Le plan d'infrastructure du président américain
Biden
• Un
gigantesque projet pour payer les riches
- K.C. Adams -
• Rapport
sur les infrastructures aux États-Unis par la
Société américaine des ingénieurs civils
• Résumé
du plan d'infrastructure de Biden
Le plan d'infrastructure du
président américain Biden
- K.C. Adams -
Le plan d'infrastructure de l'administration
Biden est présentement devant le Congrès
américain. Il prévoit l'injection de 2,3 billions
de dollars du trésor public dans la construction
de nouvelles infrastructures et la reconstruction
de routes, de ponts, de réseaux électriques,
d'approvisionnements en eau, de ports et
d'aéroports. Plus de la moitié des fonds mis de
côté seront remis directement aux investisseurs
privés pour ce qu'on appelle des projets « verts
», tel que le stratagème de 174 milliards pour
payer les riches des oligopoles de l'automobile
pour produire des véhicules électriques ou, comme
certains disent, non sans sarcasme, « rendre Elon
Musk encore plus riche ».
Une économie moderne requiert une infrastructure
sociale qui dessert tous les secteurs sans égard
aux rapports de production ou au système de
propriété et de contrôle. Dans un vaste pays comme
les États-Unis, l'infrastructure sociale est
massive dans son ampleur et exige par conséquent
des investissements massifs. L'infrastructure est
un moyen de production socialisé dont toutes les
entreprises et le peuple ont besoin d'une façon ou
d'une autre. Personne ne remet en cause la
nécessité d'infrastructures. Pour le peuple, la
question n'est pas à savoir si les infrastructures
sociales sont nécessaires, mais bien qui les
contrôle et dans quel intérêt de classe sociale
elles sont construites, entretenues et réalisées
(payées).
Le financement, la construction, l'entretien et
la réalisation des infrastructures sociales
doivent-ils servir les intérêts privés rivaux de
l'oligarchie ou le bien commun de l'économie dans
son ensemble et du peuple et de la société et son
humanisation ? La classe ouvrière peut résoudre ce
problème en sa faveur par la mobilisation
politique de masse pour réclamer ce qui lui
revient de droit et ouvrir une voie vers l'avant
pour le renouveau démocratique et une nouvelle
direction prosociale pour l'économie.
Les infrastructures et la mondialisation
impérialiste
Les moyens de transport sont évidemment une
nécessité. Il est nécessaire de transporter les
ressources et les produits aux usines et dans
d'autres endroits de travail, y compris le facteur
humain et sa capacité de travailler. En plus, le
transport de produits vers les points de vente et
les acheteurs, et des clients vers les marchés,
sont tous des fonctions nécessaires à une économie
moderne. La mondialisation a fait en sorte que la
distance entre ces activités est encore plus
grande.
L'infrastructure
internationale sous l'impérialisme comprend la
militarisation et la concurrence pour les
investissements, les ressources, les marchés et
les travailleurs à exploiter. La résistance du
peuple au contrôle étranger et à l'exploitation
est sans relâche alors que l'impérialisme est
contesté de toutes parts. Le développement est
inégal et des concurrents se pointent
inévitablement pour contester le pouvoir en place,
avec le danger constant de guerre en arrière-plan.
Par exemple, la route de la soie de l'ancien monde
est devenue la nouvelle route de la soie du monde
moderne pour construire l'infrastructure reliant
la Chine à 71 pays. En réponse à cela, les
impérialistes américains sous le président Obama
ont annoncé un « pivot » asiatique militaire des
États-Unis et des préparatifs de guerre visant la
Chine, et ces préparatifs se sont intensifiés sous
la présidence Biden, avec le premier ministre
Trudeau et d'autres qui emboîtent le pas.
L'infrastructure internationale et domestique
préoccupe particulièrement l'oligarchie dirigeante
aux États-Unis liée de près à l'économie de guerre
mue par ses intérêts privés individuels et le
désir collectif d'hégémonie mondiale et de
victoire sur ses rivaux.
La propriété, le contrôle et la réalisation de
l'infrastructure
La propriété et le contrôle de l'infrastructure,
son financement, les coûts de production et de
réalisation, la distribution des profits et quels
pays doivent participer à sa construction, son
entretien et sa gestion au pays et à l'étranger
sont des sources de rivalité pour les oligarques
et leurs représentants politiques en fonction de
leurs intérêts et besoins privés. Le bien commun
et comment l'infrastructure doit servir l'économie
dans son ensemble et ses parties de façon
coopérative ne font pas partie des considérations
des oligarques impérialistes. La quête du profit
maximum domine leurs pensées et leurs actions.
Dès que les décisions sont prises par ceux qui
contrôlent, la question qui surgit est comment
financer cette infrastructure. Les 2,3 billions de
dollars proviendront à la fois de la fiscalité
générale et des dépenses déficitaires. Ce qui fait
bien l'affaire des oligarques, puisque prêter de
l'argent du gouvernement est une façon sécuritaire
et fiable non seulement d'obtenir de l'intérêt,
mais aussi de placer de l'argent lorsque les
options sont rares dans des situations données. La
fiscalité générale est devenue une façon pour la
classe ouvrière de payer à partir de sa valeur
reproduite puisque la plupart des oligarques et
leurs entreprises paient peu d'impôt.
La construction et l'entretien d'infrastructures
est avant tout l'affaire privée d'énormes
entreprises qui sont habituellement la propriété
de cartels d'investissement mondiaux et contrôlées
par eux. Les profits provenant de la construction
d'infrastructures sont immenses, comme en
témoignent la fébrilité et les luttes intestines
des riches pour exercer leur influence politique
afin d'être en position de décider des contrats et
de les attribuer.
La réalisation de la valeur transférée des
infrastructures est entourée de mystère. Les
entreprises qui consomment ces infrastructures en
tant que moyen de production et de distribution
cherchent à le faire aux coûts les plus bas
possible, et même sans rien débourser. Souvent,
elles ne paient absolument rien, comme pour le
transport collectif urbain, ou ne déboursent que
très peu, une infime fraction de la vraie valeur
par le biais de routes et de ponts sur la base
d'ententes à des « taux industriels », le service
postal ou les entreprises hydro-électriques
publiques en étant de bons exemples.
Les oligarques considèrent les infrastructures,
qui reproduisent le facteur humain et maintiennent
sa disponibilité, sa santé et son éducation selon
les normes requises comme ne relevant pas de leur
responsabilité pour ce qui est de payer pour
(réaliser) ces infrastructures par le biais de
leurs entreprises, si ce n'est que par des frais
d'usagers minimaux, la fiscalité des entreprises,
les oeuvres de charité et certaines conventions
collectives avec leurs propres travailleurs liées
aux régimes de retraite et à d'autres avantages
sociaux.
Le refus de reconnaître l'infrastructure sociale
comme un moyen de production nécessaire qui relève
de la responsabilité individuelle et collective de
toutes les entreprises actives dans l'économie a
comme résultat de rejeter le coût de la
réalisation sur le dos de la classe ouvrière. Le
refus de ceux qui contrôlent l'économie et ses
parties de reconnaître et d'assumer leurs
responsabilités sociales signifie que les
problèmes restent non résolus, les conditions
sociales se détériorent et le peuple est privé de
son droit à l'éducation, la santé, l'emploi et
même sa vie.
L'édification nationale
En vertu du régime actuel des oligarques, les
dépenses en infrastructure visent à consolider
leurs intérêts et contrôle privés en opposition à
la nécessité d'édification nationale pour servir
l'économie et le peuple également. L'édification
nationale moderne est un projet que la classe
ouvrière doit prendre en mains, en vertu de son
contrôle et de son objectif de servir le peuple,
sa société et toute l'humanité.
Très peu de
dépenses publiques contrôlées par l'oligarchie
mènent à un revenu réel réalisé et potentiel pour
les entreprises organisées par l'État et qui
pourrait être réinvesti dans d'autres
infrastructures et programmes sociaux. Ce manque
engendre un problème structurel pour
l'impérialisme sur la question de trouver les
fonds publics pour payer les riches et pour
financer les immenses pouvoirs de police au pays
et sur le plan international, la bureaucratie et
l'infrastructure d'État. Les oligarques rejettent
le fardeau de trouver des fonds publics pour le
trésor public sur le dos de la classe ouvrière par
le biais d'impôts sur le revenu des particuliers
et les frais d'usagers. C'est une pression vers le
bas qui est exercée sur la classe ouvrière et sur
son niveau de vie.
Les dépenses réduites de l'État pour les
programmes sociaux et la nécessité pour les
oligarques de toujours maintenir un certain niveau
de chômage ou un « surplus de travailleurs »
disponibles en tout temps engendrent une
détérioration des conditions sociales et un flux
constant de travailleurs qui quittent la
population active pour se retrouver dans l'extrême
pauvreté, ainsi que d'un nombre égal de gens qui
participent à des actions sociales et de
bienfaisance pour tenter d'aider les pauvres et
faire valoir leurs besoins. Pourquoi le problème
de l'industrialisation de la pauvreté et des
oeuvres de charité n'est-il jamais soulevé par les
cercles officiels alors que la productivité de
l'économie moderne peut de toute évidence trouver
des solutions qui puissent élever le niveau
culturel et social du peuple, affirmer ses droits
et lui permettre de participer au travail et à la
vie selon la capacité de chacun.
Lorsqu'il y a construction et entretien
d'infrastructures sociales, ce sont avant tout les
intérêts privés de l'oligarchie qui sont servis.
C'est une raison de plus pour que les oligarques
s'entredéchirent férocement pour veiller à ce que
leurs intérêts privés soient représentés au
gouvernement et que leurs agents politiques au
sein des partis cartels se trouvent en position
d'attribuer des contrats.
Les révélations sur l'économie politique sur la
question des infrastructures et le refus de
l'oligarchie d'assumer ses responsabilités
constituent un des fronts de lutte pour affirmer
les droits de tous et réclamer ce qui revient de
droit à la classe ouvrière en tant que productrice
de toute valeur. Les révélations et la lutte de
classe pour arrêter de payer les riches et
augmenter les investissements dans les programmes
sociaux tracent la voie d'une nouvelle direction
pour l'économie qui fait en sorte que les
producteurs de fait eux-mêmes prennent le contrôle
des affaires économiques et politiques et qu'ils
se libèrent du fardeau imposé par les intérêts
privés étroits en concurrence des oligarques, qui
dictent ce qui doit être fait, en opposition à la
classe ouvrière et aux forces productives
socialisées.
À chaque quatre ans, la Société américaine des
ingénieurs civils (ASCE) publie un bulletin de
rendement pour les infrastructures américaines,
qui évalue l'état et le rendement des
infrastructures américaines et leur attribue une
note en fonction de leur état physique et des
investissements requis pour les améliorer.
L'administration Biden a eu recours au rapport de
2021 pour souligner les nombreuses défaillances
dans les infrastructures nationales pour faire
valoir la nécessité de son plan de 2,3 billions de
dollars pour payer les riches.
En
réalité, les échecs liés aux infrastructures
crèvent les yeux dans la vie quotidienne des gens
comme en témoignent l'eau courante empoisonnée à
Flint, au Michigan, la souffrance des gens au
cours de la vague de chaleur dans l'ouest du pays
et la détérioration évidente des conditions de vie
et de travail dans plusieurs villes et villages y
compris l'effondrement soudain d'une tour à condos
dans une enclave relativement aisée de la Floride,
coûtant la vie à un grand nombre de personnes. La
construction et l'entretien d'infrastructures
sociales est une nécessité sans faute de toute
société, en particulier de sociétés modernes dans
lesquelles l'économie et la vie elle-même sont
socialisées et interreliées.
Le problème n'est pas de savoir si les
infrastructures sont défaillantes, mais de
reconnaître que l'oligarchie financière qui
contrôle les affaires économiques et politiques
n'est pas en mesure d'organiser ce qui est
nécessaire. Construire des infrastructures dans un
contexte moderne fait partie de l'édification
nationale pour le bien commun. Pour y arriver, il
faut que le but soit de servir le peuple,
l'économie, la nation et l'ensemble de l'humanité,
et que le peuple soit investi du pouvoir souverain
et du contrôle.
Le but des cercles dirigeants des oligarques est
intéressé et compétitif. Leurs actions sont
dictées par leur but et leurs intérêts étroits
divergents qui agissent à l'encontre du caractère
socialisé de l'économie et du monde moderne et des
besoins du peuple. L'économie contemporaine a
besoin de coopération et d'un but visant à
répondre aux besoins du peuple et à affirmer ses
droits, ce qui ne peut se faire que si l'économie
entière – avec tous ses secteurs, toutes ses
entreprises, ainsi que l'environnement social et
naturel – est prise en compte lorsque vient
le temps de décider et de planifier.
Le but des oligarques est basé sur
l'expropriation de nouvelle valeur que les
travailleurs qu'ils contrôlent produisent au pays
et à l'étranger, dans le contexte d'une
concurrence féroce avec d'autres oligarques
mondiaux. Leur but de maximiser leur profit privé
va de pair avec leur obsession de servir leurs
intérêts privés et non les larges intérêts
généraux du peuple et de la nation. Avec ce but
étroit, les oligarques exigent que l'économie et
ses infrastructures servent, d'une façon ou d'une
autre, leurs intérêts privés. Leurs actions
entrent directement en conflit avec l'économie
socialisée moderne qui requiert une coopération
qui bénéficie à tout le monde et non la cupidité
et la concurrence qui ne bénéficient qu'à
quelques-uns. Il en résulte des crises économiques
chroniques, des guerres, des problèmes non résolus
et une détérioration des conditions sociales et
naturelles.
À l'ère moderne, la construction d'une nation
progresse lorsque le peuple lutte pour le contrôle
et la prise de décision. Les travailleurs qui
s'organisent pour affirmer leurs droits et leurs
revendications sur ce qu'ils produisent servent
l'édification nationale et l'économie socialisée
au sens large. Servir les intérêts généraux de la
société et de toute l'humanité exige la
coopération et l'avantage réciproque de tous les
secteurs et entreprises de l'économie.
Le rapport et l'évaluation des infrastructures
aux États-Unis
Selon le plus récent rapport et l'évaluation des
infrastructures aux États-Unis par la Société
américaine des ingénieurs civils, les ponts, les
routes, le transport en commun, les ports, les
aéroports, les voies navigables intérieures, les
approvisionnements en eau, les conduites d'eaux
usées, les systèmes d'égouts et les autres
infrastructures nécessitent des investissements
d'au moins 6 billions de dollars pour répondre aux
besoins de l'économie.
Les auteurs du rapport estiment que plus de 40 %
des routes et des autoroutes de la nation sont en
mauvais état ou moyennement en mauvais état. En
outre, ils affirment que les systèmes
d'infrastructures d'eau potable, représentant 3,5
millions de kilomètres de conduites souterraines,
ont vieilli et ont un urgent besoin de
rénovations. Les services d'approvisionnement en
eau n'ont été remplacés qu'au rythme de 1 à 5 %
annuellement, vraiment trop peu, faute de
financement.
On y souligne aussi que des 617 000 ponts aux
États-Unis, « 42 % d'entre eux ont au moins 50
ans, et 46 154, soit 7,5 %, des ponts du pays sont
jugés structurellement défaillants et dans un état
pitoyable ». Selon le rapport, il y a un retard
dans la réparation urgente de ponts et pour y
arriver il faudrait 125 milliards de plus que ce
que propose Biden pour les autoroutes, les rues et
les ponts. L'administration Biden soulève cette
réalité criante de l'état des infrastructures
comme prétexte pour payer les riches et servir les
intérêts privés étroits de ces oligarques avec qui
son parti cartel au pouvoir est lié.
La question n'est pas de savoir si le
renouvellement des infrastructures est nécessaire
ou non. La question est de savoir qui décide ? Qui
décide de la direction et du but de l'économie ?
En constituant elle-même la nation, en la
construisant à sa propre image et en confiant le
pouvoir de décision au peuple, la classe ouvrière
peut reconstruire la nation avec un nouvel
objectif et une nouvelle direction pour l'économie
et la politique qui servent le peuple et la
société. Cela devient une base pour aider
l'humanité tout entière à aller de l'avant.
Les rapports de l'ASCE sont disponibles ici.
Le résumé du plan est tiré d'une fiche
d'information de la Maison-Blanche[1]. Les
commentaires sont entre doubles parenthèses.
((Les fonds publics impliqués dans le plan
d'infrastructure servent à payer les riches et
servent leurs intérêts privés particuliers et non
le bien-être général. Les montants prévus dans le
projet de loi sur les infrastructures présenté au
Congrès, ajoutés aux montants du budget déjà
approuvés pour l'armée américaine, la sécurité
intérieure et les nombreuses agences d'espionnage,
sont renversants par leur taille et leur portée.
Ils montrent l'extraordinaire capacité productive
de la classe ouvrière moderne et les forces
productives socialisées auxquelles elle applique
son travail. Si la richesse sociale disponible
était canalisée dans des projets d'édification
nationale centrés sur l'être humain et au service
du peuple, des progrès remarquables pourraient
être réalisés sur tous les fronts et un début
d'humanisation de l'environnement social et
naturel pourrait être entrepris. Déjà, la lutte
des peuples du monde entier contre la guerre, pour
des gouvernements antiguerre et une économie de
paix montre la voie à suivre.))
Transports
Six-cent-vingt-et-un milliards de dollars
pour construire et réparer les infrastructures
physiques de transport : routes, ponts, transports
en commun, chemins de fer, ports, voies
navigables, aéroports et véhicules électriques.
Réparer les routes et les ponts. Un kilomètre sur
cinq, soit 277 000 kilomètres d'autoroutes et de
routes principales, est en mauvais état, de même
que 45 000 ponts.
Cent quinze milliards de dollars du total sont
spécifiquement destinés aux autoroutes, aux rues
et à la réparation des grands ponts les plus
importants sur le plan économique et à la
réparation des 10 000 plus petits ponts qui sont
dans le pire état.
((Les corridors de transport continentaux sont à
l'ordre du jour, de même que l'intégration accrue
du Mexique et du Canada dans l'économie de guerre
américaine. La Sécurité intérieure des États-Unis
veut des corridors de transport stratégiques à des
fins militaires pour déplacer des troupes et du
matériel afin de réprimer la rébellion de la
classe ouvrière et d'autres actions politiques de
masse à la défense des droits, comme le
soulèvement en 2020 contre les morts de Noirs
américains aux mains de la police, entre autres.
En outre, les sections rivales de l'oligarchie
souhaitent la mobilité des forces policières et
militaires sous leur contrôle en cas de guerre
civile avec leurs riches rivaux. Les corridors de
transport sont également classés comme
stratégiques dans la mesure où ils servent à
extraire et à expédier les ressources du Canada et
à déplacer les marchandises du Mexique.))
Transports en commun de masse
Le département des Transports déclare que
l'infrastructure de transport actuelle est
inadéquate. Il estime que des réparations
représentant plus de 105 milliards de dollars en
achats de matériel sont nécessaires pour compenser
celles qui auraient dû être faites. Cela
représente plus de 24 000 autobus, 5 000 wagons
ferroviaires, 200 gares et des milliers de
kilomètres de voies, de signaux et de systèmes
électriques à remplacer. Un montant supplémentaire
de 85 milliards de dollars est prévu pour
moderniser les transports en commun existants, ce
qui signifie doubler le financement fédéral des
transports en commun.
Quatre-vingt milliards de dollars sont
nécessaires pour combler le retard de réparation
d'Amtrak et moderniser la ligne du Corridor
nord-est entre Boston et la capitale Washington.
Le plan améliorera les ports, les voies
navigables et les aéroports. Dix-sept milliards de
dollars seront consacrés aux voies navigables
intérieures, aux ports côtiers, aux ports d'entrée
terrestres et aux traversiers, qui sont tous
essentiels au transport de marchandises dans le
pays.
Les aéroports du pays sont très en retard sur
leurs concurrents mondiaux. Selon certains
classements, aucun aéroport américain ne se classe
parmi les 25 premiers aéroports mondiaux. Le plan
prévoit un investissement de 25 milliards de
dollars dans les aéroports, notamment en finançant
le programme d'amélioration des aéroports, en
modernisant les équipements de l'Administration
fédérale de l'aviation (FAA) qui garantissent la
sécurité et l'efficacité du transport aérien,
ainsi qu'un nouveau programme visant à soutenir la
rénovation des terminaux et les connexions
multimodales pour un accès abordable, pratique et
sans voiture au transport aérien.
((Le transport public de masse est un élément
important de l'infrastructure sociale en tant que
moyen de production de l'économie socialisée.
Aucune économie moderne ne peut fonctionner sans
transport en commun pour déplacer les travailleurs
vers et depuis leur lieu de travail et les
consommateurs vers et depuis les zones
commerciales et à d'autres fins. Toutes les
entreprises de l'économie sont plus ou moins
responsables de réaliser (payer pour) le prix de
production des moyens de production sociaux. On
pourrait facilement déterminer le montant que
chaque entreprise devrait payer pour le transport
en commun, qui devrait aller directement aux
entités productrices et non dans les coffres du
gouvernement général.
((De même, le prix de production des transports
en commun pourrait être largement réduit et leur
utilisation par la population humanisée si la
construction, l'entretien et la fourniture de
transports en commun avec les bâtiments, les
véhicules, les machines et le matériel nécessaires
étaient systématiquement organisés comme des
entreprises publiques centrées sur l'être humain,
où la valeur ajoutée produite par les travailleurs
est réinvestie dans l'amélioration de tous les
aspects du transport en commun, au lieu d'être
expropriée sous forme de profit privé.
((L'importance des investissements nécessaires
aux transports modernes signifie que le taux de
profit des investisseurs privés est faible –
si ce n'est que les gouvernements paient les
riches. Cela est évident dans le domaine de
l'aviation, où les compagnies aériennes privées
sont parmi les plus fortement subventionnées par
les gouvernements. Il ne s'agit pas seulement de
subventions directes à ces compagnies, mais de
tous les moyens de production sociaux nécessaires,
tels que les aéroports et la recherche, que les
gouvernements financent. La recherche, le
développement et la production d'avions sont
également étroitement liés à l'armée et aux achats
gouvernementaux de machines et de matériel de
guerre à des prix gonflés.))
L'Amérique d'abord
Cela modifie les règles concernant les dépenses
fédérales pour l'achat de biens, d'équipements, de
véhicules et de matériaux fabriqués aux États-Unis
pour des projets d'infrastructure : 180 milliards
de dollars à investir pour favoriser le leadership
américain en matière de recherche et de
développement dans les technologies critiques,
moderniser l'infrastructure de recherche des
États-Unis et faire des États-Unis un leader en
matière de science du climat, d'innovation et de
recherche et développement.
Encourager les chaînes d'approvisionnement
nationales, des matières premières aux pièces
détachées, réoutiller les usines pour qu'elles
soient compétitives au niveau mondial et soutenir
la fabrication de batteries et de véhicules
électriques par des travailleurs américains.
((Le système impérialiste d'États dominé par les
États-Unis suit déjà le mantra « L'Amérique
d'abord », où c'est l'oligarchie dirigeante des
États-Unis qui vient « d'abord ». L'armée
américaine mondialisée parcourt le monde pour
assurer la domination de l'oligarchie américaine
et pour que l'humanité se plie à ses exigences et
à son objectif du profit maximum pour les riches.
Les cercles dirigeants pensent manifestement que
tous ces discours sur l'Amérique d'abord
convaincront tout le monde que le renforcement de
l'oligarchie responsable des problèmes sociaux et
naturels actuels et des conditions auxquelles les
travailleurs sont confrontés aux États-Unis peut
conduire à des solutions. Les peuples n'ont pas
oublié leur expérience, présente et passée et
considèrent partout que les cercles dirigeants
n'ont aucune légitimité, aucune réponse et que ce
sont les peuples dans leurs nombreuses luttes pour
leurs droits qui fournissent une alternative.))
Secteur manufacturier
La Maison-Blanche écrit : « Le secteur
manufacturier américain représente 70 % des
dépenses de recherche et développement des
entreprises, 30 % de la croissance de la
productivité et 60 % des exportations. L'industrie
manufacturière est un noeud critique qui aide à
convertir la recherche et l'innovation en une
croissance économique durable. »
Le plan investit 300 milliards de dollars dans
le renforcement des chaînes d'approvisionnement
manufacturières pour les biens essentiels et
investit 50 milliards de dollars pour créer un
nouveau bureau au sein du département du Commerce
dédié au suivi de la capacité industrielle
nationale et au financement des investissements
pour soutenir la production de biens essentiels.
Le plan prévoit également un investissement de 50
milliards de dollars dans la fabrication et la
recherche en matière de semi-conducteurs.
((Le
plan Biden n'a rien à voir avec résoudre les
problèmes contemporains des rapports de production
et de la
manière d'utiliser les énormes forces productives
de la
production socialisée pour le bien commun. Par
exemple,
l'éducation et la recherche publiques ont
développé les connaissances nécessaires à
la production de vaccins et d'autres produits
pharmaceutiques modernes;
pourtant, les fabricants privés de Big Pharma
(grands monopoles
pharmaceutiques) déclarent que ce savoir humain
collectif est
leur propriété privée, leur «
propriété intellectuelle ». Ils exproprient des
milliards de profits des vaccins contre la
COVID-19 que les
gouvernements achètent, sans parler de l'argent
sale dont ils
s'emparent avec le désastre des analgésiques
opioïdes qu'ils ont répandus sur le monde et qui
était à l'origine de 93 331 décès par
surdose l'an dernier, rien qu'aux États-Unis.))
Améliorer l'accès aux capitaux pour les
fabricants nationaux
Le plan prévoit un investissement de plus de 52
milliards de dollars dans les fabricants nationaux
et comprend des programmes d'aide spécifiques pour
la modernisation des chaînes d'approvisionnement,
notamment dans le secteur automobile, comme la
prolongation du programme de « crédit d'impôt 48C
». Il prévoit la création d'un nouveau programme
de financement pour soutenir les investissements
par emprunt et par actions dans le secteur
manufacturier afin de renforcer la résilience des
chaînes d'approvisionnement américaines et
investira 31 milliards de dollars dans des
programmes permettant aux petites entreprises
d'avoir accès au crédit, au capital de risque et à
des fonds pour la recherche et le développement.
((Les intérêts privés des riches ont pris le
contrôle des gouvernements à tous les niveaux,
s'emparant des fonds publics pour servir leurs
intérêts privés alors que le peuple exige que le
bien commun soit servi, avec des investissements
accrus dans les programmes sociaux et la fin du
financement de la guerre et du maintien massif de
l'ordre par les forces policières.))
Recherche et développement
La Maison-Blanche écrit : « Les investissements
publics dans la recherche et le développement
(R&D) jettent les bases des futures percées
qui, avec le temps, génèrent de nouvelles
entreprises, de nouveaux emplois et davantage
d'exportations. Cependant, nous avons besoin de
plus d'investissements si nous voulons maintenir
notre avantage économique dans l'économie mondiale
d'aujourd'hui. Nous sommes l'une des rares grandes
économies dont les investissements publics dans la
recherche et le développement ont diminué en
pourcentage du PIB au cours des 25 dernières
années. Des pays comme la Chine investissent de
manière agressive dans la R&D, et la Chine se
classe désormais au deuxième rang mondial pour les
dépenses de R&D [...] Afin de sortir vainqueur
de l'économie du XXIe siècle, le président Biden
pense que l'Amérique doit recommencer à investir
dans les chercheurs, les laboratoires et les
universités de notre pays. Mais cette fois, nous
devons le faire en nous engageant à appuyer les
travailleurs et les régions qui ont été laissés de
côté par les investissements passés. Il demande au
Congrès de faire un investissement de 180
milliards de dollars qui permettra de faire
progresser le leadership américain dans les
technologies critiques et améliorer
l'infrastructure de recherche de l'Amérique. Le
leadership américain dans les nouvelles
technologies – de l'intelligence artificielle
à la biotechnologie en passant par l'informatique
– est essentiel à la fois pour notre compétitivité
économique future et pour notre sécurité
nationale. [...] Le président Biden demande au
Congrès d'investir 50 milliards de dollars dans la
National Science Foundation (NSF), en créant une
direction en matière de technologie qui
collaborera avec les programmes existants au sein
du gouvernement et s'appuiera sur eux. Elle se
concentrera sur des domaines tels que les
semi-conducteurs et l'informatique avancée, les
technologies de communication avancées, les
technologies énergétiques avancées et la
biotechnologie. Il demande également au Congrès de
fournir 30 milliards de dollars de financement
supplémentaire pour la R&D qui stimule
l'innovation et la création d'emplois, y compris
dans les zones rurales. Son plan prévoit également
un investissement de 40 milliards de dollars dans
l'amélioration de l'infrastructure de recherche
dans les laboratoires à travers le pays, y compris
les installations physiques et les capacités et
réseaux informatiques [...] Le président demande
au Congrès d'investir 35 milliards de dollars dans
l'ensemble des solutions nécessaires pour réaliser
des percées technologiques qui permettront de
résoudre la crise climatique et de positionner
l'Amérique comme le leader mondial des
technologies et des emplois dans le domaine de
l'énergie propre [...]. En plus d'une augmentation
de 5 milliards de dollars du financement d'autres
recherches axées sur le climat, son plan investira
15 milliards de dollars dans des projets de
démonstration pour les priorités de la R&D sur
le climat, notamment le stockage de l'énergie à
l'échelle des services publics, le captage et le
stockage du carbone, l'hydrogène, le nucléaire
avancé, la séparation des éléments de terres
rares, l'éolien flottant au large des côtes, les
biocarburants/bioproduits, l'informatique
quantique et les véhicules électriques, ainsi que
le renforcement du leadership technologique des
États-Unis dans ces domaines sur les marchés
mondiaux. »
((Vive l'oligarchie financière qui dicte toutes
les affaires qui touchent la vie des gens ! Cela
se lit comme un manifeste de guerre pour vaincre
tous les concurrents et permettre aux oligarques
américains de « sortir vainqueurs du XXIe siècle
». La demande aux États-Unis est que Rapatrier
les troupes maintenant ! Partout, on exige
que les percées scientifiques, y compris les
vaccins, ne soient pas destinées à la guerre et au
profit, mais qu'elles soient partagées par tous et
servent l'humanité.))
Infrastructure numérique
Cent milliards de dollars pour construire une
infrastructure à large bande à haut débit afin
d'atteindre une couverture à 100 % dans tout le
pays.
((Les grandes entreprises technologiques
contrôlent déjà l'Internet et les médias sociaux.
Cela rendra les riches encore plus puissants au
détriment du peuple.))
Développement de la main-d'oeuvre
Le plan prévoit un investissement de 100
milliards de dollars dans des programmes éprouvés
de développement de la main-d'oeuvre. Il associera
les efforts de création d'emplois à des programmes
de formation de la nouvelle génération comprenant
une formation de haute qualité et des partenariats
efficaces entre les établissements d'enseignement,
les syndicats et les employeurs. Le plan prévoit
40 milliards de dollars pour un nouveau programme
pour les travailleurs déplacés (Dislocated Workers
Program), comprenant une formation professionnelle
pour les personnes anciennement incarcérées et les
jeunes ayant des démêlés avec la justice, ainsi
qu'une formation sectorielle visant à enseigner
aux travailleurs de nouvelles compétences pour les
emplois demandés. Les programmes de formation
sectorielle seront axés sur les secteurs en pleine
croissance et à forte demande, tels que l'énergie
propre, le secteur manufacturier et les soins aux
personnes. En résumé, le plan consiste à renforcer
la capacité de la main-d'oeuvre existante,
notamment par des apprentissages et des
préapprentissages reconnus, en créant un à deux
millions de nouvelles places d'apprentissage
reconnus.
((C'est présenté comme étant conçu pour venir en
aide à la classe ouvrière alors qu'en fait les
fonds publics sont utilisés pour former les
travailleurs à l'emploi des oligopoles, notamment
aux techniques de production modernes, sans que
les grandes entreprises ne paient le prix social
de la production de la capacité de travail des
travailleurs.))
Énergie verte, véhicules électriques et réseau
Les ventes de véhicules électriques (VE) ne
s'accéléreront pas sans une infrastructure de
transport électrique.
La transition vers des véhicules électriques : un
investissement public de 174 milliards de dollars
dans des entreprises privées pour conquérir le
marché mondial des VE. Le plan prévoit d'accorder
aux consommateurs des remises au point de vente et
des incitations fiscales pour l'achat de VE de
fabrication américaine, de mettre en place des
programmes de subventions et d'incitations pour
les gouvernements des États et des collectivités
locales et le secteur privé afin de construire un
réseau national de 500 000 chargeurs de VE d'ici
2030, des remises aux consommateurs et des
incitations fiscales pour l'achat de véhicules
électriques de fabrication américaine. Affecter
100 milliards de dollars à la modernisation du
réseau électrique.
Remplacer 50 000 véhicules de transport en commun
à moteur diesel et électrifier au moins 20 % de la
flotte d'autobus scolaires. Le gouvernement
utilisera les vastes outils de l'approvisionnement
fédéral pour électrifier la flotte fédérale, y
compris le service postal des États-Unis.
Quarante-six milliards de dollars pour les achats
fédéraux de voitures électriques, de bornes de
recharge et des thermopompes électriques pour les
logements et les bâtiments commerciaux.
Vingt-sept milliards de dollars pour «
l'accélérateur d'énergie propre et de durabilité
», qui étend les crédits d'impôt pour promouvoir
les alternatives d'énergies solaire et éolienne.
Dix milliards de dollars pour la création d'un «
corps civil pour le climat » afin de promouvoir
les investissements publics dans les entreprises
vertes privées.
Le plan prévoit un investissement de 16 milliards
de dollars pour mettre l'industrie de l'énergie au
travail afin de colmater les puits de pétrole et
de gaz orphelins et de nettoyer les mines de
charbon, de roche dure et d'uranium abandonnées.
Dans des milliers de communautés rurales et
urbaines du pays, des centaines de milliers
d'anciens sites industriels et énergétiques sont
aujourd'hui inutilisés. Le plan prévoit un
investissement de 5 milliards de dollars pour
l'assainissement et le réaménagement de ces sites
industriels abandonnés et des sites dits «
Superfund ».
Le plan réactivera le programme de subventions
POWER de la Commission régionale des Appalaches,
les subventions de rééquipement du département de
l'Énergie pour les usines désaffectées et les
subventions de capacité et de projet pour
s'attaquer à la pollution héritée.
Joe Biden estime que la transition vers l'énergie
propre basée sur le marché offre d'énormes
possibilités de développement de nouveaux marchés
et de nouvelles industries. Le plan prévoit la
mise en place de dix installations pilotes pour
démontrer les améliorations apportées au captage
du carbone dans les grandes installations de
production d'acier, de ciment et de produits
chimiques. Le plan réforme et élargit le crédit
d'impôt de la section 45Q sous forme de paiements
directs et plus facile à utiliser pour les
applications industrielles difficiles à
décarboniser, le captage direct dans l'air et la
modernisation des centrales électriques
existantes.
((Le secteur vert est en train de devenir
rapidement un secteur dominant pour l'oligarchie,
avec l'émergence de nouveaux milliardaires tels
que l'ancien vice-président Al Gore, dotés d'un
pouvoir énorme et de l'influence politique
nécessaire pour contrôler et diriger les fonds
publics dans leur direction. Toute entreprise et
tout investissement de l'ampleur de ceux annoncés
dans le plan Biden nécessitent des fonds que le
secteur privé n'est pas disposé à fournir sans les
garanties gouvernementales de la sécurité de
l'investissement et du rendement. L'oligarchie
s'efforce d'utiliser son pouvoir pour empêcher la
classe ouvrière de créer de nouveaux rapports de
production conformes aux moyens de production déjà
socialisés, ce qui ouvrirait la voie à une
direction prosociale et antiguerre de l'économie
et des affaires politiques).
Eau
Le plan investit 111 milliards de dollars pour
remplacer 100 % des canalisations et des lignes de
service en plomb du pays. Moderniser les systèmes
d'eau potable, d'eaux usées et d'eaux pluviales du
pays, s'attaquer aux nouveaux contaminants et
soutenir les infrastructures d'eau propre dans les
régions rurales du pays. Le plan prévoit
d'injecter 45 milliards de dollars dans le Drinking
Water State Revolving Fund de l'Agence de
protection de l'environnement et dans les
subventions WIIN (Water Infrastructure
Improvements for the Nation Act).
Logement
Le plan prévoit un
investissement de 213 milliards de dollars
pour produire, préserver et rénover plus de
deux millions de logements abordables et
durables grâce à des crédits d'impôt ciblés,
des formules de financement, des subventions
et une aide au loyer basée sur des projets
précis. Il investira 40 milliards de dollars
pour l'amélioration des infrastructures du
système de logement public en Amérique.
Le plan établit un programme de
subventions qui accorde un financement souple
aux juridictions qui prennent des mesures pour
éliminer les obstacles à la création de
logements abordables. Le plan fera appel à des
entreprises pour améliorer les maisons et les
entreprises par le biais de programmes de
subventions globales, du programme d'aide à
l'intempérisation, et par l'extension et
l'élargissement des crédits d'impôt pour
l'efficacité énergétique des maisons et des
entreprises.
Le plan établira un accélérateur
d'énergie propre et de durabilité de 27
milliards de dollars pour mobiliser les
investissements privés dans les ressources
énergétiques distribuées, la modernisation des
bâtiments résidentiels, commerciaux et
municipaux, et les transports propres.
((Cet argent public est destiné aux
entreprises de construction privées et aux
établissements de crédit, ce qui rend les riches
plus riches et les pauvres plus pauvres. Ce
qu'il faut, ce sont des projets de logements
sociaux destinés à fournir des logements pour
tous aux niveaux culturels et matériels les plus
élevés qui existent à l'heure actuelle, avec une
prise de décision entre les mains du peuple.))
Écoles
Cent milliards de dollars pour
construire de nouvelles écoles publiques et
améliorer les bâtiments existants avec de
meilleurs systèmes de ventilation, des
laboratoires de technologie mis à jour et des
cafétérias améliorées qui peuvent préparer des
repas plus nutritifs. Douze milliards de dollars
seront alloués aux États pour répondre aux
besoins d'infrastructure des collèges
communautaires, sous réserve de l'amélioration
des infrastructures physiques et technologiques
existantes. L'argent doit être mis à disposition
par le biais de 50 milliards de dollars de
subventions directes et de 50 milliards de
dollars supplémentaires obtenus par le biais
d'obligations.
((Le droit à l'éducation est nécessaire
au fonctionnement de la société et les
installations éducatives doivent être établis
sur une base moderne pour répondre à ce droit, y
compris la prise de décision par les
enseignants, le personnel, les parents et les
étudiants.))
Garde d'enfants
Vingt-cinq milliards de dollars pour
améliorer les installations de garde d'enfants
détenues et contrôlées par le secteur privé. Le
plan veut également étendre un crédit d'impôt
pour encourager les employeurs à construire des
installations de garde sur les lieux de travail.
Les employeurs recevront 50 % de la première
tranche d'un million de dollars de coûts de
construction par installation.
((C'est encore un autre plan pour payer
les riches, non seulement en donnant de l'argent
public aux garderies privées de plus en plus
monopolisées, mais aussi aux entreprises de
construction privées. Les garderies et les
centres d'apprentissage précoce devraient faire
partie d'un système d'éducation publique centré
sur l'être humain, de la naissance à la mort,
qui affirme le droit à l'éducation pour tous au
plus haut niveau atteint par la société.))
Investissements médicaux
Le plan prévoit 30 milliards de dollars
pour de nouveaux investissements dans les
contre-mesures médicales en cas de pandémie,
dans la fabrication, la recherche et le
développement ainsi que dans la préparation et
la biosécurité, afin de renforcer le stock
national stratégique de notre pays. Il accélère
le calendrier de recherche, de développement et
d'essais sur le terrain et de produits
thérapeutiques pour les épidémies émergentes et
futures; il réduit le temps de réponse en
développant des prototypes de vaccins par le
biais d'essais de phase I et II, en testant des
technologies pour la mise à l'échelle rapide de
la production de vaccins et en assurant une
capacité de production suffisante en cas
d'urgence; il forme le personnel pour la réponse
aux épidémies et aux pandémies; et les
ingrédients pharmaceutiques actifs terrestres.
Le plan prévoit investir 10 milliards de dollars
dans le plan de secours des États-Unis pour
prévenir les pandémies futures.
((C'est bien beau tout ça, mais ces
investissements aident vraiment les sociétés
privées Big Pharma à devenir plus riches
qu'elles ne le sont déjà. Le scandale de l'achat
par le gouvernement de vaccins à des cartels
privés qui ont bénéficié de fonds publics pour
la recherche et le développement et de
scientifiques ayant une éducation moderne ne
doit pas se répéter. Le matériel de pensée
humain appartient à toute l'humanité et ne
devrait pas être une question de propriété
privée et manipulée pour enrichir quelques
individus.))
Soins de longue durée pour les
personnes âgées
Quatre cents milliards de dollars de
dépenses pour des soins de longue durée pour les
personnes âgées et les personnes handicapées,
principalement détenus et contrôlés par le
secteur privé.
((Il convient de noter que ces maisons
de soins ont été des centres de décès et de
misère pendant la pandémie et qu'on propose
maintenant de les récompenser par des fonds
publics au lieu de devoir rendre compte de leurs
crimes.))
Le plan élargit l'accès aux services de
soins de longue durée dans le cadre de Medicaid.
Il offre davantage de possibilités aux personnes
de recevoir des soins à domicile par le biais de
services communautaires ou de membres de la
famille. Quatre cent cinquante milliards de
dollars pour permettre à un plus grand nombre
d'Américains âgés et à leur famille de recevoir
des soins à domicile ou dans leur communauté,
par opposition aux maisons de soins et autres
institutions. Le plan souligne que les
aides-soignants sont sous-payés et sous-évalués
depuis bien trop longtemps. Les salaires des
travailleurs essentiels des soins à domicile
sont d'environ 12 dollars de l'heure, ce qui les
place parmi les travailleurs les moins bien
payés. En fait, un travailleur sur six dans ce
secteur vit dans la pauvreté. Des études
montrent que l'augmentation de la rémunération
des travailleurs de soins directs améliore
considérablement la sécurité financière des
travailleurs, la productivité et la qualité des
soins offerts. Une étude a montré que
l'augmentation de la rémunération des
travailleurs des soins a permis d'éviter des
décès, de réduire le nombre d'infractions aux
règles de santé et de diminuer le coût des soins
préventifs.
((L'ensemble du secteur des soins de
longue durée a besoin d'une nouvelle direction,
tout comme les soins de santé en général. Tous
les programmes sociaux doivent être axés sur
l'être humain. Les travailleurs qui effectuent
le travail, y compris les professionnels, et les
personnes qu'ils servent, sont ceux qui savent
ce qu'il faut faire pour humaniser les soins de
longue durée aux personnes âgées. Leurs
nombreuses luttes pour leurs droits pendant la
pandémie font ressortir que ce sont eux qui
doivent décider, ce que le plan de Biden
rejette.))
Plus d'informations sur la façon dont
le plan paie les riches
et renforce leur contrôle
La Maison-Blanche écrit : « Lancer la
fabrication d'énergie propre par le biais de
marchés publics fédéraux. Le gouvernement
fédéral dépense plus d'un demi-billion de
dollars pour acheter des biens et des services
chaque année. D'ici 2050, les États-Unis auront
besoin de plus de véhicules électriques, de
bornes de recharge et de thermopompes
électriques pour le chauffage résidentiel et les
bâtiments commerciaux. Le président demande au
Congrès de permettre la fabrication de ces
voitures, bornes, pompes et matériaux propres,
ainsi que de technologies essentielles telles
que les réacteurs nucléaires avancés et le
combustible, ici, chez nous, grâce à un
investissement de 46 milliards de dollars dans
le pouvoir d'achat fédéral [...] Que ce soit
TOUTE l'Amérique. Le président estime que nous
devons construire une infrastructure sociale
pour soutenir l'innovation et la productivité
dans tout le pays. Il demande au Congrès
d'investir 20 milliards de dollars dans des
centres régionaux d'innovation et dans un fonds
de revitalisation communautaire. Au moins dix
centres régionaux d'innovation mobiliseront des
investissements privés pour stimuler le
développement technologique, relier les
économies urbaines et rurales et créer de
nouvelles entreprises dans des régions autres
que la poignée actuelle de centres à forte
croissance. [Le plan prévoit] un investissement
de 14 milliards de dollars dans le NIST
[National Institute of Standards and Technology]
pour réunir l'industrie, les universités et le
gouvernement afin de faire progresser les
technologies et les capacités essentielles à la
compétitivité future [et] de quadrupler le
soutien au Manufacturing Extensions Partnership.
»
((Le plan d'infrastructure de Biden
exige que les forces productives modernes soient
mobilisées pour renforcer le pouvoir, la
richesse et les privilèges de l'oligarchie au
pouvoir. Mais ce contrôle et cette propriété
privés sont en contradiction avec le caractère
socialisé des forces productives modernes. Les
forces productives doivent passer sous le
contrôle de l'humanité socialisée, des
travailleurs qui peuvent utiliser l'énorme
puissance réelle et potentielle des moyens de
production modernes pour humaniser
l'environnement social et naturel et mettre fin
à la motivation dépassée et arriérée du profit
privé maximum qui exploite les travailleurs et
déchire l'économie socialisée par une avidité
insouciante, une concurrence et une guerre
effrénées.))
Note
1. «
FACT SHEET : President Biden Announces Support
for the Bipartisan Infrastructure Framework
», Maison-Blanche, 24 juin 2021
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