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Développant la tradition établie par la lutte des travailleurs d'Alma lors du lockout de Rio Tinto en 2012, les travailleurs d'ABI et leur syndicat ont mobilisé l'appui, y compris financier, d'environ 500 sections locales de syndicats au Québec, au Canada, et dans des pays comme les États-Unis, l'Australie et le Guatemala. Dans plusieurs cas, cela s'est fait par la tenue de nombreuses assemblées générales de travailleurs où ceux-ci ont été informés du conflit chez ABI et ont voté un appui financier aux travailleurs, souvent récurrent jusqu'à la fin du lockout. Le syndicat a formé des représentants qui sont allés parler aux travailleurs dans plusieurs pays, dont l'Australie et la Belgique, pour leur expliquer le conflit et mobiliser leur appui. Les travailleurs et les syndicats de partout au Québec, et de plusieurs endroits au Canada, aux États-Unis et d'autres pays, se sont eux-mêmes rendus sur les lignes de piquetage des travailleurs d'ABI pour venir exprimer leur appui. Cela a beaucoup encouragé les travailleurs d'ABI à tenir bon durant le lockout en dépit des difficultés. Les nombreuses activités qui se sont tenues pendant le lockout et les relations développées avec les autres travailleurs constituent un atout précieux pour le mouvement ouvrier, qui peut être développé et rendu encore plus efficace dans la lutte à la défense des droits des travailleurs. L'amour social et la solidarité à l'échelle mondiale de la classe ouvrière se sont exprimés avec force lors de la puissante marche familiale de plus de 5 000 personnes, qui ont démontré leur grand esprit de résistance et leur dignité dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières le 25 mai dernier. La lutte des travailleurs d'ABI et leur solidarité communautaire et mondiale pendant tout le lockout démontrent l'énorme potentiel qui existe au sein de la classe ouvrière pour se défendre. La résistance des travailleurs d'ABI et l'appui
de leurs alliés partout dans le monde ont
révélé aux yeux de tous le caractère
servile des gouvernements néolibéraux, comme le
gouvernement du
Québec, face aux
intérêts privés mondiaux, en opposition aux
travailleurs et à leurs
communautés. Le lockout montre qu'il est nécessaire de
rendre ces
gouvernements redevables et de les confronter par la politique pratique
de la classe ouvrière selon de nouvelles façons qui
doivent être explorées et développées.
(Photos : FO, Syndicat des Métallos) Les activités antiouvrières honteuses du gouvernement du QuébecLe gouvernement du Québec s'est couvert de honte durant le lockout de 18 mois des travailleurs de l'aluminerie ABI en prenant ouvertement position en faveur du cartel Alcoa/Rio Tinto. Le gouvernement a considéré plus important de servir le cartel mondial que de défendre les travailleurs québécois, leurs communautés et la société. Le gouvernement aurait pu intervenir à tout moment pour établir un équilibre dans les relations entre les travailleurs syndiqués et le cartel mondial, un équilibre qui respecte les droits des travailleurs et le bien-être et les droits de tous au Québec. Au lieu de cela, le gouvernement a permis au cartel mondial de déployer toute la puissance de sa richesse sociale et de sa capacité de production et de distribution internationale pour attaquer les travailleurs avec son refus de négocier, ses offres finales arrogantes et ses menaces de fermeture de l'aluminerie. Le gouvernement du Québec a menti sur les enjeux du conflit, faisant de la question des salaires un point en litige, ce qui n'était pas le cas, tout en dissimulant les demandes de concessions antiouvrières du cartel qui allaient abaisser le niveau de vie et les conditions de travail au Québec. Le gouvernement a utilisé son pouvoir de contrôle sur les médias pour dénoncer publiquement la résistance des travailleurs comme étant déraisonnable et pour faire pression sur eux afin qu'ils acceptent les demandes de concessions d'Alcoa. Le gouvernement du Québec a autorisé le vol de 400 millions de dollars dus à Hydro-Québec par Alcoa. Il a déclaré que le lockout est un cas de force majeure (un Act of God en anglais) quelque chose d'« imprévisible, irrésistible et échappant au contrôle d'une Partie », qui est Alcoa dans le cas de ce lockout injuste. Bien au contraire, le lockout a été un geste planifié et consciemment exécuté pour forcer les travailleurs à accepter des concessions. Le fait que le gouvernement ait accepté que le lockout soit considéré comme un cas de force majeure, comme quelque chose de non planifié et contrôlé par le cartel, a libéré la compagnie de son obligation de payer pour le bloc d'hydroélectricité à taux préférentiel qui lui est réservé. Tout le monde savait que le lockout n'était ni « imprévisible, ni irrésistible » ni hors du contrôle d'Alcoa. C'était un geste planifié et consciemment exécuté par le cartel mondial pour attaquer la classe ouvrière québécoise. Les actions et dans ce cas l'inaction du gouvernement du Québec ont directement contribué au déclenchement et à la poursuite du lockout pendant 18 mois. Ce soi-disant gouvernement nationaliste a contribué à imposer à ses propres travailleurs un lockout injuste décrété par un cartel étranger et a obligé les Québécois à payer pour le lockout par une perte de revenus énorme pour Hydro-Québec. C'est la résistance des travailleurs d'ABI et
l'appui de leurs alliés qui ont mis sur la place publique pour
discussion l'activité honteuse du gouvernement du Québec
afin de le rendre redevable et de contre-attaquer sa politique
antisociale anti-travailleur. Les actions du gouvernement du
Québec révèlent le véritable
caractère de son appel à rendre
le Québec « ouvert aux affaires », comme
étant au service des riches oligarques mondiaux dans leur
volonté de transférer encore plus de richesse sociale
hors du Québec dans un climat de déséquilibre
injuste. (Photos : FO, Syndicat des Métallos) Ratification de la nouvelle convention collectiveLe 2 juillet, lors d'une assemblée générale à laquelle ont participé environ 800 travailleurs sur un peu plus de 900 qui sont toujours employés par l'aluminerie ABI à Bécancour, les travailleurs ont voté à une majorité de 79,8 % pour ratifier la dernière offre contractuelle du cartel Alcoa/Rio Tinto. Cela a mis fin officiellement au lockout et au chantage injustes de 18 mois du cartel. Jusqu'à la fin, le cartel et son complice, le gouvernement du Québec, ont refusé de négocier avec les travailleurs et ont préféré présenter une nouvelle « offre finale ». Cette offre finale était accompagnée de la menace largement médiatisée selon laquelle si les travailleurs refusaient le contrat, l'aluminerie serait immédiatement fermée sans réouverture prévue. Quatre-vingt-cinq pour cent des travailleurs seront
rappelés au travail d'ici le 1er janvier 2020 et tous
les travailleurs auront été rappelés au 1er
avril 2020. Les travailleurs ont réussi à faire reculer les propriétaires d'ABI dans bon nombre de leurs demandes de concessions antiouvrières présentes dans leurs offres finales précédentes. Par exemple, le protocole de retour au travail est supérieur à ce qu'il était dans l'offre précédente du 4 mars que les travailleurs ont rejetée. Le protocole ratifié prévoit une période fixe de retour au travail de six à huit mois plutôt que le protocole rejeté de retour au travail sans date fixe, qui pouvait être prolongé à volonté et même suspendu si la compagnie le jugeait bon. Après cinq mois, tous les travailleurs qui n'ont pas encore été rappelés recevront de la compagnie un montant net de 635 dollars par semaine, non remboursable, jusqu'à ce qu'ils soient rappelés au travail. La compagnie a retiré sa demande de concession sur le droit d'ancienneté dans les mouvements de main-d'oeuvre. L'employeur ne pourra pas offrir des postes à des personnes extérieures à l'usine sans les offrir au préalable aux travailleurs syndiqués. Le nombre de postes qui peuvent être offerts en sous-traitance est réduit par rapport à ce qui était le cas dans l'offre du 4 mars. Le syndicat a été capable de réduire l'abolition de postes qui sera faite pendant la période couverte par la nouvelle convention collective. La compagnie a réduit sa demande de concessions pour les heures de libération syndicale payées. La direction d'ABI s'engage à verser une cotisation additionnelle de 8 millions de dollars au nouveau régime de retraite. Le régime de retraite à prestations déterminées est remplacé par un régime de retraite à financement salarial, qui est maintenant en vigueur dans plusieurs autres alumineries au Québec. Celui-ci est géré par les travailleurs et est indexé, mais les travailleurs assument les risques du régime et peuvent se retrouver avec des prestations réduites. La demande initiale de la compagnie, en 2018, était d'imposer un régime de retraite à deux vitesses, en gardant le régime à prestations déterminées pour les travailleurs actuels et en plaçant les futurs engagés sur un régime à cotisations déterminées, qui est très inférieur. La direction d'ABI retire son grief en dommages de 19 millions de dollars contre le syndicat pour soi-disant sabotage de la production pendant la période de négociations en 2017. Le grief était un geste mensonger ouvert contre les travailleurs et leur syndicat pour les intimider et justifier la demande d'une restructuration complète de l'aluminerie. La compagnie n'avait jamais soulevé cette question pendant la période au cours de laquelle elle prétend que les travailleurs ont fait du sabotage. La nouvelle convention collective d'une durée de six ans prévoit des augmentations de salaire cumulatives qui atteignent 15,3 %. La résistance acharnée des travailleurs et de leurs dirigeants syndicaux, avec l'appui d'autres travailleurs et de la communauté pendant ces dix-huit mois de lockout, a permis que certaines concessions soient retirées. Les travailleurs et leur communauté sont bien conscients des dommages que vont causer les concessions restantes qui abaissent les standards de travail à l'aluminerie et exercent une pression vers le bas sur le niveau de vie dans la région. Les cartels mondiaux d'oligarques qui contrôlent l'économie socialisée et leurs représentants au gouvernement utilisent l'immense richesse sociale qu'ils contrôlent déjà et le pouvoir politique des gouvernements néolibéraux pour transférer de plus en plus de valeur sociale de la production, loin des travailleurs et de leurs communautés, dans les coffres des riches. Le transfert croissant de la richesse sociale produite par les travailleurs aux oligarques, aidés par leurs laquais politiques, est un problème que la classe ouvrière prend en main pour le résoudre. Opposition grandissante à l'offensive antisociale en Alberta Les travailleurs opposent un Non! catégorique à la loi 9 et au diktat du gouvernement Kenney
devant l'hôpital de Foothills à CalgaryLes travailleurs continuent d'organiser des lignes de piquetage d'information contre la loi 9 antiouvrière, la Loi sur le report de l'arbitrage salarial dans le secteur public. Les travailleurs du secteur public demandent au gouvernement de respecter les clauses de leurs conventions collectives négociées légalement qui s'appliquent à 180 000 syndiqués. Les conventions prévoyaient un arbitrage de réouverture de salaire d'ici le 30 juin. En violation des ententes signées négociées de bonne foi avec les syndicats du secteur public, et sans le consentement des travailleurs concernés, le gouvernement a empêché de façon arbitraire que l'arbitrage ait lieu à la date indiquée. Les travailleurs ont exprimé leur position
militante à la défense de leurs droits par la
présence massive de plus de 1 000 travailleurs lors
d'un piquet d'information organisé par la section locale 95
du Syndicat des employés provinciaux de l'Alberta (AUPE).
À l'heure du dîner le 3 juillet à
l'hôpital
Foothills de Calgary,
les travailleurs d'hôpitaux représentés par l'AUPE,
le Syndicat des infirmières unies de l'Alberta et l'Association
des sciences de la santé de l'Alberta se sont rassemblés
à la ligne de piquetage. Des travailleurs actifs et des
retraités d'autres secteurs se sont également joints
à l'action avec enthousiasme. Ensemble, ils ont exprimé
leur position par
leurs slogans et leurs messages sur leurs pancartes : Oui aux
négociations de bonne foi ! Non au diktat !
Défendons nos services publics ! En tant que force unie de
la classe ouvrière, ils ont déclaré qu'une attaque
contre le droit des travailleurs du secteur public d'avoir leur mot
à dire sur leurs salaires et leurs conditions de
travail est une attaque contre tous les travailleurs et les conditions
sociales de tous les Albertains. Le diktat du gouvernement Kenney
contre les travailleurs et les conditions sociales de tous n'est pas
acceptable et les travailleurs lui refusent leur consentement. Calgary, 3 juillet 2019Les membres de la section locale 95 ont travaillé d'arrache-pied pour organiser la ligne de piquetage et mobiliser le soutien nécessaire pour garantir une participation réussie à l'action qui a été un grand succès. L'AUPE a organisé des autobus pour amener les travailleurs des hôpitaux de toute la ville à la ligne de piquetage. De nombreux travailleurs qui éprouvaient des difficultés à s'absenter du travail se sont joints au piquetage avec détermination. Des centaines de travailleurs sont sortis de l'hôpital Foothills à l'heure du dîner pour ajouter leurs voix à la défense de leurs droits. La section locale 95 a distribué des pizzas pour s'assurer que personne ne manque le dîner.Les rues avoisinant l'hôpital Foothills ont retenti des slogans des participants contre la loi 9, à la défense des droits des travailleurs et des droits de tous à des soins de santé et aux autres programmes sociaux. Des lignes de piquetage réussies ont
également été organisées le 28 juin
à Tofield, le 2 juillet à Lamont et le 9
juillet à l'hôpital Leduc, ainsi que dans de nombreux
autres villes et villages.
À la ligne de piquetage à l'hôpital Foothills, le président de l'AUPE, Guy Smith, a dit ceci : « Le gouvernement de l'Alberta nous a manqué de respect. Vos droits juridiques vous ont été enlevés par le pouvoir d'un gouvernement qui pense pouvoir utiliser le pouvoir de l'État pour écraser les travailleurs. Nous sommes ici pour leur dire que vous ne pourrez jamais écraser la volonté du peuple, que vous ne pourrez jamais écraser la force des travailleurs qui se tiennent ensemble solidaires. Vous ne pouvez pas utiliser le pouvoir législatif de l'État pour nous soustraire aux ententes des conventions collectives qui ont été négociées de bonne foi et sont juridiquement contraignantes. Voulons-nous d'une Alberta où le gouvernement peut tout simplement déchirer l'entente ? » La question de Smith a été accueillie par un Non ! retentissant.
Sandra Azocar, directrice exécutive des Amis de Medicare et ancienne vice-présidente de l'AUPE, a dit : « Si nous sommes ici, c'est parce que nous pensons que vos conditions de travail sont les conditions de la livraison des soins. Si vous ne disposez pas de ressources suffisantes, si vous n'avez pas le personnel adéquat, si on ne vous donne pas la possibilité de faire le travail que vous faites quotidiennement pour le compte des Albertains, cela ne fonctionnera pas pour chacun d'entre nous. [...] Nous allons être à vos côtés jusqu'à ce qu'on répare le tort causé par la violation de vos droits. Ce gouvernement a la responsabilité de fournir des soins. Je n'ai pas vu autant d'énergie depuis 2012, lorsque les hôpitaux ont été encerclés de travailleurs parce qu'on vous avait dit qu'on peut aisément vous remplacer. Nous leur avons montré à l'époque que ces personnes remplaçables sont capables de fermer des hôpitaux. Le gouvernement doit être averti très clairement qu'il doit procéder à l'arbitrage, négocier à la table et non légiférer. Merci beaucoup d'être un avec les Albertains. Merci beaucoup de votre défense des soins de santé et des services publics et je promets que nous serons avec vous tout au long de cette lutte. » Karen Craik, secrétaire-trésorière provinciale du Syndicat des infirmières unies de l'Alberta, a déclaré : « Les droits appartiennent à tous les Albertains, pas seulement aux riches entreprises albertaines. Le gouvernement a annoncé qu'il attendrait que le groupe d'experts se réunisse pour déterminer la valeur de nos salaires. Nous fournissons des soins à tous les Albertains. Même les enseignants sont touchés par cette loi. Ce sont tous les travailleurs du secteur public qui sont attaqués et le gouvernement affirme qu'il ne s'agit que d'un léger retard, car il a besoin de connaître l'état de nos finances. Mais il n'a pas arrêté de réduire les impôts des grandes entreprises et n'a pas attendu les résultats du groupe d'experts avant de prendre sa décision. Il accorde donc un allégement fiscal aux entreprises pendant qu'il nous impose des compressions. Les Albertains ne doivent pas accepter cela parce que chaque coupure qui frappe un Albertain dans le secteur public signifie une coupure de service pour l'Albertain ordinaire. Je veux juste dire à Jason Kenney que nous sommes tous des Albertains, que vous ne pouvez pas imposer des compressions dans les services publics parce que ce sont les soins pour tous les Albertains que vous coupez. » Laurel Jackson, membre de la direction provinciale de l'Association des sciences de la santé de l'Alberta, a félicité l'AUPE pour l'organisation du piquetage et s'est dite renversée par le taux de participation. En parlant des années Klein, elle a déclaré avec une grande conviction : « J'ai vécu les années 90 et je ne le ferai plus. »
David Choy, président de la section locale 95 de l'AUPE, a exprimé ses sincères remerciements à tous ceux qui sont venu faire du piquetage un réel succès : « Nous avons envoyé un message clair aujourd'hui, nous avons montré que nous prêtons attention, que nous pouvons nous organiser, mais le gouvernement doit respecter sa part de l'entente. « Nous devons nous demander quelle est la prochaine étape ? Nous devons être prêts à protéger nos droits de négociation collective. Informez tout le monde de ce que vous avez vu ; visitez le site Web de l'AUPE ; utilisez l'une des plateformes de médias sociaux disponibles ; en nous tenant côte à côte, nous les forçons à prendre note, à s'arrêter et à y réfléchir à deux fois. Solidarité tout le monde ! » Après les discours, la ligne de piquetage s'est
prolongée plus d'une heure. Ses rangs ont été
grossis par la
présence de travailleurs de tous les départements de
l'hôpital qui se sont joints aux autres travailleurs de la
santé de toute la ville pour exprimer leur Non ! à
la loi 9 et à toutes les attaques du gouvernement contre
les droits des
travailleurs et les conditions sociales du peuple.
Vegreville, 27 juin 2019(Photos : FO, AUPE, R. Domeij) L'industrie forestière en Colombie-Britannique Les travailleurs en grève à la défense de leurs droits
Les travailleurs forestiers de la côte de la Colombie-Britannique et de l'île de Vancouver ont déclenché la grève le 1er juillet contre Western Forest Products (WFP) et ses sous-traitants. Près de 3 000 travailleurs sont touchés, et près de la moitié d'entre eux travaillent directement pour Western Forest Products et l'autre moitié, pour les sous-traitants. Lors des votes de grève organisés en juin, les membres de la section locale 1-1937 du syndicat des Métallos ont voté à 98,8 % en faveur de la grève pour appuyer leurs revendications pour de meilleurs salaires et conditions de travail et pour rejeter les tentatives des employeurs d'imposer des concessions. Dans sa mise à jour sur les négociations, la section locale 1-1937 du syndicat des Métallos écrit : « Nous n'avons pas pris cette action à la légère. Elle vise stratégiquement à exercer le maximum de pression sur WFP, afin d'envoyer un message puissant, le plus clair possible, que WFP doit traiter sérieusement des propositions des membres, retirer l'ensemble des concessions qu'il cherche à imposer et annuler toutes les lettres de résiliation touchant les conventions collectives et les pratiques locales. » Brian Butler, le président de la section locale 1-1937, lors d'une intervention sur une chaîne de télévision de l'île de Vancouver, a dit : « Ils veulent imposer des concessions massives qui attaquent nos régimes de retraite. [...] Ils attaquent nos avantages sociaux, notre sécurité d'emploi et ils ont détruit plusieurs décennies d'ententes locales négociées par nos membres au cours des années, et nous rejetons tout cela. » Les travailleurs forestiers font face aux mêmes mesures brutales dans d'autres secteurs où les compagnies, plutôt que de négocier le renouvellement des conventions collectives sur la base des normes et des standards établis, s'en prennent à des clauses déjà négociées et les déclarent caduques, tout en exigeant des travailleurs qu'ils acceptent de faire des concessions et renoncent à ce qui a été négocié dans le passé. La Fédération du Travail de la Colombie-Britannique (BCFED), dans un communiqué de presse du 10 juillet, a émis « une 'ordonnance' aujourd'hui sur Western Forest Products en guise de solidarité avec les travailleurs forestiers en grève. Par cette mesure, saluée par le syndicat des Métallos (USW), on demande aux membres des syndicats affiliés à la fédération de ne plus manipuler de bois-d'oeuvre, de billes et de produits du bois provenant des installations côtières de WFP. » Les travailleurs forestiers côtiers défendent leurs droits et leur dignité, eux qui transforment en valeur d'usage les ressources naturelles de la forêt par leur travail. Leur revendication que Western Forest Products négocie et abandonne toute imposition de concessions est juste et mérite l'appui de tous et de toutes. À nos lecteursForum ouvrier reparaîtra à temps pour la fête du Travail, le 2 septembre. D'ici là, nous publierons des nouvelles, des reportages et des commentaires de temps à autre pour traiter de différents développements. Veuillez continuer à envoyer vos rapports et vos photos et à nous faire part de vos préoccupations. Visitez le site Web du PCC(M-L) et les calendriers d'événements pour des annonces importantes. Nous invitons aussi nos lecteurs à appuyer le travail du Centre ouvrier du PCC(M-L) en continuant à abonner les lecteurs et à faire de nouveaux lecteurs et en faisant une contribution financière. Nous vous souhaitons un été magnifique ! Mettons tout en oeuvre pour appuyer les travailleurs qui luttent pour leurs droits et les droits de tous ! Équipe éditoriale et technique de Forum
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