lors de la cérémonie de signature qui a été prévue pour 2 heures 30, heure d'Europe centrale le 7 mai 1945. Le protocole stipule que toutes les forces sous le contrôle du gouvernement allemand doivent se conformer à la reddition inconditionnelle et doivent demeurer sur leurs positions. Tous les ordres du Commandant suprême allié et du Commandement soviétique doivent être suivis à la lettre.

Au moment de la cérémonie, Ivan Sousloparov n'avait pas reçu ses instructions. Alors il a pris la décision de signer le document avec une clause qu'un autre document sur la capitulation pourrait être signé si l'un des gouvernements alliés trouvait cela opportun. Les représentants des autres pays alliés y ont donné leur accord.

Sur cette base, la capitulation sans condition des forces armées allemandes a été signée le 7 mai par le generaloberst Alfred Jodl, au nom du commandement suprême des forces armées et en tant que représentant pour le nouveau président du Reich, le grand amiral Karl Dönitz ; Walter Bedell Smith a signé au nom des Alliés occidentaux et Ivan Sousloparov au nom de l'Union soviétique. Le major-général français François Sevez a signé comme témoin officiel. L'amiral allemand Hans-Georg von Friedeburg a également assisté à la signature. Le document est entré en vigueur le 8 mai à 23 heures, heure d'Europe centrale (deux heures plus tard selon l'heure de Moscou).

Le message de Moscou est parvenu Ivan Sousloparov après que la cérémonie fût terminée. Il y est dit de ne pas signer de documents. On dit que le retard est dû au temps qu'il a fallu pour rapporter le message de Susloparov à Joseph Staline et ensuite rédiger la réponse. Rubstov indique que « La cause réelle était peut-être ailleurs. Staline avait toutes les raisons de croire que le protocole à être signé à Reims ne serait pas respecté sur le front de l'Est. Il savait quelque chose dont Sousloparov n'a pas été informé. Karl Dönitz a donné l'ordre de quitter les positions sur le front de l'Est et de passer à l'ouest en faisant usage des armes si nécessaire. En outre, Jodl a utilisé les mauvaises communications comme un prétexte pour donner 45 heures de délai aux forces (à partir du moment de la signature à son entrée en vigueur, soit à 23 heures, le 8 mai, heure d'Europe centrale).

Yuriy Rubtsov explique qu'une biographie récente de Jodl intitulée « A Soldier Without Fear or Reproach » indique que beaucoup de soldats et de réfugiés ont utilisé ce délai pour échapper aux forces soviétiques. Il souligne aussi que Joseph Staline avait d'importantes considérations politiques. Alors que les Alliés ont mis l'accent sur leur rôle dans la défaite de l'Allemagne en organisant la cérémonie sur le territoire qu'ils contrôlaient, c'est un fait reconnu que l'Union soviétique a porté le poids de l'effort de guerre : l'ennemi a perdu 73 % de son personnel et 75 % de son armement sur le front germano-soviétique.

En ce qui concerne les considérations que les Soviétiques ont dû prendre en compte, Yuriy Rubstov souligne que Joseph Staline a refusé les propositions de Churchill et de Truman de déclarer le 8 mai Jour de la victoire. Il a envoyé des lettres personnelles à chacun des dirigeants occidentaux affirmant que la résistance des forces allemandes sur le front de l'Est a été aussi forte qu'auparavant. Il a proposé d'attendre jusqu'à la capitulation des forces allemandes à 23 heures, le 8 mai, heure d'Europe centrale soit 1 h, le 9 mai, heure de Moscou. Les dirigeants occidentaux n'ont pas accepté la proposition de déclarer la victoire un autre jour, mais ils ont convenu de considérer le document de Reims comme une formalisation préliminaire de la capitulation. Staline a écrit que l'acte de reddition signé à Reims ne peut être ni annulé, ni reconnu. La signature de la capitulation doit être un acte historique important. Les documents doivent être signés où l'agression a débuté, soit à Berlin. Cela ne pouvait être fait unilatéralement. Le document doit être signé en présence des représentants des hauts commandants de l'alliance. Voilà ce qui est arrivé plus tard dans la nuit du 9 mai 1945, dans la banlieue de Karlshorst, à Berlin.

To top of
            page


L'incident de Berne

– Yuriy Rubtsov –

L'URSS a remporté la victoire sur l'Allemagne nazie  avec les alliés de la coalition (malgré les intrigues de ces derniers). Ce fait est irréfutable.

À la fin de 1942, en pleine bataille de Stalingrad, l'antenne londonienne des Renseignements soviétiques à l'étranger communiquait une conversation qui s'était déroulée entre l'ambassadeur britannique aux États-Unis Edward Wood, lord Halifax et le secrétaire d'État Benjamin Sumner Welles. Ce dernier déclara que si l'Allemagne tombait en 1943 ou 1944, alors l'Armée rouge se déploierait loin vers l'ouest. Cela aurait un impact négatif sur l'opinion publique américaine et modifierait les plans pour la reconstruction de l'Europe.

Dans le but de ralentir l'avance de l'Armée rouge en Europe, les alliés anglo-américains s'adonnèrent constamment à des manoeuvres répréhensibles, comme celle d'essayer d'entamer des pourparlers séparés avec les nazis. Allen Dulles fut recruté pour travailler pour le Bureau des services stratégiques. Il mena des négociations secrètes à Berne, en Suisse, avec le général SS Karl Wolff, afin d'obtenir la reddition de toutes les armées allemandes et fascistes en Italie du Nord, voire sur l'ensemble du front occidental. Le nom de code de ces pourparlers était « Operation Sunrise » (Opération lever du soleil). Il ne s'agissait pas d'une initiative privée du général, ainsi que beaucoup l'ont cru, celui-ci représentait la direction du Reich. Le 6 février, il reçut l'instruction d'Adolf Hitler en personne d'établir le contact avec les nations occidentales et de discuter des perspectives d'un armistice sur le front de l'Ouest. L'opération était menée sous la supervision de Heinrich Himmler. En fait, en agissant de la sorte, l'Allemagne s'efforçait de faire d'une pierre trois coups. Elle voulait fractionner la coalition anti-Hitler, voire se joindre à l'Occident dans une éventuelle guerre contre l'URSS si celle-ci était déclenchée. Elle visait à mettre un terme à l'avance des pays alliés sur le front occidental, et de cette façon, lui donner la possibilité de repositionner des troupes de l'ouest à l'est pour renforcer les défenses contre l'URSS.

Mener des pourparlers séparés était proscrit par les accords conclus entre l'URSS, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Par exemple, le Royaume Uni et l'Union soviétique avaient signé le 26 mai 1942 l'Accord de vingt ans d'assistance mutuelle entre le Royaume-Uni et l'Union des républiques socialistes soviétiques. L'article II de l'Accord stipulait que « les hautes parties contractantes s'engagent à ne pas entamer de négociations avec le gouvernement hitlérien ou quelque autre gouvernement en Allemagne qui ne renonce pas clairement à toute intention d'agression, et de ne négocier ni conclure, sinon par consentement mutuel, aucun armistice ou traité de paix avec l'Allemagne ou autre État qui lui soit associé dans ses actes d'agression en Europe ».

Il ne s'agissait pas seulement de rompre des accords. Les alliés anglo-américains n'excluaient pas (ainsi que l'ont montré les derniers jours de la guerre) la possibilité d'utiliser les prisonniers de guerre allemands contre l'Union soviétique. De cette manière, le potentiel militaire des forces s'opposant à l'URSS aurait été considérablement augmenté.

Le 8 mars, Allen Dulles et Karl Wolff se rencontrèrent dans un lieu secret à Zurich. Le général SS de haut rang offrit les conditions suivantes : le commandement anglo-américain arrête son avance en Italie, un cessez-le-feu s'ensuit, et ensuite les forces allemandes évacuent le front. Dulles marqua son accord pour que ces conditions puissent servir de base aux négociations ultérieures. Le 19 mars, le général-major britannique Terence Airey, chef d'état-major assistant du général Harold Alexander, se joignit aux discussions à Ascona.

Karl Wolff informa Berlin de la possibilité d'une scission au sein des rangs alliés. Il reçut l'instruction de faire traîner les négociations en longueur aussi longtemps que possible. De cette façon, les Allemands parvinrent à retarder le début de l'avance alliée en Italie et à acheminer des renforts (la 6e armée blindée SS) sur le front de l'Est et de lancer une contre-offensive sur le lac Balaton, en Hongrie, en mars 1945.

Les pourparlers étaient top-secrets. Néanmoins, les Anglo-Américains permirent une fuite, par laquelle l'URSS fut informée de leur contact avec le représentant du feld-maréchal Albert Kesselring, le commandant des forces allemandes en Italie, afin de discuter des conditions d'une capitulation. Vyacheslav Molotov, le ministre soviétique des Affaires étrangères, demanda que les Soviétiques puissent participer aux négociations. Sa requête fut rejetée. Les contacts avec Wolff se poursuivirent. Les autorités soviétiques furent informées de ces tractations par des sources fiables, comme Kim Philby, membre des Cinq de Cambridge et chef à l'époque d'une section du MI6. Moscou entama donc des démarches.

Le 22 mars, Vyacheslav Molotov déclara qu'il ne pensait pas que cet incident était un simple malentendu. Le gouvernement soviétique pensait qu'il s'agissait de quelque chose de bien pire. Le 3 avril, Joseph Staline reçut un message de Franklin Roosevelt qui niait purement et simplement la réalité de ces contacts. Le télégramme de Staline fut sec et sans détour. Il écrivit : « Vous assurez qu'aucun contact n'a lieu. Peut-être n'avez-vous pas été complètement informé. Mes collègues militaires n'ont aucun doute sur le fait que ces contacts ont eu lieu. Un accord a été conclu. Le commandant allemand, le feld-maréchal Albert Kesselring, a accepté d'ouvrir le front et de laisser passer les forces anglo-américaines. En retour, les Anglo-américains ont promis d'alléger les conditions de l'armistice. Je pense que mes collègues sont plus proches de la vérité. Autrement, il est impossible d'expliquer la raison pour laquelle un représentant du commandement soviétique n'a pas été autorisé à prendre part aux discussions de Berne. Je comprends que les négociations séparées en Suisse puissent avoir des retombées positives, parce qu'elles offrent aux forces anglo-américaines une occasion de pénétrer profondément au coeur de l'Allemagne sans rencontrer aucune résistance des Allemands. Alors pourquoi dissimuler ces faits aux Russes ? Donc les Allemands cessent les hostilités sur le front occidental mais continuent de combattre la Russie – une alliée de la Grande Bretagne et des États-Unis. Cette situation ne peut pas contribuer à renforcer les liens de confiance entre nos pays. »

Dans sa réponse, Franklin Roosevelt essaya de convaincre Joseph Staline qu'il n'y avait pas eu de pourparlers en Suisse. Il fit même l'hypothèse que Staline avait utilisé des « sources allemandes » qui avaient essayé de diviser les alliés et ainsi de se soustraire à la responsabilité des crimes commis. Selon lui, si tel avait été le but de Karl Wolff, alors sa mission avait été accomplie. Winston Churchill nia également le fait d'avoir mené des négociations en Suisse concernant la capitulation des forces allemandes commandées par Kesselring.

Le chef du gouvernement soviétique envoya à Franklin Roosevelt un autre message où il exprima en termes simples et directs sa conception de ce à quoi les relations entre alliés devraient ressembler. « Nous, les Russes, croyons que l'ennemi est confronté à une capitulation inévitable, et que toute rencontre destinée à discuter les termes de la capitulation doit inclure les représentants des autres alliés. Je crois que ce point de vue est correct. Il exclut toute suspicion mutuelle, et empêche l'ennemi de fomenter des sentiments de méfiance. »

Le 12 avril 1945, seulement quelques heures avant sa mort, Franklin Roosevelt écrivit son dernier message à Joseph Staline pour lui exprimer sa gratitude d'avoir su préciser le point de vue soviétique dans l'affaire de Berne, qui fut reléguée dans le passé sans avoir occasionné d'aspect positif.

Mais il y a eu un point positif. À la suite de la démarche soviétique, les forces alliées reprirent leurs attaques en Italie le 9 avril. Les négociations avec Karl Wolff cessèrent. Allen Dulles fut informé que, eu égard aux objections soviétiques, la proposition d'une capitulation ne pouvait être discutée unilatéralement par les Anglo-américains.

L'incident de Berne causa de graves dégâts aux relations entre les alliés, amorçant une sérieuse cassure entre l'Union soviétique d'un côté, la Grande-Bretagne et les États-Unis d'Amérique de l'autre. Certains historiens qualifient l'Opération Sunrise de premier épisode de la guerre froide.

(Strategic-culture 29 avril 2015. Traduit et relu pour le Saker Francophone)

To top of
            page


Vidéos

Jour de la Victoire 1945

– Jeunes pour le renouveau démocratique –

À l'occasion de l'anniversaire de la victoire historique des forces alliées sur le fascisme nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale, Jeunes pour le renouveau démocratique a produit cette vidéo, qui présente les célébrations à Moscou après la défaite des nazis en mai 1945.

To top of
            page


Le Régiment immortel – origines et signification

– Maison russe des sciences et de la culture à Paris –

Le documentaire, « Le Régiment immortel : mouvement mondial », réalisé par Alexei Egorytchev en 2020, explique les origines et la signification du Régiment immortel organisé par le peuple russe en Russie et à l'étranger. Le film, en russe sous-titré en français, raconte le mouvement qui a pris une ampleur mondiale en 2012 pour concrétiser le désir du peuple de préserver les faits historiques du rôle de l'Union soviétique dans la Deuxième Guerre mondiale. Celle-ci était connue dans les anciens pays soviétiques comme la Grande Guerre patriotique. À l'initiative du peuple, des marches sont organisées chaque 9 mai pour rendre hommage à tous ceux qui ont participé à cette victoire historique. Aujourd'hui, le mouvement organise des événements dans plus de 120 pays.

La Maison russe des sciences et de la culture de Paris, qui a mis en ligne le documentaire sur YouTube, explique que le Régiment Immortel est composé de tous ceux qui ont donné leur vie pour la Patrie, aussi bien ceux qui ont combattu sur le front que ceux qui ont travaillé à l'arrière, ainsi que leurs descendants. La participation au Régiment immortel unit les gens, quelles que soient leur foi, leur nationalité ou leurs opinions politiques, souligne la Maison russe.

La Maison russe souligne également que l'expansion du Régiment immortel intervient à un moment où les anciens alliés de l'Union soviétique « tentent de plus en plus de réécrire l'histoire de la Grande Guerre patriotique, en adoptant des lois permettant la destruction des monuments aux soldats-libérateurs soviétiques ; en diffusant des publications qui contredisent la réalité ; en rapportant de fausses informations dans les médias et les réseaux sociaux. Ainsi, ils trompent la jeunesse d'aujourd'hui, pour l'habituer à des réalités inexistantes. »

Le documentaire parle de lui-même.

To top of
            page


(Pour voir les articles individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)

PDF

NUMÉROS PRÉCÉDENTS | ACCUEIL

www.pccml.ca • redaction@cpcml.ca