Cinquante ans de travail résolu et réussi du PCC(M-L)

Cette année, nous célébrons le 50e anniversaire du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Il appartient à toutes les forces progressistes de discuter le type de parti qu'est le PCC(M-L), car nous vivons une période où les mouvements des peuples pour leurs droits, pour la paix, contre les arrangements coloniaux et l'injustice coloniale et pour la solidarité anti-impérialiste avec les peuples d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes doivent être renforcés de manière à atteindre leur but. Pour cela, une direction politique compétente est nécessaire. Déjà le caractère politique de la lutte est clairement contre les acteurs étatiques et les forces gouvernementales qui bloquent la voie du progrès en refusant de renouveler les arrangements pour qu'ils correspondent aux besoins de l'époque. Au lieu de cela, ils s'obstinent à utiliser l'État pour lancer des attaques qui divisent le peuple et détournent son attention des vrais problèmes et des solutions réelles. Pour faire des progrès, il est nécessaire de rejoindre et de renforcer le type d'organisation politique qui peut transformer les succès historiques en victoires historiques. Au Canada, cette organisation est le PCC(M-L). Le parti pris du PCC(M-L) est au service du mouvement ouvrier dans la défense de la paix, de la démocratie et des droits. Il s'oppose au sectarisme et à l'étroitesse d'esprit dans toutes les conditions et en toutes circonstances. Il prend des mesures tous azimuts pour faire en sorte que la presse de masse du Parti et la presse de masse sans parti soient à la disposition des travailleurs et de leur besoin de créer une opinion publique éclairée qui favorise leur juste cause.

Il y a cinquante ans en décembre dernier, une importante conférence avait lieu à Vancouver qui a permis d'accomplir le travail pour jeter les fondements du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) fondé trois mois plus tard. Le PCC(M-L) était un parti nouveau dans tous les sens - un parti dévoué à la cause de la révolution et du socialisme, un parti de la classe ouvrière, son avant-garde. Le renforcement des fondations du Parti a été la tâche la plus difficile à l'époque, comme il l'a toujours été depuis et l'est aujourd'hui alors que nous relevons le défi de jeter les bases d'un nouveau parti communiste de masse moderne qui répond aux besoins d'aujourd'hui.

Comme c'est le cas aujourd'hui alors que nous entamons la deuxième décennie du XXIe siècle, en 1969, à la veille de la décennie des années 1970, nous subissions diverses pressions pour que le mouvement ouvrier ne donne pas naissance à son propre parti politique. Nous étions venus à la Conférence de Vancouver à la fin de 1969, les derniers jours de la décennie des années soixante, unis sur le plan idéologique et organisationnel, mais de grandes pressions étaient exercées pour ne pas ancrer cette unité dans une résolution politique. Si elle n'est pas combattue comme il se doit, cette pression, qui est en essence de nature idéologique et organisationnelle, peut nuire sérieusement au fonctionnement du Parti, le paralyser et, ensuite, mener à sa liquidation. En même temps, nous ne pouvions accepter que le Parti existe en dehors du mouvement ouvrier, divorcé et isolé de tout le reste, si pur qu'il ne devait mener aucune lutte pour se défendre et se renforcer dans des luttes de masse. Cette pression venait de différents milieux et prenait plusieurs formes. Elle a dû être combattue systématiquement, avec conviction, avec confiance en nos propres forces.

Dans cet esprit, la Résolution politique qui reprenait les conclusions de la Conférence de Vancouver a été rédigée dès la troisième semaine de janvier 1970 et envoyée à tous les délégués pour être étudiée. Parce qu'il s'agissait de la résolution de fondation du Parti, et comme beaucoup de travail avait déjà été accompli pour parvenir à des conclusions justifiées et élever le niveau des cadres, la résolution de fondation devait être étudiée par chaque personne pendant au moins six semaines. Tous les délégués ont envoyé leur rapport qui ont été étudiés par une commission spéciale nommée par le Comité central d'organisation et, sur la base du rapport de la commission, le CCO a adopté la résolution le 31 mars. Ce même jour, parmi plusieurs centaines de sympathisants présents à un rassemblement de masse dans un immeuble situé du côté sud-est de l'intersection de l'avenue du Parc et de la rue Bernard à Montréal, le communiqué intitulé « Il existe un tel parti ! » a été lu à haute voix annonçant la fondation du Parti. La tâche que s'étaient assignée les Internationalistes avait été accomplie. Le mouvement communiste et ouvrier marxiste-léniniste au Canada ne devait pas rester le même à partir de ce moment.

Dès sa création, sachant très bien que les choses n'apparaissent pas toutes faites par elles-mêmes, le PCC(M-L) est entré dans une période de lutte profonde et multiforme. Cela est d'autant plus vrai que le but stratégique du PCC(M-L) est d'établir une société moderne sans exploitation des personnes par les personnes. Une telle société n'a jamais existé au Canada, mais sa base matérielle est présente dans la socialisation généralisée du processus de production. Conscient de cette réalité, il faut s'attendre à ce que les forces obsolètes, représentant tout ce qui est vieux et agonisant, cherchent avec vengeance et violence à écraser les nouvelles forces révolutionnaires naissantes. Dans ce contexte, le PCC(M-L) a développé un vaste travail basé sur la création d'un vigoureux mouvement de résistance à ces attaques organisées par l'État. Son attitude envers le pouvoir de décision de l'État tel qu'il existe dans un contexte donné place toujours les intérêts des travailleurs au centre de ses délibérations afin d'ouvrir la voie du progrès de la société. C'est pourquoi, après 50 ans, le PCC(M-L) a surmonté les nombreux obstacles et s'est renforcé comme type de force en qui les travailleurs et leurs alliés ont confiance et sur laquelle ils savent qu'ils peuvent compter.

Un travail résolu et réussi a permis au Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) depuis sa fondation d'établir à nouveau la direction du mouvement communiste et ouvrier au Canada à la suite du tournant historique qui a eu lieu il y a trente-cinq ans, en 1984-1985. Le 1er septembre 1985 nous avons déclaré que désormais, avec le libre-échange et la mondialisation, aucune force ne pouvait continuer d'agir de la vieille manière. L'espace qui est équivalent au changement est révélé par ce que révèlent les relations sociales entre les humains et entre les humains et la nature. Cet espace appartient à tous, sans exception, quels que soint l'appartenance de classe ou les intérêts défendus. Nous avons entrepris de bâtir la presse de masse du Parti et la presse de masse sans parti pour nous assurer que ce soit la classe ouvrière qui dirige le peuple pour occuper cet espace du changement. Ce travail a créé les conditions pour l'adoption de notre projet d'édification nationale, l'Initiative historique, lancée le 1er janvier 1995, il y a 25 ans, dont la caractéristique principale est d'être un plan entièrement conscient et organisé pour s'assurer que la classe ouvrière, les femmes et les jeunes développent leur pensée et leur politique indépendantes afin qu'ils parlent en leur propre nom et avancent les réclamations que tous sont en droit de faire à la société. Pour la classe ouvrière, c'est ce que signifie se constituer en la nation et investir le peuple de la souveraineté.

Le camarade Hardial Bains lance l'Initiative historique à Hull le 1er janvier 1995.

Dans le cadre de son Initiative historique, le PCC(M-L) réalise un vaste travail théorique, en élaborant la pensée marxiste-léniniste contemporaine, le programme prosocial et la nécessité d'un renouveau démocratique. Il a entrepris le travail d'éduquer les éducateurs d'une manière qui rassemble les forces avancées pour établir leurs propres points de vue et fournir des définitions modernes qui placent au premier plan la personnalité démocratique moderne. L'activité théorique et pratique du PCC(M-L) englobe le travail de consolidation du PCC(M-L) sur la base du centralisme démocratique qui investit les membres du pouvoir de décision afin qu'ils établissent l'ordre du jour du travail, élaborent son exécution et vérifient les résultats afin de développer les guides pour l'action future. L'organisation de la classe ouvrière pour lutter pour changer la direction de l'économie et pour se constituer en la nation est à l'ordre du jour. Il faut pour cela organiser le peuple afin qu'il reconnaisse la nécessité d'une constitution moderne qui enchâsse les droits et les devoirs de tous les citoyens et résidents et élimine les privilèges et l'arbitraire ; rétablir les droits héréditaires des peuples autochtones et mettre fin à l'injustice coloniale et aux crimes commis contre eux ; reconnaître la nation québécoise et son droit à l'autodétermination en s'assurant que la fédération est volontaire, ce qui signifie reconnaître le droit de faire sécession si le peuple québécois le souhaite ; soutenir la lutte de toutes les minorités nationales contre la marginalisation et la ghettoïsation, et pour le développement de leurs langues et cultures ; reconnaître les droits des femmes sans exception ainsi que ceux des personnes vulnérables et qui ont besoin d'aide de quelque nature que ce soit. En même temps qu'il mène son travail pour mobiliser l'ensemble du corps politique dans l'humanisation de l'environnement social, le PCC(M-L) veille à la protection de l'environnement naturel.

Tous ont des droits du fait qu'ils sont des êtres humains, notamment le droit à un moyen de subsistance, à l'éducation, à des soins de santé, à la garde d'enfants et aux soins aux personnes âgées. L'élévation du niveau de bien-être matériel et la santé spirituelle de la société sont des préoccupations immédiates à cause des dommages du « chacun doit se débrouiller seul » de l'offensive antisociale.

Le PCC(M-L) travaille avec ardeur pour rassembler tous les différents fils du mouvement qui se développent à travers le pays dans les conditions nationales et internationales actuelles afin de les diriger vers l'ouverture de la voie du progrès de la société. C'est le travail pour développer le facteur humain/conscience sociale, l'activité humaine concrète pour contrôler pleinement la direction de la société et ses relations avec la nature en faveur de la société et de tous ses membres.

Au cours de cette année, le PCC(M-L) engagera ses membres, sympathisants et compagnons de route dans des conversations continues sur le but de l'Initiative historique et son but immédiat de bâtir un parti communiste de masse qui répond aux besoins du peuple en matière d'idées avancées et d'organisation politique. Sur la base de son propre matériel de pensée, ils pourront s'assurer que s'épanouisse la personnalité démocratique moderne dans la forme d'un gouvernement antiguerre.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 1 - 1er janvier 2020

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Cinquante ans de travail résolu et Réussi du PCC(M-L)


    

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