Le renouveau démocratique est nécessaire pour sortir de la crise climatique

Il n'existe pas de Grande Muraille entre le développement de l'économie, la garantie d'un moyen de subsistance pour tous, l'humanisation de l'environnement naturel et la réparation des grands torts historiques causés par l'injustice coloniale et l'exploitation impérialiste. L'économie et les peuples ne peuvent prospérer que lorsque les intérêts de la Terre Mère et les droits de toutes et tous sont défendus et que les pratiques coloniales sont rejetées.

Les peuples autochtones sont les gardiens et les protecteurs de l'île de la Tortue et les détenteurs des droits souverains sur ce vaste territoire. Les peuples autochtones n'ont jamais renoncé à leurs droits ancestraux souverains et continuent courageusement de se défendre et de défendre la Terre Mère contre les indignités du pillage et de la destruction coloniaux. Eux et leurs alliés exigent que l'on mette fin à ces pratiques et que les dommages causés soient réparés. Une économie canadienne moderne ne peut prospérer que dans le cadre de cette reconnaissance globale. Exigeons tous que les gouvernements concluent de nouveaux accords qui honorent les droits souverains des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales.

Les deux grands piliers de la richesse sociale

La Terre Mère et le travail qui transforme ses richesses en un moyen de subsistance et fait progresser l'être humain sont les deux piliers de toute richesse sociale. La société moderne ne peut se construire sans défendre consciemment la dignité de l'un et de l'autre. Négliger la Terre Mère et les travailleurs et fouler aux pieds les droits des peuples autochtones mène à la ruine de l'environnement naturel et social puisque la santé de l'un dépend de la protection de l'autre.

Défendre la dignité de la Terre Mère signifie faire intervenir la conscience sociale dans l'économie socialisée et les affaires politiques. La mobilisation du facteur humain/conscience sociale est à l'ordre du jour, pour éliminer le facteur antihumain/anti-conscience. Ce n'est que lorsque les travailleurs maîtriseront eux-mêmes le processus décisionnel et contrôleront la production et la répartition du produit social qu'ils créent par leur travail qu'on pourra trouver des solutions aux graves problèmes auxquels sont confrontées la Terre Mère et nos sociétés.

Le souci pour l'environnement et la Terre Mère doit être consciemment élargi en un mouvement pour investir les travailleurs et les peuples du pouvoir de décider, pour les placer au centre d'un ordre constitutionnel qui les favorise pour qu'ils contrôlent eux-mêmes les prises de décisions en matière d'économie, de politique et de société. Ce n'est qu'ainsi que nous avancerons avec assurance dans l'humanisation de l'environnement naturel et social.


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Volume 52 Numéro 29 - 23 septembre 2022

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