Grèves pour le climat le 23 septembre
Réclamons tous haut et fort la justice climatique!
Grève pour le climat à Montréal, 17 mai 2019
Le vendredi 23 septembre, les peuples du monde se rassemblent pour exiger qu'une attention nécessaire soit portée à la Terre Mère et dénoncer le fait que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte. Les élites dirigeantes tentent de donner l'impression qu'elles agissent pour contrer les changements climatiques, mais leur politique de « verdissement de l'économie » est perçue comme une fraude partout dans le monde. La situation générale créée par la domination des prises de décisions par les riches est désastreuse. Le discours d'ouverture du secrétaire général des Nations unies lors du débat général de haut niveau de la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU, le mardi 20 septembre, est révélateur à cet égard.
« Alors que les populations de tous les points du globe crient au secours et sont en perte d'espoir, l'action internationale sur les grands défis – du climat aux conflits et à la garantie du développement durable – est paralysée par les dysfonctionnements et prise en otage par les tensions géopolitiques », a déclaré António Guterres.
« Notre monde est en grande difficulté. Les divisions se creusent, les inégalités se creusent, les défis prennent de l'ampleur... nous avons besoin d'espoir... nous avons besoin d'action dans tous les domaines », a-t-il ajouté.
La négligence des responsabilités à l'égard de l'environnement social et naturel par les élites gouvernantes conduit à des catastrophes de plus en plus dévastatrices. Les exemples de souffrance au Pakistan, à Porto Rico, dans les îles Turks et Caicos en raison de l'incapacité à fournir les infrastructures nécessaires pour se protéger des inondations et des ouragans, les famines en Afrique et les crises de l'eau même aux États-Unis, le coeur de l'impérialisme, en témoignent. Le problème part du fait que ce n'est pas le peuple qui contrôle les décisions qui l'affectent, lui et son environnement. Tout ce que les dirigeants ont à offrir, ce sont des stratagèmes pour payer les riches et d'autres pratiques intéressées qui révèlent qui contrôle le discours officiel sur l'environnement.
Action réclamant la justice climatique au Bangladesh pendant la
COP26, le 5 novembre 2021
À l'occasion de la journée de grève pour le climat, nous saluons avant tout les jeunes qui portent les revendications de la société, qu'ils appellent « justice climatique ».
Les peuples du monde entier luttent pour restreindre l'action des élites et leur demander des comptes pour les effets destructeurs des changements climatiques et d'autres problèmes. Les batailles font rage pour mettre fin aux pratiques ravageuses de l'élite dirigeante telles que la fracturation, les coupes à blanc, les méthodes insouciantes d'exploitation minière, la contamination des rivières, des lacs et des océans, la privatisation de l'eau, les évaluations environnementales frauduleuses et la dépossession des détenteurs et des gardiens légitimes de la terre.
Partout dans le monde, les gens s'organisent pour restreindre et priver les monopoles, les oligopoles et les gouvernements à leur service de leur capacité de polluer, détruire, faire la guerre, surexploiter, criminaliser et priver les gens de leur droit de parole et fouler aux pieds les droits souverains des peuples autochtones. Le désir des travailleurs de tous les milieux et de tous les horizons de s'investir d'un pouvoir de décider de leurs affaires les unit dans la création d'une force organisée à la défense des droits de toutes et tous et de la Terre Mère.
Le Parti marxiste-léniniste affirme clairement que l'environnement naturel et social ne peut être humanisé sans s'opposer aux stratagèmes pour payer les riches et aux gouvernements des pouvoirs de police qui criminalisent la résistance. L'utilisation du mot « vert » et d'autres mots à la mode nous prévient que la poursuite incessante du profit se fait également au nom d'idéaux élevés. Malgré les proclamations grandiloquentes des dirigeants, au Canada, les gouvernements à tous les niveaux, à la demande d'intérêts privés étroits, continuent d'exproprier les peuples autochtones, de voler leurs terres et leurs eaux et d'attaquer les milliers de Canadiens qui s'opposent à des projets spécifiques tels que la construction du gazoduc Coastal GasLink sur les terres des Wet'suwet'en.
La criminalisation des luttes des peuples est particulièrement
honteuse lorsqu'elle est faite au nom de « l'intérêt
national » et de la « création d'emplois ». Ces
fausses associations sont faites pour que le peuple ne joue
aucun rôle dans les prises de décisions qui l'affectent et qui
affectent la Terre Mère. C'est une façon d'empêcher les gens de
démêler tout ce qui est dit au sujet de questions importantes
comme les changements climatiques, le développement économique
et, surtout, la nécessité de rénover l'ordre constitutionnel
colonial du Canada. Cet ordre constitutionnel consacre des
pouvoirs arbitraires au-dessus du peuple, une hiérarchie de
privilèges qui prive les citoyens de leur capacité d'exercer les
droits qui leur appartiennent en vertu de leur être. Il est
intrinsèquement raciste envers tous ceux qui sont considérés
comme illégitimes, à moins qu'ils ne prouvent leur loyauté en
compromettant leur conscience.
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 29 - 23 septembre 2022
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