Numéro 37 - 16 septembre 2017
Ouverture du Parlement le 18 septembre
Le gouvernement Trudeau continue
d'étendre l'autorité des États-Unis
sur le Canada
- Enver Villamizar -
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In
Memoriam
Stuart Monro
15
juin
1938
-
7
septembre
2017
Nous sommes
profondément attristés de vous informer que notre
camarade et ami Stuart Monro du Parti communiste révolutionnaire
de Grande-Bretagne (marxiste-léniniste) est
décédé le 7 septembre à l'âge de 79
ans. C'est une perte énorme pour sa famille et ses camarades,
collègues et amis, y compris le PCC(M-L) qui entretenait de
profondes relations de travail avec lui par l'entremise du
PCRGB(M-L).
Stuart était
un des principaux réalisateurs et vidéastes pour les
activités du fondateur et dirigeant du PCC(M-L),
Hardial Bains, lorsqu'il organisait contre les attaques racistes
de l'État en Grande-Bretagne dans les années 1970 et 1980
et lorsque, à titre de président de la
Fédération mondiale de Kabbadi, il présidait les
festivals sportifs et culturels auxquels
participaient des milliers de personnes dans les années 1980. En
plus de ses nombreuses autres réalisations au cours des trente
dernières années, Stuart est devenu le
vidéaste principal du PCC(M-L) dans les années 1990 pour
les
conversations du camarade Bains, également en Grande-Bretagne,
sur le repli de la révolution et
à la défense du centralisme démocratique, le
principe organisationnel du PCC(M-L). Il a aussi été le
vidéaste du Parti lors des conférences et rencontres
contre l'anarchie et la violence organisées par l'État au
Pendjab et en Inde et à la défense des droits qui
appartiennent à tous du fait qu'ils sont des êtres
humains. Stuart faisait partie de l'équipe chargée
d'enregistrer les délibérations des septième et
huitième congrès et plusieurs autres
événements importants dans la vie du PCC(M-L) et il a
enseigné la réalisation de films et de vidéos
à la jeune
génération.
Il nous laisse entre
autres une collection de vidéos produites à partir de
poèmes de Hardial Bains, notamment Something
Is
Calling Now,
Move On (« Quelque chose appelle maintenant, allons de
l'avant
»). Nous mettons en ligne cette vidéo intitulée Dawn en hommage à
Stuart et à sa contribution inestimable et si à propos
à notre travail.
Nous transmettons
nos plus sincères condoléances à sa conjointe
Charlotte, à leur fille Anna, au Parti communiste
révolutionnaire de Grande-Bretagne (marxiste-léniniste)
et à la famille et aux amis de Stuart.
Cliquer ici pour la notice
In Memoriam du PCRGB(M-L).
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Ouverture du Parlement
le 18 septembre
• Le gouvernement Trudeau continue
d'étendre l'autorité des États-Unis
sur le Canada - Enver Villamizar
• Opposition grandissante aux mesures
traîtresses - Charlie Vita
• L'état de la législation sur la
sécurité nationale
Faisons du Canada une
zone pour la paix!
• Négociations pour « moderniser
» NORAD ‒ démantelez NORAD! - Margaret Villamizar
• Le sinistre Comité parlementaire de la
défense nationale étudie la « menace »
perçue de la RPDC - Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste)
• Les audiences révèlent une
détermination irrationnelle à escalader les
préparatifs de guerre - Hilary LeBlanc
Les
États-Unis doivent signer un traité de paix avec la
Corée
• Dénonçons la neuvième
résolution injuste et illégale du Conseil de
sécurité de l'ONU contre la RPDC! - Philip
Fernandez
• Ne touchez pas à la RPDC! Non aux
préparatifs de guerre des États-Unis sur la
péninsule coréenne! - Le PCC (M-L) et la
Fédération coréenne du Canada
• Actions contre les préparatifs de
guerre des États-Unis sur la péninsule coréenne
Dans le sillage de
l'ouragan Irma
• Campagne de secours et de reconstruction
pour Cuba - Isaac Saney, porte-parole national du
Réseau
canadien pour Cuba
• Appel à notre peuple combatif -
Raúl
Castro,
président
de
la
République de Cuba
• Irma, un ouragan dont on se souviendra -
Orfilio
Pelaez,
Granma
International
• Six questions à propos de l'ouragan
Irma, des changements climatiques et de Harvey - Sabrina
Shankman
Supplément
• 150e anniversaire de la publication du tome I
du Capital
Ouverture du Parlement le 18
septembre
Le gouvernement Trudeau continue d'étendre
l'autorité des États-Unis sur le Canada
- Enver Villamizar -
La session d'automne du Parlement s'ouvre le lundi 18
septembre et se poursuit jusqu'au 15 décembre. Les médias
fourmillent de
commentaires sur le fait que le 15 octobre marquera le mi-mandat du
gouvernement Trudeau. En effet, cela fera deux ans
que ce
gouvernement est élu et les commentateurs disent que son
objectif est maintenant de
compléter son ordre du jour législatif pour tout de suite
se préparer pour l'élection de 2019.
En attirant l'attention sur le cynisme de cette manoeuvre, ils
détournent l'attention des
mesures antinationales très agressives qui sont prises par les
libéraux pour montrer au
gouvernement des États-Unis et aux intérêts
liés à l'industrie de la défense que le Canada est
un « partenaire consentant » sur lequel ils peuvent compter
pour atteindre leurs fins.
Selon les médias monopolisés, la «
chose
principale » que les gens sont censés garder à
l'esprit avec la reprise des travaux parlementaires est que
l'économie « roule très bien », que la
croissance est « beaucoup plus
grande que prévu » et qu'on assiste à une
« croissance de l'emploi pour le huitième mois
d'affilé ». C'est fait pour détourner les
travailleurs de leurs propres points de vue et de leur pensée
indépendante. Durant les mois qui viennent le gouvernement va
consacrer le gros de son énergie
à continuer de priver les Canadiens
de ce qui leur revient de droit en termes de touts les aspects de la
vie qui contribuent à leur sécurité et à
celle de leur famille et à continuer d'intégrer le Canada
aux États-Unis
des monopoles d'Amérique du Nord pour créer une
Forteresse Amérique du Nord à leurs insu. Les
changements législatifs qui attaquent les pensions[1] et les renégociations de
l'ALÉNA[2] et de
NORAD et les mesures pour priver les nations autochtones de leur droit
d'être[3] s'inscrivent dans
cette foulée.
L'attention principale du gouvernement durant cette
session parlementaire sera consacrée aux
négociations secrètes avec les États-Unis et le
Mexique sur l'ALÉNA. Les libéraux vont tenter
d'instituer des mesures législatives qui vont étendre
l'autorité et la compétence des États-Unis
sur le Canada et remettre le pouvoir décisionnel aux monopoles
des ressources et de la
défense et ceux qui accaparent les services sociaux et les
travaux d'infrastructures. Les
travailleurs verront leurs caisses de retraite servir à financer
des partenariats public-privé.
Les libéraux ont plusieurs projets de loi
à l'ordre du
jour touchant aux relations avec les
États-Unis et ils sont pressés de les faire adopter pour
être au pas avec les exigences
américaines concernant le contrôle des frontières,
les agences policières et d'espionnage et la
réglementation environnementale touchant à l'exploitation
des ressources naturelles du
Canada. De plus, le gouvernement Trudeau prépare les conditions
pour une
expansion du contrôle américain sur le Canada au nom de la
modernisation de NORAD,
notamment en engageant davantage le Canada dans le bouclier antimissile.
Le gouvernement a
également élargi la mission militaire du Canada en Irak
sous
commandement américain et donné « plus de latitude
» au général canadien qui supervice cette
mission, le général Jonathan Vance, pour donner suite
à toute fin pratique au décret exécutif du
président
Trump qui donne aux généraux sur le terrain plus de
« flexibilité » pour mener leurs opérations
comme bon leur semble. Cette « blexibilité » fait
qu'ils n'ont pas de comptes à rendre pour les crimes qu'ils
prétendent nécessaires de
commettre.
Plus les libéraux condamnent « les propos haineux »
de Trump et se prétendent les plus
grands défenseurs des femmes, des peuples autochtones, de la
paix et même de la classe
ouvrière du Mexique et des États-Unis, plus ils
trahissent. Les tentatives de donner de la
légitimité à l'expansion du contrôle de
l'impérialisme américain sur le territoire, les
ressources
et les habitants du Canada durant cette session parlementaire vont
davantage démontrer que
les Canadiens doivent eux-mêmes s'engager dans le renouveau
politique pour que la classe
ouvrière se constitue en la nation et investisse le peuple du
pouvoir souverain.
Notes
1. Pour plus d'information sur le projet de loi sur les
pensions voir Forum ouvrier
qui paraîtra le 18 septembre 2017.
2. Voir Forum
ouvrier du 11 mai 2017 et LML
du 9 septembre 2017
3. LML du 23 septembre portera sur
ces mesures.
Opposition grandissante aux mesures traîtresses
- Charlie Vita -
Alors que les libéraux se présentent
comme les champions de la consultation et de l'écoute du public,
ils tentent maintenant de faire adopter le plus tôt possible le
projet de loi C-23, Loi concernant le précontrôle des
personnes et des marchandises au Canada et aux États-Unis,
face à l'opposition des Canadiens. Ce projet de loi donne aux
agents de sécurité des États-Unis de plus grands
pouvoirs au Canada grâce
à l'expansion du précontrôle aux postes de Douanes
et Immigration Canada. Les libéraux ont eu
recours à leur majorité pour adopter le projet de loi
C-23 à la Chambre des communes avant l'ajournement estival.
Celui-ci est maintenant devant
le Sénat pour une étude en deuxième lecture.
Or, CBC rapporte que le
projet de loi C-23 se heurte à beaucoup d'opposition. Une
semaine après son reportage sur le projet de loi, CBC rapportait
que le
gouvernement a reçu « une avalanche de
critiques » sous la forme de lettres et d'appels
téléphoniques aux députés. Entre le 10
et le 20 février seulement, les lettres provenant du public
représentent 777 pages de texte, selon CBC.[1]
Afin
de s'assurer que le Sénat n'y réfléchisse pas
à deux fois avant d'adopter la loi traîtresse,
l'ambassadeur du Canada aux
États-Unis, David McNaughton, a fait pression sur les
sénateurs de la Comité des Affaires
étrangères
du Sénat pour qu'ils adoptent la loi rapidement. «
Dépêchez-vous, s'il-vous-plaît, car je suis un peu
embarrassé. J'ai fait tant de pression sur les Américains
et maintenant ils reviennent me voir et disent : 'Où
est la vôtre ?'»
MacNaughton faisait référence au fait que
le Congrès des États-Unis a adopté la loi requise
pour donner aux fonctionnaires américains des pouvoirs plus
importants au Canada et que le Canada n'a pas encore suivi en
autorisant la mise en application de ces pouvoirs.
Les libéraux interviennent contre l'opinion
populaire sur une question aussi importante. Lorsque les Canadiens ont
« été consultés » par le
gouvernement Harper sur la façon dont ils voulaient que le
Canada soit intégré aux États-Unis suite à
la signature par les gouvernements Obama et Harper de «
Par-delà la frontière : une vision
commune de la sécurité du périmètre et de
la compétitivité économique »,
la
majorité des répondants ont dit qu'ils s'opposaient
à ce
qu'il y ait plus d'agents de sécurité américains
en fonction en sol canadien. Les organisations qui représentent
les
Premières Nations ont
notamment pris des positions importantes. Ils ont rappelé que
les
droits souverains des Premières Nations sur leurs territoires
n'ont pas été
cédés au gouvernement canadien et que celui-ci n'a pas le
droit
de les remettre à une autre puissance étrangère.
Le fait que le gouvernement Trudeau et l'élite dominante qu'il
représente disent qu'il faille plus d'agents
américains
en sol canadien pour les opérations de
précontrôle montre qu'ils ne sont pas aptes à
gouverner ce territoire appelé Canada. C'est une trahison
que de presser l'adoption de ces arrangements en disant que le
précontrôle a toujours existé
alors pourquoi s'en faire si on l'élargit. Le fait que les
libéraux invoquent des valeurs
canadiennes et se disent progressistes en adoptant de telles
mesures illustre l'urgente nécessité que la
classe ouvrière entreprenne son propre projet
d'édification nationale, qu'elle devienne la nation et
investisse le
peuple du pouvoir souverain.
Note
1. Le réseau CBC a
donné les exemples suivants d'opposition au projet de loi qui
sont contenus dans des lettres :
« J'ai été un libéral pure
laine, mais je ne vous appuierai plus si vous adoptez ce projet de
loi », écrit le 12 février une personne
de Burlington, en Ontario.
Le même matin, un résident de Coquitlam,
en Colombie-Britannique, écrit qu'après avoir lu le
projet de loi, il regrette « tout appui financier ou
politique que j'ai pu donner au parti libéral
fédéral, et j'ai résolu de ne jamais appuyer votre
parti à nouveau jusqu'à ce que la loi soit
modifiée pour empêcher la détention de Canadiens
ou de résidents permanents ».
« J'ai voté libéral toute ma vie,
mais je ferai tout ce qui est possible pour défaire ce
gouvernement si ce projet de loi est adopté ou une autre version
de celui-ci », a écrit un autre.
« Cela porte atteinte à nos droits en tant
que citoyens canadiens en permettant à un organisme
américain de détenir des Canadiens en sol
canadien, écrit un Britanno-Colombien. Je
comprends les besoins en matière de sécurité
nationale mais je trouve que c'est un pas inquiétant vers une
autre tentative de subvertir notre
souveraineté. »
« Si j'essaie de traverser [la
frontière], écrit un autre, et les
questions posées concernent beaucoup mon passé, ma
religion, mes croyances personnelles à propos de tout, je vais
me sentir mal à l'aise ou craindre pour ma propre
sécurité. Je devrais être en mesure de dire sans
équivoque : 'Vous savez quoi ? J'ai changé
d'avis, je ne pense pas que je veux prendre cet avion pour Atlanta
aujourd'hui', ramasser mes valises et partir ».
« Étant donné que des citoyens
américains et des détenteurs de cartes vertes se sont vus
refuser le mois dernier l'entrée à cause de leur
religion,
je ne crois pas que mes craintes d'être détenu et
interrogé soient sans fondement », écrit un
résident de Hamilton qui dit avoir la
double citoyenneté : canadienne et
américaine.
Un résident de Calgary s'est dit inquiet de
passer une entrevue pour un visa pour une offre d'emploi
d'une entreprise en Floride. « Je crains beaucoup que ce projet
de loi ne nuise à mes chances d'emploi. Le fait qu'un agent de
la frontière américaine puisse m'arrêter en sol
canadien parce que je mets fin à une entrevue, ce que ce
projet de loi va permettre, me trouble énormément. »
Un autre écrit : « [...] les
Américains ont le droit de protéger leur pays, ils n'ont
pas l'autorité de détenir des Canadiens en sol canadien
et ne devraient pas l'avoir. Cette forme de pouvoir ne devrait
même pas être envisagée. »
L'état de la législation sur la
sécurité nationale
Piquetage à Montréal le 5 juillet 2017 contre la loi C-51
et le projet de loi C-59
À la dernière séance du Parlement
qui a pris fin le 21 juin, les
libéraux ont adopté une loi qui établit un
comité de « surveillance » de la
sécurité nationale composé de parlementaires qui
seront nommés par le Bureau du premier ministre. Le
comité doit superviser tous les ministères et agences du
gouvernement liés à la
sécurité nationale. La création d'un nouvel Office
de surveillance des activités en matière de
sécurité nationale et de renseignement (OSASNR) par le
biais de la Loi C-22, Loi constituant le Comité des
parlementaires sur la sécurité nationale et le
renseignement et modifiant certaines lois en conséquence,
était la proposition principale des
libéraux après qu'ils aient voté en faveur du
projet de loi C-51 des conservateurs de Harper, Loi antiterroriste
de 2015, alors qu'ils étaient dans l'opposition. Ils
avaient dit que le seul problème que posait le renforcement des
pouvoirs de police des agences d'espionnage du Canada était la
« surveillance ».
Cette loi aligne maintenant le Canada sur les autres
pays des « Cinq Yeux », l'Australie, la
Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis, en
établissant un mécanisme qui donne accès aux
élus à de l'information secrète afin de
prêter un semblant de légitimité à la
violation des droits par les agences d'espionnage.
Avec l'adoption de la loi, le comité pourra
être formé ; son président, le
député libéral David McGuinty, a
déjà été nommé par le premier
ministre Justin Trudeau. Le comité sera composé de neuf
membres — deux du Sénat et sept de la Chambre des communes (un
maximum de quatre membres du parti au pouvoir à la Chambre des
communes) — qui doivent être nommés par le gouverneur en
conseil sur recommandation du premier ministre. Le comité, dont
les membres seront tenus au secret par serment, va être
utilisé pour qu'on puisse prétendre que les Canadiens
n'ont pas à s'inquiéter de ce que font les agences
d'espionnage du Canada et des autres Cinq Yeux car ils ont un
comité qui supervise ces activités.
On ne dit pas par contre qui va surveiller le
comité et le gouvernement lui-même. Comme pour toutes les
questions importantes, le gouvernement libéral prend des
décisions selon ce que lui dictent ou lui permettent de faire le
gouvernement des États-Unis et les intérêts
privés qui sont en train de bâtir la Forteresse
Amérique du Nord en tant
qu'instrument de la course à l'hégémonie mondiale
des États-Unis.
En adoptant cette loi, le gouvernement va maintenant
faire en sorte que les nouveaux pouvoirs arbitraires de la police et
des agences d'espionnage, tant ceux que contenait la loi C-51 et les
nouveaux pouvoirs ajoutés par les libéraux, soient
codifiés par le passage du projet de loi C-59, Loi
concernant des questions de sécurité nationale,
qui en est à sa deuxième lecture.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) a pris une position importante le 22
juin en analysant les objectifs du projet de loi C-59. Ce projet de loi
« élargit considérablement les pouvoirs de police
secrète et propose d'enchâsser dans l'État de droit
ces pouvoirs et ceux contenus dans les modifications antérieures
des lois sur la
sécurité et de les rendre constitutionnels. »,
a fait remarquer le PCC (M-L). Le Parti a aussi dénoncé
les prétentions des libéraux que les changements
proposés aux législations existantes proposées
dans le projet de loi C-59 « appuient la conformité de ces
pouvoirs envers la Charte [des droits et libertés] »,
ajoutant que « cela montre
tout simplement que cette Charte est subordonnée aux pouvoirs de
police et à leurs 'limites raisonnables' telles que
décidées par l'État, pas par le
peuple ».
L'article appelait les Canadiens à dire Non au
projet de loi C-59 avec la même détermination qu'ils
l'avaient fait pour la loi C-51.[1]
Un des piquetages réguliers à Vancouver pour exiger le
retrait de la loi C-51, le 31 janvier 2017
Note
Pour lire la déclaration intégrale du PCC
(M-L), cliquer ici.
Faisons du Canada une zone pour la paix!
Négociations pour «
moderniser » NORAD ‒ démantelez NORAD!
- Margaret Villamizar -
En même temps que des négociations
secrètes officielles sont menées pour « moderniser
» ou
« mettre à jour » l'Accord de libre-échange
nord-américain (ALÉNA), des négociations ont
lieu pour « moderniser » le Commandement de la
défense aérospatiale de l'Amérique du Nord
(NORAD), à commencer par des consultations sur une nouvelle
politique de défense tenue
avec des représentants du gouvernement américain.
Une question cruciale à l'étude est que le
Canada investisse des milliards dans la
modernisation des systèmes radar utilisés par NORAD et
autorise officiellement l'installation
de missiles américains au Canada dans le cadre de
l'adhésion du Canada au programme de
défense antimissile des États-Unis. Au lieu d'être
direct avec les Canadiens et
de les laisser décider et pour trouver comment se soumettre
aux demandes des États-Unis et des
monopoles engagés dans la production de guerre sans trop
soulever l'attention des Canadiens,
le gouvernement Trudeau a vaguement parlé le 7 juin de «
moderniser » et « renouveler »
NORAD.
Il n'y a rien de moderne ou de
nouveau dans le fait de donner à un pouvoir étranger un
contrôle militaire sur votre propre territoire national ou
de l'entraîner dans un racket de protection.
Prétendre qu'il s'agit de « défense de
l'Amérique du Nord », c'est dissimuler l'objectif
visé et la raison d'être de NORAD. NORAD est un
instrument par lequel les États-Unis occupent et
contrôlent le territoire canadien, tout comme l'ALENA sert
à dominer l'économie. Le but de NORAD n'a pas
changé depuis sa création durant la guerre froide. Le
plan libéral de « moderniser » NORAD est un
plan pour investir des milliards de fonds canadiens dans de nouveaux
équipements de radar et de détection qui seront
utilisés par l'armée américaine pour construire la
Forteresse Amérique du Nord et l'utiliser pour menacer le reste
du monde. Les « négociations » concernent
quelle technologie et comment elle sera
utilisée pour
« protéger l'Amérique du Nord ».
Cela est clair dans l'article
du 30 août de la Presse canadienne :
« Les libéraux ont promis dans leur récente
politique de défense que le Système d'alerte du Nord,
comme on l'appelle, serait amélioré suite aux entretiens
avec les États-Unis sur les moyens d'améliorer la
sécurité continentale.
« Mais alors s'ils ont promis 62
milliards $ supplémentaires pour l'armée au cours
des vingt prochaines années et prétendu que cela
était entièrement couvert dans le budget, aucun argent
n'a encore été affecté pour le remplacement du
système radar.
« Le responsable financier de la Défense
nationale, Claude Rochette, affirme que le ministère ne pourrait
expliquer les coûts parce que le Canada et les États-Unis
n'ont pas décidé de ce qu'ils ont besoin.
« ‘C'est une discussion qui reste à faire
avant d'obtenir des conseils (du gouvernement)', a
déclaré Rochette en entrevue à la Presse
canadienne.
« Lorsque nous aurons une directive, nous
commencerons à examiner les options ... alors nous commencerons
à examiner les coûts. Mais cela n'est pas couvert dans le
budget. »
Le terme « moderniser » est
utilisé pour le présenter comme une progression
naturelle, par opposition à ce qu'il en est
réellement : la destruction délibérée
et calculée de toute limite à la liberté d'action
des monopoles et la mise des personnes, des ressources et du territoire
du Mexique et du Canada sous le contrôle du
commandement nord-américain et du Homeland Security des
États-Unis. Le gouvernement Trudeau se présente comme
l'antithèse de l'administration Trump et parle d'une «
concession » pour amener les Canadiens à accepter ce
qu'ils n'auraient pas autrement accepté. Il ne peut pas
être question de « concession » quand il s'agit
de la
souveraineté du pays. Vous la défendez ou vous ne la
défendez pas.
Le Canada ne doit pas être une base pour les
missiles et les capteurs américains.
NORAD doit être démantelé, les
soldats et les équipements américains doivent être
retirés du sol canadien et toutes les institutions qui placent
les États-Unis au commandement des forces canadiennes et du
territoire et de l'infrastructure du Canada doivent être
démantelées.
Propagande en faveur de l'adhésion au bouclier
antimissile
américain
Les médias rapportent que le
député libéral Mark Gerretsen (Kingston et
les Îles), qui est
membre du Comité permanent de la défense nationale,
incite le gouvernement à se joindre au programme de bouclier
antimissile des États-Unis. Le fait que Gerretsen
présente ce point de vue de façon si ouverte montre qu'il
a l'appui de forces influentes
au sein du gouvernement Trudeau et/ou des forces armées
canadiennes ou des intérêts privés
américains engagés dans la production militaire, ou de
tous ces gens-là. D'autres libéraux et hauts
fonctionnaires et ex-hauts fonctionnaires qui sont liés aux
États-Unis de diverses façons participent
également à cette campagne de désinformation
orchestrée
pour intégrer le Canada à une Forteresse Amérique
du Nord, l'instrument de l'hégémonie mondiale des
États-Unis, leur stratégie pour échapper à
la crise multilatérale
ayant la crise économique à la base.
L'ancien diplomate canadien aux États-Unis,
Colin Robertson, a déclaré : « Je pense que
[la réunion du comité pour évaluer la menace
provenant de la Corée du Nord] est significative mais ma
conviction profonde serait que c'est probablement un exercice pour
libérer les frustrations au sein du comité parlementaire.
Mais quelque chose en ressortira peut-être
parce qu'ils entendront des témoins
qui diront, et je parie que la plupart d'entre eux le diront, que nous
devrions examiner cela [i.e., se joindre au bouclier antimissile
américain]. »
Le député libéral John McKay
(Scarborough-Guildwood), l'ancien secrétaire parlementaire du
ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a dit : « Il y
a clairement un changement de situation depuis 2005, des
changements dans la capacité, une évaluation de la menace
et je pense que le comité est probablement un excellent lieu
pour
faire valoir ces préoccupations. »[1]
Le député libéral de longue date,
Wayne Easter (Malpeque), a dit : « Il est temps de discuter,
[de se
joindre au bouclier antimissile américain] », et a
ajouté que « ce n'est pas [uniquement] une question d'un
bouclier de défense au-dessus de l'Amérique du Nord.
C'est aussi la capacité à améliorer encore votre
industrie aérospatiale ».
Easter est coprésident du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis et membre du Conseil privé de la Reine
en tant qu'ancien ministre de l'Agriculture.
L'ancien sénateur libéral et
général à la retraite Roméo Dallaire a
ouvertement appuyé l'adhésion au programme. La Presse
canadienne cite ce qu'il a dit le 24
août : « Le Canada devrait se joindre au programme de
bouclier antimissile. Nous ne pouvons actuellement pas nous placer la
main sur le coeur et nous dire
que [ce système] nous protégera si quelque chose arrive.
Avoir l'impression que [les États-Unis] réagiront est
tout à fait différent que d'en avoir la certitude sur
papier », a-t-il soutenu. « On doit pouvoir être
sûrs de compter sur leur riposte si le Canada est
attaqué. »
« On ne peut ignorer les budgets et les
Américains se rendent compte des limites budgétaires que
nous avons et de l'ampleur de notre investissement financier dans la
défense nationale. Mais nous parlons de sécurité,
nous parlons de nouvelles capacités, nous parlons de
retombées et de progrès technologiques
potentiels. »
Selon Dallaire, les discussions sur
l'amélioration de NORAD vont ramener le bouclier antimissile
balistiques à l'ordre du jour. Il est souvent perçu comme
« le général humanitaire » et le
champion du maintien de la paix et de la doctrine impérialiste
de « la responsabilité de protéger ».
Son soutien public est clairement destiné à
montrer aux libéraux qui s'opposent à la guerre et aux
missiles américains au Canada qu'ils devraient considérer
le bouclier antimissile comme une question de protéger le Canada
et soutenir l'industrie canadienne plutôt que de se soumettre aux
États-Unis et à leur agenda belliciste.
L'ancien ministre libéral de la Défense,
David Pratt, a lui aussi déclaré que le Canada devrait
adhérer au programme. Il a dit : « Les discussions
doivent redémarrer pour savoir ce que les États-Unis
cherchent à obtenir et si ce serait dans l'intérêt
du Canada d'aller de l'avant. » [2]
Notes
1. John McKay demeure le président de la section
canadienne de la Commission permanente mixe de la défense
Canada-États-Unis. La Commission est l'un des nombreux
arrangements par lesquels les militaires américains
opèrent pour décider ce qui va se passer au Canada. Elle
se compose à la fois de
personnalités politiques comme McKay et de représentants
militaires des deux pays. Selon le ministère de la
Défense nationale, « Ces dernières années,
la Commission s'est avérée un excellent moyen
supplémentaire de communication dans le règlement de
certains contentieux. Elle a, en particulier, permis d'innover en
matière de résolution des
problèmes qu'occasionne le nouveau contexte mondial, en ce qui a
trait au partage des coûts en période de restrictions
budgétaires. »
Sans aucun doute, le fait que le Canada participe
officiellement au programme de bouclier antimissile et alloue des
milliards pour son amélioration sous la forme de nouveaux
capteurs et installations en réponse à de nouvelles
« menaces » serait considéré comme une
façon d'« innover en matière de
résolution ».
2. David Pratt est un promoteur d'une plus grande
«
interopérabilité » avec les forces
militaires
américaines. Comme ministre de la Défense du 12
décembre 2003 au 19 juillet 2004 dans le gouvernement du
premier ministre Paul Martin, il a plaidé pour la participation
du Canada au système
antimissile des États-Unis en dépit d'une vaste
opposition. En janvier 2000, il a
écrit au secrétaire d'État américain Colin
Powell pour lui exprimer « l'engagement
profond du Canada » envers une « coopération accrue
de gouvernement à gouvernement
et d'industrie à industrie dans la défense antimissile
». Il a dit que NORAD devrait être
« un élément clé de notre coopération
dans la défense antimissile » et que le Canada
voulait « agir très rapidement pour modifier l'accord de
NORAD pour prendre en
compte la contribution de NORAD à la mission de la
défense antimissile ». NORAD, a
dit Pratt, fournirait « un cadre mutuellement
bénéfique pour assurer la participation et
l'apport intellectuel les plus étroits possible au programme de
défense antimissile des
États-Unis, tant du gouvernement que de l'industrie ».
Suite à une tentative
infructueuse de reprendre son siège que lui a ravi le
député conservateur John Baird lors des
élections fédérales de 2008, Pratt a passé
plus de cinq mois entre 2009 et 2010 dans la ville
de Bagdad, en Irak, occupée par les États-Unis, à
travailler pour le Programme de renforcement législatif de
l'Irak, un programme
parrainé par l'Agence
américaine pour le développement international (USAID).
Le sinistre Comité parlementaire de la
défense nationale étudie la « menace »
perçue de la RPDC
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
Piquet hebdomadaire à Toronto pour exiger « Bas les pattes
de la Corée! » (16 août 2017)
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) condamne la décision du
Comité permanent de la défense nationale de se
réunir le 14 septembre pour « étudier la
capacité du Canada à se défendre et à
défendre ses alliés en cas d'attaque de la Corée
du Nord sur le continent nord-américain ».
Le Comité permanent de la défense
nationale de la Chambre des communes a tenu une réunion
d'urgence le 22 août pour examiner la demande de convocation
du député conservateur James Bezan avec le soutien du
NPD. La motion originale a été modifiée par un
amendement du député libéral Mark Gerretsen
demandant la tenue
d'audiences publiques plutôt que des réunions à
huis clos.
La motion finale adoptée avec le soutien des
trois partis dits majeurs qui siègent au parlement se lit comme
suit :
« Que, compte tenu
des récents développements concernant la capacité
de la Corée du Nord en ce qui a trait aux missiles balistiques
intercontinentaux, le comité tienne des audiences publiques
avant la reprise des travaux parlementaires avec des
représentants du gouvernement et des spécialistes pour
mieux comprendre la menace que présente
la Corée du Nord pour le Canada et la capacité du Canada
de se défendre et de défendre ses alliés si la
Corée du Nord attaque le continent nord-américain avec
des missiles balistiques intercontinentaux, des armes conventionnelles
ou des armes non conventionnelles de destruction massive. »
Les trois partis devraient expliquer aux Canadiens
pourquoi ils croient que la République populaire
démocratique de Corée, un petit pays situé
à des milliers de kilomètres d'ici, voudrait attaquer le
Canada ou les États-Unis « avec des missiles balistiques
intercontinentaux, des armes conventionnelles ou des armes non
conventionnelles de
destruction massive ». Beaucoup de pays possèdent des
armes semblables à celles mentionnées. Pourquoi ces
politiciens considèrent-ils la possession de telles armes par la
République populaire démocratique de Corée comme
une menace pour le Canada ? La RPDC n'a attaqué personne et
n'a menacé personne. Elle ne cesse de répéter
qu'elle se défendra contre toute attaque, notamment contre le
blocus naval et aérien brutal imposé par les
États-Unis.
Les États-Unis et leurs alliés militaires
ont déployé des forces militaires massives de destruction
massive à l'intérieur et autour de la péninsule
coréenne et au Japon et ils se livrent
régulièrement à des exercices militaires de
simulation d'invasion de la RPDC sur la péninsule. La RPDC s'est
très légitimement armée pour défendre son
territoire,
puisque les États-Unis pourraient à tout moment
déclencher une attaque soudaine, comme ils l'ont fait
en 1950 en Corée, avec les conséquences
dévastatrices que l'on sait, et comme ils se sont maintes fois
montrés disposés à le faire contre tout pays qui
ne se soumet pas à leurs demandes.
Pourquoi la RPDC voudrait-elle la guerre avec les
États-Unis, ou « ne demande qu'une chose, la
guerre », pour citer l'ambassadrice des États-Unis
à l'ONU ? Cette affirmation est basée sur
l'anticommunisme et un racisme flagrant envers un peuple ancien qui a
souffert tour à tour l'invasion japonaise puis l'invasion
américaine
depuis 1911.
La RPDC a toujours dit qu'elle veut un traité de
paix pour remplacer l'Accord d'armistice de 1953 pour mettre fin
à la Guerre de Corée. Les États-Unis refusent de
signer un traité de paix. Ils refusent même la proposition
de la Chine et de la Russie de renoncer à ces exercices
militaires sur la péninsule coréenne pour réduire
les tensions
et choisissent plutôt de menacer ces deux pays en installant en
Corée du sud des batteries antimissiles sophistiquées de
frappe préventive, le système de défense de zone
du théâtre à haute altitude (THAAD).
À chaque fois que la RPDC fait un pas vers la
réunification pacifique avec la République de
Corée dans le sud, les États-Unis interviennent pour
miner les ententes. Tout le scénario d'une menace perçue
provenant de la RPDC est une diversion pour détourner
l'attention du fait qu'en Asie de l'Est, les agresseurs ce sont les
États-Unis dans le
cadre de leur poursuite de l'hégémonie mondiale. Les
États-Unis possèdent des milliers de bases militaires
à l'étranger qui menacent tout le monde, tandis que la
RPDC n'en a aucune à l'étranger.
Les partis qui siègent à la Chambre des
communes pourraient à tout le moins reconnaître que le
Canada est membre des forces dirigées par les États-Unis
qui sont toujours en guerre contre la RPDC depuis 1950. Pour faire
du Canada une zone de paix, le gouvernement devrait presser les
États-Unis de signer un traité de paix avec la
RPDC pour remplacer l'Accord d'armistice. Mais au lieu de cela, la
motion et l'examen du Comité parlementaire attisent le «
feu et la furie » du président Trump dirigés
non seulement contre la RPDC mais contre tous les Coréens et le
monde entier.
En tant que participant
à la Guerre de Corée, le Canada doit respecter les termes
de
l'armistice et presser les États-Unis à le faire aussi.
L'accord d'armistice a banni
l'introduction de renforts d'armements en Corée. En violation
directe de l'accord, les
États-Unis ont stationné des armes nucléaires en
Corée du sud dans les années 1950 et
continuent aujourd'hui d'entourer la péninsule coréenne
avec leurs navires, leurs
sous-marins et leurs avions équipés d'armes
nucléaires. Après 64 ans, les États-Unis
refusent de signer un traité de paix et de s'engager à ne
pas envahir la RPDC.
Les commentaires du député libéral
Gerretsen montrent que le comité a l'intention de se servir des
audiences comme diversion pour transformer une volonté de
paix en une volonté de guerre. Il a dit concernant
l'étude en comité : « Je pense que ces enjeux
préoccupent bon nombre de Canadiens. C'est pour cette raison
qu'il faut
absolument choisir une marche à suivre qui offre à la
population le meilleur accès possible à
l'information. »
Les Canadiens ne sont pas préoccupés par
les mêmes enjeux que M. Gerretsen. Les enjeux qu'il propose sont
une diversion pour détourner l'attention des vrais
problèmes auxquels les Canadiens sont confrontés au pays
et à l'étranger, y compris comment réaliser la
paix sans le recours à la force. La motion montre que les trois
partis qui siègent
à la Chambre des communes ne sont pas intéressés
à informer leurs membres et les Canadiens sur qui est
l'agresseur et qui est la victime sur la péninsule
coréenne. Ils ne partent pas d'une position qui contribue
à la résolution pacifique des conflits dans le monde. Au
contraire, le Comité cherche à utiliser sa plateforme
pour attiser des divisions
parmi les Canadiens sur la base de l'anticommunisme et du racisme en
présentant la RPDC comme un maniaque qui menace le Canada alors
qu'en fait ce sont les États-Unis qui menacent l'ensemble de la
péninsule coréenne et le monde d'anéantissement
nucléaire.
Les propos des membres du Comité montrent qu'ils
espèrent se servir des audiences pour inciter à la haine
contre la Corée et les Coréens, à trouver des
arguments en faveur de la participation du Canada au bouclier
antimissile américain et à ainsi engager davantage le
Canada dans les préparatifs de guerre des États-Unis. Les
Canadiens doivent
résolument rejeter ces préparatifs de guerre. Ils ne
doivent pas permettre à ces politiciens de propager leur
fièvre guerrière sans opposition. Ensemble, opposons-nous
au bellicisme du gouvernement du Canada et du Comité permanent
de la défense nationale de la Chambre des communes et faisons du
Canada une zone de paix !
Les audiences révèlent une
détermination irrationnelle à escalader les
préparatifs de guerre
- Hilary LeBlanc -
L'audience du 14 septembre du
Comité de la Défense nationale de la Chambre des communes
concernant « la capacité du Canada de se défendre
et de défendre ses alliés en cas d'attaque de la
Corée du Nord sur le
continent nord-américain » a
révélé dans quelle mesure la vision anticommuniste
et coloniale vis-à-vis des Coréens
et d'autres peuples d'Asie des cercles dominants au Canada les
aveuglent et font du Canada un facteur militant pour le
déclenchement de
la guerre sur la péninsule coréenne et une
éventuelle troisième guerre mondiale. Les cercles
dominants sont si aveuglés par leur haine pour la RPDC et sa
capacité à faire face aux impérialistes
américains qu'ils les définissent comme une menace pour
la paix et la sécurité
mondiales devant être éliminée.
Le thème des audiences du Comité de la
Chambre des communes présupposait que la RPDC est une menace
pour le Canada pour justifier l'adhésion au bouclier
antimissile américain. En fait, les audiences ont plutôt
révélé que le Canada est plus actif qu'avant
à menacer la RPDC, qu'il joue maintenant un rôle de
premier plan dans l'offensive pour faire respecter les
nouvelles sanctions
de l'ONU (qui sont des actes de guerre en vertu du droit
international), en plus de participer aux exercices de guerre
américains pour menacer
toute la Corée.
L'objectif principal des présentateurs officiels
du gouvernement a été 1) de calomnier le
système politique et économique de la RPDC sans preuve ni
discussion ; 2) d'être obsédé par les
missiles, fusées et
capacités nucléaires de la RPDC ; 3)
d'évaluer si les sanctions contre la RPDC, définies comme
un outil de
diplomatie alors qu'elles sont un acte de guerre, «
fonctionnent » ou s'il faut augmenter la pression. Ce que
veut dire « fonctionner » n'a pas
été défini. Il semble que ces questions sont
soulevées pour semer le doute sur le recours aux sanctions face
au refus de la RPDC de se soumettre aux exigences des
États-Unis, en laissant
entendre qu'il est temps d'envisager des actions plus agressives. Les
présentateurs ont aussi soulevé la question des relations
du Canada avec les États-Unis par le biais de NORAD et se sont
demandés si les États-Unis vont défendre le Canada
dans le cas d'une attaque de missiles hypothétique.[1]
Au cours du premier panel de hauts fonctionnaires du
ministère des Affaires étrangères et du
ministère de la Défense nationale, il a été
révélé que lorsque le conseiller en matière
de sécurité nationale du premier ministre Trudeau, Daniel
Jean, s'est rendu en RPDC en août, les représentants du
ministère des Affaires étrangères de la RPDC lui
ont dit clairement que la RPDC perçoit le Canada
comme un pays pacifique et amical. Stephen Burt, chef adjoint du
Renseignement de la défense, Commandement du renseignement des
Forces canadiennes, a précisé que son commandement ne
perçoit pas la RPDC comme une menace directe pour le Canada et
que la RPDC affirme qu'elle
ne considère pas le Canada comme un ennemi mais comme un pays
pacifique et amical . En soulignant la capacité nucléaire
et militaire de la RPDC, il a rappelé qu'elle recherche la paix
sur la péninsule coréenne et estime que la dissuasion
nucléaire est le moyen le plus « stable et
fiable » d'y parvenir.
Certains députés du Parti conservateur et
représentants du gouvernement ont insinué que ce ne sont
vraisemblablement que des « mots » de la part de la
RPDC. Le député conservateur O'Toole, qui ne
semblait pas comprendre ce qu'il avait entendu, a soulevé des
doutes sur les intentions de la RPDC en notant que le Canada a
participé à la guerre de Corée qui n'est pas
encore terminée et comment cela « contribue à la
menace [provenant de la RPDC] ».
Burt a répondu qu'il n'y a aucune indication que
la RPDC perçoit le Canada comme un ennemi et aucune preuve
qu'elle prend des mesures pour cibler le Canada. Il a également
cherché à rassurer O'Toole que, malgré cela, le
Canada est encore un participant important dans « le Commandement
des Nations unies » avec 6
personnes déployées dans la péninsule
coréenne, le « troisième pays en importance
à participer aux exercices chaque année avec les
États-Unis, la Corée du sud et d'autres » pour
s'assurer que nous maintenons « une attitude
vigilante ». En d'autres termes, le Canada n'a pas
abandonné sa position agressive. « C'est donc une partie
du
monde que nous prenons au sérieux et où nous avons
engagé notre personnel et nos ressources », a-t-il
ajouté.
Un autre député conservateur a
demandé comment se pouvait-il que les Coréens ne nous
considèrent pas comme une menace alors que Chrystia Freeland, la
ministre des Affaires étrangères du Canada, a
déclaré : « Lorsque nos alliés sont
menacés, nous sommes là. » La
référence aux États-Unis est évidente. Sa
phrase veut sans doute dire que le Canada se joindrait aux
États-Unis s'ils lancent une attaque contre la RPDC.
Tous les Canadiens épris de paix et de justice
doivent faire savoir clairement qu'ils veulent que le
Canada mette fin à sa position agressive envers la RPDC en
mettant fin à sa participation aux exercices de guerre
dirigés par les États-Unis et à la mise en oeuvre
des sanctions, et doit exiger qu'on mette fin officiellement à
la
Guerre de Corée dont le Canada est un participant.
Note
1.
Présentateurs
aux
audiences
Panel no 1
Ministère des Affaires étrangères,
du Commerce et du Développement : Mark Gwozdecky,
sous-ministre adjoint, Sécurité internationale et
Affaires politiques ; Sarah Taylor, directrice
générale, Asie du Nord et Océanie.
Ministère de la Défense nationale :
Stephen Burt, chef adjoint du Renseignement de la défense,
Commandement du renseignement des Forces canadiennes
Panel no 2
Ministère de la Défense nationale :
lieutenant-général Pierre St-Amand, commandant adjoint,
Commandement de la défense aérospatiale de
l'Amérique du Nord (NORAD) ; major-général Al
Meinzinger, directeur du personnel, État-major
interarmées stratégique ;
major-général William F. Seymour, chef
d'état-major,
Commandement des opérations conjointes du Canada.
Panel no 3
En tant qu'individus : Michael Byers, professeur,
Département de science politique, Université de la
Colombie-Britannique ; Danny Lam ; Colin Robertson,
vice-président et membre, Institut canadien des affaires
mondiales ; Robert Huebert, professeur agrégé,
Département de science politique, Université de Calgary
(par vidéoconférence)
James Fergusson, professeur, Département
d'études politiques, Université du Manitoba, ;
Andrea Charron, professeure adjointe, études politiques,
directrice du Centre for Security Intelligence, Université du
Manitoba (par vidéoconférence) ; Andrea Berger,
associée de recherche principale, Middlebury Institute of
International
Studies (par vidéoconférence) ; Peggy Mason,
présidente, Institut Rideau sur les affaires internationales.
Les États-Unis doivent signer un
traité de paix avec la Corée
Dénonçons la neuvième
résolution injuste et illégale du Conseil de
sécurité de l'ONU contre la RPDC!
- Philip Fernandez -
Toronto, 26 août 2017
Le 11 septembre, le Conseil de
sécurité des Nations unies formé de 15
membres a adopté la Résolution 2375 contre la
République populaire démocratique de Corée (RPDC)
suite à son essai du 2 septembre d'une bombe à
hydrogène pouvant être portée par un missile
balistique intercontinental. L'hystérie au Conseil de
sécurité et dans les médias monopolisés
cache le fait que ces mesures font partie du programme de la RPDC de
s'armer contre les menaces militaires et les
exercices de guerre continus des États-Unis qui visent
ouvertement un changement de régime. C'est la
neuvième résolution manigancée par les
impérialistes américains depuis 2006 dans un effort
désespéré pour cacher qu'ils sont eux-mêmes
la
cause de tous les problèmes politiques qui existent sur la
péninsule coréenne dont la crise nucléaire.
Détroit, 16 août 2017
|
Tous les
gens épris de paix et de justice au Canada et dans le monde
doivent fermement dénoncer la conscience claire ces plus
récentes sanctions contre la RPDC parce qu'elles reposent sur la
désinformation sur et contre la RPDC. Les sanctions
constituent une
violation flagrante de la Charte de l'ONU, du droit de la RPDC de se
protéger en tant qu'État membre de l'ONU et de son droit
d'affirmer sa souveraineté et son indépendance.
La résolution ferme les yeux sur le simple fait
que la RPDC
a lancé des appels répétés (dont deux cette
année) au Conseil de sécurité de l'ONU, dont le
mandat est de soutenir la paix dans le monde, d'intervenir pour mettre
fin aux exercices de guerre annuels et continus des États-Unis
et de la Corée du sud, soit les exercices Key-Resolve/Foal Eagle
en
avril et Ulchi-Freedom Guardian en août. Ces appels n'ont pas
été entendus.
La résolution mentionne par fausse
prétention que le CSNU réaffirme son «
désir de trouver une solution pacifique et diplomatique à
la situation » et se félicite à nouveau
« des efforts déployés par les membres du Conseil
de sécurité et par d'autres États membres pour
faciliter une solution pacifique et globale par le
dialogue ». Elle feint d'ignorer que
l'initiateur principal de la résolution, les États-Unis,
a rejeté la « solution pacifique et
diplomatique » de la crise sur la péninsule
coréenne telle que proposée par la RPDC qui s'engage
à
mettre fin au développement de son arsenal d'autodéfense
nucléaire si les États-Unis mettent
fin aux exercices militaires conjoints annuels qui ciblent la RPDC. De
plus, la RPDC a maintes fois appelé les États-Unis
à signer un traité de
paix pour remplacer l'Accord d'armistice de 1953 et à
entreprendre de normaliser les relations. Ces propositions ne
sont-elles pas des
solutions diplomatiques et pacifiques que le CSNU devrait
appuyer ?
La résolution déclare que le Conseil de
sécurité est « profondément
préoccupé (les italiques sont dans l'original) par
les terribles épreuves auxquelles est soumise la population de
la République populaire démocratique de Corée,
condamne le fait qu'elle poursuive ses programmes d'armes
nucléaires et de missiles balistiques au lieu
d'améliorer le bien-être de sa population alors que les
besoins des habitants sont très loin d'être satisfaits, et
insiste sur la nécessité pour la République
populaire démocratique de Corée de respecter et de
garantir le bien-être et la dignité intrinsèque de
son peuple ».
L'accusation contre la RPDC est si outrageante qu'elle
en est aberrante. La vérité c'est que depuis 1950,
soit le début de la Guerre de Corée jusqu'à
aujourd'hui, les États-Unis ont imposé des sanctions
économiques et politiques à la RPDC pour la punir d'avoir
vaincu les forces militaires américaines dans la Guerre de
Corée et
d'avoir forcé les États-Unis à signer l'Accord
d'armistice. Les États-Unis ont aussi fait pression sur le
Canada, l'Australie et d'autres pays sous leur influence pour qu'ils
emboîtent le pas. Il s'agit d'une violation flagrante
du droit souverain de la RPDC d'établir des relations
fraternelles bilatérales à l'avantage mutuel avec
d'autres
États
membres de l'ONU et a fait perdre des billions de dollars de revenus
à la RPDC, lui causant de grandes embûches dans
l'édification de son économie indépendante et
autosuffisante. Cet embargo économique et
politique contre la RPDC, le plus long jamais
imposé à un pays jusqu'à maintenant, auquel
s'ajoutent les huit
sanctions précédentes du CSNU, constitue la violation la
plus grande et la plus longue du droit d'être du peuple de la
RPDC.
San Francisco, 15 août 2017
La résolution 2375 du CSNU masque aussi le
fait que la RPDC a déclaré de façon
répétée aux médias monopolisés,
à l'ONU et à quiconque est prêt à
écouter qu'elle préférerait utiliser ses
ressources financières pour élever le niveau de vie de
son peuple mais que les menaces militaires et le chantage
nucléaire des États-Unis l'ont forcée
à construire son arsenal nucléaire d'autodéfense
pour assurer sa survie, son indépendance et sa
souveraineté et maintenir un équilibre sur la
péninsule coréenne.
En dépit de tout cela, le gouvernement de la
RPDC fait tous les efforts pour faire en sorte que le droit de ses
citoyens au logement, aux soins de santé, à un moyen de
subsistance, à l'éducation et à la
sécurité de la vieillesse et d'autres droits soient
garantis. On ne peut en dire autant de tous les autres pays qui forment
présentement le CSNU,
en commençant par les États-Unis où « les
terribles épreuves auxquelles est soumise la
population », dont l'insécurité
économique, la violation du droit fondamental à la
nourriture et à un toit, le chômage et le sous-emploi de
masse, sont autant de violations sur une grande échelle de la
« dignité intrinsèque du peuple ».
Les plus récentes sanctions contre la RPDC ne
vont pas résoudre les problèmes politiques qui existent
sur la péninsule coréenne mais ne vont que créer
plus de tensions et forcer la RPDC à adopter des contre-mesures
pour affirmer son droit d'être. Il est inadmissible que le CSNU,
qui a été transformé en arme de la politique de
grande
puissance et de la guerre impérialiste, agisse ainsi envers un
petit pays indépendant qui fait tout ce qu'il peut pour chercher
une solution politique à la crise sur la péninsule
coréenne et est poussé dans les câbles par les
grandes puissances. Cela n'augure rien de bon pour la paix sur la
péninsule coréenne.
Tous les gens épris de paix et de justice au
Canada et dans le monde doivent se tenir aux côtés du
peuple coréen et de la RPDC et faire échouer la tentative
des impérialistes américains et de leurs alliés au
Canada et ailleurs de justifier ces sanctions illégales et les
préparatifs de guerre. Ils doivent demander que les
États-Unis signent un traité
de paix avec la RPDC immédiatement et retirent toutes les
sanctions économiques et politiques contre ce pays. Ils doivent
demander au CSNU d'abroger les neuf sanctions illégales,
injustes et immorales contre la RPDC !
À titre d'information
Albuquerque,
Nouveau-Mexique
C'est le 11 septembre 2017 que le Conseil de
sécurité de l'ONU a adopté sa neuvième
résolution de sanctions contre la RPDC pour la punir d'avoir
tenu son sixième essai d'armes nucléaires le 9
septembre. En plus des cinq membres permanents que sont la Russie, la
Chine, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis, le
Conseil de sécurité comprend à l'heure actuelle
ces membres non permanents servant un mandat de deux ans, la Bolivie,
l'Égypte, l'Éthiopie, l'Italie, le Japon, le Kazakhstan,
le Sénégal, la Suède, l'Ukraine et l'Uruguay.
Ce sont les États-Unis qui ont manigancé
cette résolution et les huit résolutions
précédentes du CSNU contre la RPDC. Les médias ont
rapporté que l'ambassadrice des États-Unis à
l'ONU, Nikki Haley, a fait des pieds et des mains en coulisses pour
mettre de l'avant les sanctions les plus dures possibles, dont un
embargo total sur le pétrole
brut, des sanctions contre Air Koryo, la ligne aérienne de la
RPDC et d'autres du genre. La Chine et la Russie ont offert de la
résistance. Les États-Unis voulaient aussi bannir les
exportations de charbon de la RPDC à la Russie par le port de
Rajin mais la Russie s'y est opposée. La résolution a
donc dû être « atténuée ».
On ne peut
qu'imaginer le genre de pression que les États-Unis ont
exercée sur les autres membres comme l'Éthiopie, la
Bolivie, l'Égypte, le Sénégal et l'Uruguay.
Les principaux aspects de la
résolution 2375 du CSNU sont :
1) l'interdiction de toute exportation de gaz naturel
à la RPDC
2) une limite de 2 millions de barils de
pétrole et des produits de pétrole à destination
de la RPDC à partir de 2018
3) une interdiction de l'ordre de 30 % des
exportations de textiles et de produits du textile de la RPDC
4) un gel de tout nouveau permis de travail aux
travailleurs de la RPDC qui travaillent à l'étranger en
vertu de contrats sauf dans les cas de travail humanitaire ou de
« dénucléarisation » ou d'autres cas
approuvés par le CSNU
5) un gel des avoirs et une interdiction de voyager pour
Pak Yong Sik, un membre de la Commission militaire du Parti des
travailleurs de Corée
6) un gel des avoirs de trois départements du
Parti des travailleurs de Corée : la Commission militaire,
le Département de l'organisation et de l'orientation et le
Département d'agitation et de propagande
7) la capacité des États membres de
demander la permission d'aborder et fouiller les navires de la RPDC
dans leurs eaux s'ils sont soupçonnés de transporter des
« armes de destruction massive »
8) l'interdiction aux États membres de s'engager
dans des co-entreprises avec des entreprises de la RPDC.
Les impérialistes américains claironnent
que l'adoption à l'unanimité de leur résolution
montre que les membres du CSNU ont donné leur plein appui aux
États-Unis. Le 11 septembre, Nikki Haley a tweeté
que « le Conseil de sécurité de l'ONU a
adopté à l'unanimité les sanctions les plus
sévères jamais adoptées contre la Corée du
Nord : 15 pour, 0 contre ». Le
paragraphe 20 de la résolution donne un autre son de cloche
et « demande à tous les États membres de redoubler
d'efforts pour appliquer dans leur intégralité les
mesures énoncées dans les résolutions 1718
(2006), 1874 (2009), 2087 (2013), 2094
(2013) 2270 (2016), 2321 (2016), 2356 (2017), 2371
(2017) et dans la présente résolution, et de
coopérer entre eux à cette fin... » Cela
montre la résistance qui existe à ces sanctions injustes
parmi les pays membres de l'ONU dont un grand nombre
n'apprécient pas le comportement arrogant, arbitraire et
sélectif des
États-Unis ou du Conseil de sécurité de l'ONU.
Piquetage le 11 août 2017 devant la Maison-Blanche à
Washington
Ne touchez pas à la RPDC! Non aux
préparatifs de guerre des États-Unis sur la
péninsule coréenne!
- Le PCC (M-L) et la
Fédération coréenne du Canada -
Assemblée publique à Toronto pour la paix, la justice et
la réunification indépendante de la Corée, le 17
juin 2017
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) et la Fédération
coréenne du Canada unissent leurs voix pour dénoncer la
résolution 2375 du Conseil de sécurité des
Nations unies (CSNU), la neuvième d'une série de
résolutions injustes et illégales qui ont
été imposées depuis 2006 à la
République populaire démocratique de
Corée (RPDC) et qui visent toutes le « programme d'armes
nucléaires » de la RPDC. Nous appelons tous les gens
épris de paix et de justice au Canada et dans le monde à
prendre position en faveur de la paix et à s'opposer
résolument à ces sanctions et exiger que chacune des neuf
résolutions soit retirée, que les États-Unis
cessent
immédiatement leurs exercices militaires conjoints provocateurs
sur la péninsule coréenne et leur chantage
nucléaire contre la RPDC et qu'ils acceptent l'offre de la RPDC
de signer un traité de paix.
La RPDC n'est pas l'agresseur sur la péninsule
coréenne. Ce sont les États-Unis qui le sont. La
résolution de l'ONU calomnie la RPDC, un État membre de
l'ONU, l'accusant de « prolifération d'armes
nucléaires » et de violation des sanctions des
États-Unis contre elle. Elle accuse la RPDC
d'insensibilité cruelle envers le bien-être de
son peuple alors qu'elle développe son arsenal d'armes
nucléaires qui selon elle menacerait la paix et la
sécurité sur la péninsule coréenne et dans
la région. Cette résolution est un exemple de
désinformation visant à empêcher les peuples du
Canada et du monde de tirer les conclusions qui s'imposent des faits et
de leur propre expérience de
l'impérialisme américain, la force impérialiste la
plus armée et la plus dangereuse de l'histoire mondiale,
armée jusqu'aux dents d'armes nucléaires, chimiques et
biologiques et tenant le monde entier en otage de son diktat. La
résolution ne reconnaît pas que la RPDC a à maintes
reprises demandé au CSNU d'intervenir afin d'arrêter les
exercices
militaires conjoints illégaux des États-Unis et de la
Corée du sud, et qu'elle a déclaré devoir
bâtir sa capacité de dissuasion via ses missiles
nucléaires en raison du chantage nucléaire et des menaces
militaires continus des États-Unis. En plus, ces sanctions du
CSNU constituent la violation la plus longue et la plus sérieuse
des droits humains du
peuple de la RPDC car elles visent à paralyser son
économie et à créer des difficultés
matérielles pour le peuple.
La résolution ne mentionne pas les efforts de la
RPDC pour trouver une solution pacifique et diplomatique à la
crise politique sur la péninsule coréenne en offrant de
mettre un terme à son programme de développement d'armes
nucléaires si les États-Unis acceptent de cesser
simultanément leurs exercices militaires conjoints continus avec
la
Corée du sud et le Japon - Key Resolve/Foal Eagle en avril et
mai, et Ulchi-Freedom Guardian en août. La RPDC a aussi
proposé un traité de paix avec les États-Unis qui
remplacerait l'Accord d'armistice de Corée qui a mis fin aux
hostilités de la guerre de Corée, comme moyen de
normaliser les relations. Les États-Unis ont rejeté ces
propositions, ce qui nous montre qui est l'agresseur sur la
péninsule coréenne.
La RPDC a participé à six rondes de
Pourparlers à six, de 2003 à 2009, pour
dénucléariser la péninsule coréenne mais
sitôt qu'une entente est conclue, l'encre de la
déclaration conjointe n'a pas eu le temps de sécher que
les États-Unis sabordent l'entente par quelque action arrogante
ou exigent que la RPDC agisse la première
avant que les États-Unis fassent quoi que ce soit. Les
États-Unis ont clairement démontré qu'ils ne sont
pas intéressés à trouver une solution pacifique
à la crise coréenne ou à la paix sur la
péninsule coréenne elle-même bien que ce soit ce
que demandent le peuple coréen et l'humanité tout
entière.
Manifestation dans le district de Seongju en Corée contre le
déploiement des batteries de missiles de défense THAAD le
6 septembre 2017
Le déploiement récent et sournois de
quatre batteries de défense antimissile THAAD (défense
ponctuelle de théâtre à haute altitude) en
Corée du sud par les États-Unis, en dépit de
l'opposition massive du peuple coréen, de la Chine et de la
Russie, montre clairement que les États-Unis n'ont aucune
intention de quitter la péninsule
coréenne.
La
résolution 2375 du CSNU orchestrée par les
États-Unis en raison de sa domination du Conseil de
sécurité de l'ONU, comme les huit autres
résolutions du même calibre contre la RPDC, n'apportera
pas la paix ou la stabilité à la péninsule
coréenne. Elle ne fera qu'exacerber le climat déjà
tendu sur la péninsule coréenne et accroîtra la
possibilité d'une Troisième Guerre mondiale
nucléaire.
Le peuple canadien et les peuples du monde sont
grandement préoccupés par la situation sur la
péninsule coréenne mais pour que la paix y prévale
il faut arrêter la main des fauteurs de guerre
impérialistes américains. Il faut arrêter les
États-Unis dans leur élan vers une autre Guerre de
Corée. Seule l'opposition organisée aux exercices
militaires des États-Unis, le retrait des sanctions
illégales, arrogantes et injustes du CSNU contre la RPDC, le
retrait des 30 000 soldats américains et la fermeture
des 90 bases militaires américaines en Corée du sud
peuvent mener à la paix. En plus, les États-Unis doivent
conclure un traité de paix immédiatement avec la
RPDC !
Les Canadiens doivent aussi s'opposer aux fauteurs de
guerre au sein du gouvernement Trudeau. Le 3 septembre, le premier
ministre Justin Trudeau déclarait :
« Le Canada condamne
sans équivoque l'essai nucléaire réalisé
par la Corée du Nord le 3 septembre. Cet essai,
jumelé au programme agressif d'essai de missiles balistiques par
ce pays, représente une menace réelle et concrète
à la sûreté et à la sécurité
des pays voisins et de la communauté internationale...Nous
exhortons le Conseil de
sécurité des Nations unies à prendre d'autres
mesures décisives afin de freiner efficacement les efforts de
prolifération de la Corée du Nord. Nous demandons
également à tous les pays de mettre en oeuvre pleinement
les sanctions pertinentes prises par les Nations unies. Nous
continuerons de travailler avec nos principaux partenaires
régionaux -
dont les États-Unis, la Corée du sud et le Japon - ainsi
qu'avec l'ensemble de la communauté internationale, en vue de
contrer la menace nord-coréenne. »
Ces opinions constituent une provocation et un acte
d'agression contre la RPDC et sont contraires à la
volonté du peuple canadien qui aspire à la paix sur la
péninsule coréenne et ailleurs. Le peuple canadien doit
résolument appuyer le peuple coréen, défendre la
paix sur la péninsule coréenne et s'organiser pour
établir un gouvernement
antiguerre au Canada. Nous appelons tout le monde à organiser
des actions et des piquetages en opposition aux préparatifs de
guerre des États-Unis sur la péninsule coréenne et
à la participation du Canada dans ces préparatifs.
Retirez la résolution 2375
du CSNU contre la RPDC !
Ne touchez pas à la
Corée ! Troupes américaines hors de
Corée !
Les États-Unis doivent
signer un Traité de paix avec la RPDC !
Faisons du Canada une zone de
paix !
Établissons un gouvernement anti-guerre !
Actions contre les préparatifs de guerre des
États-Unis sur la péninsule coréenne
Toronto, 31 mai 2017
Le PCC(M-L) et la Fédération
coréenne du Canada appellent tous les gens épris de paix
et de
justice à participer aux piquetages à Toronto et aux
autres actions organisées en opposition aux
préparatifs de guerre des États-Unis sur la
péninsule coréenne et aux sanctions injustes et
illégales du Conseil de sécurité de l'ONU qui ont
été manigancées par les États-Unis et
imposées à la RPDC le 11 septembre 2017. Ils
lancent l'appel à tous à condamner fermement le
bellicisme et les provocations du gouvernement canadien contre la RPDC
qui sont un affront au peuple coréen et au peuple canadien qui
aspirent à la paix sur la péninsule coréenne. On
ne doit pas permettre aux libéraux de Justin Trudeau
d'entraîner le Canada dans les affaires internes du peuple
coréen et de provoquer une autre Guerre de Corée
menée par les États-Unis ! Cela ne doit pas
passer ! Intensifions le travail pour établir un
gouvernement antiguerre au Canada qui va prendre position pour des
relations pacifiques et fraternelles avec toutes les nations et tous
les peuples du monde. Pour de plus amples informations : (647) 907-7915
ou faire parvenir un courriel à la Fédération
coréenne du Canada : corfedca@yahoo.ca
Mercredi 20 septembre - 17 h à 18 h
Cour supérieure de l'Ontario (face au consulat des
États-Unis)
361, av. University
Mercredi 27 septembre -
17 h à 18 h
Université de Toronto,
coin nord-ouest des rues Harbord et St-George
Mercredi 4 octobre - 17 h à 18 h
Université Ryerson,
coin sud-est des rues Yonge et Gould
Mercredi 11 octobre - 17 h
à 18 h
Collège George Brown
200, rue King est
Mercredi 18 octobre - 17 h à 18 h
Bureau de circonscription de la ministre des Affaires
étrangères
Chrystia Freeland 344, rue Bloor ouest
Mercredi 25 octobre - 17 h à 18 h
Université de Toronto,
coin nord-ouest des rues Harbord et St-George
Mercredi 1er novembre - 17
h à 18 h
Université Ryerson,
coin sud-est des rues Yonge et Gould
Mercredi 8 novembre - 17 h à 18 h
Collège George Brown
200, rue King est
Mercredi
15
novembre
-
17
h
à
18
h
Cour supérieure de l'Ontario
(face au consulat des États-Unis) 361, avenue University
Piquetages d'information à Burnaby en
Colombie-Britannique pour déclarer « Ne touchez pas
à la RPDC » et appuyer
la réunification de la Corée
Le 29 juillet des supporters du Parti communiste du
Canada (marxiste-léniniste) ont organisé un piquetage
d'information devant la station d'aérotrain Lougheed à
Burnaby pour exiger que les États-Unis et ses alliés, y
compris le Canada, cessent leurs activités contre la RPDC
et pour appuyer la réunification de la Corée
qui
est un seul pays. Il y a dans le quartier adjacent à la station
une population importante de personnes d'origine coréenne et de
nombreuses boutiques fréquentées par la communauté
coréenne.
Pendant plus d'une heure et demie les piqueteurs ont
distribué la déclaration du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) et de la Fédération
coréenne au Canada publiée le 5 juillet 2017 et
intitulée « Non à la participation du Canada aux
préparatifs de guerre des États-Unis contre la
RPDC ! », « Faisons du Canada une
zone pour la paix ! ». Ils ont discuté avec les
passants, tenant des pancartes où on pouvait lire « Ne
touchez pas à la RPDC ! », « Troupes
américaines hors de Corée ! », «
Non à la participation du Canada aux préparatifs de
guerre des États-Unis contre la
RPDC ! », »Faisons du Canada une
zone pour la paix ! », « La Corée est
une ! » et « Le Canada doit signer un
traité de paix avec la RPDC ! ».
D'autres piquetages se tiendront dans différents
secteurs du grand Vancouver pour briser le silence sur les intentions
agressives des impérialistes américains et de leurs
alliés dont le gouvernement canadien envers le peuple
coréen. Les piquetages contribuent aussi à alléger
la pression sur la communauté coréenne qui est
très préoccupée de
l'avenir de sa patrie et à mettre fin au sentiment d'isolement
qu'elle peut ressentir face au reste du peuple canadien.
Dans le sillage de l'ouragan Irma
Campagne de secours et de
reconstruction pour Cuba
- Isaac Saney, porte-parole national du
Réseau canadien pour Cuba -
Inondation massive dans la capitale La Havane suite au passage de
l'ouragan Irma. Partout à Cuba, le peuple s'affaire à
rétablir la situation.
L'ouragan Irma a menacé et dévasté
l'est et le nord des Caraïbes et a frappé Cuba du 7
au 10 septembre, causant d'importants dégâts.
Accompagné d'inondations massives, il a causé beaucoup de
destruction notamment dans les logements, les communications,
l'infrastructure, les équipements agricoles, les récoltes
et les édifices
communautaires.
Nous sommes confiants que le peuple cubain va surmonter
tous les défis posés par l'ouragan Irma mais il reste que
Cuba va devoir consacrer des ressources considérables dans
l'immédiat et à long terme pour surmonter les ravages
causés par l'ouragan.
Afin d'aider Cuba dans ses efforts immenses de
rétablissement et de reconstruction, le Réseau canadien
pour Cuba (RCC) lance une campagne de secours et de reconstruction pour
Cuba à la suite de l'ouragan Irma.
Le premier vice-président du Conseil d'État et du Conseil
des ministres Miguel Díaz-Canel Bermúdez (au centre)
inspecte les opérations de rétablissement à
l'usine thermoélectrique
très endommagée de Matanzas le 13 septembre 2017.
Ces dernières années, le RCC a
organisé avec succès de nombreuses campagnes de secours
à la suite d'ouragans. La plus récente a eu lieu
en 2016 lorsque l'ouragan Matthew a frappé l'est de Cuba et
dévasté Baracoa, la ville la plus ancienne de Cuba.
En 2008, le RCC a lancé sa plus grande campagne à la
suite d'une série
d'ouragans qui avaient causé des dégâts de plus
de 10 milliards $. Non seulement le RCC avait-il
amassé des centaines de milliers de dollars, mais il avait
participé directement à la construction d'un nouveau
centre social et culturel sur La Isla de La Juventud (l'Île de la
jeunesse).
En 2017, alors que Cuba doit affronter ce nouveau
défi, nous sommes confiants que les Canadiens, comme ils l'ont
toujours fait, vont exprimer une fois de plus leur amitié et
leur solidarité avec Cuba en appuyant l'île alors qu'elle
se remet de la destruction de l'ouragan Irma.
Notre expérience de la réponse de Cuba
aux désastres naturels nous a montré qu'elle sait
multiplier la valeur de tout don qu'elle reçoit. Compte tenu du
travail humanitaire incomparable de l'île à Cuba et dans
d'autres pays, nous sommes confiants qu'elle a les compétences,
l'organisation et les valeurs éthiques et morales
nécessaires pour faire
le meilleur usage possible de l'aide reçue.
Même dans ces moments difficiles, au milieu des
ravages inouïs causées par l'ouragan Irma, Cuba a une fois
de plus manifesté son profond esprit internationaliste en
envoyant plus de 750 travailleurs de la santé cubains
à Antigua-et-Barbuda, à la Dominique, Haïti,
Saint-Kitts et Nevis, Sainte Lucie et aux Bahamas.
Comme ce fut le cas lors des campagnes
précédentes, nous espérons que les organisations
de solidarité et les individus vont appuyer Cuba
généreusement dans ses efforts de reconstruction suite
à cet ouragan dévastateur.
Envoyez les dons à :
CNC Hurricane Relief
56 Riverwood Terrace
Bolton, ON L7E 1S4
Faites vos chèques au nom de Canadian Network On
Cuba et écrivez « CNC Hurricane Irma relief »
sur la ligne mémo du chèque.
Tous les dons seront envoyés en entier
directement à Cuba.
Appel à notre peuple combatif
- Raúl Castro, président de
la République de Cuba -
Raúl Castro (à droite), en sa capacité de
président du Conseil de défense nationale, préside
une réunion de leaders du Parti communiste, de l'État et
du gouvernement le 13 septembre 2017 convoquée pour
évaluer les dommages causés par Irma et les mesures
à prendre durant la phase de rétablissement.
L'ouragan Irma, avec sa force destructrice, a
frappé notre Île pendant plus de 72 heures, depuis la
matinée du 8 septembre jusqu'à l'après-midi
de ce dimanche. Avec des vents parfois à plus de 250
kilomètres heure, il a longé le nord du pays depuis
Baracoa qui, il y a près d'un an, avait déjà
été victime d'un autre
phénomène de ce genre, jusqu'à proximité de
Cardenas. Cependant, en raison de son ampleur, pratiquement aucun
territoire n'a été épargné.
Considéré par les spécialistes
comme l'un des ouragans les plus puissants jamais enregistrés
dans l'Atlantique, ce phénomène
météorologique a causé des dommages
sévères au pays, lesquels, en raison de leur ampleur,
n'ont pas encore pu être évalués. Un coup d'oeil
préliminaire permet de constater des dégâts aux
habitations, au système
électro-énergétique et à l'agriculture.
En outre, l'ouragan a frappé certaines de nos
principales destinations touristiques, mais ces dommages seront
réparés avant la saison haute. Nous disposons pour ce
faire des ressources humaines et des matériaux requis, le
tourisme étant l'une des principales sources de revenus de
l'économie nationale.
Ces journées ont été dures pour
notre peuple qui, en seulement quelques heures, a vu comment ce qui
avait été construit avec effort a été
balayé par un ouragan dévastateur. Les images des
dernières heures sont éloquentes, tout comme l'esprit de
résistance et de victoire de notre peuple, qui renaît
devant chaque adversité.
Ce sont l'unité des Cubains, la
solidarité entre les habitants des quartiers, la discipline face
aux instructions émises par l'État-major national de la
Défense civile et le Conseil de défense à tous
les niveaux, le professionnalisme des spécialistes de l'Institut
de météorologie, la rapidité de réaction
des médias et de leurs journalistes, le soutien des
organisations de masse, ainsi que la cohésion des organes de
direction du Conseil de Défense nationale, qui ont
prévalu dans ces circonstances difficiles. Une mention
spéciale à toutes nos femmes, y compris les dirigeantes
du Parti et du gouvernement, qui avec sang-froid et maturité,
ont dirigé et affronté la dure situation.
Les journées qui nous attendent seront
intenses ; elles exigeront beaucoup de travail, mais elles
confirmeront une nouvelle fois la force des Cubains et la confiance
indestructible en leur Révolution. Ce n'est pas le moment de
nous lamenter sur notre sort, mais de reconstruire ce que les vents
d'Irma ont tenté de faire disparaître.
Avec organisation, discipline et l'intégration
de toutes nos structures, nous nous en sortirons, comme nous l'avons
fait à maintes reprises. Que personne ne s'y trompe, la
tâche qui nous attend est énorme, mais avec un peuple
comme le nôtre nous remporterons la bataille la plus
importante : la récupération.
En ce moment crucial, la Centrale des travailleurs de
Cuba et l'Association nationale des petits agriculteurs, agissant de
concert avec les autres organisations de masse, devront redoubler
d'efforts pour effacer au plus vite les séquelles de cet
événement climatique destructeur.
Un principe reste immuable : la Révolution
ne laissera personne à l'abandon, et, d'ores et
déjà, des mesures sont adoptées pour qu'aucune
famille cubaine ne soit abandonnée à son sort.
Comme à l'accoutumée chaque fois que nous
sommes frappés par un phénomène
météorologique, nous avons reçu de nombreux
témoignages de solidarité, arrivés de partout dans
le monde. Des chefs d'État et de gouvernement, des organisations
politiques et des amis des mouvements de solidarité ont
exprimé leur volonté de nous aider, et
nous les en remercions au nom des plus de 11 millions de Cubaines
et de Cubains.
Faisons face à la reconstruction, animés
par l'exemple du Commandant en chef de la Révolution cubaine
Fidel Castro Ruz, dont la confiance permanente dans la victoire et la
volonté de fer nous a appris qu'il n'y a pas d'impossibles. En
ces heures difficiles, son héritage nous rend plus forts et plus
unis.
Manifestation spontanée d'unité et d'appui aux efforts de
rétablissement à La Havane
Nettoyage des débris dans la province de Mayabeque. Des plans
sont en marche pour que tous les débris organiques soient
utilisés dans le secteur agricole.
Réparation des lignes de haute tension dans la province de
Camagüey.
Le rétablissement
de l'électricité est une
priorité. Malgré les nombreux dommages,
l'électricité était rétablie
pour 87 % des
Cubains le 15 septembre 2017.
Les classes reprennent dans la province de Granma, le 12 septembre
2017.
Irma, un ouragan dont on se souviendra
- Orfilio Pelaez, Granma International -
Après avoir causé des ravages
dévastateurs le long de presque tout le littoral nord de
l'île lors de son passage d'est en ouest, l'ouragan Irma a
commencé à s'éloigner de Cuba en laissant un amas
de dégâts matériels, dont l'ampleur est encore
inconnue.
Selon les rapports préliminaires, les
inondations causées par l'ouragan Irma sont peut-être les
plus graves qui aient jamais affecté le littoral de La Havane
à ce jour, avec plus de 1,5 mètre d'eau dans
certaines zones, en particulier les zones des basses terres les plus
proches du Malecon.
Irma, qui a commencé le 30 août comme
une tempête tropicale à l'ouest des îles du
Cap-Vert, a commencé à s'intensifier à un rythme
exceptionnellement rapide pour la région et est devenu un
ouragan dès le lendemain.
Le 5 septembre, Irma a atteint le niveau de
catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, alors
qu'il se déplaçait vers l'ouest-nord-ouest en direction
du groupe d'îles qui composent les Petites Antilles, causant la
mort et la destruction dans son sillage.
Pendant ce temps, le météorologue
José Rubiera a souligné qu'Irma a établi un
nouveau record en demeurant un ouragan de catégorie 5
pendant près de 72 heures consécutives.
Après avoir atterri dans la soirée
du 8 septembre à l'est de Cayo Romano, au nord de
Camagüey, Irma est devenu l'un des rares ouragans de
catégorie 5 à toucher directement l'île,
après ceux d'octobre 1846, octobre 1924,
novembre 1932 et l'ouragan Fox en octobre 1952.
Bien que le moment de l'année, la région
et la trajectoire de l'ouragan Irma soient typiques, les pluies, les
vents et les nuages de l'ouragan se sont étendus sur une zone
exceptionnellement grande, ce qui n'a pas été vu à
Cuba depuis très longtemps.
Par exemple, durant les premières heures
du 10 septembre, les vents d'Irma s'étendaient d'Artemisa
à Sancti Spíritus, affectant la Havane pendant plus
de 16 heures, ce qui n'a pas été vu depuis l'ouragan
du 18 octobre 1944.
Liste chronologique des inondations
côtières les plus graves qu'a subies La Havane au cours
des 50 dernières années :
- octobre 1985, l'ouragan Juan
- 6 février 1992, une tempête extratropicale
dans le golfe du Mexique
- 13 mars 1993, la tempête du siècle
- octobre 2005, l'ouragan Wilma
- septembre 2017, l'ouragan Irma
Photos des dommages de l'ouragan Irma à Cuba
Baracoa, Guantánamo
Inondation à Vado del Yeso, Granma
Playa Jigüey, Camagüey
L'aéroport international Jardines del Rey à Cayo Coco
dans la province de Ciego de
Ávila a été complètement détruit.
Yaguajay, Sancti Spíritus
Dommages importants à un entrepôt de produits et
denrées pour l'industrie touristique dans la province de Villa
Clara
Province de Matanzas
Linges de haute tension et arbres endommagés dans un tunnel
inondé dans la capitale
Six questions à propos de l'ouragan Irma, des
changements climatiques et de Harvey
- Sabrina Shankman -
À mesure que les
températures à l'échelle
mondiale augmentent, on s'attend à ce que les océans plus
chauds
alimentent des ouragans plus forts, avec des conséquences
désastreuses.
C'était la première fois depuis 2010 que trois ouragans
ont été simultanément actifs dans l'Atlantique et
un cas rare de multiples ouragans de l'Atlantique qui menacent aussi
en même temps les terres.
(Source: NASA/NOAA GOES
Project)
Au tiers environ de la saison 2017 des ouragans
dans l'Atlantique, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric
Administration - l'Administration océanique et
atmosphérique nationale) avait examiné les
températures de l'océan et de l'air et avait émis
une nouvelle prévision de mauvaise augure : la
région éprouverait
probablement une « saison d'ouragans supérieure à
la normale » qui « pourrait être
extrêmement active », avec plus de tempêtes
constatées que prévu précédemment -
de 14 à 19 pour cette saison - ainsi que deux à
cinq ouragans majeurs.
Maintenant, à mi-chemin de la saison, la
destruction causée par l'ouragan Harvey s'étend le long
de la côte du Texas, et l'onde de tempête de l'ouragan Irma
a transformé les rues de la Floride en rivières
après avoir causé une destruction massive dans les
Caraïbes. À la suite d'Irma, l'ouragan José a
tourbillonné dans l'Atlantique, tandis qu'un
troisième ouragan dans l'Atlantique, Katia, a frappé
vendredi [10 septembre] soir la côte orientale du Mexique.
À mesure que les températures mondiales
continuent d'augmenter, les climatologues disent que c'est à
cela que nous devons nous attendre : des tempêtes plus
importantes aux conséquences dramatiques.
Bien que les scientifiques tentent de comprendre
certaines des spécificités de la façon dont les
changements climatiques influent sur les ouragans, on sait beaucoup de
choses, entre autres que les saisons d'ouragans comme celle-ci
pourraient être la nouvelle norme.
En quoi ces tempêtes sont-elles si
extraordinaires ?
Les records enregistrés cette année se
succèdent rapidement. La semaine passée, Irma, un des
ouragans les plus forts de l'Atlantique à avoir
été enregistrés, a traversé les îles
des Caraïbes comme une tempête de catégorie 5 en
route vers la Floride, alors que la ville de Houston, au Texas, se
relevait à peine du déluge causé par Harvey qui
a brisé le record de l'accumulation totale de
précipitations sur le continent américain pour un seul
événement.
Ces tempêtes majeures dépassent leur
étendue habituelle (Irma est celle qui a frappé le plus
à l'est de l'histoire), et se produisent à des moments
inhabituels de l'année (la tempête tropicale Arlene a
frappé en avril cette année - une des deux seules
tempêtes tropicales en avril et la tempête la plus au nord
jamais vue à cette période de
l'année).
À mesure que les changements climatiques
progressent, les scientifiques ne prédisent pas une augmentation
du nombre total de tempêtes mais ils s'attendent à une
augmentation rapide du nombre de tempêtes majeures, comme nous
l'observons présentement.
En quoi les changements climatiques sont liés
à cela ?
Si l'ouragan Harvey s'était produit à la
fin du XXe siècle, la quantité de précipitations
tombée sur Houston en une seule tempête aurait
été rare - un événement qui se produit une
fois en 2 000 ans, a dit Kerry Emanuel, professeur de
sciences de l'atmosphère à l'Institut de technologie du
Massachusetts. Mais à mesure que les
températures augmentent, ces événements rares
deviennent de moins en moins rares, a-t-il dit.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les
tempêtes individuelles se développent comme elles le font,
y compris une combinaison de causes naturelles et causées par
l'être humain. Cela peut rendre difficile l'évaluation du
rôle que le climat peut avoir joué dans une tempête
individuelle (bien que la science basée sur les études de
corrélations s'améliore avec le temps). Ce que les
scientifiques qui étudient les ouragans déclarent avec
confiance, cependant, c'est que la physique sous-jacente montre que les
températures plus chaudes sont parmi les facteurs qui modifient
la façon dont les tempêtes se forment.
Selon le National Climate Assessment
(l'Évaluation nationale du climat) de 2014,
l'intensité, la fréquence et la durée des ouragans
de l'Atlantique Nord ont augmenté depuis le début des
années 1980. La fréquence des tempêtes les
plus fortes, des ouragans de catégories 4 et 5, a
également augmenté.
Comment les océans les plus chauds
alimentent-ils les ouragans ?
Chaque printemps, la NOAA publie ses prévisions
annuelles d'ouragans de l'Atlantique avant le 1er juin qui est le
début de la saison des ouragans. Cette année, l'agence a
dû réviser cette prévision en août avec une
anticipation de tempêtes encore plus importantes en raison des
températures plus chaudes de l'eau de surface.
Les températures de surface de l'eau dans la
moitié orientale de l'océan Atlantique tropical se sont
situées entre 0,5 degré Celsius
et 1degré Celsius au-dessus de la moyenne de cet
été, comme le montrent les cartes de la NOAA
des anomalies de la température de la surface de la mer (SST) de
la mi-juillet au début de
septembre.
Ces températures plus élevées (et
les températures plus élevées dans
l'atmosphère) alimentent les tempêtes, contribuent
à les rendre plus fortes. Une étude basée sur deux
décennies de données a révélé que
les ouragans s'intensifient beaucoup plus rapidement maintenant qu'ils
ne le faisaient autrefois. Les chercheurs ont constaté que les
orages
atteignent les vitesses de vent de la catégorie 3 neuf
heures plus rapidement qu'ils ne l'ont fait durant les
années 80.
Pourquoi tant de pluie à Houston ?
Ces températures plus élevées
n'entraînent pas seulement des vitesses de vent plus intenses.
L'air plus chaud conserve également plus de vapeur d'eau, ce qui
peut entraîner des précipitations spectaculaires comme ce
qui s'est passé pendant l'ouragan Harvey.
Dans le cas de Harvey, le volume de
précipitation a été exacerbé par le fait
que l'orage a stagné au-dessus de la région de Houston,
produisant des jours de pluie incessante. La tempête a
été entourée par deux systèmes à
haute pression, qui ont essentiellement empêché la
tempête de se déplacer. « D'un point de vue
météorologique, c'est
comme si le sud-est du Texas, à ce moment-là,
était un immense panneau d'arrêt », a dit
Jonathan Belles, météorologue de Weather.com, dans une
déclaration faite au Houston Chronicle. Lorsque la
tempête s'est finalement déplacée, le National
Weather Service (le Service météorologique national)
avait enregistré 1,318 mètres
de pluie près de Mont Belvieu, au Texas, un record pour la
quantité de précipitations provenant d'une seule
tempête sur la partie continentale des États-Unis.
Cette stagnation est une caractéristique
fréquente des événements extrêmes, mais
à ce stade-ci, les scientifiques n'ont pas trouvé de lien
concluant avec les changements climatiques. Il peut y avoir un lien,
selon le géologue Michael Mann. « Plus ténu, mais
possiblement plus pertinent, est le fait que des modèles
météorologiques estivaux très
stables et presque stationnaires de ce type, où des anomalies
météorologiques (régions à haute pression
sèches et régions à basses pressions à
fortes tempêtes et pluies) stagnent pendant plusieurs jours
à la fois, semble être favorisé par les changements
climatiques causés par l'humain », a-t-il
écrit le mois dernier dans un article affiché sur
Facebook.
Dans une étude publiée en mars dans la
revue en ligne Nature, Mann et ses co-auteurs ont écrit que le
réchauffement amplifié dans l'Arctique,
entraîné par les changements climatiques anthropiques,
pourrait entraîner une augmentation des phénomènes
météorologiques extrêmes qui s'enlisent en un
même endroit pendant de longues
périodes.
Quelles sont les plus grandes menaces qui nous viennent
d'Irma ?
La grande crainte avec Irma c'est le vent. Le Centre
national des ouragans a parlé de vents soutenus de 300 km/h
le mercredi [6 septembre] et de rafales encore plus
élevées. La vitesse
des vents ressemble à l'ouragan Wilma, la tempête
de 2005 qui a causé au moins 62 décès et
des dégâts estimés à 29,4
milliards $US,
dont 21 milliards $US aux États-Unis.
Une autre préoccupation est l'onde de la
tempête qui peut accompagner les ouragans. Avec la montée
du niveau des mers, qui a augmenté en raison des changements
climatiques, l'onde d'Irma pourrait être particulièrement
dangereuse. Le Centre national des ouragans avait averti mercredi de la
présence d'ondes de tempête jusqu'à 6
mètres au-dessus du niveau normal des marées dans les
îles Turks et Caicos et dans le sud-est des Bahamas.
Qu'en est-il de cette affirmation au sujet d'une
« pénurie d'ouragans » ?
Le 25 août, lorsque l'ouragan Harvey a
gagné de la force et s'est dirigé vers la côte du
Texas, l'institut conservateur Heartland a publié un
communiqué de presse critiquant les efforts que les
scientifiques et les médias pourraient mettre à expliquer
les influences climatiques sur la tempête. Bette Grande, une
chercheure associée chez
Heartland, a dit : « Bien qu'il y a près de 12
ans depuis qu'un ouragan majeur ait frappé les
États-Unis, tout un exercice de manipulation des nouvelles sera
créé autour de Harvey pour ' prouver 'qu'il existe des
effets désastreux liés aux changements climatiques
créés par l'homme. »
Elle faisait allusion à la notion de «
pénurie d'ouragans » que les climato-sceptiques font
circuler- et qui contredit le travail des scientifiques en climatologie.
Bien qu'aucun « grand ouragan » n'ait
frappé les États-Unis entre 2005 et cette
année, ces années n'ont pas été des
années de
tempêtes tropicales faibles : les plus grandes
tempêtes n'ont simplement jamais atteint les États-Unis.
En 2013, le typhon Haiyan a dévasté les Philippines
avec les plus fortes vitesses de vent jamais
vues - jusqu'à ce que l'ouragan rompe ce record
deux ans plus tard au large de la côte du Pacifique au Mexique,
et plusieurs autres cyclones ont causé des ravages ailleurs dans
le monde au cours de ces mêmes années.
Dans une étude de 2015 publiée dans
la revue Geophysical Research Letters, deux scientifiques de
la NASA ont conclu que le manque de tempêtes majeures aux
États-Unis pendant cette période était simplement
« une question de chance ».
Les personnes vivant dans certaines régions des
États-Unis pourraient également être en
désaccord avec la notion de « pénurie
d'ouragans » durant cette période.
« Allez dire aux gens le long des côtes du
Texas qu'Ike n'a pas été un ouragan majeur »,
a déclaré Emanuel, le scientifique du MIT. « Eh
bien, Ike a été techniquement classé juste sous le
niveau d'un ouragan majeur, et il a complètement détruit
une grande partie du Texas côtier. Allez dire aux gens de New
York que Sandy n'a pas été un grand ouragan. »
« Il y a eu beaucoup d'ouragans dans cette
période de 12 ans, a-t-il dit. Ils
n'ont tout simplement pas atterri comme de fortes tempêtes aux
États-Unis. »
Sabrina Shankman est productrice et journaliste de
InsideClimate News. Elle a rejoint ICN à l'automne 2013,
après avoir contribué depuis 2010 à produire
des documentaires et des interactions pour l'émission «
Frontline » sur la chaîne PBS en collaboration
avec 2over10 Media. Elle est l'auteur du livre produit
par ICN « Meltdown : Terror at the Top of the
World », et ce travail lui a valu d'être une des
finalistes pour le Prix Livingston pour jeunes journalistes. Shankman a
une maîtrise en journalisme de l'École supérieure
de journalisme de l'Université de Californie à Berkeley.
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