Les activités antiouvrières honteuses du gouvernement du Québec
Le gouvernement du Québec s'est couvert de honte
durant le lockout de 18 mois des travailleurs de l'aluminerie ABI
en prenant ouvertement position en faveur du cartel Alcoa/Rio Tinto. Le
gouvernement a considéré plus important de servir le
cartel mondial que de défendre les travailleurs
québécois, leurs communautés et la
société.
Le gouvernement aurait pu intervenir à tout moment pour
établir un équilibre dans les relations entre les
travailleurs syndiqués et le cartel mondial, un équilibre
qui respecte les droits des travailleurs et le bien-être et les
droits de tous au Québec. Au lieu de cela, le gouvernement a
permis au cartel mondial de déployer toute la puissance de sa
richesse sociale et de sa capacité de production et de
distribution internationale pour attaquer les travailleurs avec son
refus de négocier, ses offres finales arrogantes et ses menaces
de fermeture de l'aluminerie.
Le gouvernement du Québec a menti sur les enjeux
du conflit, faisant de la question des salaires un point en litige, ce
qui n'était pas le cas, tout en dissimulant les demandes de
concessions antiouvrières du cartel qui allaient abaisser le
niveau de vie et les conditions de travail au Québec. Le
gouvernement a utilisé son pouvoir de contrôle sur
les médias pour dénoncer publiquement la
résistance des travailleurs comme étant
déraisonnable et pour faire pression sur eux afin qu'ils
acceptent les demandes de concessions d'Alcoa.
Le gouvernement du Québec a autorisé le
vol de 400 millions de dollars dus à
Hydro-Québec par Alcoa. Il a déclaré que le
lockout est un cas de force majeure (un Act of God en
anglais) quelque chose d'« imprévisible,
irrésistible et échappant au contrôle d'une
Partie », qui est Alcoa dans le cas de ce lockout
injuste. Bien au contraire, le lockout a été un geste
planifié et consciemment exécuté pour forcer les
travailleurs à accepter des concessions. Le fait que le
gouvernement ait accepté que le lockout soit
considéré comme un cas de force majeure, comme
quelque chose de non planifié et contrôlé par le
cartel, a libéré la compagnie de son
obligation de payer pour le bloc d'hydroélectricité
à taux préférentiel qui lui est
réservé.
Tout le monde savait que le lockout n'était ni
« imprévisible, ni irrésistible » ni
hors du contrôle d'Alcoa. C'était un geste planifié
et consciemment exécuté par le cartel mondial pour
attaquer la classe ouvrière québécoise. Les
actions et dans ce cas l'inaction du gouvernement du Québec ont
directement contribué au déclenchement et à la
poursuite du lockout pendant 18 mois. Ce soi-disant gouvernement
nationaliste a contribué à imposer à ses propres
travailleurs un lockout injuste décrété par un
cartel étranger et a obligé les Québécois
à payer pour le lockout par une perte de revenus
énorme pour Hydro-Québec.
C'est la résistance des travailleurs d'ABI et
l'appui de leurs alliés qui ont mis sur la place publique pour
discussion l'activité honteuse du gouvernement du Québec
afin de le rendre redevable et de contre-attaquer sa politique
antisociale anti-travailleur. Les actions du gouvernement du
Québec révèlent le véritable
caractère de son appel à rendre
le Québec « ouvert aux affaires », comme
étant au service des riches oligarques mondiaux dans leur
volonté de transférer encore plus de richesse sociale
hors du Québec dans un climat de déséquilibre
injuste.
Cet article est paru dans
Numéro 24 - 18 juillet 2019
Lien de l'article:
Les activités antiouvrières honteuses du gouvernement du Québec
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|