Numéro 29

23 septembre 2022

Grèves pour le climat le 23 septembre

Réclamons tous haut et fort
la justice climatique!


Le renouveau démocratique est nécessaire pour sortir de la crise climatique

Dénonçons les producteurs d'armes et les fauteurs de guerre – les plus grands pollueurs de la planète

Vidéo

Journées mondiales d'action pour le climat en 2021:
Conférence de l'ONU sur les changements climatiques



Grèves pour le climat le 23 septembre

Réclamons tous haut et fort la justice climatique!

Grève pour le climat à Montréal, 17 mai 2019

Le vendredi 23 septembre, les peuples du monde se rassemblent pour exiger qu'une attention nécessaire soit portée à la Terre Mère et dénoncer le fait que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte. Les élites dirigeantes tentent de donner l'impression qu'elles agissent pour contrer les changements climatiques, mais leur politique de « verdissement de l'économie » est perçue comme une fraude partout dans le monde. La situation générale créée par la domination des prises de décisions par les riches est désastreuse. Le discours d'ouverture du secrétaire général des Nations unies lors du débat général de haut niveau de la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU, le mardi 20 septembre, est révélateur à cet égard.

« Alors que les populations de tous les points du globe crient au secours et sont en perte d'espoir, l'action internationale sur les grands défis – du climat aux conflits et à la garantie du développement durable – est paralysée par les dysfonctionnements et prise en otage par les tensions géopolitiques », a déclaré António Guterres.

« Notre monde est en grande difficulté. Les divisions se creusent, les inégalités se creusent, les défis prennent de l'ampleur... nous avons besoin d'espoir... nous avons besoin d'action dans tous les domaines », a-t-il ajouté.

La négligence des responsabilités à l'égard de l'environnement social et naturel par les élites gouvernantes conduit à des catastrophes de plus en plus dévastatrices. Les exemples de souffrance au Pakistan, à Porto Rico, dans les îles Turks et Caicos en raison de l'incapacité à fournir les infrastructures nécessaires pour se protéger des inondations et des ouragans, les famines en Afrique et les crises de l'eau même aux États-Unis, le coeur de l'impérialisme, en témoignent. Le problème part du fait que ce n'est pas le peuple qui contrôle les décisions qui l'affectent, lui et son environnement. Tout ce que les dirigeants ont à offrir, ce sont des stratagèmes pour payer les riches et d'autres pratiques intéressées qui révèlent qui contrôle le discours officiel sur l'environnement.


Action réclamant la justice climatique au Bangladesh pendant la COP26, le 5 novembre 2021

À l'occasion de la journée de grève pour le climat, nous saluons avant tout les jeunes qui portent les revendications de la société, qu'ils appellent « justice climatique ».

Les peuples du monde entier luttent pour restreindre l'action des élites et leur demander des comptes pour les effets destructeurs des changements climatiques et d'autres problèmes. Les batailles font rage pour mettre fin aux pratiques ravageuses de l'élite dirigeante telles que la fracturation, les coupes à blanc, les méthodes insouciantes d'exploitation minière, la contamination des rivières, des lacs et des océans, la privatisation de l'eau, les évaluations environnementales frauduleuses et la dépossession des détenteurs et des gardiens légitimes de la terre.

Partout dans le monde, les gens s'organisent pour restreindre et priver les monopoles, les oligopoles et les gouvernements à leur service de leur capacité de polluer, détruire, faire la guerre, surexploiter, criminaliser et priver les gens de leur droit de parole et fouler aux pieds les droits souverains des peuples autochtones. Le désir des travailleurs de tous les milieux et de tous les horizons de s'investir d'un pouvoir de décider de leurs affaires les unit dans la création d'une force organisée à la défense des droits de toutes et tous et de la Terre Mère.

Le Parti marxiste-léniniste affirme clairement que l'environnement naturel et social ne peut être humanisé sans s'opposer aux stratagèmes pour payer les riches et aux gouvernements des pouvoirs de police qui criminalisent la résistance. L'utilisation du mot « vert » et d'autres mots à la mode nous prévient que la poursuite incessante du profit se fait également au nom d'idéaux élevés. Malgré les proclamations grandiloquentes des dirigeants, au Canada, les gouvernements à tous les niveaux, à la demande d'intérêts privés étroits, continuent d'exproprier les peuples autochtones, de voler leurs terres et leurs eaux et d'attaquer les milliers de Canadiens qui s'opposent à des projets spécifiques tels que la construction du gazoduc Coastal GasLink sur les terres des Wet'suwet'en.

La criminalisation des luttes des peuples est particulièrement honteuse lorsqu'elle est faite au nom de « l'intérêt national » et de la « création d'emplois ». Ces fausses associations sont faites pour que le peuple ne joue aucun rôle dans les prises de décisions qui l'affectent et qui affectent la Terre Mère. C'est une façon d'empêcher les gens de démêler tout ce qui est dit au sujet de questions importantes comme les changements climatiques, le développement économique et, surtout, la nécessité de rénover l'ordre constitutionnel colonial du Canada. Cet ordre constitutionnel consacre des pouvoirs arbitraires au-dessus du peuple, une hiérarchie de privilèges qui prive les citoyens de leur capacité d'exercer les droits qui leur appartiennent en vertu de leur être. Il est intrinsèquement raciste envers tous ceux qui sont considérés comme illégitimes, à moins qu'ils ne prouvent leur loyauté en compromettant leur conscience.


Grève pour le climat, colline du Parlement à Ottawa, le 15 mars 2019

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Le renouveau démocratique est nécessaire pour sortir de la crise climatique

Il n'existe pas de Grande Muraille entre le développement de l'économie, la garantie d'un moyen de subsistance pour tous, l'humanisation de l'environnement naturel et la réparation des grands torts historiques causés par l'injustice coloniale et l'exploitation impérialiste. L'économie et les peuples ne peuvent prospérer que lorsque les intérêts de la Terre Mère et les droits de toutes et tous sont défendus et que les pratiques coloniales sont rejetées.

Les peuples autochtones sont les gardiens et les protecteurs de l'île de la Tortue et les détenteurs des droits souverains sur ce vaste territoire. Les peuples autochtones n'ont jamais renoncé à leurs droits ancestraux souverains et continuent courageusement de se défendre et de défendre la Terre Mère contre les indignités du pillage et de la destruction coloniaux. Eux et leurs alliés exigent que l'on mette fin à ces pratiques et que les dommages causés soient réparés. Une économie canadienne moderne ne peut prospérer que dans le cadre de cette reconnaissance globale. Exigeons tous que les gouvernements concluent de nouveaux accords qui honorent les droits souverains des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales.

Les deux grands piliers de la richesse sociale

La Terre Mère et le travail qui transforme ses richesses en un moyen de subsistance et fait progresser l'être humain sont les deux piliers de toute richesse sociale. La société moderne ne peut se construire sans défendre consciemment la dignité de l'un et de l'autre. Négliger la Terre Mère et les travailleurs et fouler aux pieds les droits des peuples autochtones mène à la ruine de l'environnement naturel et social puisque la santé de l'un dépend de la protection de l'autre.

Défendre la dignité de la Terre Mère signifie faire intervenir la conscience sociale dans l'économie socialisée et les affaires politiques. La mobilisation du facteur humain/conscience sociale est à l'ordre du jour, pour éliminer le facteur antihumain/anti-conscience. Ce n'est que lorsque les travailleurs maîtriseront eux-mêmes le processus décisionnel et contrôleront la production et la répartition du produit social qu'ils créent par leur travail qu'on pourra trouver des solutions aux graves problèmes auxquels sont confrontées la Terre Mère et nos sociétés.

Le souci pour l'environnement et la Terre Mère doit être consciemment élargi en un mouvement pour investir les travailleurs et les peuples du pouvoir de décider, pour les placer au centre d'un ordre constitutionnel qui les favorise pour qu'ils contrôlent eux-mêmes les prises de décisions en matière d'économie, de politique et de société. Ce n'est qu'ainsi que nous avancerons avec assurance dans l'humanisation de l'environnement naturel et social.

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Dénonçons les producteurs d'armes et les fauteurs de guerre – les plus grands pollueurs de la planète

Pour défendre la dignité de la Terre Mère et répondre aux besoins des peuples du monde, il est essentiel de dénoncer les producteurs d'armes et les profiteurs de guerre dont les industries sont les plus grands pollueurs de la planète. La demande de justice climatique ne peut être fidèle à elle-même que si elle dénonce les guerres d'agression et les changements de régime des États-Unis, ainsi que l'hypocrisie et la fraude des missions de l'OTAN et de l'ONU menées au nom de l'aide et des corridors humanitaires, de la paix, de la liberté, de la démocratie et de la « responsabilité de protéger », notion déjà amplement discréditée.

Tous les gouvernements du Canada, quelle que soit leur affiliation politique, ont montré dans la pratique qu'ils s'identifient entièrement à la position étroite des riches intérêts privés et aux exigences du gouvernement de guerre des États-Unis et de son perroquet le Canada. Il est absurde de servir ces intérêts privés et d'exprimer du même souffle son souci de l'environnement.

Tout en oeuvre pour humaniser l'environnement naturel et social !

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Vidéo

Journées mondiales d'action pour le climat en 2021
Conférence de l'ONU sur
les changements climatiques


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