Forum ouvrier

16 avril 2020

Les travailleurs continuent
de parler en leur nom

Réouverture partielle des chantiers de construction résidentielle au Québec
Les travailleurs intensifient la lutte pour des conditions de travail
adéquates
- Pierre Chénier
Entrevue avec François Patry, président de la Fraternité nationale des charpentiers-menuisiers, Section locale 9 de la FTQ-Construction

Les travailleurs du transport
Il faut obliger les compagnies canadiennes de lignes aériennes à protéger entièrement les travailleurs et les passagers
Les travailleurs du transport en commun en première ligne exigent des mesures de protection


Réouverture partielle des chantiers de construction résidentielle au Québec

Les travailleurs intensifient la lutte pour
des conditions de travail adéquates

Le 13 avril, le gouvernement du Québec a annoncé la réouverture partielle des chantiers domiciliaires à partir du 20 avril. Il s'agit des sites pour les unités résidentielles qui doivent être livrées d'ici le 31 juillet. Les chantiers de construction au Québec sont fermés depuis le 24 mars.

Selon le ministre du Travail du Québec, le travail qui a été fait pendant la fermeture des chantiers par le comité Chantiers COVID-19, qui a été mis sur pied par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), doit nous rendre confiants que la réouverture de la construction résidentielle, et éventuellement de tous les chantiers de construction, sera faite de manière sécuritaire pour les travailleurs de la construction.

Un coup d'oeil même rapide sur le guide produit par le comité révèle que les affirmations du ministre du Travail sont fausses. Il est outrageant qu'en ce qui concerne les installations sanitaires, le guide mentionne que « pour les chantiers de moins de 25 travailleurs, une toilette chimique peut être utilisée ». Entre autres choses, une toilette chimique n'a ni eau courante ni savon pour que les travailleurs puissent se laver les mains. La plupart des chantiers de construction résidentielle au Québec ont moins de 25 travailleurs. Cette mesure est imposée aux travailleurs de la construction alors que l'Organisation mondiale de la santé souligne qu'un lavage fréquent et complet des mains avec eau et savon est une mesure clé pour freiner la propagation de la COVID-19 et que le gouvernement du Québec a décrété un état d'urgence sanitaire. Tout cela n'a pas convaincu le gouvernement du Québec de fournir aux travailleurs de la construction des mesures sanitaires de base comme condition sine qua non de la réouverture des chantiers de construction.

Cela fait des dizaines d'années que les travailleurs de la construction mènent une lutte d'arrache-pied pour des choses aussi élémentaires que des installations sanitaires adéquates sur tous les chantiers. Le gouvernement a choisi délibérément d'imposer le statu quo aux travailleurs de la construction en pleine situation de crise et de cacher cela par des phrases qui sonnent bien, au lieu de satisfaire une fois pour toutes les revendications légitimes des travailleurs de la construction en résolvant ce problème qui traîne depuis si longtemps. Il n'est même pas venu à l'idée du gouvernement de satisfaire la demande que font les travailleurs de la construction depuis longtemps d'avoir des représentants à la prévention sur tous les chantiers de construction. Les représentants à la prévention passeraient tout leur temps sur les chantiers à faire en sorte qu'une prévention adéquate est faite, à indiquer les violations des normes de santé et sécurité et à proposer des correctifs immédiats. Ils seraient d'une immense valeur pendant la pandémie où les dangers à la santé et la sécurité sont grandement multipliés.

Le gouvernement considère encore que les travailleurs de la construction n'ont pas de droits et qu'ils sont essentiellement des fauteurs de trouble qui entravent la réalisation du profit par des intérêts privés étroits. Les travailleurs de la construction produisent une immense valeur pour la société et leurs réclamations et leurs droits doivent être soutenus, y compris le droit d'avoir un mot à dire décisif dans la détermination de leurs conditions de travail. La crise de la COVID-19 n'a pas changé la position fondamentale antisociale de l'État et de l'élite dominante envers les travailleurs de la construction. C'est cette position hostile qui, entre autres choses, a fait du secteur de la construction le secteur le plus meurtrier de tous les secteurs de l'économie du Québec, année après année. La violation organisée par l'État des droits des travailleurs de la construction doit cesser et c'est maintenant que cela doit se faire.

Les travailleurs de la construction n'ont donc d'autre choix que d'intensifier leur lutte à la défense de leur santé et de leur sécurité, qui est aussi notre santé et sécurité à tous. Ils vont faire tout ce qu'ils peuvent pour se défendre et se protéger et pour demander que les autorités assument leurs responsabilités et garantissent leurs droits. Ils vont le faire dans des conditions difficiles et ils ont besoin de l'appui entier de tous les travailleurs et de bâtir une opinion publique qui appuie leurs demandes d'obtenir tout ce dont ils ont besoin pour que les activités de construction puissent se poursuivre pendant la pandémie.

Assurons-nous d'appuyer et de populariser leurs demandes devant le tribunal de l'opinion publique pour qu'il soit impossible à l'État et aux entreprises de la construction de les isoler.

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Entrevue avec François Patry, président de la Fraternité nationale des charpentiers-menuisiers, Section locale 9 de la FTQ-Construction

Forum ouvrier : Quelle est ton opinion sur la décision du gouvernement du Québec de procéder à une réouverture partielle des chantiers domiciliaires ?

Francois Patry : Au local 9, nous avons toujours été en faveur de l'ouverture des chantiers. Ce qu'on veut, c'est s'assurer que les employeurs respectent les conditions qui sont nécessaires à l'ouverture des chantiers. Cela veut dire la salubrité, d'avoir des toilettes convenables et propres, des endroits où on mange, d'avoir l'espace nécessaire pour maintenir le deux mètres de distance, d'avoir une organisation du travail qui nous permet de travailler de façon sécuritaire. Cela nous prend aussi les équipements qui nous permettent de travailler à deux mètres les uns des autres. Dans le document qui a été produit pour la réouverture, on parle de transporter les travailleurs à deux par camion. Deux par camion, cela ne respecte pas le deux mètres de distance.

Si toutes les mesures de sécurité sont respectées, nous sommes d'accord avec la reprise des travaux. Notre problème est que les règles de sécurité n'étaient pas respectées avant la fermeture des travaux. Alors comment vont-ils faire maintenant, qu'est-ce qu'il y a de changé pour que maintenant, les conditions de sécurité soient respectées ? Il n'y a rien qui nous dit que cela va être le cas.

Malheureusement, l'expérience que j'ai, en 30 ans de santé et sécurité dans la construction, c'est que les employeurs ne mettent pas l'énergie nécessaire pour faire de la prévention. Ils n'ont pas cette habitude-là. Même dans un contexte comme celui que nous vivons présentement, je présume qu'ils ne vont pas changer leur manière de faire. Cependant, il faut donner la chance au coureur, mais on va être présents sur les chantiers pour nous assurer qu'ils respectent les règles.

C'est clair que c'est par des gestes concrets sur les chantiers, dans le milieu de travail lui-même, qu'on change les situations. Ce n'est pas suffisant de dire que j'ai un beau code du travail ou un beau règlement sur la santé et sécurité au travail, la question c'est d'appliquer ce règlement de santé et sécurité. La FTQ-Construction et le local 9 ont toujours dénoncé ce fait que, pour les employeurs de la construction, la prévention sur les chantiers de construction est le dernier de leurs soucis. Quand ils l'appliquent, c'est toujours selon le minimum qui est prévu par le Code de sécurité pour les travaux de construction. On s'est battu pendant 15 ans sur les chantiers pour avoir des toilettes qui respectaient un minimum de salubrité, on a dû se battre et on se bat encore pour en avoir.

Nous comprenons qu'il y a des personnes qui ont acheté des maisons, des condos, qu'ils attendent pour juillet, et que ça va être l'enfer s'ils ne les obtiennent pas. Mais il ne faut pas, parce qu'on veut relancer l'économie et que les employeurs ne respectent pas leurs obligations et ne sont pas des employeurs responsables, que nous, les travailleurs de la construction, devenions les agents de la propagation d'une nouvelle montée des cas de COVID-19 .

FO : Que penses-tu du Guide COVID-19 - Chantiers de construction, qui a été émis par le Comité de la CNESST (Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail) pour guider la réouverture des chantiers ?

FP : Ce guide me dit qu'on n'a pas changé grand-chose. On n'a rien changé dans le Code de sécurité pour les travaux de construction. On a rajouté certaines choses : demander au travailleur s'il a eu des symptômes, s'il fait de la fièvre, s'il revient d'un voyage à l'extérieur du pays. On a rajouté que l'employeur doit faire tout ce qui est possible pour faire respecter la distance de deux mètres. C'est tout.

En ce qui concerne les toilettes, le guide reprend exactement ce qu'on a dans le code. Pour les chantiers de 25 travailleurs et moins, les toilettes n'auront toujours pas besoin d'avoir de l'eau courante à la réouverture des chantiers. Selon le code, sur les chantiers de construction, pour avoir droit à une roulotte pour aller manger, cela prend au moins dix travailleurs qui travaillent pendant plus de sept jours. C'est la même chose dans le guide. Le document qu'ils ont pondu n'amène aucun changement dans le Code de sécurité pour les travaux de construction.

On a été obligé de négocier dans le passé que les toilettes avec chasse, avec un lavabo et de l'eau pour se laver, ce serait réservé pour les chantiers de 25 travailleurs et plus. Parce que les employeurs ne voulaient rien savoir. Parce qu'au comité de révision du code, si on veut avancer il faut avoir l'unanimité, sinon rien n'avance. C'est de la négociation continuelle et c'est pour cela que cela nous a pris 15 ans pour en arriver à une réglementation. Comment se fait-il qu'en pleine situation de décret d'urgence sanitaire, le gouvernement utilise son pouvoir pour forcer les gens à rester à la maison et s'abstenir de se rassembler, ce que nous acceptons et mettons en pratique parce que nous comprenons la situation, mais il ne peut même pas décider que pour les chantiers de 25 travailleurs et moins, vous allez avoir les mêmes toilettes, les mêmes installations sanitaires que sur les chantiers de 25 travailleurs et plus ?

Dans le document, ils ont mis des choses comme quoi les travailleurs doivent se laver les mains.

Ils disent que les employeurs doivent prendre leurs responsabilités pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, mais ils disent aussi que si le travailleur se sent mal, il ne peut pas mettre sa santé en danger ni celle de la population. Cela veut dire que si l'employeur ne respecte pas ses obligations, cela retombe sur les épaules des travailleurs qui doivent prendre la décision de s'en aller ou n'importe quelle décision.

Le guide ne va pas assez loin. Cependant on va travailler avec cela pour débuter, mais on va revendiquer toujours plus. Sur les chantiers de 25 travailleurs et moins, on va s'assurer qu'il y ait constamment de l'eau et quelque chose pour se laver les mains. Il n'est pas question qu'on accepte du dégraisseur ou du désinfectant. Les travailleurs de la construction ont les mains tachées et sales, qu'est-ce qu'ils vont faire avec du Purell ? Cela ne correspond pas du tout à notre situation.

FO : Comment vois-tu l'intervention des travailleurs et des syndicats de la construction dans la période qui vient ?

FP : Au local 9, nous avons 23 représentants à travers le Québec. Les 23 vont être présents sur les chantiers pour mettre l'accent sur les mesures qui vont être prises pour faire en sorte que nous ne soyons pas les agents de propagation de la COVID-19.

Nous sommes en train de nous organiser pour développer une stratégie d'intervention pour nous assurer que les travailleurs peuvent travailler en toute sécurité, avec des règles qui feront en sorte qu'ils ne contracteront pas la COVID-19 au travail et que s'ils l'attrapent malencontreusement, ils ne seront pas un agent de la propagation de la maladie.

Les travailleurs veulent gagner leur vie. Ils veulent faire avancer la société. Mais cela ne doit pas se faire aux dépens de leurs conditions de travail. Déjà, nous travaillons dans un milieu de travail dangereux où on ne prend pas les mesures de prévention nécessaire.

Notre rôle est de nous assurer que les mesures de sécurité sont prises, que tout va bien se dérouler pour tout le monde. Nous voulons produire pour faire en sorte que les consommateurs reçoivent leurs maisons, leurs condos pour la date requise. Nous voulons le faire, nous faisons partie de cette société-là, mais pas au détriment de la sécurité des travailleurs de la construction.

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Les travailleurs du transport

Il faut obliger les compagnies canadiennes
de lignes aériennes à protéger entièrement
les travailleurs et les passagers

Dans son communiqué du 14 avril, la division aérienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) déclare qu'en refusant d'obliger immédiatement les compagnies aériennes canadiennes à se conformer entièrement aux directives pour protéger les travailleurs des lignes aériennes de la COVID-19, le gouvernement fédéral est complice des employeurs qui mettent en danger ces travailleurs et les passagers. La déclaration rappelle que le 6 avril, les présidents des sections locales et des composantes du secteur du transport aérien du SCFP ont cosigné une lettre au ministre fédéral des Transports Marc Garneau et à la ministre fédérale du Travail Filomena Tassi, dans laquelle ils demandent au gouvernement fédéral d'intervenir pour forcer les compagnies aériennes à fournir aux agents de bord l'équipement de protection individuelle (ÉPI) complet dont ils ont besoin pour faire leur travail en toute sécurité.

La lettre datée du 6 avril demandait aussi aux ministres de faire respecter les lois sur la santé et la sécurité en appliquant correctement les droits les plus élémentaires des agents de bord en matière de santé et de sécurité, notamment leur droit de refuser un travail dangereux.

Jusqu'à maintenant, aucune réponse n'a été reçue à ces demandes.

Il est dit dans le communiqué de presse que la division du transport aérien du SCFP répète depuis des mois que le manque d'ÉPI menace la sécurité de ses membres au travail.

« Les compagnies aériennes font des progrès, mais pas assez. Pour la santé et la sécurité de nos membres et des passagers, le gouvernement fédéral doit intervenir maintenant », a déclaré la présidente de la division du transport aérien du SCFP, Julie Roberts.

La déclaration rapporte que depuis le 15 mars, il y a eu plus de 300 vols au Canada avec, à leur bord, des voyageurs dont l'infection à la COVID-19 a été confirmée, ce qui a entraîné au moins 60 cas confirmés d'infection parmi les membres du SCFP. Plus de 2000 agents de bord canadiens sont ou ont été en isolement après avoir travaillé sur des vols transportant des passagers infectés.

Parmi les normes minimales que le gouvernement fédéral devrait imposer aux compagnies aériennes, la division du SCFP parle de :

- réduire les contacts physiques entre agents de bord et passagers et les éléments de service en vol ;

- limiter les services non essentiels aux passagers en vol. Les agents de bord ne devraient interagir avec les passagers que pour des questions urgentes, comme des situations médicales ou de sécurité ;

- accroître la disponibilité des équipements de protection individuelle, y compris des gants médicaux, des blouses de protection à manches longues, des masques N95 et des écrans faciaux pour chaque agent de bord ;

- bien approvisionner chaque vol en désinfectant adéquat et en eau potable, et désinfecter correctement chaque avion après chaque vol ;

- les compagnies aériennes ou les aéroports devraient disposer d'un personnel spécialement formé pour contrôler les symptômes des passagers avant l'embarquement.

La Division du transport aérien du SCFP compte plus de 15 000 agents de bord à l'emploi des transporteurs suivants : Air Canada, Air Canada Rouge, Air Transat, Sunwing, CALM Air, Canadian North, WestJet, WestJet Encore, Flair Air, Swoop, Cathay Pacific, First Air, Air Georgian et PAL Airlines.

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Les travailleurs du transport en commun en première ligne exigent des mesures de protection

Dans un communiqué de presse publié le 15 avril et signé par le président du Syndicat uni du transport, Conseil du Canada (SUT), John Di Nino, le syndicat exige des mesures du gouvernement fédéral pour protéger les travailleurs du transport en commun et préserver ce service essentiel.

Le syndicat affirme qu'en date du 15 avril, les travailleurs du transport en commun partout au Canada n'ont pas reçu d'équipement de protection individuelle tel que des masques et des gants. En dépit de cela, ils continuent de travailler, transportant le grand public y compris les travailleurs essentiels de la santé, des services d'urgence, des épiceries, des pharmacies ainsi que d'autres services jugés essentiels.

« Les employés du transport en commun n'ont aucune façon de se protéger et ont le droit de porter des masques et des gants de protection, tout comme tout autre travailleur des services publics », dit Di Nino.

Il ajoute : « Nous sommes solidaires à demander au gouvernement du Canada qu'il réserve des fonds de fonctionnement aux sociétés de transport en commun du Canada. Nous sommes unis pour aider notre communauté aux prises avec la pandémie et nous sommes unis dans notre appel à des fonds de fonctionnement fédéraux pour qu'il en résulte d'importants investissements à l'intention des travailleurs du transport en commun en première ligne. Le transport en commun dans tout le pays est mal en point en raison d'une réduction dramatique d'usagers incités à rester à la maison jusqu'à ce que la COVID-19 soit contrôlée - et il en résultera des réductions de service et des mises à pied. Le fonctionnement du transport en commun dépend des revenus provenant des tarifs payés par les usagers et sans ces tarifs, le système sera dévasté et intenable, bien que la question immédiate demeure de préserver la sécurité de nos travailleurs. »

Une partie de la revendication de SUT Canada pour des fonds d'urgence consiste à exiger la redirection immédiate d'au moins 5 milliards de dollars de la Banque de l'infrastructure du Canada pour appuyer une Stratégie de transport nationale comprenant des fonds réservés au fonctionnement des opérations.

Pétition

Le Syndicat uni du transport a lancé une pétition nationale appelant les gens à être solidaires avec les travailleurs canadiens du transport en commun en envoyant un message clair au gouvernement canadien qu'il doit protéger les travailleurs qui assurent le transport au pays.

Voici la pétition :

« Au : Comité du Cabinet chargé de la réponse fédérale à la maladie du coronavirus (COVID-19)

« De : [nom de la personne]

« Nous, les professionnels du transport en commun, chauffeurs d'autobus, travailleurs d'entretien, des services d'autobus, de transport adapté, de trains et de métros, fournissons un transport de qualité aux Canadiens pendant la pandémie de la COVID-19. Nous avons travaillé 24 sur 24 pendant la crise, fournissant le transport en commun pour les travailleurs des services essentiels en première ligne. En tant que professionnels du transport en commun, nous sommes pleinement conscients du rôle incontournable que nous jouons pour garantir un accès sans limite à la mobilité des fournisseurs de services essentiels, des professionnels de la santé, des épiceries et des commerces.

« Nous maintenons le service, mais il y a des questions urgentes qui ne peuvent être réglées que par des fonds d'urgence destinés à nos agences de transport. Parmi nos priorités, il y a l'équipement de protection individuelle pour les travailleurs du transport en commun, des congés supplémentaires pour les personnes infectées par le virus, l'élimination des tarifs pour encourager la distanciation sociale, l'accès aux autobus par la porte arrière et veiller à ce que les travailleurs mis à pied provisoirement soient indemnisés et qu'ils conservent leur emploi lorsque l'économie redémarrera. »

Pour signer la pétition, cliquer ici.

(Photos : STU Canada)

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