Appuyons la demande d'un statut
pour tous et toutes
Exigeons le statut de résidence permanente pour les immigrants et réfugiés
- Diane Johnston -
Le gouvernement du Canada continue de refuser de
s'acquitter de son devoir de garantir les droits
de chaque être humain au Canada, y compris plus
d'un million et demi d'immigrants et de réfugiés.
Tout au long de la pandémie, les travailleurs
migrants, y compris des milliers de personnes qui
vivent sous la menace constante d'expulsion, ont
mis leur vie en danger pour travailler dans des
centres de soins de longue durée et des hôpitaux,
dans des restaurants et des usines de
transformation de la viande, des entrepôts, des
fermes et des industries. Dans des actions d'un
océan à l'autre, les travailleurs migrants et les
personnes de tous les horizons ont demandé à
maintes reprises que le Canada se modernise et
reconnaisse que tous les êtres humains ont des
droits et garantisse un statut pour tous et
toutes.
Récemment, Immigration,
Réfugiés et Citoyenneté Canada a invité plus
de 27 000 migrants à présenter une
demande de résidence permanente par le biais du
tirage Entrée express le 13 février. Ces tirages
ont lieu environ toutes les deux semaines.
Le 13 février était le nombre le plus élevé
jamais enregistré, une augmentation
de 440 % par rapport au tirage précédent
du 21 janvier.
Le Réseau des travailleurs migrants rapporte ceci
sur son site Web :
« Le système d'Entrée express du Canada attribue
des points pour l'âge, la langue, l'éducation,
l'expérience de travail et plus encore. Bien que
les points requis pour cette dernière invitation
soient les plus bas jamais enregistrés, les
migrants en grand nombre ont été invités à
présenter une demande de résidence permanente dans
la ‘catégorie
de l'expérience canadienne’
(CEC). Pour être admissible à la CEC, les
candidats doivent, entre autres exigences,
avoir 12 mois de travail bien rémunéré au
Canada à des postes de gestion ou des emplois
techniques. Les migrants qui occupent un emploi
faiblement rémunéré ne sont pas autorisés à faire
une demande.
« Les travailleurs agricoles, les travailleurs
qui prodiguent des soins, ceux qui travaillent
dans la transformation des aliments, la vente au
détail, la livraison, l'entrepôt, le nettoyage, la
construction et les travailleurs dans tous les
autres emplois que les Canadiens qualifient
maintenant d'« essentiels » sont considérés
comme « peu qualifiés » par le système
d'immigration.
« Il existe peu de moyens pour eux d'obtenir des
droits et une résidence permanente en vertu des
règles actuelles. Les 'voies d'accès au statut'
pour les travailleurs agricoles à bas salaire et
les travailleurs qui prodiguent des soins exigent
des scores élevés en langue et en éducation qui
les excluent dans les faits. »
Au cours de l'année 2019-2020, les
détentions et les expulsions ont atteint leur plus
haut niveau depuis 2015 et, après une période
de réduction des renvois de mars à novembre de
l'année dernière, ceux-ci ont repris au début de
décembre. Le Réseau des travailleurs migrants
rapporte qu'à l'heure actuelle les demandes de
naturalisation des migrants sans papiers sont
refusées à un taux record.
Les travailleurs migrants font partie de la
classe ouvrière canadienne qui ne reconnaît pas
les catégories que l'élite dirigeante a créées
pour tenter de diviser le peuple. Cette division
est utilisée pour justifier la surexploitation de
ceux qui ont moins de droits, une situation qui
est exacerbée par la pandémie COVID-19. Les
définitions modernes ne reconnaissent qu'une seule
humanité et les gouvernements à tous les niveaux
ont le devoir de garantir les droits de tous.
Le
Réseau des droits des migrants appelle tout le
monde à signer sa pétition demandant au
gouvernement d'accorder un statut entier et
permanent à tous et toutes : « Il est clair
que le gouvernement peut facilement accorder la RP
[résidence permanente] aux gens, mais décide
plutôt de choisir et de discriminer. Le
gouvernement fédéral s'efforce d'atteindre ses
objectifs d'immigration en accordant le statut à
certains, tout en expulsant et en refusant
d'autres. Il s'agit d'une stratégie de diviser
pour régner qui oppose les migrants ‘méritants'
aux migrants 'non méritants'. Mais le statut
permanent n'est pas un cadeau pour les méritants -
c'est une question d'égalité. C'est un moyen
d'accéder aux soins de santé, à l'éducation, à la
protection du travail, au regroupement familial et
à d'autres droits fondamentaux. Et nous méritons
tous les mêmes droits. »
Quatre cents organisations qui représentent plus
de 8 millions de membres ont signé la
pétition disponible ici.
Cet article est paru dans
Numéro 10 - 24 février 2021
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