Numéro 119 - 13 décembre 2021
Les travailleuses des centres de la petite enfance au Québec ratifient leur convention collective
Vigoureuse lutte de masse à la défense des droits des travailleuses et
des services à la population
Les enseignants du postsecondaire en Alberta • L'Association des professeurs de l'Université Concordia à Edmonton vote en faveur de la grève
Le gouvernement et les employeurs doivent respecter les droits des travailleurs de l'hôtellerie de la Colombie-Britannique
• Un vaste soutien à la lutte des travailleurs de l'hôtellerie pour mettre fin aux licenciements liés à la pandémie
• Les travailleurs organisent un rassemblement-déjeuner pour réclamer le nettoyage quotidien des chambres à l'hôtel Pinnacle
Les travailleuses des centres de la petite enfance au Québec ratifient
leur convention collective
Les travailleuses des centres de la petite enfance en grève au
Québec retournent au travail aujourd'hui. Le 12 décembre, le
secteur des centres de la petite enfance (CPE) de la Fédération de la
santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a annoncé qu'à la suite de
dizaines d'assemblées générales ayant eu lieu entre le 9 et
le 11 décembre, les 11 000 travailleuses de CPE syndiquées
à la CSN ont adopté à 93 % l'entente de principe survenue
le 8 décembre entre le gouvernement et les porte-paroles de la
fédération. Ceci met fin à la grève générale illimitée que les membres
de la CSN exerçaient depuis le 1er décembre.
Aussi
le 12 décembre, la Fédération des intervenantes en petite enfance
du Québec (FIPEQ-CSQ) a annoncé que les quelque 3200 intervenantes
des CPE qu'elle représente ont adopté à 95 % dans des
assemblées générales l'entente de principe survenue le 8 décembre.
Les membres de la FIPEQ avaient suspendu
leur décision de déclencher la grève le 9 décembre pour voter sur
l'entente de principe.
Le Syndicat des Métallos a annoncé que les travailleuses de deux CPE
qu'il représente à Rouyn-Noranda en Abitibi et à Port-Cartier sur la
Côte-Nord ont mis fin à leur grève générale entreprise le 13
octobre après avoir voté à 100 % en faveur de l'entente de
principe conclue avec le gouvernement.
Le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES),
affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, a
aussi conclu une entente de principe qui va être présentée aux membres
dans le cours de la semaine.
Bien que les syndicats ne négociaient pas en front commun, les
revendications étaient similaires et les gains sont eux aussi
similaires.
Les éducatrices qualifiées et les éducatrices spécialisées ont obtenu
une augmentation salariale atteignant 18 % sur 3 ans, ce
qui rapproche leurs salaires de ceux des éducatrices
en milieu scolaire. En ce qui concerne le personnel des autres
catégories d'emploi, notamment les agentes-conseil en soutien
pédagogique, les responsables à l'alimentation et le personnel affecté à
la désinfection et au nettoyage, les augmentations varient
entre 8 % et 12,5 % selon la catégorie. Le gouvernement
ne leur offrait au départ que 6 %.
Les travailleuses obtiennent également une prime de reconnaissance
équivalant à 3 % de la rémunération des heures travaillées
entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021.
La nouvelle convention collective prévoit aussi l'ajout de trois
heures dédiées à la préparation du dossier de l'enfant et des mesures
pour améliorer les conditions de travail des responsables en
alimentation. Elle prévoit aussi la récupération de deux congés payés et
la création d'un comité dont le mandat est d'identifier les difficultés
vécues par
le personnel éducateur en matière d'intégration des enfants à besoins
particuliers.
La question sérieuse des ratios d'enfants par éducatrice n'a
toutefois pas été résolue. Dans le réseau scolaire, il existe un ratio
enseignants/enfants, basé sur l'âge. Pour les centres de la petite
enfance, le ministère de la Famille a établi un ratio membres du
personnel/enfants, en fonction de l'âge, le membre du personnel étant
défini comme une
personne « affectée à la mise en oeuvre du programme éducatif pour les
enfants ». Mais la manière dont le ratio est appliqué dans de
nombreux centres est un « ratio-bâtisse », le ratio de tous les
travailleurs dans le bâtiment par rapport au nombre d'enfants,
indépendamment du fait que beaucoup de ces travailleurs n'ont aucun
contact
avec les enfants.
Par leur lutte, les travailleuses visent à résoudre le problème d'attraction et de
rétention du personnel et à assurer la pérennité des centres de la
petite enfance qui était sérieusement menacée par les conditions
inacceptables imposées au personnel depuis de nombreuses années. Elles
ont remercié les
parents de leur appui tout au long de leurs actions de masse pour
obtenir satisfaction de leurs revendications.
Forum ouvrier félicite les travailleuses des CPE pour leur
lutte de masse déterminée à la défense de leurs droits et des services à
la population.
Les enseignants du postsecondaire en Alberta
Le 1er décembre, les membres de l'Association des professeurs
de l'Université Concordia à Edmonton (CUEFA) ont voté à plus
de 90 % en faveur de la grève. Soixante-dix-sept des 81
membres ont pris part au vote. L'unité de négociation comprend le
personnel à temps plein, les instructeurs de laboratoire, les
bibliothécaires et les coordonnateurs du placement étudiant. En ce
moment, plusieurs membres du corps professoral sont à contrat à
Concordia et ne sont pas membres de la CUEFA.
Concordia est une petite université privée en Alberta, avec cinq
facultés et 2 333 étudiants. Concordia offre des programmes de
premier cycle en Arts, Science et Gestion, ainsi que des programmes
d'études supérieures en Éducation, Technologies de l'information,
Sécurité informatique et Psychologie. Concordia a été fondée
en 1921 par le synode de Missouri de l'Église luthérienne, mais,
en 2015, elle s'est identifiée comme étant une institution laïque.
Le vote de grève massif signifie que les membres de CUEFA ont
maintenant l'option d'aller en grève dans les prochains 120 jours.
La convention collective actuelle est arrivée à échéance le 30
juin 2021. Le comité de négociation a l'intention de continuer de
négocier et fera part des nouveaux plans et développements en
cours de route. Le 6 décembre, la Commission des relations de
travail de l'Alberta a autorisé l'Université Concordia à mettre le corps
professoral en lockout.
Le principal sujet de négociation est la charge de travail pour les
professeurs. À l'heure actuelle, elle est considérablement plus lourde
que dans toute autre université au Canada. Afin de fournir de plus
amples informations aux membres, aux étudiants et au public, la CUEFA a
créé un espace pour les « Questions récentes » sur le site web
du corps professoral. On y trouve présentement les sept questions
suivantes, avec les réponses de CUEFA qui ont été affichées après que
l'université ait annoncé publiquement que le corps enseignant votait la
grève et avant que le vote ne soit terminé.
Pourquoi l'Association des professeurs va-t-elle en grève ?
L'Association organise un vote de grève, ce qui pourrait possiblement
mener à une grève. Nous constatons qu'il existe un appui au sein de
l'Association pour des moyens de pression compte tenu d'où en est rendu
le processus de négociation. Un vote de
grève ne veut pas nécessairement dire que la grève est inévitable.
Comment le corps professoral en est-il arrivé à vouloir organiser un vote de grève ?
Nous sommes en négociation avec l'université depuis plusieurs mois.
Bien qu'il y ait eu des progrès en ce qui concerne plusieurs aspects de
la convention collective, au mois d'août, les pourparlers ont achoppé
sur la question de la charge de travail. Nous sommes allés en arbitrage,
où nous avons demandé à un expert en relations de travail de
discuter avec les deux parties à ce sujet. Il n'y a pas eu de déblocage
et malgré les requêtes, aucune réponse n'a été donnée pour ce qui est de
bonifier la clause au-delà de ce qui avait été proposé jusque-là.
Quelles sont les principaux points en litige ?
Comme on l'a mentionné plus haut, la charge de travail est la
question la plus importante pour le corps professoral. À l'heure
actuelle, la charge de travail est considérablement plus lourde que dans
toute autre université au Canada. L'équipe de négociation de
l'Association a réclamé une méthode de classification selon laquelle
certains membres
du corps professoral conserveraient la tâche d'enseignement actuelle (4
cours par trimestre) mais sans travaux de recherche et certains membres
du corps professoral auraient une charge de travail réduite (3 cours par
trimestre) tout en ayant des travaux de recherche. Nous comprenons
qu'obtenir les professeurs nécessaires pour donner ces cours
coûtera de l'argent, et pour cette raison nous acceptons d'être
flexibles sur le nombre de professeurs pouvant avoir accès à la charge
de travail réduite. L'université a proposé une charge de travail 4-3 (4
cours pour un trimestre et 3 cours pour l'autre trimestre) mais
avec de la recherche accrue pour tout le monde. Bien qu'il s'agisse
d'une
réduction en heures d'enseignement, les attentes sont plus élevées pour
les travaux de recherche, ce qui veut dire que la charge de travail
comme telle n'est pas allégée mais seulement déplacée.
Des clauses ont aussi été introduites dans la section traitant
de la discipline, permettant à l'université d'entreprendre des mesures
disciplinaires contre les membres sans raison. Actuellement, il doit y
avoir une justification pour imposer des mesures disciplinaires, y
compris le renvoi (ou le congédiement).
De façon générale, lorsqu'il est question de discuter de l'ensemble
d'une convention, il est important d'avoir une vue d'ensemble.
L'université ne nous présente aucune proposition ou aucun libellé sur le
salaire et les avantages sociaux. L'Association des professeurs a mis
de l'avant sa proposition comme partie intégrante de notre proposition
d'ensemble initiale en juin dernier.
Pourquoi avons-nous été informés d'un vote de grève par le président ?
L'équipe de négociation avait pris la décision de ne pas parler aux
étudiants du vote de grève imminent. Nous ne connaissons pas les
résultats du vote de grève, donc ce serait plutôt précipité d'en parler.
En outre, nous savons à quel point ce trimestre a été bizarre et
énervant pour les étudiants et nous avons cru qu'il était mieux de ne
pas en
rajouter en annonçant un vote de grève en fin de trimestre et en pleine
période d'examens sans même en connaître les résultats.
Qu'arrive-t-il si le corps professoral vote OUI ?
À ce moment-là, l'exécutif de l'Association obtient un mandat des
membres comme quoi ils ne sont pas satisfaits du résultat des
négociations en ce moment. Nous avons constamment tenu les membres au
courant des négociations et des offres de l'université. Si nous avons un
mandat, nous continuons de négocier avec l'université, en espérant
que nous puissions en arriver à un terrain d'entente acceptable pour les
deux parties. Si l'université refuse de continuer de négocier avec nous
ou refuse de travailler avec nous sur les clauses qui sont les plus
importantes pour nos membres, alors nous avons le droit, en vertu du
Code du travail de l'Alberta, d'aller en grève. Un avis de grève peut
être annulé jusqu'au déclenchement de la grève. Une grève peut être
annulée dès qu'une entente est conclue entre les deux parties.
Qu'est-ce que cela veut dire pour les étudiants ?
Nous visons à ce que les étudiants soient le moins perturbés
possible. Nous comprenons que cette situation peut engendrer du stress
et de l'anxiété, mais nous ne connaissons pas encore les résultats du
vote de grève. Nous espérons un processus de négociation productif
permettant d'en arriver à des ententes avec l'administration. Nous ne
voulons pas aller en grève, mais la charge de travail proposée
par l'université est actuellement défavorable au bien-être de notre
corps professoral et par conséquent il risque d'y avoir de graves
problèmes de rétention et de recrutement de nouveaux professeurs.
Cela veut-il dire que les négociations sont rompues ?
L'Association s'engage entièrement à continuer de négocier avec
l'université peu importe le résultat du vote de grève. Nous avons soumis
une première proposition à l'université pour indiquer tous les
changements que nous espérons négocier dans la convention collective. La
proposition que nous avons reçue de l'université se résumait à un
commentaire sur son intention d'apporter des changements, avec très peu
d'information détaillée sur ce qu'elle demande. Le graphique sur le site
web de l'université porte à confusion puisque nous avons proposé un
libellé pour toutes les clauses pour lesquelles nous proposons des
changements. »
Tout le monde en éducation postsecondaire, professeurs,
personnel, étudiants. devrait appuyer l'Association des professeurs de
l'Université Concordia (Edmonton). Par leur vote de grève, ses membres
défendent leurs droits et ceux des étudiants, affirmant que leurs
conditions de travail sont les conditions d'apprentissage des étudiants.
Ils se
défendent et luttent pour un système d'éducation public dont dépend
toute la société.
Le gouvernement et les employeurs doivent respecter les droits des travailleurs de l'hôtellerie de la Colombie-Britannique
La section locale 40 de UNITE HERE !, qui représente des
milliers de travailleurs de l'hôtellerie en Colombie-Britannique, a
tenu une conférence de presse à Vancouver le 3 décembre pour
publier un nouveau rapport intitulé « Unequal Women -- Report on the
Impact of Pandemic Terminations on Women of Colour in
B.C.'s Hospitality Industry » (Femmes en situation inégale -
Rapport sur l'impact des licenciements liés à la pandémie des femmes de
couleur dans l'industrie de l'hôtellerie de la Colombie-Britannique).
Des porte-parole et des membres de la section locale 40 de UNITE
HERE !, Jean Swanson, conseillère municipale de
Vancouver, Viveca Ellis, porte-parole de l'Alliance des mères
monoparentales, Mahtab Laghaei des Femmes qui transforment les villes et
Seema Ahluwalia, porte-parole du Conseil du travail de Vancouver et du
district ont pris la parole lors de l'événement.
Le
rapport est basé sur des enquêtes menées par le syndicat dans cinq
hôtels de la Colombie-Britannique, le Pan Pacific, le Pacific Gateway et
le Hilton Metrotown dans le Grand Vancouver, le Coast Bastion à Nanaimo
et le Coast Victoria Harbourside à Victoria. Tous ces hôtels ont
profité des fermetures liées à la pandémie pour licencier des
centaines de travailleurs, refusant de négocier des prolongations des
dispositions de rappel dans les conventions collectives comme l'ont fait
des dizaines d'autres hôtels. L'enquête a révélé que les femmes
représentaient la majorité des travailleurs licenciés dans chaque hôtel,
et que dans quatre des cinq hôtels, les femmes de couleur constituaient
la
majorité des travailleuses licenciées. Plusieurs des travailleurs
licenciés travaillaient pour ces hôtels depuis des décennies. L'objectif
des employeurs est de se débarrasser à la fois des travailleurs et des
salaires et conditions de travail qui ont été négociés au fil de
nombreuses années.
Le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial n'ont pas
répondu aux demandes répétées qui leur ont été faites de prendre des
mesures pour assurer la sécurité de l'emploi des travailleurs. Le
gouvernement provincial a refusé de modifier la Loi sur les normes d'emploi afin
de prolonger la
période pendant laquelle un employeur doit garder un travailleur mis à
pied en raison d'un manque de travail sur la liste de rappel jusqu'à ce
que la pandémie soit terminée.
Pour
sa part, le gouvernement fédéral est directement responsable de la mise
à pied de plus de 100 travailleurs, dont 90 femmes, à l'hôtel
Pacific Gateway, situé près de l'aéroport de Vancouver qui a été
mobilisé par contrat par le gouvernement fédéral comme site de
quarantaine pour les personnes entrant dans le pays par avion. La
Croix-Rouge a été engagée par le gouvernement fédéral pour occuper les
emplois des travailleurs et tous les appels lancés au gouvernement
Trudeau pour que les travailleurs mis à pied et licenciés soient
réintégrés sont restés sans réponse.
Jean Swanson, conseillère municipale de Vancouver, a déclaré : «
Le gouvernement de la Colombie-Britannique doit faire ce qui s'impose
et défendre les femmes racisées. Il doit mettre fin à la discrimination
dont sont victimes les femmes racisées de la part de ces hôtels. Il ne
faut plus permettre à ces hôtels de pousser les femmes dans
la pauvreté. La solution est simple et ne coûte pratiquement rien :
modifier la Loi sur les normes d'emploi pour étendre les droits de
rappel jusqu'à la fin de la pandémie. »
Au nom du Conseil du travail de Vancouver et du district, Seema
Ahluwalia a exprimé sa solidarité avec les travailleurs de l'hôtellerie
et leur syndicat. Elle a dit que « le rapport Unequal Women met à nu le
programme horrible de l'industrie hôtelière visant à détruire les
emplois durables et à les remplacer par des emplois précaires et mal
payés. Les femmes autochtones et racisées sont l'épine dorsale du
secteur des services, où la plupart des pertes d'emploi se sont
produites pendant la pandémie. Ceci est un appel urgent à soutenir nos
consoeurs syndiquées et non syndiquées, à exiger que le gouvernement
tienne l'industrie hôtelière responsable des milliards de dollars d'aide
sociale
qu'elle a reçus, et à travailler ensemble pour empêcher l'industrie
hôtelière d'appauvrir davantage de familles et de communautés. »
Le
rapport recommande que le gouvernement de la Colombie-Britannique suive
l'exemple d'autres gouvernements pour s'assurer qu'aucun employeur ne
puisse licencier du personnel à long terme en raison de la pandémie et
que les dirigeants fédéraux rendent les subventions aux employeurs liées
à la pandémie conditionnelles à la rétention des
travailleurs afin de garantir la protection des emplois des travailleurs
licenciés. Le rapport souligne que « depuis le début de la COVID-19,
l'industrie hôtelière a fait pression sur tous les niveaux de
gouvernement pour obtenir une aide publique. Le gouvernement provincial a
fourni au secteur près de 230 millions de dollars en aide directe
depuis décembre 2020, ainsi qu'un accès à 345 millions de
dollars en subventions. Le secteur de l'accueil de la
Colombie-Britannique a également reçu plus de 1,2 milliard de
dollars en subventions salariales du gouvernement fédéral entre
mars 2020 et mai 2021.
Pour consulter le texte intégral du rapport, cliquez ici.
Les travailleurs de l'hôtellerie ont organisé une «
Action-déjeuner matinale des femmes de chambre » à 7 h 30
devant l'hôtel Pinnacle au centre-ville de Vancouver. Le but de
l'action était d'alerter les clients de l'hôtel que la direction tente
d'éliminer le nettoyage quotidien des chambres afin de réduire les coûts
de
main-d'oeuvre, ce qui va à l'encontre des intérêts des travailleurs, des
clients et du public.
Plus
d'une centaine de travailleurs et de sympathisants ont défilé au rythme
des tambours, des casseroles et d'autres instruments bruyants devant
l'hôtel, en scandant des slogans comme « Qui a du pouvoir ? Nous
avons du pouvoir ! » et tenant des pancartes disant « Sauvez
les emplois de l'hôtellerie » et « Ramenez le
nettoyage quotidien des chambres ». Des badges rouges portant
l'inscription « Ramenez le nettoyage quotidien des chambres » ont
été distribués aux participants et aux passants, y compris aux clients
de l'hôtel, dont beaucoup se sont arrêtés pour discuter et ont approuvé
les revendications des travailleurs.
Un journaliste de Forum ouvrier, qui est également membre de
la Fraternité internationale des ouvriers en électricité, a raconté une
expérience récente aux travailleurs présents au rassemblement. Il a
assisté à une conférence de son syndicat à l'hôtel en novembre, au cours
de laquelle certains membres du syndicat étaient hébergés à
l'hôtel. La conférence a dû être interrompue lorsque l'un des
participants a été testé positif à la COVID-19. Cette expérience
souligne l'importance de la demande des travailleurs de désinfecter
quotidiennement les chambres.
Pendant l'action, le message des travailleurs aux clients
était : « Pour notre sécurité et la vôtre, pouvons-nous nettoyer
votre chambre ? ». Après le piquetage et les discours des
dirigeants locaux, un déjeuner a été servi à tout le monde et les
travailleurs de l'hôtel et leurs partisans ont discuté de la manière de
maintenir la
pression sur l'hôtel pour protéger les clients et les travailleurs et
augmenter le nombre de travailleurs en poste.
(Pour voir les articles individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)
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