Numéro 13 - 3 mars 2021
De nouveaux décès et de nouvelles éclosions
Tenons les gouvernements responsables des
conséquences tragiques de la COVID-19
Alberta
• Deux nouveaux décès de
travailleurs chez Olymel
• Les revendications des
travailleurs d'Olymel de l'usine de
transformation du porc de Red Deer en Alberta
• Le président de la
section locale 401 des Travailleurs unis de
l'alimentation et du commerce parle de
l'éclosion chez Olymel
Québec
• Appel à libérer les
détenus du Centre de détention de l'immigration
à Laval
au Québec
• Grève de la faim des
détenus
Ontario
•
Les éclosions de la
COVID-19 dans les endroits de travail à
Toronto
Alberta
Les Services de santé de l'Alberta ont rapporté
le 26 février que deux autres travailleurs de
l'usine de transformation de porc d'Olymel à Red
Deer sont morts de la COVID-19.
Henry De Leon, âgé de 50 ans, qui
travaillait chez Olymel depuis 15 ans, est
décédé à l'hôpital le 24 février. AHS a annoncé
qu'une travailleuse d'Olymel était aussi décédée
le 21 février. Il n'a fourni aucune autre
information à son sujet. Il y a eu au
moins 500 cas liés à l'éclosion chez Olymel.
Comme Darwin Doloque, qui est décédé le 28
janvier à l'âge de 35 ans, De Leon est venu
au Canada, en tant que travailleur étranger
temporaire, de la République dominicaine il y
a 16 ans et travaillait à l'usine d'Olymel
depuis son arrivée. Il laisse dans le deuil sa
conjointe, elle aussi travailleuse chez Olymel,
deux enfants adultes et deux petits-enfants.
Forum ouvrier transmet ses sincères
condoléances aux familles, aux collègues de
travail et aux amis des travailleurs décédés.
Dans un communiqué de presse du 26 février
dans lequel elle pleure le décès d'Henry De Leon,
la section locale 401 des Travailleurs unis de
l'alimentation et du commerce (TUAC) a condamné
les actions de la compagnie et du gouvernement de
l'Alberta qui n'ont pas satisfait la revendication
du syndicat et des travailleurs d'Olymel de fermer
l'usine temporairement pour arrêter la propagation
du virus. « Nous étions sérieux quand nous avons
dit que nous ne voulions pas une répétition de la
situation à Cargill », a dit Richelle
Stewart, secrétaire-trésorière du syndicat. «
Notre syndicat a déjà vécu cette horreur. Nous en
connaissons les signes avant-coureurs. » Le
syndicat rapporte qu'il fait enquête sur les
circonstances entourant le décès de Henry De Leon.
Les travailleurs de plus de 100 endroits de
travail de l'Alberta dans l'industrie alimentaire,
notamment les épiceries, ont été infectés par la
COVID-19. Cinq travailleurs dans les usines de
transformation de la viande en Alberta sont
maintenant décédés. Tous les travailleurs qui sont
décédés sont venus au Canada soit comme réfugiés,
immigrants ou dans le cadre du Programme des
travailleurs étrangers temporaires. Michael Lee,
un travailleur et délégué syndical d'un
supermarché de Calgary, est aussi décédé récemment
de la COVID-19. Malgré ces pertes terribles, les
gouvernements continuent de refuser de reconnaître
la COVID-19 comme maladie professionnelle,
continuent de bloquer les efforts des travailleurs
et de leurs organisations d'établir des conditions
de travail sécuritaires, et de permettre aux
oligarques qui ont pris le contrôle du secteur
d'agir en toute impunité.
Les décès et le refus de la compagnie de mettre
en oeuvre les mesures spécifiques exigées par les
travailleurs, qui reposent sur leur expérience de
ce qu'il faut faire pour arrêter la propagation du
virus, rendent encore plus urgente leur lutte pour
prendre la responsabilité et décider ce qui
constitue des conditions de travail sécuritaires.
Cela fait des mois que les travailleurs des
usines de transformation de la viande luttent sans
relâche pour faire en sorte que leurs endroits de
travail soient sécuritaires, ne rendent pas les
travailleurs malades de la COVID-19 et ne mettent
pas leur vie en danger. Ils font face à des
gouvernements qui défendent les monopoles privés
lorsqu'ils imposent des conditions dans les usines
qui font du mal aux travailleurs et déclarent que
les conditions de travail sont sécuritaires alors
qu'elles ne le sont pas. Ce n'est pas acceptable
et la vie elle-même démontre que les gouvernements
doivent être tenus responsables de leur refus
d'assumer leur responsabilité envers la société.
Forum ouvrier appuie la lutte des
travailleurs des usines de transformation de la
viande pour que leurs revendications soient
satisfaites et appelle les travailleurs à appuyer
leur lutte.
Le syndicat qui représente les travailleurs à
l'usine de transformation du porc d'Olymel à Red
Deer, en Alberta, rapporte qu'Olymel a annoncé une
réouverture possible de l'usine le 3 mars.
Les travailleurs ont réussi à forcer l'usine à
fermer le 17 février. Depuis cette date, deux
travailleurs d'Olymel sont décédés de la COVID-19.
Le syndicat a réagi à l'annonce de la compagnie
au sujet d'une réouverture le 3 mars dans une
lettre affichée sur son site Web le 1er mars.
Le président du syndicat Thomas Hesse y annonce
les résultats d'un sondage que le syndicat a fait
auprès de 600 travailleurs dans les
dernières 24 heures :
« Plus de 75 % des répondants ont
indiqué qu'ils ont des craintes et/ou sont nerveux
à l'idée de retourner au travail; plus
de 80 % des répondants ne sont pas
certains que l'usine est sécuritaire; 75 %
des répondants ont indiqué qu'ils n'ont pas
entièrement confiance qu'Olymel va assurer leur
sécurité; plus de 50 % des répondants
ont indiqué qu'ils n'ont pas entièrement confiance
que le gouvernement va assurer leur sécurité; plus
de 90 % des répondants croient que
l'employeur doit indemniser les employés d'Olymel
pendant la fermeture temporaire et instaurer une
rémunération de pandémie immédiatement; près de
90 % des répondants ont indiqué avoir connu
des difficultés financières pendant la fermeture
temporaire. »
La lettre souligne que «
nous ne pouvons être d'accord que l'usine d'Olymel
de Reed Deer est sécuritaire pour nos membres, ou
être d'accord avec la réouverture de l'usine tant
que notre liste d'actions à entreprendre n'a pas
été satisfaite ». Le syndicat demande que la
compagnie et les représentants du gouvernement
reportent la réouverture jusqu'à ce que les
travailleurs soient certains que l'usine est
sécuritaire.
Les travailleurs d'Olymel revendiquent que des
changements spécifiques soient faits,
notamment : la mobilisation des travailleurs
dans les décisions sur ce qui est nécessaire pour
rendre l'endroit de travail sécuritaire; une
formation en sécurité mise à jour pour tous les
employés avant la réouverture; une entente commune
sur ce qui pourrait déclencher, advenant une
nouvelle éclosion, la réduction de la production
ou la fermeture de l'usine; des mesures comme
l'espacement des périodes de pause, une meilleure
qualité de l'air, une réduction du nombre des
travailleurs dans les aires communes, une
meilleure désinfection, la désignation de portes
d'entrée et de portes de sortie avec entrée sans
contact; plus de tourniquets et l'amélioration des
cafétérias pour permettre la distanciation
physique. Les travailleurs revendiquent aussi
qu'aucune mesure disciplinaire ne soit prise
contre quiconque n'accepte pas un rappel immédiat
au travail.
Le président de la section locale 401 des
Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce
Thomas Hesse a parlé de l'importante éclosion de
COVID-19 dans l'usine de transformation du porc
d'Olymel à Red Deer, en Alberta, lors d'une
entrevue avec Evan Solomon sur iHeart Radio en
début février. Au moment où l'entrevue a été
faite, un jeune travailleur était décédé
et 315 travailleurs avaient eu un résultat
positif, mais Olymel refusait toujours de fermer
temporairement l'usine comme le revendiquaient les
travailleurs. Depuis que les travailleurs ont
forcé la compagnie à fermer l'usine le 17
février, deux autres travailleurs d'Olymel sont
morts.
Thomas Hesse a dit que la transformation de la
viande a été qualifiée de travail le plus
difficile et le plus dangereux au monde.
« Ils augmentent la production et ont récemment
embauché de 200 à 300
travailleurs », a dit le président du
syndicat. « C'est une boîte, et dans cette boîte
les gens sont côte à côte et manipulent des outils
coupants. Ces boîtes sont surpeuplées, ils
viennent d'y ajouter plus de monde, y ont augmenté
la production, mais l'endroit comme tel n'est pas
plus grand. Alors, les employés se heurtent les
uns aux autres, tellement ils sont proches les uns
des autres, et tout l'ÉPI du monde et toutes les
partitions de plexiglas du monde ne peuvent
empêcher un certain degré de proximité
sociale. » Hesse a aussi expliqué qu'Olymel
n'avait pas offert de formation adéquate aux
nouveaux travailleurs, particulièrement en matière
de santé et de sécurité.
«
...Nous devons changer notre approche face à la
COVID-19 », a-t-il dit. « Je commence à en
avoir assez de me faire dire de me laver les
mains, de respecter la distanciation et de porter
un masque. Je sais tout ça. Mais si vous entrez
dans un édifice à bureaux, vous n'allez pas entrer
dans l'ascenseur si 10 personnes s'y
trouvent. Par contre, il y a ces boîtes où les
gens travaillent pour mettre la nourriture sur la
table des Canadiens qu'on autorise à
s'autoréglementer. Il n'y a pas de réel moyen de
sévir contre un employeur qui ne pense qu'à la
production au point d'en oublier ses travailleurs.
Et c'est exactement ce qui se produit. Chaque
vache qui est abattue, chaque porc qui est abattu,
chaque poulet qui est abattu représente un profit
pour l'employeur. Alors ces bêtes circulent sur la
chaîne et les employeurs en augmentent la cadence.
Les gens achètent de la nourriture, les
détaillants en alimentation font un gros coup
d'argent en ce moment, les aliments circulent dans
toutes les intersections du circuit de production,
mais nous oublions ces gens dans les usines de
transformation, ces travailleurs, ces êtres
humains qui sont sans visage et sans nom », a
dit Hesse.
« Il nous faut une réglementation gouvernementale
avec des dents ainsi que des inspections
constantes. La COVID-19 est quelque chose qui
exige la minutie. Chaque minute, chaque surface
compte », a-t-il dit. Il a donné l'exemple de
l'usine JBS où il n'y avait aucun horaire de
nettoyage pour les micro-ondes utilisés par des
centaines de travailleurs durant leur pause de
dîner.
« Ces endroits doivent être surveillés. Il doit y
avoir des inspecteurs du gouvernement. Il faut
infliger des amendes si les principes de la santé
et de la sécurité ne sont pas respectés, et les
endroits doivent être fermés s'il y a des
éclosions. Il faut appuyer sur pause et permettre
aux experts de réexaminer les lieux. Ils doivent
interviewer les travailleurs et les endroits
doivent être fermés ». Thomas Hesse a
expliqué que la durée des fermetures devrait
dépendre des circonstances et de la sévérité de
l'éclosion.
Le représentant syndical a déclaré que ni le
gouvernement fédéral ni le gouvernement provincial
n'avaient fait preuve de leadership, qu'ils
avaient laissé l'industrie s'autoréglementer, et
que cela doit changer. Il a terminé en
disant : « Personne ne veut parler du fait
que la COVID-19 est une maladie professionnelle.
On entend parler de 'propagation communautaire',
mais ces endroits de travail font partie de la
communauté. Ce sont essentiellement des
communautés. »
Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.
(Photo: SEIU)
Québec
Dans le cadre d'un appel à l'action lancé
le 23 février, Solidarité sans frontières
(SSF) réclame la libération immédiate des migrants
détenus actuellement au Centre de détention de
l'immigration de l'Agence des services frontaliers
du Canada (ASFC) à Montréal où il y a une éclosion
de COVID-19. SSF note qu'à ce jour, quatre cas ont
été confirmés et qu'un détenu a entamé une grève
de la faim d'une durée illimitée.
Les migrants sont souvent détenus s'ils n'ont pas
de papiers d'identité ou si l'ASFC estime qu'ils
pourraient ne pas se présenter lors de
l'expulsion. Au printemps dernier, le centre a été
le théâtre d'une grève courageuse de la faim
pendant huit jours, ce qui a entraîné une vague de
solidarité d'un océan à l'autre et a mené à la
libération de la plupart des personnes détenues à
l'époque. SSF rapporte que « maintenant, la prison
pour migrants recommence à se remplir » et que le
refus du gouvernement fédéral de répondre à la
demande continue de statut pour tous et toutes, et
de mettre en oeuvre un programme de régularisation
pour tous les sans-papiers « est la vraie raison
pour laquelle la vie de ces détenus est désormais
en danger ». On estime qu'entre 12
et 15 migrants sont actuellement détenus au
Centre de surveillance de l'immigration à Laval.
Les visites ont été annulées depuis le 16
mars 2020, limitant l'accès à un soutien
juridique et augmentant l'isolement des détenus.
En novembre dernier, le
gouvernement de Justin Trudeau a indiqué qu'il
souhaitait mettre en place des alternatives à la
détention. « Il existe de nombreux systèmes que
nous allons examiner dans les mois et les années à
venir pour voir si nous pouvons les
améliorer », a-t-il déclaré au Devoir.
Ce sont les inepties habituelles des libéraux pour
dissimuler le manque de principes et de toute
intention de prendre des mesures pour mettre fin à
la criminalisation des migrants, fournir un statut
pour tous et s'assurer que les migrants sont en
sécurité, en particulier durant une telle crise de
santé publique.
SSF rapporte que les détenus déclarés positifs à
la COVID-19 sont maintenus en isolement. « Retenus
dans de petites cellules avec des fenêtres
étroites, ils peuvent seulement sortir pour
prendre une douche ou pour faire des appels
téléphoniques. Certaines des personnes détenues
ont souligné que leurs symptômes n'étaient pas
pris au sérieux, tandis que d'autres ont passé des
tests pour la COVID-19, mais n'ont pas reçu les
résultats, ce qui les a laissés dans la crainte et
l'incertitude par rapport à leur santé. » Il
existe également un risque de propagation du
virus, car « les gardiens continuent de faire des
allées et venues en dehors de
l'établissement ».
L'appel à l'action s'inscrit dans le contexte de
l'augmentation des cas dans les prisons
provinciales et fédérales partout au pays. « À la
prison de Bordeaux, environ 125 détenus ont
contracté la COVID-19 et la prison au complet est
en confinement, ce qui oblige les prisonniers à
demeurer dans leurs cellules entre 23
à 24 heures par jour, sans douche et avec un
accès limité à du soutien de l'extérieur »,
indique SSF. La Ligue des droits et libertés, qui
a récemment dénoncé la « détérioration
importante » des conditions de détention au
Québec, soutient la demande de libération des
détenus du Centre à Laval. « La Ligue reste très
critique sur la détention des migrants », a
déclaré la responsable des communications
Elisabeth Dupuis.
L'isolement en cellule, note SSF, « a été
largement dénoncé comme une forme de
torture – il est inacceptable que de telles
mesures soient utilisées pour contenir
l'épidémie ». L'organisation demande la
libération immédiate des détenus et demande aux
Canadiens de faire ce qu'ils peuvent pour aider
ces personnes vulnérables.
Forum ouvrier appuie l'appel à libérer les
détenus et à mettre fin à la détention des
migrants et à l'imposition de conditions
inhumaines qui violent leur dignité et mettent
leur santé en danger. Les gouvernements doivent
être tenus responsables des conséquences tragiques
de leurs actions et de leurs politiques qui
violent les droits humains les plus fondamentaux.
Solidarité sans frontières appelle les gens à
contacter le ministre fédéral de la Sécurité
publique Bill Blair, le ministre de l'Immigration
Marco Mendicino et d'autres représentants du
gouvernement ainsi que leur député local pour
exiger la libération immédiate des détenus.
Pour en connaître plus et pour des modèles de
courriels et de mots-clics à envoyer sur les
réseaux sociaux, cliquer
ici.
Une caravane de voitures en appui aux détenus du
Centre de surveillance de l'immigration
à Laval, le 28 février 2021
Solidarité sans frontières a publié sur son site
Web cette déclaration de Marlon, un des détenus au
Centre de surveillance de l'immigration à Laval:
« J'ai déclaré une grève
illimitée de la faim le lundi 15
février 2021, il y a de cela maintenant six
jours. J'ai entamé cette grève comme une forme de
protestation parce que mes droits fondamentaux,
tels que mon droit à la santé, sont actuellement
bafoués. J'ai contracté la COVID-19 à la prison
pour personnes migrantes de Laval à cause de la
détention dans des espaces étroits et de
l'exposition au personnel du centre, dont les
allées et venues exposent les détenus au virus, et
qui ne respectent pas les consignes sanitaires,
par exemple en ôtant leurs masques. Contracter la
COVID-19 était un risque constant, qui est devenu
pour moi une réalité, et nous sommes maintenant
quatre personnes qui ont été infectées. Ces quatre
personnes ont été mises en isolement, sans soin,
et je crois que nos vies sont en danger parce que
nous n'avons aucune manière de nous protéger du
virus. Maintenant que nous savons que le virus est
dans le centre, il n'y a pas de manière de le
faire disparaître. La ventilation n'est pas
adaptée, l'hygiène est inadéquate dans les salles,
qui sont mal entretenues, et puisque nous sommes
en isolement nous ne pouvons même pas laver nos
vêtements. Tout cela me mène à craindre pour ma
vie, et je suis atteint par la dépression et un
important traumatisme. Je souhaite, par un miracle
de Dieu, que les personnes qui nous écoutent aient
pitié de nous et nous libèrent de cette prison, ce
qui est nécessaire pour empêcher la propagation du
virus parmi les personnes migrantes détenues, avec
des conséquences potentiellement irréversibles sur
leur santé. Des millions de personnes à travers le
monde sont décédées à cause de la COVID-19; qui
peut dire si nous ne serons pas les prochaines
victimes du virus ? Nous sommes des êtres
humains avec des vies à mener et des rêves à
accomplir. S'il vous plaît, respectez nos droits
humains. »
Le 2 mars, Solidarité sans frontières a
rapporté sur sa page Facebook que « depuis hier,
lundi 1er mars 2021, de nouveaux détenu-e-s
commencent une grève de la faim pour exiger leur
libération immédiate suite à l'infection de la
prison par le COVID-19. Les migrant-e-s prennent
le relais de la grève entamée le 15
février 2021 par Marlon, également détenu à
Laval. Il est urgent que nous agissions tous
maintenant et que nous fassions tout notre
possible pour les soutenir ».
Ontario
Depuis la deuxième semaine de février, Santé
publique Toronto publie de l'information sur les
éclosions dans les endroits de travail dans la
ville de Toronto. Ces données sont regroupées
selon la grandeur de l'entreprise et les données
les plus récentes sont en date du 25 février. À
cette date, 30 endroits de travail
ayant 20 employés ou plus avaient connu des
éclosions actives de COVID-19 ou des éclosions qui
avaient été déclarées terminées au cours de la
semaine précédente. Chacune d'elles avait débuté
en janvier ou février. La plupart de ces éclosions
comprenaient entre deux et dix cas.
Des six endroits de travail ayant plus de 20
cas, quatre des éclosions ont été résolues et deux
sont toujours actives : les éclosions à
Johnvince Foods (83 cas), Dimpflmeier Bakery (59
cas), Alumicor (21 cas) et Sky Window Technologies
(20 cas) ont été déclarées terminées. Les
éclosions au Collège de la Police de Toronto (35
cas) et DECIEM (24 cas) sont toujours actives.
Santé publique Toronto rapporte qu'en date
du 23 février, il y a eu 50 éclosions
dans les usines de transformation alimentaire
et 225 dans la catégorie d'endroits de
travail comprenant les bureaux, les entrepôts,
l'expédition et la distribution, la construction
et les industries manufacturières.
Le Toronto
Star rapportait le 16 février, au
moment d'importantes éclosions dans quatre usines
de transformation alimentaire, que dans la
plupart des endroits de travail où il y avait eu
des éclosions les travailleurs n'avaient pas accès
à des congés de maladie payés. Cela comprend les
travailleurs syndiqués de Maple Leaf Foods et de
Belmont Meats où des éclosions ont sévi en janvier
et février, affectant 26 et 96
travailleurs respectivement.
La liste d'endroits de travail ne comprend pas
les institutions de soins de santé comme les
hôpitaux et les résidences de soins de longue
durée, dont les éclosions sont rapportées
séparément sans faire de distinction entre les
travailleurs et les patients/résidents affectés.
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de
l'article.)
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