Le gouvernement et les employeurs doivent respecter les droits des travailleurs de l'hôtellerie de la Colombie-Britannique

Un vaste soutien à la lutte des travailleurs de l'hôtellerie pour mettre fin aux licenciements liés à la pandémie

La section locale 40 de UNITE HERE !, qui représente des milliers de travailleurs de l'hôtellerie en Colombie-Britannique, a tenu une conférence de presse à Vancouver le 3 décembre pour publier un nouveau rapport intitulé « Unequal Women -- Report on the Impact of Pandemic Terminations on Women of Colour in B.C.'s Hospitality Industry » (Femmes en situation inégale - Rapport sur l'impact des licenciements liés à la pandémie des femmes de couleur dans l'industrie de l'hôtellerie de la Colombie-Britannique). Des porte-parole et des membres de la section locale 40 de UNITE HERE !, Jean Swanson, conseillère municipale de Vancouver, Viveca Ellis, porte-parole de l'Alliance des mères monoparentales, Mahtab Laghaei des Femmes qui transforment les villes et Seema Ahluwalia, porte-parole du Conseil du travail de Vancouver et du district ont pris la parole lors de l'événement.

Le rapport est basé sur des enquêtes menées par le syndicat dans cinq hôtels de la Colombie-Britannique, le Pan Pacific, le Pacific Gateway et le Hilton Metrotown dans le Grand Vancouver, le Coast Bastion à Nanaimo et le Coast Victoria Harbourside à Victoria. Tous ces hôtels ont profité des fermetures liées à la pandémie pour licencier des centaines de travailleurs, refusant de négocier des prolongations des dispositions de rappel dans les conventions collectives comme l'ont fait des dizaines d'autres hôtels. L'enquête a révélé que les femmes représentaient la majorité des travailleurs licenciés dans chaque hôtel, et que dans quatre des cinq hôtels, les femmes de couleur constituaient la majorité des travailleuses licenciées. Plusieurs des travailleurs licenciés travaillaient pour ces hôtels depuis des décennies. L'objectif des employeurs est de se débarrasser à la fois des travailleurs et des salaires et conditions de travail qui ont été négociés au fil de nombreuses années.

Le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial n'ont pas répondu aux demandes répétées qui leur ont été faites de prendre des mesures pour assurer la sécurité de l'emploi des travailleurs. Le gouvernement provincial a refusé de modifier la Loi sur les normes d'emploi afin de prolonger la période pendant laquelle un employeur doit garder un travailleur mis à pied en raison d'un manque de travail sur la liste de rappel jusqu'à ce que la pandémie soit terminée.

Pour sa part, le gouvernement fédéral est directement responsable de la mise à pied de plus de 100 travailleurs, dont 90 femmes, à l'hôtel Pacific Gateway, situé près de l'aéroport de Vancouver qui a été mobilisé par contrat par le gouvernement fédéral comme site de quarantaine pour les personnes entrant dans le pays par avion. La Croix-Rouge a été engagée par le gouvernement fédéral pour occuper les emplois des travailleurs et tous les appels lancés au gouvernement Trudeau pour que les travailleurs mis à pied et licenciés soient réintégrés sont restés sans réponse.

Jean Swanson, conseillère municipale de Vancouver, a déclaré : « Le gouvernement de la Colombie-Britannique doit faire ce qui s'impose et défendre les femmes racisées. Il doit mettre fin à la discrimination dont sont victimes les femmes racisées de la part de ces hôtels. Il ne faut plus permettre à ces hôtels de pousser les femmes dans la pauvreté. La solution est simple et ne coûte pratiquement rien : modifier la Loi sur les normes d'emploi pour étendre les droits de rappel jusqu'à la fin de la pandémie. »

Au nom du Conseil du travail de Vancouver et du district, Seema Ahluwalia a exprimé sa solidarité avec les travailleurs de l'hôtellerie et leur syndicat. Elle a dit que « le rapport Unequal Women met à nu le programme horrible de l'industrie hôtelière visant à détruire les emplois durables et à les remplacer par des emplois précaires et mal payés. Les femmes autochtones et racisées sont l'épine dorsale du secteur des services, où la plupart des pertes d'emploi se sont produites pendant la pandémie. Ceci est un appel urgent à soutenir nos consoeurs syndiquées et non syndiquées, à exiger que le gouvernement tienne l'industrie hôtelière responsable des milliards de dollars d'aide sociale qu'elle a reçus, et à travailler ensemble pour empêcher l'industrie hôtelière d'appauvrir davantage de familles et de communautés. »

Le rapport recommande que le gouvernement de la Colombie-Britannique suive l'exemple d'autres gouvernements pour s'assurer qu'aucun employeur ne puisse licencier du personnel à long terme en raison de la pandémie et que les dirigeants fédéraux rendent les subventions aux employeurs liées à la pandémie conditionnelles à la rétention des travailleurs afin de garantir la protection des emplois des travailleurs licenciés. Le rapport souligne que « depuis le début de la COVID-19, l'industrie hôtelière a fait pression sur tous les niveaux de gouvernement pour obtenir une aide publique. Le gouvernement provincial a fourni au secteur près de 230 millions de dollars en aide directe depuis décembre 2020, ainsi qu'un accès à 345 millions de dollars en subventions. Le secteur de l'accueil de la Colombie-Britannique a également reçu plus de 1,2 milliard de dollars en subventions salariales du gouvernement fédéral entre mars 2020 et mai 2021.

Pour consulter le texte intégral du rapport, cliquez ici.

(Photos : Section locale 40 de Unite Here )


Cet article est paru dans

Numéro 119 - 13 décembre 2021

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