Numéro 61
18 novembre 2022
Forum d'Halifax sur la sécurité internationale
Bannissons la conférence
guerrière d'Halifax!
Faisons du Canada une zone de paix!
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• Tentatives éhontées d'embrigader les femmes dans la guerre au nom de la paix et de la sécurité
À titre d'information
L'OTAN continue d'augmenter sa puissance de feu dirigée contre la Russie
Forum d'Halifax sur la sécurité internationale
Bannissons la conférence guerrière d'Halifax! Faisons du Canada une zone de paix!
Du 18 au 20 novembre, le 14e Forum sur la sécurité internationale d'Halifax (FSIH), aussi appelé Conférence de guerre d'Halifax, servira de plateforme pour le bellicisme et l'édification de l'empire de l'impérialisme américain et du bloc de l'OTAN, dans lequel le Canada est totalement compromis.
Le Canada s'est soumis corps et âme à la dangereuse concoction impérialiste selon laquelle les États-Unis sont la « nation indispensable » à laquelle tous les pays doivent se soumettre sous peine de guerre et de destruction. Les États-Unis, par le biais de leur belliciste Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), ont créé le FSIH en tant que forum pour les gouvernements, les industries de guerre, les médias et les groupes de réflexion afin d'élaborer des plans pour l'utilisation des pouvoirs de police et la politique de « la force fait le droit » pour imposer leur loi aux pays et peuples du monde, en violation de la Charte des Nations unies et des lois internationales en toute impunité.
Ce forum est le plus grand rassemblement annuel où ces forces réactionnaires et dangereuses planifient leurs prochaines actions. Depuis 2009, le Canada a dépensé des dizaines de millions de dollars de fonds publics pour le subventionner. Cela montre à quel point le Canada est profondément intégré à la machine de guerre américaine.
Ce n'est pas un événement canadien – et encore moins un
événement d'Halifax. Il s'agit d'un événement du bloc
États-Unis/OTAN organisé directement à partir de Washington par
une entité maintenant appelée HFX. Le site Web du Forum indique
: « Grâce au soutien généreux du gouvernement canadien, le Forum
de Halifax sur la sécurité internationale a été fondé en 2009
dans le cadre du German Marshall Fund des États-Unis. Il est
devenu une organisation indépendante en 2011. » Après être
devenu « indépendant », il a été rejoint par le magazine Foreign
Affairs (revue du Conseil américain des relations
étrangères) en tant que partenaire média, puis par le magazine Foreign
Policy et Politico, qui a été racheté en août 2021
pour plus d'un milliard de dollars par le monopole allemand
Springer. Il organise également des forums à Londres et à Taipei
et opère depuis l'Ukraine.
Cette organisation mène toutes ses activités criminelles, bellicistes et de destruction nationale sous l'enseigne de la paix, de la démocratie et des droits humains.
Le 11 mars dernier, Peter Van Praagh, président du Forum de Halifax, a annoncé :
« Le Forum est le principal rassemblement en matière d'affaires internationales et de sécurité pour les dirigeants attachés aux principes démocratiques, y compris les hauts responsables de la politique, de l'armée, des médias et des affaires. La coopération stratégique entre les nations démocratiques n'a jamais été aussi urgente, et nous sommes impatients de faire avancer cet impératif vital avec les dirigeants démocratiques à Halifax en novembre prochain. »
Une fois de plus, la guerre que les États-Unis et l'OTAN mènent contre la Russie « jusqu'au dernier Ukrainien » est imputée à la Russie.
« Le combat courageux de l'Ukraine pour défendre sa démocratie contre l'invasion de Vladimir Poutine est un rappel salutaire que le monde peut changer à une vitesse vertigineuse et que les démocraties doivent faire front commun pour relever des défis aussi cruciaux. »
L'objectif général est de criminaliser et d'isoler la Russie en la rendant responsable de tous les problèmes auxquels le monde est confronté et d'obtenir un soutien financier, militaire et politique pour cette guerre par procuration menée par les États-Unis, l'OTAN et leurs alliés contre la Russie. Cela inclut une campagne visant à recueillir 10 millions de dollars américains pour le « Fonds de la victoire ukrainienne », résultat d'un appel direct du président ukrainien Volodymyr Zelensky au Forum d'Halifax. C'est une somme dérisoire étant donné que l'Ukraine a besoin d'une subvention de 5 milliards de dollars par mois pour se maintenir. Selon le matériel de promotion, l'argent sera utilisé par l'Ukraine « pour acheter sa propre Constellation de satellites dédiés (DSC) avec de multiples satellites à haute résolution enregistrés sous le drapeau ukrainien ».
Il s'agit d'un « changement stratégique qui permettra à l'Ukraine de tout suivre, du mouvement des soldats russes à l'identification des voies d'évacuation pour des millions de réfugiés ».
La collecte de fonds pour cette pièce de matériel militaire illustre le rôle du Forum de Halifax dans la militarisation de la vie. Elle est menée par le Club HFX, un « groupe d'affaires prodémocratie » associé au forum, dont l'objectif déclaré est :
« [L]a création d'un environnement productif permettant une éducation significative entre le gouvernement et l'industrie qui, à son tour, conduit à la coopération, à l'action et aux résultats sur des questions d'intérêt mondial. » Les membres du Club HFX s'accordent à dire que « lorsque l'industrie responsable et les gouvernements démocratiques travaillent ensemble, il en résulte une politique publique améliorée qui conduit à une prospérité accrue et à une plus grande sécurité internationale. »
Parmi les entreprises membres du Club HFX figurent Boeing, constructeur d'avions militaires, le fonds spéculatif ACTO et OYAK, un fonds de pension détenu par les forces armées turques. Il reste à voir combien d'entreprises locales sont ciblées pour coopérer sous peine d'être exclues de ce qui devrait leur appartenir de droit – faire des affaires à Halifax.
Le problème auquel est confronté le Forum de Halifax cette année est que la guerre par procuration menée par les États-Unis en Ukraine ne donne pas les résultats que souhaite désespérément une faction de la classe dirigeante américaine. Cela donnera un air de désespoir à l'ensemble des travaux du forum cette année et rendra ses décisions d'autant plus dangereuses qu'elles sont au service des profiteurs de guerre et de tous les fonds spéculatifs associés et des intérêts privés étroits qui en bénéficient.
Les sessions « informelles » relatives à l'Ukraine aborderont des sujets tels que « Les leçons des héros invisibles de l'Ukraine » ; « La victoire absolue de l'Ukraine » ; « L'arme merveilleuse : les femmes d'Ukraine » ; et « Entière, libre et en paix : l'Ukraine après la guerre ».
Cette année, le Forum continuera de parler du « découplage » de la Chine. Il s'agit d'un euphémisme utilisé dans le jargon de guerre qui sert à diriger l'hostilité contre la Chine en plus de la campagne contre la Russie. Un des sujets qui seront abordés dans les sessions « non officielles » est : « Le découplage : La Russie, oui. La Chine, ensuite ».
La Chine est très en avance sur les États-Unis dans l'utilisation de sources alternatives d'énergie et de communication. Où aboutirait un « découplage », c'est-à-dire de couper la Russie et la Chine de l'économie des États-Unis et de leurs alliés, y compris le Canada ? Les organisateurs ne le disent pas.
Il n'y a rien d'honorable dans la façon dont les libéraux de Trudeau financent et promeuvent le Forum de Halifax. Non seulement tout ce qui touche aux relations étrangères est une prérogative du pouvoir sur laquelle le peuple n'a absolument pas son mot à dire, mais la soumission du Canada révèle de plus en plus la nécessité que la classe ouvrière se constitue en la nation et investisse le peuple du pouvoir souverain. La situation actuelle, qui fait que le ministère de la Défense et les forces armées du Canada sont directement subordonnés au commandant en chef des États-Unis par l'intermédiaire des structures de commandement de l'OTAN et de NORAD, est vraiment dangereuse.
La « sécurité » sur laquelle se fonde cette conférence est un concept de « sécurité collective » datant de la guerre froide qui ne répond pas aux besoins de défense du Canada ni à la demande des peuples du monde pour la paix et la résolution pacifique des conflits au sein des nations et entre elles. Elle répond plutôt aux demandes des impérialistes américains, de leur alliance belliciste de l'OTAN, des plus grands monopoles de l'armement et d'autres intérêts privés étroits, qui veulent augmenter les dépenses militaires, intensifier les préparatifs de guerre et détruire tous les intérêts qui entrent en conflit avec les leurs.
Conformément au modus operandi du gouvernement libéral, la participation du Canada au Forum de Halifax et au lancement de guerres est présentée comme un facteur pour un « monde plus stable et plus pacifique » et un « ordre international fondé sur des règles ». Ce n'est pas le cas. La grande insécurité ressentie par les peuples du monde aujourd'hui, la destruction de nombreux pays et de leurs infrastructures, le déplacement d'êtres humains et la crise des réfugiés dans le monde sont autant d'indices que les êtres humains sont devenus des choses dispensables. Les guerres impérialistes menées par les États-Unis ont ravagé ou menacé de ravager des pays et des régions entières et continuent de le faire. C'est certainement le cas en Ukraine où la Russie est accusée de tous les maux, alors que ce sont les États-Unis, la Grande-Bretagne et leurs laquais canadiens qui utilisent le peuple ukrainien comme chair à canon dans leur guerre par procuration contre la Russie.
Le Forum de Halifax est un obstacle à la résolution pacifique des conflits, augmentant le danger d'une guerre mondiale catastrophique. Son ordre du jour est une provocation contre la lutte des peuples pour la paix, ici au Canada et dans le monde, qui est la condition indispensable au bien-être de tous. Les participants au Forum de Halifax sont des ennemis de l'humanité qui réclame la reconnaissance des droits de tous comme point de départ à l'humanisation de l'environnement social et naturel à l'échelle mondiale.
Les forces de la paix au Canada exigent le démantèlement du Forum de Halifax. Le Canada doit sortir de l'OTAN et de NORAD. L'économie doit être démilitarisée et orientée dans une direction prosociale afin que les ressources financières allouées à l'énorme budget militaire puissent être utilisées pour répondre aux besoins fondamentaux des peuples en matière de sécurité et de bien-être. Ce sont là des étapes importantes pour établir un gouvernement antiguerre au Canada et faire du Canada une zone de paix.
Bannissons la Conférence de guerre de Halifax !
Sortons le Canada de l'OTAN et de NORAD !
Organisons-nous pour établir un gouvernement antiguerre !
Faisons du Canada une zone de paix !
Tentatives éhontées d'embrigader les femmes dans la guerre au nom de la paix et de la sécurité
Dans le cadre de ses efforts pour soutenir la quête de domination des États-Unis et l'intégration de l'économie du Canada à l'économie de guerre des États-Unis, le gouvernement Trudeau prétend avoir une « politique étrangère féministe » et que la participation d'un plus grand nombre de femmes dans les forces armées fera avancer la cause de la paix et de la sécurité. Le fait que la politique étrangère du Canada soit dictée par les États-Unis et serve leurs objectifs est dissimulé sous des expressions telles que « intervention humanitaire » et « responsabilité de protéger ». Le Canada a même une ambassadrice pour la paix et la sécurité des femmes et maintenant des femmes ministres de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances. Rien de tout cela n'a permis de répondre à la nécessité de mettre fin aux mauvais traitements infligés aux femmes au sein des forces armées et de police du Canada ou de l'ensemble de ses institutions démocratiques dites libérales, qui sont de toute façon dysfonctionnelles, et encore moins de renverser la tendance des gouvernements à intégrer toujours plus solidement le Canada à la machine de guerre des États-Unis.
Il y a cinq ans, la Conférence d'Halifax sur la sécurité internationale a créé le programme « Peace With Women Fellowship » (paix avec les femmes), qui réunit « des femmes officiers supérieures en service actif des pays membres et partenaires de l'OTAN ». Chaque année, un groupe de boursières sélectionnées participe à un programme de trois semaines de rencontres avec « des responsables gouvernementaux, des chefs militaires et des experts de divers domaines, alors qu'elles voyagent dans les capitales politiques et technologiques des États-Unis et du Canada » pour « approfondir leur compréhension des défis stratégiques de l'OTAN, ainsi que des technologies de pointe qui transforment les réalités de la sécurité nationale ». Cette année, pour la première fois, il y a eu deux groupes de ce type, l'un en mars et l'autre en novembre. Des boursières des deux promotions ainsi que des anciens élèves participent également au Forum d'Halifax 2022.
Le fait que Chrystia Freeland, qui a été formée par l'OTAN, est l'une des personnes pressenties pour devenir la nouvelle secrétaire générale de l'OTAN, la première femme qu'une faction de la classe dirigeante américaine pourrait pousser à occuper ce poste, n'est pas non plus passé inaperçu.
L'objectif de la bourse « Paix avec les femmes » est de promouvoir les femmes cheffes militaires dans les hauts rangs des forces armées de l'OTAN et de ses partenaires, ainsi que dans les structures politiques de l'OTAN. Il s'agit d'une société d'admiration réciproque et d'un groupe de soutien pour les femmes chefs militaires, dont l'objectif serait d'être aussi bonnes que leurs homologues masculins pour porter la bannière belliciste de l'OTAN. Après avoir rencontré les boursières de Paix avec les femmes qui participent au Forum de Halifax le 16 novembre, la ministre de la Défense Anita Anand a écrit sur Twitter : « J'ai rencontré aujourd'hui ces remarquables leaders pour discuter des questions de sécurité mondiale et de l'importance de recruter davantage de femmes leaders dans nos forces armées. »
Voilà le véritable objectif du « Peace With Women Fellowship », un objectif hostile aux intérêts des peuples du Canada et du monde. Ce n'est pas un hasard si, chaque année, les « femmes dirigeantes » des pays de l'OTAN et des agences de renseignement du Groupe des cinq, qui établissent l'ordre du jour des gouvernements complices de leurs objectifs néfastes, se déplacent aux États-Unis et au Canada pour rencontrer les gouvernements et les industries de guerre afin « d'approfondir leur compréhension des défis stratégiques de l'OTAN », synonymes de la volonté d'hégémonie mondiale des États-Unis.
Les Canadiennes ont une fière histoire d'opposition à la guerre impérialiste et de mobilisation pour que le Canada se retire de l'OTAN et du NORAD, et contre l'ingérence du Canada sur ordre des États-Unis et pour les intérêts des sociétés minières canadiennes et autres dans les affaires internes d'Haïti, du Venezuela et d'autres pays. Elles ont pris la tête de l'opposition à la participation du Canada aux guerres d'agression des États-Unis en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Libye, entre autres.
Le « Peace With Women Fellowship » n'a rien à voir avec la paix et la sécurité et tout à voir avec l'utilisation du désir des femmes pour la paix et la sécurité pour elles-mêmes, leurs familles et toute l'humanité dans le but de recruter des femmes dans les forces armées et utiliser les femmes dans des postes de direction pour donner un visage humain, plus doux, aux crimes commis contre les peuples. Plus ça va, plus se révèle le visage anti-femmes et anti-canadien des femmes qui rejoignent ce club exclusif.
À titre d'information
Programme 2022
Vous trouverez ci-dessous les points à l'ordre du jour du Forum d'Halifax sur la sécurité internationale. Comme on peut le constater, l'ordre du jour reflète « l'ordre international fondé sur des règles » que les fauteurs de guerre, les militaristes et les marchands d'armes des États-Unis et des autres pays de l'OTAN souhaitent imposer aux peuples du monde par la force des armes, un état de guerre permanent au détriment du bien-être des peuples et de l'environnement.
Ce programme est motivé par des objectifs politiques et économiques étroits qui mettent en danger toute l'humanité. Il est provocateur à l'extrême, car les États-Unis et l'OTAN se donnent effrontément le droit de s'immiscer dans les affaires des autres pays comme bon leur semble, de déclencher des guerres, de déstabiliser des nations par des guerres économiques et des sanctions, et d'orchestrer des changements de régime.
Les sujets abordés révèlent l'impuissance des forces des États-Unis et de l'OTAN à résoudre les problèmes auxquels l'humanité est confrontée, ne laissant que la violence, le chaos et la gouvernance par les pouvoirs de police.
Les sessions plénières sont « enregistrées » tandis que les sessions informelles se tiendront « en privé ». Les discussions qui se tiendront lors des sessions « en privé » sont basées sur les règles de Chatham House qui stipulent que si les participants sont libres d'utiliser les informations de ces sessions, ni l'identité ni l'affiliation des orateurs, ni celle de tout autre participant, ne peuvent être révélées.
Ordre du jour thématique
Sessions plénières
1. Et donc, où est la sécurité ?
2. Temps froid, prix élevés, longue guerre : trouver notre résilience hivernale
3. L'énergie de demain est nécessaire aujourd'hui
4. Les nations de la désinformation : Kidnapper nos citoyens, corrompre nos fonctionnaires, voler nos biens
5. La sécurité alimentaire : Pouvons-nous en avoir plus ?
6. Attention à l'écart : conserver notre supériorité technologique
7. H2O : des canicules aux inondations
8. L'avenir de la démocratie ? La démocratie
Sessions informelles
1. L'Afghanistan : toujours
2. Alignement des alliés de l'Arctique
3. La technologie silencieuse du Canada triomphe
4. Faire face au climat : l'Afrique et ses choix éclairés
5. Stratégies cybernétiques spécifiques : les leçons des héros invisibles de l'Ukraine
6. Une maladie mortelle : Il faut y faire face
7. Découplage : la Russie, oui. La Chine, ensuite
8. Nodules en eau profonde, fusion propre, cristaux de dilithium : trouver des ressources pour gagner l'avenir
9. L'expansion de l'espace
10. Les femmes combattantes de la liberté : faire face à la moralité en Iran
11. Trouver un sens à la vie en Europe
12. Voici venir le fils : Les Philippines et autres aventures de la démocratie en Asie du Sud-Est
13. Israël et ses alliés arabes : l'avènement d'un Moyen-Orient moderne
14. La nouvelle OTAN : plus jamais une organisation de traités jamais
15. Le prochain groupe de 4 : Japon + Aukus (Australie, Royaume-Uni et États-Unis)
16. Guerre nucléaire : 60 ans après, prévenir (tout en se préparant à) l'inimaginable
17. Nos extrémistes, nos ennemis existentiels
18. L'avenir de la Russie : le passé de la Russie
19. Assurer la souveraineté des petits États
20. L'Amérique toujours
21. La Syrie : Pouvez-vous maintenant l'imaginer ?
22. Apprivoiser les terroristes au Sahel
23. Chars d'assaut ou technologie ? Le champ de bataille du XXIe siècle
24. Diplomatie technologique : l'art de la politique ou de la mise en scène
25. Tik Tok, Tick Tock : La gestion du temps à Taïwan
26. Ayez confiance, je suis anglais
27. Transformer les sanctions en stratégie
28. VAU : la victoire absolue de l'Ukraine
29. L'ONU : le meilleur que le monde ait fait. Jusqu'à présent...
30. Prêt pour la guerre : réarmer nos économies alliées
31. L'hémisphère occidental à la rencontre du monde
32. L'arme magique : les femmes ukrainiennes
33. Entière, libre et en paix : l'Ukraine après la guerre
Utilisation de Taïwan pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, créer des provocations et justifier les préparatifs de guerre
En 2020, le Forum d'Halifax a accueilli comme commanditaire la société d'armement taïwanaise Aerospace Industrial Development Corporation (AIDC). L'AIDC a été fondée en 1969 sous l'autorité de l'armée de l'air de la République de Chine, puis privatisée. L'AIDC est responsable du développement du chasseur de défense indigène de Taïwan, créé lorsque les accords diplomatiques entre les États-Unis et la Chine ont empêché la vente de chasseurs américains à Taïwan. L'AIDC est un partenaire de Boeing.
La présence d'un fabricant d'armes de Taïwan au Forum de Halifax – utilisé comme entremetteur par les impérialistes américains dans leurs transactions avec la Chine – s'inscrit dans la position de la conférence de guerre concernant la Chine en tant que prétendue « menace pour la démocratie » dans laquelle elle s'efforce d'entraîner le Canada.
L'OTAN continue d'augmenter sa puissance de feu dirigée contre la Russie
Les États-Unis font l'essai du déploiement «
non-conventionnel » de missiles de croisière
air-sol en Norvège
Le 9 novembre, les forces spéciales américaines ont testé le largage « non conventionnel » d'un missile de croisière air-sol au-dessus de l'espace aérien norvégien dans l'Arctique, depuis le polygone de tir aérien d'Andoya. L'essai a consisté à pousser un « système de munitions palettisé » contenu dans une cage en acier sur la rampe de chargement à l'arrière d'un avion de transport militaire Lockheed C-130 Hercules. La palette se stabilise sous l'effet des parachutes, puis une porte à élingue s'ouvre et le missile tombe avant que son moteur ne s'allume pour le diriger vers sa cible.
Wikipedia précise que « la taille des palettes de déploiement est configurable pour s'adapter aux dimensions de la mission ou de l'aéronef de largage prenant en charge le lancement ; de quatre à 45 missiles de croisière AGM-158 JASSM-ER pour frapper des cibles à une portée de 925 km à 1 900 km lorsqu'un grand nombre de JASSM-XR seront disponibles en 2024. »
Stars and Stripes précise qu'il s'agissait de la « toute première démonstration en Europe de Rapid Dragon, un programme expérimental qui utilise des procédures standard de largage aérien pour lancer des missiles de croisière air-sol ».
Le lieutenant-colonel Lawrence Melnicoff, du Commandement des opérations spéciales en Europe (SOCEUR), a déclaré à Stars and Stripes que cette méthode de largage met ces armes offensives à portée de la Russie. L'emplacement de cet essai particulier souligne cet objectif puisque le polygone de tir aérien d'Andoya se trouve à environ 500 km du territoire russe et à environ 1 900 km de Moscou, tandis que la limite orientale de l'Arctique norvégien partage une frontière avec la Russie et se trouve à environ 1 500 km de Moscou.
« Nous essayons délibérément d'être provocateurs sans tomber dans l'escalade », a déclaré Lawrence Melnicoff, qui a en outre affirmé que cette escalade des armes est censée être un moyen de dissuasion contre « l'agression russe, le comportement expansionniste ». En essayant de dépeindre la Russie comme une nation agressive, il n'a pas fourni le contexte que l'expansion incontrôlée de l'alliance de guerre agressive de l'OTAN vers la Russie depuis la fin de la guerre froide déstabilise toute l'Europe.
L'exercice en Norvège a coïncidé avec des exercices similaires en Pologne et en Roumanie dans le cadre du programme Atreus du commandement européen des États-Unis, qui vise à élargir les options d'armement disponibles pour les alliés des États-Unis. Bien que ces alliés ne disposent pas des bombardiers à longue portée des États-Unis, l'utilisation d'avions cargo utilisant le système Rapid Dragon peut leur donner des capacités similaires. Selon le lieutenant-colonel Lawrence Melnicoff, le système peut également être associé à d'autres types de matériel, notamment des missiles hypersoniques et des essaims de drones.
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