La «financiarisation» des programmes de régime de retraite gouvernementaux

Dans les années 1990, l'oligarchie financière internationale et ses institutions ont poussé les gouvernements à restructurer leurs systèmes de régimes de retraite afin que les fonds puissent être investis sur les marchés financiers où l'on pensait pouvoir obtenir des rendements plus élevés qu'en plaçant l'argent dans des instruments à faible risque mais plus sûrs comme les obligations de gouvernement.

Parallèlement à cette volonté de « financiariser » les régimes de retraite, des pressions ont été exercées pour convertir les régimes à prestations déterminées, qui garantissent un certain niveau de prestations aux travailleurs après leur départ à la retraite, en régimes à cotisations déterminées, dans lesquels le niveau des prestations perçues à la retraite dépend du rendement du régime sur les marchés financiers et des rendements d'autres types d'investissements à un moment donné.

L'une des principales raisons de ces changements, en plus de réduire la responsabilité des gouvernements en matière de sécurité pour les régimes de retraite des travailleurs, était de mettre à la disposition de l'oligarchie financière un vaste nouveau bassin d'argent à investir afin d'amasser une richesse privée encore plus grande pour elle.

En 1997, l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada a été créé par une loi fédérale pour fonctionner de manière indépendante du gouvernement. Le mandat de la nouvelle entité établie comme véhicule de la financiarisation du RPC était d'exercer son « obligation fiduciaire » envers les Canadiens en maximisant d'abord et avant tout le rendement des investissements faits en leur nom. La Société de gestion des placements de l'Alberta, créée en 2008, fonctionne de manière similaire et en vertu d'un mandat similaire.


Cet article est paru dans

17 septembre, 2021

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