Numéro 89 - 29 septembre 2021
Les travailleurs intensifient la
défense de leur droit à
des conditions de
travail salubres et sécuritaires
Manifestation devant l'Assemblée
nationale du Québec pour demander le retrait de
ce projet de loi antiouvrier
Assemblée
nationale du Québec
Manifestation pour
s'opposer à la démolition
du régime de santé et sécurité
au travail
Jeudi 30 septembre de midi à 13 h
Organisée par la
Fédération des travailleurs
et
travailleuses du Québec (FTQ)
Facebook
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• Un
appel aux Québécois à envoyer un message à leur
député à l'Assemblée nationale
Défendons les
droits ancestraux des Wet'suwet'en
• Tenons-nous aux côtés
des défenseurs de la terre Wet'suwet'en
• Coastal GasLink détruit
un site archéologique sur le territoire des Cas
Yikh
- Réseau environnemental autochtone
• Appel à un soutien
national pour le barrage sur le territoire non
cédé
Les travailleurs intensifient la
défense de leur droit à
des conditions de travail
salubres et sécuritaires
Le jeudi 30 septembre, les travailleurs du
Québec organisent une manifestation devant
l'Assemblée nationale pour exiger le retrait du
projet de loi 59, Loi modernisant le
régime de santé et de sécurité du travail. Le
projet de loi est maintenant de retour à
l'Assemblée nationale après son étude article par
article en
commission et, selon les rumeurs, il pourrait être
adopté demain. Les travailleurs, leurs syndicats
et les organisations de défense des travailleurs
accidentés sont unanimes à dire que le
gouvernement n'a pas leur consentement pour aller
de l'avant avec cette loi. Celle-ci est une
négation ouverte de la réparation des lésions
professionnelles, de l'indemnisation des
travailleurs accidentés et de la prévention aux
endroits de travail. Elle s'attaque aussi au
droit des travailleurs de déterminer eux-mêmes ce
qui constitue un environnement de travail salubre
et sécuritaire. Le gouvernement de la Coalition
Avenir Québec a décidé d'imposer la loi aux
travailleurs en dépit de leur opposition parce
qu'il répond aux intérêts privés étroits qui
demandent que tout soit fait pour les aider à se
faire la concurrence pour des contrats lucratifs.
Ils considèrent que la santé et la sécurité des
travailleurs est un coût à réduire et que les
travailleurs sont jetables. Cet abus de pouvoir
met en péril la vie des travailleurs qui ont pris
la parole tant de fois pour le rejeter.
Forum ouvrier dénonce fermement
l'arrogance et la motivation de la CAQ et de ses
mentors. Ce gouvernement est prêt à forcer
l'adoption de ce projet de loi sachant très bien
que les travailleurs le considèrent dangereux pour
leur santé, leur sécurité et leur vie.
Partout au pays les travailleurs intensifient
leur défense de leur droit à des endroits de
travail salubres et sécuritaires. En luttant ils
vont vaincre parce que leur cause est juste, elle
répond aux nécessités de l'époque et à l'appel de
l'histoire. Mettons tout en oeuvre pour appuyer
cette lutte!
L'Union des travailleuses et travailleurs
accidentés et malades (UTTAM) a lancé une action
urgente sous forme de campagne de lettres aux
députés pour leur demander de voter contre
l'adoption du projet de loi 59.
L'UTTAM
écrit :
« Le 28 septembre, l'Assemblée nationale a
débuté ses travaux en vue son adoption finale du
projet de loi 59 modernisant le régime de
santé et de sécurité du travail. Les modifications
contenues dans ce projet de loi constituent une
attaque très importante aux droits des
travailleuses et travailleurs.
« C'est pourquoi, pendant qu'il est encore temps,
nous vous demandons d'envoyer un message à votre
député-e afin de lui signifier que vous êtes en
désaccord avec ces reculs importants des droits
des travailleuses et des travailleurs et lui
demander de s'opposer à l'adoption de ce projet de
loi.
« Il faut agir maintenant !
« Prenez quelques secondes pour envoyer
automatiquement un message à votre député-e en
vous rendant à non-au-projet-de-loi-59.ca
« Merci pour ce geste de solidarité. »
Défendons les droits ancestraux
des Wet'suwet'en
Forum ouvrier se tient aux côtés des
défenseurs de la terre Wet'suwet'en et appelle les
travailleurs de tout le pays à dénoncer la
violation continue des droits des autochtones au
nom de « l'économie ». Tous les beaux mots de
« réconciliation » prononcés par les
politiciens fédéraux et provinciaux ne peuvent pas
dissimuler
la violence coloniale brutale qui a toujours été
utilisée pour voler les terres des nations
autochtones et qui est utilisée aujourd'hui pour
protéger les compagnies pétrolières, gazières et
de pipelines qui ont carte blanche pour faire des
ravages et piétiner les droits des autochtones et
les droits de tous et de la Terre Mère. Cela ne
doit pas
passer !
- Réseau environnemental
autochtone -
Le 22 septembre 2021, après plusieurs
jours de confrontations entre les chefs
Gidimt'en/Cas Yikh, leurs membres, et Coastal
GasLink (CGL) et la GRC, des entrepreneurs ont
complètement déblayé le site archéologique qui
avait été détruit par de la machinerie lourde pour
la construction d'un oléoduc de gaz de méthane.
Les
chefs Gidimt'en et leurs sympathisants se sont
portés à la défense de plusieurs sites
archéologiques d'une valeur culturelle pour
empêcher leur destruction sur le territoire non
cédé des Cas Yikh (Grizzly House) appartenant au
clan Gitdimt'en du peuple Wet'suwet'en. La
compagnie d'oléoduc Coastal GasLink a obtenu un
permis de
modification de site (SAP) de la Commission du
pétrole et du gaz de la Colombie-Britannique
(BCOGC) par le biais d'un processus de
consultation biaisé et inefficace et sans le
consentement libre, préalable et éclairé des chefs
ancestraux Wet'suwet'en. Les Wet'suwet'en
soutiennent depuis plusieurs années que la route
de l'oléoduc met en danger des
espèces essentielles, des sites d'activités
culturelles et ancestrales, n'a pas l'autorisation
des Wet'suwet'en et n'est pas prévue dans leurs
projets d'utilisation de la terre, surtout en ce
qui concerne le développement des politiques face
aux changements de climat. Ce site archéologique
en particulier est important pour les Wet'suwet'en
pour la
protection de notre héritage culturel pour les
générations futures et pour la protection de notre
histoire orale, de nos valeurs ancestrales et pour
nos droits pérennes et nos négociations pour les
titres.
La compagnie continue de violer ses propres
règlements et conditions établis par les instances
gouvernementales comme l'OGC ainsi que ses propres
Certificats d'évaluation environnementale. Ni CGL
ni l'OGC de la Colombie-Britannique n'ont entamé
une consultation avec les Cas Yikh ou avec le
Bureau des Wet'suwet'en (OW) pour
l'obtention du permis. Le processus de
consultation et d'obtention de permis est
terriblement biaisé et n'est qu'un processus
d'approbation automatique pour permettre à la
compagnie de continuer ses activités. Par exemple,
des dossiers envoyés au Bureau des Wet'suwet'en
étaient protégés par un mot de passe et
impossibles à ouvrir. L'information
qui y était contenue n'a donc jamais pu être
étudiée, et encore moins approuvée. Silence ne
veut pas dire consentement et la poursuite de la
destruction d'un site ancestral d'une valeur
culturelle est troublant et violent.
Un archéologue qui travaille avec les Cas Yikh a
affirmé récemment au sujet du site culturel menacé
actuellement par CGL :
Un permis de modification du site a été accordé
dans le but de défricher GbSs-8 pour faire place
au gazoduc Coastal GasLink, mais aucune
information sur les activités de
travail/défrichage proposées n'a été partagée avec
OW, Wo'os, Cas Yikh ou l'auteur de ce rapport. Ce
que l'on sait de l'archéologie de Ts'elkay Kwe
Ceek est rudimentaire. Cela est particulièrement
inquiétant étant donné l'intensité avec laquelle
le paysage a été habité et utilisé (selon les
témoignages oraux et écrits) et la concentration
des sites d'habitation et d'utilisation
(lithiques, sentiers et dépressions culturelles).
Par conséquent, toute destruction du patrimoine
archéologique de Ts'elkay Kwe Ceek doit être
considérée comme une erreur grossière de calcul de
la part du promoteur et de ses archéologues. En
effet, étant donné qu'aucune consultation ou
consentement n'a été accordé pour le permis de
modification du site, le déroulement de la
destruction du site est très irrégulier et
probablement illégal.
Un grand nombre de mesures ont été prises pour
empêcher la destruction de ce site, y compris une
lettre de mise en demeure envoyée à tous les
partis, dont les ministres provinciaux
responsables des terres et des forêts. Le chef
ancestral Dini ze'Woos y a écrit :
Pour parler clairement, nous n'autorisons pas et
ne consentons pas à la destruction, ou à quelque «
altération » ou impact que ce soit sur notre
héritage archéologique. Ceci en vertu de la
Déclaration des Nations unies sur les droits des
peuples autochtones — une déclaration mise en
oeuvre par le gouvernement de la
Colombie-Britannique par la
loi C41, qui indique : :
4. Article 11 (1). Les peuples autochtones
ont le droit d'observer et de revivifier leurs
traditions culturelles et leurs coutumes. Ils ont
notamment le droit de conserver, de protéger et de
développer les manifestations passées, présentes
et futures de leur culture, telles que les sites
archéologiques et historiques, l'artisanat, les
dessins et
modèles, les rites, les techniques, les arts
visuels et du spectacle et la littérature. (2).
Les États doivent accorder réparation par le biais
de mécanismes efficaces — qui peuvent comprendre
la restitution — mis au point en concertation avec
les peuples autochtones, en ce qui concerne les
biens culturels, intellectuels, religieux et
spirituels qui leur ont été
pris sans leur consentement préalable, donné
librement et en connaissance de cause, ou en
violation de leurs lois, traditions et coutumes.
Le travail qui se poursuit à seulement quelques
centaines de mètres du poste de contrôle
Gidimt'en, un site de réoccupation appartenant aux
Cas Yikh, est une violation de la législation
provinciale DRIPA [la Loi de la Déclaration de
Colombie-Britannique sur les droits des peuples
autochtones adoptée en novembre 2019].
Ce
travail se fait sans le consentement des Cas Yikh
et par conséquent nous exigeons que le permis soit
révoqué et qu'un processus de consultation adéquat
soit entamé.
Pour de plus amples informations, svp voir :
yintahaccess.com
Contact avec les médias :
Jennifer Wickham, coordonnatrice des médias au
poste de contrôle Gidimt'en
Courriel : Yintahaccess@gmail.com
Numéro de téléphone : 778-210-0067
Le 25 septembre, les défenseurs de la terre
Wet'suwet'en ont érigé un barrage pour empêcher
l'accès de Coastal GasLink à un site de forage sur
la rivière Wedzin Kwa. Le blocus a été établi pour
empêcher le forage sous les sources sacrées qui
nourrissent le Wet'suwet'en Yintah (la terre). Les
défenseurs de la terre appellent au soutien
et demandent à ceux qui le peuvent de venir sur le
site du blocus pour aider.
Cette action fait suite à une série de
confrontations au cours des derniers mois entre
les Wet'suwet'en et les entrepreneurs de Coastal
GasLink (CGL), dont la plus récente a été la
destruction d'un site archéologique le 22
septembre.
La porte-parole du poste de contrôle de
Gidimt'en, Sleydo', a lancé l'appel, le jour où le
blocus a été érigé, à tous les Wet'suwet'en et aux
sympathisants partout au pays d'entrer en action
pour les appuyer. Dans son appel, elle souligne
que les cinq clans des Wet'suwet'en se sont
unanimement opposés à tous les projets de gazoduc
et n'ont pas donné de consentement libre,
préalable et éclairé à Coastal Gaslink pour
effectuer des travaux sur les terres Wet'suwet'en.
Les Wet'suwet'en vont tout faire pour protéger
leurs eaux et faire respecter leurs lois.
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
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