Numéro 1 - 1er janvier 2020
Nos meilleurs voeux pour la nouvelle année!
• Félicitations
à tous pour les réalisations accomplies en 2019!
Tout en oeuvre pour le succès en 2020!
• Cinquante ans de travail
résolu et réussi du PCC(M-L)
• Assumer
la responsabilité sociale en 2020
Nos meilleurs voeux pour la
nouvelle année
Rassemblement du Nouvel An du PCC(M-L) à Toronto
le 29 décembre 2019
À l'occasion du Nouvel An, le Comité central du
Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
transmet ses salutations révolutionnaires
militantes à tous les membres, sympathisants et
amis du Parti, et souhaite à tous les membres et
organisations du Parti à tous les niveaux et aux
organisations de masse des travailleurs, des
femmes et des jeunes le meilleur succès dans ce
qu'ils entreprendront durant la prochaine année.
Pour marquer la nouvelle année, le Parti organise
des réunions partout au pays pour célébrer ce que
les forces qui luttent pour le changement ont
réalisé ensemble en 2019, ayant uni les
efforts pour défendre les droits des travailleurs,
des femmes, des jeunes et des peuples autochtones
et pour faire du Canada une zone de paix et tout
mettre en oeuvre pour développer la solidarité
anti-impérialiste avec les peuples d'Asie et
d'Afrique et surtout nous acquitter de notre
responsabilité envers les peuples d'Amérique
latine et des Caraïbes. Il est important de
célébrer les réalisations que nous avons
accomplies en affrontant et en surmontant les
nombreux défis.
En cette occasion, le Comité central du PCC(M-L)
adresse également ses meilleurs voeux au Parti
communiste de Cuba et à son premier secrétaire, le
général d'armée Raul Castro, ainsi qu'au peuple
cubain et à son président, Miguel Díaz-Canel, et
nos sincères félicitations à l'occasion
du 61e anniversaire de la Révolution cubaine.
Nous nous engageons à contribuer nos efforts à la
défaite du blocus brutal que les États-Unis
resserrent contre Cuba et pour la restitution de
Guantanamo. Nous exprimons à nouveau notre grande
reconnaissance au camarade Fidel Castro pour ses
contributions et sa fidélité aux principes qui,
comme il l'a dit, valent plus que la vie
elle-même.
Nous saluons tous les peuples de notre Amérique
qui continuent de défendre l'intérêt
révolutionnaire dans les conditions difficiles
d'aujourd'hui. Nous nous engageons à faire tout ce
qui est en notre pouvoir pour que l'Amérique
latine et les Caraïbes soient une zone de paix et
que le Canada ne serve pas de base pour saper les
efforts des peuples pour la paix, la démocratie et
la liberté.
Nos salutations
également aux travailleurs de tous les pays qui
luttent pour leurs droits. Nous saluons la classe
ouvrière et le peuple des États-Unis qui mènent
des combats historiques, fidèles à leur conscience
et à leur tradition antiguerre dans les conditions
difficiles d'aujourd'hui et à leur combat pour la
reconnaissance des droits de tous. Durant l'année
qui vient, avec une élection présidentielle qui
s'annonce comme le plus grand assaut contre leur
conscience et leurs droits et actions collectifs,
nous souhaitons au peuple américain tous les
succès dans ses luttes basées sur son propre
matériel de pensée, en parlant en son propre nom
et en défendant les valeurs qu'il épouse contre
celles de la classe dirigeante.
En Grande-Bretagne, la classe dominante a obtenu
la majorité qu'elle voulait à l'élection générale,
mais cela ne résoudra aucun problème. Que la
Grande-Bretagne quitte l'Union européenne ou y
reste, l'économie continue d'être assujettie à une
concurrence féroce entre différentes factions des
intérêts privés étroits qui rivalisent pour la
domination du monde aujourd'hui. La politique d'«
une nation » du Parti conservateur est une
façon pour lui de prétendre agir avec le
consentement des gouvernés afin de gouverner en
toute impunité. Ça ne passera pas ! Nous
saluons les peuples d'Angleterre, d'Écosse et du
Pays de Galles qui persistent à exiger un
gouvernement antiguerre et la reconnaissance des
droits de tous. Nous saluons également le peuple
irlandais et sa lutte pour la réunification de
l'Irlande qui, nous en sommes convaincus, sera
victorieuse.
Nous saluons également les millions de
travailleurs en France qui sont en grève depuis
trois semaines. Ils bénéficient d'un large soutien
dans la population dans leur lutte contre le
nouveau projet de loi de réforme des retraites qui
modifie les pensions et augmente l'âge de départ à
la retraite. Tout le pouvoir à tous ceux qui ont
persisté dans leurs manifestations tout au long de
l'année. Tout comme en 1789, lorsqu'il a pris
d'assaut la Bastille, le peuple français veut
prendre le contrôle des affaires de la société et
ne plus supplier l'élite dirigeante de lui faire
des concessions. L'élite dirigeante s'est emparée
de l'État pour siphonner toute la richesse
produite par le travail du peuple et piller les
ressources naturelles tout en détruisant les
environnements social et naturel. La classe
ouvrière française a paralysé la France et montré
qu'elle est tout à fait capable de diriger les
affaires de la société et d'instaurer une
démocratie moderne où la répartition de la
richesse et l'utilisation des ressources sont
centrées sur l'humain et où la société affirme les
droits de tous.
Paris, 28 décembre 2019
Nous saluons les travailleurs de partout en
Europe et en Océanie dont les revendications
soulignent la nécessité de l'époque :
l'abolition du système de gouvernement de partis
qui est devenu historiquement aussi désuet que
l'oligarchie financière est superflue, un fardeau
pour la société que ni les humains ni la nature ne
peuvent se permettre. En 2020, les luttes des
peuples pour vaincre toutes les tentatives de
gouverner impunément par des pouvoirs de police au
nom de grands idéaux vont certainement progresser.
En Inde et dans de nombreux pays, les
manifestations contre le Citizenship Amendment
Act (CAA) et le registre national des
citoyens se poursuivent. Dans de nombreux
endroits, la police se déchaîne, pille, tue des
gens et détruit des maisons. L'État indien a
déclenché une campagne de terreur pour réprimer la
révolte et effrayer ceux qui contestent
l'illégalité de son action. Le projet de registre
des citoyens a pour but de nier aux êtres humains
ce qui leur appartient de droit et de les obliger
à se procurer un document qui prouve leur droit
d'être dans une société dans laquelle ils vivent
depuis des temps immémoriaux et où les traditions
orales dominent toujours. C'est une parodie de
justice et d'humanité. Le cabinet indien a
approuvé un budget de plus d'un milliard de
dollars pour la création d'un registre national de
la population, la première étape vers un registre
des citoyens. C'est gagnant-gagnant pour l'élite
dirigeante puisqu'une bonne partie de ce milliard
de dollars sera remise aux entreprises Tata,
Ambani, Naryanmurthy et à d'autres sociétés de
traitement de données informatiques pour attaquer
le peuple. Par ailleurs, des vidéos sont apparues
qui montrent des centres de détention construits
pour des personnes « illégales » qui
fourniront une main-d'oeuvre gratuite aux grandes
entreprises, comme cela se fait aux États-Unis.
Procomm, une entreprise de gestion de centres
d'appels depuis les prisons des États-Unis, a été
utilisée par l'homme d'affaires Michael Bloomberg,
ancien maire de New York, pour sa campagne
électorale, jusqu'à ce que l'affaire soit exposée.
L'Inde, comme tous les pays aux prises avec le
système dit de démocratie représentative qui sert
en réalité à maintenir le peuple à l'écart du
pouvoir, est passée maître dans l'utilisation de
la désinformation, de la duperie et de la fraude
comme mode de fonctionnement des ministres et des
dirigeants des partis qui forment le système des
partis cartellisés. Dès la première guerre
d'indépendance de l'Inde en 1857, le peuple
indien a déclaré : Hum Hain Iske Malik
Hindustan Hamara - « Nous, le peuple,
sommes les propriétaires de l'Inde ; elle
nous appartient. » Il continue aujourd'hui la
bataille pour la réalisation de cette aspiration.
De même, le peuple
du Cachemire est engagé dans des actes de bravoure
sans précédent pour mettre fin à l'occupation des
forces indiennes. Nous le saluons, comme nous
saluons également le peuple palestinien et les
peuples de tous les pays soumis à l'occupation et
à des sanctions cruelles qui sont des actes de
guerre commis au nom de grands idéaux. Que la
juste cause des peuples de la République populaire
démocratique de Corée, de la Syrie, de l'Iran, du
Venezuela, de l'Afghanistan, de l'Iraq, entre
autres, triomphe.
Au Canada, cette dernière année a été marquée par
la conscience avancée parmi les travailleurs, les
peuples autochtones, les jeunes et les femmes
qu'il leur appartient, à eux et à leurs
collectifs, de s'assurer d'une action politique
pour défendre les objectifs et réaliser les
revendications de leurs mouvements. Nous avons été
témoins d'un approfondissement marqué de la crise
des institutions existantes qui gouvernent par les
pouvoirs de police ou les prérogatives arbitraires
pour le compte des oligarques. Non seulement les
travailleurs en ont-ils été témoins, ils y ont
répondu en s'organisant et en parlant en leur
propre nom.
Vancouver, 16 janvier 2019
La revue des actions menées à travers le Canada
en 2019 telles que présentées en photos dans
les pages du LML permet de constater une
montée de la résistance politique à toutes les
attaques des riches et de leurs gouvernements.
L'année a débuté avec les attaques contre les
Wet'su'weten et la réponse des Canadiens d'un
océan à l'autre qui ont immédiatement démontré
leur appui au droit des peuples autochtones de
décider de ce qui se passe sur leur territoire. La
bataille pour le renouveau démocratique fait rage
sur tous les fronts. Au coeur de cette bataille se
trouve l'affirmation du droit des travailleurs,
des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et
de toutes les minorités nationales et des gens de
tous horizons d'avoir leur mot à dire dans les
décisions qui affectent leur vie.
Le seul accomplissement de la classe dominante
est d'avoir enrichi les riches davantage. Son
incapacité et son désintérêt à s'attaquer aux
grands problèmes de l'économie et le fait qu'elle
est devenue une classe superflue se manifestent
dans son exigence brutale que les membres de la
société soient forcés de pourvoir eux-mêmes à
leurs besoins et dans sa prétention que la santé
de l'économie se mesure par la capacité des riches
à s'enrichir et non par le bien-être de la société
et de ses membres. L'objectif fondamental de
l'oligarchie financière l'amène à se saisir
directement des rênes du pouvoir pour adapter la
politique intérieure et étrangère au besoin de
rendre les entreprises compétitives sur le marché
mondial et à la conquête de sphères d'influence
sous son contrôle, et non à la coexistence
pacifique des nations ou à l'unité fraternelle des
peuples. Elle a conduit à la destruction de
l'État-nation moderne, à l'agression par l'OTAN,
aux conflits, à la pauvreté mondiale, à la famine
et à la destruction de l'environnement.
Rassemblement de solidarité avec les travailleurs
lockoutés de l'aluminerie de Bécancour
à Trois-Rivières le 25 mai 2019
Mais les faits ne s'arrêtent pas là. La présente
période historique est caractérisée par le fait
que toutes les vieilles formes et institutions ne
fonctionnent plus alors que de nouvelles n'ont pas
encore été créées pour les remplacer. Cela
signifie également qu'une épreuve de force avec la
classe dirigeante est en cours sur la question
fondamentale de savoir si oui ou non la voie du
progrès de la société sera ouverte. Les cercles
dirigeants s'efforcent de se maintenir, qu'importe
les conséquences pour la société, tandis que le
peuple voit que les gouvernements n'ont
d'obligations qu'envers les oligarques financiers
internationaux. Les travailleurs partout au pays
commencent à s'attaquer sérieusement à la
nécessité de changer la direction de l'économie et
veulent s'assurer que la superstructure politique
soit au service du bien-être de tous.
Nous vivons des
temps difficiles, mais aussi des temps exaltants.
Le visage du Nouveau se voit dans la demande de la
classe ouvrière et des autres travailleurs que la
société doit pourvoir au besoin de tous.
Échangeons nos vues, discutons des faits
saillants de l'année et voyons quels plans nous
pouvons mettre en place pour la période à venir.
Nous vous remercions tous de votre soutien au
cours de la dernière année. Qui plus est, nous
apprécions ensemble la contribution de chacun
d'entre nous au mouvement émancipateur de la
classe ouvrière pour la paix, la liberté et la
démocratie.
Au nom du PCC(M-L), nous souhaitons à tous le
succès dans leur travail et nous nous engageons à
jouer notre rôle du mieux que nous pouvons. Nous
sommes convaincus que nous constituons tous
ensemble une force formidable qui peut faire
avancer les choses comme l'époque nous appelle à
le faire.
Cette
année, nous célébrons le 50e anniversaire du
Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste).
Il appartient à toutes les forces progressistes de
discuter le type de parti qu'est le PCC(M-L), car
nous vivons une période où les mouvements des
peuples pour leurs droits, pour la paix, contre
les arrangements coloniaux et l'injustice
coloniale et pour la solidarité anti-impérialiste
avec les peuples d'Asie, d'Afrique, d'Amérique
latine et des Caraïbes doivent être renforcés de
manière à atteindre leur but. Pour cela, une
direction politique compétente est nécessaire.
Déjà le caractère politique de la lutte est
clairement contre les acteurs étatiques et les
forces gouvernementales qui bloquent la voie du
progrès en refusant de renouveler les arrangements
pour qu'ils correspondent aux besoins de l'époque.
Au lieu de cela, ils s'obstinent à utiliser l'État
pour lancer des attaques qui divisent le peuple et
détournent son attention des vrais problèmes et
des solutions réelles. Pour faire des progrès, il
est nécessaire de rejoindre et de renforcer le
type d'organisation politique qui peut transformer
les succès historiques en victoires historiques.
Au Canada, cette organisation est le PCC(M-L). Le
parti pris du PCC(M-L) est au service du mouvement
ouvrier dans la défense de la paix, de la
démocratie et des droits. Il s'oppose au
sectarisme et à l'étroitesse d'esprit dans toutes
les conditions et en toutes circonstances. Il
prend des mesures tous azimuts pour faire en sorte
que la presse de masse du Parti et la presse de
masse sans parti soient à la disposition des
travailleurs et de leur besoin de créer une
opinion publique éclairée qui favorise leur juste
cause.
Il y a cinquante ans en décembre dernier, une
importante conférence avait lieu à Vancouver qui a
permis d'accomplir le travail pour jeter les
fondements du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) fondé trois mois plus tard.
Le PCC(M-L) était un parti nouveau dans tous les
sens - un parti dévoué à la cause de la révolution
et du socialisme, un parti de la classe ouvrière,
son avant-garde. Le renforcement des fondations du
Parti a été la tâche la plus difficile à l'époque,
comme il l'a toujours été depuis et l'est
aujourd'hui alors que nous relevons le défi de
jeter les bases d'un nouveau parti communiste de
masse moderne qui répond aux besoins
d'aujourd'hui.
Comme c'est le cas aujourd'hui alors que nous
entamons la deuxième décennie du XXIe siècle,
en 1969, à la veille de la décennie des
années 1970, nous subissions diverses
pressions pour que le mouvement ouvrier ne donne
pas naissance à son propre parti politique. Nous
étions venus à la Conférence de Vancouver à la fin
de 1969, les derniers jours de la décennie
des années soixante, unis sur le plan idéologique
et organisationnel, mais de grandes pressions
étaient exercées pour ne pas ancrer cette unité
dans une résolution politique. Si elle n'est pas
combattue comme il se doit, cette pression, qui
est en essence de nature idéologique et
organisationnelle, peut nuire sérieusement au
fonctionnement du Parti, le paralyser et, ensuite,
mener à sa liquidation. En même temps, nous ne
pouvions accepter que le Parti existe en dehors du
mouvement ouvrier, divorcé et isolé de tout le
reste, si pur qu'il ne devait mener aucune lutte
pour se défendre et se renforcer dans des luttes
de masse. Cette pression venait de différents
milieux et prenait plusieurs formes. Elle a dû
être combattue systématiquement, avec conviction,
avec confiance en nos propres forces.
Dans cet esprit, la Résolution politique qui
reprenait les conclusions de la Conférence de
Vancouver a été rédigée dès la troisième semaine
de janvier 1970 et envoyée à tous les
délégués pour être étudiée. Parce qu'il s'agissait
de la résolution de fondation du Parti, et comme
beaucoup de travail avait déjà été accompli pour
parvenir à des conclusions justifiées et élever le
niveau des cadres, la résolution de fondation
devait être étudiée par chaque personne pendant au
moins six semaines. Tous les délégués ont envoyé
leur rapport qui ont été étudiés par une
commission spéciale nommée par le Comité central
d'organisation et, sur la base du rapport de la
commission, le CCO a adopté la résolution
le 31 mars. Ce même jour, parmi plusieurs
centaines de sympathisants présents à un
rassemblement de masse dans un immeuble situé du
côté sud-est de l'intersection de l'avenue du Parc
et de la rue Bernard à Montréal, le communiqué
intitulé « Il existe un tel parti ! » a
été lu à haute voix annonçant la fondation du
Parti. La tâche que s'étaient assignée les
Internationalistes avait été accomplie. Le
mouvement communiste et ouvrier marxiste-léniniste
au Canada ne devait pas rester le même à partir de
ce moment.
Dès sa création, sachant très bien que les choses
n'apparaissent pas toutes faites par elles-mêmes,
le PCC(M-L) est entré dans une période de lutte
profonde et multiforme. Cela est d'autant plus
vrai que le but stratégique du PCC(M-L) est
d'établir une société moderne sans exploitation
des personnes par les personnes. Une telle société
n'a jamais existé au Canada, mais sa base
matérielle est présente dans la socialisation
généralisée du processus de production. Conscient
de cette réalité, il faut s'attendre à ce que les
forces obsolètes, représentant tout ce qui est
vieux et agonisant, cherchent avec vengeance et
violence à écraser les nouvelles forces
révolutionnaires naissantes. Dans ce contexte, le
PCC(M-L) a développé un vaste travail basé sur la
création d'un vigoureux mouvement de résistance à
ces attaques organisées par l'État. Son attitude
envers le pouvoir de décision de l'État tel qu'il
existe dans un contexte donné place toujours les
intérêts des travailleurs au centre de ses
délibérations afin d'ouvrir la voie du progrès de
la société. C'est pourquoi, après 50 ans, le
PCC(M-L) a surmonté les nombreux obstacles et
s'est renforcé comme type de force en qui les
travailleurs et leurs alliés ont confiance et sur
laquelle ils savent qu'ils peuvent compter.
Un travail résolu et réussi a permis au Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) depuis
sa fondation d'établir à nouveau la direction du
mouvement communiste et ouvrier au Canada à la
suite du tournant historique qui a eu lieu il y a
trente-cinq ans, en 1984-1985. Le 1er
septembre 1985 nous avons déclaré que désormais,
avec le libre-échange et la mondialisation, aucune
force ne pouvait continuer d'agir de la vieille
manière. L'espace qui est équivalent au changement
est révélé par ce que révèlent les relations
sociales entre les humains et entre les humains et
la nature. Cet espace appartient à tous, sans
exception, quels que soint l'appartenance de
classe ou les intérêts défendus. Nous avons
entrepris de bâtir la presse de masse du Parti et
la presse de masse sans parti pour nous assurer
que ce soit la classe ouvrière qui dirige le
peuple pour occuper cet espace du changement. Ce
travail a créé les conditions pour l'adoption de
notre projet d'édification nationale, l'Initiative
historique, lancée le 1er janvier 1995, il y a 25
ans, dont la caractéristique principale est d'être
un plan entièrement conscient et organisé pour
s'assurer que la classe ouvrière, les femmes et
les jeunes développent leur pensée et leur
politique indépendantes afin qu'ils parlent en
leur propre nom et avancent les réclamations que
tous sont en droit de faire à la société. Pour la
classe ouvrière, c'est ce que signifie se
constituer en la nation et investir le peuple de
la souveraineté.
Le camarade Hardial Bains lance
l'Initiative historique à Hull le 1er
janvier 1995.
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Dans le cadre de son Initiative historique, le
PCC(M-L) réalise un vaste travail théorique, en
élaborant la pensée marxiste-léniniste
contemporaine, le programme prosocial et la
nécessité d'un renouveau démocratique. Il a
entrepris le travail d'éduquer les éducateurs
d'une manière qui rassemble les forces avancées
pour établir leurs propres points de vue et
fournir des définitions modernes qui placent au
premier plan la personnalité démocratique moderne.
L'activité théorique et pratique du PCC(M-L)
englobe le travail de consolidation du PCC(M-L)
sur la base du centralisme démocratique qui
investit les membres du pouvoir de décision afin
qu'ils établissent l'ordre du jour du travail,
élaborent son exécution et vérifient les résultats
afin de développer les guides pour l'action
future. L'organisation de la classe ouvrière pour
lutter pour changer la direction de l'économie et
pour se constituer en la nation est à l'ordre du
jour. Il faut pour cela organiser le peuple afin
qu'il reconnaisse la nécessité d'une constitution
moderne qui enchâsse les droits et les devoirs de
tous les citoyens et résidents et élimine les
privilèges et l'arbitraire ; rétablir les
droits héréditaires des peuples autochtones et
mettre fin à l'injustice coloniale et aux crimes
commis contre eux ; reconnaître la nation
québécoise et son droit à l'autodétermination en
s'assurant que la fédération est volontaire, ce
qui signifie reconnaître le droit de faire
sécession si le peuple québécois le
souhaite ; soutenir la lutte de toutes les
minorités nationales contre la marginalisation et
la ghettoïsation, et pour le développement de
leurs langues et cultures ; reconnaître les
droits des femmes sans exception ainsi que ceux
des personnes vulnérables et qui ont besoin d'aide
de quelque nature que ce soit. En même temps qu'il
mène son travail pour mobiliser l'ensemble du
corps politique dans l'humanisation de
l'environnement social, le PCC(M-L) veille à la
protection de l'environnement naturel.
Tous ont des droits du fait qu'ils sont des êtres
humains, notamment le droit à un moyen de
subsistance, à l'éducation, à des soins de santé,
à la garde d'enfants et aux soins aux personnes
âgées. L'élévation du niveau de bien-être matériel
et la santé spirituelle de la société sont des
préoccupations immédiates à cause des dommages du
« chacun doit se débrouiller seul » de
l'offensive antisociale.
Le PCC(M-L) travaille avec ardeur pour rassembler
tous les différents fils du mouvement qui se
développent à travers le pays dans les conditions
nationales et internationales actuelles afin de
les diriger vers l'ouverture de la voie du progrès
de la société. C'est le travail pour développer le
facteur humain/conscience sociale, l'activité
humaine concrète pour contrôler pleinement la
direction de la société et ses relations avec la
nature en faveur de la société et de tous ses
membres.
Au cours de cette année, le PCC(M-L) engagera ses
membres, sympathisants et compagnons de route dans
des conversations continues sur le but de
l'Initiative historique et son but immédiat de
bâtir un parti communiste de masse qui répond aux
besoins du peuple en matière d'idées avancées et
d'organisation politique. Sur la base de son
propre matériel de pensée, ils pourront s'assurer
que s'épanouisse la personnalité démocratique
moderne dans la forme d'un gouvernement
antiguerre.
La nouvelle décennie amène avec elle la
nécessité que les travailleurs assument leur
responsabilité sociale individuelle et collective
face à l'impérialisme. Cela signifie en pratique
parler et agir en leur propre nom,
individuellement et collectivement, sur les
questions et les problèmes auxquels sont
confrontés le peuple, l'économie et la société.
Cela veut dire s'opposer à l'élite dirigeante de
l'oligarchie financière et défendre les intérêts
du peuple, ne pas permettre aux riches oligarques
de fixer l'ordre du jour et de prétendre à tort
que leur gouvernement représente le peuple. Cela
exige que le peuple s'engage dans le mouvement
organisé pour le renouveau démocratique et pour
s'investir du pouvoir de décider.
Parler en
son propre nom, individuellement et
collectivement, signifie en pratique que les
intérêts des individus et des collectifs doivent
être mis sur un pied d'égalité et harmonisés avec
les intérêts généraux de la société. Le défi du
XXIe siècle est d'avoir une fidélité aux relations
entre les humains et entre les humains et la
nature et ce qu'elles révèlent. Les individus sont
appelés à parler en leur propre nom et à défendre
le droit de conscience collectif, le droit de
délibérer et de décider des questions qui
concernent leur vie. L'élite dirigeante se donne
la droit d'attaquer les mouvements de protestation
du peuple et de criminaliser l'idéologie au nom
d'idéaux élevés. Ça ne doit pas passer!
Le droit de conscience est un droit fondamental
sans lequel tous les autres droits n'ont aucune
portée. À cet égard, les travailleurs et leurs
alliés condamnent avec le plus grand mépris la
diffamation du Dr Dougal MacDonald, chargé de
cours à l'Université de l'Alberta, et l'attaque
contre le droit de parole et d'organisation lancée
par les forces réactionnaires qui nourissent des
visées destructrices pour la société et doivent
être combattus.
Pour le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), la responsabilité commence
chez soi, et ce depuis sa fondation en 1970.
Parler et agir collectivement au nom du Parti
signifie agir en tant qu'individus et dans des
organisations du Parti pour défendre et renforcer
le travail politique constant et produire Le
Marxiste-Léniniste, Forum ouvrier et
diverses autres publications et engager des
discussions politiques, tenir des réunions et
participer à des manifestations.
La reddition de comptes et la responsabilité
sociale exigent que tous les membres et
sympathisants fassent tout ce qui est en leur
pouvoir pour écrire, distribuer, financer et
contribuer par d'autres moyens à défendre et à
bâtir la voix collective du Parti et à renforcer
ses organisations. Cela signifie également
contribuer à faire en sorte que tous les autres
puissent également parler en leur propre nom pour
pouvoir s'orienter dans toutes les conditions et
circonstances.
Sans que les
individus et leurs collectifs n'assument leurs
responsabilités sociales de résister à
l'impérialisme, l'élite dirigeante se permet de
bafouer les droits que tous possèdent du fait
qu'ils sont des êtres humains, de perpétuer ses
institutions antidémocratiques et antipopulaires,
de déshumaniser l'environnement naturel et social,
de bloquer le développement d'une économie
diversifiée moderne qui sert le peuple et de
s'immiscer dans les affaires souveraines de pays
étrangers en faveur du changement de régime, de
l'agression et de la guerre de l'impérialisme
américain.
Les conditions en 2020 appellent les
travailleurs à jouer leur rôle politique
individuel et collectif pour s'investir de pouvoir
et pour réaliser le renouveau démocratique afin de
pouvoir contrôler les décisions qui affectent leur
vie. Cela signifie participer au mieux de leurs
capacités, individuellement et collectivement, aux
organisations de masse que le peuple bâtit, tant
les organisations de défense que les organisations
politiques.
Faire avancer le mouvement de résistance
en 2020
Le mouvement de résistance populaire défend les
droits de tous, y compris les droits ancestraux
des peuples autochtones ; il défend ce qui
appartient aux travailleurs de droit en militant
pour l'augmentation des investissements dans les
programmes sociaux et pour l'humanisation de
l'environnement naturel et social, pour le
renouveau démocratique et le pouvoir du peuple et
pour que les gouvernements et les institutions
publiques arrêtent de payer les riches ; et
il se bat pour faire du Canada une zone de paix en
opposition aux agissements du gouvernement
canadien du côté de l'agression et de la guerre
impérialistes des États-Unis.
Face à l'offensive antisociale et aux plans de
guerre de l'élite impérialiste au pouvoir, les
travailleurs ont la responsabilité sociale de
s'organiser et de développer le mouvement de
résistance aux agissements de l'oligarchie
financière et de le mener plus loin. En
intensifiant le mouvement de résistance, ils
développent son rapport avec la nécessité d'agir
politiquement en leur nom à travers des collectifs
politiques établis pour atteindre les objectifs
qu'ils se sont fixés. En s'engageant dans des
actions avec analyse pour faire avancer les
mouvements syndicaux et de protestation et en
créant leur propre parti politique, le Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste), ils
peuvent faire avancer le mouvement pour
l'affirmation de leurs droits.
En faisant avancer le mouvement de résistance,
les travailleurs exposent le rôle sectaire,
perturbateur et intéressé des partis cartels de
l'élite dirigeante, qui les bloquent et les
écartent du pouvoir. Les partis du système du
partis cartellisés de l'oligarchie financière
rivalisent pour le pouvoir tout en prétendant
gouverner avec le consentement des gouvernés. Ils
détournent l'attention de la nécessité que les
travailleurs parlent et agissent en leur propre
nom et se représentent eux-mêmes dans les affaires
sociales et politiques. L'idée que les
travailleurs ont le choix entre un parti et un
autre grâce aux élections a été maintes fois
réfutée. Les Canadiens veulent qu'on s'attaque aux
vrais problèmes et ils veulent le pouvoir de le
faire ; ils détestent la division du
mouvement par les partis cartels qui désinforment
le peuple pour obtenir son vote afin d'accéder à
des positions privilégiées en prétendant
représenter le peuple au gouvernement.
Les travailleurs individuels et leurs collectifs,
lorsqu'ils délibèrent sur leurs actions, doivent
s'assurer de ne pas permettre que l'objectif de
leur mouvement soit placé dans une position
secondaire et subordonnée à l'objectif étroit des
partis du système de gouvernement de partis
cartellisés, qui est de se faire élire. Le
mouvement des travailleurs contre l'offensive
antisociale et l'ordre du jour de guerre
impérialiste peut être avancé de manière pratique
en remportant des victoires dans des actions avec
analyse en mettant à contribution le cerveau, les
perspectives et la pensée de tous et chacun pour
affirmer ce qui lui appartient de droit.
En 2020, année du cinquantième anniversaire
du Parti, que chacun prenne ses responsabilités
sociales individuelles et collectives pour
réaliser l'objectif du mouvement !
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Marxiste-Léniniste
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