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              du Supplément du Marxiste-Léniniste

Numéro 11

13 mai 2021

TABLE DES MATIÈRES

Premier Mai 2021
Affirmation des droits et défense de la dignité du travail dans des actions militantes et des échanges virtuels


Canada

Événements du Premier Mai à l'échelle du pays


États-Unis

Les manifestations incessantes montrent que le peuple compte sur ses propres forces pour apporter des changements

- Voice of Revolution -


Grande-Bretagne

Des dizaines de milliers de personnes descendent dans la rue pour dire « Non à davantage de pouvoirs de police »


Cuba

Le peuple cubain célèbre une patrie vivante, unie et victorieuse


Vietnam

Le Parti et l'État portent une attention de premier
plan à la classe ouvrière


Partout dans le monde

Galerie de photos



Canada et Québec

Événements du Premier Mai à l'échelle du pays


Montréal le 1er mai 2021

Une rencontre nationale du Centre ouvrier du PCC(M-L) le Premier Mai

Des travailleurs de tous les principaux secteurs de l'économie et des représentants syndicaux de tout le pays ont participé à un vivant échange d'expériences lors de la réunion nationale organisée par le Centre ouvrier du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) dans la soirée du 1er mai.

La réunion a salué les travailleurs de tous les pays qui luttent comme jamais auparavant pour la paix, la justice, la démocratie et la liberté. Une mention spéciale a été faite des travailleurs des États-Unis qui continuent à se battre sans relâche. Malgré les efforts de l'administration Biden pour cacher les crimes que les États-Unis commettent au pays et à l'étranger et prétendre parler au nom des droits humains, de la démocratie et de la paix, a dit le représentant du Centre ouvrier, « c'est grâce à la lutte des travailleurs américains que le meurtrier de George Floyd a été reconnu coupable et cela montre la voie à suivre pour obtenir des résultats », ajoutant que « grâce à leur lutte, l'ampleur des meurtres et de la violence racistes aux États-Unis a été révélée, l'ampleur des crimes contre l'humanité commis par les impérialistes américains qui s'efforcent de dominer le monde a été révélée, et nous sommes confiants que les travailleurs continueront de parler en leur propre nom et de créer un nouveau système qui reconnaît leurs réclamations à la société, met fin au racisme et lutte pour la paix. »

La réunion a également transmis des salutations à nos frères et soeurs mexicains et à nos collègues travailleurs du Guatemala, du Salvador, du Honduras, du Costa Rica, du Panama et de l'ensemble des Caraïbes et à tous ceux qui sont amenés au Canada comme travailleurs migrants et dont les droits de travailleurs et de personnes humaines ne sont pas reconnus. Nous sommes une seule classe ouvrière qui lutte pour les droits de toutes et de tous, a déclaré le représentant du Centre ouvrier.

En outre, l'assemblée a envoyé un salut rouge à « nos camarades travailleurs, agriculteurs et familles en Inde contre lesquels un gouvernement criminel agit comme un tueur déchaîné. La lutte des agriculteurs, soutenue par la classe ouvrière et le peuple indiens et la diaspora indienne, montre la capacité des travailleurs à s'organiser sur une nouvelle base qui transcende et ne permet pas la violence sectaire et les scissions imposées par le système anachronique du gouvernement de parti. »

Saluant les travailleurs du monde entier, le Centre ouvrier a reconnu que « leur lutte pour le droit d'être de leurs peuples sauve l'humanité face à la cupidité insatiable d'une oligarchie mondiale dont les crimes sont encore plus énormes du fait qu'elle contrôle les gouvernements et les médias qui déclarent que tout cela est fait pour le bien de l'humanité ».

La réunion a salué les travailleurs de Cuba et de la République populaire démocratique de Corée dont la détermination et le sacrifice, sous la direction de leur parti communiste, maintiennent leur système socialiste malgré le blocus et les attaques des impérialistes américains. Elle a salué la classe ouvrière du Vietnam et son parti communiste, sous la direction duquel elle a montré ce qui peut être accompli dans les conditions actuelles : avec 96,5 millions d'habitants, le Vietnam a enregistré seulement 2 865 infections à la COVID-19 et 35 décès. C'est possible !, a souligné le représentant du Centre ouvrier. La pandémie peut être maîtrisée. L'économie peut être au service du peuple.

« Le peuple doit contrôler le produit de son travail en mettant en place de nouvelles dispositions qui remet la prise de décision entre ses mains », a-t-il ajouté.

Un échange d'informations et de vues de deux heures a suivi, en anglais et en français, avec traduction simultanée. Des travailleurs et des représentants syndicaux ont parlé de ce qui se passe dans leur secteur et de la manière dont les travailleurs s'organisent pour obtenir des résultats. Des intervenants de partout au pays, de la Colombie-Britannique au Québec et au Nouveau-Brunswick, des travailleurs retraités, Rob Ashton, le président du Syndicat international des débardeurs et magasiniers du Canada,  Daniel Légère, le président de la Fédération des travailleurs du Nouveau-Brunswick,  Rolf Gerstenberger, ancien président de la section locale 1005 des Métallos unis à Hamilton et président du Parti marxiste-léniniste du Canada, un délégué de la santé et sécurité au travail du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes à Scarborough et un spécialiste des communications de la section 40 de UNITE HERE représentant les travailleurs de l'hôtellerie en Colombie-Britannique ont tous fait part des expériences des travailleurs de leur secteur au cours de l'année écoulée. Des orateurs ont également fait part des préoccupations des travailleurs de la santé et des enseignants. Outre les travailleurs, organisés et non organisés, il y avait des représentants d'organisations de défense des droits, notamment le Barrie Injured Workers Group, la South Asian Women's Rights Organization et des travailleurs migrants. Le dernier intervenant était un jeune qui a exprimé la fierté des jeunes de faire partie de la modernisation et de l'expansion du travail du Centre ouvrier.

C'est grâce aux rapports que les travailleurs font sur leurs conditions de travail et leurs revendications que les Canadiens ont une idée précise de quoi est composée et comment est organisée l'économie du Canada.

Au Canada, seuls 30 % des travailleurs sont syndiqués et ce ne sont pas seulement les membres des syndicats qui s'organisent et s'expriment, il y a aussi les organisations qui défendent les travailleurs migrants, les travailleurs à contrat et sur demande et les travailleurs non syndiqués. La réponse à l'invitation à la réunion montre l'importance que les travailleurs accordent à l'échange d'expériences et au besoin d'apprendre les uns des autres.

Au cours de la discussion, de nombreux intervenants, en plus de raconter leurs propres expériences, ont condamné la loi de retour au travail du gouvernement fédéral contre les débardeurs de Montréal, et beaucoup ont exprimé leur soutien à la lutte militante des fermiers indiens contre les lois anti-agriculteurs du gouvernement Modi.

Dans ses remarques de clôture, Pierre Chénier, secrétaire du Centre ouvrier, a souligné le rôle de Forum ouvrier, le journal en ligne du Centre ouvrier, qui donne une place d'honneur à la voix des travailleurs parlant en leur propre nom. Il a créé la base de notre propre agence de presse dans laquelle les travailleurs eux-mêmes rendent compte de leurs préoccupations et nous ne sommes pas à la merci de ce que les médias monopolisés rapportent et de la manière dont ils le font. Les rapports sur ce qui se passe dans les différents secteurs mettent en lumière la manière dont les gouvernements utilisent la pandémie pour payer les riches en empruntant de vastes sommes à des prêteurs privés et en utilisant ces fonds pour payer les intérêts, ce qui est un vol pur et simple. Les rapports reçus des travailleurs révèlent également l'existence d'une porte tournante entre les dirigeants d'entreprise et les membres et fonctionnaires du gouvernement.

Pierre a appelé tout le monde à continuer de contribuer à Forum ouvrier afin qu'ensemble nous puissions connaître les conditions et travailler ensemble pour changer la situation d'une manière qui favorise le peuple et la société. Les travailleurs ont besoin de leurs propres points de référence, a-t-il dit, pour ne pas tomber dans le piège qui consiste à accepter ce que les riches et leurs gouvernements disent être des questions d'intérêt national et de sécurité nationale. Nous devons renforcer et étendre notre travail en ce qui concerne les entrevues et les reportages et développer d'autres moyens de communication tels que les balados et la radio, ce dont les jeunes veulent se charger, et nous avons besoin de fonds pour ce travail pour qu'il soit fait de façon professionnelle, a expliqué Pierre.

Nous avons vu au cours de l'année écoulée, a-t-il dit, que c'est la lutte des travailleurs pour leurs droits qui sauve des vies et que c'est en luttant que nous dissipons tous les dogmes qui prétendent que la classe ouvrière n'est rien de plus qu'un groupe de pression extraparlementaire pour faire pression en faveur de bonnes politiques. Ces dogmes nous détournent de la nécessité d'examiner ces politiques et qui elles servent. Il a appelé chacun à continuer de contribuer à Forum ouvrier afin qu'ensemble nous puissions évaluer les conditions et changer la situation d'une manière qui favorise le peuple et la société.

La réunion s'est terminée par le chant de l'Internationale, le chant de la classe ouvrière internationale écrit à l'époque du grand soulèvement de la classe ouvrière française qui a créé la Commune de Paris en 1871.

Québec

Le Premier Mai, les travailleurs du Québec et leurs alliés ont organisé des actions dans plusieurs villes. Ils ont proposé des mesures pour sortir de la crise sanitaire, économique et environnementale et ils se sont également opposés aux activités des riches et de leurs gouvernements pour supprimer la voix des travailleurs et des peuples dans la défense de leurs droits, au nom de la lutte contre la pandémie et du redémarrage de l'économie. Ils ont exigé une meilleure protection de la santé physique et mentale des travailleurs, des augmentations de salaire permettant une vie digne, des augmentations de l'aide sociale et des prestations d'assurance-chômage, le renforcement des droits des travailleurs, de la sécurité sociale et des immigrants, des réinvestissements importants dans les services publics, notamment dans les conditions de travail de ceux qui les fournissent et des mesures de protection de l'environnement. Les travailleurs ont dénoncé le projet de loi 59 du gouvernement Legault comme un recul inacceptable en matière de santé et de sécurité au travail et d'indemnisation des travailleurs accidentés ou souffrant de maladie professionnelle. Des syndicats des secteurs privé et public, des organisations de femmes, des organisations de défense des travailleurs migrants, des chômeurs et des assistés sociaux, des organisations étudiantes, des organisations environnementales et bien d'autres y ont pris part.

La criminalisation des débardeurs du port de Montréal par la loi de retour au travail du gouvernement fédéral qui appuie le refus des employeurs de négocier était au centre des manifestations. Les débardeurs, membres de la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique, ont dirigé la marche de plus de 2 000 personnes à Montréal, aux côtés des travailleurs du terminal pétrolier Shell de Montréal, membres de la section locale 121 d'Unifor, qui sont en lockout depuis novembre 2020.

Cette année encore, les forces de l'ordre ont violemment attaqué la manifestation organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes à Montréal, blessant et arrêtant plusieurs personnes.

Montréal



Québec


Chicoutimi


Drummondville

Un mois d'actions du Premier Mai à Halifax, Toronto et Winnipeg

Les événements de Mayworks se déroulent tout au long du mois de mai à Halifax, Toronto et Winnipeg, en commençant par une discussion en ligne avec des défenseurs des travailleurs migrants, des dirigeants syndicaux et des travailleurs communautaires, intitulée « Travail essentiel, mais travailleurs jetables ? »

Rassemblement en ligne des fermiers indiens

Le Comité de coordination de l'Ontario du soutien aux fermiers a organisé le 2 mai une célébration en ligne du Premier Mai pour soutenir les héroïques fermiers de l'Inde qui continuent de lutter pour que les trois lois anti-fermiers injustes adoptées par le gouvernement Modi soient abrogées. Il y a eu une participation de partout au Canada ainsi que de l'Inde. Le travail que le Comité a entrepris depuis plusieurs mois était à la base de la célébration.

L'un des sujets abordés était de savoir comment élargir l'appui aux fermiers qui se battent en Inde en engageant le mouvement syndical au Canada. Une présentation a été faite sur la façon dont la pandémie au Canada a particulièrement touché les travailleurs des minorités nationales qui constituent la majeure partie des travailleurs de première ligne dans de nombreux endroits. L'orateur a noté que ces travailleurs ont été victimes de discrimination et de maltraitance de la part du gouvernement et des employeurs, et continuent de se battre pour leurs justes revendications d'un salaire décent, de congés de maladie payés et de jours de repos et de vie de famille.

Entre les présentations, il y avait des présentations de poésies et de chansons commémorant les luttes des travailleurs.

Le comité de coordination d'appui aux fermiers a annoncé qu'il intensifierait ses efforts pour appuyer les fermiers indiens et pour défendre les droits des travailleurs des minorités nationales au Canada.

Alberta

Le Comité du Premier Mai d'Edmonton a organisé une célébration virtuelle animée le 1er mai. La discussion a porté sur l'expérience des travailleurs qui ont proposé des solutions pour rendre leurs endroits de travail et leurs communautés sécuritaires pendant la pandémie. Les participants ont également dénoncé l'utilisation par les gouvernements de la situation d'urgence pour lancer une attaque après l'autre contre les droits des travailleurs et pour remplir les poches des riches. La présidente de la rencontre, Merryn Edwards, a condamné le gouvernement Trudeau pour sa criminalisation des débardeurs du port de Montréal et les calomnies à leur encontre, a exprimé sa solidarité avec le combat courageux des fermiers indiens et avec le peuple cubain et les autres peuples qui sont confrontés à des blocus criminels et avec tous ceux qui luttent pour leurs droits, contre les agressions et pour la paix.

Des orateurs du Conseil du travail d'Edmonton et du district, des Amis de Medicare, de Migrante, de Women for Rights and Empowerment, du Comité de solidarité Edmonton-Cuba, de la section locale d'Edmonton du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et un enseignant ont parlé de leurs expériences pour défendre au cours de la dernière année leurs droits à des conditions de travail sécuritaires et à la sécurité des étudiants, des patients, des résidents des établissements de soins de longue durée, des travailleurs migrants et de tous les Albertains. La réunion s'est terminée par un diaporama des célébrations précédentes du Premier Mai et le chant de l'Internationale.

À l'événement tenu par le Comité du Premier Mai de Calgary, des travailleurs de nombreux secteurs, notamment des soins de santé, des communications, de l'éducation, des postes et les travailleurs des services publics et de la vente au détail, y ont activement participé. Les travailleurs, notamment les travailleurs retraités et les jeunes, ont partagé des informations sur leurs défis et leurs expériences au cours de l'année écoulée pour faire face à la pandémie pour assurer leur sécurité et celle de la société et sur ce dont ils ont besoin pour l'avenir. De la musique et un diaporama des événements passés du Premier Mai ont clôturé la réunion.

Colombie-Britannique

Sur la côte ouest, à Vancouver, la chorale Left Coast Labour Chorus a organisé un concert en ligne célébrant les travailleurs du monde entier avec une nouvelle présentation du discours Mouseland de Tommy Douglas et une histoire des travailleurs hôteliers licenciés de Vancouver.

À Prince George, le Comité organisateur du Premier Mai et le Comité Stand Up for the North a organisé un événement en ligne avec des travailleurs de nombreux secteurs, notamment de l'éducation, de la foresterie, de l'accueil et de la construction. Étaient également présents la mairesse de Prince George, Lyn Hall, et deux conseillers municipaux, Frank Everitt et Susan Scott.

Dawn Hemingway, professeur de l'Université de Northern BC (UNBC) et l'une des organisatrices a fait office de modératrice. Elle a ouvert l'événement en présentant une brève histoire du Premier Mai. La mairesse Lyn Hall a souhaité la bienvenue à tout le monde et a parlé du rôle important des travailleurs pour assurer la sécurité de tous en pleine pandémie, avec des remerciements particuliers aux travailleurs municipaux.

Peter Ewart, un enseignant du collégial à la retraite et représentant du Comité organisateur du Premier Mai, a fait remarquer qu'en dépit des défis importants posés aux travailleurs par la COVID-19 à travers le pays et dans le monde, les travailleurs se battent héroïquement pour améliorer la situation en matière de santé et de sécurité aux endroits de travail et dans la société dans son ensemble, malgré l'échec des gouvernements et des employeurs à le faire.

Ces remarques d'introduction ont été suivies de présentations de représentants syndicaux à commencer par Matt Baker, président du Conseil du travail du centre nord qui a présenté les salutations du Conseil et a parlé de la situation des travailleurs dans les campements de chantiers de construction de la région.

Naden Abenes, une employée de l'hôtellerie et membre de la section locale 40 de UNITE HERE, a fait le point sur les employés de l'hôtellerie, principalement des femmes et des travailleurs racialisés, qui luttent contre les licenciements massifs de travailleurs par le patronat et son refus de s'engager à reprendre les travailleurs une fois la pandémie terminée. Elle a remercié tout le monde pour leur soutien à la campagne « femmes discriminées » du syndicat et a encouragé tout le monde à partager l'information pour soutenir leur lutte.

Joanne Hapke, présidente de l'Association des enseignants de Prince George et du district, a parlé des luttes des enseignants de la Colombie-Britannique pour assurer la sécurité des écoles, du personnel, des enseignants et des élèves qui luttent pour la réduction de la taille des classes, la ventilation, les exigences en matière de masques et d'autres mesures, malgré le manque de coopération de la province.

Jan Mastromatteo, représentant l'Association des professeurs du Collège de Nouvelle-Calédonie, a parlé des défis auxquels sont confrontés les enseignants du niveau collégial dans le passage à l'enseignement en ligne, tels que le manque de soutien et de rémunération appropriés et, surtout, l'incapacité de la direction à répondre et à respecter correctement les exigences des droits d'auteur et des questions connexes.

Paul Siakaluk, président de l'Association des professeurs de l'UNBC, a parlé de l'importance de la syndicalisation et de l'unité dans le mouvement ouvrier. Après avoir été fondée en 2014 et après deux grèves, l'Association des professeurs de l'UNBC a finalement réussi à obtenir une grille salariale conforme aux normes de ce secteur. Paul a remercié l'ensemble de la communauté syndicale pour son solide soutien et a souligné son importance dans l'obtention de cette victoire.

Les organisateurs ont conclu en annonçant que d'autres discussions en ligne se tiendraient, la prochaine en juin, et ont invité chacun à proposer des sujets qu'il souhaiterait voir abordés.

Événement en ligne de Bayan-Canada : « Journée internationale des travailleurs – le militantisme n'est pas le terrorisme ! »

Près de 90 travailleurs, étudiants et jeunes de partout au Canada se sont joints à des conférenciers des Philippines lors d'un événement en ligne du Premier Mai organisé par Bayan-Canada, une alliance d'organisations progressistes philippines.

La réunion a abordé la situation aux Philippines dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Renato Reyes, secrétaire général de Bayan (la Nouvelle Alliance patriotique), fondée le Premier Mai 1985 pour lutter contre la dictature de Marcos, a expliqué comment le régime Duterte soutenu par les États-Unis a utilisé la pandémie pour mener une campagne militaire contre les communistes, les progressistes et les militants des droits humains et d'autres personnes, tout en abandonnant sa responsabilité d'assurer la sûreté et la sécurité du peuple. Renato Reyes a noté que le gouvernement philippin a adopté l'année dernière la Loi antiterroriste de 2020 et que celle-ci a été utilisée pour criminaliser et attaquer le mouvement du peuple pour ses droits. En réponse, les ouvriers et les paysans ont intensifié leur résistance dans le but de chasser du pouvoir le régime de Duterte. Ils ont également renforcé leur solidarité sociale les uns avec les autres pour aider à contenir la pandémie et faire en sorte que personne ne soit abandonné à son sort.

Maria Sol Pajadura, présidente de Migrante Canada, une organisation nationale de défense des travailleurs philippins et des autres travailleurs migrants, a parlé de la lutte des travailleurs migrants au Canada, dont beaucoup sont sans papiers. Elle a souligné que la politique d'immigration raciste du gouvernement canadien encourage la traite des êtres humains, de Philippins et des autres travailleurs. Elle a parlé du récent appel lancé par la ministre de la Santé de l'Ontario, Christine Elliott, pour qu'il y ait plus d'infirmières des Philippines pour combler les pénuries du système de soins de santé qui ont été encore aggravées par la pandémie après des décennies de privatisation et de coupures. Le Canada sait que les infirmières sont nécessaires aux Philippines, a souligné Maria Sol Pajadura, mais encourage néanmoins les infirmières à venir comme travailleurs étrangers temporaires pour aider à résoudre leur crise. Pourtant, malgré leurs qualifications et le fait que l'anglais est une langue officielle des Philippines, ces mêmes infirmières doivent faire face à des exigences linguistiques et de certification coûteuses et contraignantes. Maria Sol Pajadura a souligné le travail accompli par Migrante Canada pour aider les travailleurs migrants sans papiers à obtenir des services de base et s'unir avec d'autres organisations de défense de la classe ouvrière canadienne pour lutter pour les droits de tous. Migrante Canada travaille également à soutenir le mouvement du peuple philippin pour la libération nationale.

L'organisation de solidarité Canada-Philippines a parlé de son travail en appui au mouvement du peuple philippin pour la libération nationale ainsi que des campagnes pour obliger le gouvernement canadien à rendre des comptes pour son rôle à faciliter les violations généralisées des droits humains aux Philippines. Le gouvernement canadien continue de soutenir l'armée philippine en entraînant les forces armées, en vendant des armes au régime Duterte et en permettant aux sociétés minières canadiennes de déposséder les peuples autochtones des Philippines et de voler leurs ressources à des fins privées.

La réunion en ligne a montré le rôle des travailleurs à l'avant-garde de la révolution philippine et dans les luttes pour les droits de toutes et tous au Canada.

L'internationalisme médical de Cuba célébré à Windsor, en Ontario

Pour célébrer le Premier Mai de cette année dans des conditions de la pandémie, les résidents de Windsor ont été invités à se rendre à l'Atelier One ten park pour voir sa vitrine d'oeuvres d'art postal envoyées du Canada et de 23 autres pays en réponse à l'appel d'honorer la Brigade médicale internationale Henry Reeve de Cuba et d'appuyer sa nomination pour le Prix Nobel de la paix 2021. L'appel a été lancé par le Projet Nobel de la paix, une initiative internationale d'art postal fondée il y a plus de 20 ans à Nobel, en Ontario, par les artistes Susan Gold et AG Smith en réponse aux bombardements de la Yougoslavie par l'OTAN.

Les organisateurs du projet Nobel de la paix se disent très satisfaits de la réponse enthousiaste des artistes et des autres personnes à leur appel, et de celle des membres de la communauté à l'exposition. Un catalogue documentant toutes les images d'oeuvres d'art postal reçues et leur provenance a été produit et est envoyé par la poste à tous les participants. Les images, souvent accompagnées de déclarations exprimant l'amour et l'appréciation pour les contributions de Cuba à l'humanité, se retrouvent sur le site Web du Projet Nobel de la paix.

Pour visionner l'exposition sur Adobe cliquer ici (mettre la vidéo sur pause, cliquer droit sur n'importe quelle des photos et choisissez « ouvrir le lien dans un nouvel onglet » pour visionner la version agrandie).

(Photos: LML, CSN, May Day Calgary)

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États-Unis

Les manifestations incessantes montrent
que le peuple compte sur ses propres forces pour apporter des changements


À Los Angeles, en Californie, le Premier Mai est célébré dans cette ville comme dans plusieurs autres villes des États-Unis par des actions exigeant « La citoyenneté pour tous ».

Comme le nombre de morts racistes aux mains de la police, les expulsions, les détentions d'enfants à la frontière continue d'augmenter, les gens ont été prompts et déterminés à exiger justice et responsabilité. De nombreuses actions se poursuivent partout aux États-Unis, notamment des débrayages d'étudiants, des manifestations des deux côtés de la frontière, des actions contre les attaques racistes contre les Asiatiques, des grèves de la faim, des actions d'information avec une formation en sécurité, des efforts pour changer les lois sur le maintien de l'ordre et définancer et démilitariser la police, des pétitions, des événements en ligne, des messages sur les réseaux sociaux, des publications de nouvelles indépendantes, et beaucoup d'autres. Il y a une large discussion sur ce que signifie la sécurité pour le peuple, qui comprend non seulement le définancement des forces armées et de la police, mais également sur le droit au logement, à la santé, à l'éducation, à des emplois ainsi que la demande que le gouvernement soit tenu responsable de ses activités criminelles. Il y a aussi une large reconnaissance que la solution à la violence raciste organisée de l'État et à l'impunité généralisées est la résistance du peuple qui s'appuie sur ses propres forces.

Le président Joe Biden a fait de nombreux efforts pour détourner le mouvement de cette direction, avec ses affirmations répétées que le gouvernement fédéral va agir pour mettre fin à la « justice basée sur la race » et que « le rêve de la justice pour tous ne sera plus différé ». Il s'est servi de la condamnation de Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd comme une occasion de plus d'appeler tout le monde à compter sur lui et le gouvernement fédéral. Il a évoqué le racisme systémique et a admis que « de tels verdicts sont d'une grande rareté ». Mais loin d'appuyer, ne serait-ce qu'en paroles, les principales revendications comme la réduction du financement du maintien de l'ordre et l'augmentation du financement des services sociaux, ou un plus grand contrôle par la population elle-même du maintien de l'ordre et des budgets et l'élimination de l'impunité policière, Joe Biden ne fait que réitérer qu'il s'agit de quelques « pommes pourries » : « La plupart des hommes et des femmes qui portent l'insigne servent honorablement leur communauté. Mais ceux, peu nombreux, qui ne respectent pas cette norme doivent être tenus responsables. » Ensuite il lance l'appel de compter sur le gouvernement fédéral et son département de la Justice – qui désormais porte le nom approprié de « département de l'Injustice ».

Les actions de la police fédérale au cours de l'été, les nombreuses « enquêtes » du département de la Justice qui n'ont mené nulle part, la longue expérience avec les agissements du FBI, de l'Agence de l'immigration et des douanes (ICE), de l'Agence de l'application de la loi sur les drogues (DEA) et d'autres, montrent clairement que le gouvernement fédéral existe pour servir et protéger la propriété privée et l'ordre constitutionnel existant. Cet ordre est inéquitable, raciste et violent par sa nature même, comme le confirme l'histoire depuis le premier jour avec l'esclavage des Africains et le génocide des peuples autochtones.

Les mouvements pour la justice et les droits ne s'essoufflent pas, comptent sur leurs propres efforts et luttent pour un changement qui est favorable au peuple. Les étudiants exigent le retrait de la police de leurs écoles et le financement pour acheter des livres et pour les enseignants et les conseillers. Partout des voix s'élèvent pour réduire considérablement les budgets du Pentagone et de la police, financer les programmes sociaux et donner aux communautés le pouvoir de contrôler et de décider des questions de sécurité. D'autres luttes incluent mettre fin aux incarcérations de masse racistes, le génocide moderne, et mettre fin à aux expulsions et camps de détention pour les enfants et les familles, et qu'il y ait légalisation immédiate de tous les immigrants et réfugiés. Ces revendications ne sont pas séparées de celles qui exigent la fin de la violence et de l'insécurité de la pauvreté et les échecs continus du gouvernement face à la COVID-19 – comme le droit à la santé et à des conditions de travail sécuritaires pour tous, au logement, aux emplois et à l'éducation.

Des centaines de manifestations ont eu lieu en mars et avril dans de nombreuses villes dans la majorité des États, notamment en Alabama, en Arizona, en Arkansas, en Californie, au Colorado, au Connecticut, en Floride, à Miami, en Géorgie, à Illinois, à Iowa, au Kentucky, au Maryland, au Massachusetts, au Michigan, au Minnesota, au Missouri, au Montana, au Nebraska, au New Hampshire, à New Jersey, au Nouveau-Mexique, à New-York, à Nevada, en Caroline du Nord, au Dakota du Nord, en Ohio, en Oregon, à Pennsylvanie, à Rhode Island, en Caroline du Sud, à Dakota du Sud, au Texas, au Vermont, en Virginie, à Washington, en Virginie de l'Ouest, au Wisconsin et à Washington, DC. La population, loin d'attendre le gouvernement et de tomber dans ses pièges destinés à détourner et à diviser le peuple, s'engage dans des actions unies qui rassemblent des gens de tous les horizons qui s'organisent ensemble pour un changement qui est favorable au peuple.

Premier Mai


Seattle, Washington


Portland, Oregon

Coachella, Californie


San Francisco, Californie



Pennsylvanie


Chicago, Illinois


Virginie

Connecticut




New York


New Jersey




Washington

Les travailleurs exclus

Au 100e jour de l'administration Biden, le 30 avril 2021, plus de 40 immigrants sans papiers et leurs alliés ont bloqué la circulation devant la Maison-Blanche, au risque d'être arrêtés et expulsés, pour exiger DES PAPIERS, PAS DES MIETTES !!


Le 28 avril a été le 22e jour de Fast 4 Relief. Devant le mémorial de guerre de
New York, des travailleurs essentiels immigrants exigent que tous les travailleurs soient inclus dans les plans de relance.

Les travailleurs exclus de New York ont organisé des actions quotidiennes et une grève de la faim tout au long du mois de mars jusqu'en avril pour exiger de l'appui aux travailleurs sans papiers qui se voient refuser les prestations d'assurance-chômage et qui sont exclus des prestations de relance économique pour la COVID. Le nombre de ces travailleurs est estimé à 11 millions, dont beaucoup assurent des services essentiels. Le 31 mars, ils se sont joints à une manifestation qui exigeait un logement pour tous.


Des actions des travailleurs exclus, 31 mars 2021 (en haut) et le 2 avril 2021

Après s'être rassemblés sur la Grand Army Plaza de New York le 13 mars 2021, des militants défenseurs des migrants se sont rendus de l'autre côté de la rue au domicile du sénateur Schumer, à Park Slope, pour lui retourner ses « fausses promesses » et celles des démocrates.



Les ponts de Brooklyn et de Manhattan sont fermés simultanément par des manifestants le 5 mars 2021 pour exiger le financement des travailleurs sans papiers et souvent essentiels actuellement exclus.

George Floyd


Les gens se rassemblent au Square George Floyd à Minneapolis, le 20 avril 2021, à l'annonce du verdict dans le procès de Derek Chauvin.

Le 20 avril 2021, Derek Chauvin a été reconnu coupable de meurtre au deuxième degré, de meurtre au troisième degré et d'homicide involontaire au deuxième degré pour la mort de George Floyd le 25 mai 2020. Cette condamnation fait suite aux manifestations de masse exigeant la justice, l'égalité et la responsabilité dans des dizaines de villes l'été dernier, certaines ayant duré plus de 100 jours. À Milwaukee les manifestants ont été dans la rue pendant plus de 340 jours consécutifs, exigeant que justice soit faite pour George Floyd, Breonna Taylor, Duante Wright et bien d'autres, ainsi que pour les droits des immigrants.

Les gens partout au pays ont célébré la condamnation de Derek Chauvin, mais reconnaissent aussi qu'elle ne résout pas le problème de la violence policière et des meurtres racistes ni celui des injustices répétées et de l'absence de responsabilité du gouvernement. D'ailleurs, plusieurs autres morts aux mains de la police, sans que personne n'ait eu à rendre des comptes jusqu'à maintenant, ont eu lieu pendant le procès. Comme cela a été rapporté, seuls sept policiers ont été condamnés depuis 2005 pour des fusillades mortelles impliquant la police.


New York, le 20 avril 2021

Des manifestations ont eu lieu tout au long du procès pour exiger la justice, l'égalité, la fin des brutalités policières et l'arrêt de la militarisation de la ville. Dans les jours qui ont précédé la condamnation, Minneapolis a été militarisée par le déploiement de la Garde nationale, de la police de la ville et de la police de l'État, des clôtures ont été érigées autour du Palais de justice, etc. Un juge fédéral a dû rendre une injonction pour interdire à la police de brutaliser les manifestants, et même des journalistes qui couvraient le procès. Les organisateurs comptent poursuivre leurs actions contre les morts racistes aux mains de la police et pour les droits.

Le 20 avril, les élèves de plus de 100 écoles secondaires de Minneapolis débrayent pour exiger : Garde nationale, dehors !

Un rassemblement de solidarité entre Noirs et Asiatiques a lieu au Square George Floyd, le 19 avril 2021, à l'occasion du procès de l'assassin de George Floyd et en signe de deuil pour Daunte Wright et les Asiatiques-Américains tués récemment aux États-Unis.

Rassemblement de solidarité Noirs-Asiatiques, Minneapolis, le 18 avril 2021.

Des médecins de l'Université du Minnesota se sont joints à une manifestation le 17 avril 2021 et ont publié les chiffres suivants : 89 personnes blessées par des armes #LessLethal lors des manifestations de #GeorgeFloyd, 32 personnes hospitalisées aux urgences à cause des gaz lacrymogènes, 10 touchées à l'oeil par des balles en caoutchouc, 16 ont souffert de traumatisme crânien et 7 ont dû être opérées en urgence.

Le 4 avril 2021, une action de guérison collective a lieu au Square George Floyd.


Le 8 mars 2021, le premier jour du procès de Derek Chauvin, des milliers de personnes se rassemblent pour discuter et manifester. Des actions ont eu lieu à Chicago, Los Angeles, New York et dans d'autres villes.

À la veille du procès de Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd, 1 000 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Minneapolis, au Minnesota, avec un registre sur lequel était inscrit plus de 470 noms de personnes tuées par la police de Minneapolis, le 7 mars 2021.

Daunte Wright


À Minneapolis, au Minnesota, le 11 avril 2021, des centaines de personnes se rassemblent après qu'un jeune noir ait été tué par la police.

Des centaines de personnes se sont immédiatement rassemblées pour exiger justice après que la police ait tué Daunte Wright, un Afro-Américain âgé de 20 ans, lors d'un contrôle routier à Brooklyn Center, dans la banlieue de Minneapolis, le 11 avril. Les manifestants ont défié le couvre-feu de 19 heures décrété par le gouverneur le 12 avril, exigeant qu'on rende des comptes. Ce sont les manifestants qui ont été arrêtés et non les policiers. Malgré une nouvelle mobilisation de la Garde nationale, plusieurs personnes ont continué de se rassembler à Brooklyn Center, à l'endroit où s'est tenue la vigile et où est érigé un monument à la mémoire de Daunte Wright. Un immense poing levé en bois fabriqué initialement pour le Square George Floyd de Minneapolis est maintenant érigé comme monument à la mémoire de Daunte.


Un grand poing en bois se trouve désormais au mémorial de Daunte Wright à Brooklyn Center.


Manifestation après que Daunte Wright ait été tué par la police, le 12 avril 2021, à New York.


Manifestation après que Daunte Wright ait été tué par la police, le 12 avril 2021 à Philadelphie, en Pennsylvanie


Manifestation « Justice pour Daunte Wright » à Tampa, en Floride, le 18 avril 2021.

Adam Toledo

Une manifestation à Chicago, en Illinois, le 16 avril 2021, exige que cessent les morts racistes aux mains de la police.

À Chicago, des manifestants sont à nouveau descendus dans la rue le 16 avril pour exiger que cessent les morts racistes aux mains de la police et qu'il y ait obligation de rendre des comptes après la diffusion d'une vidéo de caméra corporelle de la police en train de tirer et de tuer Adam Taylor, âgé de 13 ans, le 29 mars. On voit Adam Toledo les mains en l'air et sans arme au moment de la fusillade. Malgré cela, la police a tenté de justifier l'injustifiable en prétendant que Toledo était une menace parce qu'il « venait de laisser tomber une arme de poing ». Les gens ont répondu à ce meurtre comme pour tous les autres : J'ai les mains en l'air, ne tirez pas ! Inculpez tous les responsables !

Manifestation à La Villita, en Illinois, le 18 avril 2021, après que Adam Toledo a
été tué par la police.

Andrew Brown

Des manifestations ont éclaté à Elizabeth City, en Caroline du Nord et ailleurs, le 21 avril, après que la police ait abattu et tué l'Afro-américain Andrew Brown, qui n'était pas armé. Andrew Brown était assis dans sa voiture, les mains sur le volant, ne représentant aucune menace lorsque la police a criblé sa voiture de balles, l'atteignant au bras et derrière la tête. La police était venue signifier un mandat, mais à la place, comme l'avocat de la famille l'a dit, a procédé à une exécution. Il n'y avait aucune arme, aucune menace d'aucune sorte.

Malgré un impressionnant déploiement de la police anti-émeute et l'annonce d'un état d'urgence par le gouverneur avant la diffusion d'une petite partie des images de la caméra corporelle de la police, les gens d'Elizabeth ont continué d'exiger que justice soit faite pour Andrew Brown et sa famille. Comme pour les autres morts racistes aux mains la police, il y a eu des actions de solidarité dans d'autres villes.

L'anniversaire de la mort de Breonna Taylor


À Louisville, au Kentucky, le 13 mars 2021 est le premier anniversaire de la mort de Breonna Taylor, tuée par la police.

Le 13 mars, dans des actions partout aux États-Unis les gens ont à nouveau lancé l'appel « Justice pour Breonna Taylor ». Les manifestants se sont rassemblés à Louisville, où vivait Breonna Taylor, à New York, Los Angeles, Atlanta, Maryland et ailleurs. Louisville est une des villes où les manifestations se sont poursuivies pendant plus de 100 jours l'été dernier et les revendications de rendre des comptes se poursuivent à se jour. Trois policiers ont tiré 32 balles, tuant Breonna dans sa maison, mais aucun n'a été inculpé pour sa mort.


Louisville, au Kentucky, le 13 mars 2021


Des actions à Washington DC (à gauche) et dans la ville de New York, le 13 mars, soulignent l'anniversaire de la mort de Breonna Taylor, tuée par la police.

Ma'Khia Bryant


Des étudiants occupent l'édifice de l'Ohio Union après que Ma'khia Bryant a
été tuée par la police.

Alors que le verdict de culpabilité de Derek Chauvin était annoncé, la police de Colombus, en Ohio, a abattu par balles une jeune femme afro-américaine, Ma'Khia Bryant, âgée de16 ans. Ma'Khia Bryant a reçu quatre balles dans la poitrine devant son domicile. Des manifestations ont eu lieu le soir même. L'édifice de l'Ohio Union a été occupée le 21 avril, au lendemain de sa mort, par des étudiants qui ont rempli la cour intérieure et les premiers étages en signe de protestation.

Colombus, en Ohio, le 20 avril 2021, manifestation après que Ma'khia Bryant ait été
tuée par la police.

Voice of Revolution est publié par l'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis.

(Photos: SIEU 721, J. Ward, S. Olmos, UFW Foundation, Make the Road PA, Make the Road NY, Make the Road NJ, dudge daddy, RedScare Toby, VA Coalition for Immigration, SIEU 32BJ, Teamsters 814, NYIC Action, R. Sandino, NAKASEC, Moviemento Cosecha, Cosecha NY, B. Landaer, Fund Excluded Workers, Y. Tovar, Unicorn Riot, K. Mendoza, G. Severson, A. Mohamed, daviss, A. Vitale, K. Paynter, Tampa Bay Community Action, A. Parrella, Black Action, I. McCullough, C. Modi, Status Coup, P. Jani, Sead Project)

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Grande-Bretagne

Des dizaines de milliers de personnes
descendent dans la rue pour dire « Non à davantage de pouvoirs de police »

Des dizaines de milliers de personnes ont pris part à des manifestations militantes du Premier mai dans pas moins de 46 villes et villages de Grande-Bretagne. Le principal objectif des manifestations était l'opposition au projet de loi sur la police, la criminalité, la détermination de la peine et les tribunaux de 2021 en cours d'examen au Parlement qui confère à la police et aux ministres de nouveaux pouvoirs arbitraires. L'un de ces pouvoirs leur permet d'interdire les manifestations pour des motifs intéressés, comme causer des nuisances ou être trop bruyant. Les manifestations exigeaient « Non à davantage de pouvoirs de police ». Le mouvement contre le projet de loi s'est développé autour du mot-clic #KillTheBill. L'un des principaux objectifs est de s'opposer à la criminalisation des manifestations que le projet de loi consacre.

Les manifestations révèlent de nombreux aspects de ce que vise le projet de loi qui, autrement, resteraient cachés, tels que la manière dont il aura un impact considérable sur la vie des communautés tsiganes, roms et des gens du voyage (GRT) en menaçant de criminaliser les « violations de propriété ou entrées illégales » dans un État où 92 % des terres sont propriété privée. Les gens du voyage ne reconnaissent pas la propriété privée de la terre et sont continuellement persécutés en raison de leur mode de vie.

Les manifestations du Premier mai étaient les plus récentes manifestations contre l'utilisation et les abus des pouvoirs de la police. Plus de 40 groupes militants ont uni leurs forces dans une coalition contre le projet de loi depuis mars. L'examen du projet de loi au Parlement devrait maintenant reprendre en mai. Plus de 600 groupes de la société civile ont demandé au gouvernement d'abandonner ce projet de loi. Son adoption rapide au Parlement a déjà été retardée.



À Londres, le Premier mai, environ 10 000 personnes se sont rassemblées à Trafalgar Square à midi et lors d'un rassemblement organisé avec des conférenciers de Sisters Uncut, une organisation de responsabilisation des jeunes, le projet 4FRONT, le groupe de campagne d'exclusion anti-scolaire No More Exclusions, des Gypsy, Roma and Traveller Socialists, des Women of Colour et du Sex Worker Advocacy and Resistance Movement (SWARM). Le large éventail d'organisations représentées comprenait les syndicats Voix Unies du monde, le Syndicat indépendant des travailleurs de Grande-Bretagne, University and College Union, le Syndicat national des travailleurs des chemins de fer, des transports maritimes et des transports et Unison. Ce large éventail d'organisations s'est reflété dans la manifestation elle-même, avec des orateurs soulignant : « Nous sommes là pour tout le monde ! »

Pragna Patel, directrice de Southall Black Sisters, a déclaré à Londres : « Le projet de loi représente une attaque massive contre les libertés civiles et fait partie d'une tendance plus large du gouvernement pour mettre fin à la liberté d'expression, mettre fin aux manifestations, faire taire les voix dissidentes. Dans un sens, il s'agit d'une attaque contre une valeur démocratique fondamentale, le droit d'élever la voix pour critiquer, protester ou exprimer son désaccord.

« Nous sommes vraiment, vraiment alarmés par la poussée du gouvernement vers l'autoritarisme. Cela fait partie d'une longue série de lois draconiennes que le gouvernement met en place et qui auront un impact sur nos droits fondamentaux. »

Après s'être rassemblés à Trafalgar Square à partir de midi, les manifestants ont défilé devant le palais de Buckingham au milieu de torches de fumée rouges et violettes, puis à Victoria, en passant par le ministère de l'Éducation et le ministère de l'Intérieur, et enfin de l'autre côté du fleuve jusqu'aux jardins de Vauxhall.

Devant du ministère de l'Intérieur, des discours ont été prononcés du haut d'un autobus à deux étages, notamment par des étudiants de l'académie Pimlico qui ont récemment quitté l'école pour protester contre les politiques racistes des uniformes scolaires. Les militants ont exprimé leur solidarité avec Osime Brown, un jeune homme noir autiste qui risque actuellement d'être expulsé vers la Jamaïque.

Alors que des hélicoptères de la police survolaient les lieux, la marche des militants vers les jardins de Vauxhall s'est concentrée sur la manière d'intervenir dans les interpellations et les fouilles de la police, comment résister aux expulsions et comment arrêter les raids d'immigration.

L'opposition au projet de loi s'est également accrue en raison de l'exercice de la violence policière contre les manifestations pacifiques pendant le confinement dû à la COVID-19, ainsi que les révélations sur la corruption endémique de la police, de son racisme et de ses liens avec les organisations néonazies. L'enquête Mitting elle-même, lancée après le meurtre raciste de Stephen Lawrence le 22 avril 1993, indiquait un racisme endémique au sein de la police. L'utilisation de la police secrète depuis les manifestations contre la guerre du Vietnam et avant, a également démontré à la fois l'immoralité et la nature provocatrice de la police secrète qui fait partie intégrante des pouvoirs de police de l'exécutif et du judiciaire. Dans cette optique, les manifestants du Premier mai ont également lancé le slogan « À qui la rue ? À nous la rue ! »

Les villes où des manifestations ont eu lieu comprenaient Sheffield, Manchester, Newcastle et Bristol, où la police a attaqué les 11 manifestations qui se sont tenues en mars 2020, notamment celle au cours de laquelle la statue du marchand d'esclaves, Edward Colston, a été déboulonnée et jetée dans la rivière. D'autres manifestations ont eu lieu dans les villes de Margate, Hastings, Oxford, Bath, Doncaster, Brighton et Aberystwyth au Pays de Galles. À Truro, en Cornouailles, des manifestants se sont rassemblés sur Lemon Quay et ont défilé dans la ville. Les organisateurs ont déclaré avant l'événement : « Nous descendons dans la rue à nouveau lors d'une journée d'action nationale pour tuer le projet de loi. La Cornouailles a montré que nous sommes à la hauteur de chaque occasion. Rendons le Premier mai plus grand et plus spectaculaire qu'aucune de nos manifestations jusqu'à présent. La Cornouailles se lève ! Nous avons montré que nous avons un mouvement de protestation dynamique ici. Nous devons développer cet élan. Nous devons tuer le projet de loi. »


Brighton, Angleterre


Sheffield, Angleterre


Liverpool, Angleterre

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Cuba

Le peuple cubain célèbre une patrie vivante,
unie et victorieuse

En conformité avec les conditions de santé et sécurité pendant la pandémie, l'événement central du Premier Mai à Cuba a été célébré cette année par un simple commémoration sur la Place de la Révolution José Marti à La Havane, rapporte Granma.

Parmi ceux présents, le premier secrétaire du Parti communiste de Cuba et président de la République Miguel Diaz-Bermudez, le premier ministre Manuel Marrero Cruz et des membres du Parti, du Bureau politique, du gouvernement et du mouvement des syndicats.

Après que l'hymne national a été joué et le héros national honoré avec des roses blanches, le membre du Bureau politique et secrétaire général de la Centrale des travailleurs de Cuba, Ulises Guilarte Nacimiento, a félicité les travailleurs de la nation pour leur détermination et leur contribution critique à la construction d'une patrie vigoureuse, unie et victorieuse.

« Félicitations aux travailleurs ! Ce qui a été accompli pour survivre à la pandémie dans le cadre d'un blocus renforcé, et malgré tout de pouvoir avancer, est monumental. Un peuple travailleur et créatif comme le nôtre mérite toute notre reconnaissance », a tweeté le président Miguel Diaz-Canel, à cette occasion.

Les travailleurs et les familles cubains ont célébré le Premier Mai en virtuel, sur les réseaux sociaux et lors de petits rassemblements en conformité avec les mesures de santé et sécurité, réaffirmant le soutien du peuple à la révolution cubaine et à sa lutte continue pour l'égalité et la justice sociale.

La sortie d'une nouvelle chanson

Une nouvelle chanson, Un Eco de Banderas (Un écho de drapeaux), est sortie à l'Occasion du Premier Mai. L'auteur-compositeur Arnaldo Rodriguez et son orchestre Talisman se joignent à d'autres musiciens cubains célèbres dans un hommage à la détermination du peuple cubain à aller de l'avant, à travailler fort et à surmonter toutes sortes de défis, tout en défiant la tentative des États-Unis de le mettre à genoux. Comme le dit le refrain, « Aquí no hay marcha atrás/Aquí la timba está 'cerrá' ». (« Ici, il n'y a pas de retour en arrière/Le casino est 'fermé' ici »).

Pour visionner la vidéo, cliquer ici.

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Vietnam

Le Parti et l'État portent une attention de premier plan à la classe ouvrière

Le président Nguyen Xuan Phuc (4e à partir de la gauche) et des délégués sont présents lors du lancement du Mois des ouvriers et du Mois d'action pour la sécurité et l'hygiène du travail.

Lors de la cérémonie principale de l'année pour souligner la Journée internationale du travail, tenue à Hanoï le 28 avril, le président Nguyen Xuan Phuc a souligné que le Parti communiste du Vietnam et l'État accordent toujours une attention et un soin particuliers à la classe ouvrière, aux travailleurs et aux syndicats. Il a ajouté que les travailleurs et les ouvriers ont continué à jouer un rôle important après 30 ans de réforme, notant qu'ils sont la force motrice du processus d'industrialisation et de modernisation nationale.

Le président Nguyen Xuan Phuc a salué les initiatives lancées par les membres syndiqués et les employés dans tout le pays pour le développement de leurs entreprises, agences, unités et de la nation dans son ensemble.

Soulignant les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs et les ouvriers en général, notamment ceux qui travaillent dans le secteur informel, alors que le Vietnam et la planète combattent la COVID-19, le président a souligné que le Parti et l'État ont adopté des mesures efficaces pour lutter contre la pandémie et relancer l'économie nationale.

Les revenus des ouvriers devraient à nouveau augmenter et de nouveaux emplois seront créés dans les années à venir, contribuant à stimuler la croissance économique rapide et durable du pays, a déclaré le président.

Dans cet esprit, il a souligné la nécessité pour le syndicat vietnamien d'élaborer prochainement un plan d'action afin de réaliser la résolution adoptée au XIIIe Congrès national du Parti qui affirme que le plan doit faire progresser le rôle fondamental et de pionnier des travailleurs et des ouvriers dans tout le pays. .

En même temps, les organisations syndicales à tous les niveaux devraient réorganiser leurs méthodes d'opération pour mieux prendre en charge et protéger les droits et les intérêts légitimes des travailleurs, a déclaré le président Nguyen Xuan Phuc.

Nguyen Dinh Khang, président de la Confédération générale du travail du Vietnam (CGTV), a souligné les grandes contributions de la classe ouvrière au développement de la révolution vietnamienne.

La CGTV a choisi le thème « Solidarité, créativité, persévérance et développement » pour 2021, a-t-il déclaré, ajoutant que jusqu'à 245 000 initiatives ont été soulevées par des travailleurs et des ouvriers à travers le pays dans le cadre d'un programme lancé par la confédération. À cette occasion, la CGTV a lancé le Mois d'action pour la sécurité et l'hygiène du travail de 2021

(Agence vietnamienne d'information)

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Partout dans le monde

Galerie de Photos

Inde
Premier Mai célébré aux camps de protestation des fermiers à la frontière de Delhi comme un jour d'unité des travailleurs et fermiers contre les lois anti-fermiers

Philippines



République de Corée


Australie

Panama


Colombie



Des manifestations contre les réformes fiscales planifiées se tiennent partout au pays.

Venezuela



Brézil




Salvador


Pérou



Bolivie

Chili


Mexique



Suède


Allemagne




France



Espagne



Portugal


Grèce



Turquie



À Ankara, des oeillets ont été déposés à un mémorial pour 415 travailleurs de la santé décédés dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19 à l'hôpital de la ville d'Ankara (en haut). Malgré les confinements et les interdictions de manifester, des milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays le Premier Mai

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