Numéro 10 - 24 février 2021
Olymel invoque un cas de force
majeure pour ne pas assumer
ses responsabilités envers les travailleurs
Olymel doit être tenu responsable
de ses actions!
- Peggy Morton -
Appuyons la demande d'un statut pour
tous et toutes
• Exigeons le statut de
résidence permanente pour les immigrants et
réfugiés
- Diane Johnston
La protection
des travailleurs de première ligne est cruciale
pour la protection
de tous et toutes
• Les travailleurs de la
santé de la Saskatchewan exigent des changements
au calendrier de vaccination
Fermeture
prévue de l'usine Câbles d'acier de Montréal
• Les travailleurs
demandent que l'usine reste ouverte -
Normand Chouinard
Olymel invoque un cas de force
majeure pour ne pas assumer ses responsabilités
envers les travailleurs
- Peggy Morton -
Les membres des TUAC interviennent devant l'usine
d'Olymel à Red Deer le 18 février 2021 pour
s'assurer que l'usine est bien fermée.
Les travailleurs de l'usine de transformation du
porc d'Olymel à Red Deer en Alberta ont finalement
réussi à faire fermer l'usine pour arriver à
contrôler la propagation de la COVID-19. En date
du 19 février, il y avait 426 cas de
COVID enregistrés liés à l'éclosion, dont 212
cas actifs, et un travailleur est décédé. Les
travailleurs ont forcé la compagnie à effectuer
une fermeture temporaire face à son refus d'agir
de manière responsable. Le 17 février, douze
jours après que les travailleurs ont répondu à un
sondage de leur syndicat en demandant à très forte
majorité une fermeture temporaire, la compagnie a
procédé à la fermeture en déclarant de manière
honteuse une situation de force majeure afin de ne
pas payer leur salaire aux travailleurs. Les
travailleurs ont reçu des avis de mise à pied.
Prétendant que la fermeture de l'usine est due à
des « circonstances imprévues » hors de son
contrôle (une force majeure) et que par conséquent
elle n'est pas tenue de se conformer aux
dispositions de la convention collective touchant
aux mises à pied, la compagnie offre de verser des
avances sur les salaires que les travailleurs
devront rembourser et de l'aide aux travailleurs
pour accéder aux programmes fédéraux.
La section locale 401 des Travailleurs unis
de l'alimentation et du commerce rapporte qu'elle
envisage entreprendre des recours juridiques pour
faire en sorte que les travailleurs reçoivent leur
salaire entier. Le président Thomas Hesse dit que
les mises à pied vont à l'encontre de la
convention collective et pourraient aussi être en
violation des normes d'emploi de l'Alberta.
Selon Services de
Santé Alberta, plus de 60 % des
travailleurs d'Olymel ont au moins un autre
emploi, ce qui démontre à quel point les
conditions sont oppressives à l'usine. Il est
évident que ceux qui sont positifs ou qui se
confinent perdront aussi ce revenu de même que le
revenu d'autres membres de la famille qui devront
eux aussi se confiner. En plus, plusieurs
travailleurs sont des immigrants qui non seulement
subviennent aux besoins de leurs familles ici au
Canada mais à ceux de leurs familles dans leur
pays d'origine qui dépendent des fonds que les
travailleurs leur font parvenir.
« Nous continuons de croire qu'il relève de la
responsabilité de la compagnie d'appuyer et
d'offrir une rémunération pour ses employés
pendant cette pause obligatoire de la production
puisque c'est à cause des manquements de la
compagnie que l'endroit de travail a dû
fermer », a dit Thomas Hesse dans une
déclaration.
Les compagnies comme Olymel affirment leur «
droit de monopole » de contrôler les prises
de décisions sur les questions de santé et de
sécurité et se battent bec et ongles pour empêcher
les travailleurs d'exercer leur droit de décider
de ce qui constitue un environnement de travail
sain et sécuritaire. Elles refusent même de
reconnaître que ce sont les travailleurs qui
connaissent les problèmes et quelles mesures
doivent être prises pour rendre leurs endroits de
travail sécuritaires. Lorsque leur motif étroit de
profit maximum mène au désastre, elles déclarent
qu'elles ne sont pas responsables, que la
situation est hors de leur contrôle, que c'est un
cas de « force majeure », et ainsi de suite.
Les travailleurs et leur syndicat ont mis en
lumière plusieurs facteurs qu'Olymel pouvait
certainement contrôler. Par exemple, Olymel a
refusé de réduire la cadence de la chaîne de
production à une vitesse sécuritaire, et de mettre
à la disposition des travailleurs des endroits
sécuritaires pour qu'ils puissent prendre leurs
pauses et leur dîner. La compagnie a augmenté la
production et a embauché plusieurs centaines de
nouveaux travailleurs, faisant en sorte que les
travailleurs se sont trouvés encore plus à
l'étroit.
Il est absurde de prétendre qu'une importante
éclosion de COVID-19 était imprévisible. Les
usines de transformation de la viande partout en
Amérique du Nord et dans le monde ont été
particulièrement frappées par la COVID-19.
Seulement en Alberta à l'heure actuelle, il y a
des éclosions dans huit usines de transformation
de la viande. Le gouvernement doit rendre des
comptes de la permission qu'il donne aux
entreprises d'agir en toute impunité et c'est
précisément ce que font les travailleurs et leur
syndicat en luttant pour une entière rémunération.
Appuyons la demande d'un statut
pour tous et toutes
- Diane Johnston -
Le gouvernement du Canada continue de refuser de
s'acquitter de son devoir de garantir les droits
de chaque être humain au Canada, y compris plus
d'un million et demi d'immigrants et de réfugiés.
Tout au long de la pandémie, les travailleurs
migrants, y compris des milliers de personnes qui
vivent sous la menace constante d'expulsion, ont
mis leur vie en danger pour travailler dans des
centres de soins de longue durée et des hôpitaux,
dans des restaurants et des usines de
transformation de la viande, des entrepôts, des
fermes et des industries. Dans des actions d'un
océan à l'autre, les travailleurs migrants et les
personnes de tous les horizons ont demandé à
maintes reprises que le Canada se modernise et
reconnaisse que tous les êtres humains ont des
droits et garantisse un statut pour tous et
toutes.
Récemment, Immigration,
Réfugiés et Citoyenneté Canada a invité plus
de 27 000 migrants à présenter une
demande de résidence permanente par le biais du
tirage Entrée express le 13 février. Ces tirages
ont lieu environ toutes les deux semaines.
Le 13 février était le nombre le plus élevé
jamais enregistré, une augmentation
de 440 % par rapport au tirage précédent
du 21 janvier.
Le Réseau des travailleurs migrants rapporte ceci
sur son site Web :
« Le système d'Entrée express du Canada attribue
des points pour l'âge, la langue, l'éducation,
l'expérience de travail et plus encore. Bien que
les points requis pour cette dernière invitation
soient les plus bas jamais enregistrés, les
migrants en grand nombre ont été invités à
présenter une demande de résidence permanente dans
la ‘catégorie
de l'expérience canadienne’
(CEC). Pour être admissible à la CEC, les
candidats doivent, entre autres exigences,
avoir 12 mois de travail bien rémunéré au
Canada à des postes de gestion ou des emplois
techniques. Les migrants qui occupent un emploi
faiblement rémunéré ne sont pas autorisés à faire
une demande.
« Les travailleurs agricoles, les travailleurs
qui prodiguent des soins, ceux qui travaillent
dans la transformation des aliments, la vente au
détail, la livraison, l'entrepôt, le nettoyage, la
construction et les travailleurs dans tous les
autres emplois que les Canadiens qualifient
maintenant d'« essentiels » sont considérés
comme « peu qualifiés » par le système
d'immigration.
« Il existe peu de moyens pour eux d'obtenir des
droits et une résidence permanente en vertu des
règles actuelles. Les 'voies d'accès au statut'
pour les travailleurs agricoles à bas salaire et
les travailleurs qui prodiguent des soins exigent
des scores élevés en langue et en éducation qui
les excluent dans les faits. »
Au cours de l'année 2019-2020, les
détentions et les expulsions ont atteint leur plus
haut niveau depuis 2015 et, après une période
de réduction des renvois de mars à novembre de
l'année dernière, ceux-ci ont repris au début de
décembre. Le Réseau des travailleurs migrants
rapporte qu'à l'heure actuelle les demandes de
naturalisation des migrants sans papiers sont
refusées à un taux record.
Les travailleurs migrants font partie de la
classe ouvrière canadienne qui ne reconnaît pas
les catégories que l'élite dirigeante a créées
pour tenter de diviser le peuple. Cette division
est utilisée pour justifier la surexploitation de
ceux qui ont moins de droits, une situation qui
est exacerbée par la pandémie COVID-19. Les
définitions modernes ne reconnaissent qu'une seule
humanité et les gouvernements à tous les niveaux
ont le devoir de garantir les droits de tous.
Le
Réseau des droits des migrants appelle tout le
monde à signer sa pétition demandant au
gouvernement d'accorder un statut entier et
permanent à tous et toutes : « Il est clair
que le gouvernement peut facilement accorder la RP
[résidence permanente] aux gens, mais décide
plutôt de choisir et de discriminer. Le
gouvernement fédéral s'efforce d'atteindre ses
objectifs d'immigration en accordant le statut à
certains, tout en expulsant et en refusant
d'autres. Il s'agit d'une stratégie de diviser
pour régner qui oppose les migrants ‘méritants'
aux migrants 'non méritants'. Mais le statut
permanent n'est pas un cadeau pour les méritants -
c'est une question d'égalité. C'est un moyen
d'accéder aux soins de santé, à l'éducation, à la
protection du travail, au regroupement familial et
à d'autres droits fondamentaux. Et nous méritons
tous les mêmes droits. »
Quatre cents organisations qui représentent plus
de 8 millions de membres ont signé la
pétition disponible ici.
La protection des travailleurs de
première ligne est cruciale
pour la protection de tous et toutes
Les travailleurs de la santé de la Saskatchewan
exigent que le calendrier de vaccination du
gouvernement provincial donne préséance aux
travailleurs de la santé. L'immunisation des
travailleurs de la santé qui sont sur les
premières lignes dans la lutte pour contenir la
COVID-19 n'est pas seulement une question de
protéger leur santé à eux, mais d'assurer qu'ils
ne propagent pas et ne contractent pas le virus en
faisant leur travail. Pour bien protéger la
société, l'immunisation des travailleurs de la
santé est universellement reconnue comme étant le
facteur essentiel d'un calendrier de vaccination
socialement responsable. L'immunisation des
travailleurs de la santé est une des directives du
Comité consultatif national de l'immunisation du
Canada.
Le calendrier du gouvernement de la Saskatchewan
ne protège pas adéquatement les travailleurs de la
santé. Le 16 février, dans une lettre ouverte
au premier ministre, au ministre de la Santé et au
médecin-hygiéniste en chef de la Saskatchewan,
Barbara Cape, la présidente du Syndicat
international des employés de service - Ouest, a
souligné : « J'aimerais porter à votre
attention l'échec scandaleux de votre calendrier
de distribution de vaccins qui omet de prioriser
les travailleurs de toutes les classifications
d'emplois interreliés dont dépendent nos systèmes
de santé et de soins de longue durée. »
Le gouvernement de la Saskatchewan met en oeuvre
une distribution de vaccins en deux temps, d'abord
annoncée en janvier et qui été amendée deux fois
depuis. En un premier temps, de décembre 2020
à mars 2021, on prévoit la vaccination de
certains travailleurs de la santé, y compris
certains travailleurs désignés — mais pas tous —
parmi les travailleurs d'hôpitaux, les équipes
ambulancières, les travailleurs dans des lieux
d'habitation collective tels que les résidences de
soins de longue durée et les foyers de soins
personnels. Cette première étape comprend aussi
toute personne ayant 70 ans et plus et les
personnes âgées de 50 ans et plus dans les
communautés éloignées et le nord de la
Saskatchewan. À la deuxième étape, qui doit avoir
lieu entre avril et juin 2021, les efforts
seront déployés pour « vacciner la population
générale en fonction de l'âge, ainsi que les gens
d'une grande vulnérabilité au niveau de la santé
et dans les refuges et les foyers
collectifs ». Le calendrier original annoncé
le 14 janvier devait aussi prioriser d'autres
travailleurs de la santé lors de la deuxième
étape. Le 9 février, le gouvernement a
annoncé des changements et affirmé que les
travailleurs de la santé ne seraient pas priorisés
à la deuxième étape.
Le Syndicat des infirmières et infirmiers de la
Saskatchewan a immédiatement répondu à l'annonce
du 9 février par une lettre de la présidente
du syndicat, Tracy Zambory, dénonçant cette
décision et appelant les infirmières, qui sont «
essentielles au fonctionnement de notre système de
santé et à nos efforts pour enrayer la
COVID-19 » à faire parvenir des courriels au
premier ministre, au ministre de la Santé, aux
représentants de l'Autorité de la santé de la
Saskatchewan et à leurs députés à l'Assemblée
législative, pour les inciter à retourner au
calendrier original devant prioriser les
travailleurs de la santé et les autres
travailleurs essentiels dès la deuxième étape et
pour que la première étape soit élargie afin de
vacciner les résidents et le personnel des lieux
d'habitation collective qui dispense des soins aux
aînés ainsi que tous les travailleurs de la santé
qui, de par leur travail, sont en contact direct
avec les patients.
Le 16 février, sous la pression des
travailleurs de la santé, le gouvernement a
apporté des amendements pour inclure plus de
catégories de travailleurs de la santé dans la
première étape, mais n'a pas répondu à leur
exigence que tout le monde soit priorisé lors de
la deuxième étape.
Les travailleurs de la santé et leurs syndicats
continuent de se mobiliser pour exiger que le
gouvernement rétablisse son calendrier original et
priorise la vaccination de tous les travailleurs
de la santé afin de protéger les travailleurs et
les gens qu'ils soignent.
Les travailleurs de tout le pays doivent
s’attaquer au problème que l'économie
canadienne ne subvient pas à ses besoins et que
les vaccins sont achetés à de grandes sociétés
pharmaceutiques sur lesquelles les Canadiens
n'exercent aucun contrôle et dont le but est de
servir les intérêts privés étroits de leurs
actionnaires. Il est inacceptable de forcer les
Canadiens à se battre pour les vaccins disponibles
et à accepter qu'ils constituent une « ressource
rare ». Tout le monde devrait être vacciné en
temps opportun dans le cadre d'un processus public
cohérent et ordonné. Personne n'a besoin du stress
que les gouvernements, les employeurs, les
intérêts privés et les médias ajoutent à une
situation déjà stressante alors qu'ils cherchent à
dissimuler le fait essentiel que la direction de
l'économie canadienne n'est pas viable et doit
être changée.
Fermeture prévue de l'usine Câbles
d'acier de Montréal
- Normand Chouinard -
Les travailleurs de l'usine Câbles d'acier à
Pointe-Claire, dans l'ouest de l'Île de Montréal,
s'opposent à la décision des propriétaires,
Bridon-Bekaert Ropes Group (BBRG), de fermer
l'usine à la fin du mois de mai. BBRG est une
filiale du groupe Bekaert, le monopole mondial de
la transformation du fil d'acier et des
technologies de revêtement basé en Belgique.
L'usine de Pointe-Claire produit des câbles
d'acier qui sont utilisés sur des ponts, dans le
secteur minier, dans l'extraction pétrolière et
par Hydro-Québec. L'usine a aussi un contrat avec
la marine américaine pour la fabrication de câbles
utilisés sur des porte-avions. Elle a des clients
dans plusieurs pays. La fermeture de l'usine
affecterait directement les 105 travailleurs
qui y travaillent présentement et les
quelque 20 travailleurs qui sont mis à pied
depuis environ un an maintenant. Les travailleurs
sont membres du Syndicat des travailleurs des
câbles d'acier, qui est affilié à la Fédération de
l'industrie manufacturière de la CSN
(Confédération des syndicats nationaux).
Environ 30 employés de bureau, qui ne sont
pas syndiqués, perdraient aussi leur emploi. La
fermeture de l'usine serait un nouveau coup porté
au secteur manufacturier du Québec qui a perdu des
dizaines de milliers d'emplois depuis les 15
dernières années.
Dans son communiqué de presse au sujet de la
fermeture, Bridon-Bekaert Ropes Group a écrit que
toutes les activités nord-américaines de
fabrication et de services vont être centralisées
à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie aux États-Unis, et
à Oakland dans l'Indiana, également aux
États-Unis. Le groupe donne tous les prétextes
possibles pour tenter de justifier la fermeture,
notamment les changements structurels dans
l'industrie, l'effet de la COVID-19 sur
l'économie, et l'amélioration de la compétitivité.
Rien de tout cela n'explique ou ne justifie la
décision. Cela masque le fait que les Canadiens
n’établissent pas la direction de leur propre
économie qui est devenue intégrée à l'économie et
à la machine de guerre des États-Unis. Alors que
l'administration Biden continuera de promouvoir le
« Buy American », il y a ceux au Canada qui font
pression pour faire partie du « Buy American » en
intégrant davantage l'économie dans celle des
États-Unis de sorte que toutes les réglementations
adoptées aux États-Unis s'appliqueront aussi au
Canada. Cela masque également le fait que la façon
de moderniser la production en utilisant les
innovations de la révolution technologique et
scientifique doit être centrée sur l'humain, et
non servir des intérêts privés étroits qui
déclarent ensuite qu'il n'y a pas d'alternative.
Ceux qui contrôlent des pans entiers de l'économie
se font concurrence pour contrôler ce qu'ils
appellent des « changements structurels »,
imputant la fermeture à telle ou telle chose dans
le cadre de la compétition impitoyable entre des
entités privées rivales qui dévaste la vie des
peuples et leur économie. Les prétextes soulevés
par la compagnie visent à présenter la fermeture
comme un fait accompli. Pendant ce temps-là, le
gouvernement du Québec ne veut certainement pas
qu'il y ait une discussion sur comment bâtir une
industrie souveraine qui contribue à une économie
stable organisée pour satisfaire les besoins du
peuple et non ceux des oligarques mondiaux et leur
objectif du profit privé étroit réalisé au
détriment de tout le reste.
Les travailleurs s'opposent aux justifications
intéressées que mettent de l'avant les
propriétaires internationaux. « Il y a 105
familles qui risquent de se retrouver sur la
pavé », a dit à Forum ouvrier Patrick
Boissé, le secrétaire du Syndicat des travailleurs
de Câbles d'acier. « C'est un choc et c'est aussi
une claque au visage parce que nous nous sommes
fait dire que nous sommes un centre d'excellence
dans la production de câbles d'acier. Nos
travailleurs ont une grande expertise et une
grande expérience. Nous avons plusieurs
travailleurs qui ont 40 ans et plus d'années
de service et l'usine fait des profits. Nous
perdons nos fleurons au profit des Américains.
Nous sommes peut-être la seule usine du Québec à
l'heure actuelle qui produit des câbles pour
Hydro-Québec. Si on ferme, c'est possible que tous
les câbles d'Hydro-Québec seront produits aux
États-Unis. On ne peut pas laisser ces choses-là
continuer. »
Les travailleurs rejettent aussi l'argument qui
leur a été donné par la direction locale qu'il n'y
a pas d'alternative à la décision des
propriétaires de centraliser toute la production
nord-américaine aux États-Unis à cause de la
politique du « Buy American » (Achetons
américain) du gouvernement ou que le Québec et le
Canada devraient faire partie du « Buy
American ». Ce n'est pas un argument que les
travailleurs peuvent accepter parce qu'ils sont
opposés à l'intégration du Canada à l'empire
américain. Les travailleurs du Québec et du Canada
luttent pour une édification nationale en vertu de
laquelle ils sont maîtres de leurs affaires.
Forum ouvrier appuie la position des
travailleurs de Câbles d'acier que l'usine doit
demeurer ouverte.
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