Le Marxiste-Léniniste

Numéro 45 - 11 novembre 2017

La Grande Révolution socialiste d'Octobre
continue de gagner en signification

Le Jour du Souvenir et la cause de la paix

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Rassemblement contre la guerre à Halifax
Les fauteurs de guerre ne sont pas les bienvenus à Halifax!
Non à la conférence de guerre de Halifax!
CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS


La Grande Révolution socialiste d'Octobre continue de gagner en signification
Le Jour du Souvenir et la cause de la paix
Célébrations à l'échelle mondiale

Le gouvernement Trudeau soutient l'ingérence étrangère
dans la politique canadienne

Le financement étranger du monument anticommuniste est une affaire très préoccupante - Louis Lang


Supplément
La réponse des pays impérialistes à la révolution russe

•  L'intervention étrangère en Russie soviétique et le rôle oublié du Canada


La Grande Révolution socialiste d'Octobre continue de gagner en signification

Le Jour du Souvenir et la cause de la paix

Le 11 novembre 1918, l'Allemagne signait l'armistice qui mettait officiellement fin à la Première Guerre mondiale, aussi appelée « la Grande Guerre ». Le 11 novembre est commémoré comme le Jour du Souvenir avec comme mot d'ordre : « Jamais plus ». Cela fait référence au grand massacre que fut cette guerre, aux millions de soldats déployés pour servir de chair à canon. Or, une autre grande guerre a eu lieu à peine 21 ans plus tard, un autre grand massacre. « Jamais plus » a une signification très différente pour les impérialistes et pour les peuples, à l'époque et aujourd'hui.

Jamais plus. Qu'est-ce que cela veut dire pour la bourgeoisie des pays impérialistes qui est engagée dans des guerres perpétuelles d'agression et d'occupation contre les peuples dans presque toutes les régions du monde et qui brandit l'arme nucléaire pour menacer ceux qui refusent de se soumettre à son diktat ? Ses actes sont plus éloquents que ses discours sur le genre de paix qu'elle veut imposer au monde.

Tandis que les peuples, eux, savent qu'il y a une alternative à la guerre car ils ont l'exemple de la Grande Révolution d'Octobre de 1917. En fait, cette révolution a montré de façon concrète que le monde entier était à un point tournant, qu'il entrait dans une période de transition d'un système à un autre. Les événements de 1917 ont été le point de passage d'une société à une autre. Ce fut une période de convergence de conflits de toutes sortes. L'Europe était aux prises avec la Première Guerre mondiale. Ce fut la guerre la plus meurtrière qu'ait connue l'humanité jusqu'alors. Elle a entraîné dans son tourbillon des pays non seulement d'Europe mais aussi d'Asie, d'Afrique, d'Océanie et d'Amérique du Nord. D'autre part, les travailleurs, les paysans et d'autres classes étaient en révolte. L'Italie et l'Allemagne étaient en proie à des crises révolutionnaires, l'Irlande à une guerre d'indépendance nationale, l'Écosse aux luttes ouvrières et ainsi de suite. Le ferment envahissait toutes les facettes de la vie, reflet de la nécessité d'un changement fondamental, que les choses ne pouvaient plus continuer comme elles étaient.

Un des mots d'ordre de la révolution de Russie était la paix, une revendication qui reste à satisfaire encore aujourd'hui. Une autre demande de la révolution était le pain et à ce jour la sécurité économique demeure une revendication constante du peuple dans tous les pays. D'autre part, le renversement de l'aristocratie féodale et l'établissement de la démocratie sont devenus une mesure de la démocratie au XXe siècle. La révolution russe a donné au monde une définition de la démocratie et de ses conditions dans chaque pays et à l'échelle internationale qui exige l'abolition du privilège et l'établissement de l'égalité et du pouvoir du peuple sur une base moderne. Qui plus est, cette révolution a créé une société nouvelle, une société socialiste, celle construite en Russie après 1917 et dans ce qui est devenu l'Union soviétique en 1922. Les réalisations de la révolution de 1917 sont devenues le terrain de bataille de toute la période qui a suivi. Depuis 1917, depuis 100 ans, il y a une société qui cherche à naître et une autre qui est appelée à disparaître. Cette lutte qui, avec le repli de la révolution suite à l'effondrement de l'Union soviétique et des démocraties populaires en Europe de l'Est, assume encore une fois une grande signification à l'échelle mondiale.

Mais au moment de la révolution russe, dès le départ la bourgeoisie des pays belligérants ne pouvait pas accepter de perdre le contrôle des territoires et des ressources qu'elle convoitait. Avant la révolution d'octobre 1917, la bourgeoisie russe qui avait été portée au pouvoir par la révolution de février 1917 ne pouvait penser à rien de mieux que de continuer les politiques du détesté régime tsariste dans tous leurs aspects fondamentaux, notamment la politique de la guerre « jusqu'à la fin victorieuse », bien que ce fût au-delà de ses forces et que la guerre avait conduit le peuple et l'armée à l'épuisement total. Après 1917, pour consolider le pouvoir soviétique il fallait mettre fin à la guerre avec l'Allemagne et l'Autriche. Ainsi, dès la victoire de la Révolution d'Octobre, le Parti bolchévik a entrepris de conclure une paix et la classe ouvrière russe dirigée par les bolchéviks et Lénine a immédiatement retiré la Russie de cette guerre impérialiste. Le pouvoir populaire refusa de payer les emprunts de guerre contactés pour la continuation de la guerre de conquête qui avaient placé la Russie en état de servitude envers le capital étranger. Lénine a également abrogé tous les traités secrets et inégaux entre la Russie et les grandes puissances et honoré les promesses de la paix, du pain et de la terre. Les bolchéviks ont montré au monde ce que veut dire être pour la paix dans les faits et pas juste en paroles. Il s'agit pour la classe ouvrière et les peuples d'une lutte à finir avec leurs propres oppresseurs comme contribution à la grande cause de la paix mondiale. La Révolution d'Octobre a donné à la classe ouvrière partout dans le monde une bannière autour de laquelle se rallier pour faire une contribution réelle à la paix.

Bâtissons un gouvernement antiguerre !
Sortons le Canada de toutes les alliances impérialistes !

Aujourd'hui, ce contenu de la paix de 1918 est caché dans les forteresses impérialistes. Le gouvernement du Canada se sert du Jour du Souvenir pour encourager une réconciliation avec la définition impérialiste irrationnelle et intéressée de la paix selon laquelle les États-Unis sont une nation indispensable. Les notions de démocratie, de paix et de liberté attachées à cette commémoration sont basées sur cette définition. La classe ouvrière et les peuples sont réduits au rôle de spectateurs qui prient leur bonne étoile pour que la paix vienne et qui expriment leur gratitude envers les anciens combattants dans un climat où les affaires militaires sont dénuées de politique. Malgré cela, les gouvernements, comme celui des libéraux de Trudeau, ne peuvent convaincre personne qu'ils souhaitent la paix. Leur participation active dans la guerre et l'agression à l'étranger montre la fausseté de leurs prétentions au sujet de la paix, de la liberté et de la démocratie. Ces notions faussées du souvenir sont rejetées par les Canadiens épris de paix pour qui le Jour du Souvenir signifie qu'il faut respecter le désir de l'humanité de « plus jamais de guerre ».

Pour bloquer le souvenir qui contribue à la paix, le gouvernement libéral sera l'hôte de deux rencontres internationales où, au nom de la paix, on s'occupera à poursuivre des préparatifs de guerre. La première est la Réunion de 2017 des ministres de la Défense sur le maintien de la paix des Nations unies qui aura lieu à Vancouver les 14 et 15 novembre. Cette rencontre a lieu directement à l'initiative de l'ancien président américain Barack Obama. Son programme de réforme des missions de maintien de la paix de l'ONU vise à engager l'ONU dans la réalisation des objectifs impérialistes américains de changement de régime dans différents pays afin de maintenir le contrôle américain de ces pays qui refusent de s'y soumettre volontairement. Le Canada veut convaincre l'ONU de poursuivre cette réforme du maintien de la paix malgré les politiques contraires proposées par la présidence Trump aux États-Unis. Le Canada est censé annoncer une nouvelle « opération de paix » avec le déploiement de 600 soldats, et peut-être même plus, en Europe, en Asie, en Afrique et/ou en Amérique latine et dans les Caraïbes. Entretemps, selon un rapport du gouvernement les exportations d'armes et d'équipement militaire du Canada vers l'Arabie saoudite ont augmenté de 47 % et atteint 142 millions $ en 2016. Selon des données recueillies par Industrie Canada et Statistique Canada, les exportations de l'industrie des armes à feu de « fusils semi-automatiques civils » vers l'Arabie saoudite sont passées de zéro en 2015 à 13,5 millions $ en 2016.[1] L'exportation « de fusils de sport, de chasse et de tirs à la cible » a augmenté de 67 % de janvier à août cette année comparativement à la même période en 2016. Les exportations de fusils de janvier à août 2017 se sont chiffrées à elles seules à 6,8 millions, soit 7000 fusils. La catégorie « fusils de sport, de chasse et de tirs à la cible » semble inoffensive, mais elle comprend des fusils de tireur d'élite de haut calibre de fabrication canadienne utilisés par les soldats saoudiens, comme permet de le croire au moins un rapport sur la capture d'un soldat saoudien par les combattants yéminites qui résistent à l'agression saoudienne soutenue par les États-Unis contre le Yémen.

L'autre rencontre des fauteurs de guerre aura lieu deux jours plus tard. Le Canada sera l'hôte du 9e Forum annuel d'Halifax sur la sécurité internationale, une institution américaine par laquelle les pays de l'OTAN et leurs agents concluent des pactes secrets et établissent des plans pour réaliser leurs visées de bâtisseurs d'empire. L'organisation No Harbour for War de Halifax organise chaque année des manifestations contre ce rassemblement des plus grands criminels de guerre du monde.

Tout cela montre que pour la classe ouvrière du Canada, le Jour du Souvenir est l'occasion de se rappeler qu'il y a une alternative aux guerres d'agression et aux massacres qu'organisent les impérialistes pour essayer de se sortir de la profonde crise dans laquelle leurs sociétés sont enlisées. L'alternative est la voie vers l'avant à l'exemple de la lutte du pouvoir soviétique pour consolider les réalisations de la Grande Révolution d'Octobre de 1917. Elle requiert que la classe ouvrière se constitue elle-même en la nation afin d'ouvrir la voie au progrès de la société. Elle commence par se donner les moyens nécessaires pour établir un processus politique qui puisse mener à l'établissement d'un gouvernement antiguerre. Cela veut dire entreprendre des actions avec analyse qui tiennent compte du rôle que le Canada joue dans le monde aujourd'hui, identifier les facteurs de paix et s'organiser pour mettre le poids collectif en appui à leur réalisation.

Dans ce numéro, LML présente un supplément pour renseigner les lecteurs sur la grande bataille menée par la classe ouvrière de Russie pour défendre l'État des ouvriers et paysans sous la direction du Parti bolchévik et de Lénine durant la guerre civile de 1918 à 1920. L'intervention de quatorze pays de l'« Entente » visait à préserver les relations établies par la Russie tsariste. Nous proposons également la lecture d'un compte rendu assez détaillé des causes et des circonstances de la participation du Canada à l'intervention contre la Russie soviétique. Il souligne lui aussi le fait que la Révolution d'Octobre a inauguré une période de transition à l'échelle mondiale. Pour citer le grand Lénine après que la Russie fut forcée de signer le traité de paix de Brest-Litovsk pour donner au Parti bolchévik un répit pour consolider le pouvoir soviétique et organiser la vie économique du pays : « Les conditions de la paix sont intolérablement dures. Mais l'histoire prendra le dessus... Au travail pour l'organisation, l'organisation et l'organisation. En dépit de toutes les épreuves, l'avenir est à nous. »

Cliquer ici pour le texte complet de l'article de Lénine.

Une humanité, une lutte !
Sortons le Canada de l'OTAN, de NORAD et de toutes les alliances impérialistes !
Tout en oeuvre pour établir un gouvernement antiguerre !

Note

1. Tim Naumetz dans iPolitics

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Célébrations à l'échelle mondiale


Des organisations communistes de la Russie ainsi que des représentants de partis politiques de plus de 80 pays et d'organisations démocratiques et progressistes organisent une marche et un rassemblement à Moscou, le 7 novembre 2017, en l'honneur du centenaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre.

Le 7 novembre, le centenaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre a été célébré avec enthousiasme en Russie et partout dans le monde.

Les célébrations en Russie

Le centenaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre a été célébré dans plusieurs villes de Russie. De 2 au 7 novembre, des activités ont été organisées par le Parti communiste de la Fédération de Russie à Saint-Pétersbourg et Moscou auxquelles des partis étrangers ont été invités.

Rencontre des partis communistes et ouvriers


La dix-neuvième rencontre internationale des partis communistes et ouvriers a eu lieu à Saint-Pétersbourg, les 2 et 3 novembre 2017.

Du 2 au 4 novembre s'est tenue la 19e Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers sous le thème : « Le 100e anniversaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre : les idéaux du mouvement communiste, revitaliser la lutte contre les guerres impérialistes, pour la paix et le socialisme ». Cent trois partis de partout dans le monde et des représentants des 85 organismes régionaux du PCFR de même que des militants de son aile jeunesse y ont participé.

Au cours de la réunion, une conférence de presse a été organisée pour présenter d'importants nouveaux livres publiés à l'occasion du centenaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre. Guennadi Ziouganov, premier secrétaire du Comité central du PCFR, et Guo Yezhou, chef adjoint du Département international auprès du Comité central du Parti communiste chinois, ont présenté un nouveau travail important produit conjointement par leurs partis, Le vent d'octobre. Lénine dans les événements historiques et les souvenirs.

Basé sur de vastes recherches archivistiques, le livre magnifiquement illustré a été décrit comme un récit historique de tous les grands événements de la révolution qui est rempli de contenu nouveau. Il a été publié en russe et la publication en chinois et dans d'autres langues suivra bientôt.

Un deuxième livre, La vérité et le Grand octobre , publié également pour cette occasion, a été présenté par le PCFR. Il est une compilation de matériel publié dans le journal du Parti communiste Pravda dont le but est de donner une présentation honnête de l'histoire de la Grande Révolution d'octobre et de combattre les falsifications qui abondent aujourd'hui, a dit Ziouganov.

Un troisième livre présenté à la conférence de presse a été rédigé par Guennadi Ziouganov et est consacré à l'évaluation de la Grande Révolution d'octobre du PCFR et comprend dix propositions pour faire face à la situation actuelle en Russie.

Sites historiques de la Révolution à Saint- Pétersbourg


Le cuirassé Aurora dont les canons ont lancé le signal de l'assaut du Palais d'Hiver

C'est à Saint-Pétersbourg qu'a débuté le 7 novembre 1917 la Révolution d'octobre. Un coup de semonce tiré du cuirassé Aurora a signalé le début de la Révolution, les projecteurs du navire pointés sur le Palais d'Hiver qui avait servi de siège du gouvernement provisoire russe depuis février de cette année-là. La ville, renommée Léningrad après la révolution, est revenue au nom de Saint-Pétersbourg dans le contexte de la retraite de la révolution.

Une délégation du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) s'est jointe aux célébrations organisées par le PCFR à Saint-Pétersbourg et à Moscou et peut témoigner de l'esprit de détermination pour le renouveau qui a imprégné tous les événements.

Parmi les événements commémoratifs organisés à Saint-Pétersbourg il y a eu des visites de l' Aurora, de l'Institut Smolny et du musée d'État de l'Ermitage. L'institut Smolny a servi de quartier général au Comité central bolchévique pendant les premiers mois de la Révolution d'octobre. Le deuxième Congrès panrusse des Soviets des députés ouvriers et soldats, qui est passé à l'histoire, s'est tenu dans sa grande salle immédiatement après le renversement du gouvernement provisoire. C'est ici que la bannière « Tout le pouvoir aux Soviets des députés ouvriers, soldats et paysans » a été déployée pour la première fois en réponse à l'appel de Lénine et que les décrets révolutionnaires bolchéviques sur la paix et la terre ont été adoptés. Aujourd'hui, l'Institut Smolny abrite le Musée Lénine et les bureaux du gouvernement municipal.



L'Institut de Smolny. Les photos du bas sont du bureau d'étude de Lénine.

Le musée de l'Ermitage, situé dans l'ancien Palais d'Hiver des tsars, abrite l'une des plus grandes collections d'art au monde et présente actuellement une puissante exposition spéciale consacrée au centenaire de la Grande Révolution socialiste d'octobre.


Musée d'État de l'Ermitage

Concert gala à Saint-Pétersbourg

Le 3 novembre, le PCFR a organisé une soirée de gala et un magnifique concert pour célébrer en chants, poèmes, danses, acrobaties et images visuelles dramatiques la Grande révolution d'octobre et les nombreuses réalisations qu'elle a rendues possibles. Le concert tenu à la grande salle de concert Oktyabrsky a réuni 5 000 personnes. Pour voir des vidéos du concert cliquez ici.








Les événements de Moscou

Les festivités organisées par le PCFR se sont poursuivies à Moscou du 5 au 7 novembre. Elles ont compris un concert gala le 5 novembre à la salle de concert Rossiya (Luzhniki), auquel ont assisté 7 000 personnes, un important forum international le 6 novembre et une marche et un rassemblement sur la Place de la révolution le 7 novembre.

Durant les célébrations, les délégations des partis étrangers ont visité la tombe du soldat inconnu et ont rendu hommage à la mémoire de V.I. Lénine à son mausolée sur la Place rouge. Plusieurs, dont la délégation du PCC(M-L), ont également eu l'honneur de rendre leurs hommages devant la tombe de J.V. Staline, qui a dirigé l'édification socialiste sur la voie léniniste jusqu'à sa mort en 1953. Staline a aussi été l'architecte de la victoire de la Grande Guerre patriotique où l'Union soviétique, avec le plus grand héroïsme, a porté le plus grand fardeau de la lutte des peuples du monde pour vaincre le fascisme nazi en Europe et a contribué à la défaite du militarisme japonais en Asie. Des fleurs ont également été déposées sur les tombes d'autres dirigeants de l'Union soviétique.


La soirée de gala du 5 novembre a débuté par la remise du prix Lénine du Comité central du PCFR à 15 personnes en reconnaissance de leur contribution spéciale à une activité socialement importante, dont des réalisations en production avancée, en pratique sociale, en recherche scientifique et en activités culturelles. Le prix reconnaît également le travail qui fait avancer l'étude et la popularisation du savoir philosophique marxiste-léniniste et contribue à la préservation de la vérité historique et à la lutte contre la falsification de l'histoire de l'Union soviétique et du mouvement communiste. Les présentations ont été suivies d'un magnifique hommage à la Grande Révolution socialiste d'octobre sous forme de chansons, danses, récitations et images visuelles dramatiques, au cours desquelles des membres de l'auditoire ont souvent entonné les chansons. Pour des vidéos du concert, cliquez ici.


Présentation du prix Lénine par Gennady Zyuganov, premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de la Fédération russe








Le 6 novembre 2017, 133 partis et organisations progressistes de par le monde ont participé au Forum international tenu sous le thème « Octobre 1917 : une percée vers le socialisme ».

Parmi ceux qui ont pris la parole au forum et réaffirmé la signification et l'actualité de la Grande Révolution d'octobre, des enseignements et de l'exemple du grand Lénine et du socialisme comme la voie vers l'avant, on compte des représentants de partis dont les gouvernements sont dans le feu de la lutte, qui défendent leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance et résistent aux tentatives brutales de l'impérialisme américain d'imposer un changement de régime à leurs pays et de les détruire par la guerre économique et militaire, entre autres formes de guerre. Ont notamment pris la parole des représentants du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), du Parti communiste de Cuba et du Parti BAATH de Syrie.


Les événements du 7 novembre

Le 7 novembre, le défilé militaire annuel officiel a eu lieu sur la Place rouge. Cet événement comprend une reconstitution du défilé militaire de la Seconde Guerre mondiale de 1941 à l'occasion du 24e anniversaire de la Grande Révolution d'octobre au cours duquel J.V. Staline a lancé un vibrant appel à l'Armée rouge à combattre les envahisseurs nazis. Staline a appelé l'Armée rouge à prendre en main la grande mission qui lui incombait de libérer la patrie et les peuples asservis d'Europe du joug des envahisseurs allemands. Du défilé de la Place rouge, les 28 500 soldats rassemblés ont marché directement vers les lignes de front de la bataille qui a eu lieu à la périphérie de Moscou, qui a marqué un tournant important dans la guerre. La reconstitution de cette année a marqué le 76ème anniversaire du défilé historique de 1941 sur la Place rouge. Pour la vidéo de Staline prononçant le discours de 1941, cliquez ici.



Malgré le défilé annuel et la reconstitution, le 7 novembre n'est plus un jour férié. À sa place, Poutine a déclaré le 4 novembre « Jour de l'unité nationale », et en a fait un jour férié national. Cette année, il a prononcé un discours à cette occasion dans lequel il a mis l'accent sur l'unité, la coopération, le patriotisme et la préservation de l'identité ethnique et culturelle de la population diverse de la Russie.

Le défilé et la reconstitution sur la Place rouge ont été suivis plus tard dans la journée d'une marche et d'un rassemblement organisés par le PCFR. Des milliers de communistes locaux et d'autres forces patriotiques ont défilé avec des représentants des organisations communistes et progressistes du monde entier dans les rues du centre-ville de Moscou . Au milieu d'une mer de drapeaux et de bannières rouges et au son de slogans, la marche s'est dirigée vers la Place de la Révolution où s'est tenu un rassemblement militant qui a célébré le centenaire de la Révolution d'Octobre.





Canada

Des célébrations de la Grande Révolution d'Octobre, sous forme de réunions, de fêtes et de présentations de films, ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.

Toronto

La célébration organisée à Toronto le 4 novembre a lancé les célébrations en rassemblant des gens de plusieurs organisations et secteurs d'activités pour célébrer une cause qui leur est commune. La brève présentation de la dirigeante nationale du Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC). Anna Di Carlo, a donné le ton et a été très appréciée. Une délégation du Parti marxiste-léniniste du Québec a fait une militante présentation culturelle.

Bill Mahoney, le poète-en-résidence de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos, a récité plusieurs de ses poèmes. Il faisait partie d'une imposante délégation de métallos, de membres d'autres syndicats et d'organisations communautaires de Hamilton. D'autres poètes canadiens bien connus ont récité des poèmes correspondant à l'occasion. Peter Page, le vice-président exécutif du Réseau ontarien des groupes de travailleurs accidentés, a salué la célébration et interprété une chanson. La secrétaire générale de l'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis, Kathleen Chandler, a présenté un mot de salutations qui a été bien reçu.

La publication Northstar Compass qui a fourni des photos historiques à l'exposition qui parsemait la salle, a elle aussi fait parvenir ses salutations. Parmi les autres contributions musicales à l'événement, il y a eu un hommage émouvant d'un musicien d'origine salvadorienne d'Ottawa à Ernesto Che Guevara à l'occasion du 50e anniversaire de son assassinat, des chansons du groupe musical du PMLC connu comme l'Ensemble Fireweed et une performance d'un choeur local de jeunes russes accompagnés d'un accordéoniste. Une délégation de patriotes philippins de l'organisation Bayan (Nouvelle alliance patriotique) a présenté leurs salutations et interprété des pièces musicales. Un très bon buffet, des conservations animées et une exposition d'affiches révolutionnaires du temps de la révolution, de la construction socialiste et de la guerre antifasciste ont contribué à faire de cette célébration un événement mémorable.










Windsor

La célébration de Windsor a mis au programme le visionnement du film Octobre : les dix jours qui ont ébranlé le monde d'Eisenstein, des discours et de la discussion.


Halifax

Le visionnement du film Octobre : les dix jours qui ont ébranlé le monde d'Eisenstein, des discours et de la discussion ont marqué la célébration à Halifax.


Edmonton

À Edmonton il y a eu un souper de célébration


Calgary

À Calgary, le Comité pour l'habilitation des étudiants de l'Université Mount Royal a présenté un programme double le 7 novembre : Le Cuirassé Potemkine et Octobre : les dix jours qui ont ébranlé le monde d'Eisenstein. Un souper festif a aussi été organisé à Calgary le 10 novembre.

Parmi les autres événements au Canada il y a la projection du film: Octobre: Dix jours qui ont ébranlé le monde à Gatineau organisé par le Collectif Joseph Montferrand le 25 octobre et une autre à Ottawa le 9 novembre. Les militants de la Ligue internationale des luttes des peuples ont participé à une célébration à Vancouver le 10 novembre à la salle Russe.

Europe

République populaire de Donetsk (Ukraine)


République populaire de Louhansk (Ukraine)

Norvège

Espagne


Turquie

Asie

Pakistan


Philippines

Vietnam



Beijing, Chine

Amérique latine

Cuba


Venezuela


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Le gouvernement Trudeau soutient l'ingérence
étrangère dans la politique canadienne

Le financement étranger du monument anticommuniste est une affaire très préoccupante


Manifestation contre le monument anticommuniste sur la colline du Parlement,
le 19 septembre 2015 (E. Schulzke)

Après plus de neuf ans d'une campagne de propagande de guerre froide frauduleuse, lancée d'abord par les conservateurs de Harper, puis reprise par les libéraux de Trudeau, dans le but d'obtenir des appuis pour un monument anticommuniste, il est clair que les Canadiens rejettent cette campagne méprisable et extrémiste.

Étant incapable de recueillir l'argent ou le soutien des Canadiens, Hommage à la Liberté, l'organisation privée qui a des liens avec les collaborateurs nazis lettons,[1] doit recevoir des fonds des gouvernements étrangers et de sources étrangères pour construire le monument anticommuniste.

Le 2 novembre 2017, Patrimoine canadien a tenu une cérémonie d'inauguration du site du monument situé au côté ouest du Jardin des provinces et des territoires sur la rue Wellington à Ottawa. Le représentant de Taïwan au Canada a assisté à cette cérémonie et a profité de l'occasion pour faire un don de 25 000 $ à Hommage à la liberté.

Ludwik Klimkowski, président d'Hommage à la Liberté, a remercié Taïwan pour sa contribution et a admis que des dons avaient été aussi reçus de la Hongrie, de la Lettonie, de l'Estonie, de la Géorgie, de la Pologne, de l'Ukraine et de la République tchèque.[2] La Lettonie, l'Estonie et l'Ukraine, en particulier, sont reconnues pour leurs cérémonies publiques à la mémoire des collaborateurs nazis ou des membres des unités nazies pendant la Deuxième Guerre mondiale. Bon nombre des gouvernements de ces pays d'Europe de l'Est ont cherché à minimiser ou à déformer le rôle déterminant de l'Armée rouge soviétique dans la libération de ces pays des occupants nazis. La Pologne, par exemple, colporte activement le mensonge nazi que le « massacre de Katyn » a été perpétré par l'Armée rouge et non par les nazis. En ce qui concerne Taïwan, le siège du gouvernement du Kuomintang réactionnaire vaincu par les communistes au cours la guerre civile en Chine et soutenu par les impérialistes américains, son gouvernement a créé la Ligue anticommuniste des peuples d’Asie (Asian People’s Anti-Communist League) en 1954 avec les gouvernements des Philippines et de la Corée du Sud. Cette organisation a fusionné avec d’autres organisations en 1966 pour devenir la Ligue anticommuniste mondiale et a été rebaptisée la Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie en 1990. Ses bureaux sont à Taïwan, et son président actuel, son vice-président et son secrétaire général sont tous de Taïwan et sont tous des anciens membres du Yuan législatif.

Le fait qu'une grande partie de l'argent dans le compte bancaire d'Hommage à la Liberté provient de ces sources étrangères virulemment anticommunistes montre la nature frauduleuse des déclarations du gouvernement Trudeau selon lesquelles les Canadiens approuvent cette hystérie anticommuniste. En effet, rien n'est plus faux. Avec ces bailleurs de fonds douteux, le gouvernement ne fait que révéler ses propres plans nazis et sa trahison de toutes les personnes éprises de paix au Canada et partout dans le monde qui ont tant sacrifié pour vaincre le fascisme au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Personne ne peut oublier que ce monument anticommuniste est en construction à un moment où le gouvernement Trudeau participe activement aux plans des États-Unis et de l'OTAN pour fomenter une guerre aux frontières de la Russie.

Des milliers de soldats canadiens ont été envoyés en Europe de l'Est (en Ukraine et en Lettonie) pour participer à des exercices militaires et à d'autres provocations comme la « formation » des forces armées du gouvernement de Kiev, parmi lesquelles on compte bon nombre de milices nazies.

Afin de justifier ces activités sinistres d'appui aux ambitions impérialistes des États-Unis dans la région, le gouvernement canadien, en alliance avec les gouvernements extrémistes en Europe de l'Est, attaque la conscience du peuple en essayant de réécrire histoire et d'effacer de la mémoire collective l'importance historique de la lutte contre l'agression fasciste des puissances de l'Axe et le rôle décisif et déterminant de l'Union soviétique dans la victoire sur le fascisme au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Il est bien connu que ces pays d'Europe de l'Est qui financent le monument anticommuniste au Canada construisent également des monuments dans leur propre pays pour honorer la mémoire de ceux qui ont collaboré avec l'Allemagne nazie pendant la guerre. Pendant ce temps, ici au Canada le gouvernement Trudeau reste silencieux face aux dénonciations de monuments à des collaborateurs nazis au Canada.[3] Pour justifier tout cela, une campagne se mène à l'échelle du monde pour tenter de présenter les collaborateurs nazis comme des « victimes du communisme » que Justin Trudeau et Hommage à la liberté veulent honorer avec un monument à Ottawa. Cela ne doit pas passer !

Ajouter « Le Canada, une terre d'accueil » au nom du monument est une autre partie de la campagne frauduleuse visant à duper le peuple.

L'histoire montre que les réfugiés n'ont jamais été accueillis au Canada pour des considérations d'ordre humanitaire. Le cas des réfugiés vietnamiens et hongrois, pour ne mentionner que ceux-là, est un exemple de la façon dont la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvaient a été utilisée au service de la propagande anticommuniste de guerre froide de l'impérialisme américain et pour promouvoir le mensonge que toutes ces personnes fuyaient les « horreurs du communisme ».

Ces mensonges ne pourront jamais masquer les faits concernant les guerres d'agression et les changements de régime menés par les États-Unis et ses laquais, comme le Canada, qui sont la cause des désastres économiques et des bouleversements qui forcent des millions de personnes à quitter leur foyer.

L'exemple du gouvernement hongrois montre l'hypocrisie éhontée de ces voyous sans scrupules qui prétendent être les plus grands défenseurs de la démocratie. En août 2015, le gouvernement hongrois a donné 121 000 $ à Hommage à la Liberté, le don unique le plus important à ce jour, pour le monument anticommuniste. En faisant le don, un ministre du gouvernement hongrois a déclaré que c'était en reconnaissance de l'acte généreux du Canada d'avoir donné un havre sûr aux 43 000 réfugiés hongrois qui ont fui lors de la « révolution de 1956 ».

Tout le monde peut voir la fraude éhontée de ces extrémistes anticommunistes, car ce même gouvernement hongrois, qui vante le Canada comme une terre d'accueil, a fermé ses frontières aux réfugiés qui fuyaient les destructions causées par les États-Unis dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient et qui avaient un besoin criant d'aide. Ce gouvernement a installé des clôtures de barbelés à lames et utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre les réfugiés de Syrie et d'autres pays qui avaient chassé de leurs foyers et avaient risqué leur vie en traversant la Méditerranée. Par ailleurs, le gouvernement hongrois est bien connu pour son ciblage raciste des Roms, ce qui un grand nombre de ces derniers à fuir le pays à titre de réfugiés. Une situation semblable existe en République tchèque.

Les actions bellicistes du gouvernement canadien en Europe de l'Est et ses liens avec ces éléments criminels, qui facilitent leur ingérence dans la politique canadienne avec des visées bellicistes, sont un affront aux Canadiens. Le gouvernement Trudeau doit en être tenu responsable.

Non au monument anticommuniste ! Le Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre !

Note

 1. Voir l'article « La définition de victimes du communisme des auteurs du projet anticommuniste » dans le numéro du 18 mars 2017 du LML

 2. Certains des dons qui ont été révélés sont : République tchèque : 20 000 $ ; Lettonie 14 000 $.Les montants exacts des autres dons de pays étrangers n'ont pas été révélés.

3. En plus de la ministre des Affaires étrangères du Canada qui a exprimé son respect éternel à l'égard de son grand-père collaborateur nazi, David Pugliese, dans un de ses articles dans l'Ottawa Citizen, a soulevé le malaise qui existe au Canada face aux tentatives de nier la signification des monuments érigés au Canada à la mémoire des collaborateurs nazis ukrainiens de la division SS Galicie.

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