TABLE DES MATIÈRES
Premier Mai 2021
Affirmation des droits
et défense de la dignité du travail dans
des actions militantes et des échanges virtuels
Canada
• Événements
du Premier Mai à l'échelle du pays
États-Unis
• Les
manifestations incessantes montrent que le
peuple compte sur ses propres forces pour
apporter des changements
- Voice of Revolution -
Grande-Bretagne
• Des
dizaines de milliers de personnes descendent
dans la rue pour dire « Non à davantage de
pouvoirs de police »
Cuba
• Le
peuple cubain célèbre une patrie vivante, unie
et victorieuse
Vietnam
• Le
Parti et l'État portent une attention de premier
plan à la classe ouvrière
Partout dans le monde
• Galerie
de photos
Canada et
Québec
Montréal le 1er mai 2021
Une rencontre nationale du Centre ouvrier du
PCC(M-L) le Premier Mai
Des travailleurs de tous les principaux secteurs
de l'économie et des représentants syndicaux de
tout le pays ont participé à un vivant échange
d'expériences lors de la réunion nationale
organisée par le Centre ouvrier du Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) dans la
soirée du 1er mai.
La réunion a salué les
travailleurs de tous les pays qui luttent comme
jamais auparavant pour la paix, la justice, la
démocratie et la liberté. Une mention spéciale a
été faite des travailleurs des États-Unis qui
continuent à se battre sans relâche. Malgré les
efforts de l'administration Biden pour cacher les
crimes que les États-Unis commettent au pays et à
l'étranger et prétendre parler au nom des droits
humains, de la démocratie et de la paix, a dit le
représentant du Centre ouvrier, « c'est grâce à la
lutte des travailleurs américains que le meurtrier
de George Floyd a été reconnu coupable et cela
montre la voie à suivre pour obtenir des résultats
», ajoutant que « grâce à leur lutte, l'ampleur
des meurtres et de la violence racistes aux
États-Unis a été révélée, l'ampleur des crimes
contre l'humanité commis par les impérialistes
américains qui s'efforcent de dominer le monde a
été révélée, et nous sommes confiants que les
travailleurs continueront de parler en leur propre
nom et de créer un nouveau système qui reconnaît
leurs réclamations à la société, met fin au
racisme et lutte pour la paix. »
La réunion a également transmis des salutations à
nos frères et soeurs mexicains et à nos collègues
travailleurs du Guatemala, du Salvador, du
Honduras, du Costa Rica, du Panama et de
l'ensemble des Caraïbes et à tous ceux qui sont
amenés au Canada comme travailleurs migrants et
dont les droits de travailleurs et de personnes
humaines ne sont pas reconnus. Nous sommes une
seule classe ouvrière qui lutte pour les droits de
toutes et de tous, a déclaré le représentant du
Centre ouvrier.
En outre, l'assemblée a envoyé un salut rouge à «
nos camarades travailleurs, agriculteurs et
familles en Inde contre lesquels un gouvernement
criminel agit comme un tueur déchaîné. La lutte
des agriculteurs, soutenue par la classe ouvrière
et le peuple indiens et la diaspora indienne,
montre la capacité des travailleurs à s'organiser
sur une nouvelle base qui transcende et ne permet
pas la violence sectaire et les scissions imposées
par le système anachronique du gouvernement de
parti. »
Saluant les travailleurs du monde entier, le
Centre ouvrier a reconnu que « leur lutte pour le
droit d'être de leurs peuples sauve l'humanité
face à la cupidité insatiable d'une oligarchie
mondiale dont les crimes sont encore plus énormes
du fait qu'elle contrôle les gouvernements et les
médias qui déclarent que tout cela est fait pour
le bien de l'humanité ».
La réunion a salué les travailleurs de Cuba et de
la République populaire démocratique de Corée dont
la détermination et le sacrifice, sous la
direction de leur parti communiste, maintiennent
leur système socialiste malgré le blocus et les
attaques des impérialistes américains. Elle a
salué la classe ouvrière du Vietnam et son parti
communiste, sous la direction duquel elle a montré
ce qui peut être accompli dans les conditions
actuelles : avec 96,5 millions d'habitants, le
Vietnam a enregistré seulement 2 865 infections à
la COVID-19 et 35 décès. C'est possible !, a
souligné le représentant du Centre ouvrier. La
pandémie peut être maîtrisée. L'économie peut être
au service du peuple.
« Le peuple doit contrôler le produit de son
travail en mettant en place de nouvelles
dispositions qui remet la prise de décision entre
ses mains », a-t-il ajouté.
Un échange d'informations et de vues de deux
heures a suivi, en anglais et en français, avec
traduction simultanée. Des travailleurs et des
représentants syndicaux ont parlé de ce qui se
passe dans leur secteur et de la manière dont les
travailleurs s'organisent pour obtenir des
résultats. Des intervenants de partout au pays, de
la Colombie-Britannique au Québec et au
Nouveau-Brunswick, des travailleurs retraités, Rob
Ashton, le président du Syndicat international des
débardeurs et magasiniers du Canada, Daniel
Légère, le président de la Fédération des
travailleurs du Nouveau-Brunswick, Rolf
Gerstenberger, ancien président de la section
locale 1005 des Métallos unis à Hamilton et
président du Parti marxiste-léniniste du Canada,
un délégué de la santé et sécurité au travail du
Syndicat des travailleurs et travailleuses des
postes à Scarborough et un spécialiste des
communications de la section 40 de UNITE HERE
représentant les travailleurs de l'hôtellerie en
Colombie-Britannique ont tous fait part des
expériences des travailleurs de leur secteur au
cours de l'année écoulée. Des orateurs ont
également fait part des préoccupations des
travailleurs de la santé et des enseignants. Outre
les travailleurs, organisés et non organisés, il y
avait des représentants d'organisations de défense
des droits, notamment le Barrie Injured Workers
Group, la South Asian Women's Rights Organization
et des travailleurs migrants. Le dernier
intervenant était un jeune qui a exprimé la fierté
des jeunes de faire partie de la modernisation et
de l'expansion du travail du Centre ouvrier.
C'est grâce aux rapports que les travailleurs
font sur leurs conditions de travail et leurs
revendications que les Canadiens ont une idée
précise de quoi est composée et comment est
organisée l'économie du Canada.
Au Canada, seuls 30 % des travailleurs sont
syndiqués et ce ne sont pas seulement les membres
des syndicats qui s'organisent et s'expriment, il
y a aussi les organisations qui défendent les
travailleurs migrants, les travailleurs à contrat
et sur demande et les travailleurs non syndiqués.
La réponse à l'invitation à la réunion montre
l'importance que les travailleurs accordent à
l'échange d'expériences et au besoin d'apprendre
les uns des autres.
Au cours de la discussion, de nombreux
intervenants, en plus de raconter leurs propres
expériences, ont condamné la loi de retour au
travail du gouvernement fédéral contre les
débardeurs de Montréal, et beaucoup ont exprimé
leur soutien à la lutte militante des fermiers
indiens contre les lois anti-agriculteurs du
gouvernement Modi.
Dans
ses remarques de clôture, Pierre Chénier,
secrétaire du Centre ouvrier, a souligné le rôle
de Forum ouvrier, le journal en ligne du
Centre ouvrier, qui donne une place d'honneur à la
voix des travailleurs parlant en leur propre nom.
Il a créé la base de notre propre agence de presse
dans laquelle les travailleurs eux-mêmes rendent
compte de leurs préoccupations et nous ne sommes
pas à la merci de ce que les médias monopolisés
rapportent et de la manière dont ils le font. Les
rapports sur ce qui se passe dans les différents
secteurs mettent en lumière la manière dont les
gouvernements utilisent la pandémie pour payer les
riches en empruntant de vastes sommes à des
prêteurs privés et en utilisant ces fonds pour
payer les intérêts, ce qui est un vol pur et
simple. Les rapports reçus des travailleurs
révèlent également l'existence d'une porte
tournante entre les dirigeants d'entreprise et les
membres et fonctionnaires du gouvernement.
Pierre a appelé tout le monde à continuer de
contribuer à Forum ouvrier afin
qu'ensemble nous puissions connaître les
conditions et travailler ensemble pour changer la
situation d'une manière qui favorise le peuple et
la société. Les travailleurs ont besoin de leurs
propres points de référence, a-t-il dit, pour ne
pas tomber dans le piège qui consiste à accepter
ce que les riches et leurs gouvernements disent
être des questions d'intérêt national et de
sécurité nationale. Nous devons renforcer et
étendre notre travail en ce qui concerne les
entrevues et les reportages et développer d'autres
moyens de communication tels que les balados et la
radio, ce dont les jeunes veulent se charger, et
nous avons besoin de fonds pour ce travail pour
qu'il soit fait de façon professionnelle, a
expliqué Pierre.
Nous avons vu au cours de l'année écoulée, a-t-il
dit, que c'est la lutte des travailleurs pour
leurs droits qui sauve des vies et que c'est en
luttant que nous dissipons tous les dogmes qui
prétendent que la classe ouvrière n'est rien de
plus qu'un groupe de pression extraparlementaire
pour faire pression en faveur de bonnes
politiques. Ces dogmes nous détournent de la
nécessité d'examiner ces politiques et qui elles
servent. Il a appelé chacun à continuer de
contribuer à Forum ouvrier afin
qu'ensemble nous puissions évaluer les conditions
et changer la situation d'une manière qui favorise
le peuple et la société.
La réunion s'est terminée par le chant de l'Internationale,
le chant de la classe ouvrière internationale
écrit à l'époque du grand soulèvement de la classe
ouvrière française qui a créé la Commune de Paris
en 1871.
Québec
Le Premier Mai, les travailleurs du Québec et
leurs alliés ont organisé des actions dans
plusieurs villes. Ils ont proposé des mesures pour
sortir de la crise sanitaire, économique et
environnementale et ils se sont également opposés
aux activités des riches et de leurs gouvernements
pour supprimer la voix des travailleurs et des
peuples dans la défense de leurs droits, au nom de
la lutte contre la pandémie et du redémarrage de
l'économie. Ils ont exigé une meilleure protection
de la santé physique et mentale des travailleurs,
des augmentations de salaire permettant une vie
digne, des augmentations de l'aide sociale et des
prestations d'assurance-chômage, le renforcement
des droits des travailleurs, de la sécurité
sociale et des immigrants, des réinvestissements
importants dans les services publics, notamment
dans les conditions de travail de ceux qui les
fournissent et des mesures de protection de
l'environnement. Les travailleurs ont dénoncé le
projet de loi 59 du gouvernement Legault comme un
recul inacceptable en matière de santé et de
sécurité au travail et d'indemnisation des
travailleurs accidentés ou souffrant de maladie
professionnelle. Des syndicats des secteurs privé
et public, des organisations de femmes, des
organisations de défense des travailleurs
migrants, des chômeurs et des assistés sociaux,
des organisations étudiantes, des organisations
environnementales et bien d'autres y ont pris
part.
La criminalisation des débardeurs du port de
Montréal par la loi de retour au travail du
gouvernement fédéral qui appuie le refus des
employeurs de négocier était au centre des
manifestations. Les débardeurs, membres de la
section locale 375 du Syndicat canadien de la
fonction publique, ont dirigé la marche de plus de
2 000 personnes à Montréal, aux côtés des
travailleurs du terminal pétrolier Shell de
Montréal, membres de la section locale 121
d'Unifor, qui sont en lockout depuis novembre
2020.
Cette année encore, les forces de l'ordre ont
violemment attaqué la manifestation organisée par
la Convergence des luttes anticapitalistes à
Montréal, blessant et arrêtant plusieurs
personnes.
Montréal
Québec
Chicoutimi
Drummondville
Un mois d'actions du Premier Mai à Halifax,
Toronto et Winnipeg
Les événements de Mayworks se déroulent tout au
long du mois de mai à Halifax,
Toronto
et Winnipeg,
en commençant par une discussion en ligne avec des
défenseurs des travailleurs migrants, des
dirigeants syndicaux et des travailleurs
communautaires, intitulée « Travail essentiel,
mais travailleurs jetables ? »
Rassemblement en ligne des fermiers indiens
Le Comité de coordination de l'Ontario du soutien
aux fermiers a organisé le 2 mai une célébration
en ligne du Premier Mai pour soutenir les
héroïques fermiers de l'Inde qui continuent de
lutter pour que les trois lois anti-fermiers
injustes adoptées par le gouvernement Modi soient
abrogées. Il y a eu une participation de partout
au Canada ainsi que de l'Inde. Le travail que le
Comité a entrepris depuis plusieurs mois était à
la base de la célébration.
L'un des sujets abordés était de savoir comment
élargir l'appui aux fermiers qui se battent en
Inde en engageant le mouvement syndical au Canada.
Une présentation a été faite sur la façon dont la
pandémie au Canada a particulièrement touché les
travailleurs des minorités nationales qui
constituent la majeure partie des travailleurs de
première ligne dans de nombreux endroits.
L'orateur a noté que ces travailleurs ont été
victimes de discrimination et de maltraitance de
la part du gouvernement et des employeurs, et
continuent de se battre pour leurs justes
revendications d'un salaire décent, de congés de
maladie payés et de jours de repos et de vie de
famille.
Entre les présentations, il y avait des
présentations de poésies et de chansons
commémorant les luttes des travailleurs.
Le comité de coordination d'appui aux fermiers a
annoncé qu'il intensifierait ses efforts pour
appuyer les fermiers indiens et pour défendre les
droits des travailleurs des minorités nationales
au Canada.
Alberta
Le Comité du Premier Mai d'Edmonton a organisé
une célébration virtuelle animée le 1er mai. La
discussion a porté sur l'expérience des
travailleurs qui ont proposé des solutions pour
rendre leurs endroits de travail et leurs
communautés sécuritaires pendant la pandémie. Les
participants ont également dénoncé l'utilisation
par les gouvernements de la situation d'urgence
pour lancer une attaque après l'autre contre les
droits des travailleurs et pour remplir les poches
des riches. La présidente de la rencontre, Merryn
Edwards, a condamné le gouvernement Trudeau pour
sa criminalisation des débardeurs du port de
Montréal et les calomnies à leur encontre, a
exprimé sa solidarité avec le combat courageux des
fermiers indiens et avec le peuple cubain et les
autres peuples qui sont confrontés à des blocus
criminels et avec tous ceux qui luttent pour leurs
droits, contre les agressions et pour la paix.
Des orateurs du
Conseil du travail d'Edmonton et du district, des
Amis de Medicare, de Migrante, de Women for Rights
and Empowerment, du Comité de solidarité
Edmonton-Cuba, de la section locale d'Edmonton du
Syndicat des travailleurs et travailleuses des
postes et un enseignant ont parlé de leurs
expériences pour défendre au cours de la dernière
année leurs droits à des conditions de travail
sécuritaires et à la sécurité des étudiants, des
patients, des résidents des établissements de
soins de longue durée, des travailleurs migrants
et de tous les Albertains. La réunion s'est
terminée par un diaporama des célébrations
précédentes du Premier Mai et le chant de l'Internationale.
À l'événement tenu par le Comité du Premier Mai
de Calgary, des travailleurs de nombreux secteurs,
notamment des soins de santé, des communications,
de l'éducation, des postes et les travailleurs des
services publics et de la vente au détail, y ont
activement participé. Les travailleurs, notamment
les travailleurs retraités et les jeunes, ont
partagé des informations sur leurs défis et leurs
expériences au cours de l'année écoulée pour faire
face à la pandémie pour assurer leur sécurité et
celle de la société et sur ce dont ils ont besoin
pour l'avenir. De la musique et un diaporama des
événements passés du Premier Mai ont clôturé la
réunion.
Colombie-Britannique
Sur la côte ouest, à Vancouver, la chorale Left
Coast Labour Chorus a organisé un concert
en ligne célébrant les travailleurs du monde
entier avec une nouvelle présentation du discours
Mouseland de Tommy Douglas et une histoire des
travailleurs hôteliers licenciés de Vancouver.
À Prince George, le Comité organisateur du
Premier Mai et le Comité Stand Up for the North a
organisé un événement en ligne avec des
travailleurs de nombreux secteurs, notamment de
l'éducation, de la foresterie, de l'accueil et de
la construction. Étaient également présents la
mairesse de Prince George, Lyn Hall, et deux
conseillers municipaux, Frank Everitt et Susan
Scott.
Dawn Hemingway, professeur de l'Université de
Northern BC (UNBC) et l'une des organisatrices a
fait office de modératrice. Elle a ouvert
l'événement en présentant une brève histoire du
Premier Mai. La mairesse Lyn Hall a souhaité la
bienvenue à tout le monde et a parlé du rôle
important des travailleurs pour assurer la
sécurité de tous en pleine pandémie, avec des
remerciements particuliers aux travailleurs
municipaux.
Peter Ewart, un enseignant du collégial à la
retraite et représentant du Comité organisateur du
Premier Mai, a fait remarquer qu'en dépit des
défis importants posés aux travailleurs par la
COVID-19 à travers le pays et dans le monde, les
travailleurs se battent héroïquement pour
améliorer la situation en matière de santé et de
sécurité aux endroits de travail et dans la
société dans son ensemble, malgré l'échec des
gouvernements et des employeurs à le faire.
Ces remarques d'introduction ont été suivies de
présentations de représentants syndicaux à
commencer par Matt Baker, président du Conseil du
travail du centre nord qui a présenté les
salutations du Conseil et a parlé de la situation
des travailleurs dans les campements de chantiers
de construction de la région.
Naden Abenes, une employée de l'hôtellerie et
membre de la section locale 40 de UNITE HERE, a
fait le point sur les employés de l'hôtellerie,
principalement des femmes et des travailleurs
racialisés, qui luttent contre les licenciements
massifs de travailleurs par le patronat et son
refus de s'engager à reprendre les travailleurs
une fois la pandémie terminée. Elle a remercié
tout le monde pour leur soutien à la campagne «
femmes discriminées » du syndicat et a encouragé
tout le monde à partager l'information pour
soutenir leur lutte.
Joanne Hapke, présidente de l'Association des
enseignants de Prince George et du district, a
parlé des luttes des enseignants de la
Colombie-Britannique pour assurer la sécurité des
écoles, du personnel, des enseignants et des
élèves qui luttent pour la réduction de la taille
des classes, la ventilation, les exigences en
matière de masques et d'autres mesures, malgré le
manque de coopération de la province.
Jan Mastromatteo, représentant l'Association des
professeurs du Collège de Nouvelle-Calédonie, a
parlé des défis auxquels sont confrontés les
enseignants du niveau collégial dans le passage à
l'enseignement en ligne, tels que le manque de
soutien et de rémunération appropriés et, surtout,
l'incapacité de la direction à répondre et à
respecter correctement les exigences des droits
d'auteur et des questions connexes.
Paul Siakaluk, président de l'Association des
professeurs de l'UNBC, a parlé de l'importance de
la syndicalisation et de l'unité dans le mouvement
ouvrier. Après avoir été fondée en 2014 et après
deux grèves, l'Association des professeurs de
l'UNBC a finalement réussi à obtenir une grille
salariale conforme aux normes de ce secteur. Paul
a remercié l'ensemble de la communauté syndicale
pour son solide soutien et a souligné son
importance dans l'obtention de cette victoire.
Les organisateurs ont conclu en annonçant que
d'autres discussions en ligne se tiendraient, la
prochaine en juin, et ont invité chacun à proposer
des sujets qu'il souhaiterait voir abordés.
Événement en ligne de Bayan-Canada : « Journée
internationale des travailleurs – le
militantisme n'est pas le terrorisme ! »
Près de 90 travailleurs, étudiants et jeunes de
partout au Canada se sont joints à des
conférenciers des Philippines lors d'un événement
en ligne du Premier Mai organisé par Bayan-Canada,
une alliance d'organisations progressistes
philippines.
La réunion a abordé
la situation aux Philippines dans le contexte de
la pandémie de la COVID-19. Renato Reyes,
secrétaire général de Bayan (la Nouvelle Alliance
patriotique), fondée le Premier Mai 1985 pour
lutter contre la dictature de Marcos, a expliqué
comment le régime Duterte soutenu par les
États-Unis a utilisé la pandémie pour mener une
campagne militaire contre les communistes, les
progressistes et les militants des droits humains
et d'autres personnes, tout en abandonnant sa
responsabilité d'assurer la sûreté et la sécurité
du peuple. Renato Reyes a noté que le gouvernement
philippin a adopté l'année dernière la Loi
antiterroriste de 2020 et que celle-ci a
été utilisée pour criminaliser et attaquer le
mouvement du peuple pour ses droits. En réponse,
les ouvriers et les paysans ont intensifié leur
résistance dans le but de chasser du pouvoir le
régime de Duterte. Ils ont également renforcé leur
solidarité sociale les uns avec les autres pour
aider à contenir la pandémie et faire en sorte que
personne ne soit abandonné à son sort.
Maria Sol Pajadura, présidente de Migrante
Canada, une organisation nationale de défense des
travailleurs philippins et des autres travailleurs
migrants, a parlé de la lutte des travailleurs
migrants au Canada, dont beaucoup sont sans
papiers. Elle a souligné que la politique
d'immigration raciste du gouvernement canadien
encourage la traite des êtres humains, de
Philippins et des autres travailleurs. Elle a
parlé du récent appel lancé par la ministre de la
Santé de l'Ontario, Christine Elliott, pour qu'il
y ait plus d'infirmières des Philippines pour
combler les pénuries du système de soins de santé
qui ont été encore aggravées par la pandémie après
des décennies de privatisation et de coupures. Le
Canada sait que les infirmières sont nécessaires
aux Philippines, a souligné Maria Sol Pajadura,
mais encourage néanmoins les infirmières à venir
comme travailleurs étrangers temporaires pour
aider à résoudre leur crise. Pourtant, malgré
leurs qualifications et le fait que l'anglais est
une langue officielle des Philippines, ces mêmes
infirmières doivent faire face à des exigences
linguistiques et de certification coûteuses et
contraignantes. Maria Sol Pajadura a souligné le
travail accompli par Migrante Canada pour aider
les travailleurs migrants sans papiers à obtenir
des services de base et s'unir avec d'autres
organisations de défense de la classe ouvrière
canadienne pour lutter pour les droits de tous.
Migrante Canada travaille également à soutenir le
mouvement du peuple philippin pour la libération
nationale.
L'organisation de solidarité Canada-Philippines a
parlé de son travail en appui au mouvement du
peuple philippin pour la libération nationale
ainsi que des campagnes pour obliger le
gouvernement canadien à rendre des comptes pour
son rôle à faciliter les violations généralisées
des droits humains aux Philippines. Le
gouvernement canadien continue de soutenir l'armée
philippine en entraînant les forces armées, en
vendant des armes au régime Duterte et en
permettant aux sociétés minières canadiennes de
déposséder les peuples autochtones des Philippines
et de voler leurs ressources à des fins privées.
La réunion en ligne a montré le rôle des
travailleurs à l'avant-garde de la révolution
philippine et dans les luttes pour les droits de
toutes et tous au Canada.
L'internationalisme médical de Cuba célébré à
Windsor, en Ontario
Pour célébrer le
Premier Mai de cette année dans des conditions de
la pandémie, les résidents de Windsor ont été
invités à se rendre à l'Atelier One ten park pour
voir sa vitrine d'oeuvres d'art postal envoyées du
Canada et de 23 autres pays en réponse à l'appel
d'honorer la Brigade médicale internationale Henry
Reeve de Cuba et d'appuyer sa nomination pour le
Prix Nobel de la paix 2021. L'appel a été lancé
par le Projet Nobel de la paix, une initiative
internationale d'art postal fondée il y a plus de
20 ans à Nobel, en Ontario, par les artistes Susan
Gold et AG Smith en réponse aux bombardements de
la Yougoslavie par l'OTAN.
Les organisateurs du projet Nobel de la paix se
disent très satisfaits de la réponse enthousiaste
des artistes et des autres personnes à leur appel,
et de celle des membres de la communauté à
l'exposition. Un catalogue documentant toutes les
images d'oeuvres d'art postal reçues et leur
provenance a été produit et est envoyé par la
poste à tous les participants. Les images, souvent
accompagnées de déclarations exprimant l'amour et
l'appréciation pour les contributions de Cuba à
l'humanité, se retrouvent sur le site
Web du Projet Nobel de la paix.
Pour visionner l'exposition sur Adobe cliquer ici
(mettre la vidéo sur pause, cliquer droit sur
n'importe quelle des photos et choisissez « ouvrir
le lien dans un nouvel onglet » pour visionner la
version agrandie).
(Photos: LML, CSN, May Day
Calgary)
États-Unis
- Voice of Revolution -
À Los Angeles, en Californie, le Premier Mai est
célébré dans cette ville comme dans plusieurs
autres villes des États-Unis par des actions
exigeant « La citoyenneté pour tous ».
Comme le nombre de morts racistes aux mains de la
police, les expulsions, les détentions d'enfants à
la frontière continue d'augmenter, les gens ont
été prompts et déterminés à exiger justice et
responsabilité. De nombreuses actions se
poursuivent partout aux États-Unis, notamment des
débrayages d'étudiants, des manifestations des
deux côtés de la frontière, des actions contre les
attaques racistes contre les Asiatiques, des
grèves de la faim, des actions d'information avec
une formation en sécurité, des efforts pour
changer les lois sur le maintien de l'ordre et
définancer et démilitariser la police, des
pétitions, des événements en ligne, des messages
sur les réseaux sociaux, des publications de
nouvelles indépendantes, et beaucoup d'autres. Il
y a une large discussion sur ce que signifie la
sécurité pour le peuple, qui comprend non
seulement le définancement des forces armées et de
la police, mais également sur le droit au
logement, à la santé, à l'éducation, à des emplois
ainsi que la demande que le gouvernement soit tenu
responsable de ses activités criminelles. Il y a
aussi une large reconnaissance que la solution à
la violence raciste organisée de l'État et à
l'impunité généralisées est la résistance du
peuple qui s'appuie sur ses propres forces.
Le président Joe Biden a fait de nombreux efforts
pour détourner le mouvement de cette direction,
avec ses affirmations répétées que le gouvernement
fédéral va agir pour mettre fin à la « justice
basée sur la race » et que « le rêve de la justice
pour tous ne sera plus différé ». Il s'est servi
de la condamnation de Derek Chauvin pour le
meurtre de George Floyd comme une occasion de plus
d'appeler tout le monde à compter sur lui et le
gouvernement fédéral. Il a évoqué le racisme
systémique et a admis que « de tels verdicts sont
d'une grande rareté ». Mais loin d'appuyer, ne
serait-ce qu'en paroles, les principales
revendications comme la réduction du financement
du maintien de l'ordre et l'augmentation du
financement des services sociaux, ou un plus grand
contrôle par la population elle-même du maintien
de l'ordre et des budgets et l'élimination de
l'impunité policière, Joe Biden ne fait que
réitérer qu'il s'agit de quelques « pommes
pourries » : « La plupart des hommes et des femmes
qui portent l'insigne servent honorablement leur
communauté. Mais ceux, peu nombreux, qui ne
respectent pas cette norme doivent être tenus
responsables. » Ensuite il lance l'appel de
compter sur le gouvernement fédéral et son
département de la Justice – qui désormais
porte le nom approprié de « département de
l'Injustice ».
Les actions de la police fédérale au cours de
l'été, les nombreuses « enquêtes » du département
de la Justice qui n'ont mené nulle part, la longue
expérience avec les agissements du FBI, de
l'Agence de l'immigration et des douanes (ICE), de
l'Agence de l'application de la loi sur les
drogues (DEA) et d'autres, montrent clairement que
le gouvernement fédéral existe pour servir et
protéger la propriété privée et l'ordre
constitutionnel existant. Cet ordre est
inéquitable, raciste et violent par sa nature
même, comme le confirme l'histoire depuis le
premier jour avec l'esclavage des Africains et le
génocide des peuples autochtones.
Les mouvements pour la justice et les droits ne
s'essoufflent pas, comptent sur leurs propres
efforts et luttent pour un changement qui est
favorable au peuple. Les étudiants exigent le
retrait de la police de leurs écoles et le
financement pour acheter des livres et pour les
enseignants et les conseillers. Partout des voix
s'élèvent pour réduire considérablement les
budgets du Pentagone et de la police, financer les
programmes sociaux et donner aux communautés le
pouvoir de contrôler et de décider des questions
de sécurité. D'autres luttes incluent mettre fin
aux incarcérations de masse racistes, le génocide
moderne, et mettre fin à aux expulsions et camps
de détention pour les enfants et les familles, et
qu'il y ait légalisation immédiate de tous les
immigrants et réfugiés. Ces revendications ne sont
pas séparées de celles qui exigent la fin de la
violence et de l'insécurité de la pauvreté et les
échecs continus du gouvernement face à la
COVID-19 – comme le droit à la santé et à des
conditions de travail sécuritaires pour tous, au
logement, aux emplois et à l'éducation.
Des centaines de manifestations ont eu lieu en
mars et avril dans de nombreuses villes dans la
majorité des États, notamment en Alabama, en
Arizona, en Arkansas, en Californie, au Colorado,
au Connecticut, en Floride, à Miami, en Géorgie, à
Illinois, à Iowa, au Kentucky, au Maryland, au
Massachusetts, au Michigan, au Minnesota, au
Missouri, au Montana, au Nebraska, au New
Hampshire, à New Jersey, au Nouveau-Mexique, à
New-York, à Nevada, en Caroline du Nord, au Dakota
du Nord, en Ohio, en Oregon, à Pennsylvanie, à
Rhode Island, en Caroline du Sud, à Dakota du Sud,
au Texas, au Vermont, en Virginie, à Washington,
en Virginie de l'Ouest, au Wisconsin et à
Washington, DC. La population, loin d'attendre le
gouvernement et de tomber dans ses pièges destinés
à détourner et à diviser le peuple, s'engage dans
des actions unies qui rassemblent des gens de tous
les horizons qui s'organisent ensemble pour un
changement qui est favorable au peuple.
Premier Mai
Seattle, Washington
Portland, Oregon
Coachella, Californie
San Francisco, Californie
Pennsylvanie
Chicago, Illinois
Virginie
Connecticut
New York
New Jersey
Washington
Les travailleurs exclus
Au 100e jour de l'administration Biden, le 30
avril 2021, plus de 40 immigrants sans papiers et
leurs alliés ont bloqué la circulation devant la
Maison-Blanche, au risque d'être arrêtés et
expulsés, pour exiger DES PAPIERS, PAS DES MIETTES
!!
Le 28 avril a été le 22e jour de Fast 4 Relief.
Devant le mémorial de guerre de
New York, des travailleurs essentiels immigrants
exigent que tous les travailleurs soient inclus
dans les plans de relance.
Les travailleurs exclus de New York ont organisé
des actions quotidiennes et une grève de la faim
tout au long du mois de mars jusqu'en avril pour
exiger de l'appui aux travailleurs sans papiers
qui se voient refuser les prestations
d'assurance-chômage et qui sont exclus des
prestations de relance économique pour la COVID.
Le nombre de ces travailleurs est estimé à 11
millions, dont beaucoup assurent des services
essentiels. Le 31 mars, ils se sont joints à une
manifestation qui exigeait un logement pour tous.
Des actions des travailleurs exclus, 31 mars 2021
(en haut) et le 2 avril 2021
Après s'être rassemblés sur la Grand Army Plaza
de New York le 13 mars 2021, des militants
défenseurs des migrants se sont rendus de l'autre
côté de la rue au domicile du sénateur Schumer, à
Park Slope, pour lui retourner ses « fausses
promesses » et celles des démocrates.
Les ponts de Brooklyn et de Manhattan sont fermés
simultanément par des manifestants le 5 mars 2021
pour exiger le financement des travailleurs sans
papiers et souvent essentiels actuellement exclus.
George Floyd
Les gens se rassemblent au Square George Floyd à
Minneapolis, le 20 avril 2021, à l'annonce du
verdict dans le procès de Derek Chauvin.
Le 20 avril 2021, Derek Chauvin a été reconnu
coupable de meurtre au deuxième degré, de meurtre
au troisième degré et d'homicide involontaire au
deuxième degré pour la mort de George Floyd le 25
mai 2020. Cette condamnation fait suite aux
manifestations de masse exigeant la justice,
l'égalité et la responsabilité dans des dizaines
de villes l'été dernier, certaines ayant duré plus
de 100 jours. À Milwaukee les manifestants ont été
dans la rue pendant plus de 340 jours consécutifs,
exigeant que justice soit faite pour George Floyd,
Breonna Taylor, Duante Wright et bien d'autres,
ainsi que pour les droits des immigrants.
Les gens partout au pays ont célébré la
condamnation de Derek Chauvin, mais reconnaissent
aussi qu'elle ne résout pas le problème de la
violence policière et des meurtres racistes ni
celui des injustices répétées et de l'absence de
responsabilité du gouvernement. D'ailleurs,
plusieurs autres morts aux mains de la police,
sans que personne n'ait eu à rendre des comptes
jusqu'à maintenant, ont eu lieu pendant le procès.
Comme cela a été rapporté, seuls sept policiers
ont été condamnés depuis 2005 pour des fusillades
mortelles impliquant la police.
New York, le 20 avril 2021
Des manifestations ont eu lieu tout au long du
procès pour exiger la justice, l'égalité, la fin
des brutalités policières et l'arrêt de la
militarisation de la ville. Dans les jours qui ont
précédé la condamnation, Minneapolis a été
militarisée par le déploiement de la Garde
nationale, de la police de la ville et de la
police de l'État, des clôtures ont été érigées
autour du Palais de justice, etc. Un juge fédéral
a dû rendre une injonction pour interdire à la
police de brutaliser les manifestants, et même des
journalistes qui couvraient le procès. Les
organisateurs comptent poursuivre leurs actions
contre les morts racistes aux mains de la police
et pour les droits.
Le 20 avril, les élèves de plus de 100 écoles
secondaires de Minneapolis débrayent pour exiger :
Garde nationale, dehors !
Un rassemblement de solidarité entre Noirs et
Asiatiques a lieu au Square George Floyd, le 19
avril 2021, à l'occasion du procès de l'assassin
de George Floyd et en signe de deuil pour Daunte
Wright et les Asiatiques-Américains tués récemment
aux États-Unis.
Rassemblement de solidarité
Noirs-Asiatiques, Minneapolis, le 18 avril 2021.
Des médecins de l'Université
du Minnesota se sont joints à une manifestation le
17 avril 2021 et ont publié les chiffres suivants
: 89 personnes blessées par des armes #LessLethal
lors des manifestations de #GeorgeFloyd, 32
personnes hospitalisées aux urgences à cause des
gaz lacrymogènes, 10 touchées à l'oeil par des
balles en caoutchouc, 16 ont souffert de
traumatisme crânien et 7 ont dû être opérées en
urgence.
Le 4 avril 2021, une action de guérison
collective a lieu au Square George Floyd.
Le 8 mars 2021, le premier jour du procès de
Derek Chauvin, des milliers de personnes se
rassemblent pour discuter et manifester. Des
actions ont eu lieu à Chicago, Los Angeles, New
York et dans d'autres villes.
À la veille du procès de Derek Chauvin pour le
meurtre de George Floyd, 1 000 personnes ont
manifesté dans le centre-ville de Minneapolis, au
Minnesota, avec un registre sur lequel était
inscrit plus de 470 noms de personnes tuées par la
police de Minneapolis, le 7 mars 2021.
Daunte Wright
À Minneapolis, au Minnesota, le 11 avril 2021, des
centaines de personnes se rassemblent après qu'un
jeune noir ait été tué par la police.
Des centaines de personnes se sont immédiatement
rassemblées pour exiger justice après que la
police ait tué Daunte Wright, un Afro-Américain
âgé de 20 ans, lors d'un contrôle routier à
Brooklyn Center, dans la banlieue de Minneapolis,
le 11 avril. Les manifestants ont défié le
couvre-feu de 19 heures décrété par le gouverneur
le 12 avril, exigeant qu'on rende des comptes. Ce
sont les manifestants qui ont été arrêtés et non
les policiers. Malgré une nouvelle mobilisation de
la Garde nationale, plusieurs personnes ont
continué de se rassembler à Brooklyn Center, à
l'endroit où s'est tenue la vigile et où est érigé
un monument à la mémoire de Daunte Wright. Un
immense poing levé en bois fabriqué initialement
pour le Square George Floyd de Minneapolis est
maintenant érigé comme monument à la mémoire de
Daunte.
Un grand poing en bois se trouve désormais au
mémorial de Daunte Wright à Brooklyn Center.
Manifestation après que Daunte Wright ait été tué
par la police, le 12 avril 2021, à New York.
Manifestation après que Daunte Wright ait été tué
par la police, le 12 avril 2021 à Philadelphie, en
Pennsylvanie
Manifestation « Justice pour Daunte Wright » à
Tampa, en Floride, le 18 avril 2021.
Adam Toledo
Une manifestation à Chicago,
en Illinois, le 16 avril 2021, exige que cessent
les morts racistes aux mains de la police.
À Chicago, des manifestants sont à nouveau
descendus dans la rue le 16 avril pour exiger que
cessent les morts racistes aux mains de la police
et qu'il y ait obligation de rendre des comptes
après la diffusion d'une vidéo de caméra
corporelle de la police en train de tirer et de
tuer Adam Taylor, âgé de 13 ans, le 29 mars. On
voit Adam Toledo les mains en l'air et sans arme
au moment de la fusillade. Malgré cela, la police
a tenté de justifier l'injustifiable en prétendant
que Toledo était une menace parce qu'il « venait
de laisser tomber une arme de poing ». Les gens
ont répondu à ce meurtre comme pour tous les
autres : J'ai les mains en l'air, ne tirez pas !
Inculpez tous les responsables !
Manifestation à La Villita, en
Illinois, le 18 avril 2021, après que Adam Toledo
a
été tué par la police.
Andrew Brown
Des manifestations ont éclaté à Elizabeth City,
en Caroline du Nord et ailleurs, le 21 avril,
après que la police ait abattu et tué
l'Afro-américain Andrew Brown, qui n'était pas
armé. Andrew Brown était assis dans sa voiture,
les mains sur le volant, ne représentant aucune
menace lorsque la police a criblé sa voiture de
balles, l'atteignant au bras et derrière la tête.
La police était venue signifier un mandat, mais à
la place, comme l'avocat de la famille l'a dit, a
procédé à une exécution. Il n'y avait aucune arme,
aucune menace d'aucune sorte.
Malgré un impressionnant déploiement de la police
anti-émeute et l'annonce d'un état d'urgence par
le gouverneur avant la diffusion d'une petite
partie des images de la caméra corporelle de la
police, les gens d'Elizabeth ont continué d'exiger
que justice soit faite pour Andrew Brown et sa
famille. Comme pour les autres morts racistes aux
mains la police, il y a eu des actions de
solidarité dans d'autres villes.
L'anniversaire de la mort de Breonna Taylor
À Louisville, au Kentucky, le 13 mars 2021 est le
premier anniversaire de la mort de Breonna Taylor,
tuée par la police.
Le 13 mars, dans des actions partout aux
États-Unis les gens ont à nouveau lancé l'appel «
Justice pour Breonna Taylor ». Les manifestants se
sont rassemblés à Louisville, où vivait Breonna
Taylor, à New York, Los Angeles, Atlanta, Maryland
et ailleurs. Louisville est une des villes où les
manifestations se sont poursuivies pendant plus de
100 jours l'été dernier et les revendications de
rendre des comptes se poursuivent à se jour. Trois
policiers ont tiré 32 balles, tuant Breonna dans
sa maison, mais aucun n'a été inculpé pour sa
mort.
Louisville, au Kentucky, le 13 mars 2021
Des actions à Washington DC (à gauche) et dans la
ville de New York, le 13 mars, soulignent
l'anniversaire de la mort de Breonna Taylor, tuée
par la police.
Ma'Khia
Bryant
Des étudiants occupent l'édifice de l'Ohio Union
après que Ma'khia Bryant a
été tuée par la police.
Alors que le verdict de culpabilité de Derek
Chauvin était annoncé, la police de Colombus, en
Ohio, a abattu par balles une jeune femme
afro-américaine, Ma'Khia Bryant, âgée de16 ans.
Ma'Khia Bryant a reçu quatre balles dans la
poitrine devant son domicile. Des manifestations
ont eu lieu le soir même. L'édifice de l'Ohio
Union a été occupée le 21 avril, au lendemain de
sa mort, par des étudiants qui ont rempli la cour
intérieure et les premiers étages en signe de
protestation.
Colombus, en Ohio, le 20 avril 2021,
manifestation après que Ma'khia Bryant ait été
tuée par la police.
Voice of Revolution est publié par
l'Organisation marxiste-léniniste des
États-Unis.
Grande-Bretagne
Des dizaines de
milliers de personnes ont pris part à des
manifestations militantes du Premier mai dans pas
moins de 46 villes et villages de Grande-Bretagne.
Le principal objectif des manifestations était
l'opposition au projet de loi sur la police, la
criminalité, la détermination de la peine et les
tribunaux de 2021 en cours d'examen au Parlement
qui confère à la police et aux ministres de
nouveaux pouvoirs arbitraires. L'un de ces
pouvoirs leur permet d'interdire les
manifestations pour des motifs intéressés, comme
causer des nuisances ou être trop bruyant. Les
manifestations exigeaient « Non à davantage de
pouvoirs de police ». Le mouvement contre le
projet de loi s'est développé autour du mot-clic
#KillTheBill. L'un des principaux objectifs est de
s'opposer à la criminalisation des manifestations
que le projet de loi consacre.
Les manifestations révèlent de nombreux aspects
de ce que vise le projet de loi qui, autrement,
resteraient cachés, tels que la manière dont il
aura un impact considérable sur la vie des
communautés tsiganes, roms et des gens du voyage
(GRT) en menaçant de criminaliser les « violations
de propriété ou entrées illégales » dans un État
où 92 % des terres sont propriété privée. Les gens
du voyage ne reconnaissent pas la propriété privée
de la terre et sont continuellement persécutés en
raison de leur mode de vie.
Les manifestations du Premier mai étaient les
plus récentes manifestations contre l'utilisation
et les abus des pouvoirs de la police. Plus de 40
groupes militants ont uni leurs forces dans une
coalition contre le projet de loi depuis mars.
L'examen du projet de loi au Parlement devrait
maintenant reprendre en mai. Plus de 600 groupes
de la société civile ont demandé au gouvernement
d'abandonner ce projet de loi. Son adoption rapide
au Parlement a déjà été retardée.
À Londres, le Premier mai, environ 10 000
personnes se sont rassemblées à Trafalgar Square à
midi et lors d'un rassemblement organisé avec des
conférenciers de Sisters Uncut, une organisation
de responsabilisation des jeunes, le projet
4FRONT, le groupe de campagne d'exclusion
anti-scolaire No More Exclusions, des Gypsy, Roma
and Traveller Socialists, des Women of Colour et
du Sex Worker Advocacy and Resistance Movement
(SWARM). Le large éventail d'organisations
représentées comprenait les syndicats Voix Unies
du monde, le Syndicat indépendant des travailleurs
de Grande-Bretagne, University and College Union,
le Syndicat national des travailleurs des chemins
de fer, des transports maritimes et des transports
et Unison. Ce large éventail d'organisations s'est
reflété dans la manifestation elle-même, avec des
orateurs soulignant : « Nous sommes là pour tout
le monde ! »
Pragna Patel,
directrice de Southall Black Sisters, a déclaré à
Londres : « Le projet de loi représente une
attaque massive contre les libertés civiles et
fait partie d'une tendance plus large du
gouvernement pour mettre fin à la liberté
d'expression, mettre fin aux manifestations, faire
taire les voix dissidentes. Dans un sens, il
s'agit d'une attaque contre une valeur
démocratique fondamentale, le droit d'élever la
voix pour critiquer, protester ou exprimer son
désaccord.
« Nous sommes vraiment, vraiment alarmés par la
poussée du gouvernement vers l'autoritarisme. Cela
fait partie d'une longue série de lois
draconiennes que le gouvernement met en place et
qui auront un impact sur nos droits fondamentaux.
»
Après s'être rassemblés à Trafalgar Square à
partir de midi, les manifestants ont défilé devant
le palais de Buckingham au milieu de torches de
fumée rouges et violettes, puis à Victoria, en
passant par le ministère de l'Éducation et le
ministère de l'Intérieur, et enfin de l'autre côté
du fleuve jusqu'aux jardins de Vauxhall.
Devant du ministère de l'Intérieur, des discours
ont été prononcés du haut d'un autobus à deux
étages, notamment par des étudiants de l'académie
Pimlico qui ont récemment quitté l'école pour
protester contre les politiques racistes des
uniformes scolaires. Les militants ont exprimé
leur solidarité avec Osime Brown, un jeune homme
noir autiste qui risque actuellement d'être
expulsé vers la Jamaïque.
Alors que des hélicoptères de la police
survolaient les lieux, la marche des militants
vers les jardins de Vauxhall s'est concentrée sur
la manière d'intervenir dans les interpellations
et les fouilles de la police, comment résister aux
expulsions et comment arrêter les raids
d'immigration.
L'opposition au projet de loi s'est également
accrue en raison de l'exercice de la violence
policière contre les manifestations pacifiques
pendant le confinement dû à la COVID-19, ainsi que
les révélations sur la corruption endémique de la
police, de son racisme et de ses liens avec les
organisations néonazies. L'enquête Mitting
elle-même, lancée après le meurtre raciste de
Stephen Lawrence le 22 avril 1993, indiquait un
racisme endémique au sein de la police.
L'utilisation de la police secrète depuis les
manifestations contre la guerre du Vietnam et
avant, a également démontré à la fois l'immoralité
et la nature provocatrice de la police secrète qui
fait partie intégrante des pouvoirs de police de
l'exécutif et du judiciaire. Dans cette optique,
les manifestants du Premier mai ont également
lancé le slogan « À qui la rue ? À nous la rue ! »
Les villes où des manifestations ont eu lieu
comprenaient Sheffield, Manchester, Newcastle et
Bristol, où la police a attaqué les 11
manifestations qui se sont tenues en mars 2020,
notamment celle au cours de laquelle la statue du
marchand d'esclaves, Edward Colston, a été
déboulonnée et jetée dans la rivière. D'autres
manifestations ont eu lieu dans les villes de
Margate, Hastings, Oxford, Bath, Doncaster,
Brighton et Aberystwyth au Pays de Galles. À
Truro, en Cornouailles, des manifestants se sont
rassemblés sur Lemon Quay et ont défilé dans la
ville. Les organisateurs ont déclaré avant
l'événement : « Nous descendons dans la rue à
nouveau lors d'une journée d'action nationale pour
tuer le projet de loi. La Cornouailles a montré
que nous sommes à la hauteur de chaque occasion.
Rendons le Premier mai plus grand et plus
spectaculaire qu'aucune de nos manifestations
jusqu'à présent. La Cornouailles se lève ! Nous
avons montré que nous avons un mouvement de
protestation dynamique ici. Nous devons développer
cet élan. Nous devons tuer le projet de loi. »
Brighton, Angleterre
Sheffield, Angleterre
Liverpool, Angleterre
Cuba
En conformité avec les conditions de santé et
sécurité pendant la pandémie, l'événement central
du Premier Mai à Cuba a été célébré cette année
par un simple commémoration sur la Place de la
Révolution José Marti à La Havane, rapporte Granma.
Parmi ceux présents, le premier secrétaire du
Parti communiste de Cuba et président de la
République Miguel Diaz-Bermudez, le premier
ministre Manuel Marrero Cruz et des membres du
Parti, du Bureau politique, du gouvernement et du
mouvement des syndicats.
Après que l'hymne national a été joué et le héros
national honoré avec des roses blanches, le membre
du Bureau politique et secrétaire général de la
Centrale des travailleurs de Cuba, Ulises Guilarte
Nacimiento, a félicité les travailleurs de la
nation pour leur détermination et leur
contribution critique à la construction d'une
patrie vigoureuse, unie et victorieuse.
« Félicitations aux travailleurs ! Ce qui a été
accompli pour survivre à la pandémie dans le cadre
d'un blocus renforcé, et malgré tout de pouvoir
avancer, est monumental. Un peuple travailleur et
créatif comme le nôtre mérite toute notre
reconnaissance », a tweeté le président Miguel
Diaz-Canel, à cette occasion.
Les travailleurs et les familles cubains ont
célébré le Premier Mai en virtuel, sur les réseaux
sociaux et lors de petits rassemblements en
conformité avec les mesures de santé et sécurité,
réaffirmant le soutien du peuple à la révolution
cubaine et à sa lutte continue pour l'égalité et
la justice sociale.
La sortie d'une nouvelle chanson
Une nouvelle chanson, Un Eco de Banderas (Un écho
de drapeaux), est sortie à l'Occasion du Premier
Mai. L'auteur-compositeur Arnaldo Rodriguez et son
orchestre Talisman se joignent à d'autres
musiciens cubains célèbres dans un hommage à la
détermination du peuple cubain à aller de l'avant,
à travailler fort et à surmonter toutes sortes de
défis, tout en défiant la tentative des États-Unis
de le mettre à genoux. Comme le dit le refrain, «
Aquí no hay marcha atrás/Aquí la timba está
'cerrá' ». (« Ici, il n'y a pas de retour en
arrière/Le casino est 'fermé' ici »).
Pour visionner la vidéo, cliquer ici.
Vietnam
Le président Nguyen Xuan Phuc (4e à partir de la
gauche) et des délégués sont présents lors du
lancement du Mois des ouvriers et du Mois d'action
pour la sécurité et l'hygiène du travail.
Lors de la cérémonie principale de l'année pour
souligner la Journée internationale du travail,
tenue à Hanoï le 28 avril, le président Nguyen
Xuan Phuc a souligné que le Parti communiste du
Vietnam et l'État accordent toujours une attention
et un soin particuliers à la classe ouvrière, aux
travailleurs et aux syndicats. Il a ajouté que les
travailleurs et les ouvriers ont continué à jouer
un rôle important après 30 ans de réforme, notant
qu'ils sont la force motrice du processus
d'industrialisation et de modernisation nationale.
Le président Nguyen Xuan Phuc a salué les
initiatives lancées par les membres syndiqués et
les employés dans tout le pays pour le
développement de leurs entreprises, agences,
unités et de la nation dans son ensemble.
Soulignant les difficultés auxquelles sont
confrontés les travailleurs et les ouvriers en
général, notamment ceux qui travaillent dans le
secteur informel, alors que le Vietnam et la
planète combattent la COVID-19, le président a
souligné que le Parti et l'État ont adopté des
mesures efficaces pour lutter contre la pandémie
et relancer l'économie nationale.
Les revenus des ouvriers devraient à nouveau
augmenter et de nouveaux emplois seront créés dans
les années à venir, contribuant à stimuler la
croissance économique rapide et durable du pays, a
déclaré le président.
Dans cet esprit, il a souligné la nécessité pour
le syndicat vietnamien d'élaborer prochainement un
plan d'action afin de réaliser la résolution
adoptée au XIIIe Congrès national du Parti qui
affirme que le plan doit faire progresser le rôle
fondamental et de pionnier des travailleurs et des
ouvriers dans tout le pays. .
En même temps, les organisations syndicales à
tous les niveaux devraient réorganiser leurs
méthodes d'opération pour mieux prendre en charge
et protéger les droits et les intérêts légitimes
des travailleurs, a déclaré le président Nguyen
Xuan Phuc.
Nguyen Dinh Khang, président de la Confédération
générale du travail du Vietnam (CGTV), a souligné
les grandes contributions de la classe ouvrière au
développement de la révolution vietnamienne.
La CGTV a choisi le thème « Solidarité,
créativité, persévérance et développement » pour
2021, a-t-il déclaré, ajoutant que jusqu'à 245 000
initiatives ont été soulevées par des travailleurs
et des ouvriers à travers le pays dans le cadre
d'un programme lancé par la confédération. À cette
occasion, la CGTV a lancé le Mois d'action pour la
sécurité et l'hygiène du travail de 2021
Partout dans
le monde
Galerie de Photos
Inde
Premier Mai célébré aux camps de protestation
des fermiers à la frontière de Delhi comme un jour
d'unité des travailleurs et fermiers contre les
lois anti-fermiers
Philippines
République de Corée
Australie
Panama
Colombie
Des manifestations contre les réformes fiscales
planifiées se tiennent partout au pays.
Venezuela
Brézil
Salvador
Pérou
Bolivie
Chili
Mexique
Suède
Allemagne
France
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
À Ankara, des oeillets ont été déposés à un
mémorial pour 415 travailleurs de la santé décédés
dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19 à
l'hôpital de la ville d'Ankara (en haut). Malgré
les confinements et les interdictions de
manifester, des milliers de personnes sont
descendues dans les rues du pays le Premier Mai
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
PDF
ARCHIVES | ACCUEIL
Site Web : www.pccml.ca
Courriel : redaction@cpcml.ca
|