Forum ouvrier

Numéro 58 - 3 septembre 2020

À la veille de la Fête du Travail 2020

Le recours aux pouvoirs ministériels pour faire taire la voix des travailleurs et leurs solutions prosociales

Multiples démissions d'infirmières au Québec
Les droits des infirmières doivent être défendus!

Des actions à la défense des emplois d'hôtellerie et pour les droits de tous et toutes
Les travailleurs d'hôtellerie de la Colombie-Britannique persistent à défendre les droits des travailleurs mis à pied - Brian Sproule

L'éducation est un droit
Les étudiants parlent en leur propre nom de la réouverture des écoles - Le balado L'éducation est un droit

Fête du Travail 2020
Cortège de voitures à Hamilton
Calendrier d'événements


À la veille de la Fête du Travail 2020

Le recours aux pouvoirs ministériels pour faire taire la voix des travailleurs et leurs solutions prosociales

Les travailleurs et travailleuses de la santé manifestent contre le recours aux arrêtés ministériels au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le 9 juillet 2020

À quelques jours seulement de la Fête du Travail 2020, un problème sérieux auquel s'attaquent les travailleurs et leurs organisations dans tout le pays est l'utilisation de la pandémie de la COVID-19 et de la crise économique par les gouvernements fédéral, québécois et provinciaux comme un prétexte pour exercer des pouvoirs arbitraires et les renforcer. Les gouvernements prétendent qu'en vertu des circonstances exceptionnelles de la pandémie, nous devons considérer l'exercice de ces pouvoirs comme étant légitime et accepter toute mesure qui est imposée de cette façon, y compris les attaques contre les droits des travailleurs. Selon ces gouvernements, il n'est pas possible de faire face à l'urgence de santé publique qu'engendre la COVID-19, d'atténuer son impact et de rouvrir l'économie d'une manière qui soutient les droits de tous et de toutes.

Les lois, les arrêtés ministériels et les décrets surgissent dans une succession si rapide qu'il est probable que même les ministères ne sont pas capables de suivre la cadence. La vie a démontré que la pandémie rend encore plus nécessaire, et non moins nécessaire, de rendre des comptes pour les décisions qui affectent le peuple. L'objectif de contrôler la pandémie requiert une information et une discussion entière, la mobilisation de ceux qui sont affectés par les décisions et leur consentement afin que les décisions soient appuyées de tout le poids possible. Lorsque les gouvernements ont plutôt recours aux pouvoirs arbitraires pour imposer des mesures antisociales, cela cause de grands dommages à la société.

Dans ce contexte, les actions des travailleurs de partout au pays sont vraiment héroïques et importantes. Dans ce numéro, nous présentons la situation des infirmières du Québec et les actions des travailleurs de l'hôtellerie de la Colombie-Britannique. Nous pensons très fort à ce que vivent nos enseignants et nos travailleurs de l'éducation partout au pays alors que de nombreuses écoles rouvrent. Le refus des gouvernements de mettre le bien-être des élèves, du personnel de l'éducation et des parents comme principe directeur de leurs actions exerce une pression énorme sur la santé physique et mentale de ces derniers. Ce n'est pas du tout ce qu'on retrouve dans les reportages des médias monopolisés qui limitent leur couverture à inciter la discorde contre les enseignants, à promouvoir les déclarations des gouvernements et des comités de rédaction qui ne sont tout simplement pas vraies et qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe « sur le terrain » et ne font qu'aggraver l'anxiété des enseignants et du personnel qui doivent faire face aux conséquences. Tout cela est inadmissible.


Des manifestations pour réclamer l'abrogation de la Loi 195 en Ontario qui prolonge les arrêtés temporaires émis durant l'état d'urgence de la COVID-19, une fois que l'urgence est levée.

Déjà, les travailleurs et leurs organisations font face aux lois et aux arrêtés ministériels qui déclarent les conventions collectives négociées nulles et non avenues, tentent de priver les organisations de défense des travailleurs de toute influence et dictent que payer les riches, quel qu'en soit le coût pour la société, est la seule ligne de marche possible. Les déclarations des ministres et des médias sur ce qui se passe n'ont rien à voir avec ce que vivent réellement les travailleurs aux endroits de travail ou avec les mesures qu'ils doivent prendre pour garantir leur propre santé et sécurité et celle de la population. Là où les gens se sentent en sécurité dans un endroit de travail, c'est grâce aux mesures que les travailleurs du secteur ont mises en place et à leur prise de parole sur les conditions réelles et ce qu'il faut faire.

La pression exercée sur les travailleurs du secteur de la santé est énorme et, en plus de cela, ils sont censés poursuivre leurs activités comme si de rien n'était, comme si les gouvernements leur fournissaient tout ce dont ils ont besoin. Les enseignants et les travailleurs de l'éducation vivent maintenant les conditions les plus stressantes alors qu'ils tentent de garantir la sécurité des élèves, des parents et du personnel tout en enseignant aux enfants et aux jeunes. Les témoignages sur ce qu'on leur demande de faire et d'endurer sont eux-mêmes angoissants, mais tout ce que nous entendons des premiers ministres et des médias, c'est que de l'argent a été fourni pour traiter des problèmes et que tout va bien, ou que les revendications des enseignants et du personnel sont impossibles et que la COVID-19 dans les écoles est quelque chose d'inévitable. Ce n'est pas le cas.

Nous saluons tous les travailleurs du pays pour leur rôle dans la production des biens et la prestation des services requis dans des conditions stressantes et nous saluons aussi les personnes des autres couches de la société qui coopèrent avec eux. L'approche du chacun pour soi imposée par les gouvernements à la population doit être dénoncée. Ils rendent les conditions de la pandémie ingérables. Cela est inacceptable dans une société moderne qui est plus que capable de faire face aux difficultés sur une base prosociale.

Les travailleurs et les professionnels de la santé ont été la première ligne de défense de la santé et de la sécurité des gens âgés dans les centres de soins de longue durée et pour les personnes âgées de même que des patients dans les hôpitaux et ils ont assumé leurs responsabilités au prix de grands sacrifices personnels. C'est par la mise en oeuvre des revendications et des solutions des travailleurs et des professionnels de la santé qu'on peut résoudre la crise dans le système de santé et les soins aux aînés. Il en est de même dans les autres secteurs de l'économie. Les leçons sont claires et la réouverture des écoles requiert que les revendications des enseignants, des travailleurs de l'éducation, des élèves et des parents et les solutions qu'ils proposent soient discutées et mises en oeuvre et non écartées.

Les travailleurs ont prouvé dans des circonstances très difficiles qu'ils sont le facteur essentiel pour le fonctionnement et le bien-être de la société. Ils doivent en tout temps prendre les choses en main tout en se défendant contre la violation de leurs droits par ceux qui ont usurpé le pouvoir de décision à tous les niveaux. Ils font les plus grands efforts pour faire entendre leur voix en prenant fermement position contre le retour « à la normale » car c'est cette normale qui a donné lieu à la crise en premier lieu. La situation s'aggrave sauf dans la mesure où les travailleurs sont capables d'y mettre un terme.

La seule chose qui est prévisible est que les processus que les gouvernements ont imposés en vertu de cette « nouvelle normalité » éliminent la voix des travailleurs et de leurs organisations en tant que facteur essentiel pour déterminer ce qui est nécessaire pour assurer la santé et la sécurité de la population et établir la direction de l'économie. Ce refus de mettre en oeuvre des solutions prosociales à la crise causera davantage de problèmes.

Si le passé est garant de l'avenir, il est essentiel que les travailleurs et leurs organisations se tiennent au courant de ce qui se passe pour ne pas être pris au dépourvu au moment même où ils se battent chaque jour pour ce qui leur appartient de droit.

Dans cette situation, la responsabilité du Centre ouvrier du PCC(M-L) est de tenir autant de forums de travailleurs que possible où les travailleurs peuvent s'exprimer ouvertement, partager leurs expériences et analyser les conséquences des événements qui se déroulent et les mesures qui sont prises.

Il faut briser le silence sur les conditions de vie et de travail pour briser l'isolement et la marginalisation des travailleurs dans tous les secteurs, pour apprécier le facteur humain/conscience sociale qui maintient l'économie en marche et pour permettre aux travailleurs d'inverser le cours des choses à leur avantage.

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Multiples démissions d'infirmières au Québec

Les droits des infirmières doivent être défendus!


Nancy Bédard (à gauche), présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, visite
un établissement de soins de santé du Bas-St-Laurent pour parler avec les professionnelles
des conditions auxquelles elles font face.

Depuis mars dernier, soit depuis que la COVID-19 a été déclarée pandémie, les médias ont rapporté que le nombre de démissions des infirmières au Québec a augmenté en flèche. Il y a plus de 800 démissions seulement à Montréal et des démissions se sont produites dans plusieurs autres régions dont le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Côte Nord/Nord du Québec.

Ces infirmières quittent leur emploi pour faire carrière ailleurs. Certaines vont aussi vers les agences privées de placement pour revenir à des emplois d'infirmières, mais dans des conditions où elles n'ont pas les mêmes contraintes en ce qui concerne leurs heures et les quarts de travail qui sont devenus intenables. Plusieurs infirmières ont aussi pris une retraite anticipée qui les pénalise financièrement. Le nombre d'infirmières qui partent en congés de maladie augmente lui aussi.

Ces démissions causent un sérieux problème pour la capacité du système de santé à affronter une deuxième vague de la pandémie de la COVID-19.

Denis Cloutier, président du Syndicat des professionnelles en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, confirme que les démissions sont en augmentation dans le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Est-de-l'Île. Il parle de 363 départs depuis le 15 mars, soit deux fois plus que durant la même période l'an dernier.

« Ce sont des gens qui réorientent carrément leur carrière », a dit Cloutier. « On est très, très inquiets pour l'automne, parce qu'on voit tout le temps une baisse de fréquentation des urgences l'été et, avec l'automne, les virus, ça recommence. »

Les infirmières et leurs syndicats blâment fermement les arrêtés ministériels du gouvernement du Québec pour les attaques à leurs droits et la détérioration de leurs conditions de travail qui en poussent plusieurs à démissionner. L'arrêté ministériel du 21 mars, qui a été reconduit depuis, permet l'annulation des conventions collectives des travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux afin que leurs conditions de travail puissent être changées unilatéralement à volonté, au nom de l'urgence sanitaire.

Dans une déclaration à Radio-Canada le 21 août, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), Nancy Bédard, explique que l'arrêté ministériel est venu « bafouer leurs droits, leurs vacances, leurs congés, changer leur horaire à la dernière minute, exiger d'elles qu'elles travaillent sur toutes sortes de quarts de travail, désorganiser leur vie ».

Cette situation perdure après cinq mois, indique-t-elle, ce qui fait dire aux infirmières que l'arrêté ministériel est en fait, au nom de l'urgence, un outil de gestion en vertu duquel l'exécutif gouvernemental et les employeurs attaquent les conditions de travail des infirmières plutôt que de corriger des problèmes qui existaient bien avant la pandémie.

« Avec la surcharge de travail, les ratios pas encore déployés, l'action des gouvernements tardant à venir, on avait déjà des problèmes majeurs », a-t-elle dit. « De plus en plus d'infirmières partaient en congé de maladie, démissionnaient ou partaient à la retraite de façon prématurée. Dans ce climat d'exaspération, on voit maintenant un nouveau mouvement parmi les infirmières vers les agences privées. Au début de la pandémie, quand on a annoncé que le gouvernement allait donner beaucoup de droits aux gestionnaires par arrêté ministériel, le gouvernement et le ministère nous assuraient qu'il faudrait qu'il y ait vraiment des cas de COVID-19 partout dans un établissement, une véritable hécatombe pour que le décret s'applique. Ce n'est pas comme cela que ça s'est passé.

« On a pris l'arrêté ministériel pour gérer la pénurie, les difficultés qu'il y avait avant et ça continue, Donc, les effets sont dévastateurs, extrêmement néfastes. On parle maintenant d'une possible deuxième vague. Si l'approche qui a été prise pendant la première vague ne change pas, en termes de conditions de travail et d'incitatifs positifs pour les professionnelles en soins, cela sera encore pire et plus d'infirmières vont quitter la profession. »

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Des actions à la défense des emplois d'hôtellerie et
pour les droits de tous et toutes

Les travailleurs d'hôtellerie de la Colombie-Britannique persistent à défendre
les droits des travailleurs mis à pied


Des travailleurs de l'hôtellerie devant l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique à Victoria en août 2020

La quasi-totalité des 50 000 travailleurs d'hôtellerie de la Colombie-Britannique et d'autres travailleurs d'hôtellerie comme ceux de la restauration et des aéroports et des milliers d'autres occupant des emplois liés à cette industrie ont été mis à pied au début de la pandémie de la COVID-19. Seul un petit nombre d'entre eux ont été rappelés tandis que beaucoup ont été licenciés définitivement sans prime de départ. Ceux qui sont retournés au travail rapportent que, plutôt que de retrouver leur emploi normal, ils se retrouvent à temps partiel et sur une base occasionnelle sur appel, à des salaires moins élevés qu'avant les mises à pied. Certains hôtels insistent pour que les travailleurs cèdent par écrit leurs droits sous menace d'être congédiés.

La section locale 40 de Unite Here, qui représente 6000 de ces travailleurs, les aide à défendre leurs droits dans ces conditions.

Des manifestations ont lieu devant l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique à Victoria depuis le 10 août. Les travailleurs ont également commencé des grèves de la faim d'une journée devant l'Assemblée législative pour faire valoir leur droit légal de réintégrer leur emploi lorsque l'industrie de l'hôtellerie se rétablira de la pandémie.

Une caravane d'automobiles avec des pancartes et des bannières a défilé près de l'Assemblée législative le 12 août. Un travailleur d'une entreprise voisine a écrit sur les réseaux sociaux « comment notre personnel de l'industrie a été maltraité par les propriétaires d'entreprises tentant de se faire une piastre aux dépens de notre santé et de nos vies ».

On rapporte partout dans la province qu'il y a des jeûnes et des piquetages en appui aux travailleurs d'hôtellerie.


Jeûne et rassemblement devant le bureau de circonscription de la ministre du Tourisme Lisa Beare à Maple Ridge le 27 août

Il y a eu plusieurs conférences de presse et une vigile à la chandelle a eu lieu le 15 août. Le 27 août, il y a eu un jeûne et un rassemblement devant le bureau de circonscription de la ministre du Tourisme Lisa Beare à Maple Ridge. Le pasteur presbytérien à la retraite Allen Aiken, qui a mobilisé de l'appui aux travailleurs, a dit : « Les résidents de Maple Ridge comme moi sont solidaires des travailleurs d'hôtellerie pendant cette crise. » Il a appelé le gouvernement à agir.

Les travailleurs mis à pied ont informé les représentants syndicaux qu'ils ont été forcés d'abandonner leur statut à temps plein et leur droit à une prime de départ et à une paie de vacances afin de préserver leur emploi. Sur le site Web de la section locale 40, l'avocate Suzanna Quail affirme : « Même si vous avez 20 ans d'expérience dans cet emploi, s'il y a une pandémie, l'employeur se permet de vous congédier et de vous faire retourner à la case départ. C'est complètement insensé. » « Un grand nombre de ces travailleurs sont des femmes immigrantes, des gens avec un faible niveau d'éducation et ayant généralement peu de possibilités d'obtenir un emploi syndiqué et de rester dans le même hôtel pendant des décennies », a-t-elle ajouté.

L'hôtel de luxe JW Marriott Park, qui a été construit sur des terres provinciales de la Couronne à côté du stade BC Place, est un des plus récents d'une longue liste d'hôtels qui ont congédié leurs employés. La section locale 40 de Unite Here reconnaît qu'en raison de la pandémie et des directives du ministère de la Santé, les hôtels n'ont pas eu le choix que de fermer leurs portes et de faire des mises à pied. Les travailleurs eux-mêmes reconnaissent que les hôtels ne seront pas pleinement opérationnels avant deux ans, peut-être plus. Or, tandis que les propriétaires d'hôtels ont demandé un soutien de 680 millions de dollars du gouvernement, aucun travailleur n'a le droit légal de réintégrer son emploi lorsque les affaires reprennent.

Des gens de la communauté, des travailleurs d'autres syndicats, des organisations religieuses, des groupes culturels et certains élus sont venus soutenir les travailleurs. Ces derniers ont gagné un large soutien parce qu'il s'agit d'un problème qui se pose partout au pays alors que les gouvernements fédéral et provinciaux définissent de façon très sélective les conditions des mises à pied et l'admissibilité aux programmes fédéraux de pandémie.

Dans le cas de la Colombie-Britannique, le gouvernement du NPD refuse présentement de protéger les emplois en garantissant le droit de retour au travail. Toutes sortes d'arguments intéressés sont donnés pour justifier cette position sans principe. Tous les beaux discours ne changeront pas le fait que ce n'est pas correct.

La section locale 40 de Unite Here dit que les employés d'hôtel licenciés ont maintenant mis fin à leur grève de la faim « Jeûne pour nos emplois » à Maple Ridge à la suite de l'annonce le 1er septembre par le ministre du Travail de la Colombie-Britannique, Harry Bains, concernant les « protections sur la question du rappel ». Le ministre ne défend pas sans équivoque les droits des travailleurs et fait plutôt étalage de l'hypocrisie du gouvernement quand il dit que tout programme de relance économique contiendra « un engagement des employeurs d'offrir un droit de premier refus à leurs employés actuels lorsque le travail reprend ». En d'autres termes, les employeurs auront le choix de « faire ce qui s'impose  » ou pas.


Piquetage devant le bureau de Surrey du ministre du Travail Harry Bains le 31 août 2020

La section locale 40 de Unite Here dit que ses membres « continueront de faire pression sur l'industrie hôtelière pour que les travailleurs puissent retourner à leur emploi pré-COVID » et qu'elle considère cette annonce « comme un premier pas vers les droits de rappel pour les travailleurs licenciés ». Dans un communiqué de presse, le syndicat cite un préposé aux chambres licencié au Hyatt Regency Vancouver qui a participé à la grève de la faim : « Les employés de l'hôtel ont refusé de garder le silence et ont fait connaître cette situation de crise. Le fait que nous nous soyons unis d'abord à Victoria puis à Maple Ridge et avons jeûné pendant 22 jours pour sauver 50 000 emplois, c'est déjà tout un exploit. »

Connus pour leur courage, les travailleurs d'hôtellerie de la Colombie-Britannique avaient décidé de poursuivre leur grève de la faim indéfiniment et d'intensifier leurs autres actions, y compris les conférences de presse, les rassemblements, les caravanes d'automobiles et les piquetages devant les hôtels et les bureaux des députés. Ils disent maintenant qu'ils ne reculeront pas et maintiendront leur revendication du droit de retour au travail sur la base de l'ancienneté, avec les mêmes salaires, avantages sociaux et conditions de travail qu'au moment des mises à pied. Les syndiqués et non-syndiqués, les citoyens et résidents de la Colombie-Britannique sont solidaires des travailleurs d'hôtellerie parce que leur cause est juste et parce qu'ils défendent leurs droits et la dignité de tous les travailleurs de la Colombie-Britannique et du Canada.

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L'éducation est un droit

Les étudiants parlent en leur propre nom de la réouverture des écoles


Des étudiants du secondaire de Windsor se joignent aux lignes de piquetage des enseignants
en février 2020.

Dans l'épisode 54, enregistré le 27 juillet, seulement quelques jours avant que le gouvernement ontarien ne publie son Guide relatif à la réouverture des écoles, des étudiants du primaire et du secondaire de l'Ontario font part de leurs pensées et préoccupations face à la réouverture des écoles. Pour écouter le balado, cliquer ici.

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Fête du Travail 2020

Cortège de voitures à Hamilton

Pour plus de détails, cliquer ici.

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Calendrier d'événements



Halifax

Concert en ligne
Midi à 15 h
Organisé par Mayworks Kjipuktuk/Halifax et
le Conseil du travail du district et d'Halifax-Dartmouth
Facebook

Conseil du travail du district de Saint-Jean
Célébration en ligne
13 h à 14 h
Facebook

Conseil du travail d'Ottawa et du district
Marche et pique-nique virtuels
11 h à midi
J
oignez-vous à l'événement en ligne ici

Kingston

Caravane de voitures
10 h à midi
Facebook

Northumberland 

Caravane de voitures
Port Hope 12 h 15, Cobourg 13 h 30
Port Hope (
au stationnement de la quincaillerie Gilmer)
Cobourg (
Centre d'achat Northumberland au stationnement
devant Staples)

Facebook

Conseil du travail de Toronto & de la région de York
Événement en ligne
Horaire — à venir
Contact: Maureen King, labourday2020@gmail.com

Région de Peel

Caravane de voitures
Dimanche, 6 septembre - 10 h 30
Steelworkers Hall, 66, rue Brady
Facebook

Hamilton 

Cortège de voitures -
manifestation de solidarité
envers les travailleurs essentiels

9 h 30
Rassemblement au 1031, rue Barton
Conseil régional des métallos et les sections locales 1005, 4135, 5328, 7135 et16506
Pour plus d'informations, appelez la section locale 1005 au 905-647-1417

Caravane et stationnement communautaire
11 h à 14 h
Rassemblement au stationnement de l'hôtel-de-ville
Facebook

Windsor

Journée virtuelle de la Fête du Travail
Facebook

Sudbury
Rassemblement de voitures
10 h 30 à 12 h 30
Steelworkers Hall, 66, rue Brady
sudburylabour.ca

Thunder Bay 
Rassemblement de voitures
Midi
Rassemblement au stationnement de l'auditorium communautaire

Conseils du travail de Vancouver et New Westminister
Remise des prix « Elsies » de la Fête du Travail
9 h à 10 h
Détails en ligne à venir
Contactez Laura Sharpe 604-254-0703 ou
Pour plus d'informations cliquez ici

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