Forum ouvrier

Numéro 84 - 17 septembre 2021

Les travailleurs doivent pouvoir contrôler la politique
économique et les résultats économiques

L'argent des pensions des travailleurs canadiens sert à privatiser l'eau au Brésil

Manifestation au Brésil, 3 mai 2021, contre la privatisation des services d'aqueduc et d'égout

Le blanchiment vert de la privatisation des services publics
La « financiarisation » des régimes de retraite gouvernementaux

Le gouvernement de la Colombie-Britannique vend des terres publiques à de puissants intérêts privés
La corruption au service d'acheteurs privilégiés - K.C. Adams


Les travailleurs doivent pouvoir contrôler la politique économique
et les résultats économiques

L'argent des pensions des travailleurs canadiens sert à privatiser l'eau au Brésil

Sao  Paulo, Brésil, 11 juin 2021

Un des problèmes qui préoccupent de plus en plus les travailleurs canadiens est leur manque de contrôle sur où est investi l'argent de leurs régimes de retraite. Ces immenses réserves d'argent sont placées entre les mains des entreprises d'investissements, des institutions financières et des oligarques financiers dont le rôle est de rechercher le plus haut taux de rendement pour eux-mêmes et parfois, mais pas toujours, le rendement le plus sûr, sans égard à où les fonds sont investis. Les travailleurs n'exercent aucun contrôle sur le fait que les investissements sont effectués selon des considérations néolibérales contraires à tout ce qui est cher aux travailleurs canadiens. Le terme utilisé est la  « financiarisation ». Il fait référence à un processus en vertu duquel les marchés financiers, les institutions financières et les élites financières gagnent une influence plus grande sur les politiques économiques et les résultats économiques. Le processus transforme le fonctionnement des systèmes économiques tant au niveau macro que micro au pays et à l'étranger en faveur des intérêts privés étroits peu importe les dommages qui sont causés à l'environnement social et naturel. Sous prétexte que les affaires sont les affaires, des investissements de destruction nationale et anti-peuple sont faits, qui sont très dommageables et inacceptables.

C'est le cas de l'investissement, fait le 30 avril dernier, de plus de 900 millions de dollars des fonds de retraite des travailleurs canadiens qui servent à privatiser l'eau et les services d'assainissement au Brésil. Une grande section de la société d'État du système d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées de Rio de Janeiro (CEDAE) a été achetée aux enchères par une compagnie privée appartenant à 85 % à l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) et à la Alberta Investment Management Corporation (AIMCo).

CEDAE était le système d'aqueduc le plus rentable du Brésil, rapportant 226 millions de dollars par année, alors qu'une partie de ces revenus servait à financer des services dans des secteurs aux coûts plus élevés.

AIMCo, qui dit gérer les investissements de 32 caisses de retraite, dotations et fonds publics dans la province de l'Alberta, possédait déjà une part importante de la troisième compagnie privée de système d'aqueduc en importance au Brésil, Igua Saneamento, qui a servi à acquérir une partie du service public. Cependant, c'est l'injection à la dernière minute de près de 270 millions de dollars d'OIRPC, le rendant propriétaire à 46,7 % d'Igua, qui a été le facteur décisif pour permettre à la compagnie de remporter l'appel d'offres pour la CEDAE.

En préparation de la vente aux enchères, la CEDAE a été divisée en blocs et en concessions. Les concessions les plus lucratives ont été immédiatement obtenues par des intérêts privés, dont l'un d'eux est Igua. Les concessions les moins rentables sont restées entre les mains de l'État, mettant sans doute fin à sa capacité de continuer de prendre les profits de l'une pour financer les autres. La transaction va aussi vraisemblablement augmenter les frais pour les utilisateurs, qui sont déjà aux prises avec une grave crise économique. Les résidents vivant dans des quartiers de Rio qui sont déjà desservis par des compagnies privées paieraient jusqu'à 70 % de plus pour l'eau qu'ils le feraient avec le système public.

L'opposition des syndicats et d'autres organisations au Brésil et au Canada à la privatisation des systèmes d'aqueducs et d'assainissement ne s'est pas fait attendre. Les syndicats brésiliens ont dit que 3 500 travailleurs du secteur public pourraient perdre leurs emplois. Le Syndicat national des travailleurs urbains du Brésil avait demandé et obtenu une injonction pour reporter la mise aux enchères. Des législateurs gouvernementaux, dans un souci de solidarité, ont aussi voté pour qu'elle soit reportée. Les deux ont été muselés par un décret gouvernemental ordonnant que la vente ait lieu tel que prévu.

La mise aux enchères a eu lieu au beau milieu d'une crise terrible au Brésil en raison de la réponse irresponsable du président Jair Bolsonaro à la pandémie et les conséquences tragiques que cela a eu sur les Brésiliens. Il s'avère que le moment choisi était délibéré. Un entretien de l'ancien ministre de l'environnement de Bolsonaro avait été enregistré alors qu'il exhortait ses collègues à la réunion du cabinet à tirer profit de la pandémie et du fait que les gens avaient d'autres préoccupations pour adopter autant de politiques impopulaires que possible et le plus rapidement possible.

Le président du Syndicat canadien de la fonction publique, Mark Hancock, a accusé l'OIRPC de contribuer à légitimer l'ordre du jour de privatisation de Bolsonaro. Il a dit : « Il est scandaleux que notre régime de retraite public utilise les caisses de retraite des travailleurs pour tirer profit des besoins des gens en eau potable et en traitement des eaux usées. Ce sont des droits essentiels à la survie. L'accès aux services d'eau est déjà fragile et inéquitable au Brésil. La privatisation ne fera qu'aggraver la situation. »

Le fait de céder les fonds de pension des travailleurs canadiens, sans leur consentement et en dépit de leurs objections, pour payer les riches au moyen de stratagèmes visant à aider des intérêts privés au pays et à l'étranger à se remplir les poches est du vol légalisé pur et simple. C'est d'autant plus répugnant lorsque c'est justifié au nom de nobles idéaux pour faire oublier les conséquences antisociales et destructrices pour la nation de ces investissements.

Les faits révèlent que les travailleurs doivent contrôler la politique économique et les résultats économiques. Ils doivent établir la direction de l'économie et mettre fin aux politiques qui paient les riches et détruisent l'environnement social et naturel.


Manifestation devant le consulat canadien à Rio de Janeiro, juin 2021

(Photos : SCFP, Jonas, SINTSAMA-RJ )

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Le blanchiment vert de la privatisation
des services publics

Le blanchiment vert de la privatisation des services publics est devenu la mode quand il est question des stratagèmes intéressés et contraires à l'éthique pour payer les riches auxquels s'adonnent les gouvernements et leurs agences, notamment les institutions financières et les entreprises d'investissements gérées par les gouvernements. Un bon exemple est le blanchiment vert par l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) pour faire passer sa privatisation du système d'aqueducs public de Rio de Janeiro pour un projet qui vise à appuyer « des projets durables et des solutions à technologie propre au Brésil ».

Le vice-président principal d'Infrastructure et Ressources renouvelables de la Société de gestion des placements de l'Alberta (AIMCo), qui a collaboré avec l'OIRPC dans la privatisation, a dit que la compagnie de gestion d'investissements était « enthousiaste » face aux résultats de cette mise aux enchères et d'avoir « l'opportunité d'investir encore davantage dans cette entreprise en compagnie de partenaires ayant les mêmes objectifs afin de parfaire les niveaux de service d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans l'État de Rio de Janeiro ». Il a dit que l'acquisition, par le biais de ses participations dans la société privée d'aqueducs et d'égouts Igua Saneamento, était « un excellent complément à notre portefeuille qui répond bien aux objectifs d'investissements de nos clients ».

Est-il possible de croire que les travailleurs du secteur public de l'Alberta, qui sont vraisemblablement les clients dont il est question, veulent que leurs régimes de retraite soient investis pour financer la privatisation des services publics au Brésil ou ailleurs ?

Le directeur de l'OIRPC pour l'Amérique latine, qui s'est réjoui dans un communiqué de presse du « nouveau cadre juridique » établi pour faciliter la mise aux enchères du système d'aqueducs public de Rio, s'est montré tout aussi enthousiaste à propos de cette acquisition qui, selon lui, sera suivie de beaucoup d'autres. Selon lui, le secteur privé de l'assainissement, avec son marché captif, offre une perspective de rendement continu et stable, et est « parfaitement compatible avec nos attentes, en tant qu'investisseurs à long terme ». Il a ajouté qu'Igua était bien placé pour être un concurrent puissant dans la plupart des futures mises aux enchères, puisque près d'un millier de municipalités brésiliennes comptaient privatiser au cours des prochaines années ou chercher des concessionnaires.

Mettre la main sur les services publics aussi rapidement que les gouvernements néolibéraux du Brésil et d'ailleurs les mettent en vente n'est qu'un des nombreux projets antisociaux que les fonds de pension des travailleurs canadiens ont servi à financer. Les gestionnaires de ces fonds s'acquittent de leur « obligation fiduciaire » d'investir l'argent des travailleurs là où les perspectives d'amasser un profit capitaliste maximum sont les plus élevées.

Le temps est venu que les travailleurs décident eux-mêmes où leurs fonds de pensions sont investis. Ce sont les travailleurs qui doivent établir la direction de l'économie et non les marchés financiers, les institutions financières et les élites financières. Les fonds des régimes de retraite proviennent de la richesse sociale que les travailleurs produisent mais ne contrôlent pas. C'est ce manque de contrôle par les travailleurs, qui sont les producteurs, sur ce qui est produit et comment il est produit qui est au coeur du problème.

La richesse sociale produite par les travailleurs doit être réinvestie d'une manière socialement responsable pour construire une économie diversifiée chez nous, qui possède une force interne qui lui permet de subvenir à ses besoins et qui fait du commerce avec les autres sur la base de l'avantage et du développement réciproques. Une telle économie doit avoir pour objectif de garantir les droits et le bien-être de toutes et tous, et d'humaniser l'environnement social et naturel.

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La «financiarisation» des programmes de régime de retraite gouvernementaux

Dans les années 1990, l'oligarchie financière internationale et ses institutions ont poussé les gouvernements à restructurer leurs systèmes de régimes de retraite afin que les fonds puissent être investis sur les marchés financiers où l'on pensait pouvoir obtenir des rendements plus élevés qu'en plaçant l'argent dans des instruments à faible risque mais plus sûrs comme les obligations de gouvernement.

Parallèlement à cette volonté de « financiariser » les régimes de retraite, des pressions ont été exercées pour convertir les régimes à prestations déterminées, qui garantissent un certain niveau de prestations aux travailleurs après leur départ à la retraite, en régimes à cotisations déterminées, dans lesquels le niveau des prestations perçues à la retraite dépend du rendement du régime sur les marchés financiers et des rendements d'autres types d'investissements à un moment donné.

L'une des principales raisons de ces changements, en plus de réduire la responsabilité des gouvernements en matière de sécurité pour les régimes de retraite des travailleurs, était de mettre à la disposition de l'oligarchie financière un vaste nouveau bassin d'argent à investir afin d'amasser une richesse privée encore plus grande pour elle.

En 1997, l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada a été créé par une loi fédérale pour fonctionner de manière indépendante du gouvernement. Le mandat de la nouvelle entité établie comme véhicule de la financiarisation du RPC était d'exercer son « obligation fiduciaire » envers les Canadiens en maximisant d'abord et avant tout le rendement des investissements faits en leur nom. La Société de gestion des placements de l'Alberta, créée en 2008, fonctionne de manière similaire et en vertu d'un mandat similaire.

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Le gouvernement de la Colombie-Britannique vend des terres publiques
à de puissants intérêts privés

La corruption profite à des acheteurs privilégiés

Voici la deuxième partie de la série sur la vente de terres publiques par le gouvernement de la Colombie-Britannique à de puissants intérêts privés. La première partie est parue dans le numéro du 15 septembre de Forum ouvrier.

Dans de nombreux cas, les acheteurs privés de biens publics de la Colombie-Britannique ont rapidement fait des profits démesurés. Voici quelques exemples de ces profits soutirés de la corruption légalisée du gouvernement de la Colombie-Britannique pour payer les riches.

Burke Mountain

Dans un rapport de 2018, la vérificatrice générale de la Colombie-Britannique, Carol Bellringer, a noté que le gouvernement libéral a vendu 150 hectares de propriétés publiques dans la région de Burke Mountain à Coquitlam pour 85 millions de dollars à un seul acheteur. Cela représentait 43 millions de dollars de moins que la valeur marchande estimée connue.

En examinant le rapport de Carol Bellinger, Vaughn Palmer écrit dans le Vancouver Sun : « Les libéraux devaient savoir qu'ils se débarrassaient des 14 parcelles pour 43 millions de dollars de moins que leur valeur. Lorsqu'ils ont signé la vente en février 2014, ils avaient en main le rapport de l'évaluateur indiquant une valeur de 128 millions de dollars. L'évaluation est arrivée au bon moment par rapport à la vente du terrain », explique Bellringer. La qualité du travail d'évaluation était appropriée et les valeurs estimées des parcelles de terrain étaient raisonnables. »

Palmer poursuit : « Connaissant le manque à gagner, pourquoi les libéraux n'ont-ils pas annulé la vente et n'en ont-ils pas fait une en bonne et due forme ? Je suppose que c'est parce que la transaction, comme d'autres ventes de terrains à l'époque, faisait partie d'un effort précipité du gouvernement de Christy Clark, alors première ministre, pour tenter d'équilibrer le budget.

« Le principal bénéficiaire de la transaction coûteuse pour les contribuables concernant les terrains de Burke Mountain, qui a permis d'acquérir les 14 propriétés pour les deux tiers de leur valeur estimée, est la société Wesbild Holdings de Vancouver. En dénonçant la vente à l'Assemblée législative au printemps 2015, l'opposition néodémocrate de l'époque a fait remarquer que le fondateur et président milliardaire de l'entreprise, Hassan Khosrowshali, était un important contributeur financier aux libéraux de la Colombie-Britannique. »

Le Centre George Pearson et Dogwood Lodge

Ces deux établissements publics de soins de santé situés sur la rue Cambie à Vancouver s'étendaient sur 25 acres. Une ligne de SkyTrain, ouverte en 2009, passe du nord au sud sous Cambie. Les promoteurs d'Onni ont acheté les deux parcelles au gouvernement en 2015-2016 avec des plans pour construire des milliers d'unités de logement et des espaces commerciaux.

Onni a acheté Dogwood Lodge en 2015 pour 85 millions de dollars et a immédiatement subdivisé le terrain en deux lots et a commencé à demander des permis de construction à la ville. En 2019, le même terrain, débarrassé des bâtiments, a été évalué à 380 millions de dollars.

Onni a acheté le centre Pearson en 2016 pour 217 millions de dollars et l'a subdivisé en quatre lots. Officiellement évaluée après sa subdivision, la valeur marchande des quatre lots est passée à 462 millions de dollars.

Sans rien construire, Onni a transformé les 302 millions de dollars qu'elle a payés au gouvernement de la Colombie-Britannique pour les terrains publics des deux centres de soins de santé en une valeur évaluée à une somme totale de 842 millions de dollars. Cela signifiait un profit possible de 540 millions de dollars pour le simple fait d'être les bénéficiaires privilégiés d'un stratagème pour payer les riches géré par l'État. En construisant sur les terrains, le rendement pour les oligarques d'Onni qui les contrôlent sera encore plus important.

Selon le site web d'Elections BC, les oligarques d'Onni ont donné 575 000 dollars au Parti libéral de la Colombie-Britannique et 115 000 dollars au NPD de la Colombie-Britannique entre 2005 et 2018.

Cottonwood Lands

Le gouvernement de coalition NPD/Parti Vert a vendu les Cottonwood Lands à Maple Ridge, qui comprenaient 11 propriétés publiques sur 21 hectares (52 acres) pour 20 millions de dollars en septembre 2017. Les promoteurs Polygon et Morningstar ont acheté ensemble les 11 parcelles et les ont subdivisées en 71 lots. La valeur évaluée en 2019 de seulement 8 lots sur les 71 dépasse les 20 millions de dollars initiaux que le gouvernement a reçus pour les 11 parcelles. Polygon a également acheté l'école primaire Steveston à Richmond et l'école élémentaire Coronation Park à Coquitlam lors de la vente.

Le site web d'Elections BC indique que les oligarques de Polygon ont donné 962 000 dollars au Parti libéral de la Colombie-Britannique et 87 000 dollars au NPD de la Colombie-Britannique entre 2005 et 2018.

La station du SkyTrain de Moody Centre

Le promoteur Ryan Beedie s'est associé à d'autres pour acheter quatre propriétés publiques près de la nouvelle station Moody Centre SkyTrain en 2017 et 2018 pour un total de 29 millions de dollars. Le gouvernement libéral de la Colombie-Britannique a initié la vente, qui s'est terminée après l'arrivée au pouvoir du gouvernement de coalition NPD/Parti vert de la Colombie-Britannique en 2017. Peu après que Beedie a pris possession des quatre propriétés, la valeur marchande estimée a grimpé à 116 millions de dollars. Selon Elections BC, Beedie a fait don de 668 000 dollars au Parti libéral de la Colombie-Britannique entre 2005 et 2018.

Le cartel d'investissement Aquilini, bien connu pour sa propriété des Canucks de Vancouver, a donné 1,5 million de dollars au Parti libéral de la Colombie-Britannique et 270 000 dollars au NPD de la Colombie-Britannique entre 2005 et 2018. Le groupe Aquilini s'est associé à d'autres en 2014 pour acheter 40 acres de propriété publique à Burnaby pour 58 millions de dollars. Cette propriété est connue sous le nom de Willingdon Lands. Même si elle est désignée comme « excédentaire », le gouvernement, après avoir vendu la propriété qui abrite plusieurs centres de traitement pour la santé mentale et la toxicomanie, l'a louée au groupe Aquilini. Le montant de la location n'a pas été divulgué. En 2018, la valeur marchande estimée de la propriété, sans aucun développement supplémentaire, est passée de 58 millions à 123 millions de dollars. Le cartel Aquilini a soumis un « plan directeur » pour le développement des terres de Willingdon, qui est maintenant à l'étude au conseil municipal de Burnaby.

Lisa Moore, directrice du bureau du vérificateur général de la Colombie-Britannique, a déclaré au Vancouver Sun que son bureau était au courant de tous les dons faits aux partis libéral et néodémocrate et de la participation des donateurs à l'achat de biens publics. Elle a déclaré que les dons ne violaient pas les règles électorales en vigueur à l'époque.

En novembre 2017, le gouvernement de la Colombie-Britannique a changé les règles qui régissent  les dons aux partis politiques de la province, interdisant la plupart des dons provenant d'entreprises et de syndicats. Le trésor public de la Colombie-Britannique est maintenant la plus grande source de fonds pour les trois partis cartellisés à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique. Le gouvernement verse aux partis qui forment le cartel une allocation annuelle en fonction du nombre de voix obtenues lors des élections. Au cours des deux années et demie précédant les élections de 2020 en Colombie-Britannique, le gouvernement a versé environ 16,5 millions de dollars aux trois partis cartellisés qui ont des membres à l'Assemblée législative.

(À suivre— Troisième partie : « La Colombie-Britannique a vendu 50 écoles et des parcelles de terrain allouées aux établissements scolaires durant six années et fait maintenant face à une pénurie d'espace pour des établissements scolaires allant du primaire au secondaire »

(Avec des informations provenant d'une enquête menée en 2019 par Postmedia et reproduite dans le Vancouver Sun, «Sold on your behalf : 164 BC schools and hospitals, agricultural and industrial lots worth $1 billion. »)

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