Les travailleurs du transport

Il faut obliger les compagnies canadiennes de lignes aériennes à protéger entièrement les travailleurs et les passagers

Dans son communiqué du 14 avril, la division aérienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) déclare qu'en refusant d'obliger immédiatement les compagnies aériennes canadiennes à se conformer entièrement aux directives pour protéger les travailleurs des lignes aériennes de la COVID-19, le gouvernement fédéral est complice des employeurs qui mettent en danger ces travailleurs et les passagers. La déclaration rappelle que le 6 avril, les présidents des sections locales et des composantes du secteur du transport aérien du SCFP ont cosigné une lettre au ministre fédéral des Transports Marc Garneau et à la ministre fédérale du Travail Filomena Tassi, dans laquelle ils demandent au gouvernement fédéral d'intervenir pour forcer les compagnies aériennes à fournir aux agents de bord l'équipement de protection individuelle (ÉPI) complet dont ils ont besoin pour faire leur travail en toute sécurité.

La lettre datée du 6 avril demandait aussi aux ministres de faire respecter les lois sur la santé et la sécurité en appliquant correctement les droits les plus élémentaires des agents de bord en matière de santé et de sécurité, notamment leur droit de refuser un travail dangereux.

Jusqu'à maintenant, aucune réponse n'a été reçue à ces demandes.

Il est dit dans le communiqué de presse que la division du transport aérien du SCFP répète depuis des mois que le manque d'ÉPI menace la sécurité de ses membres au travail.

« Les compagnies aériennes font des progrès, mais pas assez. Pour la santé et la sécurité de nos membres et des passagers, le gouvernement fédéral doit intervenir maintenant », a déclaré la présidente de la division du transport aérien du SCFP, Julie Roberts.

La déclaration rapporte que depuis le 15 mars, il y a eu plus de 300 vols au Canada avec, à leur bord, des voyageurs dont l'infection à la COVID-19 a été confirmée, ce qui a entraîné au moins 60 cas confirmés d'infection parmi les membres du SCFP. Plus de 2000 agents de bord canadiens sont ou ont été en isolement après avoir travaillé sur des vols transportant des passagers infectés.

Parmi les normes minimales que le gouvernement fédéral devrait imposer aux compagnies aériennes, la division du SCFP parle de :

- réduire les contacts physiques entre agents de bord et passagers et les éléments de service en vol ;

- limiter les services non essentiels aux passagers en vol. Les agents de bord ne devraient interagir avec les passagers que pour des questions urgentes, comme des situations médicales ou de sécurité ;

- accroître la disponibilité des équipements de protection individuelle, y compris des gants médicaux, des blouses de protection à manches longues, des masques N95 et des écrans faciaux pour chaque agent de bord ;

- bien approvisionner chaque vol en désinfectant adéquat et en eau potable, et désinfecter correctement chaque avion après chaque vol ;

- les compagnies aériennes ou les aéroports devraient disposer d'un personnel spécialement formé pour contrôler les symptômes des passagers avant l'embarquement.

La Division du transport aérien du SCFP compte plus de 15 000 agents de bord à l'emploi des transporteurs suivants : Air Canada, Air Canada Rouge, Air Transat, Sunwing, CALM Air, Canadian North, WestJet, WestJet Encore, Flair Air, Swoop, Cathay Pacific, First Air, Air Georgian et PAL Airlines.


Cet article est paru dans

Numéro 21 - 16 avril 2020

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