27 avril 2020
Pleurer les morts et lutter pour les
vivants lors
de la Journée de commémoration
C'est par la défense de leurs droits
et des droits de tous que les travailleurs
assurent leur santé et leur sécurité
• «
Laisser le secteur privé se réglementer est
comme demander au renard de protéger le
poulailler » - Lettre de la section
locale 401 des Travailleurs unis de
l'alimentation et du commerce (extraits)
• Les employés de première
ligne sont négligés dans le plan de
déconfinement de la Saskatchewan -
SCFP-Saskatchewan
• Plaintes en matière de
santé et de sécurité et refus de travailler liés
à la COVID-19 en Ontario : Lettre au ministre du
Travail - Syndicat des Métallos
• Mise à jour des
conditions au manoir Northwood - Syndicat
des employés du gouvernement de la
Nouvelle-Écosse
Pleurer les morts et lutter pour
les vivants lors de la Journée de commémoration
- Lettre de la section locale 401
des Travailleurs unis
de l'alimentation et du commerce (extraits) -
Le 23 avril 2020
Cher premier ministre Kenney,
La pandémie de la
COVID-19 met les travailleurs albertains de
l'alimentation en danger imminent. Nous vous
écrivons avec une préoccupation urgente pour la
vie et les moyens de subsistance de
nos 32 000 membres syndiqués et de tous
les Albertains qui continuent de travailler.
Nos membres sont tombés malades avec la COVID-19,
et certains sont morts. Les événements récents
suggèrent que la production alimentaire a été
priorisée par rapport à la protection de la vie
des travailleurs. En raison des situations chez
Cargill à High River et chez JBS à Brooks, nous
avons perdu confiance dans la volonté du
gouvernement de l'Alberta de faire tout ce qui est
nécessaire pour protéger les travailleurs.
Il est maintenant temps pour toutes les personnes
concernées de vraiment travailler ensemble pour
assurer la sécurité des travailleurs de
l'alimentation, nos membres. Il est grand temps de
créer un groupe de travail composé de
travailleurs, d'employeurs et d'experts de la
santé pour établir des règles et des règlements
afin de protéger la vie des travailleurs dans tous
les lieux de travail du secteur alimentaire. Cela
devrait comprendre une approche centrée sur les
travailleurs, qui met l'accent sur l'expérience
des travailleurs de l'industrie de la
transformation des aliments. Le groupe de travail
devrait également être composé de personnes très
éloignées des ordres du jour politiques et
patronaux.
Alors que les rassemblements publics ont été
limités et les terrains de jeux sont fermés pour
assurer la sécurité publique, les lieux de travail
de nos membres restent ouverts. Cela constitue une
contradiction scandaleuse. Des milliers de
travailleurs de l'Alberta travaillent coude à
coude chaque jour dans les usines de traitement
des viandes. Des milliers de clients se pressent
chaque jour dans les épiceries, se rassemblant à
proximité des employés et les uns des autres,
malgré les ordonnances de santé publique qui
exigent une distanciation sociale.
Votre gouvernement a qualifié les travailleurs de
l'alimentation de l'Alberta d'« essentiels »
et le public les a appelés des « héros ».
Mais sur leur lieu de travail, ils sont traités
comme étant remplaçables.
Nous avons cherché à travailler avec les
employeurs par des discussions de bonne foi
pendant des semaines. Certains ont rédigé de
bonnes politiques sur la distanciation sociale et
fourni des équipements de protection individuelle
(ÉPI) aux employés. D'autres ont été lents à agir
ou ont été réfractaires. Mais même avec les
meilleurs employeurs, il existe des écarts entre
la politique du siège social et les pratiques sur
le lieu de travail, qui sont désormais une
question de vie ou de mort. Il faut que le
gouvernement instaure une réglementation et une
politique d'application de la réglementation
immédiates afin de protéger la vie des Albertains.
Nous avons besoin de nouveaux règlements pour
l'industrie alimentaire pendant la COVID-19
Votre gouvernement a agi rapidement pour modifier
le Code des normes d'emploi afin d'offrir
plus de « flexibilité » aux employeurs. Nous
demandons à votre gouvernement d'agir
immédiatement pour protéger maintenant les
travailleurs. En tant que strict minimum, dans
l'industrie alimentaire, tous les travailleurs
devraient avoir les garanties suivantes :
- En cas d'éclosion, fermeture immédiate de
l'endroit de travail jusqu'à ce que :
- une période de 14 jours se soit écoulée
pour l'isolement de tous les employés
- des tests de dépistage de la COVID-19 et le
suivi des contacts pour tous les employés aient
été complétés
- les agents de l'AHS et de la SST ont confirmé
que le lieu de travail peut reprendre en toute
sécurité et le syndicat a approuvé cette
conclusion
- La prime de risque à la COVID-19 statutaire
de 1,5 fois le taux horaire régulier pour
toutes les heures travaillées tant que la COVID-19
demeure un risque
- L'augmentation du nombre de pauses payées pour
que les travailleurs puissent se laver les mains
fréquemment
- Un statut de présomption pour les réclamations
faites à la CAT liées à la COVID-19 dans le
secteur alimentaire
- Des réunions hebdomadaires obligatoires du
comité mixte de santé et de sécurité au travail
pour identifier et atténuer les risques et
répondre aux préoccupations des employés
- Divulgation obligatoire de tous les rapports de
l'AHS au syndicat dans les lieux de travail
syndiqués
- Congé payé par l'employeur pour tous les
travailleurs de l'alimentation qui ne peuvent pas
travailler en raison de la COVID-19
- Éducation et soutien par le gouvernement aux
travailleurs sur la façon de se protéger, y
compris leur droit de refuser un travail dangereux
- L'assurance qu'aucun travailleur ne perd son
emploi pour avoir trop peur de venir travailler
- La protection du statut d'immigration afin
qu'aucun travailleur ne se sente obligé de se
rendre au travail pendant la COVID-19 de peur de
perdre son statut au Canada
- L'accès garanti aux soins de santé pour les
employés qui n'ont pas satisfait à l'exigence de
résidence pour la couverture des soins de santé de
l'Alberta
- L'application des mesures de distanciation
sociale et des mesures de sécurité sur le lieu de
travail avec des contrôles ponctuels quotidiens et
non annoncés par des fonctionnaires autorisés à
imposer des amendes importantes aux employeurs qui
enfreignent ces règles.
Dispositions spécifiques aux épiceries
Les épiceries sont parmi les derniers espaces
publics où les gens peuvent se rassembler en grand
nombre, ce qui est interdit ailleurs.
Malheureusement, tout le monde ne respecte pas les
risques pris par nos travailleurs de première
ligne du secteur alimentaire. Nous demandons les
protections supplémentaires suivantes pour toutes
les épiceries de l'Alberta :
- Port continu du masque pour tous les employés,
clients, sous-traitants et visiteurs
- Règles de distanciation sociale par les clients,
appliquées par la direction, y compris
- limiter le nombre de clients dans un magasin
en tout temps à un nombre qui respecte la santé
et la sécurité
- des barrières appropriées obligatoires pour
les caissiers, les boulangers, les traiteurs et
les travailleurs de comptoirs de viande
- marquages de sécurité obligatoires sur les
planchers des magasins pour maintenir la
distance sociale
- affiches et autres outils pour éduquer les
clients à garder leurs distances
- annonces audio en magasin rappelant aux
clients les exigences de la distanciation
sociale
- fermeture des caisses libre-service
automatisées
- Application des arrêtés de distanciation
sociale dans les épiceries
- Interdiction des paniers d'achat difficiles à
nettoyer et mise à la disposition sans frais de
tous les chariots d'achat payants, afin d'atténuer
le rassemblement des clients autour des chariots
- Reconnaissance par la SST que le comportement
agressif et irrespectueux des clients dans les
magasins constitue un danger au travail
- Désinfection quotidienne de toutes les surfaces
en magasin
- Fermeture des magasins le week-end toutes les
deux semaines pour un nettoyage en profondeur et
pour permettre au personnel de se reposer du
stress de travailler dans des conditions de
pandémie dangereuses
- Réduire les heures et limiter les heures
d'ouverture pour éviter la fatigue des
travailleurs
- Grandes campagnes d'éducation du public et
application de la distanciation sociale dans les
magasins, avec des pénalités pour réaliser les
choses suivantes :
- les emplettes à l'épicerie une fois par
semaine seulement, avec un seul acheteur par
ménage
- le respect de la sécurité des travailleurs qui
servent la clientèle dans ces circonstances
difficiles
- une distanciation sociale appropriée et
maintenue en tout temps dans le magasin
- des heures spéciales pour les clients à
risque, y compris les employés du magasin, les
personnes âgées, les personnes handicapées,
celles dont le système immunitaire est
compromis, les femmes enceintes, les femmes qui
ont récemment accouché, les travailleurs
essentiels et les travailleurs ayant des
responsabilités familiales, tels que les parents
seuls
- Un système de contrôle de la température
efficace et approprié qui tient compte des
problèmes de confidentialité individuelle
- L'application des dispositions ci-dessus avec
des contrôles ponctuels quotidiens et non annoncés
par des fonctionnaires provinciaux.
Des millions d'Albertains fréquentent
régulièrement les épiceries - certains pour la
première fois de leur vie - car les restaurants
sont pratiquement tous fermés. En raison de cette
forte augmentation des achats en épicerie, les
magasins d'alimentation au détail enregistrent des
bénéfices records. On ne peut pas les laisser se
réglementer si nous voulons vraiment sauver des
vies ; le gouvernement doit intervenir et
réglementer ces lieux de travail.
Dispositions spécifiques à la transformation et
à la fabrication des aliments
Les lieux de
travail dans l'industrie de la transformation des
aliments sont certains des derniers sites de
travail de la province où les rassemblements de
masse de personnes en étroite proximité sont
toujours autorisés. De par leur conception, les
usines de transformation des aliments comprennent
une proximité sociale étroite des travailleurs
pour maximiser l'efficacité. La distanciation est
très difficile dans ces lieux de travail, et une
attention particulière est requise pour assurer la
sécurité dans cette industrie. Par conséquent, ces
travailleurs devraient avoir les garanties
minimales suivantes :
- application active par les représentants du
gouvernement de la distanciation sociale sur les
planchers de production et tous les endroits où
les employés interagissent (salles à manger,
vestiaires, toilettes, couloirs, etc.),
garantissant ainsi que les travailleurs sont
capables de travailler à deux mètres (6,5 pieds)
l'un de l'autre tout au long de leur journée de
travail. Cela devrait comprendre :
- modifications de la conception des postes de
travail telles que l'installation de Perspex, de
plexiglas ou d'un matériau similaire pour
protéger les travailleurs contre les infections
potentielles les uns des autres
- vitesse réduite et espacement des lignes de
production, heures de début décalées,
réorganisation du travail et vitesse des lignes
réduites, et espacement accru des lignes afin
que les pratiques de distanciation sociale
puissent être respectées. Cet objectif doit être
atteint sans éliminer aucun poste et les
décisions concernant les quarts de travail, les
accords de travail partagé et les heures
supplémentaires doivent impliquer le syndicat
- prendre des dispositions pour voyager en toute
sécurité vers et depuis le lieu de travail afin
de minimiser le risque d'exposition à la
COVID-19
- ÉPI obligatoire fourni à tous les employés,
bien que cela ne doit pas remplacer un espacement
approprié entre les travailleurs
- Fourniture de stations de lavage et de
désinfection adéquates des mains et augmentation
du nombre de pauses pour que le lavage devienne
une partie plus courante du travail
- Un système de contrôle de la température
efficace et approprié qui tient compte des
problèmes de confidentialité individuelle
- Examen de dépistage, port du masque et strict
lavage des mains requis de tous ceux qui
fréquentent les sites de l'employeur, y compris
les propriétaires, les gestionnaires, les
entrepreneurs et tout autre tiers présent sur le
site
- Affichage de tous les protocoles de travail liés
à la COVID-19 sur des panneaux d'affichage dans
des langues que tous les travailleurs peuvent
comprendre et maintien d'une communication
régulière
- Application des dispositions ci-dessus avec des
contrôles ponctuels quotidiens et inopinés par des
fonctionnaires.
[...]
Laisser le secteur privé se réglementer, c'est
comme demander au renard de protéger le
poulailler. C'est pourquoi nous demandons à
nouveau une réunion avec des responsables de la
Santé publique et des législateurs dotés d'une
autorité appropriée et compétente pour établir
rapidement des règlements clairs et exécutoires
afin d'assurer la santé, la sécurité et la
sécurité financière des travailleurs de l'Alberta.
[...]
... il est temps de passer des mots aux actions
concrètes.
[...]
Tom Hesse, président
Section locale 401 du Syndicat des
Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce
(Pour le texte complet de la lettre en anglais,
cliquer ici.)
- SCFP-Saskatchewan -
Le 23 avril, le gouvernement de la
Saskatchewan du premier ministre Scott Moe a
annoncé son « Plan de réouverture de la
Saskatchewan » qui, selon lui, est une «
approche méthodique et par étapes visant à lever
lentement les restrictions afin que plus
d'entreprises ouvrent et plus d'employés
reprennent le travail ». Voici un
communiqué de presse du 24 avril de la
section de la Saskatchewan du Syndicat canadien
de la fonction publique, qui souligne que le
plan ne tient pas compte de la réalité concrète
que vivent les travailleurs de première ligne
sur le terrain.
***
Le SCFP-Saskatchewan est
préoccupé par le fait que le plan de
déconfinement de la Saskatchewan n'est pas
suffisamment précis concernant les travailleuses
et travailleurs de première ligne
« Ce plan a été visiblement
conçu pour tenir compte des intérêts
commerciaux, et il ne règle pas les
préoccupations auxquels les familles des
travailleurs sont confrontées », a déclaré Judy
Henley, présidente du SCFP-Saskatchewan. « Il
n'y a pas de solution pour les parents qui ont
besoin de services de garde à l'enfance pour
retourner au travail, aucune solution pour les
travailleurs qui ont épuisé leurs congés de
maladie, et rien n'a été prévu pour protéger les
employés de première ligne. »
La pénurie d'équipements de
protection individuelle (ÉPI) dans les provinces
et dans le monde sera un obstacle majeur à la
planification des mesures de déconfinement
sécuritaire dans la province », a déclaré Judy
Henley.
« L'accès à des ÉPI est déjà
difficile pour les employés de première ligne
qui ont été jugés essentiels. Nous avons entendu
beaucoup commentaires inquiétants de la part de
nos membres : des employeurs rationnent les
gants et les masques, des employés ont reçu la
consigne de réutiliser leurs masques, et des
foyers de groupe manquent d'articles essentiels
comme des produits désinfectants et des
essuie-tout », a ajouté Judy Henley. Alors que
des entreprises commencent à ouvrir leurs
portes, comment le gouvernement de la
Saskatchewan va-t-il s'assurer que les
travailleurs sont protégés et ont accès aux ÉPI
dont ils ont besoin? »
Le SCFP est également préoccupé par
l'application des mesures de santé et sécurité
au travail pendant la réouverture.
« Qui sera chargé de
surveiller les nouvelles possibilités
d'exposition et la distanciation physique dans
ces entreprises? Qui sera en mesure de répondre
aux préoccupations des travailleurs à propos des
violations? », a demandé Judy Henley. « WorkSafe
Saskatchewan n'a tout simplement pas assez de
ressources pour pouvoir enquêter convenablement
et appliquer les directives de distanciation
physique et d'utilisation des ÉPI. »
Le SCFP-Saskatchewan est le
plus grand syndicat de la province et représente
plus de 30 000 travailleuses et travailleurs
notamment des secteurs de la santé, de
l'éducation, des universités, des organismes
communautaires, des services de garde à
l'enfance, des municipalités, des bibliothèques,
des services sociaux, des conseils et
organisations.
- Syndicat des Métallos -
Le 23 avril 2020
Monte McNaughton
Ministre du Travail, de la Formation et du
Développement des compétences de l'Ontario
Ronald Kelusky
Directeur général de la prévention et
sous-ministre adjoint au ministère du Travail, de
la Formation et du Développement des compétences
de l'Ontario
Messieurs,
En tant que
dirigeant élu de 85 000 membres du Syndicat des
Métallos en Ontario, je vous écris pour vous
demander de clarifier de toute urgence le rôle du
ministère du Travail en cette période très
périlleuse dans les lieux de travail de l'Ontario.
Nos membres travaillent dans tous les secteurs de
l'économie, y compris les secteurs jugés
essentiels, comme les soins de santé,
l'exploitation minière et la production
industrielle.
Nous sommes inquiets de la façon dont les
inspections se déroulent dans les lieux de
travail, en particulier lorsque les travailleurs
exercent leur droit de refuser un travail
dangereux ou qu'ils déposent des plaintes
concernant la sécurité en milieu de travail dans
le contexte actuel de la pandémie de
COVID-19.
Le nombre inquiétant de rapports d'inspection que
nous avons reçus montre que les enquêtes ne se
déroulent pas sur place, mais plutôt par téléphone
ou même par vidéo. De plus, il semble qu'on
s'attende à ce que les processus internes du lieu
de travail avec les employeurs et le syndicat
suffisent en quelque sorte, sans ordres ni
application de tels ordres.
Pouvez-vous clarifier si votre ministère ordonne
que les inspections et les enquêtes dans les lieux
de travail soient effectuées sans inspections
physiques des lieux et sans ordres écrits en vue
de rectifier les problèmes? Si tel est le cas,
notre syndicat et ses membres considèrent qu'il
est inacceptable que ces derniers soient tenus
d'aller travailler, possiblement sans équipement
de protection individuelle (EPI) adéquat, sans
distanciation sociale et sans protocoles
garantissant leur santé et leur sécurité. Les «
lignes directrices » du ministère de la Santé sont
souvent insuffisantes et ne sont pas
nécessairement appliquées.
Si un lieu de travail est jugé trop dangereux
pour qu'un inspecteur puisse y exercer ses
fonctions, comment se fait-il que les
travailleuses et travailleurs eux-mêmes soient
censés s'y rendre? Faire appel au ministère du
Travail est généralement le dernier recours pour
celles et ceux qui ne peuvent obtenir ni soutien
ni résolution dans le cadre du processus mixte
interne en matière de santé et de sécurité.
Notre syndicat appuie les inspecteurs du
ministère du Travail sans réserve. Je sais que les
inspecteurs veulent faire ce qu'il faut pour
protéger tous les travailleurs et qu'ils
s'acquittent de leurs tâches comme le prévoit la Loi sur la santé et
la sécurité au travail.
Je tiens aussi à vous rappeler que nous vivons
une terrible épidémie à l'heure actuelle et qu'au
moins un décès est survenu à l'usine de
transformation de viande Cargill de High River, en
Alberta, où une inspection par le biais de « Face
Time » a permis à l'usine d'obtenir une note de
conformité alors même que la maladie se propageait
sur la chaîne de production, où les travailleurs
se trouvaient à proximité immédiate les uns des
autres.
Je vous demande de répondre à cette demande de
clarification au plus tard le mardi 28 avril, qui
est le Jour de deuil national des travailleurs
tués ou blessés (et maintenant, infectés) au
travail.
Espérant recevoir promptement une réponse à ma
demande, je vous prie d'agréer, Messieurs,
l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Le directeur du
District 6,
Syndicat des Métallos,
Marty Warren
,
Syndicat des employés du
gouvernement de la Nouvelle-Écosse
Les membres du Syndicat des employés du
gouvernement de la Nouvelle-Écosse (NSGEU) qui
ont été redéployés à la résidence de soins de
longue durée du manoir Northwood font face non
seulement à des conditions difficiles pour
eux-mêmes et pour les résidents du centre, tel
que mentionné dans le Forum
ouvrier du 24
avril, mais au fait que le ministre
de la Santé et du Bien-être a usurpé le droit
des travailleurs d'avoir leur mot à dire sur le
redéploiement et sur les questions de santé et
de sécurité au manoir Northwood. Voici une mise
à jour des développements depuis le 24
avril produite par le NSGEU.
***
Les membres du NSGEU ont été chargés par le
ministre de la Santé de se redéployer au manoir
Northwood par voie d'arrêté ministériel. Nous
savons maintenant que d'autres unités se font dire
par les gestionnaires de l'Autorité de la santé de
la Nouvelle-Écosse (NSHA) que si elles ne se
portent pas volontaires pour aller à Northwood,
elles seront, elles aussi, obligées de le faire.
C'est inacceptable.
La position du syndicat sur cette question est
très claire : le redéploiement vers un autre
employeur doit être fait uniquement sur une base
volontaire. Hier, à cette fin, le NSGEU a fait
parvenir une lettre à Randy Delorey, le ministre
de la Santé et du Bien-être. Le syndicat a avisé
M. Delorey que nos conseillers juridiques sont de
l'avis que son arrêté outrepasse son autorité
ministérielle, puisqu'il a obligé la NSHA à
redéployer ses employés à l'encontre des
conventions collectives qui sont contraignantes
pour l'Autorité de la santé. Ni la Loi sur les
Autorités de la santé ni la Loi sur les
services publics n'accorde au ministre un
tel pouvoir. (Cliquer
ici pour le texte intégral de la lettre du
NSGEU)
Le Conseil des syndicats a exigé que ces
directives soient immédiatement retirées et que le
ministre avise l'Autorité de la santé qu'elle doit
respecter les clauses de la convention collective
dont elle est la signataire. Le conseil a aussi
demandé de rencontrer immédiatement le ministre
afin de continuer d'élaborer un plan qui nous
permettra de répondre à la situation à Northwood
sur une base de coopération.
Le NSGEU est heureux d'annoncer qu'il y a eu
d'importantes améliorations aux protocoles de
contrôle de l'infection et d'accès aux ÉPI
adéquats au manoir Northwood depuis que le NSGEU a
rendu les préoccupations de nos membres publiques
mercredi dernier.
Il y a maintenant des éducateurs actifs et
visibles dans les unités auxquelles nos membres
sont affectés au manoir Northwood et le Contrôle
des infections de l'Autorité de la santé est aussi
présent sur les lieux. Les infirmières
responsables sont maintenant sur le terrain
au 1 Centre et elles s'assurent que les
choses sont bien organisées. Les infirmières
redéployées disent qu'elles se sentent appuyées
par leur propre directeur 8,4, qui est sur le
terrain et disponible pour leur venir en aide.
Northwood a recruté deux CTA (des assistants de
l'équipe des soins) de 7 h à 15 h et
deux autres infirmières qui travaillent de 15
h à 23 h pour aider nos infirmières au 1
Centre, et la direction fournit aussi des CTA
au 11 Manor. Il n'y a pas encore de sacs
jaunes pour produits nocifs et tous les déchets
sont placés pêle-mêle dans le corridor et le
Contrôle des infections continue d'insister que
les masques N95 ne sont pas nécessaires dans ces
unités, bien que toutes sortes d'autres ÉPI sont
maintenant disponibles.
Les gestionnaires de ces unités montrent leur
appui et nos membres travaillent fort avec le
personnel sur place pour aider à restreindre la
propagation au manoir Northwood.
Nous allons continuer de lutter pour nos droits
et la sécurité de nos membres pendant cette
période extrêmement tendue. Nous apprécions votre
professionnalisme et votre dévouement à protéger
vos patients, vos collègues, vous-mêmes et vos
êtres chers.
Solidairement,
Jason MacLean
Président du NSGEU
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
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